تقي زاده

تقي زاده

« Je voulais mieux connaître la vie de celui qui, aujourd’hui détient indiscutablement les cœurs de millions d’êtres humains ; je suis, désormais, plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du Prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l’épée, lui amenèrent tant de succès et lui permirent de surmonter les problèmes ».
 
Ce témoignage émane du célèbre dramaturge et critique irlandais, George Bernard Shaw(1856-1950), prix Nobel de littérature 1925, considéré comme l’auteur dramatique le plus important depuis Shakespeare et qui puisa son inspiration dans la critique de la société capitaliste. Ses propos peuvent surprendre plus d’un à notre époque alors que l’auteur, en son temps, n’était pas le seul à manifester autant d’égard au Prophète de l’islam.
 
Il est vrai qu’en ces moments traversés par d’innombrables questions existentielles et où, plus que jamais, se pose le problème de la destinée humaine, au regard des crises morales et socio-politiques, il peut sembler naïf voire déplacé, pour certains, d’évoquer une figure religieuse et de vouloir tirer une quelconque leçon de son expérience, surtout lorsque cette dernière est dite prophétique.
 
Le « désenchantement du monde » au sens weberien et le sécularisme triomphaliste peuvent induire l’obsolescence du religieux au profit d’une victoire sans appel du rationalisme. Mais ce serait sans compter avec l’éternelle quête de sens qui n’a jamais cessé de hanter l’humain. Malgré la désaffection à l’égard des religions traditionnelles et/ou classiques, les formes de religiosités qui meublent notre espace – se disant modernes – subsistent, surgissent et ressurgissent ça-et-là avec une ampleur plus ou moins perceptible.
 
La manifestation la plus nette du phénomène de l’attachement humain aux « moyens de productions » du sens est l’impossibilité conceptuelle et matérielle de distinguer, aujourd’hui, à la manière de Durkheim les domaines du « profane » et du « religieux » dans l’activité sociale. On peut croire que ce besoin de sens est inhérent à la nature humaine et gît en son sein même.
 
Les religions, en général, avec la montée en puissance des extrémismes, sont au ban de la « société pensante » et des médias d’aujourd’hui. L’islam dont l’approche ne bénéficie pas de la même disposition d’esprit que celle adoptée pour l’étude des autres monothéismes se trouve indexé comme la parfaite illustration du péril religieux menaçant les libertés, la démocratie et aux antipodes de l’esprit laïc et du progrès. Du coup, appréhendée hors des conditions sociales et historiques de son émergence dans les différents contextes où elle est au cœur du monde social, la religion musulmane est stigmatisée et confinée dans des schémas qui en font un monothéisme particulièrement monolithique, donc incapable de fournir l’impulsion et le dynamisme nécessaires à l’entrée dans la modernité.

Pourtant, un retour sur le parcours du Prophète Muhammad (PSL) permettrait de voir, sous plusieurs aspects, comment cette religion qui naquit au 7ème siècle a toujours été source de dynamisme et facteur de changement façonnant aujourd’hui la vie de plus d’un milliard d’individus sur cinq continents. Evoquant la personnalité de Muhammad (PSL), on se rend compte de l’extraordinaire manière dont la religion qu’il a professée a su épouser les contours de diverses cultures, unir dans leur diversité des peuples aux traditions différentes et rapprocher des contrées éloignées aux conditions socio-historiques variées.
 
Quelles que soient les opinions contradictoires émises par les uns et les autres sur ses formes, l’expansion de l’islam a toujours intrigué les analystes les plus rompus aux processus historiques. L’échelle de temps, l’étendue du champ et les adaptations sociologiques de cette expansion qui n’a pas nui à l’harmonie sociale des sociétés ayant embrassé l’islam sont tant d’éléments qui méritent réflexion.
 
« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens et l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie humain, qui oserait comparer un homme de l’histoire moderne à Mahomet ? », se demandait Alphonse de Lamartine en 1854. Ces questionnements s’inscrivent dans cette absence d’explication exhaustive du phénomène Muhammad (PSL). Loin de nous, la prétention d’essayer de fournir toutes les clefs permettant d’établir une grille performante de lecture de l’histoire de cet homme hors du commun pour les Musulmans.
 
En plus de la qualité de l’homme, le caractère « surhumain » de son dessein rend impossible toute exhaustivité. L’auteur de la Vie de Mahomet prévient que ce n’est point une mince affaire de rendre compte de toutes les facettes de la vie du Prophète de l’islam qu’il considère comme le plus grand : « Jamais un homme ne se proposa, volontairement ou involontairement, un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : Saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité », affirme t-il, sans réserves.
Nous nous limiterons, donc, à une simple re-visite des étapes de sa vie en nous arrêtant surtout sur les conséquences de cette prédication et de ce message sur le cours de l’Histoire. Malgré les désaccords et les divergences de vues, la naissance du Sceau des prophète ce 22 juin 570 (ou 571 d’après d’autres sources) à la Mecque marquera les esprits pour toujours.
 
Le fils d’Amina et d’Abdallah Ibn Abdelmutallib est né dans une société en pleine mutation à un moment de l’histoire arabe qualifiée par les traditions islamiques de trouble et sombre. Et voici que, selon les termes de Mujtaba-Musawi Lari, qu’« un autre soleil se leva dans le ciel obscurci dont la lumière éclaira soudain l’horizon sombre de la vie ». Le mérite d’un tel être fut, selon ses adeptes, de devenir l’homme le plus sublime au monde après avoir été élevé dans une société corrompue et injuste.

Les moyens pour arriver à son but ne pouvaient être que très modestes à l’égard de sa condition sociale d’orphelin à l’enfance secouée de péripéties douloureuses. N’ayant jamais vu son père disparu peu avant sa naissance, séparé, très tôt de sa mère par la mort, puis privé de l’assistance de son grand-père Abdelmutallib, ce notable de Quraysh, qui lui fit défaut dès qu’il eût huit ans, Muhammad (PSL) sera sans défense dans la société qu’il voulut transformer et où il ne pouvait plus compter sur l’appui de son oncle, Abû Talib qui quitta ce monde alors que le futur prophète n’avait pas encore commencé sa prédication.
 
Dans son Khilâs al-Dhahab fî Sîrat Khayr al-‘arab, Seydi El Hadji Malick Sy de Tivaoaune (Sénégal) qui a fait de la célébration du Mawlid un événement d’une grande ampleur, décrit bien cette jeunesse de Muhammad (PSL) et ses multiples péripéties.
 
L’orphelin qui voulait devenir le père de l’humanité, le refuge des opprimés dans une société inégalitaire et le compatissant des misérables, puisera étonnamment dans l’accoutumance à la souffrance, des dénuements et des malheurs, la force indispensable pour accomplir sa mission. Ainsi, le jeune Mecquois qui ne sortit de son Hijâz naturel qu’à deux reprises : une fois en compagnie de son défunt oncle et lors de son travail de caravanier au service d’une riche veuve qui l’épousera et lui apportera tout son soutien, aura un destin difficile à assumer tellement la tâche était colossale.
 
