
تقي زاده
La motion de censure déposée par l'alliance de gauche Nupes contre le gouvernement Borne
Selon un rapport publié dans le journal Libération, Sébastien Chenu, le vice-président du parti à l’Assemblée nationale, a annoncé ce dimanche 11 juin que les députés de son camp voteraient lundi la motion de censure déposée par la Nupes, pour que la Première ministre Elisabeth Borne « s’en aille, avec sa réforme [des retraites] sous le bras ».
Dénonçant un « coup de force anti-démocratique », l’alliance de gauche Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) a riposté, indique le journal, par une motion de censure après l’échec jeudi d’une tentative d’abrogation de la retraite à 64 ans, qui n’a pas pu faire l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale.
« Les 88 députés du Rassemblement national seront là pour voter la motion de censure parce que nous voulons la fin de ce texte », a expliqué le député du Nord à RTL-Le Figaro-LCI.
« Nous voulons qu’il y ait un vote, car il n’y a pas eu de vote à l’Assemblée nationale » sur les retraites, a-t-il ajouté.
Cisjordanie : Israël attaque diverses zones et arrête plusieurs Palestiniens
Dimanche, les forces d'occupation israéliennes ont lancé une campagne massive de raids et d'arrestations dans diverses zones de la Cisjordanie occupée, qui a débouché sur des affrontements et de l'arrestation d'un certain nombre de Palestiniens.
Selon l'agence de presse palestinienne Palestine Today, les institutions chargées des affaires des prisonniers ont déclaré que les forces d'occupation israéliennes avaient lancé une campagne d'incursions et d'arrestations dans diverses zones de Cisjordanie, qui a abouti à l'arrestation d'un certain nombre de Palestiniens.
Ces derniers ont subi un interrogatoire par les service de sécurité israéliens qui les ont accusés d’avoir participé aux opérations de résistance populaire.
Exercice de déploiement aérien de l'OTAN en Allemagne : manif anti-guerre à Hanovre
Des militants anti-guerre allemands se sont rassemblés devant la base aérienne de Wunstorf contre les prochains exercices militaires "Air Defender 23" de l'OTAN dirigés par les États-Unis, exigeant un cessez-le-feu en Ukraine et le retrait des armes nucléaires américaines de leur pays.
L'Allemagne accueille le plus grand exercice de déploiement aérien de l'histoire de l'OTAN, dans ce que les responsables allemands et américains appellent « une démonstration de force » pour « impressionner les alliés et les adversaires potentiels tels que la Russie ».
L'exercice Air Defender 23, organisé par l'Allemagne, se déroulera du 12 au 23 juin et verra 10 000 participants et 250 avions de 25 nations répondant à une simulation d'attaque contre un pays membre de l'OTAN.
Les États-Unis à eux seuls envoient 2 000 membres de la Garde nationale aérienne américaine et environ 100 avions américains pour participer aux manœuvres d'entraînement de 12 jours.
Défense : les exportations militaires de l'Iran ont triplé en 2022
Le ministre iranien de la Défense a déclaré que les exportations de produits de défense militaire du ministère avaient triplé au cours de la dernière année iranienne (se terminant le 20 mars).
Le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Mohammad Reza Ashtiani, a déclaré samedi que le ministère sous sa direction cherchait à améliorer les capacités militaires de l'Iran en augmentant sa production militaire et civile, renforçant la puissance des missiles, des drones, de la défense aérienne et de la guerre électronique, et en poursuivant la diplomatie de défense avec un accent sur le renforcement des capacités d'exportation.
« Grâce aux efforts du ministère de la Défense, nous avons enregistré une multiplication par trois des exportations, une multiplication par deux de la production de biens et services civils et une augmentation de 81% de la production militaire l'année dernière », a-t-il déclaré lors d’un rassemblement de cadres supérieurs au ministère de la Défense.
