تقي زاده

تقي زاده

Le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian, a tenu aujourd’hui (lundi) une rencontre avec le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale d’Iran, Ali Chamkhani.
« L’intrigue du terrorisme et l’ingérence claire et discrète du régime sioniste pour enflammer les divergences territoriales entre les pays de la région ont pour objectif d’insécuriser et établir l’instabilité afin d’augmenter une sécurité pour le régime faut d’Israël », a déclaré
M. Chamkhani lors de cette rencontre.

Se référant au conflit du Haut-Karabakh et la crise frontalière entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan, le responsable iranien a exprimé que l’Iran est prêt à aider à la résolution de cette question par la voie de la politique et des négociations.

« En invitant les deux côtés à protéger le calme et la retenue, l’Iran insiste sur la nécessité d’empêcher la propagation de la crise qui met en danger les intérêts collectifs des pays de la région », a précisé M. Chamkhani.

Au cours de cette rencontre, les deux hommes ont également souligné le développement des coopérations conjointes de Téhéran et d’Erevan dans différents domaines comme l’énergie, l’agriculture, le transit et le transport.

Les grandes puissances semblent donner la priorité au combat contre le terrorisme dans la région, mais il y a aussi des signaux inquiétants d'une nouvelle guerre préparée par le régime israélien contre le Hezbollah au sud du Liban.

Comme les pays européens, la plupart des alliés de l'Arabie saoudite ont mis le nom du Hezbollah libanais sur leur liste d'organisations terroristes. Le nouveau cabinet de Benyamin Netanyahu est bel et bien un cabinet de guerre, avec Avigdor Lieberman au ministère de la Guerre.

En même temps, la commission des finances du Parlement israélien a décidé d'augmenter le budget militaire et sécuritaire de 3,4 milliards de dollars, en dépit de la mauvaise situation économique d'Israël.

C'est dans ce contexte particulier que le secrétaire général du Hezbollah a prévu "un été chaud au Proche-Orient". Dans son dernier discours, il a estimé que, dans le cadre de la campagne électorale aux Etats-Unis, l'establishment américain comptait sur une nouvelle guerre. Le gouvernement démocrate de Barack Obama n'hésitera pas à déclencher une guerre au Proche-Orient pour laisser la candidate démocrate gagner la présidentielle.

Le quotidien libanais As-Safir a écrit que le Hezbollah avait décidé d'installer ses lance-roquettes le long des frontières avec la Palestine occupée et observait avec attention tous les mouvements de l'armée israélienne. Selon le quotidien, le Hezbollah est également en train de développer son réseau de tunnels dans les zones frontalières.

D'après As-Safir, le Hezbollah serait vraisemblablement en train de se préparer pour une nouvelle confrontation avec le régime israélien. Le mouvement libanais est d'ailleurs beaucoup plus fort qu'en 2006.

De son côté, l'Arabie saoudite semble se résigner à accepter un compromis au Yémen, pour pouvoir se concentrer ensuite sur le Proche-Orient, où elle souhaite une défaite définitive de l'axe de la Résistance.

Pour les régimes israélien et saoudien, une victoire de la Résistance en Syrie serait le pire cauchemar. Le maintien du gouvernement du président Bachar al-Assad au pouvoir est totalement inadmissible pour eux. Riyad et Tel-Aviv sont donc prêts à tout faire pour soutenir les groupes terroristes pour que la Résistance ne sorte pas victorieuse de la guerre contre des organisations comme Daech ou le Front al-Nosra.

D'après les stratèges du régime israélien, si une nouvelle guerre n'était pas déclenchée dans la région, la puissance militaire de la Résistance au Liban et en Palestine occupée risquerait d'arriver à un point irréversible, de sorte qu'Israël n'aurait plus la capacité de la contenir.

En tout état de cause, il paraît que le régime israélien ne veut pas attendre que les groupes terroristes soutenus par plusieurs gouvernements de la région en finissent une fois pour toutes avec la Résistance en Syrie, puis au Liban. Le temps presse, et la perspective d'une victoire des terroristes sur la Syrie et la Résistance est de plus en plus incertaine. Dans ce contexte, il est donc tout à fait probable que le régime israélien, soutenu par ses complices régionaux, décide de déclencher lui-même la guerre contre la Résistance, malgré tout le danger d'une action militaire au sud du Liban face à un Hezbollah qui est plus fort que jamais.

Selon les données observées par Reuters, plus de 20 superpétroliers appartenant aux Européens et aux pays asiatiques sont en train de transporter le pétrole brut iranien, et cela permet à Téhéran d'augmenter la vitesse de ses exportations de pétrole beaucoup plus rapidement que ce que les analystes avaient prévu après la levée des sanctions au mois de janvier. 

Jusqu'à la fin du mois d’avril, l'Iran a fait de grands efforts pour se trouver des partenaires, mais après un accord conclu sur un programme d'assurance temporaire, plus d'un tiers des livraisons de pétrole de l'Iran sont effectuées par les navires étrangers. 

Odysseas Valatsas, responsable lots-affrètements de la société de gestion de navires Dynacom, a déclaré :

"Les locataires de navires sont en train d’acheter des marchandises à l’Iran et le reste du monde est d'accord avec eux. Le propriétaire grec de la société Dynacom a consacré trois de ses superpétroliers au transport de pétrole brut iranien."

Cependant, certains propriétaires de navires internationaux se montrent réticents à transporter le pétrole iranien, et la cause principale en est l'existence de certaines sanctions imposées par les États-Unis à l’Iran, qui sont toujours en vigueur et qui interdisent ainsi à l'Iran toute transaction en dollars et tout partenariat avec les entreprises américaines, auxquelles il faut ajouter les banques et les assureurs actifs dans ce domaine.

Suite à la levée des sanctions contre le programme nucléaire qui ont été imposées en 2011 et 2012, l'Iran tente de rattraper le retard qu'il a accumulé. 

Les données récoltées par Reuters sur le chargement de pétrole dans les ports et sur le transport maritime, ainsi que les données recueillies sur place, montrent qu’au moins 21 navires étrangers avec une capacité de chargement d'environ 25 millions de barils de pétrole brut ont été chargés en charges légères et lourdes au cours des deux dernières semaines depuis les terminaux de Bandar Mahshahr et de l'île de Kharg. 

