
تقي زاده
Un retour vers le parcours du Prophète Muhammad (PSL)
Pourtant, un retour sur le parcours du Prophète Muhammad (PSL) permettrait de voir, sous plusieurs aspects, comment cette religion qui naquit au 7ème siècle a toujours été source de dynamisme et facteur de changement façonnant aujourd’hui la vie de plus d’un milliard d’individus sur cinq continents. Evoquant la personnalité de Muhammad (PSL), on se rend compte de l’extraordinaire manière dont la religion qu’il a professée a su épouser les contours de diverses cultures, unir dans leur diversité des peuples aux traditions différentes et rapprocher des contrées éloignées aux conditions socio-historiques variées.
Nous nous limiterons, donc, à une simple re-visite des étapes de sa vie en nous arrêtant surtout sur les conséquences de cette prédication et de ce message sur le cours de l’Histoire. Malgré les désaccords et les divergences de vues, la naissance du Sceau des prophète ce 22 juin 570 (ou 571 d’après d’autres sources) à la Mecque marquera les esprits pour toujours.
Directeur du Timbuktu Institute, Enseignant chercheur Centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal
La relation d'Imam al-Hassan (as) avec le Prophète (saw)
*Ils étaient fiers de leurs enfants mais les embrasser ou montrer de l'affection à leur égard n'était pas quelque chose qu'on entendait en Arabie.*
*Le Prophète (saw) exhibait son amour pour Imam al-Hassan (as), pas seulement par amour pour lui mais aussi pour que les autres voient et se servent d'exemple.*
*Par exemple, à chaque fois qu'il passait devant la maison de sa fille, il s'arrêtait dehors et clamait:*
*"Oh famille du Prophète! Où est la fleur de mon coeur, al-Hassan?" A ces mots, Imam al-Hassan (as) se précipitait hors de la maison et le Prophète le serrait dans ses bras devant ses compagnons et disait: "Je l'aime et Allah aime celui qui l'aime."*
*D'autres fois, le Prophète (saw) se promenait en portant Imam al-Hassan (as) sur les épaules ou sur le dos.*
*Les compagnons voyaient le Prophète (saw) agir ainsi et ils disaient à Imam al-Hassan (as):* *"Oh fils! Que tu es béni de pouvoir monter un tel destrier!"*
*Le Prophète (saw) répondait alors:* *"Non, que je suis béni de porter un tel cavalier!" Tous ces actes et propos montrent l'importance d'Imam al-Hassan (as).*
*Une fois, le Prophète (saw) était en position de sujood lorsqu’Imam al-Hassan (as) vint et monta sur son dos.* *Le Prophète (saw) prolongea son sujood aussi longtemps qu'Imam al-Hassan (as) était sur son dos.*
*Le Prophète (saw) se reférait à Imam al-Hassan (as) en disant: "C'est le maître des jeunes du Paradis; c'est la fleur de ma vie."*
2 HADITHS DU VÉNÉRÉ PROPHÈTE (SAWAS)
La première migration (hijrat)
La première migration (hijrat)
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*Les mesures hostiles prises par les Quraichites, les dirigeants de La Mecque contre les musulmans furent telles qu'ils leur rendirent impossible de résister à une pareille pression et de vivre à la Mecque. Face à la véhémence croissante de l'opposition farouche mecquoise,*
*pour ne plus être harcelés et en quête d'un asile en but d'y célébrer l'office divin et d'y pratiquer leur liturgie, un certain nombre de musulmans durent quitter leur ville natale et s'expatrier en Abyssinie.*
*Cet événement est connu, dans l’histoire de l’Islam, comme la première migration (hijrat).*
*Mais les païens de la Mecque ne les laissèrent pas tranquilles et les poursuivirent. Ils dépêchèrent alors une délégation auprès du Négus le souverain d'Abyssinie.*
*En lui offrant des cadeaux précieux, les envoyés demandèrent l'extradition des réfugiés musulmans. En réponse, le Négus déclara que ces expatriés s'étaient réfugiés auprès de lui et qu'il ne pourrait pas les expulser sans avoir vérifié leur croyance. Après s'être entretenu à Djafar-ibn-Abitâlib, Le porte-parole des immigrés musulmans, il fut convaincu du bien-fondé de la cause de l'Islam, et fortement impressionné, notamment en ce qui concernait l'attitude des musulmans envers Jésus Christ et sainte Vierge Marie. Le Négus dit aux musulmans: «La source de cette Lumière (de l'Islam) est la même que celle du Message de Jésus.*
