تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 17 mai 2019 10:49

La société syrienne et la laïcité

Avant la guerre, la société syrienne était organisée de manière laïque pour permettre la mixité des très nombreuses communautés religieuses qui la composent. Tous les Syriens ont souffert des atrocités commises par les jihadistes (dont les Européens rejettent aujourd’hui la responsabilité sur la République arabe syrienne). Beaucoup d’entre eux se sont alors tournés vers Dieu. La pratique religieuse est passée d’environ 20 % à 80 %. La communauté chrétienne fidèle à Rome a largement émigré, tandis que les orthodoxes sont restés. Les musulmans sunnites sont désormais beaucoup plus majoritaires. Paradoxalement, certains de leurs imams, oubliant la rhétorique de Daesh et la résistance du pays, désignent aujourd’hui les laïcs comme des ennemis.

Le général sunnite Hassan Turkmani avait conçu la défense de la Syrie à partir de ses habitants [1]. Selon lui, il était possible de prendre soin les uns des autres et de faire jouer chaque communauté, avec ses relations culturelles particulières, pour qu’elle défende le pays.

Ce n’était qu’une théorie, mais nous venons de vérifier qu’elle est juste. La Syrie a survécu à l’assaut de la plus vaste coalition de l’Histoire humaine, comme à l’époque romaine, elle avait survécu aux guerres puniques.

« Carthago delenda » (Il faut détruire Carthage [2]), disait Caton, « Bachar doit partir ! » poursuivait Hillary Clinton.

Ceux qui espèrent toujours détruire la Syrie, savent désormais qu’il leur faut d’abord anéantir sa mosaïque religieuse. Ils diffament donc les minorités et encouragent certains éléments de la communauté majoritaire à imposer leur culte aux autres.

Il se trouve que la Syrie a une longue histoire de collaboration entre les religions. Au IIIème siécle, la reine Zénobie qui se révolta contre la tyrannie occidentale de l’Empire romain et prit la tête des arabes d’Arabie, d’Égypte et de tout le Levant, fit de Palmyre [3] sa capitale. Elle veilla non seulement à développer les arts, mais à protéger toutes les communautés religieuses.

En France, nous avons connu au XVIème siècle de terribles guerres de religion entre deux branches du christianisme : le catholicisme et le protestantisme. Jusqu’au moment où le philosophe Montaigne parvint à imaginer des relations interpersonnelles qui nous permettent à tous de vivre en paix.

Le projet syrien, tel que l’a décrit Hassan Turkmani, va plus loin encore. Il ne s’agit pas simplement de tolérer que d’autres, qui croient au même Dieu que nous, le célèbrent d’une manière différente de la nôtre. Il s’agit de prier avec eux. Ainsi, chaque jour depuis des siècles, la tête de Jean Le Baptiste est vénérée à la grande mosquée des Omeyyades à la fois par des juifs, des chrétiens et des musulmans [4]. C’est la seule mosquée où des musulmans ont prié avec un pape, Jean-Paul II, autour de reliques communes.

En Europe, après les souffrances des deux Guerres mondiales, les prêtres des différentes religions ont prêché qu’il fallait avoir peur de Dieu ici et que l’on serait récompensé dans l’au-delà [5]. La pratique religieuse a progressé, mais les cœurs se sont affadis. Or, Dieu n’a pas envoyé ses prophètes pour nous menacer. Trente ans plus tard, la jeunesse, qui voulait s’émanciper de cette contrainte, a brusquement rejeté l’idée même de religion. La Laïcité [6], qui était une méthode de gouvernement pour vivre ensemble dans le respect de nos différences, est devenu une arme contre ces différences.

Ne commettons pas la même erreur.

Le rôle des religions n’est ni d’imposer la dictature d’un mode de vie, comme l’a fait Daesh, ni de terroriser nos consciences, comme l’ont fait les Européens par le passé.

Le rôle de l’État n’est pas d’arbitrer les disputes théologiques, et encore moins de choisir entre les religions. Comme en Occident, les partis politiques vieillissent mal dans le monde arabe, mais dès leur création, le PSNS [7] et le Baas [8] entendaient fonder un État laïc, c’est-à-dire qui garantisse à chacun également la liberté de célébrer son culte sans crainte. C’est cela la Syrie.

