
تقي زاده
La nécessité d'un gouvernement en Islam
*L’islam comporte plusieurs dispositions, il y a celles qui s’intéressent au sort de l’individu qui est assuré par les principes de placer des limites à n’est pas franchir et la punition. Les dispositions relatives à la défense sont assurées par les principes de la guerre sainte. Dispositions relatives à économique sont assurées par les principes d’interaction dans le secteur de vente, de location, etc. ce sont là les différents types de dispositions ou lois islamiques, lesquelles éclairent sur la manière de pratiquer ces principes ainsi que les voies à suivre pour les rendre actives afin que les gens les appliquent dans leur vie.*
*Sur ce, l’imam, AL-KHOMEINY a dit : « L’ensemble des règles ne suffisent pas pour changer la société, pour qu’une règle soit un outil de changement ou d’aide pour l’homme, Cela exige une autorité qui est censée la faire mettre en application.* *Raison pour laquelle Dieu Tout-Puissant a placé à côté de cet ensemble de règles sur terre, un gouvernement ou un appareil pour sa mise en application. Et le Messager de Dieu (paix sur lui et sa sainte famille) mettait à la tête de la société un appareil pour diriger la société musulmane… en vérité, la société a besoin d’un exécuteur ».*
*De ce qui précède, nous retenons que l’islam est une religion que Dieu a validée pour l’ensemble des hommes, dans tous lieux et époques ainsi que pour toute la vie. Cela nécessite donc des outils pour mettre en application ses principes, et il n’est possible qu’en créant un État qui émane de l’esprit islamique.*
*Il y a beaucoup des versets qui poussent les gens à vivifier les principes islamiques.*
*Dieu a dit :*
*« Ceux qui, si nous affermissons leur position sur terre,* *accomplissent la prière, s’acquittent de l’aumône, prescrivent le convenable et proscrivent le condamnable.* *C’est Allah qui détient le sort de toute chose.»*
*Coran 22:4*
*Les principes islamiques sont complets pour tous les aspects de la vie. La plupart de ces principes ne se mettent en application qu’en créant un État islamique et c’est cette nécessité qui nous exige de le créer.*
Un vrai Juge
*Pourtant il n’était pas un invité ordinaire et avait sur le cœur quelque chose qu’il n’avait pas exprimé en premier lieu.*
*En vérité, cet homme avait un différend avec un tiers, et attendait que celui-ci se présente pour que la querelle soit exposée devant Ali.*
*Ceci jusqu'au jour où il leva lui-même le voile en évoquant les questions de litige et de jugement.*
*Tu es donc actuellement partie d'une querelle ? lui demanda Ali.*
*Oui, Ô Amir al-Momenin !*
*Je m'en excuse bien, mais je ne peux plus désormais t'offrir l'hospitalité, car le très noble Prophète(sawas) a dit : Dès lors qu'une querelle est exposée devant le juge, celui-ci n'a point le droit de régaler l’une des parties belligérantes, si ce n'est au cas où les deux parties répondent ensemble à une invitation.
*°••°☆°••°☆°••°☆.°••°☆°••°☆°••°*
*L'imam Ali (as) dit:*
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*"la beauté de l'intérieur est meilleure que la beauté de l'apparence."*
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*Mizanul Hikmah, volume 2, page 1205*
*ميزان الحكمة - محمد الريشهري - ج ٢ - الصفحة ١٢٠٥*
*[Hadith] L'épreuve et les grâces*
*قال الامام الحسن بن علي عليه السلام:*
*L'Imam Al Hassan Ibn Ali (as) dit:*
*"النِّعْمَةُ مِحْنَةٌ،*
*"Les grâces sont des épreuves.*
*فَإِنْ شَكَرْتَ كَانَتْ كَنْزاً،*
*Alors si elles sont remerciés, elles deviennent trésor.*
*وَ إِنْ كَفَرْتَ صَارَتْ نَقِمَةً"*
*Et si elles sont reniées, elles deviennent malédiction."**Nuzhatu Nader, par Al Halwani, Page 72*,*rouwatalhadith*
Un aperçu sur la vie d'Imam Ali ibn AbiTalib as
Le caractère de l'Imam Ali ? (AS) était exceptionnel de sa naissance à son martyre. Il est né à l'intérieur de la Kaaba, ce qui est un fait sans précédent, et est resté inégalable par la suite. Il est tombé en martyr alors qu'il priait dans la mosquée. Il passa son temps entre dans le djihad et une vie remplie de patience et d'amour pour Dieu, l'acquisition des connaissances et de la perspicacité, et un mouvement pour la satisfaction divine.✨
Il avait neuf ans lorsque le Prophète de l'Islam (P) qui en avait 40, reçut le Message de Dieu. Le jeune 'Ali (P) le crut aussitôt sans avoir eu à pratiquer une quelconque autre religion ou croyance. Et cela à un âge où ses actes ne sont pas encore comptabilisés auprès de Dieu. Ainsi donc on peut affirmer qu'il est né musulman.
De plus en tant que premier élève et disciple du Prophète (P), il eut le privilège d'apprendre auprès de son éducateur « 1000 portes de connaissances qui ouvrent 1000 autres portes ».
« Demandez-moi avant que vous ne me perdiez. Il n'y a pas un seul verset qui soit descendu sans que je ne sache à quel moment et dans quel contexte il est descendu. »
Le Prophète (P) en personne confirma cela en disant dans un hadith célèbre que nous avons déjà cité :
« Je suis la Cité de la Connaissance et 'Ali en est la Porte ».
Par ailleurs,il a été rapporté de Ibn Abbas ce hadith très célébre :
« Toute la Connaissance a été divisée en dix parties qui ont toutes été maîtrisées par l'Imam 'Ali (P). Une seule de ces dix parties a été mise à la portée de toute l'humanité et dans cette dixième partie l'Imam était encore le plus savant.»
« Ali et moi, nous étions une seule et même Lumière avant la création de Adam. Cette Lumière se transmit de personne en personne parmi les proches amis de Dieu jusqu'à Abdoul Mouttalib. De là Elle prit deux directions : celle qui mène à Abdallah et l'autre qui aboutit à Abou Talib. La première continue à travers moi tandis que la seconde poursuit son chemin à travers Ali. Ces deux flux se rencontrent à nouveau chez Fâtima qui a engendré ma descendance avec sa lignée d'Imams. »
- L’Imam Ali (p) a répondu :
a - Le savoir est le legs des prophètes, la fortune l’héritage des Pharaons. Par conséquent, le savoir est mieux que la fortune.
b - Vous devez assurer votre fortune, alors que le savoir vous assure. Par conséquent le savoir est mieux que la fortune.
c - L’homme fortuné a beaucoup d’ennemis, alors que l’homme de savoir a beaucoup d’amis. Par conséquent, le savoir est mieux.
d - Le savoir est mieux que la fortune car le premier augmente lorsqu’on l’offre, alors que la seconde décroît.
e - Le savoir est mieux parce que la personne instruite peut être généreuse (de sa connaissance), alors que la personne fortunée peut être avare (de sa fortune)
f - Le savoir est mieux, car il ne peut pas être volé, alors que la fortune peut l’être.
g - Le savoir est mieux car le temps ne peut pas l’user, alors que la fortune peut être érodée à la longue et disparaître.
h - Le savoir est mieux parce qu’il est sans bornes alors que la fortune est limitée et vous pouvez même la compter.
i - Le savoir est mieux, parce qu’il illumine l’esprit, alors que la fortune l’obscurcit.
j - Le savoir est mieux, car il a inspiré à notre Prophète (P) que nous restons des humains, lorsqu’il s’est adressé à Allah : «Nous T’adorons, car nous sommes Tes serviteurs », alors que la fortune a conduit Pharaon et Nimroud à avoir la vanité de se proclamer dieux.
La Miraculeuse Naissance De L'imam Ali (as) Dans La Sainte ? Ka'Aba ? :
C'était Le vendredi 13 Rajab de la vingt troisième année avant la Hijra, dans la famille d'Abou Taleb naquit un garçon qui illumina la Mecque et l'univers entier.
Cela s'était passé lorsque Abbâs l'oncle paternel du prophète (pslp) était assis en compagnie d'un autre Qoraychien à côté de la Kaâba ; ils virent venir une des femmes de Bèni Hachem : Fatima fille d'Assad (as) et l'épouse d'Abou Taleb (as) .
Elle effectua les tours rituels de la Kaâba (Taouaf) tout en implorant Dieu et en levant les yeux vers le ciel, elle dit : "Seigneur ! Je suis croyante en Toi et en tous les messagers et livres envoyés par Toi ; je crois à toutes les paroles de mon ancêtre Ibrahim as qui a construit cette ancienne demeure.
Par le droit de celui qui a construit cette demeure ! Par le droit de cet enfant que je porte encore dans mon ventre, facilite-moi mon accouchement !"
Ici, ce fut un spectacle miraculeux : Dieu exauça les voeux de cette femme pieuse !
Et une grande fissure s'ouvrit dans le mur de la Kaâba pour laisser pénétrer la vertueuse femme et se referma aussitôt,
Stupéfait par ce spectacle,
Abbas Bin Abd-al-Mutalib, l'oncle du prophète (P) fut le témoin de son miracle. Ses compagnons et lui se précipitèrent vers la porte de la maison sacrée mais la trouvèrent fermée même après leur insistance. Ils comprirent que la force divine était à l'œuvre et ils allèrent répandre la nouvelle parmi les habitants de la Mecque.
Durant cet événement, le Prophète Mohammad (as) n'était pas à La Mecque. A son retour, trois jours plus tard, il s'est rendu à la Kaaba. Le verrou s’est ouvert, il a alors pris l’enfant de Fatima bint Asad dans ses bras et c’est là que Ali (as) ouvrit ses yeux pour la première fois. La mère de l'Imam Ali (as) l’avait appelé Haidar et Asad, mais le Prophète l’a nommé ALI (as) disant que c’était un nom venant d’Allah. C’est la seule occasion connue de la naissance d’un enfant dans la Kaaba depuis la descente d'Adam (as) sur terre et depuis qu'elle a été fondée.
Sous l'ombre du Prophète (pslf) :
Depuis l'age de six ans, Ali (psl) ne se séparait plus de son éducateur et maître Mohammed (pslp). Il le suivait toujours comme son ombre et il puisait chaque jour de sa morale magnanime, de sa science et de sa sagesse.
Chaque année il l'accompagnait à la grotte de Hira et il était le seul être humain à le voir ainsi dans son aparté avec le Seigneur.
Pour quelque temps, Ali (psl) avec la fidèle Khadija étaient les seuls musulmans avec le prophète (pslp), et leur demeure était la seule où Dieu était adoré.
Lorsque Dieu le Tout Haut ordonna à Son prophète (pslp) d'avertir sa grande famille et de les appeler à la foi de l'Islam, le messager de Dieu (pslf) demanda à Âli (as) de préparer un repas pour quarante personnes et d'inviter les plus proches parents de Bèni Hachem, notamment ses oncles Abou Taleb, Abbâs, Hamza et Abou Lahab.
Lorsque les invités furent tous présents, le messager de Dieu (pslf) dit :
"Ô, enfants de Abdoul Mottaleb ! Par Dieu je ne connais nul autre jeune arabe que moi qui aurait apporté à sa peuplade autre chose de meilleur que ce que je vous ai apporté : je vous ai apporté le bien de cette vie et de l'au-delà ! Dieu le Tout Haut m'a ordonné de vous appeler vers Lui !
