
تقي زاده
L’Iran et la Russie coopèrent pour contourner les sanctions US
La Russie a blâmé les États-Unis pour l’affaiblissement de l’accord nucléaire.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a blâmé les États-Unis pour la décision de l’Iran de suspendre certains de ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire.
Lors d’un point de presse conjoint avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, ce mercredi 8 mai à Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que les politiques irresponsables des États-Unis avaient abouti à des conditions tellement inacceptables que l’accord multilatéral sur le nucléaire iranien risquait de capoter.
« Autant que je sache, c’est notre principal devoir de discuter de ces conditions inacceptables », a-t-il ajouté.
Sergueï Lavrov a ensuite remercié l’Iran d’avoir respecté ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire bien que la partie américaine s’en soit retirée.
Le haut diplomate russe a ajouté que Téhéran et Moscou essayaient de trouver des solutions pour contourner les restrictions illégales imposées par les États-Unis.
« Le retrait des États-Unis de l’accord nucléaire a fragilisé l’accord nucléaire. Les signataires européens de l’accord nucléaire doivent remplir leur part du contrat », a réaffirmé M. Lavrov.
Concernant le mécanisme financier INSTEX, créé par les Européens, le ministre russe des Affaires étrangères l’a qualifié de « moins efficace » que prévu.
Les Etats-Unis à la fois encerclés à al-Tanf et à Al-Anbar
Depuis près de deux semaines l'armée syrienne et les forces irakiennes travaillent à la sécurisation des frontières syro-irakienne. En deux semaines d'opérations visant à sécuriser la route stratégique reliant l'Irak à la Syrie, des dizaines de repaires des terroristes de Daech ont été découverts et démantelés. Mais ce n'est pas tout : les forces armées irakiennes se déploient largement pour contrer la résurgence des daechistes dans les provinces de Salaheddine et de Diyala ainsi que dans les villes de Fallujah et de Mossoul. En effet ce sont des régions où les agissements US n'ont cessé ces dernières semaines à se multiplier. Les combattants de la Résistance irakienne qui surveillent de près ces agissements font état de multiples opérations de largage "des denrées alimentaires et des médicaments" aux résidus de Daech dans la province d'al-Anbar. Une information reprise la semaine dernière par les agences avait déjà fait état du déploiement des centaines d'agents de Blackwater dans cette province où ils ont pour mission de reconstituer les troupes de Daech.
Cité par l’agence de presse Al-Maalomah, Qusay al-Anbari, porte-parole de l’Organisation irakienne Badr affiliée aux Hachd al-Chaabi a fait savoir le lundi 6 mai que des terroristes de Daech se cachaient au cœur de la région désertique d’al-Anbar à laquelle seuls des hélicoptères militaires sous commandement américain peuvent avoir accès.
Palmyre : l’armée et la Résistance chassent Daech du désert
L’armée syrienne et les forces de la Résistance ont entamé l’opération de nettoyage du désert à l’est de Palmyre. Lors de la poursuite des terroristes de Daech, les soldats syriens et la Résistance ont tué plusieurs d’entre eux, a fait entendre une source proche du commandement militaire du Rif oriental de Homs.
Ce mardi, l’armée syrienne continue sa progression dans le désert de l’est de Palmyre pour localiser les dernières positions éventuelles des terroristes, a rapporté le journal syrien Al-Watan.
Au cours d’un accrochage sur une route à l’est de Palmyre, l’armée et la Résistance ont tué plusieurs membres de Daech. Dans le même temps, l’artillerie syrienne a pilonné les positions de l’organisation terroriste dans le désert.
Les avions de l’armée syrienne ont bombardé les axes de déplacement et les positions de Daech des hauteurs d’Abou Rajmin (est de Palmyre) jusqu’à la frontière administrative des gouvernorats de Homs et de Deir ez-Zor.