L’entretien téléphonique entre Macron et Raïssi: France cherche à interagir avec l’Iran
Lors d’un entretien téléphonique de 90 minutes, les présidents iranien et français ont échangé leurs points de vue sur les moyens d’améliorer les relations conjointes et se sont mis d’accord sur une feuille de route pour la poursuite des interactions, a tweeté, samedi 10 juin, le chef adjoint du cabinet présidentiel chargé des affaires politiques, Mohammad Jamshidi.
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone avec son homologue iranien, a fait savoir le responsable du cabinet du président Raïssi, en précisant que les deux hommes avaient discuté de la manière de promouvoir les relations dans divers domaines.
Les deux parties ont entre autres discuté de la levée des sanctions imposées à la République islamique d’Iran et des développements régionaux ont fait l’objet de leur discussion.
L’Iran a montré au monde la nature pacifique de son programme nucléaire en signant l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (PGAC), mais en raison du retrait unilatéral de Washington en mai 2018 et sa réimposition ultérieure de sanctions contre Téhéran, l’avenir de l’accord reste dans l'incertitude.
Iran : le missile hypersonique Fattah, gage de sécurité pour la région
Par Ghorban-Ali Khodabandeh
Le missile hypersonique Fattah, le dernier exploit stratégique de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique, CGRI, a été dévoilé, mardi 6 juin, en présence du président iranien Ebrahim Raïssi, du commandant en chef des Gardiens de la Révolution, le général de division Hossein Salami et du commandant de la Force aérospatiale du CGRI, le général Amir-Ali Hajizadeh.
« Nous devrions remercier Dieu pour cette grande réalisation », car « elle rendra le pays plus fort », s’est félicité le président iranien Ebrahim Raïssi, lors de la cérémonie de dévoilement du premier missile balistique hypersonique. Cet engin devrait renforcer « le pouvoir de dissuasion » de l'Iran, ce « qui apporte la sécurité et une paix stable aux pays de la région », a-t-il estimé.
Baptisé « Fattah » (le Conquérant) par le Leader de la Révolution islamique –, ce missile a une portée de 1 400 kilomètres et peut atteindre une vitesse comprise entre 13 à 15 fois la vitesse du son.
Capable de manœuvrer à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de l'atmosphère terrestre, il « traverse tous les systèmes de défense antimissile », assure le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution (CGRI). « Avec ce dévoilement, l'Iran est devenu l'un des quatre pays à disposer de cette technologie », s’est-il félicité, en référence au club restreint des nations disposant de missiles hypersoniques.
Fin mai, le commandant en chef du CGRI avait déclaré que le parachèvement de ce premier missile hypersonique iranien marquerait un « saut générationnel significatif » dans la conception de missiles. Une annonce qui intervenait quelques jours après que Téhéran a dévoilé la dernière version de son missile balistique Khorramshahr. Appelé Kheibar, il est capable de délivrer une ogive d’1,5 tonne jusqu’à 2 000 kilomètres de distance.
Les missiles hypersoniques se classent dans des armes et équipements les plus récents produits et sont utilisés aujourd'hui par des pays comme les Etats- Unis, la Russie et la Chine.
Les armes hypersoniques sont en développement dans le monde entier en raison de leur vitesse et de leur maniabilité exceptionnelles. Leur capacité à voler à des vitesses supersoniques et à manœuvrer de manière imprévisible les rend extrêmement difficiles à intercepter par les systèmes de défense antimissile traditionnels.
Ces missiles ont été utilisés pour détruire des cibles situées à de grandes distances ou des cibles qui doivent être détruites rapidement. Les chasseurs stratégiques tels que le B-52 et les systèmes de défense antimissile à longue portée font partie de ces cibles.
Selon le journal israélien Yedioth Ahronoth, il est impossible d’intercepter ce genre de missile supersonique via le Dôme de fer. Un missile hypersonique, c'est une arme conçue pour voler et atteindre sa cible à une vitesse supérieure à environ cinq fois la vitesse du son – une vitesse énorme, combinée à des capacités de navigation avancées, qui rendent les missiles très difficiles à intercepter.
