
تقي زاده
Tel-Aviv s'est félicité de l'assassinat ciblé de Soleimani. À quoi il devra s'attendre?
En Irak, des millions de personnes, celles-là mêmes que Mike Pompeo, aux premières heures après l'assassinat ciblé du commandant en chef de la Force Qods donnait pour être "exubérants de joie", participent en ce moment même à ses funérailles. Pour les analystes qui connaissent les US et les coutumes de la région, c'est un signe qui ne trompe pas: deux tiers des Irakiens, soit les habitants de Bagdad, de Kazemeyn, de Najaf et de Karbala, villes par où passera ce samedi le cortège funèbre du général iranien et de ses frères d'armes irakiens, sont prêts à s'armer et se battre contre les troupes US jusqu'à ce qu'elles se retirent de la région.
Même mort, le général iranien a piégé les USA et cette fois pour de bon (Brookings Institut)
Ce samedi matin 4 janvier, le CentCom est sens dessous dessus comme si ses généraux venaient tout juste de réaliser la monumentale erreur stratégique qu'ils viennent de commettre ; le général Milley, pour ne pas citer que lui, lance depuis son bureau du chef d'état-major que "l'Amérique est bien consciente de l'ampleur de la riposte iranienne", mais qu'elle fait tout "pour réduire la tension".
Selon des sources à Téhéran, les États-Unis d'Amérique auraient prié, via l'attaché d'affaires suisse qui représente les intérêts américains à Téhéran, l'Iran de ne pas se livrer "à une riposte disproportionnée" à savoir une riposte qui toucherait les intérêts militaires US aux Émirats, au Qatar, à Bahreïn ou ceux de ses alliés saoudiens et israéliens. À Riyad et à Abou Dhabi, on retient tout juste son souffle et on ne cesse de multiplier les appels à la désescalade. Même un chercheur américain sioniste de taille, Daniel Byman connu pour ses délires anti-iraniens croit que Trump et Cie ont commis une irréparable bêtise géostratégique. Car "le général Soleimani symbolise le pouvoir, la portée et la stratégie régionale de l’Iran et les Iraniens ne renonceraient pour tout l'or du monde à venger son sang", selon Daniel Byman, le chercheur auprès du Centre pour la politique américaine au Moyen-Orient de l’Institut de Brookings et professeur de l’Université de Georgetown.
Les USA pris de panique, envoient des messagers et des messages à Téhéran
Dans une interview accordée le samedi 4 janvier à CNN, l’ambassadeur permanent de l'Iran à l’ONU, Majid Takht Ravanchi a affirmé que l'assassinat du commandant de la Force Qods constituait une déclaration de guerre à l'Iran.
À ce titre, la réponse à cet acte éminemment terroriste et violant le droit international sera de nature militaire, a affirmé le haut diplomate : « La réponse à une action militaire est une action militaire surtout quand il s'agit d'une guerre contre le peuple iranien. L'attaque américaine ouvre un nouveau chapitre dans nos liens tentionnels et problématiques avec les États-Unis placées sous le signe de la guerre. Une guerre que l'Amérique a déclenché par la mise en place des plus sévères sanctions contre l'Iran et leur retrait unilatéral du Plan global d’action commun (PGAC). Depuis 2018, les États-Unis n'ont cessé de mener une politique de pression maximale contre le peuple iranien. »
Guerre USA/Iran: "les sites de lancement de missiles iraniens mobilisés" (experts)
Alors que des centaines d'Américains quittent en ce moment l'Irak par crainte d'avoir à faire face à une vaste riposte de la Résistance et ce à l'appel du département d'État, et que les États-Unis et l'OTAN viennent, selon Reuters, de cesser "la formation des forces irakiennes", les premiers impacts de la débile décision US d'assassiner le commandant en chef de la Force Qods commencent à se manifester : en Irak, les premières informations font état du barricadage des bases américaines à travers tout le territoire du pays de Aïn al-Asad à Balad en passant par K1 et autres bases militaires.
Conseil suprême de la sécurité nationale : " Les États-Unis ont commis la plus grave erreur stratégique qu'ils aient jamais commise"
Au terme d'une réunion de plusieurs heures à laquelle a assisté le Leader de la Révolution islamique et commandant en chef des forces armées iraniennes, le conseil suprême de la sécurité national a émis un communiqué où il affirme que "la responsabilité" des conséquences de l'assassinat du général de corps de l'armée, Qassem Soleimani revient droit aux États-Unis.