La tradition est assez prolixe au sujet des qualités morales et personnelles qu’elle trouvera chez Muhammad (PSL). N’est-ce pas dans cette société mecquoise qui le combattra qu’il gagna le titre d’Al-Amîn « le digne de confiance » ? A première vue, le déroulement de sa carrière prophétique, n’aura aucun caractère original au regard des similitudes avec tous les porteurs de messages religieux ou autres auxquels leur société d’origine a toujours opposé une farouche résistance. Nul n’est prophète chez soi dirait, la maxime ! Mais, on ne saurait nier la spécificité du premier cercle des adeptes de Muhammad (PSL) dès l’an 610 ap.JC.
 
La tradition universitaire des années 70 fortement inspirée par une analyse marxisante dans sa démarche, a longuement insisté sur la dialectique caractérisant les premières années de la prédication muhammadienne. Il est vrai que certains aspects de sa vie et de sa prédication ont bien l’air sinon d’une « révolution », du moins d’une profonde mutation sociétale.
 
A une société marquée par un polythéisme faisant partie du système socio-économique, Muhammad (PSL) proposera l’adoration du Dieu unique. Au culte des divinités représentées, sculptées, il tentera de substituer celui d’une religion qui crée le rapport abstrait entre Dieu et l’homme. C’est dans ce sens qu’Alphonse de Lamartine voit en lui « le restaurateur de dogmes rationnels et d’un culte sans images ».
 
Les premiers adeptes de l’islam naissant viennent de différents horizons mais partagent tous la même condition sociale de dominés dans un contexte hautement hiérarchisé où l’inégalité est érigée en règle. A travers leurs noms, on perçoit la diversité de leurs provenances. Hormis le petit nombre de Compagnons qui pouvaient faire prévaloir un rôle et une place importante dans la société mecquoise, Muhammad (PSL) était entouré d’opprimés et de personnes demandeuses de justice sociale qui trouvaient dans le nouveau message, le réconfort et la solidarité qu’ils ne pouvaient espérer dans un système défavorable.
 
Bilâl, l’esclave affranchi selon la tradition musulmane, dit ‘al-habashî (l’Abyssin), venant de l’autre côté de la Mer Rouge, de l’Abyssinie (Ethiopie), Souhayb est al-Rûmî, provenant certainement des régions sous la domination de Byzance, Salmân est al-Fârisî, (le Persan) allusion au domaine de l’empire Perse. A leurs côtés, un groupe d’hommes et de femmes qui malgré la condition qui leur était infligée affirmaient, au péril de leur vie, leur loyauté envers Muhammad (PSL) et la foi en l’unicité de Dieu.
 
Il faut rappeler que l’émergence de l’islam a coïncidé avec une période où l’Arabie vivait un tournant. La sédentarisation progressive, la reconversion de sociétés bédouines, nomades, au commerce et à la finance, faisaient que certaines vertus cardinales de l’homme arabe avaient du mal à perdurer devant l’appât du gain etl’accumulation. Un tel système est de nature à creuser les inégalités et à modifier les hiérarchies. La notion même et les critères du prestige social s’en trouvent bouleversés. Ceux qui sont à la marge du système sont plus que jamais attentifs et réceptif à l’égard de ce Prophète qui leur proposait la justice, l’égalité, le respect de l’orphelin, la charité à l’égard de l’étranger.
 
Malmenés pour avoir porté atteinte au système établi et défié la puissance de la hiérarchie mecquoise, les membres de la première communauté de l’islam connaîtront très tôt l’exil. Le Négus, souverain de l’Abyssinie, les accueillera avec hospitalité et charité, les protégera dans la pure tradition chrétienne. Quelle heureuse rencontre, quel symbole de tolérance et d’acceptation mutuelle !
 
Mais, la nouvelle religion professée par Muhammad ne tarda pas à trouver un écho favorable dans différentes régions d’Arabie. Après les persécutions, les blocus, les menaces et les tortures, les habitants de Yathrib qui deviendra Médine (Madinat al-rasûl = la ville du Prophète), accueilleront Muhammad (PSL) et ses fidèles en l’an 622.
 
Le cadre étroit de cet article ne permet pas l’analyse profonde nécessaire à la compréhension de la nouvelle impulsion à partir de Médine où l’islam arabe à ses débuts allait s’universalisant à la rencontre du monde, des cultures et des différentes civilisations. Ce train de la spiritualité parti de Médine, partout où il s’arrêtera accueillera à son bord en même temps que les Hommes, les vertus et les qualités qui ont fait sa grande civilisation.
 
S’arrêtant sur cet aspect de l’œuvre de Muhammad, Lamartine voyait en lui cet homme maître dans l’art de l’harmonie le « créateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel ». C’est ce dernier qui a le plus émerveillé les observateurs de sa mission prophétique. Comment en effet une religion née et ayant évolué dans des circonstances aussi difficiles a pu, non seulement, se répandre aussi rapidement, mais créer, en plus, une symbiose dans un océan de diversité.
 
Dans son Regard sur l’histoire du monde, Nehru exprimait cette interrogation en ces termes : « Chose surprenante, la race arabe qui semblait durant des siècles demeurée dans une contrée sans renom, endormie, ayant perdu totalement sa vivacité, isolée du monde, ignorait apparemment tout ce qui s’y passait, se réveilla soudain, bouleversant avec une force vigoureuse le monde ! ». il conçoit comme « un des merveilles du monde dans l’histoire humaine », cette manière dont « l’aventure de l’islam et l’histoire de sa progression en Asie, en Afrique et en Europe, et, avec, la fondation d’une civilisation magnifique et une culture suprême ».
 
C’est à cet homme professant l’islam et offrant comme message la fraternité et l’égalité que revient le mérite d’une telle révolution silencieuse et non au génie d’un quelconque peuple car l’histoire de l’islam, hormis la problématique parenthèse omeyyade (approximativement de 661 à 850) est faite de diversité et d’apport des cultures qu’il a traversées, malgré les tentatives d’ethnicisation et d’arabisation depuis Abdul Malik Ibn Marwân.
 
Comme le rappelle Nehru, « la pensée motrice qui éveilla le monde arabe et le combla de la confiance en soi et de la force créatrice ne fut que l’islam prophétisé par Muhammad ». Cheikh Ahmed Tidiane Sy, le disait lors d’une visite à la Mecque « Si ce n’était pas le Prophète, messager de l’islam, qui connaîtrait cette civilisation se distinguant par l’hospitalité envers l’étranger » (lawla-n-nabiyyu rasûlullâhi mâ ‘urifat/hadâratun sha’nuhâ-t-takrîmu li-l-ghurabâ).
 