Alors, qui est-ce qui, parmi vous, accepte de m'aider et de me seconder dans cette mission et il sera mon frère, et après moi, mon successeur et l'exécuteur, testamentaire."
Tout le monde recula, et certains des oncles du prophète ont été même très impolis vis-à-vis de leur neveu, seul Âli leva la main et dit : "C'est moi, ô messager de Dieu, je serai ton second dans cette mission !"
Mohammed (pslp) dit alors : "C'est celui ci, mon frère, l'exécuteur de mon testament et mon successeur parmi tous ; alors écoute le et
obéissez lui !"
Selon les citations les plus probes. Âli (psl) n'avait pas plus de d 13ans ce jour là, ce qui témoigne de sa grande valeur auprès de Dieu le Tout Haut puisque le prophète (pslf) n'était certainement pas l'homme à attribuer de graves responsabilités à un enfant de cet âge si ce n'était sur ordre de Dieu l'Omniscient et Le Tout Connaisseur de l'avenir des événements.
Une jeunesse au service de l'Islam :
Ali (psl) grandit sous les conditions les plus favorables pour la mission à laquelle il était préparé. II était le compagnon fidèle du prophète (pslp) et l'exécutant sans hésitation de ses ordres. Sa jeunesse était celle d'un jeune fort et dévoué au service de la religion de Dieu et de Son messager.
Nous avons déjà lu que dans toutes les grandes batailles de l'Islam, Ali fut le combattant dévoué et invincible, et là où les pieds des plus grands héros glissèrent, il se tint immuable et intangible.
Rappelons nous, par exemple :
La bataille de Badr, où la résistance de Ali (psl) valut pour les musulmans une victoire écrasante après avoir cru à la défaite...
La conquête de Khaybar, après toute la résistance des bastions juifs et les échecs répétitifs de tous les commandants désignés avant Ali, avait permis aux musulmans d'être à l'abri des complots diaboliques des juifs de la Péninsule et de se libérer financièrement d'une dépendance gênante vis-à-vis des usuriers.
Nos jeunes lecteurs n'oublieront certainement pas l'un des aspects héroïques du combat de Ali (psl) à Khaybar : N'avait-il pas arraché la grande et lourde porte de la forteresse avec sa propre main, alors que sept des hommes les plus forts ne pouvaient même pas la faire bouger ?!
Mais parmi toutes les ouvres de bravoure de Ali (psl), son exposition à la mort à la place du prophète (pslp),la nuit de sa Hijra, demeure vivace dans les esprits.
On se rappelle certainement comment Qoraych avait délégué de chaque tribu une personne aguerrie pour assassiner le Prophète (pslf) cette nuit là et comment ils furent surpris, après une longue attente, que sur le lit de Mohammed (pslf) ce fut Ali qui était couché !
Et ils durent prendre la fuite lorsqu'il se leva farouchement pour les combattre.
Âli (psl) était le combattant le plus remarquable aux côtés du messager de Dieu (pslf) et son sabre était le premier sabre de l'Islam. Tout le long de la vie du Prophète, il avait rendu des services que Seul Dieu à Lui pureté et Son Prophète (pslf) peuvent bien évaluer.
Mais le caractère guerrier de la jeunesse de Ali (psl) ne doit pas nous cacher une réalité plus profonde : l'Islam vivait une guerre imposée à laquelle tous
les croyants devaient participer par tous les moyens dont ils disposaient et aucun effort ne devait être épargné. Donc, ce n'était pas la force physique de Ali (psl) qui en fit le combattant invincible de l'Islam, mais c'était plutôt, son dévouement total et son amour infini pour l'Islam et pour son Messager, qui en étaient responsables.
En effet, puisque les musulmans devaient résister militairement, la dévotion imposait à tout croyant d'être un bon guerrier. C'est là une caractéristique
générale de toutes les guerres défensives, et il est clair que toutes les batailles du Prophète (pslp) étaient défensives.
D'un autre côté, on a lu dans le premier livre comment le prophète (pslp) avait choisi Ali parmi tous ses compagnons, pour l'assister au gouvernement de la Médine dans une période où les complots des hypocrites se faisaient de plus en plus dangereux.
Ceci montre bien que Ali (psl) était, non seulement un homme de guerre, mais aussi un chef politique capable de succéder au prophète dans les conditions les plus délicates.
Les deux dimensions essentielles des services rendus par Ali (psl) à la marche de l'Islam lors de toute sa jeunesse, peuvent être résumées
comme suit : "Le premier lors de la bataille du fossé lorsqu'il a pu décapiter le héros de toute l'idolâtrie arabe Âmr Ibn Âbdouedd comme on l'avait lu dans
le premier livre."
Le Prophète (pslp) avait alors dit : "Le coup de Ali le jour du fossé vaut l'adoration de Dieu par les deux mondes !"
Eh oui ! Ce coup était vraiment le coup fatal porté à la tête de l'idolâtrie après lequel, celle-ci dut battre en retraite jusqu'à sa désintégration totale.
Le deuxième moment : c'est lorsque, revenant de l'une des conquêtes, l'un des combattants musulmans ayant eu un comportement d'insubordination vis-à-vis de son commandant en chef Ali, fut condamné par le Prophète (pslp) qui dit
alors : "La vérité est avec Ali et Ali est toujours avec la vérité !"
Une page de sa grande morale :
On ne peut pas parler de la jeunesse de Ali (psl) et de ses grands services rendus à l'Islam, sans faire une petite incursion sur un domaine de sa personnalité si riche et si profonde qu'il mérite à lui seul de grands volumes :
la grande morale de ce disciple fidèle et dévoué du sceau des Prophètes(p).
Nous allons nous contenter ici d'une petite étincelle qui peut nous faire découvrir le monde grandiose de la vertu de Âli. Ceci va être encore une fois au cours des événements de la grande bataille des alliés (dite la bataille du fossé) et durant ce même duel avec le héros de l'idolâtrie Amr Ibn Âbdouedd.
Quand Âmr Ibn Âbdouedd perça les défenses musulmanes avec ses compagnons et commença à défier les combattants de l'Islam en les appelant au duel et en se moquant d'eux et de leur crainte. Ali (psl) s'élança vers lui d'un pas très vif bien que le cœur était très alourdi de la grande responsabilité que le prophète (pslp) résuma en ces quelques mots :
"C'est le combat de toute la foi contre tout le paganisme !"
Amr, voyant un jeune s'avancer vers lui, dédaigna de le combattre et lui dit : "Vas t-en ! Je ne veux pas te tuer." Mais la réponse du chevalier de l'Islam était ferme : "Mais moi, je veux te tuer !"
Quand Amr trébucha sous le coup fatal de Âli (psl) et, allongé sur terre, vit son adversaire s'avancer vers lui pour le décapiter, il cracha sur le saint visage de Ali qui, au lieu d'accélérer son geste en finissant le mécréant, il se tint un moment jusqu'à ce que sa colère s'en fut allée et ensuite il porta le coup de grâce à Amr.
C'est une grande leçon de morale, là où l'on s'attend le moins.
Il n'y a qu'un infaillible dans pareil duel et moment crucial qui puisse contrôler ainsi sa colère.
Lorsqu'on lui demanda pourquoi il n'avait pas aussitôt fini son adversaire, il répondit qu'il voulait être complètement sûr que ce n'était pas pour venger son ignoble geste qu'il allait le tuer !
Oui, c'est bien là une morale d'un infaillible qui ne fait rien pour sa propre personne mais consacre toute sa vie avec ses moindres gestes pour Dieu.
On peut maintenant aisément comprendre qu'il n'y a pas d'exagération dans les saintes paroles du prophète (pslp) lorsqu'il dit : "Le coup de Ali le jour du fossé vaut l'adoration de Dieu par les deux mondes (les humains et les invisibles "djinns")."
C'était un coup dénudé de tout amour de soi ou de toute recherche de prestige, consacré totalement à l'amour de Dieu. C'était là ; une étincelle, pas plus, puisque toute la vie de Ali (psl) était à ce même niveau de grandeur d'âme et de morale magnanime.
Le parachèvement de la religion :
Après le pèlerinage de l'adieu, le Prophète (pslp) n'avait aucun autre sujet d'inquiétude que l'affaire de succession. En effet, il fut informé par Dieu de son proche décès et il voyait en même temps que l'Islam avait eu des centaines de milliers des nouveaux adeptes dans les quatre coins de la Péninsule Arabique.
Il voyait aussi que plusieurs prémisses de mauvaises interprétations et des tendances à la déviation commencèrent à faire surface et que les hypocrites commençaient progressivement à manifester leur haine envers l'Islam et le messager de Dieu...(Pslf)
Tout cela n'était pas de nature à tranquilliser le prophète (pslp) :
le successeur doit être à la hauteur de cette grande tâche et il doit remplir les conditions de morale et de compétences semblables aux siennes. Il n'y avait qu'une seule personne qui avait ces qualités-là : Ali !
Mais les grands de Qoraych qui venaient à peine de se convertir à l'Islam et qui étaient tous animés d'une rancune implacable à l'égard de Ali, qui avait tué leurs parents proches dans des différentes batailles,
allaient-ils accepter sa désignation ?
Les anciens compagnons du Prophète sawas, qui, bien que convertis plus tard que Ali à l'Islam, étaient plus vieux que lui et certains d'entre eux rêvaient déjà de la succession, allaient-ils l'accepter, eux aussi ?
Par ailleurs, à cette date là, Ali (psl) n'avait que trente trois ans alors que certains compagnons du Prophète dépassaient la soixantaine.
Tous les indices disaient que la nomination de Ali n'allait pas être acceptée, bien que ce n'était autre que la volonté de Dieu, et bien qu'au fil des années, il avait démontré suffisamment sa compétence et sa qualification pour la succession du prophète (pslf) alors que tous les autres compagnons
avaient échoué au moins une fois dans leurs missions.
Le refus de la majorité des musulmans se faisait annoncer et le Prophète (pslf)
le savait très bien... Mais l'ordre strict de Dieu mit fin à l'hésitation du Prophète et l'emmena à demander à tous les musulmans d'assister à une assemblée générale avant de se disperser vers toutes les directions après les rites du pèlerinage.
Le rendez-vous fut fixé sur les rives d'une lagune dans un lieu appelé Khomm, et c'est là qu'il prononça son dernier grand discours publique
appelé "prêche de la lagune" (Ghadir).
Le prêche ne fut pas très long et il était clair que son sujet essentiel était la déclaration du testament verbale du prophète (pslp) qui dit à la fin de son discours :
Quiconque je suis son maître, alors, Ali en est le maître. Mon Dieu !
Sois l'ami de son ami et l'ennemi de son ennemi. Est il que j'ai laissé parmi vous les deux poids ; vous ne vous égarerez jamais tant que vous y tenez :
"Le livre de Dieu le Coran et ma progéniture (Ahloul Beyt), alors, faites attention comment vous allez procéder avec eux après moi."
Il disait ces mots alors qu'il levait le bras de Âli tout haut pour que les dizaines des milliers de présents pussent le voir clairement.
Certains d'entre eux le virent pour la première fois de leur vie, alors que certains autres le connaissaient très bien et s'attendaient même à cet événement puisque tant de fois le prophète (pslf) y avait fait allusion.