Selon Maariv, le dévoilement de ce missile est « un message latent à Israël sur fond de menaces récentes de bombarder les installations nucléaires iraniennes ».
Le journal a rappelé que l’Iran avait dévoilé à la fin du mois passé un missile balistique baptisé Kheibar, issu de la quatrième génération des missiles Khorramchahr. D’une portée de 2000 km, l’une de ses caractéristiques est qu’il peut être télécommandé et téléguidé durant sa trajectoire en dehors de l’atmosphère. Une caractéristique qui rend le missile complètement à l’abri des attaques de guerre électronique.
Les médias étrangers ont alors évoqué la possibilité d'une escalade de tensions entre Téhéran et Washington en raison de l'opposition des États-Unis et des pays européens au développement du programme balistique de la République islamique. Citant des experts occidentaux, ils ont même écrit que l’Iran exagérait ses capacités balistiques.
De nombreux médias étrangers, en particulier ceux affiliés aux pays occidentaux, se sont servis de la nouvelle du dévoilement du missile hypersonique Fattah comme d’un prétexte pour reléguer au second plan l'accord nucléaire conclu entre l’Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique. « Parallèlement à la montée de tension entre Téhéran et Washington au sujet du programme nucléaire iranien, la République islamique a dévoilé son premier missile hypersonique de fabrication locale », ont-ils alors rapporté.
L’acquisition d’un tel missile est d’autant plus importante qu’elle permettra à l'Iran de contrer le système de défense aérienne intégrée que les Américains envisageaient de créer dans la région.
En juillet 2022, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, avait annoncé que Washington cherchait à former un système de défense aérienne intégrée dans la région. « Nous continuons à travailler sur les capacités de défense intégrées, car, comme vous le savez, toute la région est préoccupée par l'Iran et ses capacités balistiques croissantes », avait-il alors affirmé.
Un peu plus tard, Reuters a annoncé dans un rapport que cette idée reposait sur la technologie israélienne et que les États-Unis, en créant un pacte de défense entre certains pays de la région et Israël sous forme d’une Otan arabe et en reliant leurs systèmes de défense aérienne les uns aux autres, cherchaient à faire face à ce qu’ils appelaient les menaces de roquettes, de missiles et de drones iraniens.
Cependant, les développements survenus ces dernières années dans les guerres entre les alliés de l'Iran et les sbires des Etats-Unis dans la région montrent que les systèmes de défense aérienne américano-sionistes ont échoué face aux drones, missiles et roquettes du front de résistance. A vrai dire, bien qu’ils aient connu un certain succès au niveau tactique, ils n’ont pas été en mesure de contrer les capacités du front de résistance au niveau stratégique et de le forcer à changer sa stratégie dans ce domaine.
Ceci étant dit, les alliés de l'Iran dans la région d'Asie occidentale semblent avoir appris à contrecarrer les systèmes de défense aérienne américains et israéliens. Bien qu’il n’ait pas été officiellement annoncé de la part des responsables iraniens, Téhéran aurait fourni son expérience à ses alliés au sein de l’axe de la Résistance. Les entraînements qui s’effectuent lors des manœuvres des forces armées iraniennes, en particulier le CGRI, sont très similaires à ceux des forces de résistance.
L’expérience des guerres des dernières années montre que l'Iran et ses alliés dans la région ont inventé de nouvelles méthodes visant à faire face aux systèmes de défense de la partie adverse. Paradoxalement, c’est le front de la Résistance qui a réussi à contraindre ses ennemis à changer leur stratégie face à ses capacités de missiles et de drones. Un regard rétrospectif permettrait de conclure que la nouvelle approche américaine sera vouée à l’échec, à l’instar des précédentes stratégies défensives du tandem américano-israélien dans la région. L’on s'attend donc à ce que l'Iran et ses alliés puissent traverser facilement les systèmes de défense de l'ennemi lors des prochaines guerres.
Ghorban-Ali Khodabandeh est journaliste et analyste politique iranien basé à Téhéran.
