تقي زاده

تقي زاده

L’enfant pieux : 

« Mon seigneur accorde-moi un enfant pieux. » Le Saint Coran (sourate 37, verset 100)

« L’enfant pieux est une odeur parmi les odeurs du Paradis. » Le noble Prophète (saw)

Les bonnes manières :

« Respectez vos enfants et enseignez leur les bonnes manières. » Le noble Prophète (saw)

« Soyez les meilleurs dans vos discours afin qu'ils (les enfants) entendent les meilleures réponses. » L'Imam Ali (as)

« Le Noble Prophète (psl) saluait les enfants et les adultes. »  L'Imam Ali (as)

« Celui qui est insolent avec son enfant lorsqu'il est petit, il lui désobéira lorsqu'il sera grand. » L'Imam Hassan al-'Askari (as)

L’amour envers les enfants :

« Aimez vos enfants et soyez cléments envers eux. Et si vous leur promettez une chose, tenez-là, car ils voient en vous leur seul moyen de subsistance. »

« Il est n’est pas des nôtres celui qui n’est pas affectueux envers ses enfants ! »

« Celui qui a un enfant qu’il s’amuse avec lui. » Le noble Prophète (saw)

« Un homme dit au Prophète Mohammad (saw):”J'ai dix enfants et je ne les ai jamais acceptés. Le Noble Prophète (saw) lui répondit:”Que puis-je pour toi, si Allah t'a oté sa Misèricorde.” » L'Imam Ali (as)

« Allah, Digne de Majesté, donne Sa Miséricorde à l'homme qui a un grand amour envers son enfant.  »

« Moussa (as, c'est à dire Moise) disait: ” O Mon Seigneur ! Quelle est la meilleure action auprés de Toi ? Le Seigneur lui répondit: “L'amour envers les enfants, car Je leur ai mis une disposition naturelle à mon Unicité, et aussi leur communauté rentrera dans mon Paradis avec Ma Miséricorde. »

« Allah pardonnera à un serviteur si son amour est ardent envers son enfant.” L'Imam Dja'far as-Sadeq (as)
« Soyez bons durant votre vie avec les petits et les adultes. » L'Imam Rezha (as)

« Le Prophète (psl) se levait lorsque Hassan(as) et Hossein(as) se présentaient à lui. » L'Imam Hassan al-'Askari (as)

S'amuser avec les enfants :

« Celui qui a un enfant qu'il s'amuse avec lui. » Le Noble Prophète (saw)

« Celui qui a un enfant qu'il devienne lui aussi un enfant (en sa présence). » L'Imam Ali (as)

La justice envers l’enfant :

« Ils ont sur toi un droit, c’est que tu sois juste envers eux, comme tu as un droit sur eux, c’est qu’ils te soient dévoués. » Le noble Prophète (saw)

Le rôle des parents

 

Une des règles de base de l’Islam est de se comporter avec égard et bienveillance envers autrui, comme on aimerait que l’on se comporte envers soi-même ; aussi cette règle doit s’appliquer avec plus de finesse, de tendresse et d’attention à l’intention des enfants.

 

L’Islam considère les enfants comme un dépôt précieux que Dieu a confié aux parents, dont ils sont les premiers responsables ; […]

[…] l’Islam a considéré que la responsabilité en matière d’éducation incombe aux parents (c’est-à-dire à la famille). La famille, qui va accueillir l’enfant et dans laquelle il va s’épanouir, doit être saine et fondée sur des bases stables ; Dieu le Très-Haut, en parlant de la nature des relations qui doivent exister entre l’homme et la femme au sein du couple :

 

(Sourate 30, verset 21)

 

Ces sentiments nobles se réalisent à travers le mariage et sont les garants d’une attention particulière et de compassion qu’exige l’éducation des enfants. C’est dans le cadre d’une vie de couple stable que l’acte éducatif portera ses fruits.

Pour ce faire, l’Islam dirige chacun des deux conjoints à accorder une attention particulière à tous les facteurs permettant la stabilité du couple :

 

(Sourate 7, verset 189) (Sourate 30, verset 21)

 

Le fondement est l’enseignement du Coran.

 

Le point de départ, le fondement, est l’enseignement du Coran : par la sagesse de la foi […] on connaît comment et pourquoi Dieu le Très Sage a créé l’Univers et l’Homme ; cela permet de mieux comprendre les sciences qui expliquent comment est régi l’Univers et comment l’Homme peut agir sur cet Univers. L’éducation de la foi, l’éducation de l’âme doit donc prendre place avant l’apprentissage des autres sciences ; mais l’idéal est d’enseigner à l’enfant à la fois la science et la bonne moralité.

L’importance de l’éducation

 

L’éducation islamique est très importante et il faut lui accorder beaucoup de soin. Elle doit être empreinte d’amour, adaptée à l’enfant et équilibrée pour qu’il se développe harmonieusement.

 

La sourate 31 du Saint Coran, intitulée « Louqmân », contient des indications pour l’éducation d’un enfant. Louqmân est le nom d’un Sage des Temps anciens dont Dieu le Très-Haut rapporte l’enseignement qu’il dispensait à son fils.