À l’est de Deir ez-Zor, l’aviation de la coalition internationale, dirigée par les États-Unis, a attaqué les camions-citernes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington. Selon des sources locales, les FDS kurdes se servaient de ces camions-citernes pour trafiquer du carburant.
Le journal Al-Watan a ajouté qu’auparavant, la coalition américaine a détruit tous les ponts entre les rives est et ouest de l’Euphrate, ce qui témoignerait de l’intention de Washington d’isoler complètement l’est de l’Euphrate du reste de la Syrie.
Dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, plusieurs individus non identifiés ont attaqué un poste de contrôle des FDS. Depuis plusieurs semaines, les habitants manifestent contre la présence des militaires américains et des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans les régions de l’est et du nord-est de la Syrie.
L'Iran réduira son engagement mais n'abandonnera pas le pacte nucléaire
Le chancelier iranien Mohamad Javad Zarif a assuré que Téhéran n'abandonnerait pas l'accord nucléaire mais réduirait une partie de ses engagements volontaires.
"Les articles 26 et 36 de l'accord nucléaire permettent à l'Iran et aux autres signataires de ne pas honorer leurs engagements de manière partielle ou générale, si la contrepartie ne respecte pas les leurs", a déclaré M. Zarif aux journalistes La Russie, où il est en visite officielle.
Zarif a ainsi évoqué les mesures que le gouvernement iranien envisage de révéler mercredi avant le retrait des États-Unis de l'accord nucléaire - connu sous le nom de plan global d'action commune (PIAC ou JCPOA) - et le non-respect par les Européens de leurs engagements.
"Malheureusement, l'Union européenne (UE) et les autres membres de la communauté internationale n'ont pas été en mesure de résister à la pression des États-Unis, aussi la République islamique considère-t-elle opportun de cesser de mettre en œuvre certains des engagements et des mesures mis en œuvre jusqu'à présent forme volontaire dans le cadre du JCPOA ", soutient-il.
"L’Iran agit dans le cadre de l’accord nucléaire et c’est une occasion pour les autres signataires de prendre les mesures nécessaires et pas seulement de publier des communiqués", a déclaré M. Zarif.
Il a également souligné la politique de "patience stratégique" de Téhéran face aux pressions américaines depuis qu'il est sorti de l'accord l'année dernière et a réimposé les sanctions à la République islamique dans le cadre de sa campagne de pression sur l'Iran.
Après les USA Il a quitté le pacte. L'Europe, bien qu'il ait choisi de rester au sein du JCPOA, n'a pas adopté de mesures pratiques et s'est limitée à manifester son soutien dans des déclarations. Zarif lui-même a déploré samedi que les Européens aient respecté moins de 1% de leurs obligations.
Selon les rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran s'est pleinement conformé aux dispositions de l'accord.
En dépit de sa décision de réduire ses engagements vis-à-vis du pacte nucléaire, l’Iran continuera de laisser la porte ouverte à la diplomatie, donnant ainsi une seconde chance à son homologue d’abandonner la mauvaise voie de l’unilatéralisme et de démontrer son attachement total au pacte nucléaire, selon le communiqué. a révélé mardi un rapport publié par l'agence ISNA locale.
Afghanistan: attaque talibane en cours contre une ONG
Une forte détonation a secoué peu avant midi (07H30 GMT) le centre-ville de la capitale afghane, dans une zone abritant de nombreux commerces, locaux d'ONG ainsi qu'un bâtiment des Nations unies.
Des journalistes de l'AFP ont entendu l'explosion, dont il n'est pas établi si elle est le fait d'un kamikaze ou d'une voiture piégée, et vu une épaisse fumée s'élever dans le ciel.
