تقي زاده

تقي زاده

lundi, 29 juin 2020 10:44

L’unicité dans le culte

L’unicité dans le culte


L’unicité dans le culte est le principe commun, et la règle sur laquelle sont unanimes toutes les écritures célestes. En un mot: le but principal de la mission des prophètes et messagers de Dieu, selon le Coran, est de rappeler ce principe: 
“Nous avons envoyé un Messager dans chaque communauté, (pour leur dire): adorez Allah et évitez les idoles.». (Sourate 16/36).
 Tous les musulmans reconnaissent ce principe dans leurs prières quotidiennes, ils disent: “c’est Toi seul que nous adorons ». (Sourate 1/5). En effet, l’obligation d’adorer uniquement Dieu, et s’abstenir d’adorer autre que lui, est un fait incontestable; nul ne s’oppose à cette règle générale, mais, le débat concerne plutôt des actes et des pratiques, si ces actes et ces pratiques relèvent-ils de l’adoration autre que celle de Dieu ou non? Pour en savoir plus, il faudra d’abord définir logiquement la notion d’adoration, afin de distinguer ce qui est culte et ce qui ne l’est pas, mais qui fait plutôt sous forme de déférence et de respect. Il n’y a aucun doute sur l’interdiction d’adorer les parents, les prophètes et les saints, mais les respecter est une obligation de nature monothéiste: “Et ton seigneur a décrété que vous n’adoriez que lui, et que vous soyez bienveillants envers père et mère ». (Sourate 17/23)

Nous devons voir maintenant quel est l’élément qui distingue “le culte” de “la vénération »? 
Comment la même action dans d’autres cas (telle que la prosternation des anges pour Adam, et la prosternation de Ya’aqoub(as) et ses enfants pour Youssouf(as)) devient un acte monothéiste, tandis que cette même action devient d’autres cas un acte d’idolâtrie. 
Cette question est clairement répondue dans la thèse précédente relative à l’unicité de Dieu dans l’administration. Certes, l’adoration (le culte interdit) c’est la soumission d’un homme devant un objet ou devant une personne en croyant qu’ils détiennent la destinée du monde ou une de ses parties, ou bien qu’ils détiennent le choix et le destin de l’homme, ainsi que de ses affaires, en d’autre terme: son seigneur.
Tandis que si la soumission faite devant n’importe quel être sans cette croyance, et qu’elle faite seulement par respect pour un noble serviteur de Dieu, ou par respect pour quelqu’un qui est à l’origine d’une bonté, et d’une largesse envers un homme; ce genre d’acte devient simplement un respect et une révérence, et non un culte. 
 
C’est cette même raison qui fait que la prosternation des anges pour Adam, ou la prosternation de Yaaqoub et ses enfants pour Youssouf ne peuvent être qualifiées d’idolâtrie et de culte, car cette prosternation émane de leur croyance en Adam et en Youssouf, en plus de leur position honorable auprès de Dieu, comme des serviteurs, et non la croyance en seigneurie ou en leur divinité. 
 
Au regard de cela, on peut justifier ce que les musulmans font dans les lieux saints par respect pour les saint, car il est évident qu’embrasser les saints mausolées, ou exprimer la joie le jour de la naissance du prophète (sawas), et le jour du début de sa mission, ces actes ne traduisent que le respect et l’affection qu’on a pour le Noble Prophète (sawas), et ils n’ont aucun rapport avec la croyance en sa divinité. 
Il en est de même pour les autres pratiques telles que: écrire des poésies, faire l’éloge des saints, ou faire des oraisons en leur mémoire. Cela est aussi valable pour la protection du patrimoine islamique, et l’édification des mausolées à la mémoire des personnalités religieuses, tout cela est loin d’être de l’idolâtrie et de l’hérésie. 
 
Le fait que cet acte ne revêt l’idolâtrie, et qu’il provient de l’affection qu’on a pour les amis de Dieu (et non une croyance en leur divinité). Et le fait qu’il ne soit pas une hérésie, car tous ces actes ont un fondement coranique et narratif sur la base de l’obligation d’aimer le prophète(sawas) et sa famille. Les actes de vénération de cette nature sont encouragés par le Coran et la sunnah. 
En revanche, la prosternation des idolâtries pour leurs idoles est strictement interdite du fait qu’elle provient d’une croyance qui les divinise, en croyant qu’elles ont le pouvoir de gérer une partie des affaires des gens… du moins, les polythéistes croyaient que ces idoles détenaient certains pouvoir....