La reprise du transport international du pétrole iranien a été rendu possible grâce à une couverture temporaire et limitée de la compagnie d'assurance P&I Club. 

Selon le marchand de navires Luigi Bruzzone de la compagnie Banchero Costa, dans les premiers jours après la levée des sanctions, seuls les navires iraniens ont été chargés dans le pays, et ce principalement en raison de problèmes tels que l'absence d'assurance. 

Il a ajouté que l'intérêt important que porte le marché à ce commerce a fait que toutes les parties ont cherché à résoudre tous les problèmes et que la compagnie P&I Club a accepté de les assurer. 

Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré lundi 6 juin que l'aviation russe continuera à soutenir l'armée syrienne au sol pour empêcher qu'Alep ne tombe aux mains des terroristes.

Sergueï Lavrov a affirmé que les forces russes agissaient en Syrie en fonction de leur bonne compréhension de la situation sur le terrain, ce qui ne devrait pas "choquer les Américains".

"Nous sommes prêts à coopérer avec les Etats-Unis, mais nous ne permettrons pas que les groupes terroristes que les Occidentaux considèrent comme modérés regagnent du terrain", a ajouté le ministre russe des Affaires étrangères.

M. Lavrov a rappelé que Moscou avait accordé un délai aux groupes armés syriens pour se séparer des groupes terroristes sur le terrain. "Le délai était largement suffisant. Ceux qui ont préféré rester aux côtés des terroristes n'ont qu'à se le reprocher", a déclaré le chef de la diplomatie russe, en allusion à la demande de Washington de reporter les raids aériens contre les positions des groupes terroristes. 

Le gouvernement allemand a réagi lundi 6 juin aux déclarations du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui avait accusé les députés d'origine turque du Bundestag de soutenir les "terroristes kurdes" pour avoir reconnu le génocide arménien.

"En Allemagne, nous considérons le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] comme une organisation terroriste, mais il est totalement incompréhensible de voir que des déclarations venues de Turquie cherchent à lier certains députés du Bundestag au terrorisme", a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, lors d'un point de presse ce lundi.

Selon l'agence IRNA, Erdogan a estimé ce week-end qu'il faut analyser dans un laboratoire le sang des députés allemands d'origine turque qui ont voté en faveur de la reconnaissance du génocide arménien, afin de vérifier leur origine tant le vote du Bundestag (chambre basse du Parlement) le 2 juin est perçu dans le pays comme un affront.

Erdogan a accusé les 11 députés d'origine turque qui ont voté le texte qualifiant de génocide le massacre des Arméniens en 1915 d'être "les bras prolongés des terroristes", en allusion aux Kurdes.

Certains de ces élus se sont plaints de recevoir depuis le vote un grand nombre de menaces de mort, via les réseaux sociaux notamment, et selon les médias allemands la police envisage de leur accorder une protection personnelle.

Le directeur général de la compagnie Iran Air, M. Farhad Parvaresh, a entamé des négociations avec la compagnie Boeing pour acheter des avions à cette compagnie.

Ces négociations ont eu lieu à Seattle, dans l’Etat de Washington, aux Etats-Unis. On s’attend à ce que le volume des échanges entre les deux pays atteigne un niveau analogue à celui de l’accord précédent qui portait sur l’achat de 118 avions, a fait savoir le directeur général d'Iran Air, en ajoutant que sa compagnie recevrait des aides du géant américain en vue de rénover ses infrastructures vétustes.

Selon M. Parvaresh, l’étape décisive est de parvenir à un consensus bilatéral. Il s'est toutefois abstenu de donner la moindre précision sur le nombre et le type des avions dont la compagnie iranienne ferait l'acquisition.

Au mois de janvier, l'Iran a signé un protocole d’accord concernant l’achat de 118 avions d’une valeur de 27 milliards de dollars. Mais il a été dit que l’exécution de cet accord était suspendue pour le moment, à cause de nombreuses pièces de fabrication américaine utilisées dans les avions de Boeing.

Les droits que nous trouvons dans les traités du Prophète (PSL) n’apparaissent en Occident qu’avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des divers Chartes de Droits développés dans le 20ième siècle dans des sociétés démocratiques. Le Prophète (PSL) nous a donné les mêmes droits au 7ième siècle mais non sous le joug de la Laïcité sinon sous la force libératrice de la Religion car, en effet, ce sont des droits que nous recevons, non de l’Homme, mais de Dieu Lui-même.
Le docteur John Andrew Morrow est un canado-américain qui s’est converti à l’islam à l’âge de 16 ans. Il trouve l’islam une véritable épopée, composée d’éléments tragiques et cosmiques.
John Andrew Morrow qui se choisit le nom d’Ilyas Islam a étudié l’islam de diverses manières : il a appris l’Islam de manière indépendante et de la façon musulmane traditionnelle, c’est-à-dire, aux pieds de savants et de sages sunnites, chiites et soufis. Il a aussi appris l’islam à l’occidentale au sein du monde académique.
Il explique lui-même : « Quand j’étais adolescent, mon intention était d’aller étudier dans le monde musulman. Néanmoins, les ulémas m’ont expliqué que nous avions une pénurie de savants entrainés de façon occidentale. Donc, ils m’ont convaincu de compléter mes études occidentales et traditionnelles de façon simultanée. Le Séminaire Islamique n’est pas une place ; il se trouve partout où la sagesse et les sages sont présents. Au fait, ils ont insisté que les bibliothèques universitaires en Occident avaient des collections plus vastes de livres islamiques que les universités dans le monde musulman. »
Il ajoute : « J’ai donc entamé mes études occidentales et orientales concurremment. Du côté occidental, j’ai terminé une licence, une maîtrise, et un doctorat à l’Université de Toronto. Pendant mes dix ans d’études occidentales, je me suis consacré aux études hispaniques, autochtones et islamiques. Dans ce dernier champ, j’ai effectué des recherches au sujet des Morisques, de la littérature aljamiado, et de l’histoire du chiisme en Afrique du Nord et en Espagne. Si Dieu le veut, le fruit de mes enquêtes, un livre intitulé Shiism in the Maghreb and al-Andalus sera publié en 2017. Du côté oriental traditionnel, j’ai terminé le curriculum complet des séminaires islamiques. Non seulement suis-je un docteur en philosophie et un professeur titulaire de langues et de littératures, je suis aussi reconnu comme étant un ‘alim al-din, un hakim, et un shaykh. Cet équilibre me permet de coexister et d’opérer dans deux mondes différents. Le fait que les sciences religieuses m’ont été transmises de la part de savants sunnites, chiites, soufis, et d’académiques occidentaux me donne une liberté d’esprit exceptionnelle et une vision vaste et panoramique de l’Islam. »
Cet érudit musulman a surtout travaillé sur les pactes signé par le Prophète de l’islam (PSL) avec les autres communautés, travail pour lequel il a récemment obtenu le prix du meilleur service dans le domaine de la coopération interreligieuse. Ce que vous lisez ci-après ce sont des questions que nous lui avons posées sur ces pactes.
 
