
تقي زاده
Accord d’Adana : Moscou veut endiguer l’expansionnisme turc
L’ancien ambassadeur de Syrie en Turquie, Nidal Qablan, estime que la proposition russe concernant l’accord d’Adana serait « une tentative russe d’endiguer l’expansionnisme turc en Syrie ».
L’accord d’Adana, signé en 1998 entre la Syrie et la Turquie, engage les deux pays à coopérer pour lutter contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), obligeant ainsi Damas à se battre contre les terroristes du PKK à l’intérieur de son territoire.
Dans une interview accordée à l’agence russe Sputnik, Nidal Qablan souligne que Moscou propose à la Turquie de coopérer avec Damas dans le cadre de l’accord d’Adana pour encourager le président turc, Recep Tayyip Erdogan à « lâcher prise, car il a fait de grandes promesses qu’il ne pourra pas tenir ».
L’ancien ambassadeur de Syrie en Turquie a ajouté : « En vertu d’un accord général qui existe entre Damas, Téhéran et Moscou, les Russes se sont chargés de juguler les ambitions d’Erdogan en Syrie. Dans ce sens, Moscou essaie de trouver un moyen pour rassurer la Turquie quant à la sécurité de la frontière turco-syrienne sans qu’il y ait besoin d’une présence renforcée de l’armée turque à l’intérieur du territoire syrien. »
Le diplomate syrien a ajouté : « L’accord d’Adana qui a été signé en 1998 porte exclusivement sur une coopération turco-syrienne en matière d’antiterrorisme, sans aucun rapport avec le litige territorial entre Damas et Ankara au sujet de la région du Sandjak d’Alexandrette ni de près ni de loin. »
Le Sandjak d’Alexandrette, qui correspond aujourd’hui à la province turque de Hatay, appartenait à la province d’Alep de l’Empire ottoman. Après 1918, cette région a été rattachée à la Syrie sous mandat français, puis est devenue autonome en 1920, lorsque la France a transféré le contrôle du Sandjak d’Alexandrette (aujourd’hui, Iskenderun).
« Après la fuite des Américains, les régimes rétrogrades du monde arabe se sentent orphelins » (Atwan)
Dans une analyse des propos du secrétaire général du Hezbollah dans une interview diffusée samedi soir par la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen, l’éditorialiste du journal Rai al-Youm a qualifié les propos de Seyyed Hassan Nasrallah d’historiques et de « sans précédent pendant les vingt dernières années », car selon lui, le leader du Hezbollah libanais y a présenté la « feuille de route de la Résistance ».
Dans son commentaire, Abdel Bari Atwan a estimé que la stratégie de l’axe de la Résistance consisterait pour le moment à riposter à toute frappe israélienne contre la Syrie, dans un contexte où la politique de Washington au Moyen-Orient est dans une véritable impasse et où les États arabes expriment leur intérêt à l’idée de renouer leurs liens avec l’État syrien.
Atwan écrit : « Si le président Bachar al-Assad a rejeté la proposition des États arabes concernant la fin de la suspension de l’adhésion de la Syrie à la Ligue arabe, c’est avant tout pour faire preuve de sa loyauté à ses véritables amis et montrer que la Syrie ne changera pas de position quant à ses intérêts nationaux et aux intérêts des nations arabes. La politique anti-syrienne du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a échoué et la Résistance ripostera avec force à la moindre agression de Tel-Aviv. Dans le même temps, la Résistance poursuit son plan pour garder sa domination géostratégique sur la Galilée [nord de la Palestine occupée]. »
Nouvelle violation de l’espace aérien et maritime du Liban par le régime israélien
Des sources libanaises font état de la violation ce dimanche de l’espace aérien du Liban par les avions de combat du régime israélien.
En violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, les avions de combat israéliens ont survolé Kfar Kila, Bint-Jbeil, Kesrouan, al-Metn, Rmeish et Aalma al-Chaab dans le sud du Liban.
Dans le même temps, des bateaux militaires israéliens sont entrés dans les eaux territoriales du Liban au large de Ras al-Nakura.
Beyrouth a annoncé que l’armée libanaise a informé les Forces intérimaires des Nations unies au Liban (FINUL) de la violation de son espace aérien et maritime par le régime israélien.
Selon le ministère des Affaires étrangères libanais, l’aviation israélienne a violé 1 417 fois l’espace aérien et maritime du Liban en 2018.
Qassemi : « L’Iran ne permet aucune ingérence dans sa stratégie défensive »
« La République islamique d’Iran agit de manière indépendante en s’attachant à sa stratégie défensive et elle ne permettra jamais à aucun pays d’intervenir dans cette affaire », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
S’exprimant dans une interview exclusive avec l’IRIB, publiée le dimanche 27 janvier, Bahram Qassemi a déclaré : « Comme nous l’avons répété à maintes reprises, c’est nous qui adoptons notre propre politique de défense et nous ne permettrons pas à d’autres d’intervenir dans de telles questions. »
« L’Iran ne s’assoira jamais à la table des négociations avec d’autres pays pour discuter de ses missiles et d’autres questions de défense », a-t-il ajouté.