*Je ne vous livrerai jamais aux païens. Par Dieu, Jésus n'eut pas si grande estime auparavant». Ce qui ne plut pas du tout à ces ministres. Malgré eux, en vénérant les musulmans et leur idéologie religieuse, il refusa les cadeaux des Quraichites. Les musulmans expatriés, sous la protection du Négus, célébrèrent librement leur liturgie. Quand le Prophète quitte la Mecque et émigre à Médine, la plupart des musulmans émigrés en Abyssinie retournent alors en Arabie pour se rendre à Médine.*
*(Sayyed Mujtaba Moussavi Lâri, La dernière mission divine, traduit par F. khodaparasti, Fondation of Islamic C. p. w, 1936)*
Notre bien-aimé, Prophète (sawas)
*Imam Al-Houseyn bin ‘Ali* a dit:
*–J’ai demandé à mon père quelle était la conduite du Prophète [ﷺ] avec ceux qui s’asseyaient avec lui.*
*Il* répondit :
*–Le Messager de Dieu [ﷺ] était toujours souriant,de nature* *accommodanteet était bienveillant.*
?*Il n’était ni rustre, ni dur, ni* *crieur, ni grossier, ni dénigreur, ni difficile.*
?*Il ne prêtait guère attention à ce qui n’avait pas d’intérêt.*
*On ne désespérait pas de lui et il ne décevait pas.*
?*Il y a trois choses dont il s’abstenait*:
-*la contradiction,*
-*l’excès[d’argent ou de paroles], et ce qui ne le regardait pas.*
?*Il s’est abstenu de même de trois choses, pour ce qui concerne les gens :*
-*il ne critiquait ni dénigrait personne ;*
-*il ne cherchait à dévoiler l’intimité de personne ;*
-*il ne parlait que pour ce dont on espère une rétribution divine.*
*Lorsqu’il parlait, les assistants restaient totalement silencieux ; on aurait dit que les oiseaux étaient sur leurs têtes.*
*Lorsqu’il se taisait, ils parlaient alors.*
*Ils ne s’opposaient jamais en sa présence.*
*Quand l’un d’entre eux s’exprimait, ils restaient silencieux jusqu’à ce qu’il termine*.
*Leur propos auprès de lui restait (attractif) comme celui du premier d’entre eux à avoir parler*.
*Il riait en même temps que leur rire et s’étonnait en même temps que leur étonnement.*
*Il prenait patience avec les étrangers lorsque leur langage et leurs demandes semblaient rudes, et ses Compagnons les faisaient venir [Ils souhaitaient profiter des questions que posaient les bédouins venant à Médine].*
*Il (ﷺ)* disait : *Lorsque vous voyez quelqu’un demander à ce qu’on réponde à sa nécessité, assistez-le !*.
*Il n’acceptait d’éloge que de quelqu’un qui marquait ainsi un geste réciproque au sien.*
*Il ne coupait la parole à personne, sauf en cas de transgression où il l’interrompait alors en l’interdisant ou en se levant.
Les drones iraniens font peur à Israël!
Le Wall Street Journal a mis en garde contre les progrès de l'Iran dans le domaine des drones dans des allégations qui ont été démenties à plusieurs reprises par les responsables iraniens :
« Une attaque meurtrière contre un pétrolier par des drones chargés d'explosifs. Des avions sans pilote lancés depuis la bande de Gaza frappent des quartiers israéliens. Frappes contre des raffineries et des pipelines saoudiens et sur des bases abritant des troupes américaines en Irak. Derrière cette vague d'attaques, des responsables de la défense américains, européens et israéliens disent : l'Iran et ses alliés à travers le Moyen-Orient. Ils disent que la capacité en développement rapide de Téhéran à construire et à déployer des drones change l'équation de la sécurité dans une région déjà à fleur de peau. »
Les drones eux-mêmes sont souvent fabriqués avec des composants largement disponibles utilisés sur le marché en constante croissance des drones commerciaux et par des amateurs, selon les responsables américains, européens et israéliens. Certains imitent les conceptions des drones militaires israéliens et américains, souligne l’article du WSJ.
« Développer une arme nucléaire prendrait des années. Avec des drones, quelques mois seulement », a déclaré un responsable ayant requis l’anonymat au Wall Street Journal. « Les drones ont changé l'équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient. »
Le WSJ a prétendu que « la délégation iranienne aux Nations unies à New York n'a pas répondu à une demande de commentaire sur les accusations selon lesquelles le pays serait à l'origine de la vague d'attaques de drones ».