 

Louqmân commence par insister auprès de son fils pour qu’il ne donne pas d’associés à Dieu et qu’il lui rende donc un culte pur :

 

« Louqmân dit un jour à son fils, l’exhortant : « Mon cher fils, ne donne pas d’égaux à Dieu ! Le polythéisme est la pire iniquité qui soit. »

 

(Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 13)

 

“ Sois reconnaissant, lui fut-il prescrit, aussi bien envers Moi qu’envers tes parents ! ”

 

(Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 14 partim)

 

Dieu recommande d’obéir aux parents, tant qu’ils respectent le chemin qui mène vers Dieu :

 

« Mais si tes parents te contraignent à M’associer ce dont tu n’as nulle connaissance, alors ne leur obéis pas… »

 

(Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 15 partim)

 

Louqmân fait ensuite remarquer à son enfant que Dieu est attentif et bien informé de tout ce que l’on fait : l’enfant doit donc apprendre à bien se comporter, non pas de peur que ses parents le punissent, mais de peur que Dieu, Qui voit tout, le punisse (verset 16). Nous noterons ici que toute cette première partie de l’éducation doit être ancrée dans l’esprit de l’enfant le plus tôt possible, et en tout cas avant l’âge de raison (7 ans).

 

Louqmân poursuit l’éducation en disant à son enfant d’accomplir la prière : à ce sujet, le Prophète Mohammad (S) a enseigné de dire aux enfants d’accomplir la prière dès l’âge de sept ans. A la même époque, Louqmân recommande à son fils d’avoir un bon comportement, tout en lui enseignant la modestie (versets 17 à 19). Ces versets portent essentiellement sur le bon comportement en société : en effet, à sept ans, commence véritablement la socialisation de l’enfant qui découvre qu’il doit se plier aux règles de la vie en société et respecter autrui

 

Les versets suivants incitent l’enfant à observer la nature autour de lui : ce sont autant de bienfaits de la part de Dieu ! Ils l’incitent aussi à avoir une attitude scientifique, à se fier à ses propres observations et à ne pas écouter ceux qui donnent leur opinion sur un sujet qu’ils ne maîtrisent pas (versets 20 à 25). Une telle attitude objective, indépendante est typique de l’adolescence pendant laquelle l’enfant est irrésistiblement attiré par la découverte de la Vérité. Puisque la Vérité c’est Dieu, de telles recherches chez l’adolescent, ne peuvent que le mener vers le plus grand respect de Dieu, Créateur et Ordonnateur de l’Univers.

 

« C’est que Dieu est, Lui, la Vérité ; et que tout ce que vous invoquez en dehors de Lui est l’erreur même et que Dieu, en vérité, est le Très-Haut, le Très-Grand ! »

 

(Coran, Sourate 31 « Louqmân », verset 30)

 

Dieu, Le Très-Haut, apporte la conclusion en disant que c’est Lui Qui nous permet d’agir et de travailler dans le monde (c’est grâce à Lui si le navire vogue sur la mer) et qu’Il est Maître de notre destin (ceci concerne essentiellement les adultes, souvent tracassés par leur avenir) et que Lui seul connaît certaines choses : ainsi Dieu, Qui incite à la recherche scientifique, mentionne-t-il nos limites intellectuelles et nous exhorte à le respecter (versets 31 à 34).

Les différentes périodes de l’éducation 

 

 L’éducation de l’enfant commence dès l’âge le plus tendre, c’est-à-dire peu après la naissance. Le Prophète Mohammad (S) nous recommande d’utiliser et d’user des meilleures méthodes pour réussir l’acte éducatif.

 

La première méthode à adopter, et qui est très profitable pour le tout petit enfant, est celle du jeu. Par l’intermédiaire du jeu, les parents musulmans vont inculquer les règles primordiales de la vie islamique à leurs enfants, par exemple les règles de politesse, d’hygiène, etc.

 

L’enfant dans toute son innocence et sa candeur va capter les bases essentielles de cette harmonie familiale régie par les Lois divines, et s’y référer dans sa conduite.

 

Ainsi, jusqu’à l’âge de sept ans, l’enfant va s’épanouir par le jeu, dans la compassion et la tendresse. Avant cet âge, l’Islam ne recommande pas d’enseigner les modalités des pratiques cultuelles !

 

Dès sept ans, va débuter la période d’éducation proprement dite. L’enfant va apprendre, toujours dans une ambiance sereine, à développer son sentiment de religiosité. C’est à partir de cette période de la vie infantile qu’est recommandé aux parents d’enseigner les fondements de la prière, acte de dévotion.

 

Le Messager de Dieu (S) a dit : « Ordonnez à vos enfants de faire la prière lorsqu’ils atteignent leur septième année, et contraignez-les à la faire lorsqu’ils atteignent l’âge de dix ans. » (Relaté par Aboû Dâwoud).

 

Le but de l’affection qui règne dans l’éducation islamique, c’est de faire de l’enfant un être humble, pieux et obéissant à Dieu, un être modeste, bienveillant envers ses semblables et, en premier lieu, envers ses parents. Dieu le Très-Haut dit :

 

« Nous avons expressément recommandé à l’homme ses père et mère : sa mère s’étant doublement exténuée, le portant, puis le mettant au monde, son sevrage n’ayant lieu qu’au bout de deux ans. Sois reconnaissant, lui fut-il prescrit, aussi bien envers Moi qu’envers tes parents ! C’est vers Moi que vous serez ramenés ! » (Coran, Sourate 31, verset 14).