Qu'est-ce qui vous a conduit à étudier les pactes signés par le Prophète (PSL) avec les autres communautés ?
 
Nous pouvons bel et bien planifier mais Dieu est le meilleur de ceux qui planifient. Je n’ai jamais eu l’intention d’écrire un livre à ce sujet. Mais, évidemment, Dieu avait d’autres plans. L’origine du livre en question, The Covenants of the Prophet Muhammad  with the Christians of the World, c’est-à-dire, Les pactes du Prophète Muhammad avec les chrétiens du monde, remonte au premier cours que j’ai pris à l’université. C’était un cours au sujet de la philosophie de la religion. J’ai proposé d’écrire un essai au sujet du jihad dans l’Islam. Le professeur a accepté. J’ai étudié le sujet à fond et j’ai soumis une étude d’une trentaine de pages. Quand le professeur a retourné mon essai, j’ai été effondré : il m’avait échoué ! Étant humble et respectueux envers mes aînés, j’ai accepté la note qu’il m’avait donnée. C’est dans cet essai que j’avais cité le achtinamé ou Pacte du Prophète Muhammad avec les moines du Mont Sinaï. Au fait, c’était un des premiers documents islamiques auxquels j’avais été exposé quand j’étais adolescent. Donc, ce traité du Prophète (PSL) a toujours formé la base de ma conception de l’Islam.
 
Les années ont passé. J’ai terminé mes études. J’ai travaillé pour une douzaine d’années comme professeur d’université. J’ai publié toute sorte d’articles et de livres. Un jour, lorsque je fouillais à travers une boîte d’essais que j’avais composée étant étudiant j’ai tombé sur mon texte sur « Le Jihad dans l’Islam. » Je l’ai relue et j’ai constaté que l’étude n’était pas si mauvaise après tout. Je l’ai soumise pour évaluation dans une publication académique et, comble de surprise, l’essai a été approuvé ! C’est à ce moment que j’ai reconnu que mon ancien professeur de religion était incontestablement un islamophobe d’une subjectivité honteuse. Confiant que mon essai sur la lutte sacrée dans l’islam avait de la valeur, j’ai décidé de l’augmenter. Si j’avais cité une traduction anglaise du Pacte du Prophète Muhammad avec les moines du Mont Sinaï dans mon essai, maintenant j’insistais d’obtenir la version arabe. A ce moment, je n’avais aucune idée dans quelle sorte d’aventures j’allais m’embarquer.
 
J’ai bientôt trouvé un document qui prétendait être le pacte que le Prophète (PSL) avait fait avec les moines du monastère de Sainte Catherine au Mont Sinaï. Mais, après l’avoir bien examiné, il était évident qu’il s’agissait d’un pacte complètement différent. Au fait, c’était le ‘ahd wa al-shurut allati sharataha Muhammad Rasul Allah li ahl al-millah al-nasraniyyah, connu en Latin comme le Testamentum et Pactiones. Ce traité, qui a été publié à Paris en 1630 par Gabrielle Sionite, un prêtre maronite, avait été découvert au Levant par le Père Pacifique de Provins vers 1628 ou 1629. Ce document, qui était fameux parmi musulmans et chrétiens pendant des siècles, avait été essentiellement oublié depuis la chute de l’Empire Ottoman.
 
Si la majorité des savants musulmans et non-musulmans du 17ième au 20ième siècle acceptaient ce Pacte du Prophète (PSL) comme étant authentique, quelques-uns croyaient qu’il s’agissait d’une fraude commise par le Père Pacifique ; c’est-à-dire, ils accusaient le saint père de l’avoir écrit lui-même. Pour en avoir le cœur net, je me suis déterminé de retrouver l’original que le Père Pacifique avait ramené du Levant. Je savais que le Pacte du Prophète (PSL) avait passé de la main du Père Pacifique à celle de François Hotman et à celle de Gabriel Sionite. Qu’est-il arrivé au manuscrit après sa publication ? J’ai assumé qu’il s’est retrouvé dans la Bibliothèque du Roi Louis XIII. C’est alors que la crainte m’a pris. Est-ce que le document a été détruit lors de la Révolution Française ? Grâce à Dieu, ce n’était pas le cas car grande part de la collection de la Bibliothèque du Roi a été incorporée dans la Bibliothèque Nationale de France.
 
Lors de mes recherches, je me suis trouvé face à face avec une pile de divers documents chrétiens du 16ième siècle. J’ai lu l’index et, apparemment, il n’y avait rien de relevant dans ce tas de textes qui étaient reliés ensemble. Grâce à Dieu, je me suis mis à feuilleter le contenu. Là, à la fin du manuscrit, ce trouvait ce que je cherchais : une copie du Pacte du Prophète (PSL) que le Père Pacifique de Provins semble avoir ramené du Levant. En tout cas, la copie du document en question avait été faite en 1538. Cela démontrait nettement que le Testamentum et Pactiones n’était pas une supercherie ou une forgerie de Pacifique de Provins. Son honnêteté était intègre. La copie qu’il avait ramenée était déjà ancienne à l’époque.
 
J’ai continué mes recherches et j’ai trouvé un autre document semblable qui avait été découvert en Perse par le professeur Léon Arpee, un chercheur américain né en Turquie au sein d’une famille arménienne, dans les archives de la Cathédrale de la Nouvelle Jolfa et qu’il a traduit et publié en 1946. Il s’agissait d’une copie d’un pacte du Prophète (PSL) qui était certifié par le Chah Abbas et authentifié par les ulémas chiites safavides du 17ième siècle. Apparemment, le pacte en question avait fait surface durant l’époque du sixième Imam. Quand il a été présenté à l’Imam Jafar as-Sadiq, on rapporte qu’il est allé dans les archives de sa famille et qu’il est retourné avec une copie du même document qui avait été transmis par les Imams antérieurs. La redécouverte de ce document par Arpee était un grand évènement historique. Hélas, ce Pacte du Prophète Muhammad avec les chrétiens de la Perse fut complètement ignoré.
 