L’expansion de l’injustice parmi les signes de l'avènement d'Imam Mahdi(as)


Quant aux signes qui annoncent la venue de l’Imam (aj) mais pas inéluctablement, ils sont nombreux. Certains sont déjà apparus et d’autres restent encore à apparaître. Nous nous contenterons d’indiquer quelques-uns. 
Celui qui est le plus connu: que le monde se remplira d’injustices, d’incroyances, de corruptions et de péchés. “A la fin des temps, il va descendre sur ma Nation une épreuve terrible, de leur pouvoir. Les gens n’entendront pas d’épreuve pire que celle-là, jusqu’à ce que la place devienne étroite pour eux et que la terre se remplisse d’injustices et d’iniquités. Ensuite, Dieu Tout-Puissant enverra un homme par l’intermédiaire duquel Dieu Tout-Puissant remplira la terre de justice et d’équité comme elle fut [précédemment] remplie d’injustices et d’iniquités. Les habitants du ciel et ceux de la terre en seront satisfaits. Dieu Tout-Puissant n’a pas introduit d’atomes de la terre qu’Il ne fera sortir, ni de gouttes d’eau du ciel qu’Il ne versera en abondance sur eux…” (Du Messager de Dieu (sawas), ‘Aqdad ad-Durar p114, Bishârat al-Mustafâ p250 & dans le même sens, dans al-Amâlî de sheikh Tûsî, p512)
lundi, 29 juin 2020 10:39

Quelle est l’unicité dans le culte

L’unicité dans le culte


L’unicité dans le culte est le principe commun, et la règle sur laquelle sont unanimes toutes les écritures célestes. En un mot: le but principal de la mission des prophètes et messagers de Dieu, selon le Coran, est de rappeler ce principe: 
“Nous avons envoyé un Messager dans chaque communauté, (pour leur dire): adorez Allah et évitez les idoles.». (Sourate 16/36).
 Tous les musulmans reconnaissent ce principe dans leurs prières quotidiennes, ils disent: “c’est Toi seul que nous adorons ». (Sourate 1/5). En effet, l’obligation d’adorer uniquement Dieu, et s’abstenir d’adorer autre que lui, est un fait incontestable; nul ne s’oppose à cette règle générale, mais, le débat concerne plutôt des actes et des pratiques, si ces actes et ces pratiques relèvent-ils de l’adoration autre que celle de Dieu ou non? Pour en savoir plus, il faudra d’abord définir logiquement la notion d’adoration, afin de distinguer ce qui est culte et ce qui ne l’est pas, mais qui fait plutôt sous forme de déférence et de respect. Il n’y a aucun doute sur l’interdiction d’adorer les parents, les prophètes et les saints, mais les respecter est une obligation de nature monothéiste: “Et ton seigneur a décrété que vous n’adoriez que lui, et que vous soyez bienveillants envers père et mère ». (Sourate 17/23)

Nous devons voir maintenant quel est l’élément qui distingue “le culte” de “la vénération »? 
Comment la même action dans d’autres cas (telle que la prosternation des anges pour Adam, et la prosternation de Ya’aqoub(as) et ses enfants pour Youssouf(as)) devient un acte monothéiste, tandis que cette même action devient d’autres cas un acte d’idolâtrie. 
Cette question est clairement répondue dans la thèse précédente relative à l’unicité de Dieu dans l’administration. Certes, l’adoration (le culte interdit) c’est la soumission d’un homme devant un objet ou devant une personne en croyant qu’ils détiennent la destinée du monde ou une de ses parties, ou bien qu’ils détiennent le choix et le destin de l’homme, ainsi que de ses affaires, en d’autre terme: son seigneur.
Tandis que si la soumission faite devant n’importe quel être sans cette croyance, et qu’elle faite seulement par respect pour un noble serviteur de Dieu, ou par respect pour quelqu’un qui est à l’origine d’une bonté, et d’une largesse envers un homme; ce genre d’acte devient simplement un respect et une révérence, et non un culte. 
 
C’est cette même raison qui fait que la prosternation des anges pour Adam, ou la prosternation de Yaaqoub et ses enfants pour Youssouf ne peuvent être qualifiées d’idolâtrie et de culte, car cette prosternation émane de leur croyance en Adam et en Youssouf, en plus de leur position honorable auprès de Dieu, comme des serviteurs, et non la croyance en seigneurie ou en leur divinité. 
 
