تقي زاده

تقي زاده

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah que la résistance fera désormais face à toute violation israélienne terrestre contre le Sud-Liban.

Oui labbouné, c’est nous, et ce ne sera pas la dernière!!

Ahlul Bayt Nouvelles Agence (ABNA): S’exprimant dans un entretien accordé à la télévision arabophone alMayadine, son éminence a également reconnu que c’est la résistance qui a déposé les deux engins explosifs qui ont explosé dans la région Labbouné, au passage des militaires israéliens, signalant qu’elle surveillait de près les agissements et les déplacements de l’unité israélienne et savait d’avance qu’elle allait y passer.

« Nous n’admettrons plus jamais de violations terrestres et ferons face à celles que nous captons au moins », a-t-il menacé, après avoir indiqué que depuis 2006, l’Etat libanais à qui en incombé la responsabilité de ces régions a échoué dans sa mission.

Durant son entretien, le numéro du Hezbollah s’est surtout attardé sur les dessous de la guerre 2006, celles de ses surprises, et surtout de ses tractations politiques dont il a révélés certains volets. Surtout lorsque le Premier ministre libanais qui était alors Fouad Siniora a tenté par les pressions politiques exercées sur la résistance de lui soutirer des concessions que les Israéliens et les Américains avaient échoué de par la guerre.

Les idées principales de l’interview

la résistance est leur problème

Le problème de nos adversaires avec nous est que cette résistance est engagée corps et âme dans la cause centrale de la nation, la cause palestinienne, et celle de la défense du Liban...

C’est la raison pour laquelle, jamais ils ne nous laisseront tranquilles..

Le problème de l’Occident, des US et des régimes arabes et que nous somme une résistance. Les problèmes internes qu’ils soulèvent ne sont que des moyens qu’ils utilisent pour nous prendre en cible, et ce avant et après l’an 2000. Ils nous avaient d’ailleurs proposé de nous laisser tranquilles et même de nous laisser nos armements à condition que je leur donne en personne des engagements de laisser tomber cette affaire. Tous étaient venus directement ou indirectement : les Américains, les Britanniques, les Français, pour nous faire cette proposition..

Je vous ai fait art une fois qu’après l’an 2000 Dick Cheney avait envoyé un américain d’origine libanaise qui est venu en sa qualité de journaliste, et puis durant la rencontre il a fait sa proposition, celle de nous faire entrer dans le gouvernement libanais, de nous faire reconnaitre sur le plan international, de libérer nos détenus israéliens, de nous laisser notre armement, mais à condition que je m’engage, non pas en public, ni à l’écrit, mais dans une chambre fermée..

Nous avons directement refusé de donner un tel engagement, je lui ai dit que ce sujet est l’esprit et l’âme du Hezbollah, son essence, lorsque nous avons choisi cette voie, pour laquelle nous lui avons donné des sacrifices innombrables, et qu’il n’est en aucun cas un sujet de discussion..

Pour eux, notre problème est que nous sommes une résistance...

Aujourd’hui même, si nous accordons un tel engagement, toutes les choses changeront et ils n’exigeront pas notre désarmement. Bien au contraire, dans la région, ils voudraient noyer tout le monde arabe dans les armes pour mieux semer les zizanies... dans ce cas, les autres auraient su leurs réelles dimensions pour eux...

Labbouné, c'est nous

S’agissant de ce qui s’est passé à Labbouné, les Israéliens ont essayé de travestir les choses et d’aucuns libanais aussi..

Ce qui s’est réellement passé est qu’un groupuscule militaire a violé la frontière et est entrée au Liban, commettant une violation flagrante. En fait, il était formée de deux groupes israélien, le premier avait la mission d’entrer et le deuxième est resté à l’écart dans une zone à l’abri, dans l’attente du son retour.

Les derniers jours qui avaient précédé, les déplacements des Israéliens se faisaient sous les regard des combattants et des résistants qui étaient surs et certains qu’ils allaient revenir dans cette région qui a une topographie difficile, avec des arbustes, des roches... C’est alors que des engins ont été plantés. Il s’agit de nouveaux engins et non d’une mine israélienne qui traine depuis 1982 : le premier engin a explosé contre l’unité spéciale et quad la deuxième unité est intervenue, le deuxième engin est également intervenu. Bien entendu il y a eu des victimes, je ne connais pas le nombre et je ne suis pas sûr qu’il y ait eu des tués parce que c’est une région difficile, comme je vous l’ai dit...

Le nombre des éléments israéliens ne devrait pas être inférieur à 12 éléments, nous avons constaté que les Israéliens se sont employés pour cacher les réalités, sur la nature de leur mission, sur leur point de départ, celui de retour...

Je ne donnerai pas de détails non plus, je laisse certaines choses pour le temps..

Il se peut qu’ils soient entrés pour explorer un objectif, ou une région, ou pour déposer un appareil d’écoute ou autre, ou frapper une cible logistique. Nous en révèlerons les détails plus tard, ce n’est pas la première violation du genre, mais c’est une première à une telle profondeur...

Depuis 14 aout 2006, la responsablité de ces frontières en incombait à la l’Etat libanais, à l’armée libanaise, mais les israéliens les violaient sans cesse et nous restions à l’écart, tout en sachant qu’ils tentaient de régler l’affaire via des tractations et des contacts...

Dans certaines régions, comme dans les hameaux de Chébaa, il y a toujours eu des violations sachant que nous n’avons pas de présence là-bas. C’est quelque chose d’humiliant pour ceux qui se soucient réellement pour la souveraineté du Liban...

C’est ridicule, après plus de 60 années d’expérience avec les israéliens, certains insistent pour avoir recours à l’ONU ...

Ces derniers temps les violations ont pris une dimension opérationnelle, et semblaient vouloir prendre pour cibles les résistants ou les habitants aussi..

Cette opération ne sera pas la dernière et nous ne permettrons plus jamais de violations israéliennes terrestres, du moins celle que nous aurons captées.. Sans vouloir préciser les limites, nous allons contrer toutes les violations israéliennes, par les moyens plausibles.

Les pieds qui oseront entrer sur notre territoire seront coupés et nous n’admettrons jamais plus les violations terrestres

Je sais ce que tous ceux qui se sont tus face à cette violation de Labbouné vont marteler, mais il est de notre droit de défendre notre terre..

Personne ne fait plus rien, ils (les israéliens) entrent à leur guise, ils déposent où bon leur semble des appareils de d’écoute, ou des engins,.., ils enlèvent des libanais, sans aucune riposte, l’armée est impuissante...

Ce n’est pas étrange que la classe politique libanaise n’intervienne pas ni ne réplique.. Il en a été ainsi lorsqu’une grande partie du sud-Liban était aussi sous occupation, ils ont toujours été en dehors de la réalité... certaines forces libanaises ne considèrent pas Israël comme leur ennemi, c’est pour cela que cette violation ne décroche aucune riposte de leur part. En revanche, si c’était des syriens qui avaient effectué une telle incursion, ils se seraient offusqués. Pour eux, c’est la Syrie qui est l’ennemi....il se peut que d’aucuns sortent pour justifier les violations israéliennes ...

La sécurité des gens dans les régions frontalières n’a jamais été de leurs priorités, ni jamais fait partie de leurs préoccupations..

Les israéliens ont dit au début que l’explosion a eu lieu à la frontière, mais le mensonge n’est pas passé. Par la suite après avoir évacué les blessés et les avoir enfermés, ils ont même interdit aux medias de parler. ...

S’agissant du recours à la Communauté internationale, notre position est inchangée, nous ne pouvons rien attendre d’elle. Vous savez, nous sommes prêts à accepter qu’elle mette sur le pied d’égalité la victime et le bourreau. Même ceci, elle ne peut le faire..

Il est de notre plein droit de ne pas nous taire face à une violation, d’autant plus qu’elle n’est pas seulement une question de souveraineté mais semble avoir des objectifs opérationnels.. Il s’agit de tuer des gens, des résistants, de déposer des engins et on ne peut les laisser faire...

La pire des choses c’est de devoir discuter s’il est ou pas de notre droit de faire face à une violation israélienne.

Nous avons effectué cette opération car elle était nécessaire et non par message aux Israéliens. Oui ils ont été surpris, que leur unité ait été découverte, que de nouveaux engins aient été déposés, ils sont les plus aptes à savoir s’ils sont nouveaux et anciens. Oui ils ont bel et bien été surpris ...

Guerre 2006: les mêmes plans

Les plans de guerre n’ont pas été mis au point lors de l’enlèvement des deux soldats israéliens. Non, il n’y avait pas de plan de guerre spécialement conçu pour le lendemain de l’enlèvement. Mais auparavant, il n’y a toujours eu des plans de guerre.

Après le retrait israélien du sud-Liban en l’an 2000, tous les dirigeants israéliens étaient unanimes pour dire que ce qui s’est passé est une grande défaite. Ils avaient donc une revanche historique contre le Liban, ce qui s’était passé n’était pas une défaite tout court, mais un exploit qui plantait le dernier clou dans le cercueil du Grand Israël. C’était la fin du grand Israël, ils se devaient donc de se venger et nous avons depuis commencé à travailler, haj Imad Moughniyyé et ses frères avaient déployé des efforts énormes logistiques, militaires,..., pour faire face à toute guerre éventuelle.