Les citations en ce sujet ne manquent pas...
Par exemple, d'après Jaber Ibn Âbdoullah, l'un des fidèles compagnons du Prophète (pslp) : "Les musulmans connaissent les hypocrites à partir de leur haine pour Ali (psl)".
Maintes fois, le prophète avait dit : "Ô Âli, seul un hypocrite te détesteet seul un croyant t'aime !"
D'autre part, le savoir de Ali fut à maintes reprises félicité par le Prophète (pslp) et tous ses compagnons l'avaient certainement entendu dire :
"Je suis la cité de la science et Ali en est la porte."
Après le prêche du prophète (pslp), les musulmans saluèrent Ali (psl) en l'appelant du surnom donné par le prophète lui même : le commandeur des croyants.
Sur le plan purement légal, le jour du "Ghadir", l'affaire de la succession du Prophète (pslp) fut terminée. Mais les musulmans ne tardèrent pas de manifester une tendance vers la désobéissance qui allait aboutir à une annulation pure et simple du testament du sceau des Prophètes.
Quelques pages éblouissantes de la morale d'Ali (psl)
1- La ville de Koufa, par la présence de Ali (psl), devint la capitale de la science et de la politique de tout le monde islamique, et à partir d'elle les lumières divines commencèrent à se propager vers toutes les contrées.
La présence du commandeur des croyants dans sa capitale Koufa n'était pas seulement une présence politique et scientifique, bien au contraire, Ali (psl) offrait à tous les nouveaux adeptes de l'Islam de nouvelles perspectives :
En effet, ces musulmans qui venaient des quatre coins du monde pour puiser de la science divine, y trouvaient une possibilité de voir une copie conforme de la morale du prophète (pslf), cette morale magnanime qui reste toujours une référence pour les chercheurs du parfait et les demandeurs de la perfection.
Un jour, l'une des routes menant vers la Koufa réunit deux personnes qui ne se connaissaient pas auparavant, l'un d'eux était Âli (psl), l'autre était un Chrétien des environs de la Koufa.
Arrivés à un carrefour, ils durent se séparer, mais Ali (psl) accompagna le Chrétien vers son village. Celui-ci sachant que son compagnon allait vers la Koufa lui demanda : "Ta destination n'était pas la Koufa ?"
Ali (psl) lui répondit : "Si, mais j'ai voulu t'accompagner un peu par fidélité à notre amitié de route, est-il que la compagnie de route a ses droits, et j'aime bien m'acquitter tous les droits."
Le chrétien s'émerveilla de cette logique et de cette morale et il se dit qu'une telle vertu ne peut point provenir que de la religion authentique de Dieu, après quoi il se convertit à l'Islam.
Et comme fut grande sa surprise quand il apprit que son compagnon de route n'était autre que le commandeur des croyants, calife de tous les musulmans et gouverneur de toutes les terres islamiques si étendues.
2- Les combats de Ali (psl) nous laissent des exemples brillants de sa morale magnanime : il ne tuait point de blessé, ni d'assoiffé et ne poursuivait jamais les déserteurs de l'ennemi. Il s'interdisait toujours d'utiliser les armes de la faim et de la soif bien que ses ennemis en abusaient beaucoup dans tous leurs combats.
Pour illustrer cette vérité, nous allons citer un seul exemple. Les livres de l'histoire regorgent de bien d'autres témoignages :
A la bataille de Seffine, et avant lé début du combat, l'armée de Mouâouieh arriva la première au champ de la bataille qui se trouvait à la bordure du
fleuve "Euphrate", elle sauta sur l'occasion pour s'interposer entre l'eau et l'armée de l'imam Ali (psl) et interdirent aux loyalistes d'éteindre leur
soif.
L'imam Ali lança alors l'ordre de conquérir les eaux par la force des armes.
A l'issue d'une bataille éclaire, les rebelles durent se retirer et les loyalistes occupèrent toutes les positions dominant l'Euphrate et eurent la
tentation de faire usage de l'arme de la soif tout comme l'avait fait leur adversaire.
Mais les ordres du commandeur des croyants furent stricts : il fallait évacuer immédiatement les rives et s'abstenir d'utiliser l'arme de la soif, puisque selon la morale de l'imam Âli (psl) les fins ne justifient jamais
les moyens et l'on ne peut jamais arriver au contentement de Dieu à Lui Pureté en suscitant Son mécontentement par un mauvais choix de moyens...
Comme le disait l'imam Ali (psl) : "les leçons ne manquent pas mais ce sont ceux qui en tirent les conséquences qui manquent."
3- La modestie de l'imam Ali (psl) était une de ses qualités les plus connues.
Son apparence ne le faisait pas distinguer des autres gens et son comportement avec les masses populaires était si simple qu'il ne pouvait jamais soupçonner qui il était.
Nous avons choisi pour notre cher lecteur un témoignage parmi tant d'autres ; l'histoire d'un couple en désaccord :
Le mari renvoya sa femme en plein midi et sous une chaleur torride.
La malheureuse épouse ne trouva de refuge que l'imam Ali (psl). Aussitôt qu'il prit état de sa situation, il l'accompagna chez elle pour y ramener la concorde.
Le commandeur des croyants (psl) frappa à la porte. Le jeune mari l'ouvrit, et voyant devant lui un homme étranger qu'il ne connaissait pas et qui vint s'ingérer dans ses affaires personnelles, il répondit aux conseils et aux exhortations de l'imam (psl) par des insultes et commença à hurler à la face de sa femme la menaçant de toute sorte de supplice parce qu'elle avait osé amener cet inconnu.
Entre temps, quelques gens connaissants bien l'imam Ali (psl) passèrent et le saluèrent en disant : "Que la paix soit sur vous, ô commandeur des croyants !"
Le jeune mari en devint stupéfait et il accourut aux mains de l'imam Ali (psl) pour les embrasser et demander le pardon, promettant qu'il n'y reviendrait jamais.
L'imam donna au jeune couple des conseils précieux leur assurant une vie heureuse et sans problème...
ASSALAM ALAYKA YA ALI
Verset 214 Sourate ash-Shuara
وَأَنْذِرْ عَشِيرَتَكَ الْأَقْرَبِينَ
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« Et avertis les gens qui te sont les plus proches. » Sourate Les Poètes - Verset 214
D’après ce que nous lisons dans les commentaires chiites et sunnites, après la révélation de ce verset, le Prophète sawas, invita quarante personnes parmi ses proches de Bèni Hachem, notamment ses oncles Abou Taleb, Abbâs, Hamza et Abou Lahab.
Le messager de Dieu (pslf) leurs dit :
"Ô, enfants de Abdoul Mottaleb ! Par Dieu je ne connais nul autre jeune arabe que moi qui aurait apporté à sa peuplade autre chose de meilleur que ce que je vous ai apporté : je vous ai apporté le bien de cette vie et de l'au-delà ! Dieu le Tout Haut m'a ordonné de vous appeler vers Lui ! je vous invite à deux paroles qui vous feront entrer au Paradis et vous sauveront de l’enfer. Il s’agit de la profession de foi « Lâ ilâha illa Allah » (Unicité Divine) et de la reconnaissance de ma Prophétie.»
Alors, qui est-ce qui, parmi vous, accepte de m'aider et de me seconder dans cette mission et il sera mon frère, et après moi, mon successeur et l'exécuteur, testamentaire."
Tout le monde recula, et certains des oncles du prophète ont été même très impolis vis-à-vis de leur neveu, seul Âli leva la main et dit : "C'est moi, ô messager de Dieu, je serai ton second dans cette mission !"
Mohammed (pslp) dit alors : "C'est celui ci, mon frère, l'exécuteur de mon testament et mon successeur parmi tous ; alors écoute le et
obéissez lui !"
Après cela, certains parmi les membres de la famille dirent (en se moquant) à Abû Tâlib: «Obéis à ton fils qui a acquis un pouvoir sur toi!»[1]
[1]: Bahrâni, vol. 4, p. 186-189; Forât Kûfi, p. 300 ; Ibn Kathir vol. 6, p. 151-153 ; Siûti, vol. 5, p. 97 ; Haskâni, vol. 1, p. 542-543 ; Tabarsi, vol. 7, p. 322-323 ; Ibn Hishâm, vol. 1, p. 262
En présence du Coran: Sourate ash-Shu‘arâ’ (en arabe : سورة الشعراء)
Sourate ash-Shu‘arâ’ (en arabe : سورة الشعراء) est la 26e sourate située dans le chapitre (Juz’) 19 du Coran et fait partie des sourates mecquoises. Cette sourate s’appelle ash-Shu‘arâ’ (les poètes), parce qu'elle parle des poètes dans les versets 224 à 226.
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La sourate ash-Shu‘arâ’ parle du mouvement des prophètes (a), du Prophète Noé (a) au Prophète Muhammad (s) et rappelle le sort de leurs ennemis, met l'accent sur les principes de croyances, le Monothéisme, al-Ma‘âd, l'appel des prophètes (a) et l'importance du Coran. Aussi, l'objectif principal de la sourate est une consolation du Prophète (s) face aux réfutations et aux calomnies de son peuple.
Un verset bien connu de la sourate est le verset al-Indhâr, dans lequel Dieu ordonne au Prophète (s) d'appeler ses proches parents à l'islam.]
Lieu et ordre de la révélation
La sourate ash-Shu‘arâ’, à l’exception des quatre derniers versets, tous ses versets furent révélés à La Mecque et c’est pour cette raison, elle est considérée comme une sourate mecquoise. Elle est la 26e sourate dans l’ordre actuel qui se situe dans le chapitre (Juz’) 19 et la 47e sourate du Coran qui fut révélée au noble Prophète (s).
Contenu
‘Allâma Tabâtabâ’î écrit que l'objectif principal de la sourate ash-Shu‘arâ’ est de consoler le noble Prophète (s) de réfutations et les calomnies de son peuple ; car cette sourate met en garde les négateurs du Prophète (s) en racontant les histoires des prophètes antérieurs et le sort de leurs ennemis.[9]
On dit que les buts de la sourate consistent en le Monothéisme, la peur de l'au-delà, la confirmation de la révélation pour le Prophète Muhammad (s) et sa mission mondiale, l'appel à la piété, le mauvais sort de ceux qui se sont opposés au mouvement des prophètes (a), le plan du bonheur et que toute réforme commence par l’homme lui-même.
Le ton de la sourate est en harmonie avec d'autres sourates mecquoises qui mettent principalement l'accent sur les principes de croyances, le Monothéisme, al-Ma‘âd, l'appel des prophètes (a) et l'importance du Coran.
Le livre Tafsîr Nimûni divise le contenu de la sourate al-Shu‘arâ’ en trois parties :
- La première partie : la grandeur du Coran ; la consolation du Prophète (s) sur l'obstination des polythéistes, la mention aux signes du Monothéisme et les attributs divins ;
- La deuxième partie : l’histoire du destin et des luttes de prophètes (a) tels que Noé (a), Abraham (a), Lot (a), Houd (a), Sâlih (a), Shu‘ayb (a) et en particulier le Prophète Moïse (a) ; exprimer les arguments des négateurs des prophètes (a) et leur similitude avec les arguments présentés par les négateurs du Prophète Muhammad (s) ; et enfin le sort des opposants des prophètes passés ;
- La troisième partie : une conclusion des parties précédentes ; la recommandation au Prophète (s) concernant la façon d'appeler les gens à l'islam et comment traiter les croyants ; la consolation du noble Prophète (s) et la bonne nouvelle aux croyants.