[1] Le généra Hassan Turkmani (1935-2012) fut chef d’état-major, puis ministre de la Défense. Il dirigeait le Conseil de sécurité national qui a été anéanti par le méga attentat de l’Otan, le 18 juillet 2012. Il a conçu les plans de défense de la Syrie.

[2] Carthage (dans l’actuelle Tunisie) était une colonie de Tyr (actuellement au Liban). Après la destruction de cette ville et le génocide de tous ses habitants, Hannibal se réfugia à Damas. Rome l’y poursuivit et menaça de détruire aussi cette capitale. En définitive, Hannibal se rendit et un traité de désarmement fut signé. La Syrie n’avait plus le droit d’élever des éléphants de guerre, des inspecteurs romains pouvaient visiter le pays pour vérifier le respect du traité.

[3] Palmyre était une capitale prospère, située sur la route de la soie reliant la capitale chinoise Xi’an aux ports méditerranéens de Tyr et d’Antioche. Les destructions et la cérémonie d’exécutions capitales de Daesh au Théâtre antique de Palmyre faisaient référence à ce passé prestigieux.

[4] Dans la plupart des cultures musulmanes, les mosquées sont réservées aux fidèles de cette religion. Ce ne fut jamais le cas en Syrie où les lieux de culte de chaque religion sont ouverts à tous.

[5] La croyance selon laquelle les Bons seront reçus par des vierges au Paradis se fonde sur le Coran. Mais c’est une erreur de compréhension. Celui-ci n’est pas écrit en arabe moderne, mais dans une langue plus ancienne comprenant de nombreuses expressions araméennes.

[6] La Laïcité française est un mode de gouvernement progressivement instauré par les rois de France qui revendiquaient d’être sacrés par l’Église catholique, mais refusaient que celle-ci interfère dans leur règne. Au XVIème siécle, Henri IV a réuni protestants et catholiques sous son autorité catholique (ce que Louis XIV remit en cause). Les États généraux de 1789 tentèrent de créer une Église catholique de France moins dépendante de Rome. Mais le « Bref » secret du pape Pie VI enjoint les évêques d’abroger la Déclaration des droits de l’homme et du citoyenqu’ils avaient votée. Il s’en suivit de nouvelles atrocités, dont la guerre de Vendée. Ce n’est qu’une fois la monarchie de droit divin renversée, qu’il fut possible au XXème siècle aux républicains radicaux de proclamer la séparation des Églises et de l’État conformément au projet politique des rois de France. Aujourd’hui, cette histoire étant méconnue, le concept de laïcité est employé à contre-sens par les adversaires du fait religieux ou par ceux de l’islam.

[7] Le Parti social nationaliste syrien (PSNS) fut fondé en 1932 par cinq personnes, dont le chrétien Antoun Saadé et le père de notre ancien vice-président, le prince Issa el-Ayoubi, pour réunifier la Grande Syrie divisée par la colonisation européenne. Ce parti très progressiste milita aussitôt pour l’égalité des sexes. Durant sa lutte contre l’Empire français, il tomba sous l’influence des Britanniques. La propagande israélienne l’a classé à l’extrême-droite, ce qui est complétement faux. Aujourd’hui de nombreux intellectuels de Chypre, d’Irak, de Jordanie, du Koweït, du Liban, de Palestine et de Syrie sont passés par le PSNS mais n’y sont pas restés. Le parti a lui-même éclaté en plusieurs formations politiques.

[8] Le Parti socialiste de la résurrection arabe, le Baas, a été fondé en 1947 autour du chrétien Michel Aflak. Il diffère du PSNS en ce qu’il n’ambitionne pas seulement de reconstituer la Grande Syrie, mais d’unifier toutes les régions de culture arabe. Chaque pays arabe dispose de son propre parti Baas, fédéré au Baas syrien. Le Baas iraquien a pris son indépendance avec Saddam Hussein. Dans les années 80, le Baas iraquien rompit avec la laïcité, soutint les Frères musulmans et prêcha le « retour à la foi ». Ce mouvement contamina d’autres partis Baas dont certains dirigeants se mirent ostensiblement à porter la barbe et à voiler leur femme.

