تقي زاده

تقي زاده

Le 27ème jour de RAJAB, le jour de la Révélation

Le 27ème jour de RAJAB fait partie des jours grandioses. Durant ce [jour] a eu lieu la Révélation de la Mission Prophétique et la descente de [l'Ange] Gabriel (as) avec le Message.

Parmi les actes mentionnées durant ce jour :

1⃣ La douche rituelle (ghusl)

2⃣ Le jeûne.
C'est un des 4 jours durant lequel il est recommandé de jeûner. Le jeûne en ce jour équivaut à un jeûne durant 70 ans.

3⃣ Multiplier les prières sur Mohammad et sur la famille de Mohammad
 اللهم صل على محمد وآل محمد
 Allahumma çalli alâ Muhammadin wa Ale Muhammad
 Ô mon DIEU prie sur Mohammad et sur la famille de Mohammad

4⃣ Une prière de 12 raka’ats enseignée par l'Imam Mohammad al-Jawad (as)

 Caractéristiques de cette prière :

Accomplir une prière surérogatoire de 12 Raka'ats, soit 6 fois 2 raka'ats avec les salutations finales pour chaque 2 raka'ats.??

 Dans chaque raka'at, réciter :
1 fois la Sourate 1 Al-Fâtiha,
 1 Sourate

 Après avoir terminé les 12 raka'ats :

Réciter 4 fois chacune des Sourates suivantes :
--> la Sourate 1 Al-Fâtiha,
--> la Sourate 112 Al-Iklās,
--> la Sourate 114 An-Nās,
--> la Sourate 113 Al-Falaq,

 Puis dire 4 fois :
Lâ ilâha illâ-Llâhu wa-Llâhu Akbar, wa Subhâna-Llâhi wa-l-Hamdu li-Llâhi, wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi-Llâhi al-'aliyyi al-'adhîmi
Nul dieu qu'ALLAH, ALLAH est plus Grand, Gloire à ALLAH et Louange à ALLAH, il n'y a de force et puissance qu'en ALLAH, Le Très-Élevé, Le Très-Grandiose.

 Puis 4 fois :
Allâhu, Allâhu, lâ ushriku bihi shay'ann
ALLAH, ALLAH, [mon Seigneur], je n'associe rien à LUI.

 Puis 4 fois :
Lâ ushriku bi-Rabbî ahadann
Je n'associe personne à mon Seigneur.

 Retrouver les autres actes de ce Jour de la Révélation dans Mafatih al-Jinan, p. 543 et suivantes.
Puisse ALLAH swt hâter l'avènement de notre Noble Imam Bien-Aimé et Attendu (ajtfs) 

27 du mois Rajab, l'anniversaire du début de la prophétie, Le Voyage Nocturne et l’Ascension du Grand Messager de Dieu sawas: Une excursion de la culture prophétique

Avec ce vingt-septième jour du mois de rajab, nous retrouvons la mémoire du Voyage Nocturne et de l’Ascension du Prophète (P) qui sont évoqués par Dieu lorsqu’Il dit : 

?((Gloire à Celui qui a fait voyager de nuit son serviteur de la Mosquée sacrée à la Mosquée très éloignée dont Nous avons béni l'enceinte, et ceci pour lui montrer certains de nos signes. Dieu est celui qui entend et qui voit parfaitement)) (Coran XVII, 1).?


Dieu, à Lui la Grandeur et la Gloire, a voulu faire connaître à Son Messager (P) la Mosquée Eloignée (al-Aqçâ) qui est le lieu de rencontre de tous les prophètes (p), pour en faire le lieu où se termine cette grande marche prophétique. Nous trouvons également dans le parcours de l’Ascension, les paroles divines qui disent : 

?((Il a vu, parmi les Signes de Son seigneur, le plus grand)) (Coran LIII, 18). Dieu voulait ainsi donner à Son Prophète (P) la totale culture de l’univers, dans les Cieux comme sur ma terre, pour qu’il puisse donner aux hommes cette culture universelle du Message qui élève leur niveau et qui leur permet, au moyen du dialogue, de s’ouvrit les uns aux autres : ((Si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le devant Dieu et le Messager)) (Coran IV, 59).?


Si Dieu, à Lui la Grandeur, nous demande de dire aux Gens du Livre : ?((Venez-en à un mot qui soit commun entre nous et vous)) (Coran III, 64), pourquoi alors ne dirions-nous pas aux Gens du Coran : Venez-en à un mot qui soit commun entre nous et vous)) (Coran III, 64) ??