En tout cas, la métamorphise qui a conduit une telle société, de son confinement historique à la conquête d’une grande partie du monde, embrassant cultures et civilisations de l’Atlantique à la Mer de Chine reste, tellement, une énigme, pour les analystes que d’aucuns hésitent d’y voir un simple « phénomène naturel ». Mais, comme le fait remarquer, l’auteur des Méditations poétiques, les utopies ne sont quelques fois que des « vérités prématurés »
 
Hormis la rapide et durable expansion de l’islam, c’est la pérennité du message de Muhammad (PSL) (mort en 632), ayant déjà traversé quatorze siècles, qui peut attirer l’attention. Sans entrer dans la polémique de l’inimitabilité du Coran (i‘jâz), on ne peut ne pas s’arrêter sur l’emprise qu’eût et a toujours le message du Prophète dans le cœur et l’attitude de plus d’un milliard d’individus à travers le globe.
 
Il est vrai, l’homme dit illettré dans bien des sources est parvenu avec un élan foudroyant à faire entrer son peuple dans le monde des livres et des sciences. De Baghdad à Ispahan jusqu’à Samarkand, de Cairouan à l’Andalousie en passant par Fèz l’impériale, la civilisation islamique a offert au monde de grands esprits éclairés. Constant Virgil Gheorghui rappelle dans la biographie consacrée au Prophète de l’islam : « quoi qu’il fut illettré, les premiers versets révélés mettent en valeur la plume, la science, l’éducation et l’instruction. Si Muhammad avait été un savant, la révélation, réalisée dans la caverne de « Hirâ », n’aurait pas causé d’étonnement ».
 
Pour expliquer le caractère pérenne et fortement inscrit dans l’éternité, du message de Muhammad (PSL), plusieurs hypothèses ont été émises. Mais les explications les plus fournies se heurtent à l’ampleur du phénomène et finissent par être quelques fois involontairement réductrices. La nature du message de l’islam, se voulant une synthèse des prophéties qui l’ont précédé, son génie pour l’adaptation et le respect des traditions culturelles de ses prosélytes pourraient être avancés comme des éléments pouvant aider à dégager une piste.
 
Dans la distinction qu’il fait entre ce qu’il appelle les « lois humaines » et les « lois » divines, Montesquieu (voir de l’Esprit des lois) bien que niant à tort tout dynamisme des normes religieuses, aboutit à une conclusion intéressante pour notre question. Il parvient à l’idée selon laquelle la force principale des lois religieuses vient de ce qu’on les croit ; la force des lois humaines vient de ce qu’on les craint.
 
Le cas de l’Afrique noire pourrait-être cité en exemple où l’islam s’est rarement imposé mais s’est plutôt substitué et a très vite refaçonné les cultures sans les rejeter. Voici qu’une religion qui naquit du désert d’Arabie, porté par un homme qui avait tout contre lui, arrive à gagner tous les continents, en privilégiant la conquête des cœurs à la soumission des corps.
 
La diversité fut sa force, la justice sociale son leitmotiv. Autour d’un prophète, d’un message et d’une foi, elle a donné au monde l’une de ses plus brillantes civilisations. Les auteurs les plus apologétiques ont vite atteint leur limite dans la description de ses qualités humaines et morales. Al-Bûsayrî (XIIIème s.) dans sa Burdah se contentera de conclure qu’il est un homme et le meilleur des créatures : fa mablaghul ‘ilmi annahû basharun/ wa annahû khayru khalqi lâhi kullihimi. Le grand Muqaddam de la Tijâniyya, Seydi El Hadji Malick Sy (1855-1922), sur les mêmes rime (qâfiya) et mètre (basît), recourut vite au résumé en affirmant que pour tout qualificatif afférant à la noblesse de l’âme, Muhammad (PSL) mérite le superlatif absolu ! : fî kulli wasfin hamîdin hâza af‘ala tafdîlin rajâ’ul barâyâ yawma muzdahamî
 
Reste que ce message soit revivifié dans toutes ses dimensions, une fois libérés des préjugés dans lesquels aussi bien les extrêmes qui le dénaturent et en usent, que les tenants de l’essentialisme, portent la malheureuse responsabilité.
 
Mais quelles que soient les tensions, malgré les déchirures et la percée du virus de l’animosité dans le monde d’aujourd’hui, on ne pourra jamais nier que cette religion appelle au dialogue au respect et à la coexistence pacifique.
 
N’en déplaise aux théoriciens du choc des civilisations et de la confrontation entre un fantasmatique Orient et un Occident diabolisé, des esprits éclairés s’évertueront toujours à appeler au dialogue et à la compréhension mutuelle. L’exemple donné par Goethe, dans la citation suivante, par laquelle nous conclurons, mérite méditation : « J’ai toujours eu une grande estime pour la religion prêchée par Mohamed parce qu’elle déborde d’une vitalité merveilleuse. Elle est la seule religion qui me paraît contenir le pouvoir d’assimiler la phase changeante de l’existence – pouvoir qui peut la rendre alléchante à toute période. J’ai étudié cet homme merveilleux, et, à mon avis, loin d’être un antéchrist, il doit être appelé le sauveur de l’humanité. (…) J’ai prophétisé sur la foi de Mohamed, qu’elle sera acceptable à l’Europe de demain comme elle commence à être acceptable à l’Europe d’aujourd’hui ».
 
par : BAKARY SAMBE
Directeur du Timbuktu Institute, Enseignant chercheur Centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis du 
Sénégal
La relation d'Imam al-Hassan (as) avec le Prophète (saw)
 
*Il n'y avait pas de relation plus belle que celle d'Imam al-Hassan (as) et d'Imam Hussein (as) avec le Prophète (saw), au point que le* *Prophète (saw) les utilisait comme intermédiaires pour octroyer aux enfants leurs droits dans la religion.*
 *Les Arabes étaient gênés de montrer leur affection vis à vis de leurs enfants.* *Selon eux, un homme n'était pas très viril s'il montrait de l'affection à son enfant en le serrant dans ses bras ou en l'embrassant par exemple.*
*Ils étaient fiers de leurs enfants mais les embrasser ou montrer de l'affection à leur égard n'était pas quelque chose qu'on entendait en Arabie.*
*Le Prophète (saw) exhibait son amour pour Imam al-Hassan (as), pas seulement par amour pour lui mais aussi pour que les autres voient et se servent d'exemple.* 
*Par exemple, à chaque fois qu'il passait devant la maison de sa fille, il s'arrêtait dehors et clamait:*
*"Oh famille du Prophète! Où est la fleur de mon coeur, al-Hassan?" A ces mots, Imam al-Hassan (as) se précipitait hors de la maison et le Prophète le serrait dans ses bras devant ses compagnons et disait: "Je l'aime et Allah aime celui qui l'aime."*
*D'autres fois, le Prophète (saw) se promenait en portant Imam al-Hassan (as) sur les épaules ou sur le dos.*
*Les compagnons voyaient le Prophète (saw) agir ainsi et ils disaient à Imam al-Hassan (as):* *"Oh fils! Que tu es béni de pouvoir monter un tel destrier!"*
*Le Prophète (saw) répondait alors:* *"Non, que je suis béni de porter un tel cavalier!" Tous ces actes et propos montrent l'importance d'Imam al-Hassan (as).* 
*Une fois, le Prophète (saw) était en position de sujood lorsqu’Imam al-Hassan (as) vint et monta sur son dos.* *Le Prophète (saw) prolongea son sujood aussi longtemps qu'Imam al-Hassan (as) était sur son dos.*
*Le Prophète (saw) se reférait à Imam al-Hassan (as) en disant: "C'est le maître des jeunes du Paradis; c'est la fleur de ma vie."*
 