Le CGRI acquiert le savoir-faire de diversifier les systèmes militaires (général Salami)
Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a salué les progrès remarquables de l’industrie balistique iranienne, affirmant que les forces d’élite iraniennes ont acquis le savoir-faire de diversifier les systèmes militaires dans divers secteurs.
Le général de division Hossein Salami a fait ces remarques mardi 6 juin en marge de la cérémonie de dévoilement du missile hypersonique Fattah fabriqué par la Force aérospatiale du CGRI.
Salami a souligné que les progrès de l’Iran dans le secteur de la défense, y compris les industries des missiles et des drones, ont été réalisés grâce à l’utilisation de technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle et les capacités techniques de fabrication de composants sensibles et de haute technologie.
« Nous avons acquis les connaissances et la technologie nécessaires pour diversifier divers types de systèmes dans différents secteurs, y compris le missile Fattah, qui est un missile hypersonique manœuvrable, capable de changer facilement sa trajectoire et pénétrer dans les systèmes antimissiles », a déclaré le commandant en chef du CGRI.
L'Iran dit qu'il n'hésitera pas à renforcer son pouvoir de dissuasion
Répondant à la dernière menace de Washington de recourir à la force contre l'Iran, la République islamique a réitéré sa volonté de renforcer son pouvoir de dissuasion.
« La menace d'utiliser la force par les États-Unis contre d'autres États va à l'encontre du droit international, en particulier des dispositions de la Charte des Nations unies », a déclaré mardi 6 juin le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani.
« Et, par conséquent, la République islamique n'hésitera pas à renforcer sa capacité de dissuasion et à protéger ses droits et sa sécurité », a-t-il ajouté.
Retrait des EAU de la coalition américaine : les USA doivent faire leurs valises
Le retrait des Émirats arabes unis d'une coalition maritime dirigée par les États-Unis la semaine dernière, et l'annonce d'une nouvelle coalition régionale entre les Émirats arabes unis, l'Iran, le sultanat d’Oman et l'Arabie saoudite cette semaine, montrent un changement de dynamique géopolitique avec la prise de forme d'un nouvel ordre mondial multipolaire.
Les soi-disant Forces maritimes combinées (FMC) ont été façonnées en 2019 sous la direction des États-Unis après une série d'incidents dans les eaux régionales, loin des eaux territoriales américaines.
Le groupe comprend 34 pays, dont le siège se trouve dans la base navale américaine de Bahreïn, et prétend être actif dans « la sécurité, le contre-terrorisme et la lutte contre la piraterie » en mer Rouge et dans le golfe Persique.
La région abrite certaines des routes maritimes les plus importantes au monde et, depuis 2019, des pétroliers font régulièrement l’objet d'attaques.
« À la suite de notre évaluation en cours de la coopération efficace en matière de sécurité avec tous les partenaires, il y a deux mois, les Émirats arabes unis ont retiré leur participation aux Forces maritimes combinées », a déclaré le ministère émirati des Affaires étrangères dans un communiqué mercredi dernier, cité par les médias d’État.
La détente syro-arabe aura un impact positif sur le Liban (Assad)
Le président syrien Bachar al-Assad a salué la récente normalisation des relations diplomatiques entre Damas et le monde arabe, affirmant que le rapprochement aura un « impact positif » sur le Liban voisin.
S’exprimant mardi 6 juin lors d'une rencontre avec l'ancien président libanais Michel Aoun dans la capitale syrienne après 14 ans, Assad a déclaré qu'il croyait que « la force du Liban réside dans sa stabilité politique et économique, et que les Libanais sont capables de créer cette stabilité par le dialogue et le consensus, et surtout en adhérant aux principes et en ne pariant pas sur les changements ».
Il a également souligné que « la stabilité du Liban est dans l'intérêt de la Syrie et de la région en général ».
« La Syrie et le Liban ne peuvent pas considérer leurs défis séparément », a déclaré Assad, notant que le rapprochement syro-arabe qui a eu lieu récemment lors du sommet de la Ligue arabe à Djeddah « aura un impact positif sur la Syrie et le Liban ».