Récits historiques
La sourate ash-Shu‘arâ’ raconte des parties d'histoires d'un certain nombre de prophètes (a) et la réaction des peuples des prophètes (a) à leurs appels :
- La mission du Prophète Moïse (a) ; le dialogue avec le Pharaon ; le combat avec les magiciens ; l’immigration de Banî Israël avec le Prophète Moïse (a) et leur passage à travers la mer ; se noyer le Pharaon et ses disciples (versets 10 – 68)
- Le dialogue du Prophète Abraham (a) avec Azar et son peuple, demandant le pardon divin pour Azar (versets 69 – 89)
- Le dialogue du Prophète Noé (a) avec son peuple ; se noyer son peuple et être sauvé Noé (a) et ses compagnons (versets 105 – 120)
- Le dialogue du Prophète Houd (a) avec le peuple de ‘Âd et sa punition (versets 123 – 140)
- Le dialogue du Prophète Sâlih (a) avec le peuple de Thamûd, égorger la chamelle de Sâlih ; la punition des gens de Thamûd (versets 141 – 158)
- Le dialogue du Prophète Lot (a) avec son peuple ; la punition de nation de Lot (a) (versets 160 - 176)
- Le dialogue du Prophète Shu‘ayb (a) avec les gens d’Aykah et leur punition (versets 176 – 189)
Circonstance de la révélation
Derniers versets de la sourate :
وَالشُّعَرَاءُ يَتَّبِعُهُمُ الْغَاوُونَ ﴿٢٢٤﴾ أَلَمْ تَرَ أَنَّهُمْ فِي كُلِّ وَادٍ يَهِيمُونَ ﴿٢٢٥﴾ وَأَنَّهُمْ يَقُولُونَ مَا لَا يَفْعَلُونَ ﴿٢٢٦﴾ إِلَّا الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ وَذَكَرُوا اللَّـهَ كَثِيرًا وَانتَصَرُوا مِن بَعْدِ مَا ظُلِمُوا ۗ وَسَيَعْلَمُ الَّذِينَ ظَلَمُوا أَيَّ مُنقَلَبٍ يَنقَلِبُونَ ﴿٢٢٧﴾
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De même les poètes sont suivis par les Errants. ﴾224﴿ Ne vois-tu point qu'en chaque vallée ils divaguent ﴾225﴿ Et disent ce qu'ils ne font point ? ﴾226﴿ Exception faite de ceux qui ont cru, ont accompli des œuvres pies, ont beaucoup invoqué Allah et qui bénéficient de Notre aide après avoir été traités injustement. Ceux qui sont injustes sauront vers quel destin ils se tournent. ﴾227﴿
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Coran, s XXVI, v 224 à 227, Traduction de Régis Blachère
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À propos de la circonstance de la révélation des versets 224 à 227 de la sourate ash-Shu‘arâ’, il est rapporté à l'époque du Prophète (s), deux personnes se moquaient l’un l’autre avec des poèmes et certains d’hommes ignorants les suivaient. Après cela, ce verset fut révélé :
-
- « De même les poètes sont suivis par les Errants. ﴾224﴿ »
Quand le verset ci-dessus fut révélé, Abd Allah b. Rawâha, Ka‘b b. Mâlik et Hassân b. Thâbit allèrent chez le Prophète (s) et lui dirent :
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- « Allah savait que nous étions des poètes et la descente de ce verset nous détruirait. »
Après cette conversation, le verset 227 fut révélé en disant :
-
- « Exception faite de ceux qui ont cru, ont accompli des œuvres pies, ont beaucoup invoqué Allah et qui bénéficient de Notre aide après avoir été traités injustement. Ceux qui sont injustes sauront vers quel destin ils se tournent. ﴾227﴿ »
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Versets réputés
Certains versets de la sourate ash-Su‘arâ’ font partie des versets bien connus, y compris le verset al-Indhâr (214), les versets contenant les invocations du Prophète Abraham (a) (83 à 89) et le verset 215 dans lequel le Prophète (s) est invité à pratiquer l'humilité envers les croyants.
Invocations du Prophète Abraham (a)
رَبِّ هَبْ لِي حُكْمًا وَأَلْحِقْنِي بِالصَّالِحِينَ ﴿٨٣﴾ وَاجْعَل لِّي لِسَانَ صِدْقٍ فِي الْآخِرِينَ ﴿٨٤﴾ وَاجْعَلْنِي مِن وَرَثَةِ جَنَّةِ النَّعِيمِ ﴿٨٥﴾ وَاغْفِرْ لِأَبِي إِنَّهُ كَانَ مِنَ الضَّالِّينَ ﴿٨٦﴾ وَلَا تُخْزِنِي يَوْمَ يُبْعَثُونَ ﴿٨٧﴾ يَوْمَ لَا يَنفَعُ مَالٌ وَلَا بَنُونَ ﴿٨٨﴾ إِلَّا مَنْ أَتَى اللَّـهَ بِقَلْبٍ سَلِيمٍ ﴿٨٩﴾Seigneur !, accorde-moi une Illumination (hukm) et adjoins-moi aux Saints ! ﴾83﴿ Prête-moi un langage véridique aux yeux des générations futures ! ﴾84﴿ Place-moi parmi les héritiers du Jardin de Délice ! ﴾85﴿ Pardonne à mon pète : il était parmi les Égarés. ﴾86﴿ Ne me confonds pas, au jour où ils seront ressuscités ﴾87﴿ Au jour où ne seront utiles ni richesse, ni enfants mâles ﴾88﴿ exception faite pour ceux qui seront venus à Allah, avec un cœur pur ﴾89﴿Coran, s XXVI, v 83 à 89, Traduction de Régis BlachèreLes versets 83 à 89 de la sourate ash-Shu‘arâ’ consistent en des invocations coraniques du Prophète Abraham (a). Ces supplications sont après le rappel des bénédictions de Dieu mentionnées dans les versets précédents, à la suite desquels le Prophète Abraham (a) a dû exprimer son besoin à Dieu[14] afin de montrer à peuple idolâtre qu'ils devraient demander à Allah ce qu'ils veulent dans ce monde et l’au-delà et pas aux idoles et c'est un symbole de la Seigneurie absolue d’Allah.[15]
Dans ces invocations, le Prophète Abraham (a) demande à Dieu : la connaissance et la sagesse, adjoindre aux Saints, le bon nom et bon souvenir pour les générations futures, la bonne fin et le Paradis, le pardon des péchés des parents et ne pas être déshonoré au Jour de la Résurrection.[16] Les versets 88 et 89 sont employés dans la supplication de l'Imam Ali (a) dans la mosquée de Koufa et pour cette raison, ils comptent comme des versets bien connus de cette sourate.[17]
Verset al-Indhâr
وَأَنذِرْ عَشِيرَتَكَ الْأَقْرَبِينَ ﴿٢١٤﴾Avertis ton clan le plus proche ! ﴾214﴿Coran, s XXVI, v 214, Traduction de Régis BlachèreLorsque le verset al-Indhâr fut révélé, le Prophète (s) reçut l'ordre d'appeler ses proches parents à l'islam et de les avertir. D’après les exégèses chiites du Coran et quelques exégèses sunnites du Coran, le Prophète Muhammad (s) invita 40 personnes de ses proches parents chez lui, puis leur demanda de se convertir à l'islam en leur disant :
-
- « Ô enfants de Abd al-Muttalib ! Allah m’a ordonné de vous inviter à Lui. Qui va m’aider dans cet objet et qu’il soit mon frère, mon légataire (al-Wasîy) et mon successeur ? »
Tout le monde s’abstint excepté Ali qui dit :
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- « Moi, ô Prophète d’Allah. »
Le Prophète Muhammad (s) prit sa main et dit alors :
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- « Il est mon frère, mon légataire et mon successeur parmi vous ; écoutez ce qu’il dit et obéissez-lui. »
Dans les livres chiites et sunnites, il y a des hadiths concernant ce verset, y compris le hadith Yawm ad-Dâr. Ce hadith prouve la véracité de l'École d'Ahlulbayte. [1] Allâma Tabâtabâ’î considère l'interdiction du polythéisme par le Prophète (s) dans le verset précédent et l’avertissement de ses proches dans ce verset comme impliquant qu'il n'y a pas d'exception dans l'invitation religieuse.
Verset 215وَاخْفِضْ جَنَاحَكَ لِمَنِ اتَّبَعَكَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ ﴿٢١٥﴾Sois tutélaire pour ceux des Croyants qui te suivent ! ﴾215﴿Coran, s XXVI, v 215, Traduction de Régis BlachèreDans ce verset, Dieu ordonne au noble Prophète (s) de pratiquer l'humilité envers les croyants qui lui obéissent. L'expression métaphorique « abaisse ton aile » pour les croyants, implique la gentillesse et l'affection, tout comme les oiseaux qui baissent leurs ailes pour leurs bébés. Ainsi, le Prophète (s) protège ses compagnons contre les éventuels incidents et les divisions.
De plus, une phrase affectueuse modère l'avertissement énoncé dans le verset précédent, car si un avertissement est émis à des buts de formation, l'accent doit immédiatement être mis sur la gentillesse et l'affection, de sorte qu'une combinaison appropriée soit fournie.
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[1]:
- Cheikh at-Tabrisî, Majma‘ al-Bayân, vol 7, p 322 – 323 ; Ayatollah Makârim Shîrâzî, Tafsîr Nimûni, vol 15, p 367 ; Al-Fakhr ar-Râzî, At-Tafsîr al-Kabîr, vol 24, p 536
- Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl Abî Tâlib (a), vol 2, p 24 ; At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 2, p 279 ; Sayyid b. Tâwûs, At-Tarâ’if, vol 1, p 21 ; Al-Hasakânî, Shawâhid at-Tanzîl, vol 1, p 543
- Mulâ’î nyîâ et Mu’minî, Tafsîr Tatbîqî Ayi Indhâr az Dîdgâh Farîqayn, p 143
QUI ES - TU , Ô ALI IBN ABU TALEB ? SUPÉRIORITÉ INTELLECTUELLE DU LÉGATAIRE DE PROPHÈTE MUHAMMAD ( A.S.S.)
BISMILLAHI. RAHMANI. RAHIM
LOUANGES À ALLAH , LE MAÎTRE DU TRÔNE SUBLIME ET DE L'EMPYRÉE CÉLESTE !
SALUTATIONS DISTINGUÉES SUR LE MAÎTRE DE LA VOIE ET SUR SA SUBLIME DESCENDAN-
CE IMMACULÉE ( A.S.S.) .
En réfléchissant mûrement sur les différents événements qui ont bouleversé , et continuent de bouleverser l'humanité , suite aux turbulences qui agitent notre vécu quotidien , nous serons fascinés , subjugués par une personnalité hors du commun , devant la pensée aussi élevée et sublime , de laquelle toute chose devient insignifiante , réduite à sa plus simple expression , et hautement triviale .
Le monde , et tout ce qu'il contient de mouve-
ments , de soubresauts , de richesses , de pouvoir , d'attraits fugitifs , ne peut revêtir aucune importance à ses yeux .
Cette personnalité est d'une si sublime stature , qu'elle ne peut être confinée dans la masse des gens ordinaires . Sa perspicacité et sa vision sont si profondes , si perçantes , si percutantes , qu'elles ne partagent avec la logique du commun des mortels , rien que la dénomination .