*Source: Les quatorze infaillibles, Dr. Sayed Ammer Nakshawani*
samedi, 23 octobre 2021 09:54

2 HADITHS DU VÉNÉRÉ PROPHÈTE (SAWAS)

Le Messager d’Allah (pslf), décrivant le croyant a dit : 
Le croyant est doux dans ses gestes. 
Il est beau à regarder.
 Il vise le sommet des choses.
 Il a un caractère agréable, ne tient pas rigueur à ceux qui le détestent. 
N’est pas crédule vis-à-vis de ceux qu’il aime. 
Ses provisions sont moindres et il aide beaucoup les autres.
 Il excelle dans son travail comme si quelqu’un l’observe et il ne surveille pas les autres.
 Il est généreux en donation, ne rebute jamais un nécessiteux.
 Il mesure ses paroles, retient sa langue.
 N’accepte pas l’injustice même s’il s’agit de son ami.
 Ne rejette pas la vérité même si elle provenait de son ennemi.
 Il n’apprend que dans le but de savoir et il n’acquière le savoir que pour agir. 
Il est plein de tact, quand il est avec les gens de la vie d’ici bas et il est le plus pieux quand il est avec les gens qui parlent de l’au-delà  .
Biharu-ul-Anwar : 67/71/34
samedi, 23 octobre 2021 09:52

La première migration (hijrat)

La première migration (hijrat)
*__________///*
*Les mesures hostiles prises par les Quraichites, les dirigeants de La Mecque contre les musulmans furent telles qu'ils leur rendirent impossible de résister à une pareille pression et de vivre à la Mecque. Face à la véhémence croissante de l'opposition farouche mecquoise,*
*pour ne plus être harcelés et en quête d'un asile en but d'y célébrer l'office divin et d'y pratiquer leur liturgie, un certain nombre de musulmans durent quitter leur ville natale et s'expatrier en Abyssinie.*
*Cet événement est connu, dans l’histoire de l’Islam, comme la première migration (hijrat).*
*Mais les païens de la Mecque ne les laissèrent pas tranquilles et les poursuivirent. Ils dépêchèrent alors une délégation auprès du Négus le souverain d'Abyssinie.*
*En lui offrant des cadeaux précieux, les envoyés demandèrent l'extradition des réfugiés musulmans. En réponse, le Négus déclara que ces expatriés s'étaient réfugiés auprès de lui et qu'il ne pourrait pas les expulser sans avoir vérifié leur croyance. Après s'être entretenu à Djafar-ibn-Abitâlib, Le porte-parole des immigrés musulmans, il fut convaincu du bien-fondé de la cause de l'Islam, et fortement impressionné, notamment en ce qui concernait l'attitude des musulmans envers Jésus Christ et sainte Vierge Marie. Le Négus dit aux musulmans: «La source de cette Lumière (de l'Islam) est la même que celle du Message de Jésus.*
*Je ne vous livrerai jamais aux païens. Par Dieu, Jésus n'eut pas si grande estime auparavant». Ce qui ne plut pas du tout à ces ministres. Malgré eux, en vénérant les musulmans et leur idéologie religieuse, il refusa les cadeaux des Quraichites. Les musulmans expatriés, sous la protection du Négus, célébrèrent librement leur liturgie. Quand le Prophète quitte la Mecque et émigre à Médine, la plupart des musulmans émigrés en Abyssinie retournent alors en Arabie pour se rendre à Médine.*

*(Sayyed Mujtaba Moussavi Lâri, La dernière mission divine, traduit par F. khodaparasti, Fondation of Islamic C. p. w, 1936)*

samedi, 23 octobre 2021 09:45

Notre bien-aimé, Prophète (sawas)

*Imam Al-Houseyn bin ‘Ali* a dit:
*–J’ai demandé à mon père quelle était la conduite du Prophète [ﷺ] avec ceux qui s’asseyaient avec lui.*

*Il* répondit :
*–Le Messager de Dieu [ﷺ] était toujours souriant,de nature* *accommodanteet était bienveillant.*

?*Il n’était ni rustre, ni dur, ni* *crieur, ni grossier, ni dénigreur, ni difficile.*

?*Il ne prêtait guère attention à ce qui n’avait pas d’intérêt.*
*On ne désespérait pas de lui et il ne décevait pas.*

?*Il y a trois choses dont il s’abstenait*:
-*la contradiction,*
-*l’excès[d’argent ou de paroles], et ce qui ne le regardait pas.*

?*Il s’est abstenu de même de trois choses, pour ce qui concerne les gens :*
-*il ne critiquait ni dénigrait personne ;*
-*il ne cherchait à dévoiler l’intimité de personne ;*
-*il ne parlait que pour ce dont on espère une rétribution divine.*

*Lorsqu’il parlait, les assistants restaient totalement silencieux ; on aurait dit que les oiseaux étaient sur leurs têtes.*
*Lorsqu’il se taisait, ils parlaient alors.*
*Ils ne s’opposaient jamais en sa présence.*
*Quand l’un d’entre eux s’exprimait, ils restaient silencieux jusqu’à ce qu’il termine*.
*Leur propos auprès de lui restait (attractif) comme celui du premier d’entre eux à avoir parler*.
*Il riait en même temps que leur rire et s’étonnait en même temps que leur étonnement.*
*Il prenait patience avec les étrangers lorsque leur langage et leurs demandes semblaient rudes, et ses Compagnons les faisaient venir [Ils souhaitaient profiter des questions que posaient les bédouins venant à Médine].*

*Il (ﷺ)*  disait : *Lorsque vous voyez quelqu’un demander à ce qu’on réponde à sa nécessité, assistez-le !*.
*Il n’acceptait d’éloge que de quelqu’un qui marquait ainsi un geste réciproque au sien.*
*Il ne coupait la parole à personne, sauf en cas de transgression où il l’interrompait alors en l’interdisant ou en se levant.

dimanche, 10 octobre 2021 05:45

Les drones iraniens font peur à Israël!

Le Wall Street Journal a mis en garde contre les progrès de l'Iran dans le domaine des drones dans des allégations qui ont été démenties à plusieurs reprises par les responsables iraniens :

« Une attaque meurtrière contre un pétrolier par des drones chargés d'explosifs. Des avions sans pilote lancés depuis la bande de Gaza frappent des quartiers israéliens. Frappes contre des raffineries et des pipelines saoudiens et sur des bases abritant des troupes américaines en Irak. Derrière cette vague d'attaques, des responsables de la défense américains, européens et israéliens disent : l'Iran et ses alliés à travers le Moyen-Orient. Ils disent que la capacité en développement rapide de Téhéran à construire et à déployer des drones change l'équation de la sécurité dans une région déjà à fleur de peau. »

Les drones eux-mêmes sont souvent fabriqués avec des composants largement disponibles utilisés sur le marché en constante croissance des drones commerciaux et par des amateurs, selon les responsables américains, européens et israéliens. Certains imitent les conceptions des drones militaires israéliens et américains, souligne l’article du WSJ.