Au regard de cela, on peut justifier ce que les musulmans font dans les lieux saints par respect pour les saint, car il est évident qu’embrasser les saints mausolées, ou exprimer la joie le jour de la naissance du prophète (sawas), et le jour du début de sa mission, ces actes ne traduisent que le respect et l’affection qu’on a pour le Noble Prophète (sawas), et ils n’ont aucun rapport avec la croyance en sa divinité. 
Il en est de même pour les autres pratiques telles que: écrire des poésies, faire l’éloge des saints, ou faire des oraisons en leur mémoire. Cela est aussi valable pour la protection du patrimoine islamique, et l’édification des mausolées à la mémoire des personnalités religieuses, tout cela est loin d’être de l’idolâtrie et de l’hérésie. 
 
Le fait que cet acte ne revêt l’idolâtrie, et qu’il provient de l’affection qu’on a pour les amis de Dieu (et non une croyance en leur divinité). Et le fait qu’il ne soit pas une hérésie, car tous ces actes ont un fondement coranique et narratif sur la base de l’obligation d’aimer le prophète(sawas) et sa famille. Les actes de vénération de cette nature sont encouragés par le Coran et la sunnah. 
En revanche, la prosternation des idolâtries pour leurs idoles est strictement interdite du fait qu’elle provient d’une croyance qui les divinise, en croyant qu’elles ont le pouvoir de gérer une partie des affaires des gens… du moins, les polythéistes croyaient que ces idoles détenaient certains pouvoir....
lundi, 29 juin 2020 10:36

Dhû al-Qa‘adeh les actes du mois

Ce mois est le 1er des mois sacrés [durant lesquels le combat est interdit avec Dhû al-Hujjah, Moharram et Rajab] que Dieu a évoqués dans Son Livre Glorieux.

-Sayyed Ibn Tâ’ûs a rapporté, dans un hadith, que le mois Dhû al-Qa’adah est un moment d’exaucement des invocations au moment des difficultés.
 

-Il est rapporté du Messager de Dieu(s), une prière pour les dimanches de ce mois ayant beaucoup de faveurs. En résumé, celui qui fait cette prière [aussi appelée la prière du repentir voit] son repentir accepté et ses péchés pardonnés...

 

Voici la façon de faire cette prière : d’abord faire la douche rituelle (les grandes ablutions) et les petites ablutions puis prier 4 raka’ats. Lire à chaque raka ’at, al-Hamd (I) 1 fois et Le Culte Pur (CXI1) 3 fois, les 2 demandes de Protection (les sourates Les Hommes (CXIV) et L’Aurore (CXIII)) 1 fois. Ensuite, demander pardon à Dieu 70 fois. Terminer en disant :

Lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi-llâhi al-‘aliyyi al-‘azhîmi.

Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu le Très-Elevé, le Très-Grandiose.
لا حَوْلَ وَ لا قُوَّةَ اِلّا بِاللهِ الْعَلِیِّ الْعَظِیمِ

Puis dire :

Yâ ‘azîzu, yâ ghaffâru, ighfir lî dhunûbî, wa dhunûba jamî‘i-lmu’minîna wa-l-mu’minâti,

Ô Tout-Puissant, ô Celui qui pardonne, pardonne- moi mes péchés et ceux de l’ensemble des croyants et des

croyantes, fa-innahu lâ yaghfiru adh-dhunûba illâ anta. car ne pardonne les péchés que Toi.
یَا عَزِیزُ یَا غَفَّارُ اغْفِرْ لِی ذُنُوبِی وَ ذُنُوبَ جَمِیعِ الْمُؤْمِنِینَ وَ الْمُؤْمِنَاتِ فَإِنَّهُ لا یَغْفِرُ الذُّنُوبَ اِلّا أَنْتَ

Je dis que selon l’apparence, cette demande de pardon et l’invocation qui suit sont à faire après la prière.

-Il est rapporté dans un hadith qu’il est inscrit 900 ans d’actes d’adoration à celui qui jeûne durant 3 jours d’un mois sacré, jeudi, vendredi et samedi. Le Sheikh grandiose, ‘Ali fils d’Ibrahim al-Qummî dit que les mauvaises actions sont multipliées durant les mois sacrés ainsi que les bonnes.

 

•Le 11ème jour de Dhû al-Qa’adah

Durant ce jour en l’an 148H a eu lieu la naissance de l’imam ar-

Ridâ (p).