Si vous scrutez l'horizon avec l'œil du pieux , absorbé par la magie des secrets de la vie , vous constaterez deux types de rougeur ; l'une,naturelle , qui se fond dans la Grâce de la majesté délirante de la Création , et l'autre , arborant la couleur du sang des martyrs tombés sur le Chemin de la Vérité et de la Justice .
Toutes les opinions , dérivant de votre constat ,eu égard aux systèmes forgés par les hommes , aux lois et principes de civilisation , et les règles de moralité , trouvent leur origine dans cette fontaine inaltérable , dans cette source inépuisable de sagesse , de beauté , et d'harmonie .
Quel pouvoir réfléchi a-t-il inventé une nouvelle politique et une nouvelle philosophie mises à la disposition des gens , et qui les avaient transmises à la postérité ?
Tout un chacun a bénéficié et joui de ce pouvoir , conformément à sa perception et à son degré de compréhension , d'analyse , d'entendement , de sublimation de la pensée ;
mais aucun , c'est-à-dire , personne n'a jamais atteint de près , sa philosophie réelle et sa profondeur .
Quel est donc ce pouvoir comètal à la course fulgurante ?
Qui est cet être illustre , qui fut lui-même immergé dans la bourrasque des difficultés matérielles contingentes , et des souffrances de toutes sortes , pendant que d'autres jouissaient des dons de l'existence grâce à lui ?
Qui est cet homme qui avait balisé le chemin , aussi bien à ses amis qu'à ses ennemis , celui la même , doté et paré de connaissances sublimes , et dont la mission a consisté à expliquer aux autres , des choses , après avoir discuté des effets et de la causalité de toute chose ?
Qui est ce savant paré des atours de la Grâce Divine , distingué par la Providence , informé en tout ce qui avait trait à l'explication de toute chose ?
Il possédait un puissant intellect , au point que la connaissance et la science apparues après lui en Orient , furent étroitement associées à lui
En vérité , il fut celui-là même qui symbolise le socle de ces sciences . Cette science et cette connaissance, dont il fut doté , en vérité ne dérivèrent nullement d'une réflexion , et encore moins d'une cogitation , comme ce fut le cas pour la majorité des savants ; mais bien plus , elles procédaient d'une inspiration divine , qui lui étaient ainsi directement transmises dans son coeur , par le Prophète ( A.S.S.)
La connaissance qu'il possédait ( dût - elle être infime ) , ne peut être acquise par la réflexion et le raisonnement aussi pointus , aussi futés , aussi profonds et extraordinaires qu'ils fussent .
Honneur à toi , Ô , fils d'ABU TALEB , majes-
tueux Chevalier de la Guidance divine , Héritier de la Science de la Communauté des prophètes .!
Pour étayer la supériorité intellectuelle , spirituelle et morale du Légataire de L'ENVOYÉ de DIEU ( A.S.S.) voyons cette conversation sublime qu 'il a échangée avec son meilleur disciple , en la personne de KUMAYL IBN ZIYAD .
KUMAYL rapporte ce qui suit :
" J'ai interrogé Mawlana ALI , Émir des Croyants- sur lui mille bénédictions- lui disant :
{ Ô, Émir des Croyants ! Je voudrais que tu me fasses connaître min âme ( nafs , moi-même) .
L'Imam de répondre :
" Ô KUMAYL ! Quelle âme souhaites - tu , que je te fasse connaître ? - Je dis : Ô mon Maître , n'y a-t-il pas une âme unique ?
Il me dit : Ô KUMAYL ! Il y'a quatre sortes d'âmes :
1 - l'âme végétative, qui fait croître
2 - l'âme vitale , qui a la sensibilité ,
3 - l'âme pensante , indépendante de la
matière
4 - l'âme divine intégrale .
Chacune de ces âmes a cinq ( 5 ) puissances et deux ( 2 ) propriétés :
L'ÂME VÉGÉTATIVE a cinq puissances :
1 - Celle qui attire , 2 - Celle qui saisit
3 - Celle qui assimile , 4 - Celle qui repousse ,
5 - Celle qui engendre .
Elle a deux propriétés : l'une est l'accroisse-
ment , l'autre est la décroissance .
ELLE EST ÉMISE À PARTIR DU FOIE .
L'ÂME VITALE SENSIBLE a cinq puissances :
1 - L'ouïe. , 2 - la vue. , 3 - l'odorat. 4 - le goût
5 - le toucher .
Et elle a deux propriétés : appétit de désir et appétit de domination .
ELLE EST ÉMISE À PARTIR DU COEUR .
L'ÂME PENSANTE SAINTE a cinq puissances :
1 - réflexion , 2 - souvenir , 3 - connaissance ,
4 - clémence, 5 - noblesse
Elle n'est pas émise à partir d'un organe . Elle est celle , qui , entre toutes , ressemble le plus aux âmes angéliques .
Elle possède aussi deux propriétés : l'une est la pureté , l'autre est la sagesse .
L'ÂME DIVINE TOTALE a cinq puissances :
1 - surexistence dans l'anéantissement ,
2 - bien-être dans la misèr
3 - puissance dans l'abaissement ,
4 - richesse dans la pauvreté ,
5 - constance dans l'épreuve .
Elle a deux propriétés : agrément et abandon à DIEU. . C'est elle qui a son origine en DIEU , et qui retourne à LUI . DIEU le dit :
" J'AI INSUFFLÉ EN LUI DE MON ESPRIT
( Sourate 15 : HIJR , verset 29 ) , et :
" Ô ÂME PACIFIÉE ! RETOURNE À TON SEIGNEUR , AGRÉANTE ET AGRÉÉE "
( Sourate 89 : AL FAJR , versets 27 - 29 ) .
Et l'intelligence est au centre de tout .
QUI DIT MIEUX ? LABAYKA YA ALI IBN ABU TALEB !
Connaître L'ÂME
KUMAYL, le compagnon proche d'Imam Ali ibn AbiTalib as, rapporte ce qui suit :
" J'ai interrogé Mawlana ALI , Émir des Croyants- sur lui mille bénédictions- lui disant :
{ Ô, Émir des Croyants ! Je voudrais que tu me fasses connaître mon âme ( nafs , moi-même) .
L'Imam de répondre :
" Ô KUMAYL ! Quelle âme souhaites - tu , que je te fasse connaître ? - Je dis : Ô mon Maître , n'y a-t-il pas une âme unique ?
Il me dit : Ô KUMAYL ! Il y'a quatre sortes d'âmes :
1 - l'âme végétative, qui fait croître
2 - l'âme vitale , qui a la sensibilité ,
3 - l'âme pensante , indépendante de la
matière
4 - l'âme divine intégrale .
Chacune de ces âmes a cinq ( 5 ) puissances et deux ( 2 ) propriétés :
L'ÂME VÉGÉTATIVE a cinq puissances :
1 - Celle qui attire , 2 - Celle qui saisit
3 - Celle qui assimile , 4 - Celle qui repousse ,
5 - Celle qui engendre .
Elle a deux propriétés : l'une est l'accroisse-
ment , l'autre est la décroissance .
ELLE EST ÉMISE À PARTIR DU FOIE .
L'ÂME VITALE SENSIBLE a cinq puissances :
1 - L'ouïe. , 2 - la vue. , 3 - l'odorat. 4 - le goût
5 - le toucher .
Et elle a deux propriétés : appétit de désir et appétit de domination .
ELLE EST ÉMISE À PARTIR DU COEUR .
L'ÂME PENSANTE SAINTE a cinq puissances :
1 - réflexion , 2 - souvenir , 3 - connaissance ,
4 - clémence, 5 - noblesse
Elle n'est pas émise à partir d'un organe . Elle est celle , qui , entre toutes , ressemble le plus aux âmes angéliques .
Elle possède aussi deux propriétés : l'une est la pureté , l'autre est la sagesse .
L'ÂME DIVINE TOTALE a cinq puissances :
1 - surexistence dans l'anéantissement ,
2 - bien-être dans la misèr
3 - puissance dans l'abaissement ,
4 - richesse dans la pauvreté ,
5 - constance dans l'épreuve .
Elle a deux propriétés : agrément et abandon à DIEU. . C'est elle qui a son origine en DIEU , et qui retourne à LUI . DIEU le dit :
" J'AI INSUFFLÉ EN LUI DE MON ESPRIT
( Sourate 15 : HIJR , verset 29 ) , et :
" Ô ÂME PACIFIÉE ! RETOURNE À TON SEIGNEUR , AGRÉANTE ET AGRÉÉE "
( Sourate 89 : AL FAJR , versets 27 - 29 ) .
Et l'intelligence est au centre de tout .
La loi islamique, La dernière révélation
Dieu a particulièrement fait que parmi les législations célestes, la loi islamique soit la dernière révélation. Il n’y aura donc aucune autre loi religieuse ni révélation.
1. Il est complet : c’est une législation qui comprend tout ce que l’homme a besoin et tout ce qui le guide dans l’entièreté de sa vie. Dieu a établi des règles que les hommes devraient suivre dans leur vie personnelle avec Dieu et avec la société, Il lui a assigné de secteur dans cette relation, que ce soit lié à sa famille, sa société ou encore à la politique, à l’économie, etc.
Dieu souligne en disant : « … J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. »
Coran 5 : 3
*« … Ce n’est qu’un rappel adressé à tout l’univers »*
Coran 6 : 90
*« Une miséricorde pour l’humanité ».*
Coran 21 : 107
*« Un avertisseur pour l’humanité » .*
Coran 74 : 36
C’est donc un message approprié pour organiser la vie des hommes jusqu’au jour de la résurrection, quel que soit le niveau du développement de la civilisation et de l’industrie des hommes, la loi islamique les accompagne partout.
L’imam Bâqir (paix sur lui) a dit : « Mon grand-père le prophète de Dieu (saw) a dit : Ô vous les hommes ! Ce que je vous ai permis restera ainsi jusqu’à la fin de temps, et ce que je vous ai prohibé et interdit, restera ainsi jusqu’au jour du jugement »
Dieu a dit : « Ceux qui, si nous affermissons leur position sur terre, accomplissent la prière, s’acquittent de l’aumône, prescrivent le convenable et proscrivent le condamnable. C’est Allah qui détient le sort de toute chose.»
Coran 22: 41
Pour résoudre ces contradictions et divergences, il faut qu’il ait une autorité religieuse révérencielle qui s’occupera de cette question et à qui il faudra se soumettre. Cette autorité révérencielle incarne une loi dans laquelle les textes doivent être justes envers tous les hommes, et en donnant à tous leurs droits. Si la loi est une nécessité pour les êtres humains, l’existence d’une autorité l’est également pour s’assurer que cette loi sera appliquée afin de gérer les affaires, les gens et pour atteindre la justice parmi les hommes.
15 Rajab, l'anniversaire du décès de Dame Zaynab , La petite fille du Prophète sawas
Zaynab al-Kubrâ (as) ; loyauté, patience et sens du sacrifice incarnés
Gloire à Allah Seigneur de l’univers, prières et salutations sur le sceau des Messagers d’Allah, le prophète de la miséricorde, Mohammad ibn Abdullah, ainsi que sur sa sainte famille, et particulièrement sur l’Imam de notre temps, qu’Allah hâte sa venue.