Le ministre afghan des Affaires étrangères, Salahuddin Rabbani,  a rencontré Alice Wells, sous-secrétaire adjointe pour l'Asie du Sud et centrale au département d'État américain. C'est au cours de cette rencontre que la partie américaine a annoncé avoir exempté le port de Tchabahar des sanctions anti-iraniennes de Washington dans un geste qualifié par les analystes de "reculade". A Tchabahar, l'Inde travaille à un vaste projet portuaire avec en toile de fond l'établissement d'une voie ferroviaire propre à transiter les marchandises en direction de l'Asie centrale via le sol afghan. 

La sous-secrétaire américaine a ainsi annoncé le maintien de l’exemption du port Iranien de Tchabahar de sanctions américaines. "Tchabahar est un port régional important et il est très crucial pour le développement économique de l’Afghanistan. D'où notre décision de l'exempter des sanctions, a affirmé Alice Wells sans pouvoir pour autant tromper ceux des analystes qui y voient un geste significatif en direction de l'Inde au moment où les tensions continuent de monter entre les États-Unis et la Chine. Cette démarche s'inscrit aussi dans le droit fil d'une politique d'intimidation à l'encontre de Téhéran qui semble avoir produit les effets inverses, note l'analyste des questions internationale, joint par Presstv. 

Les missiles iraniens constituent une menace réelle et permanente pour les forces américaines déployées au Moyen-Orient, affirme Scott Ritter, un ancien officier des renseignements de l'US Navy et inspecteur en armement de l’ONU en Irak de 1991 à 1998, pour qui c’est Israël qui a incité le gouvernement américain à déployer des forces militaires dans le golfe Persique. Ce faisant, Israël a exposé les forces américaines à de très graves dangers. 

Scott Ritter a reconnu dans son article, paru dans le mensuel The american conservative, que les missiles de l’Iran sont suffisamment puissants pour représenter une "menace sérieuse" pour les bases américaines dans la région du golfe Persique et au-delà. Plus loin dans son article, l’ancien officier des renseignements de la Marine US revient sur la décision du gouvernement US de déployer un groupe aéronaval dans le golfe Persique, une décision que le département d’État prétend avoir prise en réponse aux « menaces iraniennes », mais qui doit, en fait, satisfaire Israël, comme l’estime Scott Ritter.

Une semaine après le royal revers israélien face à la Résistance palestinienne et alors que les milieux politiques israéliens continuent à disserter sur l'ampleur de cette défaite, l'état-major de l'armée israélienne a décrété l'état d'alerte sur l'ensemble des territoires occupés. C'est que la Nakba, jour de la création de l'entité israélienne s'approche et Israël a bien peur de voir les missiles de la Résistance s'abattre à nouveau sur les colonies. Surtout que le Hamas et le Jihad islamique ont affirmé qu'ils ne comptaient pas attendre éternellement pour que Tel-Aviv accepte leurs conditions de trêve durable. 

L'attaque israélienne contre la marche du Grand retour s'est heurtée à la riposte des snipers de la Résistance vendredi 3 mai. Le régime de Tel-Aviv croyant pouvoir se comporter comme toujours, s'est mis à bombarder Gaza, ce qui a déclenché une vaste riposte de la Résistance : selon les milieux israéliens, quelques 700 missiles se sont abattus sur les colonies israéliennes dans le cadre d'une riposte élargie à l'intensité croissant. les raids israéliens, eux, ont visé  320 cibles à Gaza sans pour autant s'avérer efficaces en termes militaires. 

Selon un expert russe, le système de missile antiaérien S-300PT repéré d’un satellite sur un terrain d’entraînement militaire aux États-Unis, y aurait été envoyé par l’Ukraine.

Evoquant le déploiement du S-300 par des alliés de l’OTAN, le rédacteur en chef de Gazesta.ru a estimé que les S-300 russes apparus aux États-Unis y auraient été envoyés par l’Ukraine. Il a rappelé que le ministère ukrainien de la Défense et le département américain à la Défense avaient conclu à l’époque du président Petro Porochenko des accords permettant aux États-Unis d’accéder aux équipements militaires russes pour effectuer des études.