Nous devrions nous respecter les uns les autres et nous interdire de faire tout ce qui porterait atteinte aux autres Musulmans.

 C’est cela la grande signification du Voyage Nocturne et de l’Ascension. C’est porter l’Islam et le mettre à la portée du monde entier : 

((Nous ne t’avons envoyé à la totalité des hommes que comme annonciateur de la bonne Nouvelle et comme annonciateur)) (Coran XXXIV, 28) ; ((Dis : Humains, je suis un Envoyé de Dieu à vous tous ensemble)) (Coran VII, 158).


 C’est ainsi que nous nous élevons vers les Cieux comme l’a fait le Prophète (P) lors de son ascension, et c’est ainsi que nous protégeons la Mosquée al-Aqçâ tout comme nous protégeons la Mosquée Sacrée.

dimanche, 06 mars 2022 23:11

Une prière sur Imam Moussa al-Kazem as

Une prière sur l’imam Moussa al-Kâzhem (as)

اللّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ وَأَهْلِ بَيْتِهِ ، وَصَلِّ عَلَى مُوسَى بْنِ جَعْفَرٍ وَصِيِّ الْأَبْرارِ ، وَ إِمامِ الْأَخْيارِ ، وَعَيْبَةِ الْأَنْوارِ ، وَوارِثِ السَّكِينَةِ وَالْوَقارِ ، وَالْحِكَمِ وَالْآثارِ ،

Mon Dieu, prie sur Mohammed et sur les gens de sa maison, et prie sur Moussa fils de Ja‘far, le Légataire des Purs, l’imam des Elus, le réceptacle des lumières, l’héritier de la sérénité, de la vénération, des sagesses et des traditions,


الَّذِي كانَ يُحْيِي اللَّيْلَ بِالسَّهَرِ إِلَى السَّحَرِ بِمُواصَلَةِ الاسْتِغْفارِ ، حَلِيفِ السَّجْدَةِ الطَّوِيلَةِ، وَالدُمُوعِ الْغَزِيرَةِ، وَالْمُناجاةِ الْكَثِيرَةِ، وَالضَّراعاتِ الْمُتَّصِلَةِ ،
Celui qui veillait la nuit jusqu'au point de jour, demandant sans interruption le pardon, l’assidu à la longue prosternation, aux larmes abondantes, aux nombreux entretiens intimes, aux supplications continues,

وَمَقَرِّ النُّهى وَالْعَدْلِ ، وَالْخَيْرِ وَالْفَضْلِ ، وَالنَّدى وَالْبَذْلِ ، وَمَأْلَفِ الْبَلْوى وَالصَّبْرِ ، وَالْمُضْطَهَدِ بِالظُّلْمِ ، وَالْمَقْبُورِ بِالْجَوْرِ ، وَالْمُعَذَّبِ فِي قَعْرِ السُّجُونِ وَظُلَمِ الْمَطَامِيرِ ،
Lieu de l’intelligence, de la justice, du bien, de la faveur, de la générosité, de l’abnégation, le familier des épreuves et de la patience, le persécuté par l’injustice, l’enterré injustement, le torturé dans les cachots de la prison, l’enseveli des fosses,

ذِي السَّاقِ الْمَرْضُوضِ بِحَلَقِ الْقُيُودِ ، وَالْجِنازَةِ الْمُنَادى عَلَيْها بِذُلِّ الاسْتِخْفافِ ،
Aux jambes meurtries par les maillons des chaînes, [celui qui eut] des funérailles appelées à elles avec un infâme mépris,

وَالْوارِدِ عَلَى جَدِّهِ الْمُصْطَفى ، وَأَبِيهِ الْمُرْتَضى، وَأُمِّهِ سَيِّدَةِ النِّساءِ بِإِرْثٍ مَغْصُوبٍ ، وَوِلاءٍ مَسْلُوبٍ ، وَأَمْرٍ مَغْلُوبٍ ، وَدَمٍ مَطْلُوبٍ ، وَسَمٍّ مَشْرُوبٍ؛
Celui qui rejoignit son grand- père al-Mustafâ, son père al- Murtadâ et sa mère, la Dame des femmes, avec l’héritage usurpé, l’allégeance spoliée, l’ordre vaincu et le poison bu.