 

Après la période du jeu, c’est donc la période de l’éducation et de l’enseignement par excellence qui commence ; puis suit la période où l’on doit discuter avec son enfant, garçon ou fille, c’est ce que l’on appelle l’âge de l’accompagnement, où l’on va le conseiller, devenir son soutien et son ami.

 

L’Imam ‘Alî ibn Abî Tâlib (P) a dit : « Ton enfant, joue avec lui pendant ses sept premières années ; puis éduque-le pendant les sept années qui suivent ; et fais-en un compagnon pour les sept années suivantes, puis laisse-le agir à sa guise. »

 

L’éducation de l’enfant en Islam est une éducation spirituelle, où l’on établit, par le biais de l’accoutumance pendant l’enfance, puis par la discussion et le dialogue plus tard, un lien profond entre l’enfant et Dieu le Créateur.

 

Le Prophète Mohammad (S) a dit : « Faites en sorte que la première parole qui parvienne aux oreilles de vos enfants, à leur naissance, soit « Lâ ilaha illa A… » ! » (Relaté par Al-Hâkim).

 

Il faut aussi inculquer à l’enfant l’amour du Prophète (S) qui représente le modèle à suivre en matière d’éducation et de comportement.

La sunna du Prophète (S) relative à l’éducation des enfants

 

Le Prophète Mohammad (S) a eu pour tâche d’éduquer tout un peuple, jeunes et vieux, citadins et ruraux. Il fut rapporté qu’il se montrait d’une grande patience et qu’il répétait trois fois les choses importantes pour être sûr que chacun comprenait bien. Ce que quelqu’un ignorait, il lui enseignait patiemment, sans lui faire de reproches humiliants. Mais il était ferme pour faire respecter la Loi par ceux qui la connaissaient déjà. Il enseignait aussi de toujours chercher à en apprendre plus : l’ignorant paresseux n’avait pas d’excuses !

 

L’amour de son prochain et le respect d’autrui faisaient partie de sa manière d’être. En tant que Prophète choisi par Dieu et en tant que chef de la communauté musulmane, il ne s’estimait pas au-dessus de ses concitoyens. Pour lui, une femme ou un enfant avait autant droit au respect et à la considération qu’un homme, ce qui n’était pas dans les mœurs des gens de la région, à cette époque ! Lui-même était très modeste et très pudique, et n’avait pas honte de manifester de la tendresse ou de l’émotion.

 

Le modèle du Prophète de Dieu (S) montre que l’autorité des parents, ou des adultes en général, ne doit pas être confondue avec une toute-puissance ! Les parents doivent montrer à leurs enfants, qu’eux-mêmes restent modestes devant Dieu le Très-Haut et qu’ils ne font que Le servir et respecter Ses Lois. Les parents doivent donc bien faire comprendre à l’enfant que, en fait, c’est Dieu qu’il doit respecter, et que c’est de Dieu qu’il doit avoir peur lorsqu’il se conduit mal : trop de parents ont tendance à oublier cette vérité et à inciter leurs enfants à les associer à la Toute-Puissance de Dieu, ce qui est un grand péché !

 

« Croyants ! Evitez à vous-mêmes et à votre famille un Feu auquel Hommes et pierres serviront de combustible ! »

(Coran, Sourate 66 « L’interdiction », verset 6 partim)

 

Il faut noter enfin que la réalisation des buts de l’éducation ne peut se faire que si cette action éducative est conçue dans un cadre de tendresse (mawadda) et de bonté (rahma) entre l’éducateur et l’enfant. Les parents en sont les principaux responsables, mais la communauté tout entière se sent concernée par la règle de « recommander ce qui est convenable et d’interdire ce qui est blâmable ».

 

« L’enfant, écrit al-Ghazâli, est confié (par Dieu) aux mains de ses parents, et son cœur innocent est un élément précieux, capable d’enregistrer des impressions »*. Si les parents, et plus tard les enseignants, lui apportent la droiture, il vivra heureux dans ce monde et dans l’au-delà.

L’éducation intellectuelle

 

L’enseignement doit prendre en considération les aptitudes physiques et psychiques de l’enfant, […]

Al-Ghazâli, illustre juriste et savant musulman du 5ème siècle de l’Hégire (9ème-10ème siècle ap. JC) a dit dans son livre dans son livre : Ihyâ’ ‘ouloûm ad-dîn :

« Le réussite dans l’acquisition des connaissances tient à quatre conditions :

1.      que celui qui apprend ait été bien préparé à l’assimilation des nouvelles connaissances.

2.      que l’on mette en œuvre les moyens pédagogiques adéquats.

3.      que les enseignants soient de bonne qualité.

4.      et surtout que celui qui apprend soit entraîné à apprécier et acquérir les connaissances.

Il dit aussi : « Le maître ne doit pas demander plus que la capacité de compréhension de ses élèves, il doit les faire passer de l’évident au compliqué, de l’explicite à l’implicite. »

L’éducation en Islam

 

L’éducation des enfants en Islam s’accomplit donc grâce aux moyens suivants :

- Le bon exemple, dont les parents sont porteurs, puis les éducateurs.