Déterminé de trouver une copie arabe du Pacte du Prophète Muhammad avec les moines du Mont Sinaï, j’ai redoublé mes efforts. Lors de mes recherches, j’ai trouvé une entente du Prophète (PSL) qui avait été publiée par le professeur George David Malech, un savant d’Urmia, en Perse, en 1910. Écrit dans un Persan archaïque, il s’agissait du Pacte du Prophète Muhammad (PSL) avec les chrétiens Assyriens. Même s’il s’agissait d’un trésor littéraire, culturel et religieux, ce pacte aussi était essentiellement oublié.
 
Motivé par toutes ces redécouvertes, j’ai persisté dans mes enquêtes. C’est alors que j’ai déniché le Pacte du Prophète Muhammad avec les chrétiens de Najran. Je connaissais fort bien les versions différentes de cette entente qui se trouve dans les sources historiques sunnites et chiites, mais j’ignorais que l’original de ce pacte avait été trouvé dans le Bayt al-Hikmah en 878/879 par le Moine Habib et qu’il avait été incorporé dans la Chronique de Séert au 9ième siècle. Grâce au travail de Addai Scher, un ecclésiastique et orientaliste, cette œuvre historique a été publiée en 1919. A l’exception d’un minuscule nombre de savants musulmans, ce pacte du Prophète (PSL) n’est connu que par des orientalistes occidentaux qui, pour la plupart, se consacre à le répudier. Néanmoins, la question n’est pas close. Au fait, selon certains savants, cette entente est bel et bien authentique.
 
Au cours de mes lectures, j’ai finalement trouvé une photo de l’achtinamé ou Pacte du Prophète Muhammad avec les moines du Mont Sinaï dans un livre. J’ai écrit à l’éditeur du livre pour voir si je pouvais obtenir une copie de l’image. On m’a suggéré de demander permission au père Justin. A ce moment, j’assumais qu’il s’agissait d’un prêtre catholique irlandais de Boston, par exemple, qui avait pris une photo du Pacte du Prophète (PSL) durant un voyage en Égypte. Je lui ai envoyé un courriel demandant : « Père Justin, pourriez-vous m’envoyer une photo de haute résolution du Pacte du Prophète ? » Il m’a répondu presque immédiatement, disant : « Bien sûr. Laissez-moi descendre en bas. » « Descendre en bas ? » Je me suis demandé. C’est à ce moment que j’ai réalisé que j’étais en train de communiquer avec le père Justin du Sinaï, l’homme même qui était en charge des archives du Monastère de Sainte Catherine. Quelques minutes plus tard, j’ai reçu une photo du Pacte du Prophète (PSL) de la meilleure qualité imaginable. Je lui ai demandé : « Père Justin. Est-ce que vous savez s’il existe d’autres copies de pactes du Prophète ? » Il m’a dit : « Oui, ils ont une copie au Monastère Simonopetra sur le Mont Athos. Mais, bonne chance. C’est presque impossible d’y accéder. Ils ne répondent même pas à nous, et nous sommes des grecques orthodoxes ! »
 
Les mois ont passé. J’ai terminé mes recherches. J’avais finalement des copies arabes du Pacte du Prophète Muhammad (PSL) avec les moines du Mont Sinaï. J’ai publié les résultats de mes recherches : The Covenants of the Prophet Muhammad with the Christians of the World. C’était un succès immédiat et foudroyant. Des centaines d’articles ont été publiés au sujet du livre. On m’invite à parler partout à travers le monde. Durant un discours à l’université Georgetown à Washington DC, je me suis moqué du fait que les moines du Mont Athos n’ont jamais répondu à mes questions et ne m’ont jamais donné accès à leurs archives. « Comparé au Monastère Simonopetra, » j’ai dit de façon comique, l’université de Georgetown est un collège communautaire d’admission ouverte. » Le moment même que je suis retourné à la maison dans l’état de l’Indiana, j’ai ouvert mon courriel et j’ai trouvé un message d’un moine appelé Kosmas : « Il paraît que vous cherchez quelque chose ? » il a débuté, « Nous avons non seulement une copie du Pacte du Prophète ; nous en avons deux. » Et voilà, attaché au courriel se trouvaient de nombreuses photos des documents en question.
 
La quête a continué et la quête continue de ce jour. J’ai déterré des pactes que le Prophète Muhammad (PSL) a conclus avec d’autres communautés juives, chrétiennes, et zoroastriennes. Un jour, j’ai reçu un courriel d’un moine syrien. Il m’a révélé que sa communauté avait, non seulement une copie d’un pacte de protection du Prophète (PSL), sinon une version originelle du 7ième siècle. Ironiquement, ce monastère, qui fut jadis protégé par le Messager de Dieu, était encerclé de terroristes takfiristes qui étaient déterminés de le détruire.
 
Tous ces pactes, du Prophète (PSL), des Imams (as), des Califes et des Sultans, font le sujet d’une autre œuvre, Islam and the People of the Book : Critical Studies on the Covenants of the Prophet, c’est-à-dire L’Islam et les Gens du Livre : Études critiques sur les Pactes du Prophète. Ce livre se compose de deux volumes. C’est un livre édité. J’ai écrit la moitié des chapitres. L’autre moitié est écrite par une équipe de savants musulmans de plusieurs pays différents. Si Dieu le veut, de nombreuses autres œuvres vont apparaître dans l’avenir. Il s’agit d’un nouveau domaine d’études. Nous prions que les savants musulmans seront au niveau et assumeront leur responsabilité. Les Pactes du Prophète (PSL) nous appartiennent : il faut en être digne.
 
Quels sont les points essentiels et dignes d'intérêt dans ces traités ?
 