اللّٰهُمَّ وَكَمَا صَبَرَ عَلَىٰ غَلِيظِ الْمِحَنِ ، وَتَجَرَّعَ غُصَصَ الْكُرَبِ ، وَاسْتَسْلَمَ لِرِضاكَ ، وَأَخْلَصَ الطَّاعَةَ لَكَ ، وَمَحَضَ الْخُشُوعَ ،
Mon Dieu, comme il a patienté devant la dure épreuve, a supporté les suffocations de l’affliction, s’est soumis à Ta Satisfaction et n'a obéi qu'à Toi, s’est purifié dans l’humilité/recueillement,

وَاسْتَشْعَرَ الْخُضُوعَ ، وَعادَى الْبِدْعَةَ وَأَهْلَها ، وَلَمْ يَلْحَقْهُ فِي شَيْءٍ مِنْ أَوامِرِكَ وَنَواهِيكَ لَوْمَةُ لائِمٍ ،
A pris conscience dans la soumission [à Toi] et a combattu l'hérésie et ses détenants, aucun blâme de ceux qui blâment ne l’a atteint en ce qui concerne quoique ce soit de Tes Ordres et de Tes Interdits,

صَلِّ عَلَيْهِ صَلاةً نامِيَةً مُنِيفَةً زاكِيَةً تُوجِبُ لَهُ بِها شَفاعَةَ أُمَمٍ مِنْ خَلْقِكَ، وَقُرُونٍ مِنْ بَراياكَ، وَبَلِّغْهُ عَنَّا تَحِيَّةً وَسَلاماً ،
Prie sur lui d’une prière croissante, éminente, purificatrice, qui entraîne obligatoirement (par elle) pour lui, l’intercession des nations de Ta création et des générations de Tes créatures, et transmets-lui de notre part un salut de paix,

وَآتِنا مِنْ لَدُنْكَ فِي مُوالاتِهِ فَضْلاً وَ إِحْساناً وَمَغْفِرَةً وَرِضْواناً، إِنَّكَ ذُو الْفَضْلِ الْعَمِيمِ، وَالتَّجاوُزِ الْعَظِيمِ، بِرَحْمَتِكَ يَا أَرْحَمَ الرَّاحِمِينَ.
Et accorde-nous de chez Toi, dans l'allégeance à lui, une faveur, un bienfait, un pardon et une satisfaction car Tu es le Détenteur de la Faveur qui s’étend à tous et de l’indulgence grandiose, par Ta Miséricorde, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux !

dimanche, 06 mars 2022 23:10

Imam Moussa al-Kazem as

Biographie brève de L'Imam Moussa Al-Kadhim (as)

Le septième Imam est Moussâ al-Kâzim, fils de Ja’far. Sa mère est Hamida al-Mussaffat. L’Imam est né à Abwa (entre la Mecque et Médine), le dimanche 7 Cafar de l’an 128 A.H.

Il mourut en prison, empoisonné par le Calife Haroun Rachid, le 25 Rajab 183 A.H., après avoir passé 14 ans d’emprisonnement pendant lesquels il a subi d’indicibles souffrances et oppressions.
L'Imam (as) a subi les tortures les plus sévères: chaînes, traitement inhumain, isolement, déplacement de cachettes en cachettes pour le mettre au secret, nuisances insupportables. Après cela Harun ar-Rachid décida de le tuer discrètement pour se débarrasser de lui, et faire croire à sa mort naturelle. Il chargea as-Sanadi Bin Chahik de cette ignoble mission lequel empoisonna le Petit-fils du Noble Prophète (as)
Ses funérailles furent conduites par son fils Ali Ridha. Il fut inhumé à Kazimayn au Sud de Bagdad où se trouve son mausolée aujourd’hui.

Il fut le plus grand érudit de son temps. Il fut également le meilleur, le plus généreux, le plus courageux, le plus aimable et le plus correct de son temps. Sa grandeur était connue de tous. Son savoir fut inégalable, son engouement pour l’adoration ne saurait être dépassé. C’est parce qu’il contenait toujours sa colère qu’il fut surnommé « al-Kâzim » (celui qui contient sa colère). Pour son intégrité, on le surnomma également « al-‘Abdu Câlih » (le bon serviteur d’Allah).

Ses connaissances furent révélées en diverses occasions, et elles éblouirent les gens. Son dialogue avec Buraiha est bien connu. A la suite de ce dialogue l’Imam convainquit en effet son interlocuteur chrétien de se convertir à l’Islam.

Un jour, un homme dans le besoin mendia cent dinars de l’Imam. Celui-ci lui posa quelques questions pour sonder ses connaissances religieuses et lui donna deux mille dirhams.

L’Imam avait une belle voix en récitant le Coran. On rapporte qu’il restait quatre heures debout pour accomplir des actes cultuels, et qu’il récitait le Coran et se prosternait pendant longtemps. Il pleurait souvent par amour d’Allah. Il mourut alors qu’il était en prosternation.