Les ingénieurs de Téhéran s'appuient sur des composants importés pour créer des véhicules aériens capables de frapper avec précision des cibles à longue distance et de changer rapidement de direction pour éviter les défenses aériennes et les radars, déclarent les responsables de la sécurité européens et du Moyen-Orient qui ont étudié les épaves des drones.
« Ces dernières années, Mile Hao Xiang Technology, dont le DLE-111 est vendu sur le site de commerce électronique chinois Alibaba pour 500 $, a également exporté ses moteurs vers des fabricants américains d'avions miniatures radiocommandés, selon les registres des douanes. L'Iran a également trouvé d'autres moyens d'obtenir une technologie sophistiquée. Une sonde de l'ONU sur des drones à ailes delta, qui ont des ailes triangulaires, a découvert qu'un composant clé avait été fabriqué en Suède. Le composant a été expédié à Téhéran via une société indienne de commerce de produits alimentaires avant d'être assemblé sur des drones. Un drone iranien utilisé dans la guerre syrienne est également fortement basé sur le Hermes 450 israélien. Les responsables israéliens soupçonnent que l'Iran a reçu un modèle Hermes de l'allié libanais de Téhéran, le Hezbollah, après son crash au Liban », a écrit le Wall Street Journal.
Un responsable israélien a déclaré que les États-Unis et d'autres pays occidentaux sous-estimaient les risques du programme de drones iranien et les a appelés à prendre des mesures plus agressives. « Il pourrait très bien y avoir une situation où ils deviennent plus audacieux, plus courageux et moins dissuadés », a déclaré le responsable.
Dans ce droit fil, le journal israélien The Jerusalem Post a exprimé son inquiétude concernant le développement et les progrès du programme de drones iranien et il a écrit : « Le programme de drones de l'Iran, contrairement à son programme nucléaire, n'est pas confidentiel. L'Iran est ouvertement fier de ses capacités de drones. Les drones iraniens sont une menace émergente au Moyen-Orient. »
The National Interest a récemment rapporté que l'Iran pourrait utiliser ses drones pour cibler la base d'al-Harir au Kurdistan irakien ; où les forces américaines sont présentes.
« Nous savons que les drones iraniens peuvent effectuer des attaques de précision avec un ensemble de coordonnées préprogrammées. Les drones iraniens peuvent être destructeurs. Ils peuvent attaquer les aéroports, les installations pétrolières, les pétroliers et les défilés militaires », a écrit The National Interest.
Le Washington Post a rapporté en avril que l'Iran avait utilisé l'un de ses drones pour cibler un hangar de la CIA à l'aéroport d'Erbil.
« Les drones sont des outils intéressants car ils peuvent être transportés ou assemblés à différents endroits. L'Iran a également déployé des drones sur la base T-4 en Syrie et les a utilisés pour cibler Israël en février 2018 et en mai dernier », a ajouté le journal.
« La question fondamentale est de savoir ce qui se passera lorsque l'Iran disposera d'un grand nombre de drones. L'Iran a exporté ses capacités de drones, notamment Ababil, Mohajer et Shahed, vers la bande de Gaza, l'Irak, le Yémen, la Syrie et même le Venezuela, et certains de ces drones sont des drones kamikazes et peuvent toucher des cibles et exploser lors d'une attaque suicide. En raison de la puissance destructrice des drones utilisés par l'Iran, les États-Unis, l'Arabie saoudite et Israël doivent se concentrer sur la défense de zones clés et stratégiques. Les drones sont capables d'attaquer n'importe où ; Des pétroliers aux installations de gaz et de pétrole », a poursuivi le Washington Post.
La capacité de l'Iran est claire. La question est de savoir si les ennemis de l'Iran disposeront également de suffisamment de systèmes radar, d'armes et de missiles pour frapper les drones iraniens dans un avenir proche, et s'ils peuvent ou pas prédire quelles zones seront les prochaines cibles attaquées par les drones iraniens…
Carnage à Kunduz: le Leader réagit
Le nombre de victimes de l'attaque terroriste de Daech contre la mosquée Seyedabad à Kunduz est passé à 150 morts et 200 blessés.
Des sources sanitaires dans la province de Kunduz ont déclaré que le bilan des morts d'un attentat-suicide contre la mosquée de Sayedabad dans la capitale provinciale vendredi était passé à plus de 150 morts et environ 200 blessés.
Un médecin de l'hôpital de Kunduz l'a confirmé dans un entretien au quotidien Ettelaat-e-Rooz. Parmi les victimes de cette attaque figurent des enfants.