 

•La 15ème nuit de Dhû al-Qa’adah

C’est une nuit bénie. Dieu Très-Elevé regarde avec Miséricorde Ses serviteurs croyants. La récompense de celui qui agit dans l’obéissance de Dieu durant cette nuit est égale à celle de 100 itinérants religieux (jeûneurs restant dans la mosquée) qui ne désobéissent pas à Dieu même le temps d’un clin d’œil, comme cela est indiqué dans al-Nabawî. Alors, profite de cette nuit et passe-la en actes d’adoration dans l’obéissance à Dieu, en priant et en demandant [la satisfaction] des besoins auprès de Dieu Très-Elevé. Il est rapporté qu’à celui qui présente son besoin à Dieu Très-Elevé durant cette nuit, Dieu [lui] accorde ce qu’il a demandé.

 

•Le 23ème jour de Dhû al Qa’adah

Durant ce jour, en l’an 200H, aurait eu lieu, selon certains propos rapportés, la mort de l’imam ar- Ridâ(p).

Il est recommandé, durant ce jour, de visiter l’Imam ar-Ridâ(p) de près ou de loin.

Sayyed Ibn Tâ’ûs dit dans al-Iqbâl : «J’ai vu, dans certains ouvrages de nos compagnons non-arabes (que la satisfaction de Dieu soient sur eux) qu’il est recommandé de visiter notre Maître arRidâ(p) le jour du 23 de Dhû al-Qa'adah, de près ou de loin, avec

certaines de ses ziyârâts connues ou autres.»

 

•La 25èmc nuit de Dhû al-Qa'adah

La nuit de l’étalement de la terre, du déploiement de la terre au-dessous de la Ka ’abah sur l’eau. C’est une nuit noble durant laquelle descend la Miséricorde de Dieu Très-Elevé. Il y a des récompenses pour celui qui la passe en actes d’adoration.

-Il est rapporté de Hassan fils de Hassan fils de ‘Ali al-Washâ’ [un des compagnons de l’Imam ar-Ridâ’(p) et al-Jawâd(p)] qui dit : «Alors que j’étais encore enfant, nous étions allés, mon père et moi, dîner chez l’Imam ar-Ridâ(p) la nuit du 25 Dhû al-Qa‘adah.

L’Imam(p) dit à mon père :

«Durant la nuit du 25 Dhû al-Qa’adah, sont nés les Prophètes Ibrahimt(p) et ‘Issa fils de Mariam(p). Et durant cette nuit, la terre s’est étalée du dessous de la Ka’abah. Celui qui jeûne durant ce jour est comme s’il a jeûné durant 60 mois.» »

Et selon d’autres propos rapportés, il(p) aurait ajouté : «C’est durant une telle nuit que va se dresser le Sustentateur(qa).»

 

•Le 25eme jour de Dhû al-Qa‘adah

Le jour de l'étalement de la terre. Il est un des 4 jours parmi les jours recommandés pour lesquels le jeûne est spécifié. Il est rapporté que le jeûne durant ce jour équivaut au jeûne durant 70 ans et il est une amende compensatoire pour les péchés durant 70 ans.

-Selon un autre propos rapporté, [il est rapporté] que celui qui jeûne durant ce jour et veille durant sa nuit en actes d'adoration, reçoit [la récompense] des actes d’adoration de 100 ans. Tout ce qu’il y a entre le ciel et la terre demande pardon pour lui. Et c’est le jour durant lequel s’est répandue la Miséricorde de Dieu (Très-Elevé).

 

-Durant ce jour, il y a beaucoup de récompenses pour les actes d’adoration et pour le fait de se réunir pour évoquer Dieu (Très- Elevé). Il est rapporté pour ce jour, en plus du jeûne, des actes d’adoration, du rappel de Dieu Très-Elevé et de la douche rituelle (les grandes ablutions), 2 actes :

 

l) Une prière rapportée dans les livres des Shi’ites de Qom : 2 raka’ats que l’on prie le matin, en récitant après al-Hamd, la sourate Le Soleil (XCI) 5 fois. Puis dire après les salutations finales :

Lâ hawla wa lâ quwwata illà bi-llâhi al-‘aliyyi al-‘azhîmi.

Il n’y a de force et de puissance qu’en Dieu le Très- Elevé, le Très-Grandiose. لا حَوْلَ وَ لا قُوَّةَ اِلّا بِاللهِ الْعَلِیِّ الْعَظِیمِ

Ensuite invoquer [Dieu] et dire :

Yâ mûqîla-l-‘atharâti, aqilnî ‘athratî,

Ô Celui qui relève des faux-pas, relève-moi de mes faux pas, yâ mujîba-d-da‘awâti, ajib da'watî,

ô Celui qui exauce les invocations, exauce mon in-

vocation,

yâ sâmi‘a-l-aswâti, asma‘ sawtî, ô Celui qui entend les voix, entends ma voix, arhamnî wa tajâwaz ‘an sayyi’âtî, wa mâ ‘indî yâ dhâ- l-jalâli wa-l-

ikrâmi.

fais-moi Miséricorde, sois Indulgent devant mes méfaits, et ce qu’il y a chez moi, ô Plein de Majesté et de

Générosité.