Le calife Haroun convoqua l’imam un jour et lui tena ce discours : « pourquoi vous a-t-on préféré sur nous alors que nous sommes les descendants d’Al ‘Abbas l’oncle du prophète et que vous aussi vous êtes les descendants d’Abu Tâlib l’oncle du Prophète (P) » ?

L’imam (P) répondit : « Nous sommes plus proches du Prophète (p) car Abu Talib et ‘Abdullah sont de même père et mère tandis qu’Al ‘Abbas n’était leur frère que du côté du père ».

Haroun lui posa une autre question : « pourquoi vous appelle t on les enfants du messager alors que vous êtes les enfants d’’Ali (P) » ?

L’imam répondit : « si le messager était ressuscité pouvez vous le marier avec l’une de vos filles » ?

Haroun : « cela serait une source d’orgueil pour moi devant arabes et non arabes ».

L’imam : « Quant à nous il lui est interdit de demander nos filles en mariage car il nous a mis au monde et pas vous »

Un jour, Abou Hamza, voyant l’Imam al-Kâzim en train de travailler dans son jardin alors que la sueur perlait de sa tête jusqu’à ses pieds, lui demanda où étaient ses serviteurs. L’Imam lui répondit qu’il y avait quelqu’un de meilleur que l’Imam et son père, qui travaillait lui-même de ses propres mains. Lorsque Abu Hamza lui demanda qui était cet homme, l’Imam répondit que c’était le Prophète d’Allah, Mohammad (P), ainsi que Amir Al-Mouminin ‘Ali (P), et que tous ses ancêtres travaillaient de leurs propres mains. Tel fut donc la Sunna (la Tradition) des Prophètes, des Délégués d’Allah et des gens droits.


 

 

قال الامام الکاظِم علیه السلام

مَن سَر مُومنا فَبِالله بَدَا وَ بِالنَبِی  تَنی وَ بِنا ثلَث

L’Imam Musâ Al-Kâdhim, les bénédictions de Dieu soient sur lui a dit:

Celui qui contente un croyant satisfait Dieu en premier, puis le Prophète en second et nous (les gens de la Demeure Prophétique) en troisième.

Bihâr ul-Anwâr/Vol.74/P.314

  C'est le dimanche 7 Safar 128 Hijra, correspondant au 8 novembre 745 du calendrier grégorien, et à Ab'wa, entre la Mecque et Médine, au retour du pèlerinage à la Maison Sacrée, que Dame Hâmidah al-Mussaffat donna naissance à Abû Ibrâhîm Musâ Ibn Ja`far Al-Kâẓim, أبو إبراهيم موسى بن جعفر الكاظم, autrement dit l’Imam Musâ Al-Kâdhim fils de l'Imam Ja'far As-Sâdiq fils de l'Imam Muhammad Al Bâqir fils de l'Imam 'Alî Zayn Al-Âbidîn fils de l'Imam Al-Hussein fils de l'Imam 'Alî et de la fille du Prophète, Dame Fâtimah Az-Zahrâ (sawas).

L'Imam Mûsa (as), qui fut le septième Imam des Ahl-ul-Bayt (sawas), succéda à son père, par Ordre divin et décret de ses prédécesseurs, à l'âge de 20 ans, suite au Martyre de l'Imam As-Sâdiq (as) qui fut empoisonné par l'abominable Mansûr.

Son Imamat dura 35 ans et coïncida avec les cruels et despotiques régimes abbassides de Mansûr, puis de Mahdî, de Hâdi, et de Hârun, lequel le fera emprisonné puis empoisonné après 14 ans de détention, en 183 Hijra, comme nous le verrons plus loin.

Son immense savoir fut révélé en diverses occasions, éblouissant les gens à chaque fois. Son dialogue avec Buraiha est bien connu car à la suite de ce dialogue l’Imam (as) convainquit son interlocuteur chrétien de se convertir à l’Islam.

Il (as) fut donc le plus grand érudit, le meilleur, le plus généreux, le plus courageux, le plus aimable et le plus intègre de son temps, patient et tolérant même envers les ennemis. Sa grandeur était connue de tous. Son savoir fut inégalable, son engouement pour l’adoration ne saurait être dépassé. C’est parce qu’il contenait toujours sa colère qu’il fut surnommé al-Kâdhim , celui qui contient sa colère. Pour son intégrité, on le surnomma également al-‘Abdu Câlih, le bon serviteur d’Allah. L’Imam (as) récitait le Coran magnifiquement. On rapporte qu’il restait quatre heures debout pour accomplir des actes cultuels, et qu’il récitait le Coran et se prosternait pendant longtemps. Il pleurait souvent par amour d’Allah. Il quitta d'ailleurs ce monde alors qu’il était en prosternation.

