تقي زاده

تقي زاده

Dimanche 19 mai, les forces d'Ansarallah ont réussi à reprendre ne l'espace de quelques heures le contrôle de 14 localités à Asir, l'une des trois provinces du sud saoudien où l'heure est à la grande débandade au sein de l'armée saoudienne. Selon des informations, les défaites consécutives de l'armée saoudienne qui agit sur l'ordre des officiers britanniques, a poussé Riyad à procéder à des tentatives visant à changer le tissu démographique du sud saoudien, les habitants de Najran, de Jizan et d'Asir ayant visiblement rallié Ansarallah. Ces trois provinces appartenaient il y a trente ans au Yémen avant que l'ex président Saleh les cède au régime de Riyad moyennant de l'argent.

Mais les déboires saoudiens ne se limitent pas au sud d'Arabie, les combattants yéménites poursuivant leur percée en direction d'Aden. Le port qui sert de QG des mercenaires pro-saoudiens n'est pas loin de Dhale, cette province où Ansarallah avance mont par mont, colline par colline, consolidant ses assises. Les forces yéménites progressent par 4 axes et font marche en direction d'Aden. Ansarallah du Yémen a lancé, ce dimanche 19 mai, une offensive d’envergure pour reprendre le contrôle d’une ville stratégique dans le sud du pays.

Les combattants d’Ansarallah ont lancé une vaste offensive dimanche après-midi pour reprendre le contrôle de la ville stratégique de Qatabah dans le gouvernorat de Dahle.

Israël a repris ses actes d’agression au Liban, malgré les récents avertissements du ministre libanais de la Défense, lui demandant d’arrêter ses actes de transgression sur le territoire libanais. Dans ce sens, les médias libanais ont fait part de nouvelles violations par Israël des espaces maritime et aérien du pays.

Israël a de nouveau violé les espaces aériens et maritimes du Liban. Les forces armées libanaises ont annoncé dans un communiqué la nouvelle transgression d’une vedette de guerre israélienne dotée de canon, violant ainsi sa souveraineté territoriale.

Dimanche 19 mai, l’appareil israélien a infiltré l’espace maritime libanais à 260 mètres de la localité de Raas Naqoura dans le sud du Liban.

« Maintenant, la Force intérimaire de l’ONU au Liban (FINUL) repère les récentes transgressions au niveau des frontières aériennes et maritimes libanaises », annonce le communiqué de l’armée libanaise.

Le Liban a des différends sérieux avec Israël sur la démarcation des lignes frontalières. Beyrouth essaie maintenant d’accélérer le processus de la démarcation des frontières maritimes pour pouvoir donner un coup d’envoi à l’opération d’exploration et d’exploitation du pétrole et de Gaz du bloc 9 dans la mer Méditerranée.

Simultanément, des sources d’information libanaises ont rapporté que l’espace aérien libanais a de nouveau été transgressé par les avions de combat israéliens au-dessus des localités de Nabatieh et d’Eqlim al-Tofah dans le sud du pays.

 

En marge de sa visite dans le siège militaire de la FINUL au sud du Liban, à Naqoura, le 24 avril, le ministre libanais de la Défense, Elias Bou Saab, a affirmé que le Liban défendrait ses droits territoriaux. Il a dans la foulée menacé que « si Israël bombardait les aéroports libanais, le Liban bombarderait ses aéroports et que s’il frappe les installations pétrolières libanaises, celui-ci riposterait en frappant aussi ses installations pétrolières ».

IntelSky, observateur de l’espace aérien du Moyen-Orient et de la Méditerranée, vient de rapporter que des avions de chasse de l’aviation israélienne survolaient ce dimanche 19 mai le sud du Liban au moment où un avion de ligne de Qatar Airways était également en vol dans la même zone aérienne.

Selon IntelSky, cette action de l’aviation israélienne a sérieusement mis en danger la vie des passagers de l’avion qatari en soumettant l’appareil au risque d’une possible réaction de la DCA syrienne.

La Syrie et le Qatar se sont mutuellement permis d’utiliser leur espace aérien pour le vol des avions de ligne.

 

L’idée selon laquelle la force aérienne d’Israël utiliserait comme bouclier d’autres avions pour se soustraire aux de la DCA syrienne ne semble pas très étrange puisque des avions de chasse israéliens se sont cachés, le 18 septembre 2018, derrière un Il-20 russe pour pouvoir bombarder des cibles en Syrie, ce qui a coûté la vie à 15 personnes à bord de l’avion du transport russe qui a été abattu par un tir de la DCA syrienne.