- L’accoutumance, car les mauvais penchants, tout comme les bons, s’acquièrent par l’habitude et l’éducation.

- L’exhortation et le rappel de Dieu.

- La remarque et la critique qui doivent être formulées avec sagesse.

- Une discipline stricte et juste.

- La récompense et tout ce qui peut être considéré comme un encouragement positif.

- La correction juste et humaine.

 

Quant aux bases de l’éducation musulmane, elles sont :

- Une stabilité du couple, dont la relation est faite de tendresse et de bonté.

- Un lien affectif profond liant les parents aux enfants.

- Une éducation spirituelle et morale.

- Une formation intellectuelle.

- Une éducation physique.

- Une préparation psychologique.

- Une insertion sociale à travers l’apprentissage des règles de bienséance islamique.

 

« Un parent ne peut rien léguer de mieux à son enfant qu’une bonne éducation. »  le noble Prophète (S).

Deux semaines après son investiture, la presse atlantiste poursuit son œuvre de désinformation et d’agitation contre le nouveau président états-unien. Celui-ci et ses premiers collaborateurs multiplient des déclarations et des gestes apparemment contradictoires, de sorte qu’il est difficile de comprendre ce qui se passe à Washington.

La campagne anti-Trump

La mauvaise foi de la presse atlantiste se vérifie sur chacun de ses quatre thèmes principaux.

- 1. Concernant le début du démantèlement de l’Obamacare (20 janvier), force est de constater que, contrairement à ce que prétend la presse atlantiste, les classes défavorisées qui devaient profiter de ce dispositif l’ont massivement boudé. Cette forme de « sécurité sociale » s’est avérée trop coûteuse et trop directive pour séduire. Seules les compagnies privées gérant ce système en ont été pleinement satisfaites.

- 2. Concernant la prolongation du Mur à la frontière mexicaine (23-25 janvier), il n’y a rien de xénophobe là-dedans : le Secure Fence Act a été signé par le président George W. Bush qui en a débuté la construction. Celle-ci a été poursuivie par le président Barack Obama avec l’appui du gouvernement mexicain de l’époque. Au-delà de la rhétorique à la mode sur les « murs » et les « ponts », les dispositifs de frontières renforcées ne fonctionnent que lorsque les autorités des deux côtés s’accordent à les rendre opérationnels. Ils échouent toujours lorsque l’une des parties s’y oppose. L’intérêt des États-Unis est de contrôler les entrées de migrants, celui du Mexique est de stopper les importations d’armement. Rien de cela n’a changé. Cependant, avec l’application du Traité de libre-échange nord-américain (Nafta), des sociétés transnationales ont délocalisé des États-Unis vers le Mexique, non seulement des emplois sans qualification (conformément à la règle marxiste de la « baisse tendancielle du taux de profit »), mais aussi des emplois qualifiés qu’elles font exercés par des ouvriers sous-payés (« dumping social »). L’apparition de ces emplois à provoqué un fort exode rural, déstructurant la société mexicaine, sur le modèle de ce qui s’est passé au XIXème siècle en Europe. Les transnationales ont alors abaissé les salaires, plongeant dans la pauvreté une partie de la population mexicaine ; laquelle ne rêve plus que d’être payée correctement aux États-Unis mêmes. Donald Trump ayant annoncé qu’il allait retirer la signature US du Nafta, les choses devraient rentrer dans l’ordre dans les années à venir et satisfaire à la fois les Mexicains et les États-uniens [1].

- 3. Concernant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) (23 janvier), le président Trump a interdit le versement de subventions fédérales aux associations spécialisées qui reçoivent des fonds de l’étranger. Ce faisant, il a mis en demeure les associations visées de choisir soit entre leur objet social d’aide aux femmes en détresse, soit d’être payées par George Soros pour manifester contre lui —comme ce fut le cas, le 21 janvier—. Ce décret n’a donc aucun rapport avec l’IVG, mais avec la prévention d’une « révolution colorée ».

- 4. Concernant les décrets anti-immigration (25-27 janvier), Donald Trump a annoncé qu’il allait appliquer la loi —héritée de l’ère Obama—, c’est-à-dire expulser les 11 millions d’étrangers en situation irrégulière. Il a suspendu les aides fédérales aux villes qui ont annoncé refuser d’appliquer la loi —où trouvera-t-on des femmes de ménage, s’il faut les déclarer ?—. Il a précisé que parmi ces illégaux, il allait commencer par expulser les 800 000 criminels qui ont fait l’objet de condamnations pénales, aux États-Unis, au Mexique ou ailleurs. En outre, pour prévenir l’arrivée de terroristes, il a suspendu toutes les autorisations d’immigrer aux États-Unis et a interdit pour trois mois les personnes originaires de pays où il est impossible de vérifier leur identité et leur situation. Il n’a pas lui-même établi la liste de ces pays, mais a renvoyé à un texte précédent du président Obama. Par exemple, ici en Syrie, il n’y a plus ni ambassade, ni consulat états-unien. D’un point de vue de police administrative, il est donc logique de placer les Syriens sur cette liste. Au demeurant, cela ne peut concerner que des flux minimes de personnes. En 2015, seuls 145 Syriens ont obtenu la « carte verte » états-unienne. Conscient des nombreux cas particuliers qui pourraient surgir, le décret présidentiel a donné toute liberté au département d’État et au département de la Sécurité de la Patrie (Homeland Security) pour accorder des dispenses. Le fait que l’application de ces décrets ait été sabotée par des fonctionnaires opposés au président Trump qui les ont appliqués avec brutalité ne fait pas de ce dernier ni un raciste, ni un islamophobe.