Le règne de Mansûr était des plus barbares et la répression avait déjà commencé depuis si longtemps contre le Prophète (sawas) et Sa descendance purifiée (as) comme nous le savons, et pendant l'enfance de l'Imam Mûsa (as), la répression avait également régné. Selon Ahmad bin Ali Najashi, le calife Mansûr avait nommé Ahd al-Jabbar al-Azadi comme gouverneur de Khorasan, en 141 H. (758 A.G.), avec l'ordre d'espionner et de réprimer les activités alidiennes (de la Succession Imamite et des Partisans de 'Alî Ibn Abi Tâlib (as) à travers elle) ainsi que les adeptes de l'Imam Ja'far As-Sadiq (as), le père de l'Imam Mûsa (as). Et Riyah bin Uthman al-Murri, le gouverneur abbasside de Médine en 144/761 n'avait pas hésité à brûler la maison des Ahl-ul-Bayt (sawas)..

Le calife Mansûr s'acharnait à vouloir connaître l'héritier présomptif et  successeur de l'Imam As-Sadiq (as) dans le but de l'éliminer, en le fouettant et en le décapitant, car l'Imamat représentait un danger pour ces gens avides de pouvoir et de biens terrestres  dont il était le premier représentant. Les enseignements des Imams (as), tels des miroirs mais aussi parce qu'ils permettent à l'Homme de se réformer et de trouver toute sa dimension dans une société équilibrée non seulement pour l'Ici-Bas mais aussi pour l'Au-Delà, remettent en question les comportements des dirigeants et constituent une menace aux yeux des injustes du fait de l'importance de l'Ethique, et notamment en politique, comme nous le voyons encore à ce jour. Le véritable message de l'Islam, transmis par le Sceau des Prophètes (sawas) prône l'Equité et la Justice, et nous en avons vu toute la valeur dans la Révolution Husseinite qui n'en est que la continuité et la sauvegarde. 

Aussi l'Imam Mûsa Al-Kâdhim (as) dut-il toujours faire acte de patience et de prudence afin de préserver et de transmettre ce Trésor pour l'Humanité, malgré la persécution de ces califes sanguinaires. Voici quelques histoires très explicites, quant à son érudition et à son intelligence, sa patience et sa sagesse:

-Le calife Hârun Al-Rachid convoqua l’Imam (as) un jour et lui tint ce discours : «Pourquoi vous a-t-on préférés à nous alors que nous sommes les descendants d’Al ‘Abbas, l’oncle du Prophète et que vous aussi vous êtes les descendants d’Abu Tâlib, l’oncle du Prophète (sawas)» ?

L’Imam (as) répondit : «Nous sommes plus proches du Prophète (as) car Abu Talib et ‘Abdullah sont de même père et mère tandis qu’Al ‘Abbas n’était leur frère que du côté du père ».

Hârun lui posa une autre question : «Pourquoi vous appelle-t-on les enfants du Messager alors que vous les enfants de ’Ali (as)» ?

L’Imam (as) répondit : «Si le Messager était ressuscité pourriez-vous le marier avec l’une de vos filles» ?

Hârun : «Cela serait une source d’orgueil pour moi devant arabes et non-arabes».

L’Imam (as) : «Quant à nous il lui est interdit de demander nos filles en mariage car il nous a mis au monde et pas vous.»

-Un jour, Abu Hamza, voyant l’Imam al-Kâdhim (as) en train de travailler dans son jardin alors que la sueur perlait de sa tête jusqu’à ses pieds, lui demanda où étaient ses serviteurs. L’Imam (as) lui répondit qu’il y avait quelqu’un de meilleur que l’Imam et son père, qui travaillait lui-même de ses propres mains. Lorsque Abu Hamza lui demanda qui était cet homme, l’Imam (as) répondit que c’était le Prophète d’Allah, Muhammad (sawas), ainsi que Amir Al-Mu'minin ‘Alî (as), et que tous ses ancêtres travaillaient de leurs propres mains. Tel fut donc la Sunna (la Tradition) des Prophètes, des Délégués d’Allah et des gens droits.