Les corps des victimes ont été enterrés aujourd'hui. L'attentat-suicide contre la mosquée Seyedabad a eu lieu vendredi à midi lors de la prière du vendredi. Daech a revendiqué l'attaque, affirmant qu'elle visait la Grande Mosquée des chiites.
Dans ce droit fil, le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei a souligné, dans un message, le châtiment des auteurs de ce crime horrible et la prévention de la répétition de telles tragédies.
Voici le texte intégral du message du Leader de la Révolution islamique :
Au nom de Dieu
L'incident tragique de l'explosion dans la mosquée du district de Khanabad de la province de Kunduz, qui a entraîné la mort d'un grand nombre de fidèles, nous a attristés.
On attend des responsables du pays voisin et frère de l'Afghanistan qu'ils punissent les auteurs sanguinaires de ce grand crime et prennent les mesures nécessaires pour empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent.
Je demande à Dieu Tout-Puissant, miséricorde et exaltation pour les martyrs de cet incident et un prompt rétablissement pour les blessés, ainsi que patience et paix pour les survivants.
Par ailleurs, les talibans ont déclaré qu'ils ne coopéraient pas avec les États-Unis dans la lutte contre l'extrémisme en Afghanistan.
« Les talibans combattront l'extrémisme, y compris Daech, en Afghanistan de manière indépendante et ne coopéreront pas avec Washington à cet égard », a déclaré à l'Associated Press, Soheil Shahin, le représentant des talibans auprès des Nations unies.
Il a souligné que « les talibans sont capables, à eux-seuls, de combattre et d'éliminer Daech en Afghanistan ».
Une délégation américaine doit rencontrer de hauts responsables talibans dans la capitale qatarie Doha samedi et dimanche matin, a rapporté Reuters, citant un responsable américain.
La délégation américaine est composée du département d'État, des agences de renseignement américaines et de la Force d'assistance étrangère, et devrait consulter les talibans sur la sortie en toute sécurité des citoyens américains restants en Afghanistan.
Le gouvernement américain affirme que des dizaines de citoyens américains restent toujours en Afghanistan et n'ont pas pu quitter le pays.
Abou Kamal: un drone US abattu!
Sabereen News a rapporté que le drone américain menait une mission hostile contre les forces de la Résistance avant d’être abattu par les systèmes de brouillage des groupes de résistance. La source a ajouté que le drone avait visé une position vacante de la Résistance irakienne avant d’être abattu.
Cela intervient alors que des sources médiatiques ont rapporté ce matin qu’un drone avait attaqué des positions de la Résistance irakienne dans la région frontalière syrienne d’Abou Kamal.
Un drone non identifié a ciblé des groupes de résistance irakiens dans la ville frontalière, mais les Hachd al-Chaabi et les responsables irakiens n’ont ni confirmé ni démenti le rapport.
Les véhicules et les camions des Hachd al-Chaabi aux alentours d’Abou Kamal sont souvent ciblés par des drones non identifiés, et Washington prétend que les drones américains n’y sont pour rien.
Les troupes américaines stationnées dans le nord-est de la Syrie ont envoyé un convoi logistique dans la région simultanément à un exercice en cours dans le plus grand gisement de gaz à la périphérie de Deir ez-Zor.
« L’armée américaine a renforcé sa présence militaire à la périphérie de la province de Deir ez-Zor, en envoyant un convoi logistique de 60 véhicules dans le champ pétrolier d’al-Omar et le champ gazier de Conoco, tout en bénéficiant d’un soutien aérien en provenance d’Irak. Ce convoi contient des armes et des munitions », ont annoncé des sources irakiennes à l’agence de presse russe Sputnik.
Les sources ont déclaré que les États-Unis et les Forces démocratiques syriennes, les forces armées alliées de Washington continuent de consolider leurs positions militaires dans les zones où les tribus arabes s’y opposent.
Ces sources ont également déclaré que les forces américaines avaient également mené des exercices aux environs du champ gazier de Conoco au nord-est de Deir ez-Zor, qu’elles occupaient comme base militaire illégale. Les forces US ont utilisé de l’artillerie et des hélicoptères dans leurs exercices, et le bruit des coups de feu a été entendu dans toute la zone pendant plus de deux heures.
Le champ gazier de Conoco, qui est occupé par les États-Unis et leur sert de base militaire, est le plus grand champ gazier de Syrie et a été construit en 2005 par la Compagnie gazière syrienne et la société américaine ConocoPhillips. Actuellement, la quantité de gaz produite dans ce champ est de 10 millions de mètres cubes par jour.