Le ministère russe de la Défense a aussitôt blâmé Israël pour le crash de son avion et la mort de ses militaires et les relations Moscou/Tel-Aviv se sont rapidement ternies.

D’autre part, le ministère libanais des Affaires étrangères a porté plainte, à plusieurs reprises, auprès de l’ONU et du Conseil de sécurité quant à la violation de son espace aérien par les avions israéliens, sans toutefois recevoir de réponse.

 

Une montée des tensions entre l'Iran et les États-Unis fait craindre depuis quelques semaines un nouveau conflit dans la région tandis que Washington a déployé un porte-avions et des bombardiers B-52 dans le golfe, sous prétexte de « menace iranienne ». Au cours de sa visite à Pékin, le ministre iranien des Affaires étrangères s’est dit certain qu’il n’y aurait pas de guerre puisque « nous ne souhaitons pas de conflit et puisque personne ne se fait d’illusion quant à sa capacité à affronter l’Iran dans la région ». Les déclarations de l’ex-chef de la CIA, le général David Petraeus selon lesquelles les capacités de l’Iran ne permettraient pas aux Américains de réfléchir à un conflit avec ce pays confirment les propos de Mohammad Javad Zarif.   

L’ex-directeur de la CIA, David Petraeus, a déclaré lors d’une interview accordée à la BBC que les capacités de Téhéran ne permettaient pas aux États-Unis de prendre une décision emotionnelle.

Le général retraité américain a souligné que les dirigeants politiques US prêteraient attention aux avertissements des militaires du pays au sujet des défis qu’ils devraient relever en cas d’action militaire contre l’Iran.

« Vu la population et l’étendue de l’Iran, l’occupation de ce pays devient un grand défi », a avoué le général Petraeus.

Après son entretien  avec le secrétaire d’État US à Sotchi et à la suite de différentes interprétations de sa récente déclaration tenue au cours d’une conférence de presse avec son homologue autrichien sur le retrait iranien de certains de ses engagements nucléaires, le président russe aurait décidé de donner des éclaircissements pour "dissiper tout malentendu" à ce propos. Le président russe a souligné : " L'effondrement de l'accord nucléaire a été provoqué par les Etats-Unis mais l'Europe non plus, n'a pas pu avoir une réaction appropriée". ces propos ont fait écho à ceux toujours tenus par le président russe qui disent : " Bien que Moscou estime que l'accord nucléaire devrait être préservé mais en même temps, il croit que ce respect devrait être partagé par tous les signataires. La Russie n'est pas un pompier. Elle ne peut s'impliquer dans tous les dossiers, mêmes ceux qui ne la regarde pas". Poutine laisse-t-il entendre que la Russie rejoindrait les sanctions anti-iranienne, si l'Iran se retirait de l'accord de 2015? Al-Monitor y revient dans un récent article signé par le journaliste Max Suchkov qui écrit :    

"Après que Téhéran a décidé de suspendre certains de ses engagements en réaction aux sanctions américaines et aux menaces visant à réduire à zéro ses exportations pétrolières, le président russe semble faire feu de tout bois pour maintenir l’Iran dans l’accord. Pour lui, un retrait iranien revient à donner aux Etats-Unis le prétexte nécessaire pour accuser l'Iran tandis que l'Europe s'est montrée à plus d'un égard incapable de s'opposer aux Etats-Unis". 

Lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le président autrichien, Alexander Van der Bellen à Sotchi, Poutine a déclaré à l’adresse des journalistes que la Russie n’était pas « une équipe de pompiers pour sauver tout ». Cette déclaration de Poutine a donné lieu à différentes interprétations. A-t-il parlé pour ou contre l'Iran? en effet, Moscou a voulu faire passer un triple message à la fois à l'adresse  des USA, de l'Union européenne et de l'Iran. Or ce message n'est pas tant pro-américain qu'on le laisse croire. Il est surtout destiné jouer l'apaisement et à détendre le climat entre l'Iran et les États-Unis. En soulignant la responsabilité US de provoquer l'effondrement de l'accord, le président russe a donné cette certitude qu'il n'est pas question pour la Russie de lâcher l'Iran contre des promesses illusoires de réconciliation faites par l'administration Trump. Le ton tacite de Poutine contre l'Occident a été particulièrement révélateur  :

«Dès que l'Iran prendra des contre-mesures et déclarera qu'il va abandonner certaines parties de l'accord, le lendemain, tout le monde oubliera que les États-Unis ont été les premiers à provoquer l'effondrement de l'accord et ce sera l'Iran qui devra en assumer le fardeau. »

Un responsable de l’État français a déclaré que la campagne de pression maximale des États-Unis était loin de faire plier l’échine aux responsables iraniens.