Pour autant l’expert tient à affirmer que les armes modernes de la Russie n’ont rien à voir avec les anciens systèmes de l’ère soviétique, soulignant que l'armée américaine utilise souvent de vrais systèmes de combat russes ou des modèles dans des exercices "réalistes". Le S-300 est également en service auprès des alliés américains de l'OTAN.

Le système de défense antiaérienne S-300 fait l’objet de controverse entre Moscou et Tel-Aviv suite à son déploiement en Syrie en riposte à l’incident de l’Il-20 ayant causé la mort de 15 militaires russes. Pour rappel, des F-16 israéliens l’avaient utilisé pour éviter des tirs de la DCA syrienne.

 

Le commandant en chef de la marine de l'armée iranienne, le contre-amiral Hossein Khanzadi souligne que la présence des navires américains dans le bassin du golfe Persique relève du simple spectacle et elle est parfaitement "inutile". Le commandant iranien réagissait ainsi au déploiement des groupes aéronavals US non loin du détroit d'Hormuz. 

« J'ignore pourquoi la flotte US attire en ce moment particulier autant d'attention puisque depuis la victoire de la Révolution iranienne, c'est-à-dire depuis 40 ans, l'Iran n'a cessé d'avoir dans son environnement immédiat des "truands" et des "malveillants". Il va sans dire que le fait d'agrandir la présence américaine vise à exagérer les risques de guerre. Or cette guerre, on y est totalement prêt. Nos valeurs religieuses et nos principes révolutionnaires sont en sorte que nous tenions tête à l’Arrogance même si celle-ci aurait le monde entier avec elle», a fait savoir le contre-amiral Khanzadi.

Le contre-amiral Khanzadi a évoqué ensuite l'attaque en 1988 contre les deux destroyers iraniens Sahand et Sabalan pour rappeler que la RII s'impatiente aujourd'hui pour les venger  : « Nous, nous sommes prêts, aujourd’hui, comme nous le sommes depuis toujours. Cette disposition ne renvoie point à la présence des Américains mais bel et bien à un état de préparation permanent qui relève de notre devoir de soldat, chargé de défendre les frontières du pays face à toute menace, quelle qu’elle soit sa nature. »

"L'époque où les États-Unis faisaient pluie et beau temps dans le golfe Persique est bien révolue. Les Américains devront quitter la région et les États qui avaient fondé tout leur espoir dans l'Amérique, devront apprendre à remplir le vide que laissera le retrait US. Ceci étant, la marine iranienne est parfaitement disponible à colmater ce vide et à tendre la main d'amitié en direction des pays de la région pour créer un espace régional propre à repousser les ingérences nuisibles et à revigorer la logique d'une force endogène et positive. C'est l'avenir de notre région que les Américains le veuillent ou pas".  

Plus loin dans ses propos, le contre-amiral Hossein Khanzadi a reconnu la présence de l'Iran dans l'océan Atlantique, soit la zone que les Américains considèrent comme étant leur pré-carré : "Le drapeau iranien flottera au-dessus de tout océan que l'Iran jugera nécessaire. Nous en attendons l'ordre. Notre jeune génération n'est pas aussi patiente que nous. Elle a le doigt sur la gâchette, en attendant l'ordre". 

L’armée et les Comités populaires du Yémen ont mené des opérations dans la province d’al-Jawf, au cours desquelles plus de 20 mercenaires saoudiens ont été touchés. Les chars et autres équipements militaires de ces derniers ont également été détruits pour l’occasion. Les mercenaires présents sur la base d’al-Sawiqa, dans la province d’al-Jawf, ont été pris pour cible avec des missiles Katioucha.
Dans le Sud saoudien, à Assir, des drones yéménites ont été lancés sur une quinzaine de bases saoudiennes, notamment à Jabal al-Majaz. Un rassemblement de l’armée saoudienne a aussi été ciblé par un Zelzal-2 au point de passage d’al-Thawak. Lors de cette dernière attaque, un grand nombre d’agresseurs ont été tués, tandis que beaucoup d’autres ont été blessés.