Il est à noter que les forces américaines utilisent les champs de pétrole et de gaz dans les banlieues de Deir ez-Zor et Hassaké comme bases militaires sous prétexte de combattre Daech et dans le même temps, les ressources de ces champs sont exportées vers des marchés voisins tels que le marché du Kurdistan irakien et d’autres zones, dont la région d’Idlib occupée par les terroristes du Front al-Nosra, et ce alors que la Syrie est constamment confrontée à une crise de carburant.
L’armée américaine et les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont également lancé une frappe aérienne à al-Shifa, ciblant des habitations civiles. Au cours de l’opération, ils ont arrêté un certain nombre de jeunes et les ont emmenés dans un lieu inconnu.
Des témoins ont déclaré que l’opération s’inscrivait dans le cadre de la politique répressive des forces américaines et de leurs alliés contre les tribus arabes de la région qui s’opposent à la présence des forces américaines et de leurs alliés.
USA: pire que l'arsenal du Hezbollah?
Depuis quelques heures déjà, plus exactement depuis que le MAE iranien a quitté le Liban pour la Syrie, l'enjeu pour l'axe US/Israël qui a lamentablement perdu la bataille des mers face au Hezbollah, dès lors qu'il s'est gardé de s'en prendre aux "pétroliers iraniens" transitant du pétrole pour le Liban puisque Nasrallah l'avait bien mis en garde contre toute erreur de calcule, n'est plus l'arsenal balistique de la Résistance,
ni ses missiles tactique même si un analyste et historien comme Yossi Halvey qui vient de publier un article où il reconnait que l'ère des guerres israélienne en territoire ennemis est bel et bien révolu et que la prochaine guerre se déroulera en plein d'Israël, veuille faire croire le contraire. Certes Halevy a raison quand il évoque "le conflit qui commencera à Gush Dan à Eilat pour s'étendre ensuite au reste d'Israël" et ce, "non seulement par le biais de 250 000 missiles qui seront quotidiennement tirés à raison de 3000 unités pour jour contre les villes, les villages les aéroports, les ports, les systèmes de contrôle à distance, des bases de l'armée"," un conflit total qui nous balancera à la figure toutes ces ruines que nous avons causés à l'Irak, à la Syrie, au Liban, à la Libye et au Yémen", mais cette analyse a désormais l'air totalement décalée. Pourquoi?
Vendredi à Beyrouth, l'Iran, à titre d'allié du Liban au sein de l'axe de la Résistance a proposé son assistance au secteur d’électricité au Liban : Amir Abdollahian est même allé jusqu'à faire un pari en soulignant qu'il ne fallait que "huit mois pour que les ingénieurs iraniens construisent deux centrales électriques propres à alimenter la totalité du Liban, deux centrales, dont l'une érigée dans le sud du Liban se connecterait aux lignes de haute tension que la Jordanie d'Abdellah II dit vouloir charger à l'intention du Liban.
Evidemment, cela fait une grosse différence car si le roi Abdellah II de Jordanie qui a appelé la semaine dernière au téléphone et au bout de dix ans de rupture le président Assad pour lui exprimer son respect et sa volonté à déclencher un nouveau départ dans les liens stratégiques de part et d'autre maintenant que Deraa est pacifié, ce respect et cette volonté de reprise ne l'empêcheront guère à s'opposer à ce que les F-16 israéliens frappent la Syrie comme ils viennent de le faire cette nuit après un répit de plus d'un mois. Ainsi, une électricité en partance de la Jordanie, vers le Liban et qui passerait par le territoire syrien est bien, mais sa sérénité dépendrait du bon vouloir d’Israël à moins que la Syrie devienne plus offensive que défensive, c'est à dire qu'elle dissuade balistiquement Israël. Ceci renvoie à une question bien plus épineuse concernant le Liban à savoir les capacités d'un Etat à s'imposer.