Nous étions prêts logistiquement, militairement, en hommes et en armes pour faire face à toute guerre, et nous l’attendions d’ailleurs depuis l’an 2000. La résistance n’a pas du tout été prise à l’improviste, ni été confuse, ni perturbée, toutes les batailles étaient préparées à l’avance.

la résistance n'est pas collée à la géograpghie

.. Dans notre orientation générale, notre stratégie n’a jamais été très collée à la géographie, si les israéliens insistent pour entrer, parfois on les laisse faire, notre objectif est de leur infliger le plus de pertes possibles, c’est là où réside leur principal point de faiblesse, et c’est ce qui tranche une bataille, l’ampleur des pertes. Dans certains cas nous avons accordé aux frères (combattants) une grande manœuvre de liberté, de choisir ce qu’il veulent faire et eux ont décidé de leur plein gré de rester jusqu’au dernier souffle à Maroune Er-ras et à Aïta el-Chaab. Nous leur avions dit qu’ils pouvaient partir, mais ils ont décidé de rester sous les bombardements intensifs et sont tombés en martyre...

En revanche à Bint-Jbeil, la décision était de rester sur place jusqu’à la derrière goutte de sang.. Il fallait à tout prix interdire aux israéliens d’y rentrer et de les combattre jusqu’à la fin, parce les possibilités étaient fournies, la résistance se devait de réaliser ces objectifs et la résistance pouvait défende Bint-Jbeil, c’est une grande localité, sans oublier aussi la valeur symbolique qu’elle requiert.

Au début, nous pensions que la bataille allait se poursuivre des mois, et nous nous étions ravitaillés en missiles et roquettes en fonction de cette prévision d’une bataille de plusieurs mois... et nous aurions d’ailleurs pu jeter un nombre supérieur de missiles quotidiennement...

En 1996, les calculs de Shimon Perez qui était alors Premier ministre par intérim était que les roquettes Katiouchas allaient être épuisées, raison pour laquelle nous nous étions apprêtés à une guerre de plus de 6 mois.

Vous avez remarqué que les derniers jours de la guerre, le nombre des tirs s’est élevé au lieu de baisser, parce que nous en avions encore en stocks, sans oublier bien entendu que le pilonnage se devait d’escorter les tractations qui battaient leur plein ...

Le message des résistants : une lettre d’amour

S’agissant des messages que les résistants m’ont envoyé, et la réponse que je leur ai faite, il faut savoir que dans la résistance au Liban, les relations ne sont pas de nature hiérarchique, basées sur les ordres et l’obéissance mécaniques, il s’agit surtout de relations de fraternité et d’amour entre tous. Certains sont prêts à se sacrifier pour leurs frères, ce ne sont pas des relations organisationnelles, mais des relations affectives

Les résistants ont voulu m’envoyer cette lettre parce qu’ils voulaient nous rassurer que la situation n’est pas aussi mauvaise qu’elle pouvait sembler l’être, surtout qu’ils sont sur le terrain. C’est l’idée de l’un d’entre eux, qu’il a proposée aux autres, dans plusieurs positions. C’est haj Imad qui a pris la décision de la diffuser aux medias, j’étais un peu réservé, et j’ai dû répondre à travers les medias et j’ai essayé tant que j’ai pu contrôler mes émotions mais ça s’est vu, ça s’est senti surtout à travers ma voix... J’ai pour eux beaucoup d’amour et d’affection... l’un des plus importants atouts de forces de cette résistance est cette affection sincère entre eux et moi et entre eux aussi...

Des cornets contre les mirkavas

Oui le massacre des Mirkavas a été l’une des plus grande surprises. Les armes anti blindés et nous en avons plusieurs, selon leurs différentes portées, leur vision nocturne et leur impact sur les chars. Les Mirkava sont blindés contre certains obus, alors nous avons cherché les cornets mais ce n’est pas suffisant de s’approprier des armes, et nous sommes entrainés sur cet armement, mais nous avons aussi réalisé notre propre formation spéciale qui s’était entrainé, et dont très très peu savaient l’existence, c’était une formation ultra secrète Comme pour le pilonnage du navire, les israéliens n’envisageaient nullement que nous puissions un tel armement sol mer, i où nous pouvions le stocker, ni si nous savons l’utiliser.

Nous étions surs et certains que nous allions pouvoir détruire les chars israéliens grâce aux cornets et nous avions les quantités nécessaires. Les israéliens ont reconnu que quelques 200 chars et blindés ont été détruits et endommagés et nous étions prêts à en détruire des centaines.

Tel Aviv contre Beyrouth, pour de vrai

C’est le chef d’Etat-major Dan Haloutz qui avait été le premier à menacer de bombarder Beyrouth, alors que s’était instaurée l’équation de Haïfa et après Haïfa, en échange de la Banlieue. En menaçant de bombarder Beyrouth, il voulait ménager Haïfa Mais c’est grâce a la Résistance que la capitale été ménagée, et non grâce aux tractations politiques, les israéliens étaient disposés à la bombarder mais nous avons imposé une nouvelle équation celle de Beyrouth-Tel Aviv

Bien entendu, nous avions la possibilité de bombarder Tel Aviv et nous avons voulu profiter de nos capacités pour protéger Beyrouth. Lors que j’ai dit après Haïfa, j’insinuai par-là Tel Aviv. Deuxièmement, il n’y avait pas l’éventualité de menacer et de ne pas s’engager. Notre crédibilité nous est très chère, depuis 82, Hezbollah a toujours été pointilleux sur sa crédibilité. Même en guerre psychologique, elle fait partie de notre credo. Il est facile de faire une guerre psychologique par des mensonges, mais il est difficile qu’elle soit basée sur les réalités. Mais c’est notre for..

Haj Imad : en tête de la pyramide

Avec haj Imad, nous étions souvent ensemble. Mais pas tout le temps. Pour des raisons sécuritaires. Il est déconseillé en temps de guerre que tous les frères restent ensemble, au risque de périr tous dans un seul bombardement.

Surtout à la fin, lorsque les Israéliens ont terminé toutes leurs cibles, et en réponse à Haïfa se sont mis à bombarder sporadiquement, meme là où il n’y a avait ni centre du Hezbollah ni maison d’un membre du Hezbollah...

Mais cette guerre, pour être juste, son triomphe elle ne peut attribué a quelques personnes seulement, il est vrai que Haj Imad se trouvait en tête de la formation jihadiste, en tête de la pyramide, c’est vrai qu’il a œuvré nuit et jour pour préparer la riposte à la guerre. Haj Imad a été un innovateur, et n’a jamais été un imitateur. Il a travaillé avec beaucoup d’assiduité et entretenait des liens excellents avec les frères. Durant la guerre nous étions en consultation continue et lui et les autres frères aussi. Etrangement, tout au long de cette guerre, tous étaient serins, calmes, confiants, et n’ont jamais été confus ou hésitants...

La Syrie nous a ouvert ses dépôts

Il est du droit de la Syrie de parler de son rôle dans cette guerre. Même avant la guerre, une grande part de notre préparation se basait sur des armes en provenance de la Syrie, qui a été le pilier de notre capacité balistique utilisée contre Haïfa. Les armes étaient de fabrication syrienne et étaient de bonne qualité

Nous avons aussi obtenu les Cornet de la Syrie. Durant la guerre, les dépôts d’armements de l’armée syrienne ont été ouverts aux Libanais. Sans hésitation. et nous nous sommes servis, par prévention..

Le président syrien, dès le début de la guerre, nous a contactés via un canal, et nous a transmis que la guerre est une grande bataille et les objectifs étaient clairement exprimés : écraser le Hezbollah. Le président syrien avait bien vu que l’attaque était internationale et régionale, sans oublier l’implication de partie internes et il s’attendait à ce que aussi la Syrie soit visée, dont Damas, Via Hasbaya, en traversant la série montagneuse orientale, et il semble que la direction syrienne ait envisagé de s’installer dans cette région pour protéger la capitale...

Avant 2006, on avait proposé au président syrien de rester au Liban et d’envoyer des forces au sud en échange de désarmement de la résistance et des camps palestiniens, ce à quoi il a répondu que cet armement faire partie de la sécurité nationale arabe syrienne. Et il me l’a dit.

Pas besoin d'une guerre régionale

Il m’avait dit ce qu’il a envisagé, mais je lui ai répondu que notre situation est excellente et qu’ils ne parviendront a écraser la résistance et que nous nous dirigeons vers une victoire. Je lui ai dit que Damas ne serait pas en danger et que nous ne voulons pas de guerre régionale parce que nous n’en avons pas besoin.

C’est un homme qui respecte les avis des autres et sa direction suivait heure pour heure ce qui se passait. Ce ne sont pas seulement les gens et le peuple syrien qui nous ont accueillis, mais aussi le régime qui nous a accueilli et ouvert grands ses bras. Si ce régime nous avaient rejetés, les gens n’auraient rien pu faire. Assad avait raison de dire dans son discours que c‘est une victoire aussi pour la Syrie..

Certains refusent que nous leur offrions la victoire, ils refusent la victoire. Durant la guerre nous n’avons pas transporté des armes d’Iran. Nous n’en avions pas bien nous étions bien préparés

Le président de l'Assemblée consultative islamique d'Iran, Ali Larijani, a mis en garde jeudi sur les intrigues des ennemis pour créer fossé entre les musulmans.