J’ai toujours été épaté de la justice et la miséricorde du Messager de Dieu (PSL) et de son traitement des non-musulmans. Historiquement, l’intolérance était la règle. Les chefs d’état imposaient leur volonté et leurs croyances sur les populations qu’ils gouvernaient. Si l’Empereur était Chrétien, tous ses sujets devaient être chrétiens et gare à ceux qui n’appartenaient pas à la même dénomination chrétienne et gare à ceux qui adhéraient à d’autres religions, comme les juifs, par exemple. Très souvent, en matière de guerre, les vaincus étaient réduits à l’esclavage ou simplement exterminés. Ce n’était nullement le cas avec le Prophète Muhammad (PSL). Il n’a jamais imposé sa religion sur qui que ce soit. Il n’a jamais converti une seule âme à l’islam par la force. Au contraire, Muhammad (PSL) était un messager, un guide et un avertisseur. Il invitait les gens à l’islam par la parole et par l’exemple. Les principes qu’il enseignait et la société juste qu’il proposait suffisaient pour attirer les gens envers l’islam comme religion, système socio-politique, mode de vie et cosmovision spirituelle.
 
Les traités du Prophète (PSL) établissent, pour la première fois, la liberté de croyance et la liberté de culte. Ils protègent les sites religieux ce qui est en accord absolu avec le Coran qui parle des ermitages, des églises, et des synagogues où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. Dans le cas où les établissements ecclésiastiques des chrétiens ont besoin d’être réparés, les musulmans sont supposés de les aider. Les accords du Prophète (PSL) interdisent de convertir les gens par la force. Dans le cas de mariage mixte, où le mari est musulman et la femme est chrétienne, l’époux doit respecter la religion de son épouse et lui permettre de pratiquer sa foi. Selon les ententes du Prophète (PSL), les musulmans ne doivent pas simplement tolérer les chrétiens, ils doivent les aimer, les respecter et les protéger. La liste des droits est impressionnante mais elle est aussi accompagnée d’obligations importantes de la part des Gens du Livre. Par exemple, ils doivent toujours rester fidèles aux musulmans et ne peuvent jamais aider leurs ennemis. Il n’est point question de protéger les croisés, les colonialistes et les impérialistes. Comme musulmans, nous devons protéger les Gens du Livre qui sont nos voisins, qui sont nos alliés, ou qui vivent sous notre règne.
 
Les droits que nous trouvons dans les traités du Prophète (PSL) n’apparaissent en Occident qu’avec la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des divers Chartes de Droits développés dans le 20ième siècle dans des sociétés démocratiques. Le Prophète (PSL) nous a donné les mêmes droits au 7ième siècle mais non sous le joug de la Laïcité sinon sous la force libératrice de la Religion car, en effet, ce sont des droits que nous recevons, non de l’Homme, mais de Dieu Lui-même. Donc, en tant que musulmans, nous n’avons point besoin d’imiter l’Occident pour avoir nos droits, des droits qui viennent aux dépens de la Foi et des valeurs morales et étiques traditionnelles. Au contraire, nous n’avons qu’appliquer nos propres sources, d’origine divine, pour pouvoir nous épanouir pleinement. L’islam, le vrai Islam, l’Islam traditionnel et universel n’est point le problème : c’est la solution à tous les problèmes que nous confrontons comme croyants et comme êtres humains.
 
Quels sont les objectifs suivis par le Prophète (PSL) dans ces traités ?
 
Le Prophète était un homme brillant et visionnaire. Il était plus de mille ans et demi avant son temps. Le premier traité majeur du Messager de Dieu était le Pacte de Médine qu’il a composé au moment d’établir son Oumma, sa Patrie ou, meilleur dit, sa Matrie. Vous noterez bien que je n’utilise point le mot « état » ou « Nation » et je n’ajoute pas le terme « islamique » ou « musulman » car le Messager de Dieu n’a jamais utilisé tel terminologie.
 
Le Prophète (PSL) a non seulement rédigé la première constitution politique dans l’histoire de l’humanité, mais le gouvernement qu’il a créé était inclusif et pluraliste. A cette époque, la moitié de la population de la ville de dix à trente mille était juive tandis que l’autre moitié était païenne. Il y avait aussi des chrétiens à Médine. Les musulmans, par contre, pouvaient se compter par centaines. Même si les musulmans étaient minoritaires, la population de Médine, qui était lasse des guerres fratricides entre juifs et arabes païens, avait accepté le Prophète (PSL) comme leur dirigeant politique. Au fait, ils l’ont invité.
 
Le Pacte de Médine, qui s’appliquait à tous les habitants, était fondé sur l’égalité. Juifs, musulmans, chrétiens ou même païens, tous ceux qui acceptaient et suivaient le Prophète (PSL), étaient tous citoyens égaux. Pour l’époque en question, c’était un concept complètement révolutionnaire. C’était du jamais vu. C’était absolument génial. L’identité n’était plus basée sur la tribu, la famille, la race, ou même la religion, c’est-à-dire, les querelles et divisions religieuses qui existaient avant entre juifs, chrétiens, et païens. Dorénavant, l’identité serait basée sur l’appartenance à l’Oumma : une sorte de Fédération des Croyants.
 
Il est triste de constater que la Constitution de Médine est ignorée par la majorité des musulmans et que ce document primordial et central à l’Islam a été marginalisé par des clercs de tribunal qui étaient au service des régimes despotiques. C’est également ironique de voir des « islamistes » auto-proclamés qui prétendent se battre pour créer un « état islamique » exclusiviste et intolérant tandis qu’ils ignorent le fait que le Prophète (PSL) a produit une constitution qui était inclusive et tolérante. Il était à la tête d’une Communauté de Croyants qui était pluraliste. On ne peut pas être croyant et musulman quand on contrarie les commandements du Prophète.
 
L’objectif principal du Prophète (PSL) était de propager l’islam. Ceux qui acceptaient l’islam s’intégraient, comme musulmans, à l’Oumma. Ceux qui répondaient de façon hostile envers le Prophète, le menaçaient, et préparaient leurs troupes pour l’attaquer devenaient des ennemis à combattre. Par contre, ceux qui aimaient et respectaient le Prophète, l’islam, et les musulmans, mais voulaient préserver leurs religions, qu’ils soient juifs, chrétiens, zoroastriens, ou membres d’autres religions, étaient également invités à s’intégrer à la Fédération des Croyants comme citoyens de plein droit.
 