یَا مُقِیلَ الْعَثَرَاتِ أَقِلْنِی عَثْرَتِی یَا مُجِیبَ الدَّعَوَاتِ أَجِبْ دَعْوَتِی یَا سَامِعَ الْأَصْوَاتِ اسْمَعْ صَوْتِی وَ ارْحَمْنِی وَ تَجَاوَزْ عَنْ سَیِّئَاتِی وَ مَا عِنْدِی یَا ذَا الْجَلالِ وَ الْإِکْرَامِ.

2) Cette invocation à propos de laquelle Sheikh a dit dans al-Misbâh, qu'il est recommandé de la [réciter] pour invoquer Dieu.

Allâhumma, dâhiya-l-ka‘bati, wa fâliqa-l-habbati, wa sârifa-llazbati, wa kâshifa kulli kurbatinn,

Mon Dieu qui a étendu la Ka'abah, qui a fendu le grain,

qui écarte la gêne, qui dissipe toute affliction,

as'aluka, fî hadhâ-l-yawmi min ayyânmika al-latî a'zhamta haqqahâ, wa aqdamta sabqahâ, wa ja'altahâ ‘inda-l-mûminîna

wadî'atann, wa bi-rahmatika al-wasî‘ati,

je Te demande en ce jour, un de Tes Jours dont Tu as magnifié le droit, dont Tu as avancé la prééminence, que Tu as placés comme un dépôt chez les croyants et comme un

moyen pour T’[atteindre], par Ta Miséricorde étendue,

an tusalliya ‘alâ Muhammadinn ‘abdika al-muntajabi, fî-l-mîthâqi al-qarîbi, yawma-t-talâqi, fâtiqi kulli ratqinn, wa dâ'inn ilâ kulli haqqinn,

de prier sur Mohammed, Ton Serviteur, l’Elu dans le pacte proche, le jour de la Rencontre, déchirant tout raccommodage, appelant à tout droit,

wa ‘alâ ahli baytihi al-at’hâri, al-hudâti, al-manâri, da'â’imi-l-jab-

bâri, wa ûlâti-l-jannati wa-n-nâri,

et sur les gens de sa maison, les purs, les guides, les phares, les soutiens du Tout-Puissant, à qui ont été confiés le Paradis et le Feu [de l’Enfer],

wa a‘tinâ fî yawminâ hadhâ min ‘atâ’ika al-makhzûni, ghayra maqtû‘inn wa lâ mamnû‘inn, tajma‘u lanâ bihi at-tawbata, wa husnal-awbati.

et de nous donner, en notre jour que voici, de Tes Dons emmagasinés, ininterrompus, non interdits, par lesquels Tu rassembles pour nous le repentir et le bon retour [à

Toi].

Yâ khayra mad‘uwwinn wa akrama marjuwwinn, yâ kafiyyu, yâ

wafiyyu, yâ man lutfiihu khafiyyunn,

Ô le Meilleur de ceux qui sont sollicités, ô le plus Généreux de ceux qui sont suppliés, ô Celui qui suffit, ô Celui qui tient Ses Engagements, ô Celui dont la Bonté est cachée,

altuf lî bi-lutfika wa as'idnî bi-‘afwika, wa ayyidnî bi-nasrika, wa

lâ tunsinî karîma dhikrika bi-ûlâti amrika wa hafazhati sirrika,

sois Bon envers moi par Ta Bonté, rends-moi heureux par Ton Pardon, soutiens-moi de Ton Aide et ne me fais pas oublier Ton noble Souvenir par la grâce des gouverneurs de Ton Ordre et protecteurs de Ton Secret [les gens de la maison],

wa-hfazhnî min shawâ’ibi-d-dahri ilâ yawmi-l-hashri  wa-n-

nashri,

protège-moi des défectuosités de l'époque [des vicissitudes, des calamités] jusqu’au Jour du Rassemblement et de la Résurrection,

wa ashhidnî awliyâ’ka, ‘inda khurûji nafsî, wa hulûli ramsî, wanqitâ‘i ‘amalî, wa-nqidâ’i ajalî.

et fais-moi témoigner de Tes Proches-Elus au moment où mon âme sortira, où je serai placé dans ma tombe, où je ne pourrai plus agir et où l’échéance de mon terme sera atteinte.

