Les pays à majorité musulmane sont moins affectés par le sida. C’est ce que démontre une récente étude américaine du cabinet Adamczyk & Hayes, publiée dans la revue scientifique American Sociological Review.
Le sociologue Amy Adamczyk et son équipe ont pu faire ce constat après s’être penchés sur l'influence des religions, à savoir l’islam, l’hindouisme, le christianisme, le judaïsme et le bouddhisme, dans la propagration ou non du virus du HIV.
En croisant « des données démographiques, publiques et internationales », ils ont pu remarquer que les musulmans mais aussi les hindous sont moins susceptibles que les autres d’avoir des relations sexuelles avant et hors mariage.
« Ces différences de comportements pourraient nous aider à expliquer pourquoi les pays où les musulmans sont majoritaires ont tendance à avoir des taux de prévalence plus faibles du sida que les pays chrétiens », en concluent les chercheurs.
Fin août, l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) avançait quant à elle que la circoncision, vivement recommandée en islam, réduisait le risque d’infection par le virus du sida lors de rapports sexuels.
Les pratiques de la religion musulmane apparaissent là comme un réel obstacle au virus, comme le constate également le biologiste Didier Raoult cité par Le Monde des Religions. « En Afrique, la répartition géographique des zones touchées par le sida est grossièrement inverse à celle de la pratique de l’islam. En pratique, les pays musulmans affichent proportionnellement beaucoup moins de patients atteints du sida que les pays chrétiens ou animistes. », expliquait-il ainsi le mois dernier dans le cadre d’un article sur la circoncision.
Selon saphirnews, cette maladie touche aujourd'hui environ ۳۴ millions de personnes dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La journée mondiale du sida aura lieu, comme chaque année, le ۱er décembre pour sensibiliser le plus grand nombre à cette maladie.