 

·        Un jour, l’un des disciples de l’Imam As-Sadiq (as), Abu Hanifa, vint voir l'Imam pour l’interroger sur un sujet religieux. L'Imam dormait et, ainsi, Abu Hanifa attendit que l'Imam soit réveillé. Pendant ce temps, le vénéré Kâdhim, qui n'avait, alors, que cinq ans, sortit et vit Abu Hanifa qui s’adressant à lui, demanda son avis en ces termes:

-«Ô petit-fils du Prophète ! Quel est ton avis au sujet des actes d'un homme? Les accomplit-il par lui-même ou parce qu'Allah l'incite à les faire?»

-«Ô Abu Hanifa, les actes d'un homme pourraient être classés en trois catégories: Premièrement, les actes qu'Allah lui enjoindrait indépendamment de sa volonté. En second lieu, les actes que l'homme accomplirait avec l'assentiment d'Allah. Troisièmement, les actes que l'homme accomplirait seul. La logique humaine pourrait faire croire, alors, que dans les 2 premiers cas, Allah pourrait être responsable, mais il n'en est rien. Si la première déduction était vraie, cela voudrait dire qu'Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour des péchés qu'ils n'ont pas commis. Si la deuxième condition était acceptable, cela voudrait dire qu'Allah pourrait être injuste et pourrait punir les hommes pour les crimes dans lesquels Il est associé. Mais l'impossibilité de ces deux premières conditions est évidente, car Allah ne peut être injuste. Donc, la troisième alternative est que les hommes sont absolument responsables de leurs propres actes.» Abu Hanifa était réputé pour être partisan de la déduction par syllogisme ou analogie. Or, cet entretien avec le jeune Imam (as) lui montra que sa méthode était fausse.

Pendant la première décennie de son Imamat, le vénéré Imam Musâ Al-Kâdhim (as) avait pu prodiguer les préceptes de l'Islam et les enseignements du Prophète (sawas), lui qui avait passé 20 ans sous l'instruction de son vénéré père (as). Après cette période, il passa la plupart de son temps en prison, selon le bon vouloir du calife en place. L'Imam Musâ Al-Kâdhim (as) a vécu sous les régimes les plus despotiques des Califes Abbasides, les mêmes qui prenaient plaisir à tyranniser les descendants du Prophète (sawas), à les torturer, à les enterrer ou à les emmurer vivants ou dans le moins pire des cas, à les mettre en prison, durant toute leur vie.

 A l’époque du septième Imam (as), ses partisans vivaient sous une pression terrible.

Mohammad fils de 'Alî a dit: A Nichâpur, Les partisans m’ont confié 30000 dinars, 50000 dirhams et des vêtements pour que j’aille à Médine et que je les mette à la disposition de l’Imam.

D’abord je devais présenter à la personne concernée une lettre  cachetée dans laquelle quelques questions étaient posées. Ils m’ont donné une énigme et ils m’ont conseillé de ne lui remettre les biens qui m’ont été confiés que si cette personne parvenait à résoudre l’énigme.

Il a ajouté: Je suis arrivé à Médine et je me suis mis à la recherche de l’Imam mais personne n’était parvenu à résoudre cette énigme. J’ai erré dans la ville. Finalement un jeune homme  m’a guidé vers la maison de l’Imam Musâ Al-Kâdhim. L’Imam  a deviné l’énigme de la lettre. Finalement j’ai trouvé l’Imam puis je lui ai donné les biens. 

 
Ces califes n'avaient aucune pitié et ils faisaient assassiner ou torturer pour le plaisir qu'ils prenaient des souffrances de leurs victimes. L'Imam (as) a été préservé de la tyrannie de Mansûr, celui-ci étant décédé en 157 de l'Hégire. Peu de temps après, son frère, Mahdi, lui succéda. Les premières années de son califat, Mahdi feignit l’indifférence, à l’égard de l’Imam (as) et de ses activités.

Les dix dernières années du règne de Mansûr s'étaient passées comme nous l'avons vu, puis douze ans du règne de Mahdi et de Hadi se sont écoulés. Mahdi recevait des rapports défavorables aux activités de l’Imam (as) et il a décidé de mettre l’Imam (as) en prison.
Car, en 164 de l'Hégire, le calife abbasside fit un voyage à Médine, où il s’aperçut de la grande notoriété dont jouissait l’Imam (as), auprès des populations musulmanes. Ce contact avec la réalité attisa sa jalousie, ainsi que l'étincelle de cette ineffable rancœur que les Abbassides ne cessaient de nourrir envers les descendants du noble Prophète (sawas).