Dans la province yéménite de Hudaydah, l’armée et Ansarallah ont mis en œuvre un plan prévoyant un nouvel arrangement militaire pour les ports de Hudaydah, d’al-Salif et de Ras Issa. La mise en application de l’accord de Stockholm via ce plan, à un moment où les forces yéménites sont plus puissantes que jamais dans ce port de Hudaydah, a surpris les agresseurs.
Les contrats à terme sur le pétrole ont augmenté lundi en raison d'inquiétudes croissantes quant aux perturbations de l'offre au Moyen-Orient, alors même que les investisseurs et les traders s'inquiétaient des perspectives de croissance économique mondiale en raison d'une impasse dans les négociations commerciales sino-américaines, a rapporté Reuters.
Selon Abhishek Kumar, analyste auprès d’Interfax Energy à Londres, les tensions croissantes au Moyen-Orient ainsi que la forte baisse de l’offre de pétrole en provenance du Venezuela et de l’Iran, continuent de contribuer à la hausse des prix du pétrole.

L’Arabie saoudite a déclaré ce lundi 13 mai que deux pétroliers saoudiens figuraient parmi les navires visés par une «attaque de sabotage» au large des Émirats arabes unis, la qualifiant de tentative destinée à saper la sécurité de l’approvisionnement mondial en brut.

Les Émirats Arabes Unis ont annoncé dimanche que quatre navires de commerce avaient été attaqués près de Fujairah, l’un des plus grands hubs de soutage du monde. Le port se trouve près du détroit d’Hormuz, l’une des plus importantes voies navigables d’exportation de pétrole au monde.

Le ministère émirati des Affaires étrangères a confirmé, après un démenti initial dimanche matin, que plusieurs navires marchands avaient été visés par une attaque de « sabotage » au large des eaux territoriales émiraties dans le golfe Persique.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi en qualifiant les incidents d’"inquiétants et d’effroyables" et en appelant au lancement d’une enquête.


La diplomatie iranienne a jugé inquiétant et regrettable l’incident survenu au port de Fujaïra aux EAU sur lequel elle demande l’ouverture d’une enquête.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont respectivement le plus grand et le troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

"Les informations publiées dimanche sur les explosions à Fujairah sont susceptibles de donner une impulsion supplémentaire à une prime de risque potentiellement croissante dans la région, les premiers rapports suggérant que les pétroliers étaient spécifiquement visés par un sabotage apparent", a déclaré le cabinet de conseil basé à Vienne JBC Energy.

Les marchés ont en effet négativement réagi aux demandes de Washington de réduire à zéro les exportations de pétrole de l’Iran et de réduire aussi celles du Venezuela.

Les États-Unis ont imposé des nouvelles sanctions à l'Iran en novembre après s'être retirés de l'accord nucléaire de 2015.

Les frictions commerciales entre Washington et la Chine qui se sont intensifiées la semaine dernière, devraient limiter les prix, a souligné Kumar.

Les données de l'Agence internationale de l'énergie ont révélé que les États-Unis et la Chine représentaient ensemble 34% de la consommation mondiale de pétrole au premier trimestre de 2019.

Par ailleurs, un indicateur précoce de la production future montre que les sociétés énergétiques américaines ont diminué le nombre de plates-formes de forage en activité pour la troisième fois en quatre semaines.
Le ministre russe des Affaires étrangères a défendu Téhéran pour avoir suspendre partiellement ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire conclu en juillet 2015.
A l’issue d’une conférence de presse avec son homologue chinois, le ministre russe des Affaires étrangères a indiqué que Pékin et Moscou étaient convaincus qu'il était essentiel de maintenir l'accord et que les sanctions unilatérales de Washington contre l'Iran étaient illégitimes et qu’elles visaient notamment à mettre un terme aux exportations du pétrole iranien.

La Russie a « fermement condamné » jeudi les sanctions des États-Unis contre l’Iran et a appelé toutes les parties au dialogue afin de sauver l’accord sur le nucléaire iranien.