Sous le couvert de l’anonymat, un responsable français a confié le dimanche 19 mai à Bloomberg que Donald Trump et ses conseillers en chef, dont John Bolton, se leurraient s’ils pensaient que l’intensification des pressions économiques contre l’Iran allait faire plier les responsables iraniens.

D’autre part, les ambassadeurs d’Iran et de France à Bagdad se sont entretenus à propos des évolutions régionales.

Iraj Masjedi et Bruno Aubert se sont retrouvés, le dimanche 19 mai, dans l’ambassade de la République islamique d’Iran à Bagdad où ils ont discuté d’un éventail de sujets, dont les relations bilatérales et les évolutions de la région.

Cette rencontre a eu lieu au moment où les agissements provocateurs et les menaces des États-Unis se multiplient contre l’Iran et l’Irak.

Depuis quelque temps, Washington et ses alliés arabes prétendent que l’insécurité gagne du terrain en Irak.

Le site Al-Binaa vient de publier un article de Wafiq Ibrahim au sujet du nouveau projet des États-Unis au Moyen-Orient.

L’auteur rappelle que le projet de Washington pour dominer la sphère politique du Moyen-Orient, notamment en faisant éclater les États indépendants de la région, avait commencé dès la chute de l’ex-bloc communiste en 1991. Mais en 2018, le projet américain a subi une défaite importante face à la Syrie et l’Irak, qui bénéficiaient du soutien de la Russie et de la République islamique d’Iran.

Wafiq Ibrahim estime que les États-Unis sont actuellement en train de mettre en application la dernière partie de leur plan global en agitant la carte d’une guerre directe contre l’Iran, en utilisant surtout leurs moyens médiatiques, sans que Washington ait réellement la volonté d’entamer un conflit frontal avec les Iraniens sur le terrain.

D’après Wafiq Ibrahim, ce projet américain aurait quatre objectifs principaux :

1. Affaiblir les États arabes de la région, en empêchant que l’Irak et la Syrie jouent de nouveau un rôle dans les équations politiques du monde arabe ;

2. Faire avancer le projet du « Deal du siècle » ;

3. Réduire l’influence de la République islamique d’Iran dans toute la région, de l’Afghanistan au Liban ;

4. Empêcher la Chine et la Russie de rivaliser l’hégémonie américaine au niveau mondial.

Depuis près de vingt ans, les États-Unis cherchent à faire éclater les États de la région : la guerre d’Afghanistan en 2001, la guerre d’Irak en 2003, la guerre civile en Syrie en 2011 et la guerre contre le Yémen en 2015. Dans tous ces pays, l’objectif de Washington consistait à affaiblir le pouvoir central et à préparer le terrain au démembrement de ces pays.

Selon Wafiq Ibrahim, les Américains souhaitent que les Forces démocratiques syriennes (FDS), composées essentiellement de groupes kurdes syriens, adhèrent complètement à ce projet.

D’après les stratèges américains, la prise de contrôle définitive de l’est de la Syrie par les FDS pourrait briser le contact entre l’Irak et l’État syrien. Aux yeux de la Maison-Blanche, la création d’un « canton kurde » dans l’est de la Syrie affaiblira à la fois l’Irak et la Syrie et aura des conséquences négatives sur le pouvoir de l’Iran et du Hezbollah libanais.

Cependant, les États-Unis ont réalisé que la formation d’un « canton kurde » dans l’est de la Syrie ne serait pas suffisante pour changer la donne au niveau régional entre les États-Unis et l’Iran.

Dans ce sens, Wafiq Ibrahim estime que les Américains cherchent maintenant à créer un bloc sunnite à l’intérieur de l’Irak qui soit soutenu à la fois par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la Turquie. Selon l’auteur, l’objectif final des États-Unis serait de réaliser complètement le projet du « Deal du siècle » en profitant de l’affaiblissement du monde arabe.

Les 17 et 18 avril, des projectiles ont été tirés depuis Israël contre la banlieue sud et sud-ouest de Damas. Ces frappes, violemment repoussées par la DCA syrienne, auraient impliqué des drones pour la première et quelques missiles pour la seconde. Mais à quoi joue Israël ?