"Ennemis semer la discorde parmi les musulmans"

Ahlul Bayt Nouvelles Agence (ABNA): En allusion à l'attaque meurtrière perpétrée le même jour au Liban, Ali Larijani a condamné cet acte terroriste "douloureux" et a accusé le régime israélien en organisant ce type d'attaques.

"Seul le régime israélien et ses alliés occidentaux pourraient être derrière cette attaque sur un siège Hezbollah (Mouvement de la résistance islamique au Liban).

Il est clair que les stations de régime israélien au terrorisme pour modifier la sécurité régionale et à assurer leur existence ", a-t-il soutenu.

Au moins 20 personnes ont été tuées à la suite d'une explosion dans Zahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, la capitale libanaise, et à proximité d'un quartier général du Hezbollah.

Quant à la crise égyptienne, M. Larijani a déploré la mort d'Egyptiens dans les récents affrontements entre forces de sécurité et les partisans du président déchu Mohammad Morsi et appelé les deux parties à engager un dialogue national pour mettre fin au conflit.

«Ces mesures ne peuvent pas endommager le Hezbollah, un mouvement puissant qui a le soutien populaire au Liban", a-t-il affirmé.

"Le choc de l'armée égyptienne avec les citoyens aura des effets néfastes à long terme.

Les clercs et les intellectuels de ce pays d'Afrique doivent empêcher les pays occidentaux interviennent dans les affaires intérieures de l'Egypte à réaliser leurs désirs ", a-t-il conclu.

Plus d'un mois après le renversement du Morsi, le pays reste divisé entre ses partisans, qui protestent contre ce qu'ils appellent le "coup d'Etat militaire" et détracteurs, qui pensent que le licenciement d'un membre des Frères musulmans est le résultat de son

"Une mauvaise performance" depuis près d'un an à la tête du pays.

Dans le Saint Coran dans la Sourate des Prophètes, verset 30 dit: « Dieu se réfère à la manière de la création primordiale de l'univers ".

Ne pas les mécréants vu que les cieux et la terre formaient un ensemble gousse les sépare ? Et Nous avons fait de l'eau toute chose vivante ?Et vous ne croyez pas ?

Selon l'astronomie moderne à un moment donné dans le temps, l'univers entier n'était qu'un nuage de fumée. C'est l'un des principes incontestés de la cosmologie moderne. Les scientifiques peuvent désormais observer de nouvelles étoiles se former à partir des restes de cette "fumée".

Parce que la terre et les cieux (soleil, lune, étoiles, planètes, galaxies, etc.) Ont été formés à partir de cette même "fumée", nous concluons que la terre et les cieux étaient une entité connectée. Après cette homogène "de fumée" ils ont formé et séparés les uns des autres, comme Dieu dans le verset ci-dessus.

Hidróxeno considéré comme l'origine de l'univers.

Les étoiles lumineuses que nous voyons la nuit étaient, tout comme l'univers entier, dans cette «fumée» .Dieu dit dans le Coran:

ثُمَّ اسْتَوَى إِلَى السَّمَاء وَهِيَ دُخَانٌ فَقَالَ لَهَا وَلِلْأَرْضِ اِئْتِيَا طَوْعاً أَوْ كَرْهاً قَالَتَا أَتَيْنَا طَائِعِينَ

" Alors il (sa volonté) au ciel qui était alors fumée ... » (Coran sourate Fossallat, verset 11

Professeur Alfred Kroner qui est l'un des géologues et professeur au Département de géosciences à l'Université de Mayence de renom dans le monde à cet égard dit:

"Quelqu'un qui ne sait pas quelque chose sur la physique nucléaire il ya 1400 ans, ne peut pas, je pense, être en mesure de comprendre par vous-même, par exemple, que la terre et les cieux avaient la même origine. "

On entend par vanter les faveurs (mennat) un grand bienfait et quand il s’agit de Dieu, on fait allusion aux grands dons et faveurs que Dieu a accordées au gens. La faveur est de deux sortes : pratique et verbale. Les faveurs de Dieu sur les gens sont du genre pratique très beau et convenable. Les hommes vantent leurs faveurs verbalement et quand ce genre d’expressions ne vient pas de Dieu, il est généralement accompagné d’humiliation et d’outrage. C’est ce genre d’expression de faveur qui est mauvaise. Dieu est absolu, il est puissant et il se suffit. Il n’utilisera jamais donc l’expression des faveurs justes pour humilier ses créatures qui sont absolument pauvre et dépendant. Il essaye juste de rappeler l’homme pour qu’il prenne conscience des bienfaits et des faveurs qu’il lui a accordées et s’en servir dans le but de se guider.

le mot « mennat » étymologiquement vient de « mann ». Cela signifie la pierre qu’on place dans une balance pour peser les corps. Au sens technique du terme, il s’agit des grandes faveurs. Dans le langage coranique il a un sens beaucoup plus large. La première définition renvoie au « don des biens de valeur. Lorsqu’elle a un aspect pratique, la faveur parait belle et très appréciée. Et lorsqu’on l’exprime par la parole elle prend plutôt une connotation péjorative. Dans le langage quotidien, l’expression de faveur rime plus avec le deuxième sens. En étudiant les versets dans lesquels Dieu parle de l’expression des faveurs, on a plutôt la deuxième signification qui vient à l’esprit.[1] Or quand c’est Dieu qui l’exprime cela concorde avec le premier sens, c’est-à-dire donner des faveurs et des bienfaits.

Peut être quelqu’un dira que même l’expression des faveurs et des grands bienfaits de la part de Dieu exprimés dans les versets coraniques peuvent être considérés comme l’expression verbal et le fait de venter ce bienfait est considéré comme inapprécié.

En guise de réponse, il faut dire : «premièrement, dans les cas où l’expression des bienfaits est accompagné de tourment, d’humiliation et est considéré comme mauvais et inapprécié. Et cela lorsque deux personnes sont des créatures et que chacun a diverses faiblesses et qu’ils veulent pour des choses sans valeur qu’ils vont donner aux autres se venter mutuellement. Cette signification s’accompagne de l’humiliation et de l’outrage. C’est pour cette raison qu’on estime mauvais ce genre d’expression de faveur. Lorsqu’on veut interdire l’expression verbale de faveur dans le coran, on le fait toujours accompagner de l’humiliation et de l’outrage. Parfois, il dit au sujet des gens : «qui vous avait donné quelque chose ou fait preuve de charité, ne le ventez pas à vos frères » par exemple : «ô ceux avaient cru, n’annulez pas vos gestes de charité avec des paroles vaniteuses »[2]. Ce genre de choses est inconcevable en ce qui concerne Dieu, car il est le tout puissant et l’absolu qui se suffit entièrement. Et c’est absurde pour quelqu’un de son rang de chercher à humilier ses créatures qui sont absolument pauvres et dépendant.

Deuxièmement, expliquer quelque chose n’est pas toujours synonyme de la venter pour qu’on dise que c’est inappréciable. Toutefois, le genre de bienfait, le statut du bienfaiteur et ses motivations peuvent impliquer des situations et beaucoup de dispositions. En guise d’exemple, si un enfant ne connait pas la valeur de ses parents et minimise les efforts qu’ils ont fournis pour lui, les parents ont le droit de lui faire un rappel. Ce rappel contribue à réveiller l’enfant et le préparer pour qu’il grandisse dans le bon sens.

Parfois, l’homme est insouciant par rapport aux grands bienfaits de Dieu, ne les prend pas en considération et ne connait pas sa valeur. Or Dieu a un but suprême par rapport à la création et l’octroie des faveurs pareilles et avec la valeur qu’elles ont, tous les hommes doivent le garder en mémoire afin d’atteindre le but définit. Rappeler les faveurs est pour que nous sachions que nous n’avons pas été créés inutilement. L’envoie des prophètes, l’octroie su sens du discernement, la création du ciel et de la terre, des montagnes, des savanes, du soleil et la lune, de la neige, de la pluie…tout cela pour que nous sortions de l’insouciance et nous évoluons vers le but définit. Dieu dit : «en effet, nous avons décoré la terré avec (des choses telles que les plantes, les arbres, les animaux, la mer et autres) afin de les éprouver et savoir lequel accomplira des bons actes »[3]. Les bienfaits sont là pour être exploités et constituent pour que nous suivions nous-mêmes la voie du bonheur et qu’on parvienne à la mer des bienfaits des éternels de Dieu le jour du jugement.

Lorsque Dieu explique ces bienfaits, il cherche à sensibiliser l’homme par rapport à ces faveurs et leurs valeurs. Troisièmement, Dieu n’utilise pas le mot « Minnat » pour exprimer les petites et les immenses faveurs accordés à l’homme. Et si on utilise ce mot pour exprimer les bienfaits, c’est pour mettre en exergue l’importance capitale de cette faveur. Entre autres de ces faveurs, nous avons :

1 – L’envoie des prophètes divins : le coran dit : «Dieu a mis la faveur parmi les croyants en faisant sortir d’eux un prophète pour qu’il leurs lise les versets de Dieu et épure leur âme de toute forme de souillures. Et de leur enseigné les vérités et la sagesse même si avant ils étaient parmi les égarés »[4]. En effet, le bienfait de l’envoie des prophètes en tant que des éducateurs pour l’humanité est si grandiose et plein de valeur qu’on ne doit pas oublier. Autrement dit, tous les objectifs de la création resteront non concrétisés.