Allâhumma, wa adhkumî ‘alâ tûli-l-bilâ, idhâ halaltu bayna atbâqi ath-tharâ, wa nasiyanî-n-nâsûna mina-l-warâ,

Mon Dieu, souviens-Toi de moi tout au long de l'épuisement, lorsque je serai entre les couches de la terre et que les gens qui oublient m'auront oublié,

wa ahlilnî dâra-l-muqâmati, wa bawwi’nî manzila-l-karâmati, wa-

j‘alnî min murâfiqî awli-yâ’ika, wa ahli ijtibâ’ika, wa istifâ’ika,

place-moi dans la Demeure de la Considération, installemoi dans la Demeure de la Noblesse, place-moi en compagnie de Tes Proches-EIus, de Ton Elite, de ceux que Tu as

choisis,

wa bârik lî fî liqâ’ika, wa-rzuqnî husna-l-‘amali, qabla hulûli-lajali, barî’ann mina-z-zalali wa sû’i-l-khatali.

comble-moi de Tes Bénédictions lors de Ta Rencontre, pourvois-moi de bonnes actions, avant l'échéance du terme, exempt de tout faux-pas et de mauvaises stupidités.

Allâhumma, wa awridnî hawda nabiyyika Muhammadinn, sallâllâhu ‘alayhi wa âlihi, wa isqinî minhu, mashrabann rawiyyann, sâ’ighann, hanî’ann,

Mon Dieu, abreuve-moi du bassin de Ton Prophète Mohammed (que Dieu prie sur lui et sur sa famille), et faismoi-s-en boire une boisson désaltérante, douce, agréable,

lâ azhma’u ba‘dahu wa lâ uhalla’u wirdahu, wa lâ ‘anhu udhâdu, wa-j‘alhu lî khayra zâdinn wa awfâ mî‘âdinn yawma yaqûmu-lashhâdu.

après quoi je n’aurai plus soif, je n’en serai pas chassé, ni empêché d’accès, rends-le moi la meilleure des provisions et l’engagement le plus loyal, le jour où se dressent les Témoins.

Allâhumma, wa al'an jabâbirata-l-awwalîna wa-l-âkhirîna, wa bihuqûqi awliyâ’ika-l-musta’thirîna.

Mon Dieu, maudis les oppresseurs des premiers et des derniers, par les droits de Tes Proches-Elus qui ont acquis la prééminence.

Allâhumma, wa-qsim da‘â’imahum, wa ahlik ashyâ'ahum wa ‘âmilahum, wa ‘ajjil mahâlikahum, wa aslubhum mamâlikahum, wa dayyiq ‘alayhim masâlikahum, wa al‘an musâhimahum wa mushârikahum.

Mon Dieu, brise leurs soutiens, anéantis leurs partisans et leurs agents, accélère leur perdition, prive-les de leurs possessions, rends étroites pour eux leurs voies, maudis ceux qui les aident et participent à leurs agissements.

Allâhumma, wa ‘ajjil faraja awliyâ’ika, wa ardud ‘alayhim mazhâlimahum, wa azhhir bi-l-haqqi, qâ’imahum, wa aj'alhu lidînika muntasirann, wa bi-amrika fî a'dâ’ika mu’tamirann.

Mon Dieu, accélère le soulagement de Tes Proches-Elus, rends-leur leurs droits usurpés, fais apparaître, en vérité, leur Sustentateur, rends-le victorieux pour Ta Religion, et obéissant à Ton Ordre contre Tes ennemis.

Allâhumma, ahfufhu bi-malâ’ ikati-n-nasri, wa bimâ alqayta

ilayhi mina-l-amri, fî laylati-l-qadri, muntaqimann laka,

Mon Dieu, entoure-le des Anges de la Victoire et par ce que Tu lui as donné comme ordre la nuit d'al-Qadr, ven-

geant pour Toi,

hattâ tardâ, wa ya‘ûda dînuka bihi, wa ‘alâ yadayhi, jadîdann, ghaddann, wa yamhada-l-haqqa mahdann. wa yarfuda-l-bâtila rafdann.

jusqu’à ce que Tu sois Satisfait, que Ta Religion revienne avec lui et par lui, nouvelle, vigoureuse, qu'il purifie totalement la Vérité et qu’il refuse totalement le faux.