Il nous sera difficile en si peu de mots, de retracer l’histoire de cette héroïne de la bataille de Karbala, celle qui, par sa piété, sa patience, sa loyauté notamment envers l’Imam Hussein (as), et son lien de sang qui la relie directement avec le Maître des envoyés d’Allah.
Sa naissance, son enfance et son décès
Zaynab bint ‘Ali ibn Abi Tâlib (as) [en arabe : زينب بنت علي بن أبي طالب], appelée aussi Zaynab al-Kubrâ, est la fille de l’Imam ‘Ali(as) et de Fâtima al-Zahra(as), fille du Prophète(s).
Dame Zaynab (as) naquit à Médine le 5 Jumâdâ al-Ûlâ à la cinquième ou sixième année de l’Hégire[1]. Elle passa son enfance auprès de son père, ‘Ali ibn Abi Tâlib (as), de sa mère Fâtima al-Zahra (as) et de ses deux frères al-Hassan (as) et al-Hussein (as).
Elle montra des aptitudes d’intelligence et d’ingéniosité depuis son plus jeune âge. Il est dit qu’une fois, elle demanda à son père l’Imam ‘Ali (as) :
« “Est-ce que tu nous aimes ?” Il répondit : “bien sûr !” Elle dit : “Il n’est point possible que l’amour de Dieu et l’amour des enfants se réunissent dans le cœur d’une même personne croyante ; mais s’il se doit d’être, l’amour serait pour Dieu et la bonté pour les enfants”. Étonné par ses paroles, l’Imam ‘Ali (as) lui prodigua plus de tendresse et de bonté bienveillante[2]. »
Dame Zaynab (as) est décédée à Châm (Syrie), le 15 du mois de Rajab en 62 de l’Hégire, il est aussi rapporté qu’elle décéda en 65 H, et qu’elle fut enterrée dans un jardin appartenant à son mari Abdullah près de Damas, où se trouve actuellement son mausolée.
Son nom, titres et pseudonyme (Kuniya)
Son nom est Zaynab bint ‘Ali ibn Abi Tâlib (as) ; elle possédait également plusieurs titres, signe de respect, de considération et de grandeur de sa sainte personnalité ; parmi ses titres nous trouvons :
‘Aquîlat banî Hâshim, ‘Alîma Ghayr Mu’alama, ‘Ârifa, Muwathaqa, Fâdila, Kâmila, ‘Abidat Âl ‘Ali, Ma’sûma Sughrâ, Amînat Allah, Nâ’ibat al-Zahra, Nâ’ibat al-Husayn, Sharîkat ash-Shuhadâ’, Balîgha, Fasîha.
Dame Zaynab (as) avait comme pseudonyme (Kuniya) : Umm Kulthûm et Umm al-Masâ’ib, mais celui qui nous marque le plus est celui de : « Umm al-Masâ’ib : Mère des calamités »
En effet, suite aux différents événements tragiques qu’elle a vécus après le décès du Prophète (s). Les douleurs, qu’elle dut supporter sont multiples, figurent entre autres : les malheurs subis par sa mère Fâtima (as) et son assassinat, puis l’assassinat de son père l’Imam ‘Ali (as), l’empoisonnement de son frère l’Imam al-Hassan al-Mujtabâ (as) et plus particulièrement la tragédie de Karbala où elle perdit un grand nombre de sa famille et en premier lieu son frère l’Imam al-Hussein (as), puis son autre frère Abu al-Fadl al-Abbas, deux de ses enfants, ainsi que d’autres proches et fidèles. Suite à cette tragédie, elle dut supporter de longs jours en état de captivité.
Dame Zaynab (a) assista à toute la bataille de Karbala où son rôle fut déterminant dans l’événement de Karbala. Il permit, en effet, de faire connaître la véracité du mouvement et de l’engagement de l’Imam al-Hussein (as).
Son adoration
Dame Zaynab (a) passait ses nuits à la porte de son Seigneur, demandant Sa satisfaction et se dévouant entièrement et humblement à Son adoration. Elle n’abandonna jamais ses prières nocturnes même à la veille de l’assassinat de son frère al-Hussein (as) qui lui demanda de ne pas l’oublier dans ses invocations. Même durant sa captivité, elle ne cessa d’accomplir ses prières nocturnes.
Sa patience et sa droiture
Dame Zaynab (as) était et est toujours un exemple de patience et de droiture pour tous. Elle avait fait front à différentes tragédies avec une patience exceptionnelle, dont le commun des mortels n’aurait pu supporter. Lorsqu’elle arriva auprès du corps découvert de son frère l’Imam al-Hussein (as) meurtri sur la poussière de Karbala, dans les pires conditions jamais imaginées, avec douleurs, souffrances et dévouement, elle plaça ses mains sous le corps, le souleva et dit :
“Oh, Dieu, accepte notre offrande.”
Elle a eu surtout cette grande responsabilité de préserver la vie de l’Imam as-Sajjâd (as). D’ailleurs, elle lui sauva la vie à plusieurs reprises ; dont une se déroula au moment où l’armée de Kûfa avait attaqué le camp de l’Imam al-Hussein (as), Shimr ibn Dhi al-Jawshan voulut tuer l’Imam as-Sajjâd (as) ; alors Dame Zaynab (as) s’agrippa à l’Imam et dit avec détermination et persuasion :
“Tu ne le tueras que si tu me tues.”
Une autre fois, dans la cour d’Ibn Ziyad, lorsque l’Imam as-Sajjâd (as) lui répondit avec des vérités qu’Ibn Ziyad se refusait d’entendre, en colère, il ordonna donc d’exécuter l’Imam. Dame Zaynab (as) s’interposa et s’agrippa à nouveau à l’Imam en disant :
“Ô, ibn Ziyad ! ne te suffit-il pas ce que tu as fait de notre sang, je jure par Dieu que je ne le quitterai pas, si toutefois tu es déterminé à le tuer, alors tue-moi avant lui.”
L’amour particulier de Zaynab (as) pour l’Imam Hussein (AS)
Allâmah Jazâyiri écrit dans le livre (Al-Khasaïs al-Zaynabiyah) : « Lorsque Dame Zaynab (as) n’était encore qu’un bébé dans son berceau, chaque fois que son frère Hussein (as) disparaissait de sa vue, elle pleurait en s’agitant tandis qu’à la vue de la beauté de l’imam Hussein (as), elle était heureuse et souriante. Et lorsqu’elle grandit, avant de se lever pour accomplir la prière, elle regardait d’abord le visage de l’Imam Hussein (as) puis priait. »
Cet amour a été concrétisé lors du mariage de Dame Zaynab (as) par une condition totalement étrange, car nous savons bien que la femme mariée ne peut quitter son foyer sans l’accord préalable de son mari.
En effet, lors de son mariage, il a été stipulé parmi ses conditions de mariage la suivante :
« La condition pour que Zaynab (sa), épouse Abdullah, est d’être avec Hussein (as) »
Il a été rapporté que le commandeur des croyants l’Imam ‘Ali (as) lorsqu’il donna la main de sa fille Zaynab (as) à son neveu Abdullah ibn Ja’far, pendant le mariage, il stipula que chaque fois que Dame Zaynab (as) voudrait voyager avec son frère l’Imam Hussein (as), elle ne verrait aucune opposition de la part de son époux. Il s’avère par la suite que Abdullah ibn Ja’far voulait dissuader l’Imam Hussein (as) de se rendre en Irak, ce dernier n’ayant pas accepté. Abdullah fut déçu et attristé. Mais, en fin de compte, il ordonna à ses deux fils Aoun et Muhammad d’aller en Irak accompagner l’Imam Hussein (as).
Sa loyauté
La loyauté et le sens du sacrifice de la Sage de Bani Hachim lors du voyage historique de Karbala sont la meilleure séquence pour connaître la personnalité de cette dame Zaynab (as), tout comme son rôle déterminant sur la scène de ‘Achourâ, sa capacité et la façon dont elle affronta les oppresseurs de l’époque. L’histoire ne reflète qu’une infime partie de son action.
Lorsque Zaynab al-Kubrâ (as) ressentit sur ses épaules le grand devoir du Jihad et de la lutte contre les athées, elle n’hésita point un seul instant. Elle sacrifia son foyer, son mari, ses enfants et ses biens pour être présente sur la scène de Karbala, prête à y laisser sa vie. Elle entraina tous ses enfants qu’elle offrit généreusement sur l’autel de sacrifice à Neynawâ ; elle apporta son assistance à chaque instant au guide de cette révolution c’est-à-dire l’Imam Hussein (as).
Lors de son discours sur la mort de cette noble Dame, le Guide Imam KHAMEINI déclara :
« Ce que la dame Zaynab al-Kubrâ (as) a fait ne peut être comparé à aucun autre grand événement de l’Histoire. Il faut le comparer uniquement à l’événement de ‘Achourâ lui-même car ces deux événements se complètent[3]. »
Après le martyr de l’Imam Hussein (as), elle dut prendre une nouvelle responsabilité. Celle qui est de tenir face à l’ennemie.
Le rôle de Dame Zaynab (as) fut d’une telle importance que nous le ressentons encore de nos jours, des siècles après, et ce pour toute la communauté islamique. Beaucoup, hommes et femmes, s’inspirent de ce courage et de cette détermination, au point que le jour de sa naissance fut décrété comme étant « le jour de l’infirmier/ère ou du gardien/ne ».
Le 11e jour du mois de Muharram, Umar Ibn Sa’d avait ordonné de transporter les femmes et les enfants à Kûfa. À leur arrivée, Dame Zaynab (as) prononça un discours aux gens de Kûfa dont Bachir ibn Khuzeim Assadi le décrit en disant : J’ai regardé Zaynab bint ‘Ali (as) ce jour-là, je jure par Dieu, je n’ai vu plus éloquent qu’elle, comme si ses paroles sortaient de la bouche d’Amir al-Mu’minîn (as), elle fit signe aux gens de se taire. Elle déclara : « Ô peuple de Kûfa, ô peuple de la duperie et de la trahison, vous vous lamentez pour nous ! Que jamais ne tarissent vos larmes, que jamais ne se taisent vos supplications. Vous êtes semblables à celle qui défait le fil de son fuseau après l’avoir solidement tordu ».
De même à Châm :
Ubayd Allah ibn Ziyad, le gouverneur de Kûfa, avait envoyé Zaynab (as) avec les prisonniers d’Ahl ul-Bayt (as) sous l’ordre de Yazid, ayant transporté la tête de l’Imam al-Hussein (as) et les autres têtes à Châm. Lorsqu’ils entrèrent dans le palais de Damas où Yazid régnait, ce dernier ne tarda pas à demander à ce qu’on lui amène la tête de l’Imam al-Hussein (as), il la posa entre ses mains. À la vue de la tête de son frère l’Imam, Dame Zaynab (as) se mit crier : « Ô Hussein ! Ô le bien-aimé du Messager d’Allah, le fils de Fâtima ! ». En conséquence, tous ceux qui étaient présents, y compris Yazid se turent.