2 – Guidé : le coran dit : «avant, vous étiez des mécréants et Dieu a mis faveur sur vous et vous avez été guidés. Donc, soyez reconnaissants pour ce bienfait et Dieu sait ce que vous faites »[5]

3 – Le règne universel des faibles sur terre. « Nous voulons accorder des faveurs aux opprimés sur terre, et nous avons faire d’eux des guides et des successeurs »[6]

Il est clair que chacun des cas cités constituent en soi des grands bienfaits dont si on supprime de la vie de l’homme, elle perdra son humanité. Raison pour laquelle Dieu doit continuer à leurs rappeler ces faveurs afin qu’ils restent sur la voie de l’objectif pour lequel ils lui ont été accordés.

Etant donné que la signification de remerciement est reconnaissance par rapport aux bienfaits divins, consiste à les utiliser dans la voie convenable pour atteindre l’objectif de la création. La simple expression globale de gratitude pour celui qui use mal de ses bienfaits divins dans le mauvais sens n’a aucune valeur. Au contraire, il a plutôt mal exploité les faveurs. Raison pour laquelle il mérite être puni.

Pour en savoir plus, consultez le thème est ce que Dieu mettra ses menaces de châtiments sévères en application le jour du jugement ?

[1] - Tafsir Nemouneh, vol 19, page 133 avec un peu de résumé ; Kamous ul Qor’an, vol 6, page 291.

[2] - Sourate Baqarah: 262 et 264.

[3] - Sourate Kahf : 7.

[4] - Sourate Aali Imrane: 164.

[5] - Sourate Nisa’I: 94.

[6] - Sourate Qasas : 5.

mardi, 13 août 2013 11:08

Biographie du 12ème Imam Mahdi (as)

 

 

 

 

1. Introduction

L’Imam Muhamad ibn al-Hassan al-Mahdi (as) est né le 15 Shaban de l’an 255 AH. Il est vénéré comme étant le messie attendu dans la religion islamique. Sa vie mérite une analyse approfondie dans la mesure où il est considéré comme le Sauveur attendu, celui qui apportera la justice et débarrassera la terre de toute forme d’injustice, d’oppression et de tyrannie.

Ce sujet affecte la vie de chacun d’entre nous et de cette discussion, on peut tirer de nombreux enseignements, principes et exemples tant sur le plan théologique, juridique que éthique. C’est un sujet ayant des bases historiques avec des échos contemporains importants. C’est un sujet d’une très grande actualité dans la mesure où beaucoup de religions de nos jours croient en un « Mehdi », un sauveur attendu. Beaucoup de religions annoncent la venue d’un Sauveur qui débarrassera la terre de toutes les formes d’oppression, d’injustice et de tyrannie afin d’instaurer une justice et une équité dans le monde dans lequel nous vivons.

Prenons l’exemple de la religion Zoroastrienne. Le livre de cette religion, « l’Avesta », évoque un individu appelé « Zaochia », qui viendra pour apporter la bonté absolue dans l’univers. Si vous allez voir le « Bhâgavata Korana », qui regroupe les textes hindous, vous y trouverez le nom d’un individu appelé « kalki » qui viendra à une époque où les hommes politiques seront corrompus et abuseront de la population. Il viendra afin de faire disparaître toute forme de corruption. Si vous aller voir le « ravada », les textes bouddhiques, vous y lirez que Bouddha Gautam parle d’un bouddha final qui apportera la lumière à une époque où la terre sera dans l’obscurité.

Si vous regardez la religion juive, il y a des discussions autour d’un messie issu des enfants de David qui viendra et fera disparaître toute forme de tyrannie et d’injustice. Lorsque vous regardez le christianisme, cette religion évoque la seconde venue du Christ, qui reviendra pour instaurer le royaume de Dieu et apporter la justice et l’équité.

En d’autres termes, la croyance en un Mehdi n’est pas uniquement la chasse gardée de l’Islam mais toutes les religions croient en un Sauveur attendu. Ce qui est remarquable c’est qu’en Islam, le sunnisme et le shiisme ont une convergence de vue qui est bien plus importante que de divergence sur ce sujet précis. Il est obligatoire pour tout musulman, qu’il soit sunnite ou chiite de croire au Mahdi. La différence principale réside dans le fait que l’un (le chiisme) pense qu’il est en vie et déjà parmi nous et l’autre (le sunnisme) qu’il va naître. Hormis cela, vous trouverez de nombreuses traditions aussi bien dans la littérature sunnite que chiite, évoquant un homme du nom de Mahdi, descendant de Fatema, dont le nom est celui du Saint Prophète (saww)[1].

Dans un premier temps, il est nécessaire de disséquer la biographie du 12ème Imam (as) pour les raisons suivantes :

Il fait écho aux croyances similaires dans les autres religions

Le Saint Prophète (saww) a dit : « Celui qui meurt sans connaître l’Imam de son temps, meurt de la mort d’un ignorant. » Naturellement, tous les musulmans ressentent cette nécessité de connaître l’Imam de leur temps et de comprendre sa biographie. D’autant plus qu’il y a beaucoup de questions qui se posent au sujet de l’imam de nos jours. Ainsi par exemple :

1-Combien de personnes furent informés par Imam Al-Askari (as) au sujet du Mahdi (as) ?

2-Quelle est l’origine de la mère du Mahdi ?

3-Est-ce qu’il était avec ses parents durant les premières années de sa vie ou non ?

4-Quelle était l’utilité de la petite occultation (Ghaybat-Sughra) et qui étaient ses représentants ?

5-Quelle sagesse se cache derrière la grande occultation (Ghaybat-Kubra) ?

6-Quels sont les signes de sa parousie (réapparition) ?

Voilà un ensemble de questions qui se posent de nos jours dans nos communautés. Il peut paraître incroyable mais il existe des individus dans nos communautés qui questionnent la position de notre 12ème Imam (as). Tant que c’est pour apprendre et mieux comprendre la biographie et l’importance du Mahdi alors il y a rien de mal.

2. Contexte politique entourant la naissance du Mahdi (as)

Lorsque l’on parle de la naissance du Mahdi (15 Shaban 255 AH), il est intéressant de se pencher sur le contexte politique et religieux qui entoure cet événement. Notre 11ème Imam (as) était âgé de 22 ans lorsqu’il reçut l’Imamat. Deux groupes de personnes étaient fortement intéressés par l’identité de son successeur.

Il y avait ceux qui étaient fidèles à l’Imam al-Askari (as), ceux qui suivaient l’école des Ahlulbayt (as) à travers lui, qui, se basant sur les traditions du Saint Prophète (saww) savait qu’il y aurait douze Imams (as) pour le succéder. Ces fidèles étaient dans l’attente de l’annonce de cette naissance providentielle. Beaucoup d’érudits musulmans, y compris ceux des écoles sunnites ont évoqués les douze Imams (as) et leurs noms. Ce fut le cas de l’imam al-Boukari dans son Sahi (Boukari a vécu à l’époque du 9ème, 10ème et 11ème Imams (as)) qui parle d’un homme appelé « Mahdi », né de la lignée de Fatema (ahs) et qui apportera la justice. C’est aussi le cas de Qassim ibn Ibrahim ar-Rasi dans son livre ar-Rad al-Rawafi. Avant même sa naissance, cette discussion et ce débat autour de notre 12ème Imam (as) existait déjà et était âpre.

L’autre groupe de personnes fortement intéressé par la naissance de notre 12ème Imam (as) était les califes abbassides dans la mesure où la prophétie affirmait que ce 12ème successeur du Saint Prophète (saww) allait apporter la justice et supprimer toute forme d’oppression. Cette naissance était donc vécue par le pouvoir despotique des Abbassides comme une véritable menace. Il n’y avait pas de preuve formelle indiquant quand et où allait avoir lieu cette naissance. C’est pourquoi les Abbassides vont mettre en place une surveillance très resserrée de la résidence du 11ème Imam (as) pour repérer les femmes enceintes ou sur le point de donner naissance à un enfant.

Lorsque l’on se replonge dans l’histoire des Imams (as), très peu de fidèles avaient accès à notre 11ème Imam (as) en raison de la forte répression des Abbassides. Imam al-Askari (as) a informé de la naissance du Mahdi (as) qu’à un nombre de personnes extrêmement restreint. Parmi les très rares personnes au courant de cet événement il y a :

Aboul Hashim al-Ja’far

Ahmad Ibn Isaac

Aboul Adian

Deux tantes de notre Imam (as): Janabe Hakima et Janabe Khadija

Pour préserver cet enfant qui était destiné à devenir le vice-gérant de Dieu sur terre, Imam Hassan al-Askari va entourer cette naissance du plus grand secret, cachant cette nouvelle aux membres de sa famille car il savait que la confiance était un bien précieux qu’il pouvait difficilement accorder dans le contexte d’oppression des Abbassides. Par la volonté d’Allah (swt), jusqu’au jour de son accouchement, Janabe Narjis Khatoun ne montrait aucun signe de la maternité et elle n’avait aucun ventre rond ayant pu trahir qu’elle portait cet enfant prodigieux.