La campagne conduite par la presse atlantiste contre Donald Trump est donc infondée. Prétendre qu’il a ouvert une guerre contre les musulmans, évoquer publiquement sa possible destitution, voire son assassinat, ce n’est plus de la mauvaise foi ; c’est de la propagande de guerre.

 

L’objectif de Donald Trump

Donald Trump fut la première personnalité au monde à contester la version officielle des attentats du 11-Septembre, le jour même à la télévision. Après avoir rappelé que les ingénieurs ayant construit les Twin Tower travaillaient désormais pour lui, il déclara sur le Canal 9 de New York qu’il était impossible que des Boeing aient traversé les tours malgré les structures en acier. Il poursuivit en constatant qu’il était également impossible que des Boeing aient provoqué l’effondrement des tours. Il conclut en affirmant qu’il devait y avoir d’autres facteurs alors inconnus.

Depuis cette date, Donald Trump n’a eu de cesse de résister à ceux qui avaient commis ces crimes. Lors de son discours inaugural, il a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un passage de pouvoir entre deux administrations, mais d’une restitution du pouvoir au peuple états-unien qui en avait été privé [depuis 16 ans] [2].

Durant sa campagne électorale, à nouveau durant la période de transition, et depuis sa prise de fonction, il a répété que le système impérial des dernières années n’a pas profité aux États-uniens, mais à une petite clique dont Madame Clinton est la figure emblématique. Il a déclaré que les États-Unis ne chercheraient plus à être les « premiers », mais les « meilleurs ». Ses slogans sont : « L’Amérique grande à nouveau » (America great again) et « L’Amérique d’abord » (America first).

Ce virage politique à 180° bouscule un système mis en place durant les 16 dernières années et qui trouve son origine dans la Guerre froide voulue par les seuls États-Unis en 1947. Ce système a gangréné de nombreuses institutions internationales, telles que l’Otan (Jens Stoltenberg et le général Curtis Scaparrotti), l’Union européenne (Federica Mogherini), et les Nations unies (Jeffrey Feltman [3]).

Si Donald Trump y parvient, réussir cet objectif lui demandera des années.

Vers le démantèlement pacifique de l’Empire états-unien

En deux semaines, beaucoup de choses ont commencé, souvent dans la plus grande discrétion. Les déclarations tonitruantes du président Trump et de son équipe ont volontairement semé la confusion et lui ont permis de faire confirmer les nominations de ses collaborateurs par un Congrès partiellement hostile.

Comprenons que c’est une guerre à mort qui a commencé à Washington entre deux systèmes. Laissons donc la presse atlantiste commenter les propos souvent contradictoires et incohérents des uns et des autres, et attachons-nous aux seuls faits.

Avant toutes choses, Donald Trump s’est assuré de contrôler les organes de sécurité. Ses trois premières nominations (le conseiller de Sécurité nationale Michael Flynn, le secrétaire à la Défense James Mattis et le secrétaire à la Sécurité de la Patrie John Kelly) sont trois généraux qui ont contesté le « gouvernement de continuité » dès 2003 [4]. Puis, il a réformé le Conseil de Sécurité nationale pour en exclure le chef d’état-major interarmées et le directeur de la CIA [5].

Même si ce dernier décret devrait être amendé, il ne l’est toujours pas. Notons au passage que nous avions annoncé la volonté de Donald Trump et du général Flynn de supprimer la fonction de directeur du Renseignement national [6]. Pourtant celle-ci a été maintenue et Dan Coats y a été nommé. Il s’avère qu’il s’agissait d’une tactique pour prétendre que la présence du directeur du Renseignement national dans ce Conseil suffisait à justifier l’exclusion du directeur de la CIA.

La substitution du « meilleur » au « premier » conduit à engager un partenariat avec la Russie et la Chine plutôt que de tenter de les écraser.

Pour empêcher cette politique, les amis de Mesdames Clinton et Nuland ont relancé la guerre contre le Donbass. Les pertes importantes qu’ils ont subi depuis le début ont conduit l’armée ukrainienne à se retirer et à placer les milices paramilitaires nazies en première ligne. Les combats ont infligé de lourdes pertes civiles aux habitants de la nouvelle République populaire. Simultanément, au Proche-Orient, ils sont parvenus à livrer des blindés aux kurdes syriens comme prévu par l’administration Obama.

Pour résoudre le conflit ukrainien, Donald Trump cherche un moyen d’aider à éjecter le président Petro Porochenko. Il a donc reçu à la Maison-Blanche le chef de son opposition, Ioulia Tymochenko, avant même d’accepter une communication téléphonique du président Porochenko.

En Syrie et en Irak, Donald Trump a déjà débuté les actions communes avec la Russie, même si son porte-parole le nie. Le ministère russe de la Défense qui l’avait imprudemment révélé a cessé de communiquer à ce sujet. Washington a révélé à l’état-major russe les emplacements des bunkers des jihadistes dans le gouvernorat de Deir ez-Zor. Ceux-ci ont été détruits cette semaine avec des bombes pénétrantes.