Le diplomate iranien a souligné que le programme balistique iranien était une affaire intérieure de nature exclusivement dissuasive.
M. Qassemi a également évoqué les récentes déclarations du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian contre l’Iran.
Il a déclaré que les Français devraient étudier la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies pour voir qu’il n’y a aucune contradiction entre le contenu de cette résolution et le programme balistique iranien.
Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré le vendredi 25 janvier que son pays était prêt à imposer de nouvelles sanctions à l’Iran si « les négociations sur le programme balistique iranien ne progressaient pas ».
« Nous avons entamé un dialogue difficile avec l’Iran [...] et si des progrès ne sont pas réalisés, nous sommes prêts à appliquer des sanctions, et ils le savent parfaitement », a déclaré Le Drian.
Le chef de la diplomatie française a également demandé à l’Iran de modifier son comportement dans la région, notamment en ce qui concerne sa présence en Syrie.
Le système de défense syrien a abattu les drones qui visaient Hmeimim
Ce dimanche 27 janvier vers 3 heures de l’après-midi (heure locale), le système de défense antiaérienne de l’armée syrienne a intercepté plusieurs drones survolant la ville de Jablé, située dans la province de Lattaquié, près de la base aérienne russe de Hmeimim.
Selon une source sur place, les systèmes de défense antiaériens syriens ont abattu au moins trois des drones armés, les empêchant ainsi de bombarder cette zone densément peuplée de l’ouest de la Syrie.
Aucun des drones armés n’a réussi à larguer des bombes sur les cibles qu’ils visaient.
La même source réaffirme que le gouvernement syrien pense que les drones auraient pu venir de la campagne de Jisr al-Choghour, appartenant à la province d’Idlib. Cette région est principalement contrôlée par les terroristes du Parti islamique du Turkestan (PIT) et de Hayat Tahrir al-Cham.
Venezuela : Maduro rejette l’ultimatum européen
Dans un entretien accordé à la chaîne CNN Turk, le président du Venezuela a appelé les États européens à renoncer à leur ultimatum de huit jours concernant l’annonce de l’organisation de nouvelles élections dans ce pays latino-américain.
Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a rejeté l’ultimatum lancé par plusieurs pays européens lui donnant huit jours pour convoquer des élections, déclarant que son pays n’était « pas lié » à l’Europe, dans une interview à la chaîne CNN Turk diffusée le dimanche 27 janvier.
« Ils devraient retirer cet ultimatum. Personne ne peut nous adresser d’ultimatum », a-t-il déclaré.
Madrid, Paris, Berlin, Londres, Bruxelles et Lisbonne ont exigé samedi la convocation d’élections sous huit jours au Venezuela, faute de quoi ces capitales reconnaîtront le chef du Parlement et président autoproclamé Juan Guaido comme chef de l’État.
Juan Guaido s’est autoproclamé mercredi dernier président par intérim du Venezuela, lors d’une manifestation de l’opposition à Caracas. Peu après, les États-Unis, le Canada et plusieurs pays d’Amérique du Sud, dont le Brésil et la Colombie, l’ont reconnu comme tel.
Dans son interview, Nicolas Maduro a cependant accusé M. Guaido de « violer la Constitution », et il a accusé Washington de « tentative de coup d’État ».
Plusieurs pays, notamment la Russie, la Chine, l’Iran, la Syrie, la Turquie, le Mexique et Cuba ont exprimé leur « ferme soutien » et leur solidarité au président Maduro et dénoncé vigoureusement une « tentative d’usurpation du pouvoir » par le président du Parlement, Juan Guaido.
Présentation du Prophète (psl) en Occident dans les livres de John Tolan
L’auteur en 9 chapitres, présente les différentes images du prophète, combattant contre l’idolâtrie, réformateur, ennemi de l’église selon les intellectuels anglais, et les images qui concordent avec l’islam en opposition avec les images islamophobes, action qu’il considère comme un acte de perspicacité face à l’islamophobie qui sévit en Occident.
Dans une partie du livre, l’auteur présente les louanges au prophète de l’islam de Goethe, de Lamartine et de Napoléon premier. La fin du livre est consacrée à l’étude des intellectuels chrétiens du XXème siècle, aux arguments des chercheurs et aux différentes présentations du prophète et de l’islam.
Avant cela, John Tolan en 2003, a publié un livre « Les Sarrasins : l’Islam dans l’imaginaire européen au Moyen ge, Paris, Aubier, 2003, « Le Saint chez le Sultan : la rencontre de François d’Assise et de l'islam », huit siècles d'interprétations, et un livre sur « l’Histoire de l’islam et des musulmans français au moyen âge ».