Vendredi à Beyrouth, Ami Abdollahiyan est allié un peu dans ce sens quand il a proposé de remettre sur les rails le secteur de l'électricité. Juste après son départ pour Damas , c'est à dire ce samedi, deux principales centrales électriques libanaise ont cessé de fonctionner puisque le fiole leur manque; si certains y ont vu un écho aux propos du porte parole du département d'Etat Ned Price qui jurait ses bons dieux vendredi pour convaincre les Libanais que " le pétrole iranien n'est pas une solution" et que " le Hezbollah fait là un coup de pub", d'autres ont jugé cette coupure générale d'"électricité comme étant un déclic pour faire rallier davantage de Libanais à cette ligne "souverainiste" que suit assidûment et depuis près de 3 ans le Hezbollah, soit depuis qu'il participe directement à la gestion de l'Etat. Et là prend tout son sens, cette seconde partie de la proposition du chef de la Diplomatie iranienne Amir Abdollahian :
"l'Iran est prêt à reconstruire le port de Beyrouth". Pour la partie américaine et surtout israélienne, cette offre veut dire beaucoup de chose : elle signifie que les choses sont allés si loin avec le Hezbollah que ce dernier peut protéger une présence permanente des sociétés de reconstruction iranienne à Beyrouth, sous le nez et la barde d'un axe US/Israël qui le 4 août 2020 a provoqué le débâcle du port, entre autre pour l'éliminer totalement de l'équation énergétique et transitaire en Méditerranée, où la Chine cherche insatiablement où poser les jalons de sa route de la soie. Cela veut dire que ce corridor maritime Iran-Syrie-Liban prend peu à peu corps et qu'il s'établisse dans la durée.
The Guardien fait un constat cuisant : en imposant au Liban le blocus qui soit, l’Occident a servi la cause du Hezbollah car il a été la seule partie au Liban à prouver sa capacité de gestion étatique, en temps de crise, ce que la mémoire collective libanaise n'oubliera jamais. Les USA espéraient voir les Libanais se rendre aux bureaux de vote, dans le cadre des législatives, alors qu’ils sont privés de courants d’eau et d’électricité, qu’ils souffrent des problèmes économiques et que leurs hôpitaux et écoles sont fermés faute de carburant et voter contre la Résistance mais les pétroliers iraniens sont arrivés pour régler la crise d’hydrocarbure et voici qu’une explosion sociale qui risquait de se produire, a perdu sa raison d’être.
L’importation du carburant iranien a brisé le monopole des petites sociétés libanaises qui étaient financées par des hommes d’État liés à l'Occident et a ouvert droit à une contribution du Hezbollah dans les domaines d’agriculture, d’industrie et de tourisme en fournissant du carburant à des usines, des hôtels, etc. Cela s'appelle l'étatisation d'un pays qui fonctionnait jusqu'ici suivant un régime clanique voulu par l'Occident. Puisque les Libanais sont convaincus que c’est le Hezbollah et ses alliés qui les ont aidés à sortir de la crise, ce serait difficile de les dissocier de cette idée, une idée qui pourrait aller trop loin, faire émerger l'Iran puis la Chine voire la Russie sur le rivage de Beyrouth.
Israël/Bakou: méga coup irano-russe?!
Cette nuit, l'aviation sioniste et alliés ont pris d'assaut le ciel syrien en y mettant tout ce qu'ils possèdent de hi-tech, de tactique de diversion, d'expérience de guerre, un assaut d'envergure ciblant les positions de l'armée syrienne et de la Résistance à Homs, à Hama, à Quneitra et
ce, dans le cadre d'une tentative destinée à ramener les rapports de force aériens à l'avant-aveu d'impuissance signé McKenzie, qui reconnaissait il y a quelques semaines la défaite de l'US Air Force dans le ciel de la région face "aux petits drones incontrôlables" du camp d'en face qui surgissent de toute part sans que la DCA hollywoodienne Patriot ait la moindre emprise sur eux.
Evidemment la Résistance était visée même si la campagne aérienne s'est soldée par un cuisant échec. Ceci étant, plus d'un analyste saurait se montrer indifférent à l'aspect anti russe de cette nouvelle frappe visant le territoire syrien: A Shayrat, les chasseurs israéliens s'en sont pris cette nuit, selon les sources russes, aux MiG-29. Puis et toujours selon Avia.pro, pendant l'attaque de cette nuit, un avion militaire russe s'est trouvé sous le feu israélien dans la zone d'attaque israélienne : "Selon Sentry Syria, l'avion de reconnaissance militaire russe survolait les localités d'El Bara, Kafr Nabl et Kansafra, quand l'armée de l'air israélienne a tiré des missiles dans la direction nord, faisant courir ainsi une menace directe contre l'armée russe".