Vis-à-vis de Beijing, le président Trump a mis fin à la participation états-unienne au Traité trans-Pacifique (TPP) ; un traité qui avait été conçu contre la Chine. Durant la période de transition, il a reçu la seconde fortune chinoise, Jack Ma (l’homme qui affirme : « Personne ne vous a volé de jobs, vous dépensez trop en guerres »). On sait que les discussions ont porté sur la possible adhésion de Washington à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures. Si tel devait être le cas, les États-Unis accepteraient de coopérer avec la Chine plutôt que de l’entraver. Ils participeraient à la construction des deux routes de la soie, ce qui rendrait inutiles les guerres du Donbass et de Syrie.

En matière financière, le président Trump a commencé le démantèlement de la loi Dodd-Frank qui avait tenté de résoudre la crise de 2008 en prévenant la faillite brutale de grandes banques (« too big to fail »). Bien que cette loi ait des aspects positifs (elle fait 2 300 pages), elle institue une tutelle du Trésor sur les banques, ce qui freine évidemment leur développement. Donald Trump s’apprêterait également à restaurer la distinction entre les banques de dépôts et celles d’investissement (Glass-Steagall Act).

Enfin, le nettoyage des institutions internationales a également commencé. La nouvelle ambassadrice à l’Onu, Nikki Haley, a demandé un audit des 16 missions de « maintien de la paix ». Elle a fait savoir qu’elle entendait mettre un terme à celles qui paraîtraient inefficaces. C’est au regard de la Charte des Nations unies, le cas de toutes sans exception. En effet, les fondateurs de l’Organisation n’avaient pas prévu ce type de déploiement militaire (aujourd’hui plus de 100 000 hommes). L’Onu a été créée pour prévenir ou résoudre des conflits entre États (et jamais intra-étatiques). Lorsque deux parties concluent un cessez-le-feu, l’Organisation peut déployer des observateurs pour vérifier le respect de cet accord. Au contraire, les opérations de « maintien de la paix » visent à imposer le respect d’une solution imposée par le Conseil de sécurité et refusée par une des parties au conflit ; c’est en réalité la poursuite du colonialisme.

Dans la pratique, la présence de ces forces ne fait que prolonger le conflit, tandis que leur absence ne change rien à la donne. Par exemple, les troupes de la Finul déployées à la frontière israélo-libanaise, mais uniquement en territoire libanais, ne préviennent ni une action militaire israélienne, ni une action militaire de la Résistance libanaise, ainsi qu’on l’a déjà plusieurs fois expérimenté. Elles servent juste à espionner les Libanais pour le compte des Israéliens, donc à faire durer le conflit. De même, les troupes de la Fnuod, déployées à la ligne de démarcation du Golan en ont été chassées par Al-Qaïda sans que cela change quoi que ce soit au conflit israélo-syrien. Mettre fin à ce système, c’est donc revenir à l’esprit et à la lettre de la Charte, renoncer aux privilèges coloniaux, et pacifier le monde.

Derrière les polémiques médiatiques, les manifestations de rues, et les affrontements politiciens, le président Trump maintient son cap.

 
 

Le Guide suprême de la Révolution islamique a reçu en audience nombre de commandants et de membres du personnel de la force aérienne de l’Armée de l’air iranienne, ce mardi 7 février, à l’occasion du jour anniversaire de l’adhésion d’une majorité des officiers de l’armée de l’air du Chah aux forces révolutionnaires. Ce fut le 7 février 1979 que les officiers en question ont annoncé leur allégeance au défunt fondateur de la Révolution islamique, l’imam Khomeini. 

Au cours de cette audience, l’Ayatollah Khamenei a évoqué cette alliance « inattendue » entre l’Armée de l’Air monarchique et le mouvement révolutionnaire qui a marqué un tournant dans l’histoire du pays. « L’Armée de l’Air entretenait de très étroites relations avec le régime de Chah et son dissociation a pris de court tout le monde y compris l’imam Khomeini lui-même. Cet heureux événement fut du « pain béni » pour une révolution qui allait prendre son élan. Partant de là, ce n’est pas uniquement les choses matérielles qui entrent toujours en ligne de compte. Le transcendantal y est aussi pour quelque chose ».

 Dans une partie de son discours, le Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué le récent tweet de Donald Trump, où ce dernier estime que « les Iraniens devraient remercier les États-Unis ». L’Ayatollah Khamenei a affirmé : « Le président américain dit que nous devrions remercier Obama ! Mais pour quelle raison ? l’Iran ne se sent à aucun moment redevable envers l’administration Obama Devrions-nous remercier Obama d’avoir créé Daech, avoir mis le feu à l’Irak et à la Syrie et avoir soutenu les troubles postélectoraux de 2008 ou pour avoir hypocritement affiché des sourires d’ouverture et de coopération et appuyé en coulisse les sedditionnistes en 2008 ? Ce sont là la cristallisation de ce qu’on pourrait appeler « la poigne de fer de l’administration Obama » cachée dans un gant de velours »

Le Guide suprême a dénoncé ainsi l’ancienne administration américaine pour avoir décrété « des sanctions paralysantes » contre le peuple iranien, « sanctions qui ont lamentablement échoué », car « aucun ennemi ne peut par définition paralyser le peuple iranien ». 