3. Qui était la mère du Mahdi (as) ?

Attardons-nous un peu sur la mère de notre 12ème Imam (as). Sheikh Sadduq, Sheikh Tusi ou encore Tabari racontent que Narjis Khatoun était issue d’une famille chrétienne. Kulayni ajoute qu’elle avait des ancêtres africains. Le 10ème Imam (as) demanda un jour à son compagnon Bachir de se rendre à Bagdad sur les rives de l’Euphrate, avec une somme de 220 dinars en or. Imam lui expliqua de se rendre là où les navires transportant les esclaves accostaient. Il lui demanda d’aller au devant d’un homme appelé Omar Ibn Yazid. Il aurait avec lui un groupe d’esclaves, dont une femme voilée. Elle refusera tous les enchères qui seront faites sur elle. Un homme irait jusqu’à proposer 300 dinars pour l’acquérir, lui promettant par ailleurs de lui donner absolument tout ce qu’elle souhaiterait. Imam lui expliqua qu’elle répondrait de la façon suivante :

« Même si tu me donnais le royaume du roi Salomon, je ne consentirai pas à t’accorder ce que tu demandes. » Imam lui dit alors : « A ce moment tu t’avanceras vers elle. Tu paieras ces 220 dinars pour elle et tu lui remettras cette lettre, qu’elle embrassera et portera à ses yeux. »

Quelle fut la surprise de Bachir de voir les choses se dérouler selon les dires du 10ème Imam (as). Peu après, s’exprimant en arabe, Narjis Khatoun raconta son histoire à Bachir :

« mon nom est Malika, fille du César de Rome. Mon père souhaitait me marier à mon cousin mais chaque fois que le jour des noces arrivait, un tremblement de terre venait secouer le palais, obligeant le report du mariage. Cela se produisit plusieurs fois. Puis un jour, je vis en rêve le Prophète Jésus et ses compagnons allant vers le Saint Prophète (saww) et ses garçons. Il demanda à Jésus ma main pour son fils Hassan al-Askari. Et Jésus accepta cette demande comme un honneur. »

Imam Hassan al-Askari (as), avait annoncé à Janabe Narjis Khatoun qu’elle serait capturée lors de l’invasion d’une armée musulmane et transportée comme esclave vers Bagdad. Elle ne fut donc pas surprise de cette rencontre avec Bachir car elle était informée de la manière dont elle allait rejoindre Imam Hassan al-Askari (as).

Lorsqu’elle vivait à Samarra, Bibi Narjis Khatoun n’était pas seule. Elle était accompagné d’une femme prénommée Salik. Dans l’intérêt de préserver la vie de Bibi Narjis Khatoun et de l’enfant qu’elle portait, elle va prétendre être celle qui était enceinte dans la demeure du 11ème Imam (as). En réalité, le pouvoir Abbasside ignorait totalement qui portait cet enfant prophétique et quand il allait naître. Le pouvoir en place va donc mettre en place une surveillance étroite de Salik pendant presque un an avant la mort d’Ubaydullah ibn Hakam.

Faisons un petit aparté :

Ce n’est pas un crime ou un sacrilège de dire que la mère de notre 12ème Imam (as) a été une esclave. Elle a connue cette souffrance et cela n’enlève en rien sa grandeur. Les mères d’autres Imams (as) furent aussi des esclaves auparavant. C’est aussi un symbole pour montrer que la condition sociale, la puissance ou la richesse ne sont pas des critères de choix et surtout ce sont des facteurs qui sont loin d’être la maîtrise des hommes.

Dire que Bibi Narjis Khatoun (ahs) était chrétienne et de la lignée du Prophète Issa (as) n’est en rien une manière de romancer sa vie, en sachant d’ailleurs que Jésus reviendrait aux côtés du Mahdi (as) priant derrière lui. La foi de l’Islam en Nabi Issa n’est plus à démontrer : le Coran consacre d’ailleurs tout une sourate à Janabe Maryam (ahs), mère de Nabi Issa (as).

4. Une naissance dans le secret

Dans la nuit du 15 Shaban 255 AH, Hakima, la tante de Imam al-Askari (as), ne découvrira que cette nuit-là que Bibi Narjis Khatoun allait donner naissance à cet enfant providentiel pour la simple et bonne raison que Bibi Narjis Khatoun ne portait pas les signes physiques de la grossesse. On pourrait objecter en disant que c’est une chose impossible. Mais ce fut aussi le cas pour la mère de Janabe Moussa (as) sans quoi, Pharaon se serait débarrassé de Moise et de sa mère pour enrayer la menace qui pesait sur son empire. Si Dieu peut occulter la grossesse de la mère de Moïse alors pourquoi ne pourrait-Il pas le faire pour la mère du Mahdi (as) ?

Ce qui est vital de comprendre c’est qu’il était difficile de faire confiance à l’entourage de l’Imam (as), la famille incluse. Le frère du 11ème Imam (a), Ja’far, n’hésitera pas à alerter le pouvoir abbasside de l’imminence de la naissance du Mahdi (as). Durant les 5 années entre la naissance de l’enfant et son assassinat en 260 AH, Imam al-Askari décide littéralement d’occulter son fils au regard et à l’attention du pouvoir et de la population de Samarra : en effet, le Mahdi (as) est envoyé, tout de suite après sa naissance vers Médine chez sa grand-mère Odayfah. C’était la condition sine qua none pour préserver l’intégrité de cet enfant. Pour l’anecdote, lorsque ses compagnons venaient l’interroger sur son fils, le 11ème Imam (as) répondait :« si vous allez à la Mecque pour le Hajj vous le verrez et si vous allez à Médine vous le verrez aussi. »

Quinze jours avant sa mort, Imam al-Askari (as) va se confier à son fidèle compagnon Aboul Adian :

« Vas à Bagdad et remets à nos fidèles ces lettres dans lesquelles j’ai répondu à toutes leurs questions de jurisprudence. » Aboul Adian l’interrompit: « O maître ! Puisqu’il en est ainsi, qui sera votre successeur et imam après vous ? » « Celui qui sollicitera les réponses à ces lettres sera imam après moi, » réagit-il. Le compagnon ajouta « Donnez-moi d’autres indices maître. » Il répondit « Celui qui fera ma prière mortuaire sera imam après moi. » J’insistai « Montrez-moi une dernière preuve. » « Celui qui définira le contenu d’un sac sera imam après moi. » Aboul Adian raconte qu’il ne put par crainte demander ce qu’il y avait dans le sac.

Cette anecdote démontre de manière éloquente que les proches amis et compagnons de l’Imam (as) eux aussi ignoraient à qui ressemblait le Mahdi (as) car ne vivant pas à Samarra, il ne l’avait jamais vu ou rencontré. L’Imam al-Askari (as) va donc donner des signes pour permettre de le reconnaître. Le jour des funérailles, Ja’far s’était proclamé Imam et s’était avancé pour faire cette prière rituelle. A son retour de Mada’in (Bagdad), Aboul Adian relate l’événement suivant :

« Je vis à ce moment Ja’far, le frère d’Imam A.S. débout devant la porte de sa maison et recevant d’un côté les condoléances et de l’autre les félicitations pour avoir accédé à l’imamat. Je me disais que l’imamat sera corrompu si quelqu’un comme Ja’far réputé pour la consommation d’alcool et les jeux de hasard devenait imam. Je m’avançai tranquillement comme tout le monde pour présenter mes honneurs très éphémères à Ja’far, confiant quant aux signes révélateurs que m’avait donnés mon maître, le 11ème Imam (as). Cela ne me surprit d’ailleurs guère qu’il ne fit allusion ni à la réponse aux lettres que je portais avec moi, ni au contenu d’un quelconque sac. Akîd, un serviteur en provenance de la maison endeuillée s’approcha de Ja’far et lui annonça que la dépouille était prête et qu’il devait à présent venir accomplir la prière mortuaire. J’entrai dans la maison en compagnie d’un groupe de shiites et réalisai effectivement que mon maître brillait dans le blanc du sépulcre pur qui l’entourait, prêt pour la cérémonie. Ja’far passa devant pour diriger la prière. Avant que Ja’far n’entame la prière, un enfant de cinq ans s’avança et écarta Ja’far. « Mon oncle, je suis plus légitime que vous pour diriger cette prière. » dit-il. »

Rappelons que dans la jurisprudence islamique, seul un Imam peut accomplir la prière mortuaire d’un autre Imam. Cet enfant c’était le Mahdi (as). Ja’far, surpris, s’écria : « Mais qui est cet enfant ? » S’il avait grandi à Samarra alors personne n’aurait été surpris de voir cet enfant de 5 ans sortir de nulle part pour diriger la prière mortuaire du 11ème Imam (as), et encore moins son propre oncle. Un homme présent sur les lieux lui demanda qui était ce garçon. Il répondit : « Je jure par Dieu que je ne le connais pas car je ne l’ai jamais vu. »

5. La petite occultation ou « ghaybat-e-sughra »

Après la prière mortuaire, le Mahdi s’approcha d'Aboul Adian pour lui réclamer les lettres venant de Bagdad. 2 des 3 signes venaient de se réaliser. Restait le dernier signe : la somme contenue dans un sac. Mais quel sac ? Un groupe de voyageurs venant de Qoum entra dans la demeure pour voir notre 11ème Imam (as). On leur informa qu’il était décédé. Ils demandèrent donc à voir son successeur afin de lui remettre un sac contenant de l’argent du Khoums. Ja’far s’avança pour prendre le sac. Le voyageur refusa de le lui donner :

« si vous êtes le véritable Imam alors vous saurez me dire quelle somme il y a dans ce sac. » Ja’far, fou de rage, répondit : « Crois-tu donc que je puisse te révéler des informations invisibles dont je n’ai pas la connaissance ? » A ce moment-là un homme s’avança et dit : « Le sac que vous portez contient 1010 dinars dont 10 ont leur marques effacées. » Rassurés par la réponse de cet émissaire, les voyageurs de Qoum lui donnèrent le sac ainsi que des lettres. L’émissaire demanda ensuite aux voyageurs de s’adresser dorénavant au représentant du Mahdi (as) à Bagdad.