Allâhumma, salli ‘alayhi wa ‘alâ jamî‘i abâ’ihi, wa-j‘alnâ min sahbihi wa usratihi, wa ab‘athnâ fî karratihi, hattâ nakûna fî zamânihi min a'wânihi.

Mon Dieu, prie sur lui et sur l’ensemble de ses pères, et place-nous au nombre de ses compagnons et de sa famille, fais-nous ressusciter au moment de son retour afin que nous soyons au nombre de ses aides à son époque.

Allâhumma, adrik binâ qiyâmahu, wa ashhidnâ ayyâmahu, wa salli ‘alayhi wa-rdud ilaynâ salâmahu, wa as-salâmu ‘alayhi, wa rahmatu-llâhi wa barakâtuhu.

Mon Dieu, fais-nous atteindre son avènement, rendsnous témoins de ses jours, prie sur lui et renvoie vers nous son salut de paix, que la Paix soit sur lui ainsi que la Miséricorde de Dieu et Sa Bénédiction.

اَللّـهُمَّ داحِيَ الْكَعْبَةِ، وَفالِقَ الْحَبَّةِ، وَصارِفَ اللَّزْبَةِ، وَكاشِفَ كُلِّ كُرْبَة، اَسْاَلُكَ في هذَا الْيَوْمِ مِنْ اَيّامِكَ الَّتي اَعْظَمْتَ حَقَّها، وَاَقْدَمْتَ سَبْقَها، وَجَعَلْتَها عِنْدَ الْمُؤْمِنينَ وَديعَةً، وَاِلَيْكَ ذَريعَةً، وَبِرَحْمَتِكَ الْوَسيعَةِ اَنْ تُصَلِّيَ عَلى مُحَمَّد عَبْدِكَ الْمُنْتَجَبِ فِى الْميثاقِ الْقَريبِ يَوْمَ التَّلاقِ، فاتِقِ كُلِّ رَتْق، وَداع اِلى كُلِّ حَقِّ، وَعَلى اَهْلِ بَيْتِهِ الاَْطْهارِ الْهُداةِ الْمَنارِ دَعائِمِ الْجَبّارِ، وَوُلاةِ الْجَنَّةِ وَالنّارِ، وَاَعْطِنا في يَوْمِنا هذا مِنْ عَطائِكَ الَْمخْزوُنِ غَيْرَ مَقْطوُع وَلا مَمْنوُع، تَجْمَعُ لَنا بِهِ التَّوْبَةَ وَحُسْنَ الاَْوْبَةِ، يا خَيْرَ مَدْعُوٍّ، وَاَكْرَمُ مَرْجُوٍّ، يا كَفِيُّ يا وَفِيُّ يا مَنْ لُطْفُهُ خَفِيٌّ اُلْطُفْ لي بِلُطْفِكَ، وَاَسْعِدْني بِعَفْوِكَ، وَاَيِّدْني بِنَصْرِكَ، وَلا تُنْسِني كَريمَ ذِكْرِكَ بِوُلاةِ اَمْرِكَ، وَحَفَظَةِ سِرِّكَ، وَاحْفَظْني مِنْ شَوائِبِ الدَّهْرِ اِلى يَوْمِ الْحَشْرِ وَالنَّشْرِ، وَاَشْهِدْني اَوْلِياءِكَ عِنْدَ خُرُوجِ نَفْسي، وَحُلُولِ رَمْسي، وَانْقِطاعِ عَمَلي، وَانْقِضاءِ اَجَلي، اَللّـهُمَّ وَاذْكُرْني عَلى طُولِ الْبِلى اِذا حَلَلْتُ بَيْنَ اَطْباقِ الثَّرى، وَنَسِيَنِى النّاسُونَ مِنَ الْوَرى، وَاحْلِلْني دارَ الْمُقامَةِ، وَبَوِّئْني مَنْزِلَ الْكَرامَةِ، وَاجْعَلْني مِنْ مُرافِقي اَوْلِيائِكَ وَاَهْلِ اجْتِبائِكَ وَاصْطَفائِكَ، وَباركْ لي في لِقائِكَ، وَارْزُقْني حُسْنَ الْعَمَلِ قَبْلَ حُلُولِ الاَْجَلِ، بَريئاً مِنَ الزَّلَلِ وَسوُءِ الْخَطَلِ، اَللّـهُمَّ وَاَوْرِدْني حَوْضَ نَبِيِّكَ مُحَمَّد صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ، وَاسْقِني مِنْهُ مَشْرَباً رَوِيّاً سائِغاً هَنيئاً لا اَظْمَأُ بَعْدَهُ وَلا اُحَلاَُّ وِرْدَهُ وَلا عَنْهُ اُذادُ، وَاجْعَلْهُ لي خَيْرَ زاد، وَاَوْفى ميعاد يَوْمَ يَقُومُ الاَْشْهادُ، اَللّـهُمَّ وَالْعَنْ جَبابِرَةَ الاَْوَّلينَ وَالاْخِرينَ، وَبِحُقُوقِ اَوْلِيائِكَ الْمُسْتَأثِرِينَ اَللّـهُمَّ وَاقْصِمْ دَعائِمَهُمْ وَاَهْلِكْ اَشْياعَهُمْ وَعامِلَهُمْ، وَعَجِّلْ مَهالِكَهُمْ، وَاسْلُبْهُمْ مَمالِكَهُمْ، وَضَيِّقْ عَلَيْهِمْ مَسالِكَهُمْ، وَالْعَنْ مُساهِمَهُمْ وَمُشارِكَهُمْ، اَللّـهُمَّ وَعَجِّلْ فَرَجَ اَوْلِيائِكَ، وَارْدُدْ عَلَيْهِمْ مَظالِمَهُمْ، وَاَظْهِرْ بِالْحَقِّ قائِمَهُمْ، وَاجْعَلْهُ لِدينِكَ مُنْتَصِراً، وَبِاَمْرِكَ في اَعْدائِكَ مُؤْتَمِراً اَللّـهُمَّ احْفُفْهُ بِمَلائِكَةِ النَّصْرِ وَبِما اَلْقَيْتَ اِلَيْهِ مِنَ الاَْمْرِ في لَيْلَةِ الْقَدْرِ، مُنْتَقِماً لَكَ حَتّى تَرْضى وَيَعوُدَ دينُكَ بِهِ وَعَلى يَدَيْهِ جَديداً غَضّاً، وَيَمْحَضَ الْحَقَّ مَحْضاً، وَيَرْفُضَ الْباطِلَ رَفْضاً، اَللّـهُمَّ صَلِّ عَلَيْهِ وَعَلى جَميعِ آبائِهِ، وَاجْعَلْنا مِنْ صَحْبِهِ وَاُسْرَتِهِ، وَابْعَثْنا في كَرَّتِهِ حَتّى نَكُونَ في زَمانِهِ مِنْ اَعْوانِهِ، اَللّـهُمَّ اَدْرِكْ بِنا قِيامَهُ، وَاَشْهِدْنا اَيّامَهُ، وَصَلِّ عَلَيْهِ وَارْدُدْ اِلَيْنا سَلامَهُ، وَالسَّلامُ عَلَيْهِ وَرَحْمَةُ اللهِ وَبَرَكاتُهُ .