 « Trump veut faire peur aux iraniens. Qu’il le sache, la peur n’est pas iranienne. Notre peuple va riposter à ce genre de discours insensé le 11 février, le jour où il se rendra massivement à la marche grandiose qui marque chaque année l’anniversaire de la victoire de la Révolution islamique ».

Le nouveau président des États-Unis a dénoncé les positions de ses opposants quant à sa politique pro-russe.

Donald Tramp a, de nouveau, publié un tweet anti-iranien, ce mardi 7 février.

Investi vendredi 20 janvier 2017, le président des États-Unis Donald Trump a lancé de nouvelles accusations contre la République islamique d'Iran et insulté les Américains qui dénoncent ses politiques pro-russes.

"Je ne connais pas Vladimir Poutine et je n'ai eu aucune transaction avec les Russes. Les haineux jouent au fou alors qu'Obama a conclu un accord avec l'Iran, le numéro un des sponsors du terrorisme."

Les politiques de Donald Trump vis-à-vis de la Russie et ses déclarations pro-Poutine ont suscité diverses réactions aux États-Unis.

Interrogé par un journaliste de Fox News qui avait qualifié de "meurtrier" Vladimir Poutine, Donald Trump a dit: "Vous prenez les États-Unis pour des innocents ?"  

Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a fait état de la livraison de 179 tonnes d’uranium concentré (yellowcake) à l’Iran par la Russie.

Behrouz Kamalvandi a déclaré que " depuis les 12 dernières années, l’Iran a produit 50 tonnes d’uranium concentré alors que depuis le 26 janvier, quatre cargaisons nous ont été livrées. La dernière cargaison est arrivée à l’aéroport d’Ispahan ".

Il a ajouté que l’importance, c’est que depuis les 37 dernières années, l'Iran n’avait pas pu importer de l’uranium concentré.

« Durant le processus de l’application de l’accord nucléaire, en contrepartie de ce que nous avons exporté, nous avons reçu une énorme quantité de yellowcake. Dans le passé, nous en avons reçu 210 tonnes et récemment 149 tonnes nous ont été livrées. Au total, environ 360 tonnes de yellowcake ont été ajouté aux réserves du pays », a souligné le porte-parole de l’OIEA.

L’Iran et la Russie ont récemment signé un accord pour construire deux grands réacteurs nucléaires à Bouchehr. 

La reprise des travaux pour la construction d'une base militaire américaine à Okinawa a donné naissance, ce mardi 7 février, à une vague de protestations chez les habitants de cette île japonaise.

En colère par le déploiement des fusiliers marins sur le sol de leur ville, les habitants d'Okinawa sont descendus dans les rues. La manifestation a dégénéré en violence en raison de l'intervention des policiers.

Des manifestations similaires ont eu lieu, lundi 6 février, où des navires ont commencé à transporter vers le large des blocs de béton, première étape de la construction d'une base militaire américaine à Henoko.  

Au cours des protestations de ce mardi, les manifestants se sont affrontés avec les policiers qui ont eu recours à la force pour disperser la foule.
Le comportement violent des policiers japonais vis-à-vis d'un protestataire en fauteuil roulant a suscité la colère des manifestants.

Depuis des jours, ils sont réunis devant le camp des fusiliers marins américains. La construction de cette base militaire controversée à Okinawa constitue un objet de discorde entre le gouvernement et les responsables locaux. Les écologistes sont préoccupés quant aux impacts négatifs de cette construction d'autant plus que les habitants craignent une porte ouverte à la criminalité.  

Les autorités afghanes ont annoncé qu’une attaque-suicide survenue mardi 7 février devant la Cour suprême de Kaboul avait fait au moins 19 morts et 41 blessés.

Le porte-parole du ministère afghan de l’Intérieur, Najibollah Danesh, a déclaré qu’un terroriste avait fait exploser sa ceinture devant des employés de la Cour qui étaient sur le point de monter dans le bus qui les ramenait à la maison.

Le porte-parole du ministère afghan de la santé a indiqué qu’il y avait des femmes et des enfants parmi les victimes.

Les rues avoisinantes de la Cour ont été fermées au public pour permettre aux familles des victimes de venir sur le lieu de l’incident.

Personne n’a pour le moment revendiqué l’attentat, mais les talibans ont déjà par le passé attaqué la Cour suprême de Kaboul et ses employés.

Le mois dernier, les talibans ont fait exploser deux bombes à proximité du Parlement afghan en tuant une trentaine de personnes et en blessant 80 autres. 

Le président russe, Vladimir Poutine a ordonné un "snap check" ou un « contrôle pression » des forces armées du pays, selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

« Conformément à la décision du commandant suprême des forces armées, un contrôle rapide des forces aérospatiales a commencé à évaluer la disponibilité des organismes de contrôle et des troupes pour mener à bien des tâches d'entraînement au combat », a affirmé M. Choïgou.

« Une attention particulière devra être accordée à la prise en charge des alertes, au déploiement des systèmes de défense aérienne pour des temps de guerre ainsi qu’à la capacité des groupes aériens à repousser les agressions », a-t-il ajouté.

