تقي زاده

تقي زاده

Le sort d’une traductrice iranienne en langue française diplômée de l’université Lyon-II, interpellée le 28 février à Lyon, où elle résidait, et depuis placée en détention provisoire, est un nouveau sujet de tensions entre Paris et Téhéran. Son cas pourrait peser dans les discussions autour des espions français, Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis 2022 en Iran. 

Interpellée à Lyon, fin février, Mahdieh Esfandiari, universitaire iranienne résidant en France, est la dernière cible de la répression du gouvernement français en raison de son soutien aux Palestiniens de Gaza et de sa condamnation des crimes génocidaires israéliens.

Les autorités françaises ont finalement reconnu détenir une ressortissante iranienne, sur la base d’accusations douteuses concernant ses activités en ligne.

Esfandiari, 39 ans, est détenue depuis un mois et demi dans une des plus notoires prisons françaises. Pendant deux semaines, la police et la justice françaises ont empêché sa famille d’entrer en contact avec elle.

 

Dans des propos provocateurs, Ursula von der Leyen a lancé lors de sa visite en Israël en 2022 que l’Europe reposait sur les valeurs du Talmud. Elle a ainsi exprimé son soutien à Ben Gourion, passé sous silence les crimes historiques du sionisme sans jamais mentionner les droits du peuple palestinien.

Selon un article de l’URC publié le 11 avril 2025, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne — qui a débloqué des dizaines de milliards d’euros pour acheter des vaccins anti-COVID —, tenait, le 14 juin 2022, un discours à l’Université Ben Gourion du Néguev, dans le sud de la Palestine occupée. Ce qui aurait pu être une intervention de courtoisie diplomatique s’est transformé en profession de foi idéologique, où l’Europe s’est retrouvée redéfinie à la lumière de valeurs étrangères à ses fondements historiques, peut-on lire dans l’article de l’URC.

« L’Europe, ce sont les valeurs du Talmud, le sens juif de la responsabilité personnelle, de la justice et de la solidarité. Au fil des siècles, le peuple juif a été “une lumière pour les nations”. Et il sera une lumière pour l’Europe pendant de nombreux siècles à venir. L’héritage de Ben Gourion est durable », a-t-elle lancé dans le cadre d’un discours provocateur.

En louant sans nuance l’héritage de Ben Gourion — « père de la nation israélienne » — Ursula von der Leyen oublie de mentionner l’autre visage de ce fondateur : celui d’un homme qui a justifié l’épuration ethnique des Palestiniens, comme l’ont attesté de nombreux historiens israéliens eux-mêmes, à savoir Benny Morris et Ilan Pappé.

Ce discours d’Ursula von der Leyen en Israël n’est pas qu’une maladresse diplomatique. Il révèle une dérive grave : celle d’une Union européenne qui, au lieu de défendre ses peuples, ses cultures et ses intérêts, se met au service d’agendas étrangers — qu’ils soient sanitaires, énergétiques ou idéologiques, toujours selon l’article de l’URC

Le président iranien Massoud Pezeshkian souligne l'engagement de son gouvernement à résoudre les conflits et à promouvoir la paix, tout en soulignant que les efforts du pays resteront indépendants des résultats des pourparlers indirects avec les États-Unis.

« Le gouvernement iranien n’a jamais lié ses actions et ses efforts au dialogue et aux négociations avec les États-Unis, mais en même temps, nous pensons que si nous parvenons à la paix et à la sérénité, nous obtiendrons de nombreuses réalisations », a déclaré Pezeshkian vendredi.

Il a fait cette remarque alors que l'Iran et les États-Unis doivent tenir une deuxième série de négociations indirectes sur le programme nucléaire pacifique de la République islamique d'Iran à Rome, en Italie, ce samedi 19 avril.

 

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a appelé à l’acheminement de l’aide à Gaza, car la quasi-totalité de la population de la bande assiégée dépend « entièrement » de l’aide alimentaire, dans le contexte de la guerre génocidaire israélienne.

« Deux millions de personnes à Gaza, dont la plupart sont déplacées et sans revenus, dépendent entièrement de l’aide alimentaire », a déclaré l’agence des Nations Unies dans un message publié vendredi 18 avril sur X. 

« Alors que les stocks s’épuisent et que les frontières restent fermées, Gaza a besoin de nourriture maintenant », précise l'agence onusienne. 

 

La Chine a rejeté et qualifié de « sans fondement » les allégations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon lesquelles le pays aurait fourni des armes à la Russie. 

Lors d'une conférence de presse tenue, ce vendredi 18 avril, à Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que « la Chine n'a jamais fourni d'armes létales à aucune partie au conflit et contrôle strictement les articles à double usage, c'est-à-dire à la fois civil et militaire », ajoutant que le pays restait impartial dans le conflit.

« La Chine s'oppose fermement aux allégations arbitraires et à la manipulation politique », a-t-il ajouté. 

« La position de la Chine sur la question ukrainienne a toujours été claire », a-t-il affirmé. « Elle s’est activement engagée à promouvoir un cessez-le-feu et la fin du conflit, et à encourager les pourparlers de paix. »

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que la coopération entre l'Iran et la Russie avait atteint son « apogée », après sa visite à Moscou.