Elle s’était également adressée à Yazid en ces termes bien connus : « Si tu penses que nous sommes un gain que tu viens de réaliser, tu ne tarderas pas à constater que nous sommes une perte que tu as subie. C’est à Allah que nous adressons nos plaintes. Allah ne traite jamais ses serviteurs injustement. Déploie donc tes fourberies et tous tes efforts. Par Allah, tu n’arriveras pas à effacer notre renommée. Tu n’anéantiras pas notre Révélation. Tu n’atteindras jamais notre rang et tu n’arriveras jamais à laver ta honte. Tes avis sont erronés, tes jours, lorsque le crieur criera, sont comptés et les armées que tu rassembles seront dispersées. Que la malédiction d‘Allah soit sur les injustes. Gloire à Allah qui a donné au premier d’entre nous le bonheur et au dernier parmi nous le martyre et la miséricorde. Il est Tout-Puissant et Tout-Miséricordieux, Allah nous suffit ! Quel excellent Protecteur ! »
[1] Mahalâtî Dhabîh Allah, Rayahîn ash-Sharî’a, T 3, p 33.
[2] Mahalâtî Dhabîh Allah, Rayahîn ash-Sharî’a, T 3, p 41.
[3] Imam Khamenei, Khamenei.ir, 14 févr. 2022.
Par Ch. Ismaël Bukasa
LA BIOGRAPHIE DE l`IMÂM ALÎ (p), Le Maître des Croyants !!!!
LA BIOGRAPHIE DE l`IMÂM ALÎ (p) !!!!
- L‘IMÂM ‘Ali (P) naquit à la Mecque 23 ans avant l’Hégire, exactement le 13 du mois de Rajab alors que le Prophète avait 30 ans.
- Il est le fils de Abû Talib (P) qui lui-même est le fils de Abdul Muttalib. Ce dernier est le Père de Abdallah (P), lequel est le Père du Prophète Muhammad (P). l’IMÂM ‘Ali (P) était le cousin direct du Prophète (P).
- Sa Mère est Fatimâ Bint Assad. Donc l’Imâm Ali (P) est né d’un Père et d’une Mère tous deux Hachimites.
- A la suite du décès Précoce dés leur enfance, des deux fils du Prophète (P), Qaçîm (P) et ‘Abdallah (P), Fatimâ Bint Assad qui portait alors l’IMÂM dans son ventre, s’était promis de confier en Signe de compassion son futur enfant à Muhammad (P).
- C’est pendant qu’elle faisait le Tawaf (circumbulation), elle fit une Prière à la suite de laquelle la Ka’aba se fissura en un endroit du côté de Al Mustadiaar par lequel, elle s’introduisit dans la Ka’aba pour donner le jour à son illustre enfant, l’IMÂM ‘Ali (P).
- Le Prophète (P) fût la première Personne qu’il vit dés sa Naissance. L’Envoyé de DIEU remercia le Tout-Puissant, lava le Nouveau-Né et Prédit qu’à sa Mort, c’est l’IMÂM ALÎ (P) qui fera son bain mortuaire. Cette Prédiction se réalisera de façon effective.
- L’IMÂM ‘Ali (P) grandit entre sa Mère et le Prophète (P) jusqu’à l’âge de Cinq ans, puis vécut ensuite en permanence avec le Prophète (P). Il aimait beaucoup l’odeur du Prophète (P) avec qui, il partageait le même lit.
- Il avait Neuf ans lorsque le Prophète de l’ISLÂM (P) qui en avait 40, reçût le Message de DIEU. Le jeune ‘Ali (P) le crût aussitôt sans avoir eu à pratiquer une quelconque autre Religion ou Croyance. Et cela à un âge où ses Actes ne sont pas encore comptabilisés auprès de DIEU. Ainsi donc, on peut affirmer qu’il fût le Premier à se convertir à l'ISLÂM.
- De plus, en tant que premier élève et disciple du Prophète (P), il eût le Privilège d’apprendre auprès de son éducateur « 1000 Portes de Connaissances qui ouvrent 1000 autres Portes ». On peut alors comprendre, ce Grand Homme lorsqu’il dira plus tard à son Peuple :
- « Demandez-moi avant que vous ne me Perdiez. Il n’y a pas un seul Verset qui soit descendu, sans que je ne sache à quel Moment et dans quel Contexte il est descendu ».
- Le Prophète (P) en personne, confirma cela en disant dans un hadith célèbre, que nous avons déjà cité :
- « Je suis la CITÉ de la Connaissance et ‘Ali en est la PORTE ».
- Par ailleurs,il a été rapporté de Ibn Abbas, ce hadith très célébre :
- « Toute la Connaissance a été divisée en DIX PARTIES, qui ont toutes été MAÎTRISÉES par l’IMÂM ‘Ali (P). Une SEULE de ces DIX Parties a été mise à la portée de toute l’humanité et dans cette DIXIÈME Partie, l’IMÂM était encore le plus SAVANT ».
- DIEU décida que l’IMÂM Ali (P) épousa la fille et combien adorée du Prophète (P), FÂTIMA Zahra (P).
- Un Mariage « lié par DIEU Lui-même et qui était destiné à être à l’origine d’une Progéniture illustre, qu’on appelle les fils du Prophète (P), qui sont distingués des autres membres de la UMMA par leur titre d’IMÂMS ou de Commandeurs des croyants et par leur Position de successeurs du Prophète de DIEU (P) », selon Sayyed Safdar Husayn dans
« Histoire des premiers temps de l’Islam », page 102.
- Ainsi que l’ont également écrit Tabari et Al Tabrani, en citant des hadiths du Prophète.
- En effet devant les hésitations de l’IMÂM ‘Ali (P), dûes à la très Grande Pudeur et au Respect immense qu’il Nourrissait pour le Prophète, ce dernier (P) appela sa fille FÂTIMA (P) et lui tint ce langage :
- « DIEU a élu parmi les plus Nobles créatures de la Terre deux hommes : ton Père et ALÎ. DIEU a décidé que ma Progéniture sortira de toi et lui ».
- Dans un autre hadith qui illustre bien, par ailleurs, ces propos, le Prophète (P) dit :
- « Ali et moi, nous étions une seule et même Lumière avant la création de ADÂM. Cette Lumière se transmit de Personne en Personne parmi les proches AMIS de DIEU, jusqu’à Abdoul Mouttalib.
- De là, Elle prit deux directions : celle qui mène à Abdallah et l’autre qui aboutit à Abou Talib.
- La Première continue à travers moi, tandis que la seconde poursuit son chemin à travers ALÎ. Ces deux FLUX se rencontrent à nouveau chez FÂTIMA, qui a engendré ma descendance avec sa LIGNÉE d’IMÂMS ».
- La douce et obéissante Fâtima (P) acquiesça et accepta ainsi, après avoir Poliment refusé maints autres prétendants, que ‘Ali (P) devint son ÉPOUX.
- Remarquons à ce Propos qu’à plusieurs reprises FÂTIMA (P) a eu l’occasion de refuser une Proposition de Mariage devant son PÈRE simplement en baissant les YEUX. Le Père comprenait alors et acceptait sans hésiter, la décision de sa fille.
- Une belle leçon à méditer surtout pour ceux qui prétendent souvent au nom d’une Pseudo tradition pour le moins tyrannique, imposer un Conjoint Non désiré à leur enfant.
- Par ailleurs l’IMÂM ‘Ali (P) et Fâtima (P) avaient un DESTIN très LIÉ par delà les seuls LIENS du MARIAGE.
1- C’est d’abord à propos du Prophète :
- On sait en effet que le Prophète (P) a perdu à l’âge de 50 ans la même année, appelée pour cela "amul huzn" ou Année de la Tristesse, son ONCLE qui l’a élevé Abû Talib (P) et sa Première épouse Khadija .. Les deux avaient des fonctions de Protection vis-à-vis du Prophète :
- En tant que notable de la ville et chef de la tribu Banû Hachim, Abû Taleb (P) protégeait le Prophète (P) contre les membres des autres tribus arabes de la Mecque.
- Pour cette raison d’ailleurs, il se fit beaucoup d’ennemis qui finirent par le faire prendre pour ce qu’il n’était pas du tout : un Mécréant, Mort mécréant.
- En effet si tel était le cas, comment pourrait-on alors expliquer que le Saint Prophète (P) puisse être affligé à un tel point (Amul huzn) par la Mort d’un Mécréant, fût-il son Oncle, alors que DIEU dit :
- « Il n’appartient pas au Prophète et aux croyants d’implorer le Pardon en faveur des Associateurs, fûssent-ils des Parents alors qu’il leur est apparu clairement, que ce sont les Gens de l’Enfer ». (At-Tawba, 9 : 113)
- Dans un autre Registre, Khadija protégeait le Prophète par sa Noblesse familiale Qoraych, sa grande Sagesse conseillère et sa respectable Richesse Matérielle, elle était une très grande commerçante.
- Heureusement ces fonctions de Protecteurs fûrent poursuivies par ‘Ali (P) à la place de son Père Abû Talib (P) et par Fâtima (P), à la place de sa Mère Khadija.
- Si on devait citer et illustrer toutes les Vertus de l’IMÂM Ali (P), il nous aurait fallu plus qu’un seul livre pour les exposer.
- On ne saurait tout de même ne pas parler de sa FOI, sans faille en ALLÂH.
- de son DÉVOUEMENT, sans limites au Prophète (P).
- de son SAVOIR, sans bornes.
- de son très Grand Courage, de ses immenses qualités de JUSTICE, de Générosité, de BONTÉ et de CHARITÉ.
- Il prouvera plusieurs fois sa FOI sans tâche, son dévouement au Prophète de l’ISLÂM (P) et son COURAGE intrépide, en posant des ACTES très explicites, notamment lors des GUERRES, toutes DÉFENSIVES, auxquelles il a eu à participer, également lors de l’ÉMIGRATION forcée du Prophète (P) vers Médine (l’Hégire).
- En effet il a participé à toutes les GUERRES SAINTES, sauf à celle de Tabuk. À l’occasion de cette dernière, le Prophète (P) lui demanda de rester à Médine.
- Les Munafikhines (hypocrites) commencèrent alors à médire, en faisant circuler l’idée que le Prophète (P) avait laissé son COUSIN avec les femmes, tout en insinuant de mauvaises intentions à la hauteur de la JALOUSIE qu’ils Nourrissaient pour ‘ALÎ (P).
- L’IMÂM, atteint par de telles MÉDISANCES demanda au Prophète (P) de lui permettre de participer à cette GUERRE. L’Envoyé de DIEU lui dit :
- « Est- ce que tu ne veux pas être pour moi ce que HAROUN était pour MOÛSSA, sauf qu’il n’y a pas de Prophète après moi » ??
- ‘Ali (P) comprit alors, la STRATÉGIE du Prophète (P) qui voulait laisser un homme de confiance derrière lui, pour assurer ses ARRIÈRES, c’est-à-dire pour la SÉCURITÉ des VIEILLARDS, des FEMMES et des ENFANTS, ainsi que la PROTECTION de la ville de Médine qui était alors la Capitale de l’ISLÂM.
- Une autre GUERRE, qui a beaucoup marqué l’histoire de l’ISLÂM de par les difficultés stratégiques rencontrées et où l’IMÂM ‘ALÎ (P) s’illustra par son COURAGE, sa BRAVOURE mais surtout, son Auréole d’ÉLU de DIEU, fût la Bataille de KHAYBAR.
- À l’occasion de cette bataille, les Musulmans connûrent une tâche des plus éprouvantes qui consistait à attaquer une Forteresse bien protégée par un Rempart infranchissable.
- Précisons tout de suite, que le motif de cette bataille était essentiellement la Violation par les habitants de Khaybar, du TRAITÉ de PROTECTION MUTUELLE, entre Médine et Khaybar au bénéfice d’un rapprochement de cette dernière avec la Mecque.