Mais pourquoi Israël s'est-il laissé emporter, prenant la contrepartie de la ligne "coopérative" qu'il suivait avec Moscou sous Netanyahu? Il y a évidement cet aspect trop personnel des liens entre Poutine et l'ex PM sioniste qui n'est plus, mais il semblerait que cet excès de russophobie de Tel-Aviv s'explique surtout par les liens Moscou-Ankara et sa répercussion directe sur l'action du duo Israël-Turquie en Syrie. Depuis le retour de l'armée syrienne à Deraa, l'armée syrienne cherche à mettre à la porte d'Idlib Ankara et cette fois, bien au contraire de 2020, la Russie est entièrement pour. Selon Al Monitor, Poutine aurait même menacé Erdogan de frappe directe contre l'armée turque lors de leur récente rencontre. Pour le reste, les évolutions sur le terrain confirment cette hypothèse, terrain où les positons de l'armée turque viennent d'être visées pour la seconde fois ce vendredi en l'espace de 72 heures. Israël veut-il empêcher la Russie d'expulser la Turquie atlantiste de Syrie ? Sans doute, mais c'est là un pari fort périlleux. Or si en Syrie, le duo Israël-Turquie ne saurait jamais chercher la noise à la Russie, cela pourrait ne pas être le cas au Caucase.
Les tensions frontalières entre l'Iran et l’Azerbaïdjan, déclenchées dans le sillage des interférences turco israéliennes qui ont poussé Bakou à faire chanter les chauffeurs routiers iraniens dans le strict objectif de couper la route entre l'Iran et l'Arménie et partant entre l'Iran et l'Europe ont été l'occasion d'évoquer en effet le rôle particulièrement nocif du duo Tel-Aviv -Ankara, à titre de vecteur des plans US en Asie. Le Heritage Fondation, un lobby de pression basé à Washington vient de publier un rapport sous la plume de Luke Coffey autour des intérêts américains et israéliens à se rapprocher davantage de Bakou et à faire de l'Azerbaïdjan une importante source d'énergie, d'abord pour "contrer l'Iran" et ensuite pour "compromettre la Russie" à titre de principale source de gaz pour l'Europe.
" L'Azerbaïdjan essaie actuellement d'équilibrer ses relations avec l'Occident et la Russie. A l'échelle régionale, il cherche à trouver un équilibre entre la Russie et l'Iran, tout en cherchant à maintenir autant que possible son autonomie ou son indépendance. Mais il est peut-être grand temps de bousculer cet équilibre en faveur des intérêts des Etats-Unis d’Amérique au Moyen-Orient et au Caucase Sud. Surtout que les USA sont en pertes de vitesse au Moyen-Orient. Compte tenu des nombreux défis auxquels sont aujourd’hui confrontés les Américains dans le monde, l'Azerbaïdjan est un pays important pour eux, bien qu'il soit souvent négligé. Les décideurs de la Maison Blanche devraient tenir compte de cinq questions lors de l’adoption de l'approche américaine à l'égard de l'Azerbaïdjan :
1- Sécurité énergétique des pays des deux côtés de l'Atlantique. Chaque fois que l'Europe tente de réduire sa dépendance énergétique du pétrole et du gaz russes, les pays des deux côtés de l'Atlantique en bénéficient. À cet égard, l'Azerbaïdjan pourrait être comme une alternative importante à la Russie. Le corridor gazier sud en est un bon exemple. Si le gazoduc transcaspien est mis en œuvre, l'Azerbaïdjan jouera un rôle encore plus important dans la diversification des ressources énergétiques de l'Europe qui prendrait ses distances avec les Russes.
2- Position géostratégique dans un contexte de compétition entre grandes puissances. Dans le vaste territoire de l'Eurasie, toutes les activités de commerce et de transit doivent inévitablement passer par l'un des trois pays que sont la Russie, l'Azerbaïdjan ou l'Iran. L'effondrement des relations entre l'Occident, Moscou et Téhéran signifie que la Russie et l'Iran ne font pas partie des options pratiques pour le libre échange de l'énergie entre l'Est et l'Ouest. La région commerciale souhaitée est apparemment l’étroit « Ganja Gap ». L’accès des Américains à cette région stratégique constitue une partie essentielle de la stratégie américaine dans la région à la fois contre la Russie et contre l'Iran.
3- Relations avec Israël : l'Azerbaïdjan s'est avéré être un partenaire fiable pour les États-Unis sur une autre question géopolitique sensible, à savoir le dossier israélien. Bien que l'Azerbaïdjan ait une population majoritairement musulmane-chiite, c'est une société laïque avec des liens étroits avec Israël. Qirmizi Qesebe en Azerbaïdjan est considéré comme le seul village entièrement juif au monde en dehors d'Israël. L'Azerbaïdjan fournit également 40 % du pétrole dont a besoin Israël. C'est donc un duo qui pourrait être
4- Bakou accueille souvent des réunions diplomatiques de haut niveau et sensibles. Ces dernières années, l'Azerbaïdjan a accueilli un certain nombre de réunions de haut niveau entre les chefs militaires américains et russes. Ces rencontres sont particulièrement utiles compte tenu des relations tendues entre Washington et Moscou. Ces réunions offrent aux États-Unis une opportunité non politique de discuter de questions militaires, y compris la manière de prévenir les incidents militaires en Syrie.