À Médine, le Prophète (PSL) était menacé par les païens de la Mecque qui se trouvaient au sud. Donc, il a signé un accord avec les chrétiens de Najran, les chrétiens de l’Abyssinie, et les juifs du Yémen.  Au nord, il était menacé par l’Empire Byzantin. Donc, il a conclu des pactes de protection avec les chrétiens du Sinaï, de l’Égypte, de Jérusalem, du Levant, et de la Syrie. Il a aussi fait un accord avec les juifs du nord-ouest de l’Arabie. A l’est, le Prophète était menacé par l’Empire Sassanide. Donc, il a fait des traités avec les chrétiens de la Perse.
 
Il faut se rappeler que les Byzantins ont convertis les juifs de leur Empire par force durant la vie du Prophète. L’Empire Byzantin était extrêmement intolérant envers les chrétiens qu’ils considéraient comment étant hétérodoxes or hérétiques. Le cas était semblable en Perse où l’Empire Sassanide opprimait la population chrétienne. Le Prophète (PSL), sage comme il était, a signé des accords avec ces populations persécutées et leurs a promis la liberté de culte et la justice sociale, économique, et politique.
 
Si le Prophète (PSL) avait été attaqué par les païens du Sud, les Byzantins du Nord, et les Perses de l’Ouest, l’islam aurait été anéanti. Muhammad ne formerait qu’une note dans les livres d’histoire. En réalité, les amis et alliés du Prophète  représentaient une zone tampon, c’est-à-dire, ils l’informaient des mouvements des troupes dans la région. Comme les archéologues et historiens confirment, il n’y a jamais eu de conquête islamique violente dans le Levant. C’était une transition principalement paisible. Au fait, les documents historiques nous confirment que, ville après ville, les chrétiens et les juifs offraient les clés de leurs citadelles aux musulmans, les acceptaient comme des sauveurs, et les encourageaient de les libérer des Byzantins qui les opprimaient. Nous ne pouvons pas parler d’évènements spontanés. Non, au contraire, tous ces évènements étaient calculés. Ils représentent la culmination de la stratégie du Prophète (PSL) qui est articulée dans ses Pactes.  
 
Pensez-vous que ces traités peuvent être exploités de nos jours pour rapprocher les différentes communautés et contribuer à l'établissement de la paix et de la tolérance dans les sociétés multiculturelles voire à l'instauration de la paix entre les pays ?
 
Les Pactes du Prophète (PSL) ont fait partie de la politique intérieure et extérieure de l’islam pour plus de 1300 ans.Ils ont été respectés par le Prophète (PSL), les Quatre Premiers Califes, et par la grande part des dirigeants omeyades, abbassides, ayyoubides, mameloukes, safavides et ottomans. Ce ne veut pas dire que tous les califes, les sultans et les chahs ont honoré les Pacte du Prophète. Non : il faut l’admettre. Il y a eu des cas de persécution et d’intolérance et nous devons les dénoncer ouvertement, clairement et sans hésitation. Néanmoins, c’était la tolérance et non l’intolérance qui était la règle générale dans l’histoire de la civilisation musulmane que ça soit en Andalousie, en Sicile, en Afrique du Nord, au Moyen Orient, en Inde ou en Asie du Sud.
 
Lamentablement, certains chefs musulmans, tant politiques que religieux, se sont éloignés des Traités du Prophète (PSL) et ce sont concentrés sur le faux Pacte d’Umar, une forgerie intolérante, qui convenait plus à leur esprit oppressif. Il existe plusieurs versions de cette fraude qui contrarie le Coran et la Sunna. Néanmoins, il existe une version authentique et celle-là est en conformité avec le contenu des Pacte du Prophète et les confirme explicitement. Si certains musulmans sont devenus de plus en plus intransigeant envers les non-musulmans, ce ne pas sans raison. Les lois les plus sévères envers les non-musulmans sont le produit des Croisades et de l’invasion du Moyen Orient par les Mongoles.
 
Si certaines dynasties étaient moins tolérantes que d’autres, les Ottomans étaient, sans doute, les plus grands défenseurs des Pactes du Prophète (PSL). Dans le domaine domestique, ils ont fait un grand effort pour imiter le modèle du Prophète en créant une société composée de communautés de croyants, musulmans, chrétiens, et juifs, qui coexistaient harmonieusement mais qui jouissaient de grande indépendance, voire de souveraineté. Ils renouvelaient les Accords du Prophète avec les communautés chrétiennes de leur Empire régulièrement. Dans le domaine international, les Ottomans ont offert des Pactes de Protection, inspiré des Pactes du Prophète, à leurs alliés chrétiens en Europe et en Amérique.
 
Les Pactes du Prophète (PSL) étaient le modèle ; ils sont le modèle, et ils devraient toujours être le modèle pour les pays musulmans. Ils peuvent garantir les droits des populations non-musulmanes dans le monde musulman. Ils peuvent aussi garantir les droits des minorités musulmanes en Occident et ailleurs. Finalement, les Pactes du Prophète peuvent aussi aider à encourager la paix entre les musulmans eux-mêmes. Si le Prophète nous commandait de protéger les droits des Gens du Livre, et des êtres humains en général, comment est-ce qu’un musulman peut tuer un autre musulman pour être chiite, sunnite ou soufie ?
 
Quels sont les projets que vous suivez pour rapprocher les communautés musulmanes d'une part, et de l'autre part, la communauté musulmane avec les autres communautés ?
 
Je suis un simple chercheur. J’écris un livre, je le publie, et je débute un autre livre. C’est le rythme de ma vie. Une des premières personnes qui a lu mon manuscrit sur les Pactes du Prophète  avec les chrétiens du monde était Charles Upton, ou Sidi Akram, un écrivain musulman qui se spécialise dans le soufisme, c’est-à-dire, le tasawwuf et l’irfan, et dans la critique sociale. « Ceci n’est pas simplement un livre, » il m’a confié, « C’est la base d’un mouvement. »
 
Charles Upton a créé l’Initiative des Pactes (www.covenantsoftheprophet.com) qui encourage les musulmans à respecter les traités que le Prophète (PSL) a conclus avec les Gens du Livre. Cette déclaration a été signée par des centaines de savants, d’intellectuels et d’activistes musulmans. C’est une forme de renouveler son allégeance au Messager de Dieu.
 