Les USA demandent à Israël de soutenir Juan Guaido
C’était le 6 février 2015. Washington terminait de mettre au point le renversement des institutions démocratiques du Venezuela. Le coup d’État avait été planifié pour le 12 février. Comme toujours dans ce type d’opération, Washington veille à ne pas paraître impliqué dans les événements qu’il dirige. La CIA agit au travers d’organisations prétendument non-gouvernementales pour organiser les putschistes et sollicitent leurs alliés pour sous-traiter certaines parties du coup en occurrence au moins l’Allemagne (chargée de la protection des ressortissants de l’OTAN durant le coup), le Canada (chargé de contrôler l’aéroport international civil de Caracas), Israël (chargé des assassinats de personnalités chavistes) et le Royaume-uni (chargé de la propagande des putschistes). L’administration Trump en est en ce janvier 2018 à reconduire le coup: Washington vient de demander à Tel-Aviv de soutenir sa position et à rallier la tentative de déstabilisation en cours au Venezuela, tentative que les scénaristes du Pentagone souhaitent voir aboutir à une action militaire.
Les États-Unis ont officiellement demandé au régime israélien de soutenir la décision américaine de reconnaître l’opposant Juan Guaido qui s’est autoproclamé « président par intérim ».
Un haut cadre israélien a confié à un journaliste que les messages de Washington avaient été transmis, jeudi, par des responsables du département d’État, aux diplomates de l’ambassade d’Israël aux États-Unis.
En réalité, les Américains ont adressé des messages similaires à tous leurs alliés dans le monde qui n’ont pas encore soutenu la décision de Washington au Venezuela. Mais Israël semble occuper une place à part. Le Venezuela est l'un des alliés de longue date de la Résistance en Amérique Latine et sa déstabilisation pourrait largement servir les intérêts des États-Unis non seulement en Amérique Latine mais aussi au Moyen-Orient. Les liens entre Caracas et Tel-Aviv n'ont jamais été cordiaux, l'ex président Hugo Chavez allant même jusqu'à vouloir rompre en 2006 (date de la guerre contre le Liban) avec l'entité sioniste.
Dahouk: les hélicoptères turcs ouvrent le feu sur les manifestants
À ce qu'il paraît, la Turquie est sur le point de perdre une manche : les pourparlers Erdogan-Poutine à Moscou ont poussé le premier à admettre, au moins dans un premier temps, le retrait de ses forces du nord de la Syrie et leur repli dans le sud de la Turquie. Cette perspective qui permettra aux forces syriennes de se déployer aux côtés des forces russes sur le sol turc est loin de plaire à Ankara. Pire, il y a là le risque d'un effet "boule de neige" en Irak voisin. Et bien, c'est ce qui s'est passé samedi 16 janvier au Kurdistan irakien où Ankara détient une base militaire. Des dizaines de manifestants irakiens ont envahi en effet une base militaire turque située à Sheladize dans l’est de la province de Dahouk dans le Kurdistan irakien avant que l'armée d'occupation n'ouvre le feu.
Le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné le tir des troupes turques sur des manifestants irakiens qui ont protesté contre la présence militaire turque dans la province de Dahouk sans toutefois souligner ceci : en Irak, une vague de protestation contre la présence des forces étrangères, turques, otanienne et américaine sillonne désormais le pays.
Dans un communiqué publié dans la soirée du samedi 26 janvier, le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné la démarche des troupes turques de tirer sur les citoyens irakiens dans le district de Sheladize dans la province de Dahouk dans le nord de l’Irak, ayant laissé plusieurs morts et blessés. Le communiqué du ministère irakien condamne également le vol des hélicoptères turcs à basse altitude qui a terrorisé les habitants. Ayant convoqué l’ambassadeur turc à Bagdad, le ministère irakien lui a notifié la protestation de Bagdad. Il a été, surtout, notifié à l'ambassadeur turc que son pays devait éviter la reproduction de ces actions. Mais si le Parlement irakien finit par annuler le pacte sécuritaire signé avec Washington, il n'existe plus aucune raison que la loi ne s'applique pas à la Turquie.
Yémen: l'armée utilisera des armes dissuasives contre les violateurs des accords de paix
La coalition USA/Israël/monarchies arabes risque bien d'être prise de court : Ansarallah menace désormais de sortir ses "armes stratégique" si les agresseurs continuent à violer l'accord de Stockholm. Ces armes de dissuasion stratégiques pourront aller au-delà des missiles ou encore des drones
Selon le site d’information El-Nashra, Mohamed Nasser al-Atefi, ministre yéménite de la Défense a souligné que « les armes de dissuasion stratégique dont disposent l’armée et les Comités populaires seront utilisées contre ceux voulant enfreindre les accords de paix, accords sur lesquels compte le peuple yéménite pour mettre un terme à l’agression des occupants et au blocus du Yémen et pour accéder à la paix.
Le ministre de la Défense a insisté sur l’importance du processus de formation et de préparation des forces armées du pays en vue de créer « une force résistante et professionnelle qui a confiance en soi », avant d’ajouter que la coalition pro-Riyad, humiliée, serait bientôt contrainte de quitter le territoire yéménite avec amertume.