5- Importance clé pour l'Asie centrale : bien que l'Azerbaïdjan ne soit pas un pays d'Asie centrale, pour des raisons économiques, commerciales, historiques et de transit, il est considéré comme une zone stratégique permettant aux pays des deux côtés de l’Atlantique d’accéder à l’Asie centrale. Bakou entretient également des relations étroites avec de nombreux pays d'Asie centrale, y compris le Kazakhstan et le Turkménistan, deux pays qui pourraient jouer un rôle clé dans la satisfaction des besoins énergétiques de l'Europe.
Dans l'optique, ce jeu à trois US/Israël/Turquie-Azerbaïdjan est donc éminemment anti-russe, et anti iranienne. Et l'article d'ajouter : " La victoire de l'Azerbaïdjan dans la deuxième guerre du Karabakh a marqué une nouvelle réalité géopolitique dans le Caucase du Sud et la région de la Caspienne. Cette victoire a également montré que la stratégie ancienne envers la région ne s'applique plus. Si les politiciens américains comprennent le plus tôt possible ces nouvelles réalités, cela ira dans leurs propres intérêts. La nouvelle réalité géopolitique ouvre de nouvelles opportunités pour les États-Unis : - L'Iran est témoin d'une nouvelle réalité géopolitique sur ses frontières nord, une réalité dans laquelle l'Azerbaïdjan est devenu plus fort et l'Arménie, affaiblie. L'Arménie entretient des relations chaleureuses avec Téhéran depuis de nombreuses années. En revanche, il y a des tensions dans les relations apparemment amicales entre l'Iran et l'Azerbaïdjan.
- Bien que celles entre Moscou et Bakou semblent amicales, la réalité est autre. L'Azerbaïdjan mène une politique étrangère pragmatique envers la Russie, une politique dans laquelle Bakou cherche d’une part à atteindre une indépendance vis-à-vis des organisations soutenues par Moscou et de l’autre, à maintenir des relations cordiales. Cependant, leurs relations se sont détériorées en 2021.
La réconciliation entre la Turquie et Israël est possible avec la médiation de l'Azerbaïdjan. Israël et l'Azerbaïdjan entretiennent des relations stratégiques. Les relations entre la Turquie et l'Azerbaïdjan sont encore plus étroites et reposent sur le slogan « une nation avec deux pays ». Pendant cette année, des rumeurs ont circulé selon lesquelles le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, travaillerait en coulisses pour rétablir les relations tendues entre la Turquie et Israël. Et c’est ce qui ira dans l'intérêt de l'Amérique au Moyen-Orient et au-delà. De nouveaux projets régionaux dans les domaines de l'énergie, du commerce et de l'économie sont désormais possibles, après l'occupation de l'Arménie. De nouvelles opportunités de coopération économique et commerciale sont apparues dans la région. Les États-Unis doivent actuellement se concentrer sur l’idée de l’augmentation des investissements étrangers, l'amélioration de la situation économique en promouvant les libertés économiques et le développement des liens commerciaux dans le Caucase du Sud."
Que conclut l'article ? " C'est par le biais de Bakou et un rapprochement substantiel avec, que les USA peuvent faire d'une pierre deux coups : nuire à l'Iran et à la Russie. La question qui s'oppose à présent est la suivante : la Russie compte-t-elle rester neutre dans le dossier des tensions frontalières Bakou-Téhéran ? Après la tenue des manœuvres militaires d'envergure cette semaine sur les frontières du Nord ouest-iranien, l'Iran et l'Arménie ont multiplié des contacts au niveau sécuritaire et militaire.
Certes la route reliant l'Iran à l'Arménie via l’Azerbaïdjan est bloquée, mais Iraniens et Arméniens ont rapidement rétabli une route alternative qui transite les cargaisons iraniennes en Arménie puis en Géorgie. Pour l'heure, la Géorgie pro-occidentale n'a pas bronché, mais il se peut qu'elle change elle aussi de ligne et barre la route à l'Iran. Et là ce sera réellement à la Russie de vouloir se montrer intéressée ou pas par ce corridor nord-sud qui la relie via l'Iran au golfe Persique. Alors la Russie finira-t-elle oui ou non à donner son feu vert à la création d'une zone militaire tampon à Zangzur destinée à protéger le transit irano arménien, zone que les militaires iraniens protégeront à la demande d'Erevan ?