« Que les États-Unis sachent, la mort en martyr du général n'entamera en rien la marche en avant des forces armées iraniennes ni les progrès qu'elles réalisent chaque jour en termes de capacités défensives. Les États-Unis devront bien savoir que leur attaque criminelle contre le haut commandant Soleimani constitue la plus grave erreur stratégique qu'ils aient jamais commise, erreur de calcul dont les conséquences en Asie de l'ouest ne les lâcheront point. Comme l'a très judicieusement affirmé le Leader de la Révolution islamique dans son message de ce vendredi, une "riposte cinglante" attend les criminels qui ont les mains maculées du sang du grand général. Notre riposte interviendra en temps et en lieu appropriés. Il va sans dire que la ligne de la Résistance poursuivra avec force et se renforcera de jour en jour. Ceux qui ont fondé tout espoir pour voir l'Iran renoncer à poursuivre la voie de la Résistance, qu'ils attendent à un renforcement de notre résistance. Et leur désespoir n'en sera que plus grand », lit-on dans le communiqué.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, Keyvan Khosravi, avait déclaré que ce conseil examinerait tous les aspects juridiques, militaires, sécuritaires et politiques du lâche assassinat du général Qassem Soleimani à Bagdad. « Comme toujours, les États-Unis ont commis une erreur de calcul, sans comprendre que la Résistance ne disparaît pas avec la disparition de ses commandants et qu’elle poursuivra son combat avec plus de force et de détermination », a-t-il ajouté.
Réactions internationales à l’assassinat du Général Suleimani
Des milliers d'Irakiens assistent à un dernier hommage au général Qassem Soleimani


ِLes Iraniens disent leur dernier adieu au lieutenant-général Qassem Soleimani
Le corps du soldat de l’Islam, Qassem Soleimani, sera enterré dans sa ville natale à Kerman mercredi 7 janvier.
L'assassinat du général Soleimani: De fausses accusations américaines pour justifier un assassinat
Soulignant que les Etats-Unis ne croient pas aux dialogues, M.Takht-Ravantchi a précisé qu’après le martyre du général Soleimani, nous avons eu des correspondances avec Washington via l’ambassade de Suisse.
Rejetant les revendications sur le fait que le général Soleimeni était impliqué dans la mort des milliers américains, le représentant permanent d’Iran au sein de l’ONU a ajouté que « les Américains n’ont montré aucune preuve pour leurs déclarations. S’ils ont des preuves, il faut qu’ils les montrent ».
Déclarant que le général Soleimani était en Irak à la demande du gouvernement irakien, M. Takht-Ravantchi a évoqué « qu’en même temps, les Etats-Unis ont martyrisé le héros qui a vaincu les terroristes mais ne peuvent pas revendiquer qu’ils sont en train de lutter contre le terrorisme ».
« Il y aura une dure vengeance. Je ne sais quand, où et comment mais sûrement il y aura des représailles car cet acte était hostile et nous ne pouvons pas fermer nos yeux sur l’événement qui est arrivé à notre commandant des Forces armées », a-t-il continué.
Le lieutenant-général martyr, Hadj Qassem Soleimani, a été martyrisé vendredi matin 3 janvier près de l’aéroport de Bagdad par les Américains.
Le Leader de la Révolution islamique rend visite à la famille du général martyr Soleimani
Le Guide suprême de la Révolution a considéré le fait que le général Soleimani a été martyrisé par les hommes les plus maléfiques au sein de l’administration américaine.
« Sa lutte était une grande lutte, et Dieu a fait de son martyre une immense perte», a insisté le Leader.
Tout en demandant à Allah d'octroyer de la patience et de la sérénité divine dans le cœur des membres de la famille du martyr et dans le cœur de tout le peuple iranien, Son Éminence a ajouté: « Aujourd'hui, vous avez vu comment les gens de différentes villes du pays sont descendus en grand nombre et avec une solidarité exceptionnelle dans les rues. Vous verrez également ses funérailles (en grand nombre). Ces bénédictions sont là sous nos yeux, pour que nous comprenions la valeur du martyre. Ce (sa mort en martyre) serait une bénédiction pour Haj Qassim qui le méritait. Il ne pouvait pas perdre la vie autrement ».
Soulignant que le Djihad extérieur dépend du « plus grand djihad», qui est le Djihad (effort dans le chemin vers Dieu) intérieur, l’Imam Khamenei s’est adressé à la fille du martyr en disant: « Toutes les personnes sont endeuillées et reconnaissantes envers votre père. Et cette gratitude est due à la sincérité exceptionnelle qui existait chez lui parce que les cœurs sont entre les mains de Dieu et que sans cette sincérité, le cœur des gens ne pouvait pas être si touchés. Que Dieu accorde Ses bénédictions à nous tous et à toute la nation iranienne ».