Grâce à la demande de nos partenaires chrétiens, nous avons développé l’Initiative contre le Génocide (https://www.change.org/p/all-political-players-the-genocide-initiative) pour exiger que les gouvernements reconnaissent que les terroristes takfiristes de ISIS sont coupables de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide. Grâce à nos efforts, et aux démarches de nos frères et sœurs des Gens du Livre, la Maison a passé la Résolution de Fortenberry en Mars de 2016. Le Secrétaire d’État, John Kerry, a immédiatement fait écho à la résolution. Même si nous savons que les terroristes ne vont jamais échapper à la justice de Dieu, nous voulons faire tout le possible pour nous assurer qu’ils n’échapperont pas la justice de l’Homme (et de la Femme). Les criminels de telle souche ne méritent point de repos. Qu’on les chasse comme des criminels de guerre nazis jusqu’à la fin de leurs jours.
 
Inspiré par les Pactes du Prophète (PSL), j’ai émis une condamnation de Daesh en novembre de 2015 qui a atteint plus d’un million de musulmans. Le mois prochain, en décembre 2015, plus de 70,000 ulémas indiens ont passé une fatwa collective qui dénonce le groupe extrémiste en question.
 
Les Pactes du Prophète Muhammad (PSL) avec les chrétiens du monde a été traduit en italien, en espagnol et en arabe. Un volume, qui consiste seulement des six pactes du Prophète (PSL), et non de mon étude historique et critique, va être publié en septembre 2016 sous le titre : And the Muslims Shall Protect Them : Six Covenants of the Prophet Muhammad with the Christian Communities of His Time en anglais, français, espagnol, portugais, italien, hollandais, russe, persan et en arabe. Avec l’aide de Dieu et de quelques bons croyants bien formés, nous pourrons peut-être inclure d’autres langues. Nous voulons faire notre possible pour assurer que les Pactes du Prophète attirent autant d’attention dans d’autres langues qu’ils ont attirés dans le monde anglophone.
 
Durant les derniers trois ans, j’ai partagé les Pactes du Prophète (PSL) avec des diplomates et dirigeants musulmans en France, Belgique, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. J’ai donné des présentations sur les Traités du Prophète aux Grand Muftis du monde musulmans durant une réunion organisée par le Shaykh al-Habib Ali al-Jifri à Dubaï. J’ai aussi partagé mes recherches avec des diplomates musulmans et non-musulmans ainsi qu’avec des professeurs et des intellectuels arabes. Je parle des Accords du Prophète avec les Gens du Livre dans des universités, des mosquées, et des congrès islamiques autour du monde. Nous sommes même en train de préparer une exposition sur les Pactes du Prophète pour le Musée International de Cultures Musulmanes à Jackson, Mississippi qui débutera en avril 2017 et qui, incha Allah, voyagera de musée en musée.
 
Mon livre sur les Pactes du Prophète  Muhammad avec les Chrétiens du Monde a reçu les bénédictions du Pape François, du Patriarche Théophile III, du Patriarche Bartholomé, et du Saint Conseil des Pères du Mont Sinaï. Des centaines de savant sunnites, chiites et soufies soutiennent les résultats de mes recherches. ISNA, l’organisation musulmane la plus grande des États-Unis et du Canada, a formellement adoptée les Pactes du Prophète (PSL). Ils m’ont même donné un prix en reconnaissance de mon livre et mes initiatives interconfessionnelles. Mais, évidemment, c’est le Prophète (PSL) qui mérite cet honneur et les louanges sont pour Dieu. Moi, je ne fais que partager la Parole.
 
Selon le docteur Sayyid Syeed, le Directeur National du Bureau d’Alliances Interconfessionnelles et Communautaires de la Société Islamique de l’Amérique du Nord, les Pactes du Prophète ont joué un rôle important dans la formulation de la Déclaration de Marrakech. Émise au Maroc par des centaines de leaders sunnites, chiites et soufies, la Déclaration exprime leur engagement collectif aux droits de l’Homme (et de la Femme), aux droit civils, et aux droits des minorités dans les pays musulmans. L’Organisation de la Coopération Islamique a embrassé la Déclaration de Marrakech et travaille actuellement à sa mise en œuvre dans le monde musulman.
 
Grâce à mon étude sur Les Pactes du Prophète Muhammad avec les chrétiens du monde, j’ai été invité à la Maison Blanche, au Congrès, et au Senat. Des pays musulmans et non-musulmans consultent avec moi dans leurs luttes idéologiques contre le takfirisme. Les Grands Muftis de la Russie m’ont lancé une invitation pour parler dans leur pays. Même l’Imam Ali Khamenei m’a invité de venir le rencontrer à Téhéran et l’Ayatollah Mohsen Araki m’a proposé de donner des conférences sur les Pactes du Prophète  dans le Séminaire Islamique de Qom. Dieu est grand et je ne suis que Son serviteur.
 