« Développer une arme nucléaire prendrait des années. Avec des drones, quelques mois seulement », a déclaré un responsable ayant requis l’anonymat au Wall Street Journal. « Les drones ont changé l'équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient. »

Le WSJ a prétendu que « la délégation iranienne aux Nations unies à New York n'a pas répondu à une demande de commentaire sur les accusations selon lesquelles le pays serait à l'origine de la vague d'attaques de drones ».

Les ingénieurs de Téhéran s'appuient sur des composants importés pour créer des véhicules aériens capables de frapper avec précision des cibles à longue distance et de changer rapidement de direction pour éviter les défenses aériennes et les radars, déclarent les responsables de la sécurité européens et du Moyen-Orient qui ont étudié les épaves des drones.

« Ces dernières années, Mile Hao Xiang Technology, dont le DLE-111 est vendu sur le site de commerce électronique chinois Alibaba pour 500 $, a également exporté ses moteurs vers des fabricants américains d'avions miniatures radiocommandés, selon les registres des douanes. L'Iran a également trouvé d'autres moyens d'obtenir une technologie sophistiquée. Une sonde de l'ONU sur des drones à ailes delta, qui ont des ailes triangulaires, a découvert qu'un composant clé avait été fabriqué en Suède. Le composant a été expédié à Téhéran via une société indienne de commerce de produits alimentaires avant d'être assemblé sur des drones. Un drone iranien utilisé dans la guerre syrienne est également fortement basé sur le Hermes 450 israélien. Les responsables israéliens soupçonnent que l'Iran a reçu un modèle Hermes de l'allié libanais de Téhéran, le Hezbollah, après son crash au Liban », a écrit le Wall Street Journal.

Un responsable israélien a déclaré que les États-Unis et d'autres pays occidentaux sous-estimaient les risques du programme de drones iranien et les a appelés à prendre des mesures plus agressives. « Il pourrait très bien y avoir une situation où ils deviennent plus audacieux, plus courageux et moins dissuadés », a déclaré le responsable.

Dans ce droit fil, le journal israélien The Jerusalem Post a exprimé son inquiétude concernant le développement et les progrès du programme de drones iranien et il a écrit : « Le programme de drones de l'Iran, contrairement à son programme nucléaire, n'est pas confidentiel. L'Iran est ouvertement fier de ses capacités de drones. Les drones iraniens sont une menace émergente au Moyen-Orient. »

The National Interest a récemment rapporté que l'Iran pourrait utiliser ses drones pour cibler la base d'al-Harir au Kurdistan irakien ; où les forces américaines sont présentes.

« Nous savons que les drones iraniens peuvent effectuer des attaques de précision avec un ensemble de coordonnées préprogrammées. Les drones iraniens peuvent être destructeurs. Ils peuvent attaquer les aéroports, les installations pétrolières, les pétroliers et les défilés militaires », a écrit The National Interest.

Le Washington Post a rapporté en avril que l'Iran avait utilisé l'un de ses drones pour cibler un hangar de la CIA à l'aéroport d'Erbil.

« Les drones sont des outils intéressants car ils peuvent être transportés ou assemblés à différents endroits. L'Iran a également déployé des drones sur la base T-4 en Syrie et les a utilisés pour cibler Israël en février 2018 et en mai dernier », a ajouté le journal.

« La question fondamentale est de savoir ce qui se passera lorsque l'Iran disposera d'un grand nombre de drones. L'Iran a exporté ses capacités de drones, notamment Ababil, Mohajer et Shahed, vers la bande de Gaza, l'Irak, le Yémen, la Syrie et même le Venezuela, et certains de ces drones sont des drones kamikazes et peuvent toucher des cibles et exploser lors d'une attaque suicide. En raison de la puissance destructrice des drones utilisés par l'Iran, les États-Unis, l'Arabie saoudite et Israël doivent se concentrer sur la défense de zones clés et stratégiques. Les drones sont capables d'attaquer n'importe où ; Des pétroliers aux installations de gaz et de pétrole », a poursuivi le Washington Post.

La capacité de l'Iran est claire. La question est de savoir si les ennemis de l'Iran disposeront également de suffisamment de systèmes radar, d'armes et de missiles pour frapper les drones iraniens dans un avenir proche, et s'ils peuvent ou pas prédire quelles zones seront les prochaines cibles attaquées par les drones iraniens…

dimanche, 10 octobre 2021 05:44

Carnage à Kunduz: le Leader réagit

Le nombre de victimes de l'attaque terroriste de Daech contre la mosquée Seyedabad à Kunduz est passé à 150 morts et 200 blessés.

Des sources sanitaires dans la province de Kunduz ont déclaré que le bilan des morts d'un attentat-suicide contre la mosquée de Sayedabad dans la capitale provinciale vendredi était passé à plus de 150 morts et environ 200 blessés.

Un médecin de l'hôpital de Kunduz l'a confirmé dans un entretien au quotidien Ettelaat-e-Rooz. Parmi les victimes de cette attaque figurent des enfants.

Les corps des victimes ont été enterrés aujourd'hui. L'attentat-suicide contre la mosquée Seyedabad a eu lieu vendredi à midi lors de la prière du vendredi. Daech a revendiqué l'attaque, affirmant qu'elle visait la Grande Mosquée des chiites.

Dans ce droit fil, le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei a souligné, dans un message, le châtiment des auteurs de ce crime horrible et la prévention de la répétition de telles tragédies.

Voici le texte intégral du message du Leader de la Révolution islamique :

Au nom de Dieu

L'incident tragique de l'explosion dans la mosquée du district de Khanabad de la province de Kunduz, qui a entraîné la mort d'un grand nombre de fidèles, nous a attristés.

On attend des responsables du pays voisin et frère de l'Afghanistan qu'ils punissent les auteurs sanguinaires de ce grand crime et prennent les mesures nécessaires pour empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent.

Je demande à Dieu Tout-Puissant, miséricorde et exaltation pour les martyrs de cet incident et un prompt rétablissement pour les blessés, ainsi que patience et paix pour les survivants.

Par ailleurs, les talibans ont déclaré qu'ils ne coopéraient pas avec les États-Unis dans la lutte contre l'extrémisme en Afghanistan.

« Les talibans combattront l'extrémisme, y compris Daech, en Afghanistan de manière indépendante et ne coopéreront pas avec Washington à cet égard », a déclaré à l'Associated Press, Soheil Shahin, le représentant des talibans auprès des Nations unies.

Il a souligné que « les talibans sont capables, à eux-seuls, de combattre et d'éliminer Daech en Afghanistan ».

Une délégation américaine doit rencontrer de hauts responsables talibans dans la capitale qatarie Doha samedi et dimanche matin, a rapporté Reuters, citant un responsable américain.