Ancien diplomate et expert des questions politiques, Ahmad Dastmaltchiyan estime que les attaques israéliennes sont loin d’avoir des objectifs militaires précis. Il s’agit surtout d’une manœuvre de diversion destinée à reléguer au second plan les événements qui ont secoué en début de semaine les Émirats et l’Arabie saoudite, deux alliés arabes de Tel-Aviv. L’explosion des pétroliers dans le port émirati de Fujaïrah ainsi que les attaques au drone visant des sites d’Aramco en Arabie saoudite ont littéralement éliminé Israël de la scène, le réduisant au rang de simple supplétif des USA. Des agences font état de la teneur des contacts téléphoniques entre Pompeo et Netanyahu, laquelle est loin d’être rassurante pour les Israéliens. L’Americain aurait vivement conseillé à l’Israélien de rester en dehors de la mêlée irano-américaine et d’éviter tout commentaire. 

 
Six mois après la première mobilisation des Gilets jaunes en France, l’acte 27 des protestations a été organisé à Paris, Lyon, Toulouse, Reims et beaucoup d’autres villes françaises.
manifestants sont particulièrement en colère, ce samedi 18 mai, car la veille le président français Emmanuel Macron a annoncé que le mouvement des Gilets jaunes n’avait « plus de débouché politique » à l’issue de six mois de manifestations hebdomadaires.

Les manifestations d’aujourd’hui s’avèrent importantes, car elles se tiennent une semaine avant les élections européennes.

Des appels nationaux ont été lancés pour les rassemblements à Reims et à Nancy. À Paris, plusieurs rassemblements ont eu lieu dont un à la Défense (devant le siège de Total).

Une semaine après un acte 25 plutôt calme et marqué par une faible mobilisation, les Gilets jaunes sont de retour dans la rue pour un nouveau samedi de manifestations

Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes à Nancy. Des tensions persistent également à Reims où la police a procédé à des interpellations. Des affrontements ont eu lieu entre les Gilets jaunes et les forces de l’ordre. Les pompiers ont été obligés d’intervenir pour éteindre des objets en feu sur les rails du tramway.

Les Gilets jaunes ont manifesté également à Besançon. À Lyon, les Gilets jaunes se sont rassemblés à proximité de la place Bellecour.

À une semaine des élections européennes, le président Macron a aussi appelé « au calme » ceux qui continuent à manifester, les invitant à voter, voire à se présenter aux élections.

Dans de nombreuses villes, la préfecture a pris un arrêté interdisant les manifestations non déclarées.
 
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a estimé que la position des États-Unis envers l’Iran était sévère et inappropriée. L’Union européenne, contrairement à Washington, croit que la stratégie de la pression maximale n’aboutit à rien.
 
Dans une interview avec le journal Passauer Neue Presse, Heiko Maas a qualifié d’incompréhensible le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (PGAC) et déclaré que l’UE préférait le dialogue à l’escalade verbale.

Dans 14 rapports, l’AIEA a déjà confirmé le respect par l’Iran de ses engagements.

Mettant en garde contre un embrasement des conflits au Moyen-Orient, il a indiqué : « À l’heure actuelle, des combats ont lieu en Syrie et en Irak. Un autre conflit pourrait très vite embraser la situation. »

Lors d’une rencontre vendredi avec son homologue russe à Helsinki, M. Maas a demandé au gouvernement russe de poursuivre ses efforts pour préserver le PGAC.

Par ailleurs, un membre d’origine iranienne du parti des Verts d’Allemagne, Omid Nouri-Pour, a déclaré au Die Welt que « l’Allemagne et les Européens peuvent prendre différentes mesures, mais certains ministres des Affaires étrangères ont un comportement semblable au lapin devant le serpent ».

Il a critiqué le retard dans la mise en vigueur du système financier européen Instex, qui doit permettre aux sociétés européennes de commercer avec l’Iran en contournant les sanctions américaines.


Omid Nouri-Pour, du parti des Verts allemands.

« [Après l’annonce de Heiko Maas], nous n’avons rien constaté. Si on lui en demande la cause, il répondra que le lancement d’Instex prend du temps », a expliqué M. Nouri-Pour.

Quatre mois après les nouvelles sanctions américaines contre l’Iran, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont officiellement annoncé la création d’un mécanisme permettant de commercer avec l’Iran. Le système créé s’appelle Instex pour « Instrument in Support of Trade Exchanges ». Implanté à Paris, il sera dirigé par Per Fischer, un ancien haut responsable allemand de la Commerzbank.

Cet activiste politique a appelé l’UE et le gouvernement allemand à faire la médiation entre Washington et Téhéran pour qu’un dialogue direct s’instaure.