Moscou exhorte implicitement les Européens ٍsignataires de l'accord à "remplir leurs obligations"
M. Lavrov a qualifié l'accord, qui implique la Russie, la Chine, l'Union européenne et l'Iran, de "construction très compliquée" et "équilibrée" qui a été "très fragilisée" par le retrait des Etats-Unis il y a exactement un an. Le Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN) iranien a annoncé mercredi que le pays allait cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, revenant sur l'engagement qu'il avait pris dans l'accord conclu à Vienne en 2015. Cet accord a permis à Téhéran d'obtenir une levée d'une partie des sanctions internationales mais les Etats-Unis, qui se sont retirés du texte il y a exactement un an, ont rétabli des sanctions contre l'Iran, affectant lourdement son économie et ses relations commerciales avec les autres pays parties à l'accord.
Le Kremlin avait dénoncé plus tôt mercredi la "pression déraisonnable" subie par l'Iran et avancé les "mesures irréfléchies" prises par Washington comme cause de la crise.
Visite surprise de Pompeo à Bagdad pour contrer l'Iran
Ce n'est qu'en fin de journée qu'une source gouvernementale irakienne a rapporté à l'AFP qu'il était en Irak. Le département d'Etat américain n'a confirmé la visite qu'une fois qu'il avait repris l'avion, en pleine nuit, pour se rendre à Londres où il doit reprendre mercredi le fil de sa tournée européenne.
"La raison pour laquelle nous allons" à Bagdad "ce sont les informations qui indiquent une escalade des activités de l'Iran", a dit Mike Pompeo aux journalistes qui l'accompagnaient dans son voyage vers la capitale irakienne, où il a rencontré le Premier ministre Adel Abdel Mahdi et le président Barham Saleh.
Sa visite en Irak, pays allié à la fois des Etats-Unis et de l'Iran, intervient en pleines tensions entre Téhéran et Washington.
L'administration de Donald Trump, qui a fait de la République islamique d'Iran son ennemi numéro un au Moyen-Orient, a annoncé ces derniers jours l'envoi d'un porte-avions et de plusieurs bombardiers B-52 dans la région.
Le déploiement, dénoncé comme un acte de "guerre psychologique" par Téhéran.
Au Congrès, les démocrates exercent une pression sans précédente sur Trump
Ils l'accusent d'avoir entravé les prérogatives d'enquête du Congrès ("contempt of Congress") en refusant de leur livrer, dans les délais impartis, la version complète du rapport d'enquête du procureur Robert Mueller sur l'ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016.
Un vote en séance plénière devrait suivre --à une date non déterminée-- pour conclure cette procédure rarissime, qui n'a été jusqu'ici appliquée qu'à un autre ministre de la Justice, Eric Holder, sous l'administration du démocrate Barack Obama.
Deux ans et demi après la présidentielle américaine de 2016, l'enquête tentaculaire sur le dossier russe continue ainsi d'empoisonner le mandat de Donald Trump.
Dans son rapport de près de 450 pages, Robert Mueller a exonéré Donald Trump des soupçons de collusion avec Moscou mais a décrit une dizaine de pressions exercées par le président républicain sur l'enquête.
Convaincus que ces indices démontrent que le président a "entravé la justice", les démocrates réclament depuis des jours au ministère de la Justice le rapport complet.
Leur but: poursuivre l'enquête au Congrès afin de déterminer, notamment, si ces faits justifient l'ouverture d'une procédure de destitution contre Donald Trump.
Pas question, leur a répondu le ministère, qui déplore que les démocrates n'aient pas même accepté leur offre de consulter, en comité restreint, une version bien moins expurgée que celle publiée le 18 avril.
Une réunion en urgence mardi entre le ministère et des responsables de la puissante commission judiciaire de la Chambre n'y aura rien fait: la procédure contre Bill Barr devrait bien démarrer comme prévu.
Si la Chambre approuve, au final, la défiance contre Bill Barr pour entrave aux prérogatives d'enquête du Congrès, cela reviendra à constituer un dossier d'inculpation. La justice devra alors décider ou non d'enquêter sur cette base, ce qui n'avait pas eu lieu dans le cas de M. Holder.
Bill Barr pourrait risquer une amende, voire une peine d'emprisonnement.
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