La délégation américaine est composée du département d'État, des agences de renseignement américaines et de la Force d'assistance étrangère, et devrait consulter les talibans sur la sortie en toute sécurité des citoyens américains restants en Afghanistan.

Le gouvernement américain affirme que des dizaines de citoyens américains restent toujours en Afghanistan et n'ont pas pu quitter le pays.

dimanche, 10 octobre 2021 05:43

Abou Kamal: un drone US abattu!

Sabereen News a rapporté que le drone américain menait une mission hostile contre les forces de la Résistance avant d’être abattu par les systèmes de brouillage des groupes de résistance. La source a ajouté que le drone avait visé une position vacante de la Résistance irakienne avant d’être abattu.

Cela intervient alors que des sources médiatiques ont rapporté ce matin qu’un drone avait attaqué des positions de la Résistance irakienne dans la région frontalière syrienne d’Abou Kamal.

Un drone non identifié a ciblé des groupes de résistance irakiens dans la ville frontalière, mais les Hachd al-Chaabi et les responsables irakiens n’ont ni confirmé ni démenti le rapport.

Les véhicules et les camions des Hachd al-Chaabi aux alentours d’Abou Kamal sont souvent ciblés par des drones non identifiés, et Washington prétend que les drones américains n’y sont pour rien.

Les troupes américaines stationnées dans le nord-est de la Syrie ont envoyé un convoi logistique dans la région simultanément à un exercice en cours dans le plus grand gisement de gaz à la périphérie de Deir ez-Zor.

« L’armée américaine a renforcé sa présence militaire à la périphérie de la province de Deir ez-Zor, en envoyant un convoi logistique de 60 véhicules dans le champ pétrolier d’al-Omar et le champ gazier de Conoco, tout en bénéficiant d’un soutien aérien en provenance d’Irak. Ce convoi contient des armes et des munitions », ont annoncé des sources irakiennes à l’agence de presse russe Sputnik.

Les sources ont déclaré que les États-Unis et les Forces démocratiques syriennes, les forces armées alliées de Washington continuent de consolider leurs positions militaires dans les zones où les tribus arabes s’y opposent.

Ces sources ont également déclaré que les forces américaines avaient également mené des exercices aux environs du champ gazier de Conoco au nord-est de Deir ez-Zor, qu’elles occupaient comme base militaire illégale. Les forces US ont utilisé de l’artillerie et des hélicoptères dans leurs exercices, et le bruit des coups de feu a été entendu dans toute la zone pendant plus de deux heures.

Le champ gazier de Conoco, qui est occupé par les États-Unis et leur sert de base militaire, est le plus grand champ gazier de Syrie et a été construit en 2005 par la Compagnie gazière syrienne et la société américaine ConocoPhillips. Actuellement, la quantité de gaz produite dans ce champ est de 10 millions de mètres cubes par jour.

Il est à noter que les forces américaines utilisent les champs de pétrole et de gaz dans les banlieues de Deir ez-Zor et Hassaké comme bases militaires sous prétexte de combattre Daech et dans le même temps, les ressources de ces champs sont exportées vers des marchés voisins tels que le marché du Kurdistan irakien et d’autres zones, dont la région d’Idlib occupée par les terroristes du Front al-Nosra, et ce alors que la Syrie est constamment confrontée à une crise de carburant.

L’armée américaine et les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont également lancé une frappe aérienne à al-Shifa, ciblant des habitations civiles. Au cours de l’opération, ils ont arrêté un certain nombre de jeunes et les ont emmenés dans un lieu inconnu.

Des témoins ont déclaré que l’opération s’inscrivait dans le cadre de la politique répressive des forces américaines et de leurs alliés contre les tribus arabes de la région qui s’opposent à la présence des forces américaines et de leurs alliés.

dimanche, 10 octobre 2021 05:42

USA: pire que l'arsenal du Hezbollah?

Depuis quelques heures déjà, plus exactement depuis que le MAE iranien a quitté le Liban pour la Syrie, l'enjeu pour l'axe US/Israël qui a lamentablement perdu la bataille des mers face au Hezbollah, dès lors qu'il s'est gardé de s'en prendre aux "pétroliers iraniens" transitant du pétrole pour le Liban puisque Nasrallah l'avait bien mis en garde contre toute erreur de calcule, n'est plus l'arsenal balistique de la Résistance,

ni ses missiles tactique même si un analyste et historien comme Yossi Halvey qui vient de publier un article où il reconnait que l'ère des guerres israélienne en territoire ennemis est bel et bien révolu et que la prochaine guerre se déroulera en plein d'Israël, veuille faire croire le contraire. Certes Halevy a  raison quand il évoque "le conflit qui commencera à Gush Dan à Eilat pour s'étendre ensuite au reste d'Israël" et ce, "non seulement par le biais de 250 000 missiles qui seront quotidiennement tirés à raison de 3000 unités pour jour contre les villes, les villages les aéroports, les ports, les systèmes de contrôle à distance, des bases de l'armée"," un conflit total qui nous balancera à la figure toutes ces ruines que nous avons causés à l'Irak, à la Syrie, au Liban, à la Libye et au Yémen", mais cette analyse a désormais l'air totalement décalée. Pourquoi?

Vendredi à Beyrouth, l'Iran, à titre d'allié du Liban au sein de l'axe de la Résistance a proposé son assistance au secteur d’électricité au Liban : Amir Abdollahian est même allé jusqu'à faire un pari en soulignant qu'il ne fallait que "huit mois pour que les ingénieurs iraniens construisent deux centrales électriques propres à alimenter la totalité du Liban, deux centrales, dont l'une érigée dans le sud du Liban se connecterait aux lignes de haute tension que la Jordanie d'Abdellah II dit vouloir charger à l'intention du Liban.

Evidemment, cela fait une grosse différence car si le roi Abdellah II de Jordanie qui a appelé la semaine dernière au téléphone et au bout de dix ans de rupture le président Assad pour lui exprimer son respect et sa volonté à déclencher un nouveau départ dans les liens stratégiques de part et d'autre maintenant que Deraa est pacifié, ce respect et cette volonté de reprise ne l'empêcheront guère à s'opposer à ce que les F-16 israéliens frappent la Syrie comme ils viennent de le faire cette nuit  après un répit de plus d'un mois. Ainsi, une électricité en partance de la Jordanie, vers le Liban et qui passerait par le territoire syrien est bien, mais sa sérénité dépendrait du bon vouloir d’Israël à moins que la Syrie devienne plus offensive que défensive, c'est à dire qu'elle dissuade balistiquement Israël. Ceci renvoie à une question bien plus épineuse concernant le Liban à savoir les capacités d'un Etat à s'imposer.