Lavrov a rappelé que le PGAC contient des dispositions claires qui permettent à l'Iran de ne pas respecter ses engagements si les autres parties enfreignent aussi les obligations découlant pour elles de cet accord.

"Nous avons également noté que la République islamique d'Iran restait attachée au PGAC mais qu’elle attendait la même chose de la part de nos collègues européens qui doivent également exécuter leurs obligations dans le cadre de l’accord", a souligné M. Lavrov.

"Ce plan et cette résolution qui sont contraignants, garantissent que l'Iran fournira librement son pétrole aux marchés mondiaux. Par conséquent, la Fédération de Russie veillera à ce que les autres parties de l'accord, en premier lieu nos collègues européens, remplissent leur part du marché. Il n'y a tout simplement pas d'autre moyen ", a déclaré Lavrov.

Les propos du ministre russe des Affaires étrangères interviennent quelques jours après que le président iranien Hassan Rohani ait déclaré dans un discours télévisé qu'il avait informé les cinq signataires restants de l'accord nucléaire que sont la France, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni et l'Allemagne que l’Iran suspendait quelques-uns de ces engagements pris dans le cadre de l’accord 5+1.

Les coopérations irano-russes ont un aspect parfaitement stratégique, affirme Zarif en visite à Moscou.

Hassan Rohani a annoncé que Téhéran commencera à augmenter ses niveaux d'enrichissement d'uranium après une période de 60 jours si les cinq signataires restants de l'accord ne permettent pas au pays "de réaliser des bénéfices"  dans les domaines pétrolier et banquier.

Dans une lettre, remise aux ambassadeurs des cinq pays, Rohani a écrit que l’Iran faisait preuve de patience depuis la décision du retrait US survenue en mai dernier.

«Si les cinq pays se joignent aux négociations et aident l’Iran à atteindre ses objectifs dans les domaines du pétrole et des banques, nous reviendrons au point de départ. Le peuple iranien et le monde doivent savoir qu’aujourd’hui n’est pas la fin du PGAC», a déclaré Rohani.

L'annonce de Rouhani a été faite le 8 mai, soit exactement un an après le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire de 2015, qui prévoyait la levée des sanctions anti-iraniennes en échange du maintien par Téhéran du caractère pacifique de son programme nucléaire.

Washington a rétabli toutes les sanctions et en a imposé de nouvelles, avec pour objectif de réduire à zéro les exportations du pétrole iranien.
Qualifiant d’illégitime l’approche politique adoptée par le président américain envers l’Iran, le vice-ministre allemand des Affaires étrangères a promis d’inciter des entreprises allemandes à faire du commerce avec l’Iran.
Selon le journal allemand Der Tagesspiegel, en réaction au regain des tensions entre les États-Unis et l’Iran, le Parti des Verts d’Allemagne a demandé au ministre des Affaires étrangères du pays, Heiko Maas, d’effectuer une visite en Iran dans les plus brefs délais.

Le porte-parole des Verts au Bundestag (Parlement allemand), Omid Nouri Pour a mis en garde contre le renforcement du risque de la guerre dans la région et a demandé au ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, d’arranger un voyage en Iran et d’assumer un rôle de médiation pour aider à apaiser les tensions.


« La maturité politique », c’est peut-être la chose à rappeler aux Européens qui n’ont eux-mêmes pas concrétisé leurs promesses de protection de l’accord nucléaire et des bénéfices qui étaient censés en découler pour les Iraniens.

 

Pour rappel, l’Iran a donné 60 jours à l’Europe pour qu’elle s’acquitte de ses engagements pris dans le cadre du PGAC, en ce qui concerne notamment le pétrole et les transactions financières ; « faute de quoi, l’Iran quittera pour sa part l’accord nucléaire », a averti le gouvernement iranien.

D’après le porte-parole des Verts au Bundestag, le gouvernement allemand n’aura d’autre choix que de parler à une plus haute voix à Washington.

« Cela fait un an que les États-Unis tentent de détruire le PGAC ; le ministre des Affaires étrangères devra un jour en parler », a affirmé Nouri Pour, ajoutant que l’Allemagne devrait trouver un moyen pour inciter l’Iran à rester dans l’accord nucléaire.