- Cette VIOLATION constituait une MENACE pour la sécurité des habitants de Médine et en particulier celle du Prophète qui, rappelons-le, a été CHASSÉ de la Mecque. En un mot il s’agissait d’une déclaration de GUERRE des habitants de KHAYBAR, contre ceux de Médine. De là, la bataille était bien défensive.
- Pour en revenir à la bataille de Khaybar proprement dite, le Prophète qui souffrait de MAUX de TÊTE avait successivement DÉSIGNÉ plusieurs de ses compagnons parmi lesquels, Abu Bakr Ibn Abi Quhâfah, Khalid Ibn Walid, ‘Umar Ibn Al Khattab, pour mener l’ASSAUT contre le REMPART ennemi. Mais ils avaient tous ÉCHOUÉ, devant l’ampleur de la tâche.
- C’est ainsi que le Prophète (P) fût amené à prendre la décision suivante :
- « Demain je remettrai mon DRAPEAU à quelqu’un que DIEU et Son Prophète AIMENT, un ÉTERNEL fonceur redoutable qui ne tourne jamais le DOS à l’adversaire. C’est par lui que le Seigneur accordera la victoire ».
- Chacun des principaux compagnons du Prophète (P) était soucieux, d’être le lendemain l’illustre élu. Personne ne pensait qu’il pouvait s’agir de l’IMÂM ‘ALÎ (P) d’autant plus, que ce dernier était non seulement très MALADE des YEUX et ne pouvait rien voir mais aussi, était même ABSENT selon certains hadiths (d’après Al Tabarî et Rawdhat al-Ahbâb entre autres).
- Quelle ne fût alors la surprise de l’assistance lorsque le lendemain, le Prophète (P) fit venir ‘Ali (P) et après avoir appliqué sa SALIVE sur ses YEUX le guérissant ainsi définitivement de sa maladie, lui demanda de PORTER son ÉTENDARD contre le FRONT ENNEMI.
- On dit que l’IMÂM ‘Ali (P) ne souffrit plus jamais de MAUX d’YEUX jusqu’à la FIN de sa VIE.
- La suite est connue : l’IMÂM ‘Ali (P) TRIOMPHA de ses ENNEMIS, et fût chaleureusement accueilli par le Prophète (P).
- Ce dernier encouragea ses adeptes qui avaient ÉCHOUÉ tout en citant en exemple l’Imam ‘Ali (P) à qui il donna le surnom de : « Assadul'lâh » (Le LION de DIEU) !
(Voir Gibbon, D. and F. of Roman Empire, Vol.5, Page 365)
- Hormis ces qualités de l’Imam ‘Ali (P) que nous venons de citer et d’illustrer, il est également important de noter sa PUDEUR exceptionnelle et ses manières fort chevaleresques allant, lors des BATAILLES, jusqu’à tourner le VISAGE devant un ENNEMI DÉVÊTU, ne jamais poursuivre un fugitif ou encore ne jamais achever un BLESSÉ, etc ..
- Toute sa VIE durant, l’IMÂM ‘Ali (P) eût à faire face à des Ennemis de toute Nature.
- Les Raisons qui justifiaient ces INIMITIÉS à l’ÉGARD de ‘ALÎ (P) se Nourrissaient toutes, si on veut voir dans le terreau de la JALOUSIE (le Prophète sur ORDRE de DIEU le PRIVILÉGIAIT devant tous les autres compagnons), du DÉSIR de Vengeance et de son Corollaire, la HAINE (il avait TUÉ, pour défendre l’ISLÂM, des PARENTS de Grands Notables de la TRIBU ENNEMIE des Banou hâchimites que sont les Banou Ummaya).
- En effet les Privilèges dont jouissait ‘Ali (P) et les Motifs de la JALOUSIE et de la HAINE qu’éprouvaient certains compagnons ou NON du Prophète (P), tenaient en ceci :
1- Son PÈRE Abû Talib était un des Premiers convertis à l’ISLÂM, contrairement aux Pères d’un grand nombre de compagnons du Prophète et à toutes les Tentatives de déformation de l’histoire, qui ont voulu faire croire le contraire.
2- l’IMÂM est le Cousin et le Gendre du Prophète (P) lequel, lui a donné en Mariage sa fille unique Fâtima Zahra (P), qui était tant convoitée.
3- Les Portes des Maisons des compagnons qui donnaient sur la Grande Mosquée de Médine, Fûrent toutes fermées sur ORDRE du Prophète (P), à l’exception de sa propre PORTE et de celle de ‘ALÎ (P) et son épouse.
4- Ali (P) a porté l’ÉTENDARD du Prophète, pratiquement lors de toutes les Grandes Batailles et notamment à Khaybar, où tous les autres Compagnons avaient ÉCHOUÉ.
5- Il était le plus SAVANT de toute la communauté après le Prophète (P), qui lui reconnaissait d’ailleurs l’immensité de ses connaissances divines qu’il s’était chargé lui-même de lui inculquer. Rappelons que c’est le Prophète (P) qui l’a ÉDUQUÉ et FORMÉ.
- ‘Ali (P) était un homme d’une droiture exceptionnelle et avait un juste franc-parler.
- C’est chargé de tous ces « handicaps », que l’IMÂM ‘Ali (P) se trouva confronté après la MORT du Prophète à des GENS qui lui en voulaient pour ses origines banu-hâchimites, pour tous ses SUCCÈS et sa GLOIRE.
- Il fût gardé en "RÉSIDENCE SURVEILLÉE" pendant tout le RÈGNE des trois Premiers CALIFES après le Prophète (P), soit environ TRENTE (30) Années.
- Malgré cela, il était pendant tout ce temps la RÉFÉRENCE Ultime en matière d’interprétation du CORAN, de DROIT islamique et de CONNAISSANCE tout court, tant pour les Gouvernants que pour le PEUPLE.
- Après l’Assassinat du Troisième CALIFE Othman, l’IMÂM ‘Ali (P) fût élu presque à l’UNANIMITÉ CALIFE. C’était alors la première fois, que l’IMÂM désigné par DIEU et le CALIFE OFFICIEL, étaient une SEULE et MÊME Personne.
- L’IMÂM est ainsi le premier IMÂM et le Quatrième CALIFE. Son fils Al-Hassan (P) sera lui le deuxième IMÂM et le Cinquième CALIFE.
- L’IMÂM ALÎ (P) mourût le 21 du mois de Ramadhan de l’an 40 après l’Hégire, mortellement Blessé à la tête par un Khârijite du nom de Ibn MULJIM, alors qu’il dirigeait la PRIÈRE le 19 Ramadhan au matin.
- Avant de MOURIR, il prit le soin de confier son MEURTRIER à son fils Al-Hassan (P) en lui recommandant, de le TRAITER avec JUSTICE.
- Il leur dit également les NOMS des trois prochains successeurs : Al-Hassan, Al-Hussein, Zein al-Abédine (P).
- Cet ORDRE dans la SUCCESSION, est confirmé dans un hadith où le Prophète dit : « Al Hassan et Al Hossein (P) sont deux IMÂMS qu’ils s’asseyent ou qu’il se lèvent ». On verra le SENS de la cette dernière proposition ci-dessus.
IMÂM Ali (p) et les ORPHELINS :
- L’IMÂM Ali (p) était très bienfaisant envers les enfants, en particulier envers les Orphelins. S’il voyait un ORPHELIN PLEURER, il arrêtait tout ce qu’il faisait, se baissait et saluait l’enfant.
- Il essuyait les larmes de ce petit être, mettait sa main sur l’épaule de l’enfant et disait : « Mon ENFANT, pourquoi Pleures-tu ?? quelqu’un t’a-t-il blessé ?? Viens, laisse-moi te ramener à la maison.
- L’IMÂM emmenait l’Enfant et le traitait mieux que tout PÈRE. Il apportait des SUCRERIES, des GÂTEAUX et du MIEL et s’occupait lui-même de NOURRIR l’enfant par ses Propres mains.
- L’IMÂM Ali (p) avait pour habitude de dire à ses PARTISANS, d’aimer et d’être bon envers les ORPHELINS, spécialement les ORPHELINS des MARTYRES MORTS sur le chemin d’ALLÂH :
- « Ils ont PERDU leurs PÈRES bien aimés », disait-il.
- « Remontez-leur donc le MORAL et prenez soin d’eux, comme un PÈRE. Leurs PÈRES sont tombés en MARTYRES dans le JIHÂD pour le bien de l’ISLÂM, ils ont donc des DROITS sur vous. Rendez leurs ÂMES heureuses avec vous, en acclamant leurs ENFANTS et prenez soin d’eux ».
- L’imam Ali (p) était toujours attentif aux ORPHELINS, en particulier ceux des MARTYRES. Il avait pour habitudes de les VISITER, de s’asseoir, de discuter et de jouer avec eux. Il avait pour habitude, de prendre soin de leur éducation et de leur formation.
- Il s’efforçait de résoudre leurs difficultés, et leur offrait toujours la Guidance, ainsi que des conseils. Il leur apportait des Cadeaux, et s’ils étaient Pauvres il prévoyait leurs Dépenses.
- L’IMÂM Ali (p) était si bon envers les ORPHELINS et dépensait tellement d’effort pour eux dans ses enseignements et ses ACTIONS, que l’un de ses compagnons dit un jour : « Comme j’aimerais moi aussi être un jeune ORPHELIN, afin de recevoir la BONTÉ et l’AMOUR de l’IMÂM Ali (p) ».
- Aimez et soyez bon envers les ENFANTS, spécialement envers les ORPHELINS !
- Nous retrouvons beaucoup de Narration montrant l’importance des soins envers les ORPHELINS. Voici quelques-uns:
- Abul Tufayl dit : « Je vis Ali (p) Nourrissant les ORPHELINS de MIEL, lorsqu’un compagnon s’exclama : « comme je souhaiterai moi aussi, être un ORPHELIN ».
- Abu Basir dit : « L’IMÂM SÂDIQ (p) dit : « ALÎ (p) avait l’habitude de déclarer :
- « je suis le GUIDE et le BIEN GUIDÉ.
- Je suis un PÈRE pour les ORPHELINS.
- Je suis une AIDE pour les VEUVES et les DÉMUNIS.
- Je suis le REFUGE des PAUVRES et des FAIBLES et un ASILE pour tous les PEUPLES OPPRIMÉS ».
- IMÂM ALÎ (as) : « Celui qui prend en CHARGE les SOINS des ORPHELINS, est favorisé aux YEUX d’ALLÂH ».
- « Celui qui prend SOIN des ORPHELINS, ses ENFANTS seront pris en CHARGE ».
- « Celui qui OPPRESSE un ORPHELIN, a ROMPU ses LIENS avec ses ENFANTS ».
- Ô ALÎ (p) ! Qu’on perdu les ORPHELINS, lorsque tu as été frappé par Ibn MULJIM (la) avec son ÉPÉE EMPOISONNÉE …
Note:
(1) Bihar al-Anwâr, Vol .41 , Page 29.
(2) Al-Ikhtisas, Page 242.
(3) Tasnif Ghurar al-Hikam, Page 409.
(4) Tasnif Ghurar al-Hikam, Page 410.
(5) Tasnif Ghurar al-Hikam, Page 410.
Source : http://www.sibtayn.com/