Cet épisode marque le début de la petite occultation ou « Ghaybat-e-Sughra » du Mahdi (as). Il va durer environ 70 ans, jusqu’au 15 Shaban 329 AH (15 mai 941) à la mort de son dernier Naïb (représentant).

L’occultation est un système dont les bases ont été jetées à l’époque du 6ème Imam (as). A son époque Imam Sadiq (as) avait entamé un véritable travail de fond, que ses successeurs vont poursuivre avec ardeur. Ce grand mouvement initié par Imam Sadiq (as) s’appelle « al-wikala » c’est-à-dire la représentation. Imam (as) savait qu’un avenir très troublé allait commencer pour les Imams (as), un avenir où les fidèles n’allaient quasiment pas avoir la possibilité d’entrer directement en contact avec les Imams (as) soit parce qu’ils seraient en résidence surveillée, soit en prison ou soit en occultation comme pour le Mahdi (as). Il s’agissait donc de mettre en place une organisation structurée qui permette de faire le lien entre les shiites et leurs Imams (as). Il faut donner la possibilité aux fidèles de s’orienter vers des référents désignés par les Imams (as) qui sont capables de les représenter, d’écouter et de porter à la connaissance des Imams (as) les questions et les doléances des fidèles et de collecter le khums et la zakat. Voici les représentants (ou Naïb) de nos Imams (as) :

Imam Ja’far as-Sadiq (as): Al-Mo`allâ ibn Khonays

Imam Moussa al-Kadhim (as): ‘Uthman ibn Isa Rawasi, qui fut le représentant en Egypte

Imam Ali al-Redha (as): Safwan bin Yahya

Imam Mohamad al-Jawad (as): Safwan ibn Yahya

Imam Ali al-Hadi (as): Ayyub bin Noah bin Duraj

Imam Hassan al-Askari (as): Muhammad bin Salih bin Muhammad al-Hamadani ou encore Muhammad bin Ibrahim bin Mahziyar

Le Ghaybat-e-Sughra sonne comme une préparation de la communauté à l’absence de l’Imam : bien qu’il ne soit pas présent, il devient essentiel pour les fidèles de croire en lui et de se référer à ceux qu’il a désigné pour le représenter. Il veille malgré tout. Durant la petite occultation de 70 ans, quatre Naïbs (représentants) désignés par le Mahdi (as) vont se succéder :

Uthman bin Saïd (ar) : il fut un serviteur du 9è Imam alors qu’il n’avait que 11 ans. Il a occupé la même position de confiance avec le 10ème et 11ème Imam. Après le Martyr du 11ème Imam, Uthman s'était installé à Bagdad d’où, déguisé en vendeur de beurre, il organisait la collecte de Khums pour l'Imam. Il a servi le 12ème Imam pendant 18 mois et a reçu une lettre de l'Imam peu avant sa mort lui disant de désigner son fils Mohammad comme le représentant suivant.

Mohammad bin Uthman (ar) : il a continué à garder secret l'existence de l'Imam sous le règne des Abbassides jusqu'au début du règne d'al-Moutadid. Le pouvoir commença ensuite à rechercher activement l'Imam, faisant tuer d'innombrables shiites dans cette quête sanguinaire. Des espions ont été formés pour tenter de détruire le réseau mis en place par l’Imam (as) et son représentant. A la mort de Mohammad ibn Uthman, Hussayn ibn Rawh prendra la relève en 305 AH.

Hussayn ibn Rawh (ar) : son kouniyya était Aboul Qassim. Il gardait secret ses activités de représentant tout en gardant de bonnes relations avec les dirigeants. Il a servi Imam A.S. avec dévouement jusqu'à sa mort au mois de Shaban 326 AH, révélant la désignation d’Ali bin Mohammad Samry après lui. Un jour, un homme du nom de Ali al-Qummi vint le voir et lui dit : « Avec mon épouse, nous souhaitons désespérément avoir des garçons. Pouvez-vous demander à Imam (as) de prier afin qu’Allah nous accorde des garçons ? » Hussayn ibn Rawh promet d’en parler à l’Imam (as). Il transmet donc le message et Imam (as) lui enjoint de dire à Ali al-Qummi : « Dis lui qu’il n’aura pas d’enfant de son épouse actuelle. Mais un jour il se remariera et sa nouvelle épouse, originaire de Dayla, lui donnera trois fils, Mohamad, Hassan et Hussayn. Mohamad et Hussayn deviendront de grands érudits. » Mohamad ibn Qummi est plus connu sous le nom de Sheikh as-Sadduq qui a écrit l’un des quatre livres fondamentaux du shiisme (Al-Kutub Al-Arb’ah): « Man La Yadhurul Faqhi ».

Pour information, les autres ouvrages clé du shiisme sont :

Kitab al-Kafi de sheikh al-Kulayni (Usul al-Kafi, Furu al-Kafi et Rawdat al-Kafi)

Tahdhib al-Ahkam de Abu Ja'far al-Tusi

Al-Istibsar de Abu Ja'far al-Tusi

Ces quatre ouvrages sont en terme d’importance, comparables aux Sahi al-Sittah que nous retrouvons dans le sunnisme.

Ali bin Mohammad Samry (ar): il n'a servi que trois ans. Une semaine avant sa mort, Imam (as) lui envoya une lettre lui annonçant son décès et lui demandant d’informer la communauté qu'il n'y aurait plus de représentants désignés après lui et que l'Imam allait entrer maintenant en ghaybat-e-koubra (occultation majeure). L'Imam réapparaîtra ensuite par la volonté d'Allah. Ali bin Mohammad Samry est mort le 15 Shaban 329 AH.

Dans cette lettre, Imam (as) avait par ailleurs dit : « Dis à mes fidèles que s’ils désirent ardemment que je revienne alors je reviendrai immédiatement. » Ces mots de notre Imam (as) nous apprennent une triste réalité de nos communautés shiites : si l’Imam (as) n’est pas encore réapparu c’est que finalement nous ne le désirons pas aussi ardemment que nos langues semblent l’attester. Il y a une énorme différence entre dire une chose, la penser et la mettre en acte. Pour le moment, nos actes semblent être encore bien loin de nos affirmations…

6. Le Ghaybat-e-Kubra ou la grande occultation

Cette période de grande occultation est celle qui soulève le plus de questions, aussi bien chez les shiites que dans tous les autres courants de pensées et religions. Prenons les questions une à une pour proposer quelques éléments de réponse.

Avant toute chose, l’idée n’est pas de donner des réponses afin que le lecteur les suive comme un mouton. Il s’agit beaucoup plus d’initier la réflexion et d’inciter le lecteur à aller approfondir chaque sujet pour qu’il puisse construire lui-même son intime conviction.

a. Pourquoi le Ghaybat ?

3 raisons essentielles peuvent expliquer cette période de grande occultation :

Le ghaybat permet de préserver la vie du Mahdi (as) : comme nous l’avons évoqué, avant même sa naissance, les Abbassides l’avaient recherché, voulant le tuer. A l’époque de son troisième représentant, Hussayn ibn Rawh, le pouvoir avait montré une plus grande détermination à retrouver le Mahdi (as). Ce qui a eu pour conséquence des exactions et une oppression accrue des communautés shiites. L’occultation permettait ainsi de mettre le Mahdi hors de portée du pouvoir en attendant un contexte favorable et l’existence d’un réseau et une organisation suffisamment solide (notamment grâce aux 313) permettant sa parousie. Etant hors de portée, le pouvoir avait par voie de conséquence réduit la pression et l’oppression des populations shiites.

Le ghaybat préserve la totale indépendance du Mahdi : Allah swt met à l’abri le Mahdi de la nécessité de devoir prêter allégeance à qui que ce soit, même si cela devait se faire sous la contrainte. Le Mahdi (as) fut et sera son propre leader.

Le ghaybat est un test pour les fidèles : les fidèles de l’Imam al-Hujjat seront ceux qui restent fermes dans leurs convictions et dans leur amour pour le Mahdi malgré son occultation. On rencontre souvent des gens qui se plaignent de ne pas voir le Mahdi (as). Pour répondre à ces personnes, retournons à l’époque de notre 6ème Imam (as). Un jour un homme vint le voir pour lui demander quelle sera la plus grande génération de musulmans. Imam (as) lui répondit :

« la plus grande génération sera celle qui croit et suit l’Imam al-Hujjat. Car cette génération va croire en un homme qu’ils ne pourront pas voir. Et s’ils (les gens de cette génération) travaillent dur pour son retour, Allah (swt) les ressuscitera comme s’ils étaient morts en martyr en luttant aux côtés du Saint Prophète (saww). »

b. Où peut-on rencontrer le Mahdi (as) ?