Aussi, fit-il emmener de force l’Imam (as), à Bagdad, avant de l’incarcérer. Mais Mahdi craignait fort la réaction des nombreux disciples de l'Imam Al-Kâdhim (as), ce qui le conduisit à le libérer au bout d’un an. Cela fut-il le cas de ses successeurs? L’un des plus cruels et des plus tyranniques d’entre eux ne supporta point la popularité du vénéré Al-Kâdhim (as).

Ce fut pendant le règne de Hârun Al-Rachid que l’Imam (as) passa la plupart de son temps en prison et qu’il fut empoisonné. Dès son intronisation Hârun Al-Rachid décida de réserver un traitement plus sévère à l’Imam (as), car le message de celui-ci, son comportement, sa verve, son être au monde séduisaient les foules musulmanes, les attiraient de plus en plus vers l’Islam. Hârun Al-Rachid s’efforça, ainsi, d’obtenir, par tous les moyens possibles, des informations sur les activités secrètes de l’Imam (as); ses fonctionnaires lui envoyaient des rapports continuels. Ayant reçu la promesse d’obtenir une grande somme d’argent, l’un d’entre eux, un dignitaire de la ville de Médine, envoya un rapport à Harûn, en y ajoutant, accessoirement, le commentaire suivant:

«Comment peut-il y avoir deux Califes en même temps? Tu es le Calife, dans cette ville, et l’Imam Kâdhim (as) est celui de Médine, puisque les gens se confient à lui, lui réclament conseils et instructions, sur presque tous les sujets».

Le Calife lui donna, pour ce rapport insidieux, 200.000 dirhams, et ne tarda pas à ordonner l’arrestation de l’Imam. Il prépara deux chameaux, envoyant l’un, en direction de Bagdad, et l’autre, en direction de Bassora, afin que les gens ne sachent pas où l’Imam a été amené. En fait, l'Imam Al-Kâdhim fut conduit à Bassora.

Bien qu’il ait exigé des gouverneurs de différentes villes de martyriser le descendant du Prophète (sawas), cependant, ces derniers refusèrent cette requête et répondirent qu’ils ne pouvaient rien, parce que tout ce qu’ils savaient de lui, c’était sa piété et sa vertu, sa générosité, sa magnanimité et qu’ils ne voulaient point tremper leurs mains dans ce crime odieux.

Mais le mal finit par l’emporter. Cet ordre abject fut transmis aux geôliers de sa dernière prison qui l’empoisonnèrent, discrètement, en faisant croire à une mort naturelle, mais l’Histoire ne se trompe que rarement. Quelques 14 siècles après son Martyre, celle-ci a gravé le nom de Harûn comme l’auteur de ce crime
 

قال الامام الکاظِم علیه السلام

مَثَل الدنیا مَثل الحَیة مَسُها لَین وَفی جَوفها السم القاتلُ یحذرها الرجال ذُوُوا العقولِِِ وَیَهوی اِلیها الصبیان بایدیهم.

L’Imam Musâ Al-Kâdhim,  les bénédictions de Dieu soient sur lui, a dit:

Ce monde ressemble à un serpent dont l’extérieur est doux et dont l’intérieur est empoisonné; les sages évitent un tel serpent alors que les enfants s’en approchent pour le posséder.

Al-Kâfi/Vol.2/P.315

dimanche, 06 mars 2022 23:04

Hadith du jour

*Messager de Dieu (sawas):*

*«Celui qui parcourt un chemin pour rechercher un savoir, Dieu lui fait parcourir un chemin le menant au Paradis.*

*Les anges étendent leurs ailes pour l’étudiant, par satisfaction de lui.*

*Tout ce qui se trouve dans le ciel et sur terre, même la baleine dans la mer, demande le pardon pour l’étudiant.*

*Le savant est préféré à l’adorateur, comme la lune est préférée aux étoiles par nuit de pleine lune.*

*Les savants sont les héritiers des Prophètes (sawas).*

*Celui qui a pris de lui a pris un grand bonheur.*

*al-Kâfî, v. 1*

voici ce que dit l' imam Ali (p) : << par Allah , Ibn Abi talib s' attachera à la mort comme l' enfant s'attache au sein de sa mère>> .*

*Il ajoute : <<ce qu'il y a de plus cher pour moi , c'est de rejoindre la mort >>.*

*<<Par Allah, si l'on m' accorde les sept provinces pour que j'arraché à une fourmi un bout d' orge , je ne le ferai pas>>.*