Dans un message publié sur X, ce vendredi 18 avril, Araghchi a écrit : « Nous sommes au sommet de la collaboration avec la Russie dans l'histoire de nos 500 ans de relations. »

Araghchi a également qualifié Téhéran et Moscou de « partenaires stratégiques » engagés dans la poursuite d'intérêts mutuels. « En cette période critique, l'Iran et la Russie sont des partenaires stratégiques et le resteront, poursuivant des intérêts communs et pour le bien des deux nations et du monde », a-t-il ajouté.

Le groupe de résistance palestinien Hamas s’est déclaré prêt à entamer immédiatement des négociations en vue d’un accord de paix « global » dans la bande de Gaza.

Le groupe a exprimé jeudi son opposition à toute proposition israélienne de cessez-le-feu partiel, réitérant que la trêve entre les deux parties devrait conduire à un cessez-le-feu permanent et au retrait des forces d’occupation israéliennes du territoire assiégé.

Le négociateur en chef du Hamas et le chef du bureau du groupe à Gaza, Khalil al-Hayya, a déclaré que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait posé des conditions « impossibles » pour reprendre les négociations de cessez-le-feu.

« Nous ferons jamais partie de la politique de Netanyahu pour faire avancer ces accords partiels », a indiqué M. Hayya lors d’un discours diffusé sur ses plateformes numériques officielles.

« Les accords partiels sur Gaza ne servent que de couverture politique au programme de Netanyahu, qui vise à poursuivre la guerre, le génocide et la famine », a-t-il expliqué.

Le chef du bureau du Hamas à Gaza a exprimé la volonté du mouvement d’échanger des captifs israéliens contre des prisonniers palestiniens, réaffirmant que les dirigeants de Gaza souhaitaient un accord de paix global avec le régime de Tel-Aviv, incluant un cessez-le-feu durable et le retrait des forces israéliennes du territoire palestinien.

« Nous sommes prêts à engager immédiatement des négociations globales pour la libération de tous les captifs israéliens en échange d’un nombre convenu de nos prisonniers détenus par le régime israélien, de la  fin définitive de la guerre, du retrait total [des troupes israéliennes] de la bande de Gaza, du début de la reconstruction et de la levée du blocus. »

Al-Hayya a, par ailleurs, appelé à une intervention internationale immédiate pour mettre fin au blocus israélien sur la bande assiégée, avertissant que « plus de deux millions de personnes à Gaza sont victimes d’un génocide par la famine ».

Dans le cadre des pourparlers indirects en cours entre l’Iran et les États-Unis, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a indiqué que la position de Téhéran sera déterminée en fonction de l’approche américaine lors de la deuxième étape des négociations indirectes, prévue pour le samedi 19 avril dans la capitale italienne, Rome.

Lors d’une rencontre ce vendredi avec la presse à Moscou, M. Araghchi a annoncé son prochain voyage en Italie, soulignant le « sérieux » de l’Iran dans les pourparlers en cours sur le programme nucléaire pacifique du pays, qui ont débuté samedi dernier à Mascate.

Interrogé sur les positions contradictoires et conflictuelles formulées par l’administration Trump depuis le premier cycle des négociations, le haut responsable iranien a déclaré : « Notre position est claire et nous l’avons exprimée clairement à l’autre partie. Nos remarques n’ont pas changé et ne changeront pas ; et nous ne parlons pas de manière différente chaque jour. Nous attendons des autres parties qu’elles participent aux pourparlers avec sérieux, stabilité d’opinion et fermeté dans leurs démarches. »

« Dans ce cas, les discussions peuvent avancer et aboutir à un résultat productif », a-t-il ajouté.

 

Israël a mené de nouvelles frappes aériennes sur la bande de Gaza, ce vendredi 18 avril, tuant 26 Palestiniens, dont 13 membres d’une même famille.

Selon des sources d’informations, 13 membres de la famille Baraka, principalement des enfants, ont perdu la vie lorsque des avions de guerre israéliens ont bombardé leur maison dans la ville de Bani Suheila, dans l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande assiégée.

La Défense civile de Gaza a indiqué que ses équipes avaient récupéré les corps des martyrs, « ainsi qu’un grand nombre de blessés dans la maison de la famille Baraka et des maisons voisines ciblées par les forces d’occupation israéliennes ».

D’autres frappes aériennes israéliennes ont touché la maison de la famille Nasibu à Tal Al-Zaatar, dans le nord de la bande de Gaza, tuant 11 personnes, dont des femmes et des enfants.

Vendredi également, un père et son fils ont perdu la vie lors de raids israéliens contre la maison de la famille Abu Akr, dans l’ouest de Khan Younès.

 

Mahdieh Esfandiari, universitaire iranienne résidant en France, est la dernière cible de la répression du gouvernement français en raison de son soutien public aux Palestiniens de Gaza et de sa condamnation des crimes génocidaires israéliens.

Samedi, les autorités françaises ont finalement reconnu détenir une ressortissante iranienne, sur la base d’accusations douteuses concernant ses activités en ligne.

Esfandiari, 39 ans, est détenue depuis un mois et demi dans une des plus notoires prisons françaises. Pendant deux semaines, la police et la justice françaises ont empêché sa famille d’entrer en contact avec elle.

De plus, les autorités françaises ont refusé pendant un mois entier de fournir des informations détaillées au ministère iranien des Affaires étrangères, qui est intervenu à la demande de la famille.

Bernard Cornut, analyste politique et spécialiste du Moyen-Orient et Arnaud Develay, juriste et analyste politique s’expriment sur ce sujet.