Vendredi à Beyrouth, Ami Abdollahiyan est allié un peu dans ce sens quand il a proposé de remettre sur les rails le secteur de l'électricité. Juste après son départ pour Damas , c'est à dire ce samedi, deux principales centrales électriques libanaise ont cessé de fonctionner puisque le fiole leur manque; si certains y ont vu un écho aux propos du porte parole du département d'Etat Ned Price qui jurait ses bons dieux vendredi pour convaincre les Libanais que " le pétrole iranien n'est pas une solution" et que " le Hezbollah fait là un coup de pub", d'autres ont jugé cette coupure générale d'"électricité comme étant un déclic pour faire rallier davantage de Libanais à cette ligne "souverainiste" que suit assidûment et depuis près de 3 ans le Hezbollah, soit depuis qu'il participe directement à la gestion de l'Etat. Et là prend tout son sens, cette seconde partie de la proposition du chef de la Diplomatie iranienne Amir Abdollahian :

"l'Iran est prêt à reconstruire le port de Beyrouth". Pour la partie américaine et surtout israélienne, cette offre veut dire beaucoup de chose : elle signifie que les choses sont allés si loin avec le Hezbollah que ce dernier peut protéger une présence permanente des sociétés de reconstruction iranienne à Beyrouth, sous le nez et la barde d'un axe US/Israël qui le 4 août 2020 a provoqué le débâcle du port, entre autre pour l'éliminer totalement de l'équation énergétique et transitaire en Méditerranée, où la Chine cherche insatiablement où poser les jalons de sa route de la soie. Cela veut dire que ce corridor maritime Iran-Syrie-Liban prend peu à peu corps et qu'il s'établisse dans la durée. 

The Guardien fait un constat cuisant : en imposant au Liban le blocus qui soit, l’Occident a servi la cause du Hezbollah car il a été la seule partie au Liban à prouver sa capacité de gestion étatique, en temps de crise, ce que la mémoire collective libanaise n'oubliera jamais. Les  USA  espéraient voir les Libanais se rendre aux bureaux de vote, dans le cadre des législatives, alors qu’ils sont privés de courants d’eau et d’électricité, qu’ils souffrent des problèmes économiques et que leurs hôpitaux et écoles sont fermés faute de carburant et voter contre la Résistance mais les pétroliers iraniens sont arrivés pour régler la crise d’hydrocarbure et voici qu’une explosion sociale qui risquait de se produire, a perdu sa raison d’être.

L’importation du carburant iranien a brisé le monopole des petites sociétés libanaises qui étaient financées par des hommes d’État liés à l'Occident et a ouvert droit à une contribution du Hezbollah dans les domaines d’agriculture, d’industrie et de tourisme en fournissant du carburant à des usines, des hôtels, etc. Cela s'appelle l'étatisation d'un pays qui fonctionnait jusqu'ici suivant un régime clanique voulu par l'Occident.  Puisque les Libanais sont convaincus que c’est le Hezbollah et ses alliés qui les ont aidés à sortir de la crise, ce serait difficile de les dissocier de cette idée, une idée qui pourrait aller trop loin, faire émerger l'Iran puis la Chine voire la Russie sur le rivage de Beyrouth. 

dimanche, 10 octobre 2021 05:37

Israël/Bakou: méga coup irano-russe?!

Cette nuit, l'aviation sioniste et alliés ont pris d'assaut le ciel syrien en y mettant tout ce qu'ils possèdent de hi-tech, de tactique de diversion, d'expérience de guerre, un assaut d'envergure ciblant les positions de l'armée syrienne et de la Résistance à Homs, à Hama, à Quneitra et

ce, dans le cadre d'une tentative destinée à ramener les rapports de force aériens à l'avant-aveu d'impuissance signé McKenzie, qui reconnaissait il y a quelques semaines la défaite de l'US Air Force dans le ciel de la région face "aux petits drones incontrôlables" du camp d'en face qui surgissent de toute part sans que la DCA hollywoodienne Patriot ait la moindre emprise sur eux.  

Evidemment la Résistance était visée même si la campagne aérienne s'est soldée par un cuisant échec. Ceci étant, plus d'un analyste saurait se montrer indifférent à l'aspect anti russe de cette nouvelle frappe visant le territoire syrien:  A Shayrat, les chasseurs israéliens s'en sont pris cette nuit, selon les sources russes, aux MiG-29. Puis et toujours selon Avia.pro, pendant l'attaque de cette nuit, un avion militaire russe s'est trouvé sous le feu israélien dans la zone d'attaque israélienne : "Selon Sentry Syria, l'avion de reconnaissance militaire russe survolait les localités d'El Bara, Kafr Nabl et Kansafra, quand l'armée de l'air israélienne a tiré des missiles dans la direction nord, faisant courir ainsi une menace directe contre l'armée russe". 

Mais pourquoi Israël s'est-il laissé emporter, prenant la contrepartie de la ligne "coopérative" qu'il suivait avec Moscou sous Netanyahu? Il y a évidement cet aspect trop personnel des liens entre Poutine et l'ex PM sioniste qui n'est plus, mais il semblerait que cet excès de russophobie de Tel-Aviv s'explique surtout par les liens Moscou-Ankara et sa répercussion directe sur l'action du duo Israël-Turquie en Syrie. Depuis le retour de l'armée syrienne à Deraa, l'armée syrienne cherche à mettre à la porte d'Idlib Ankara et cette fois, bien au contraire de 2020, la Russie est entièrement pour. Selon Al Monitor, Poutine aurait même menacé Erdogan de frappe directe contre l'armée turque lors de leur récente rencontre. Pour le reste, les évolutions sur le terrain confirment cette hypothèse, terrain où les positons de l'armée turque viennent d'être visées pour la seconde fois ce vendredi en l'espace de 72 heures. Israël veut-il empêcher la Russie d'expulser la Turquie atlantiste de Syrie ? Sans doute, mais c'est là un pari fort périlleux. Or si en Syrie, le duo Israël-Turquie ne saurait jamais chercher la noise à la Russie, cela pourrait ne pas être le cas au Caucase. 

Les tensions frontalières entre l'Iran et l’Azerbaïdjan, déclenchées dans le sillage des interférences turco israéliennes qui ont poussé Bakou à faire chanter les chauffeurs routiers iraniens dans le strict objectif de couper la route entre l'Iran et l'Arménie et partant entre l'Iran et l'Europe ont été l'occasion d'évoquer en effet le rôle particulièrement nocif du duo Tel-Aviv -Ankara, à titre de vecteur des plans US en Asie. Le Heritage Fondation, un lobby de pression basé à Washington vient de publier un rapport sous la plume de Luke Coffey autour des intérêts américains et israéliens à se rapprocher davantage de Bakou et à faire de l'Azerbaïdjan une importante source d'énergie, d'abord pour "contrer l'Iran" et ensuite pour "compromettre la Russie" à titre de principale source de gaz pour l'Europe.  