*C'EST ainsi que ' Ali, (p) a vécu.*

*Il voulait à tout instant se rapprocher de la mort puisqu'elle entraîne la rencontre avec le bien aimé.*

*Lorsqu'à la mosquée de kufa , Ibn muljim frappa de son épée empoisonnée le front de celui qui ne s' est prosterné que devant Allah*

*la voix de Ali (p) retentit : <<j'ai triompé , par le seigneur de la ka' aba !>> A cet instant, le long parcours , les souffrances , le combat de l'imam Ali prend fin , tandis que s' ouvrait devant lui la porte du paradis.*

dimanche, 06 mars 2022 22:59

HADITH DU JOUR

Le messager de Dieu (sawas) :* 
*« Quiconque veut voir son invocation exaucée, ou qui veut voir sa tristesse se dissiper qu’il aide un endetté impuissant à rembourser ses dettes *           
*Kinz ul-Ummal, V.8, P.9*

*لا تنظروا إلى كثرة صلاتهم وصيامهم وكثرة الحج والزكاة وكثرة المعروف وطنطنتهم بالليل انظروا إلى صدق الحديث وأداء الأمانة.*
*Le messager d'Allah (asws) dit:*
*"Ne regardez pas leurs multiples prières et leur jeune et leurs multiples pèlerinage et l'aumône et la grande bienfaisance et leur voix pendant la nuit, mais regardez la véracité de leurs paroles et l'acquittement des dépôts."*
*[Al ikhtissas 1/229]*


*Imam Ali, Amir al-muminin :*
*"La patience est un rideau pour se couvrir, et la sagesse est une épée tranchante. Par conséquent, dissimulez les faiblesses de votre conduite avec patience et tuez vos désirs avec votre sagesse."*

*L'imam Jafar Al Sadiq (as) dit:*
*"Celui qui se contente de ce qu'Allah lui accorde est parmi les plus riches des gens."*

*L'imam Jafar Al Sadiq (as) dit:*
*"Tu trouves l'homme qui ne se trompe ni dans un "lam" ni "waw" un parleur éloquent, mais son coeur est plus obscur que la nuit obscure.*
*Et tu trouves l'homme ne pouvant pas exprimer ce qu'il y a dans son coeur par sa langue, mais son coeur éclaire comme une lampe."*
*[Al Kafi 2/422]*

As-tu jeûné quelque chose de mois Rajab?*

*Ibn Bâbaweh a rapporté, d'une chaîne de transmission considérée de Sâlem qui dit:*

*«Je suis entré chez [l'imam] as-Sadiq (as) durant Rajab (il restait encore quelques jours de ce mois). Quand il (as) me vit, il (me dit): «Ô Salem! As-tu jeûné quelque chose de ce mois?*

*-Non, par Dieu, ô Fils du Messager de Dieu!*
*-Tu as laissé échapper des récompenses dont seul Dieu Tout- Puissant connaît l’importance.*

*C'est que ce mois, Dieu l'a favorisé, en a magnifié le caractère sacré et a rendu obligatoire pour ceux qui jeûnent durant ce mois [l’obtention de] son Honneur.*

*-Ô fils du Messager de Dieu, si je jeûne durant les jours qui restent de ce mois, est-ce que j’accéderai à une part des récompenses des jeûneurs durant ce mois?*

*-Ô Salem, celui qui jeûne un jour à la fin de ce mois, recevra une sécurité des difficultés de l’ivresse de la mort, une sécurité des affres du Jour du Jugement et des tortures de la tombe.*

*Celui qui jeûne 2 jours à la fin de ce mois, aura, pour cela, le passage sur la Sîrât.*

*Et celui qui jeûne 3 jours à la fin de ce mois, sera à l’abri le jour de la Grande Peur, de ses affres et de ses difficultés et il lui sera accordé une immunité du Feu.*

*Mafatih al-Jinan, Rajab les faveurs et les actes du mois, p. 54*

dimanche, 06 mars 2022 22:55

Hadith du jour

*L’Imam Ali ibn Hussain [al-Zeinulabidine ع] dit à Jabir ibn Abdallah al-Ansari :*
*Ô compagnon du vénérable Prophète d’Allah sawas, savais-tu que le vénérable Prophète était ‘ma’sum’ (infaillible), mais pourtant, il ne s’arrêta jamais d’adorer Dieu comme à son habitude.*
*Il priait tellement que ses nobles pieds s’enflammaient et se blessaient.*
*Lorsqu’on lui rappelait qu’il était infaillible, il répondait :*
*« Ne devrai-je donc pas être reconnaissant et plein de gratitude pour cela ?