Ceci n’est qu’une synthèse de tout ce qui a été accomplis grâce aux Pactes du Prophète Muhammad (PSL). Et, si Dieu le veut, et Dieu me donne la force, le temps, la santé, et les moyens, ce n’est que le début. La vie est éphémère. Nous courons vers la mort. Nous serons enterrés, ressuscités, questionnés et jugés. Dieu est notre début et notre fin. Dieu est notre destin. Il faut planifier pour ce monde comme si nous allions vivre pour toujours tout en planifiant pour l’au-delà comme si nous allions mourir demain. C’est pour cela que j’invite tous les croyants à se joindre à la caravane qui mène à l’oasis éternel. Lisez les Pactes du Prophète! Étudiez les Pactes du Prophète! Partagez les Pactes du Prophète! Et mettez les Pactes du Prophète en pratique! Dieu nous a donné le plan d’une société et d’un monde juste : nous n’avons qu’à le suivre.
Après la victoire de la révolution islamique, dirigée par l’imam Khomeiny (s), les musulmans dans certains pays islamiques se sont soulevés, lançant des mouvements et des partis islamiques, ce qui montre la grande influence du mouvement de l’imam Khomeiny (s) dans les changements au niveau de l’équation internationale.
Le professeur Moloudi Arsalani, adjoint du grand mufti de la Croatie et directeur du lycée islamique Ahmet Ismailovic à Zagreb a indiqué lors d’une interview accordée à IQNA : « J’avais 7 ans au moment de la victoire de la révolution islamique. Je ne savais rien à l’époque de la révolution islamique, mais j’ai entendu beaucoup à ce propos à mon père. »
Il a ajouté : « Mon père me racontait que la révolution islamique iranienne avait fait des musulmans un important facteur dans la politique internationale et ce, après une longue période de leur absence sur la scène internationale. »
Moloudi Arsalan a souligné : « La révolution islamique a été largement saluée par les prédicateurs et imams de la région des Balkans, alors qu’ils étaient tous sunnites hanafites. Ils étaient très contents après la victoire de la révolution islamique et la considérait comme leur propre victoire. »
L’adjoint du mufti de la Croatie a ajouté : « L’imam Khomeiny (s) considérait le retour vers les enseignements et les principes de l’islam, comme le moyen de la réalisation de l’honneur et du progrès des musulmans, estimant que l’unité islamique allait faire des musulmans une immense et solide fondation. »
Faisant allusion au rôle de l’imam Khomeiny (s) dans la réalisation de l’unité islamique chez les nations musulmanes, Arsalani a précisé : « L’imam Khomeiny (s) était conscient que l’unité des musulmans faisait d’eux un corps uni et coordonné, une fondation qui ne sera ébranlée par personne. »
En ce qui concerne le soutien apporté par l’imam Khomeiny (s) à la Palestine, Arsalani a souligné : « La révolution islamique d’Iran s’est tenu catégoriquement du côté du peuple palestinien, défendant le droit des réfugiés palestiniens au retour dans leur pays et la création de l’Etat indépendant de la Palestine. »
Qualifiant l'imam Khomeiny (s) d'une personnalité croyante et révolutionnaire, l'ayarptollah Khamenei a mis l'accent sur la nécessité de pousuivre le chemin tracé par l'imam revolutionnaire comme le seul moyen d'assurer le progrès du pays et de réaliser les objectifs du peuple et de l'Etat.
Lors d'un discours à l'occasion du 27e aniversaire de la disparition de l'imam Khomeiny (a), l'ayatollah Khamenei a fait allusion à ce qui signifiait ans la pensée de l'imam Khomeiny (s) "un homme croyant et révolutionnaire", indiquant  : "C'est cet aspect révolutionnaire qui fait peur aux ennemis de l'Iran. Les sanctions qui visent depuis 79 notre pays renvoient elles-aussi à cette volonté de punir une révolution qui a fait de l'Islam son mot d'ordre". L'Ayatollah Khamenei a rejeté le faux lien établi entre le révolutionnaire et l'extrémiste. "Est révolutionnaire celui ou celle qui s'estime lié par les valeurs de la révolution, qui cherche à ce que ces valeurs prennent corps, qui reste attaché à l'indépendance et à la souveraineté du pays, qui décante les complots de l'ennemi pour les déjouer et qui respecte les principes de l'éthique en religion et en politique", a souligné le Guide Suprême. 
L'Ayatollah Khamenei est revenu ensuite sur la différence entre le vrai islam et l'islam vu par les Américains. "La vraie religion musulmane défend les déshérités partout dans le monde et à toutes les époques et c'est cela qui le différence d'une lecture américaine de l'Islam" 
Le Guide Suprême a évoqué plus loin l'économie de la Résistance qui ne se base uniquement sur les investissements étrangers . " L'économie iranienne ne devrait pas être phagocytée par les lois du marché et l'indépendance économique ne peut s'obtenir qu'en mettant à profit les potentialités nationales" 
Le Guide Suprême a ensuite dénoncé les hostilités récurrentes des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne contre l'Iran qui se poursuivent même après la signature de l'accord nucléaire. 
"Huit ans de guerre Irak/Iran, l'abattage de notre avion de ligne, des années de sanctions, n'y a-t-il pas là, réunis, les signes d'une hostilité ouverte? , s'est interrogé le Guide Suprême. Il va sans dire que tout courant faisant confiance aux Etats Unis en fera les frais" 
Revenant sur l'accord nucléaire, le Guide Suprême a plaidé pour que tout refus de la partie américaine de remplir ses engagements soit riposté. 
L'accord entre l'Iran et le constructeur Airbus pour l'achat de 118 appareils attend toujours l'autorisation des Etats-Unis, a déclaré vendredi à l'AFP le vice-ministre des Transports Asghar Fakhrieh Kashan.
"Nous avons discuté avec Airbus des canaux pour le financement qui ont été définis. Des banques sont prêtes à apporter le financement, mais Airbus a du retard pour obtenir l'autorisation des Etats-Unis" pour conclure le contrat, a déclaré M. Kashan. Il a espéré que cela serait fait "d'ici fin juin".


Fin janvier, lors de la visite à Paris du président iranien Hassan Rohani, l'Iran et Airbus avaient signé un protocole d'accord pour l'achat de 118 appareils par l'Iran.


Le total des Airbus achetés se répartit en 73 gros-porteurs et 45 monocouloirs (long et moyen-courrier, ndlr) pour un montant de 10 à 11 milliards de dollars (8,9 à 9,8 milliards d'euros), selon Téhéran.


Mais Airbus doit obtenir l'accord de l'OFAC (Bureau américain pour le contrôle des avoirs étrangers) qui dépend du Trésor, car plus de 10% des composants des Airbus sont d'origine américaine.


Le 18 avril, le secrétaire d'Etat français aux Transports Alain Vidalies, en visite à Téhéran, avait annoncé l'obtention imminente de cette autorisation.

Selon le site spécialisé Aviation Daily, John Leahy, directeur commercial d'Airbus, s'est récemment inquiété des dangers menaçant l'accord.


"Nous devons avoir un système bancaire international fiable" pour éviter que l'accord ne soit compromis, a déclaré M. Leahy à Aviation Daily. La question "doit être résolue dans les prochains mois, sinon il n'y aura pas d'accord", avait-il ajouté, en soulignant que "les banques sont très timides" pour faire des affaires avec l'Iran.


"Le protocole d'accord est de type location-vente et l'argent doit provenir de financements bancaires", a rappelé le vice-ministre iranien des Transports.


Malgré l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances en janvier et la levée d'une grande partie des sanctions internationales, les grandes banques internationales, en particulier européennes, craignent les sanctions américaines pour  faire des affaires avec l'Iran.