" L'Azerbaïdjan essaie actuellement d'équilibrer ses relations avec l'Occident et la Russie. A l'échelle régionale, il cherche à trouver un équilibre entre la Russie et l'Iran, tout en cherchant à maintenir autant que possible son autonomie ou son indépendance. Mais il est peut-être grand temps de bousculer cet équilibre en faveur des intérêts des Etats-Unis d’Amérique au Moyen-Orient et au Caucase Sud. Surtout que les USA sont en pertes de vitesse au Moyen-Orient. Compte tenu des nombreux défis auxquels sont aujourd’hui confrontés les Américains dans le monde, l'Azerbaïdjan est un pays important pour eux, bien qu'il soit souvent négligé. Les décideurs de la Maison Blanche devraient tenir compte de cinq questions lors de l’adoption de l'approche américaine à l'égard de l'Azerbaïdjan :

1- Sécurité énergétique des pays des deux côtés de l'Atlantique. Chaque fois que l'Europe tente de réduire sa dépendance énergétique du pétrole et du gaz russes, les pays des deux côtés de l'Atlantique en bénéficient. À cet égard, l'Azerbaïdjan pourrait être comme une alternative importante à la Russie. Le corridor gazier sud en est un bon exemple. Si le gazoduc transcaspien est mis en œuvre, l'Azerbaïdjan jouera un rôle encore plus important dans la diversification des ressources énergétiques de l'Europe qui prendrait ses distances avec les Russes.

 

2- Position géostratégique dans un contexte de compétition entre grandes puissances. Dans le vaste territoire de l'Eurasie, toutes les activités de commerce et de transit doivent inévitablement passer par l'un des trois pays que sont la Russie, l'Azerbaïdjan ou l'Iran. L'effondrement des relations entre l'Occident, Moscou et Téhéran signifie que la Russie et l'Iran ne font pas partie des options pratiques pour le libre échange de l'énergie entre l'Est et l'Ouest. La région commerciale souhaitée est apparemment l’étroit « Ganja Gap ». L’accès des Américains à cette région stratégique constitue une partie essentielle de la stratégie américaine dans la région à la fois contre la Russie et contre l'Iran.

3- Relations avec Israël : l'Azerbaïdjan s'est avéré être un partenaire fiable pour les États-Unis sur une autre question géopolitique sensible, à savoir le dossier israélien. Bien que l'Azerbaïdjan ait une population majoritairement musulmane-chiite, c'est une société laïque avec des liens étroits avec Israël. Qirmizi Qesebe en Azerbaïdjan est considéré comme le seul village entièrement juif au monde en dehors d'Israël. L'Azerbaïdjan fournit également 40 % du pétrole dont a besoin Israël. C'est donc un duo qui pourrait être 

4- Bakou accueille souvent des réunions diplomatiques de haut niveau et sensibles. Ces dernières années, l'Azerbaïdjan a accueilli un certain nombre de réunions de haut niveau entre les chefs militaires américains et russes. Ces rencontres sont particulièrement utiles compte tenu des relations tendues entre Washington et Moscou. Ces réunions offrent aux États-Unis une opportunité non politique de discuter de questions militaires, y compris la manière de prévenir les incidents militaires en Syrie.

5- Importance clé pour l'Asie centrale : bien que l'Azerbaïdjan ne soit pas un pays d'Asie centrale, pour des raisons économiques, commerciales, historiques et de transit, il est considéré comme une zone stratégique permettant aux pays des deux côtés de l’Atlantique d’accéder à l’Asie centrale. Bakou entretient également des relations étroites avec de nombreux pays d'Asie centrale, y compris le Kazakhstan et le Turkménistan, deux pays qui pourraient jouer un rôle clé dans la satisfaction des besoins énergétiques de l'Europe.

Dans l'optique, ce jeu à trois US/Israël/Turquie-Azerbaïdjan est donc éminemment anti-russe, et anti iranienne. Et l'article d'ajouter : " La victoire de l'Azerbaïdjan dans la deuxième guerre du Karabakh a marqué une nouvelle réalité géopolitique dans le Caucase du Sud et la région de la Caspienne. Cette victoire a également montré que la stratégie ancienne envers la région ne s'applique plus. Si les politiciens américains comprennent le plus tôt possible ces nouvelles réalités, cela ira dans leurs propres intérêts. La nouvelle réalité géopolitique ouvre de nouvelles opportunités pour les États-Unis : - L'Iran est témoin d'une nouvelle réalité géopolitique sur ses frontières nord, une réalité dans laquelle l'Azerbaïdjan est devenu plus fort et l'Arménie, affaiblie. L'Arménie entretient des relations chaleureuses avec Téhéran depuis de nombreuses années. En revanche, il y a des tensions dans les relations apparemment amicales entre l'Iran et l'Azerbaïdjan.

- Bien que celles entre Moscou et Bakou semblent amicales, la réalité est autre. L'Azerbaïdjan mène une politique étrangère pragmatique envers la Russie, une politique dans laquelle Bakou cherche d’une part à atteindre une indépendance vis-à-vis des organisations soutenues par Moscou et de l’autre, à maintenir des relations cordiales. Cependant, leurs relations se sont détériorées en 2021.

La réconciliation entre la Turquie et Israël est possible avec la médiation de l'Azerbaïdjan. Israël et l'Azerbaïdjan entretiennent des relations stratégiques. Les relations entre la Turquie et l'Azerbaïdjan sont encore plus étroites et reposent sur le slogan « une nation avec deux pays ». Pendant cette année, des rumeurs ont circulé selon lesquelles le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, travaillerait en coulisses pour rétablir les relations tendues entre la Turquie et Israël. Et c’est ce qui ira dans l'intérêt de l'Amérique au Moyen-Orient et au-delà. De nouveaux projets régionaux dans les domaines de l'énergie, du commerce et de l'économie sont désormais possibles, après l'occupation de l'Arménie. De nouvelles opportunités de coopération économique et commerciale sont apparues dans la région. Les États-Unis doivent actuellement se concentrer sur l’idée de l’augmentation des investissements étrangers, l'amélioration de la situation économique en promouvant les libertés économiques et le développement des liens commerciaux dans le Caucase du Sud."

Que conclut l'article ? " C'est par le biais de Bakou et un rapprochement substantiel avec, que les USA peuvent faire d'une pierre deux coups : nuire à l'Iran et à la Russie. La question qui s'oppose à présent est la suivante : la Russie compte-t-elle rester neutre dans le dossier des tensions frontalières Bakou-Téhéran ? Après la tenue des manœuvres militaires d'envergure cette semaine sur les frontières du Nord ouest-iranien, l'Iran et l'Arménie ont multiplié des contacts au niveau sécuritaire et militaire.

Certes la route reliant l'Iran à l'Arménie via l’Azerbaïdjan est bloquée, mais Iraniens et Arméniens ont rapidement rétabli une route alternative qui transite les cargaisons iraniennes en Arménie puis en Géorgie. Pour l'heure, la Géorgie pro-occidentale n'a pas bronché, mais il se peut qu'elle change elle aussi de ligne et barre la route à l'Iran. Et là ce sera réellement à la Russie de vouloir se montrer intéressée ou pas par ce corridor nord-sud qui la relie via l'Iran au golfe Persique. Alors la Russie finira-t-elle oui ou non à donner son feu vert à la création d'une zone militaire tampon à Zangzur destinée à protéger le transit irano arménien, zone que les militaires iraniens protégeront à la demande d'Erevan ?