Dans de nombreuses traditions (hadiths) de nos Massoumines (as), il est dit qu’il est possible de rencontrer le Mahdi en trois occasions bien spécifiques :

Durant le Hajj à la Mecque

Lorsqu’une personne est dans la difficulté ou dans le besoin et qu’il appelle le Mahdi, il est toujours là pour cette personne : jamais il ne l’abandonne

Lors de l’enterrement d’une personne qui n’a pas de dette

Faisons un petit aparté :

Quand on parle de dette, il ne faut pas comprendre que l’aspect financier : une personne qui n’a pas honoré une promesse a une dette, une personne qui a fait du mal à quelqu’un et qui ne lui a pas demandé pardon a une dette tout comme une personne qui n’a pas pardonné, car pardonner est une obligation islamique. Autre exemple, une personne qui a des prières en retard ou des jours de jeûnes restant à faire a des dettes mais vis-à-vis de Dieu.

Vouloir voir ou rencontrer le Mahdi est une chose. Mais l’une des conditions requises pour cela c’est que nous soyons capables de le reconnaître. Pour cela il nous faut faire un travail sur nous même afin de purifier notre cœur et notre âme, seule condition pour que nos yeux puissent le reconnaître.

c. Comment l’Imam peut-il avoir une si grande longévité ?

Si le Mahdi était réellement né en 255 AH alors il aurait à ce jour plus de 1200 ans. Beaucoup se demandent comment une telle chose serait possible. Mais on aurait tendance à dire si Allah swt le décide ainsi alors aucune raison que cela ne soit pas. Cette réponse peut paraître insuffisante alors tournons-nous vers le Saint Coran et les histoires que ce livre saint nous raconte :

Nabi Nouh (Prophète Noé) n’a-t-il pas vécu plus de 950 ans, qui fut la durée de sa mission auprès de son peuple ? Certaines traditions (hadith) indique qu’il a vécut près de 3000 ans.

Nabi Younous, lorsqu’il était dans le ventre de la baleine, Allah lui explique que s’Il le voulait, il le laisserait là jusqu’au Jour de la Résurrection.

Shaytan, n’est-il pas dans les parages depuis plusieurs siècles maintenant, passant sont temps à inviter et à inciter les hommes et les djinns au mal ?

Les progrès actuels de la science n’ont-ils pas démontré que les mécanismes du vieillissement sont des mécanismes qui peuvent être ralentis ?

Ces quelques exemples devraient inciter à considérer différemment les choses : il est impossible intellectuellement de renier la possibilité que le Mahdi toujours en vie puisse être âgé de plus de 1000 ans.

d. Comment croire en un Imam invisible ?

Comment croire en l’amour ? Comment croire en Dieu ? Comment croire en l’existence de Shaytan ? Nous croyons en toutes ces choses bien que nous ne voyons rien de ces réalités. L’occultation du Mahdi n’est pas une première dans l’histoire de l’Islam : Les prophètes Jésus, Khizr (évoqué dans la sourate 18 al-Kahf aux versets 65 à 82), Ilyas ou encore Idriss sont eux aussi en vie mais invisibles.

Le Saint Coran dit par exemple au sujet du Prophète Jésus dans la sourate 4 (an-Nisâ) aux versets 155 à 159 :

« Et à cause de leur mécréance et de l’énorme calomnie qu’ils prononcent contre Marie, et à cause de leur parole: "Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah"... Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié; mais ce n’était qu’un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude: ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué, mais Allah l’a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage. Il n’y aura personne, parmi les gens du Livre, qui n’aura pas foi en lui avant sa mort. Et au Jour de la Résurrection, il sera témoin contre eux. »

Allons plus loin. Dieu n’a-t-il pas commandé à une araignée de tisser une toile pour rendre invisible le Saint Prophète (saww) aux yeux des Mecquois, permettant ainsi une retraite en sécurité vers Médine ? Si Dieu l’a fait pour Son Bien-Aimé, ne peut-Il pas le faire pour son descendant ?

7. Les signes de la parousie du Mahdi (as)

Aucune date précise de la parousie d’al-Hujjat n’existe dans les traditions (hadith) de nos Massoumines (as). Le Mahdi (as) lui-même ignore la date exacte de son retour. Ainsi le Saint Prophète (saww) disait qu’à l’heure du Zuhur (parousie), Dieu ordonnera au Mahdi de réapparaitre pour établir l’Islam originel.

Les Massoumines ont également indiqués à la communauté islamique des signes annonciateurs du retour du Mahdi. Pour ceux qui oublient le Mahdi (as), ces signes sont une forme de rappel de son existence et de la réalité de sa parousie. Les signes sont nombreux. Nous ne pourrons donc pas les aborder en détail dans cet article. Mais attardons-nous sur quelques-uns qui sont très marquants :

a. Mais que représente Dajjal ?

Notre 6ème Imam (as) explique que la parousie n’aura pas lieu tant que l’apparition de 30 dajjals n’ait pas lieu. Le Saint Prophète (saww) dit d’ailleurs : « le jour du Qyama n’aura pas lieu tant que 30 dajjals n’apparaissent pas, clamant être des prophètes. » Allama Sayed Muhammad Sadr dans son livre « Tareekh Al-Ghaybatul Kubra » explique que la notion de dajjal est plus d’ordre métaphorique que littéral. Les dajjals sont très vraisemblablement des idéologies dont le but ultime est de s’opposer aux vérités islamiques, à réfuter son dogme et à éloigner de l’Islam le genre humain. A ce stade, il serait plus que pertinent de nous poser la question : de telles doctrines, philosophies ou idéologies n’ont-elles pas déjà vu le jour, s’opposant à l’Islam et à ses véritables valeurs ? En sommes-nous conscients ? Avons-nous tenté d’en savoir plus afin de ne pas être égaré ?

b. Qui est le Soufyani ?

Un homme aux apparences de droiture mais terriblement impitoyable s’élèvera de la Palestine pour prendre le contrôle de la Palestine, de la Syrie et de la Jordanie. Selon certaines traditions, on estime qu’il est un descendant de la lignée d’Abou Soufyan. Cet homme n’aura de cesse de traquer et de persécuter les musulmans se réclamant du shiisme à tel point qu’il promettra une récompense pour chaque chiite tué, que ce soit un enfant, une femme ou un malade.

c. La réapparition du Mahdi

la parousie aura lieu en deux grandes étapes. Allama Madjlissi, dans son ouvrage « Bihar ul Anwar », explique que durant le mois de Dhul Hajj précédant la parousie, quarante fidèles qui auront senti l’imminence de sa parousie vont rester à la Mecque et implorer Dieu pour rencontrer le Mahdi. Le Mahdi demandera à l’un d’entre eux d’annoncer son retour prochain près de la porte de la Sainte-Ka’ba entre le Rukn et le Maqâm. Un homme, le Nafs Zakiyya, se portera volontaire, sachant parfaitement qu’en accomplissant cet acte, il sera assassiné. Ensuite, 15 jours après, très probablement le jour d’Ashura, le Mahdi (as) réapparaitra et l’humanité, chacun dans la langue entendra son annonce où il citera les versets suivants :

Ce qui demeure auprès d’Allah est meilleur pour vous si vous êtes croyants! (Sourate 11 Hud – Verset 86)

Et dis : « La Vérité (l’Islam) est venue et l’Erreur a disparu. Car l’Erreur est destinée à disparaître » (Sourate 17 al-Isra – Verset 81)

d. Les 313

313 généraux, dont cinquante femmes selon certaines traditions (hadith), accompagnés de plusieurs dizaines de milliers de soldats rejoindront le Mahdi (as). En prêtant allégeance au Mahdi (as), ils vont aussi s’engager à honorer 26 conditions (Kitabe Jahan ba’daz zhuhur), tout comme l’ont fait avant eux les généraux d’Ali bin Abi Talib (as) :

Ne pas voler

Ne pas commettre d’adultère

Ne pas abuser des musulmans

Ne pas tuer qui que ce soit illégalement

Ne pas violer l’honneur de quelqu’un

Ne pas attaquer la demeure ou le foyer de qui que ce soit

Ne pas faire du mal ou blesser qui que ce soit

Ne pas amasser de l’or, de l’argent, du blé ou de l’orge

Ne pas usurper la propriété ou le bien d’un orphelin

Ne pas faire de faux témoignages

Ne pas abandonner les masdjids (il faut comprendre par là la fréquentation de ces lieux)

Ne pas consommer d’alcool ou autres produits enivrants et/ou toxiques

Ne pas porter d’habits de soie ou contenant de l’or ou des fils d’or (pour les hommes)

Ne pas porter de bracelets ou de bijoux en or (pour les hommes)

Ne pas attaquer les voyageurs et les nomades

Ne pas transiger avec le banditisme

Ne pas transiger avec les questions liées à l’homosexualité

Ne pas détruire les réserves/stocks de nourriture

Se contenter/être satisfait du peu que l’on a

Utiliser du parfum et des fragrances

Rester loin de toute impureté

Encourager le bien et les bonnes œuvres (amr bil ma’ruf)

Interdire/prohiber le mal et les actes condamnables (Nahyi anil munkar)

S’habiller simplement

Se reposer à même le sol (sur un oreiller de terre)

Lutter fermement dans le chemin d’Allah et selon Son droit

e. Le monde avant la parousie du Mahdi

Jabir ibn Abdullah, un proche compagnon d’Imam Ali (as) fit un jour un rêve étrange qui le rendit terriblement perplexe. Confus, il décida d’en parler à Imam Ali (as). Après lui avoir raconté son rêve, Imam Ali (as) lui expliqua que c’était là les signes précurseurs de la parousie du dernier Imam de sa lignée. Voici les explications d’Imam Ali (as) :

« J’ai vu des habits accrochés dans le ciel, des hommes venant en prendre certains et laissant d’autres » : avant le retour du Mahdi, les musulmans prendront de la religion que ce qui les intéresse ou que ce qui leur convient. Ils abandonneront et négligeront le reste. Question : sommes-nous de ce groupe de musulmans ? Nous donnons de l’importance à la prière, au jeûne ou au Hajj. Qu’en est-il des autres obligations : le hijab, l’interdiction de la médisance, le respect d’autrui, quelque soit sa race, sa religion ou sa fortune. Imam Ali (as) ne disait-il pas à Malik al-Ashtar que « un homme s’il n’est pas ton frère en religion alors il est ton égal en humanité. » Bien des fois, il est terrible de constater que même nos frères et sœurs en religion sont rarement nos égaux en humanité… Posons-nous la question sommes-nous des musulmans à mi-temps[2] ?