Les préparatifs se déroulent sur fond de préoccupations croissantes concernant les tensions entre la Russie et de nombreuses grandes puissances mondiales. La Russie elle-même est dans une relation de plus en plus tendue avec certains pays de l'OTAN.

Les Tunisiens sont descendus par centaines dans les rues de la capitale pour montrer leur mécontentement quant au retour dans le pays de leurs compatriotes terroristes qui opéraient dans divers foyers de crise et ont exigé que la Tunisie leur soit interdite d’accès ou qu’ils soient déchus de leur nationalité.

Les manifestants, qui portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Nous n’acceptons pas le retour des terroristes », ont crié haut et fort leur opposition au retour en masse des terroristes dans leur pays.

Dans ce droit fil, l’Assemblée des représentants du peuple tunisien a aujourd’hui, dimanche 5 février, adopté un projet de loi prévoyant la formation d’un comité d’enquête pour mener des investigations sur les réseaux recrutant de jeunes Tunisiens et leur transit vers les zones de conflit à l’extérieur du pays.

D’autre part, Hédi Majdoub, ministre tunisien de l’Intérieur, a dressé au cours d’une séance parlementaire, en janvier 2017, la liste exhaustive, selon les statistiques officielles, des 2 929 terroristes de nationalité tunisienne présents en Irak et en Libye.

Il avait également promis en décembre dernier que les mesures de sécurité prises le long des frontières tunisiennes avaient empêché le départ de 3 970 jeunes Tunisiens vers les zones de conflit.

Au cours du mois dernier, le peuple tunisien a manifesté pour s’opposer au retour des takfiristes au pays.

Selon les estimations fournies par les rapports internationaux, le nombre de Tunisiens ayant participé au prétendu jihad en Irak et en Libye est de 5 500.

The Globalist met en garde contre le prosélytisme wahhabite de l’Arabie saoudite en Afrique, en ajoutant que Riyad est en contact avec les terroristes de Boko Haram dans plusieurs pays du continent noir.

La revue américaine The Globalist a écrit dans son numéro paru hier, vendredi 3 février 2017 : « Le président américain, Donald Trump, ne doit pas fermer les yeux sur les actions saoudiennes en Afrique, car l’Arabie saoudite tente d’étendre la pensée wahhabite et la violence à travers le continent noir. »

The Globalist ajoute : « L’Arabie saoudite a lancé sans vergogne, sa plus grande campagne diplomatique des 50 dernières années en dépensant plus de 100 milliards de dollars pour diffuser des interprétations fondamentalistes et extrémistes de l’islam et parvenir ainsi à donner du pouvoir aux extrémistes des sociétés musulmanes à travers le monde entier. Bien que l’Arabie saoudite n’assume aucune participation active dans le secteur politique [de l’Afrique], elle a bel et bien propagé une mentalité de militantisme et de violence. Et elle a réussi à se trouver des représentants pour propager sa pensée en Afrique et influer sur les différentes sociétés de ce continent et sur leurs décideurs politiques. »

Le journal américain ajoute : « Contrairement aux croyances établies, la campagne saoudienne ne concerne pas en premier lieu la religion. Il s’agit de géopolitique et plus particulièrement de la lutte avec l’Iran pour l’hégémonie dans le monde musulman. Ainsi, avec ces actions saoudiennes, une approche fondamentaliste opposée au chiisme se développe. »

La revue américaine poursuit en ce sens : « L’un des premiers pays dans lesquels l’Arabie saoudite a exercé son soft power, c’est le Nigeria, en Afrique de l’Ouest, en 1999, dans la région de Zamfara. Une région qui est devenue ensuite le quartier général des deux groupes terroristes Daech et Boko Haram. Le fondateur de ce groupe terroriste était en lien avec Riyad. Le conseiller culturel de l’ambassade saoudienne à Abuja a même annoncé en 2004 que l’Arabie saoudite surveillait de très près, et avec plaisir, l’application de la charia au Nigeria. »

Et il est utile de préciser que Riyad a donné refuge en 2004 à Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram, qui fuyait les opérations militaires du Nigeria. Yusuf, qui avait rencontré dans la sainte ville de La Mecque un bon nombre de savants salafistes auprès desquels il avait fait « valider » ses interprétations extrémistes du Coran, est mort en 2009.

Les journalistes et les militants nigérians sont convaincus du fait qu’« il existe une relation directe entre le flot d’argent saoudien déversé sur le Nord nigérian et la montée du fanatisme, la réduction de l’impact du soufisme, qui était pourtant majoritaire dans la région durant des siècles, et les efforts pour marginaliser les chiites. Parce qu’il faut le dire : l’Arabie saoudite a fait bâtir des mosquées spéciales dans toute la région avec ses propres deniers pour que, selon elle, ils ne suivent pas des “païens” dans la prière ! Riyad a installé aussi des écoles salafistes pour propager la pensée wahhabite dans la région. »

Enfin, le journal américain a souligné le fait que, « ces dernières décennies, l’influence des adeptes de la secte wahhabite s’est accrue. Particulièrement après qu’il a été permis aux politiciens et aux fondamentalistes extrémistes de collaborer avec l’Arabie saoudite, ce qui a développé aussi un peu plus les préjugés et les discriminations. »