« J’ai vu des bétails malades et d’autres en bonne santé. Mais j’ai surtout vu des hommes traire les animaux malades plutôt que les animaux sains » : viendra un temps où les gouvernants (que ce soit ceux des pays ou des nations, ou des entreprises ou des associations, etc.) prélèveront des taxes auprès des plus pauvres afin de préserver les plus riches. Maintenant prenons du recul et regardons notre monde : est-ce que nous en sommes là ?

« J’ai vu des malades rendre visite aux bien portants alors que l’Islam recommande l’inverse » : à la veille de la parousie du Mahdi, les plus pauvres seront obligés de demander aux plus riches de l’aide et de l’argent car les plus aisés auront oublié qu’il est de leur devoir d’apporter assistance aux plus faibles et aux plus vulnérables. Les plus aisés auront oublié que dans la fortune qu’il possède, se trouve la subsistance d’autres personnes : ils sont similaires à des tuyaux et des robinets par où transitent la subsistance d’autres personnes. Charge à eux de redistribuer : c’est ainsi que leur foi est testée.

« J’ai vu des hommes avec deux têtes » : ces têtes représentent cette schizophrénie humaine qui consiste à gagner de l’argent aussi bien par des moyens légaux (halal) que des moyens illégaux (haram). Les gens qui gagnent de l’argent exclusivement de manière halal se font de plus en plus rares. Cette manière de gagner sa subsistance est finalement un moyen de se donner bonne conscience, une méthode Coué[3] qui permet aux hommes de se dédouaner de l’argent qu’ils gagnent illégalement. Ainsi, par exemple, un importateur qui fraude au niveau des taxes douanières ou une personne qui travaille au noir et bénéficie par ailleurs des aides sociales sont autant d’actes qui mettent du haram dans le halal. En sommes-nous là ? Sommes-nous concernés ? Faisons notre propre examen de conscience.

8. Conclusion

Le Mahdi réapparaitra un siècle impair, un vendredi, le jour de Achoura, très précisément à la Mecque. Ce sceau de l’Imamat établira un gouvernement dénué de toute forme d’injustice et d’oppression, la plus petite soit telle. Il sera établi à Kufa, dans le Masjid-e-Sahla, dans la ville même qui a vu naître le premier gouvernement islamique parfait mis en place par son aïeul Imam Ali (as).

Tout fidèle du Mahdi devrait faire cet effort de recherche afin d’approfondir sa connaissance du Mahdi. Et l’une des voies pour mieux découvrir qui est notre Imam c’est la lecture du doua-e-Nudba ou l’invocation de la lamentation. Il est très recommandé de lire cette invocation le vendredi après la prière du Fajr. Dans ce doua nous pouvons lire les lignes suivantes :

« […] Où est Hassan ? Où est Hussayn ? Où sont [donc] les fils de Hussayn, homme de bien après homme de bien, véridique après véridique ?

Où est la voie après la voie ? Où est l’élite après l’élite ? Où [donc] sont les soleils levants ? Où sont les lunes éclatantes ? Où sont les étoiles brillantes ?

Où sont les fondements du savoir, les étendards de la religion ? Où [donc] est la Grâce de Dieu qui ne fait point défaut de la Famille guide ? Où est celui que [Dieu] a préparé pour exterminer les injustes ?

Où est celui qui a été choisi pour restaurer la religion et la Loi révélée ? Où est celui que l’on espère pour vivifier le Livre et [rétablir] ses normes ? Où est celui qui redonnera vie aux caractères de la religion et à ses partisans ? […]

[…]Où est celui qui vengera le sang [versé par le martyr] tué à Karbala’ ? […]

[…]Que ma vie soit donnée pour toi, ô absent qui ne nous a pas quitté ! Que ma vie soit donnée pour toi, ô exilé qui ne nous a pas laissé ! […]

[…]Serons-nous là, autour de toi, quand tu seras l’Imam du monde, que tu auras rempli la terre de justice et fait subir aux ennemis humiliation et châtiment. […]

[…]O mon Dieu, établis entre lui et nous un lien qui nous amène en compagnie de ses ancêtres et mets-nous au nombre de ceux qui s’accrochent à eux et restent dans leur ombre ! […]

[…]Aide-nous à nous acquitter des droits qui lui sont dus, à nous évertuer de bien lui obéir et à bien nous garder de lui désobéir ! […] »

Gardons toujours à l’esprit que le Mahdi est universel et la portée de son message est universel.

Selon le journal israélien Maariv, 124 soldats israéliens se sont donnés la mort en cinq ans, ce qui constitue un vrai avertissement pour la hiérachie militaire. le journal se réfère à un rapport rédigé par une commission de la Knesset qui souligne que 37% des soldats suicidaires appartienennt aux immigrés récemment installés en Israêl. seils 63 des 124 soldats sionistes qui se sont suicidés sont nés en Israêl

84% d'entre eux sont âgés de 18 à 21 ans et ils accomplissaient leur service militaire au moment de leur mort. l'entité sioniste ressemble à un véritable enfer pour les juifs immigrés. des hôtels et des hôpitaux sont de moins en moins accueillant face aux immigrés d'origine africaine, ce qui témoigne du caractère ultra raciste d'Israël.

L’armée syrienne poursuit ses opérations anti-terroristes dans différentes régions du pays.

L’agence officielle syrienne, Sana dans un rapport des événements qui se sont passés lundi en Syrie, a fait savoir que l’armée avait réussi à découvrir et saisir à Deraa, dans la banlieue sud-est de Damas, une importante quantité d'armes et de munitions. Selon le même rapport, dans une opération de nettoyage au sud du Mausolée de la vénérable Sakina, des unités de l’armée ont identifié un repaire des terroristes où elles en ont arrêté bon nombre.

De même, l’armée syrienne a confisqué, dans le cadre cette opération, une grande quantité d’armes. Les forces syriennes ont également lancé de vastes opérations dans les provinces de Hassaka au nord-est, à Deir Al-Zour à l’est et à Hama à l’ouest du pays qu’au cours desquelles de nombreux terroristes, pour la plupart d’origine saoudienne, égyptienne et soudanaise, ont été liquidés.

 

En Irak, au moins 30 personnes ont perdu la vie lundi dans des attentats à la bombe.

« Dans un triple attentat à la bombe dans les villes de Balad au nord, de Meqdadiyah et de Baaquba à l’est, 30 civils ont été tués, a fait état PressTV. Ces explosions ont également fait au moins 104 blessés. Des sources sécuritaires et hospitalières en Irak avaient déjà fait état samedi des attentats coordonnés dans les quartiers chiites de Bagdad, faisant 57 morts et 150 blessés.

Les Etats-Unis et certains pays arabes dans la région notamment l’Arabie saoudite et le Qatar ne cessent d’équiper et d’organiser les groupes terroristes en Irak en leur accordant des soutiens financiers et logistiques.

Ibrahim Boubarca Keïta, l'un des candidats du second tour de l'élection présidentille du Mali, a reçu lundi soir son rival Soumaïla Cissé, qui est allé le féliciter pour sa victoire non encore officielle et a par la même occasion concédée sa défaite.

Ibrahim Boubacar Keïta, que les pronostics présentaient comme le grand favori du duel avec son ancien compagnon de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), était entouré lors de l'entrevue avec celui-ci, de ses alliés parmi lesquels figurent la majorité des recalés du premier tour, a confié aux médias une source proche de l'ex-Premier ministre qui y était présente.

D'après cette source, Soumaïla Cissé s'est dit disposé à accompagner le nouveau président dans l'accomplissement de sa mission à la tête du Mali.

Le Mouvement de la résistance islamique au Liban, le Hezbollah, a réaffirmé lundi son entière disponibilité pour contrer toute menace ou agression par le régime israélien.

" La résistance est disposé comme avant de traiter avec le régime sioniste", a souligné le chef du Hezbollah Conseil religieux, le cheikh Mohammad Yazbek, dans la région de la Bekaa, dans l'est du Liban.

Yazbek a souligné la nécessité pour la formation d'un gouvernement d'union nationale dirigé par le Premier ministre libanais élu, Tamam Salam, avec la participation de tous les groupes politiques dans le pays.

" Nous ne permettons pas l'émergence de la sédition et le chaos au Liban et nous continuons à travailler afin de garantir la stabilité et la sécurité à travers la formation d'un gouvernement puissant et juste avec la coopération de tous les groupes politiques dans le pays, " a-t-il souligné.