 

-Sayyed Dâmâd (que Dieu lui fasse Miséricorde) a évoqué dans sa Lettre appelée «Les quatre jours», à propos des actes du jour de l'étalement de la terre, la recommandation confirmée de visiter l’Imam ar-Ridâ(p) en ce jour. De même, il certifie la recommandation de le(p) visiter le 1er jour de Rajab et il a beaucoup insisté làdessus.

 

•Le dernier jour de Dhû al-Qa'adah

Durant ce jour, en l’an 220H, selon ce qui est connu, a eu lieu le martyre de l’Imam Mohammed fils de ‘Ali at-Taqî(p), le 9ème Imam [aussi connu sous le nom d’al- Jawâd] à Bagdad, empoisonné par al-Ma'tassem bi-llâh l’abbassside. Son martyre a eu lieu 2 ans et demi après la mort d’al-Ma’mûn, comme l’Imam(p) lui-même l’avait annoncé. Il(p) dit : « La délivrance viendra 30 mois après al-Ma ’mun. » Ces propos nous font sentir combien il(p) a dû supporter de malfaisances et d’épreuves du fait du mauvais comportement d’al- Ma’mun à son encontre, au point de considérer la mort qui l’attendait comme un soulagement, tout comme son père grandiose l’imam ar-Ridâ(p) quand il fut nommé comme son héritier présomptif. Chaque fois qu’il(p) revenait de la prière du vendredi, il levait les bras vers le ciel, transpirant, changeant [de couleur] (ou «couvert de poussière») et disait : «Mon Dieu, si mon soulagement se trouve dans ma mort, alors accélère l’heure de mon décès !» ll était toujours attristé, affligé jusqu’à l’arrivée de son terme.

L’Imam Mohammed fils de ‘Alî at- Taqî(p) mourut à l’âge de 25 ans et quelques mois. Sa noble tombe se trouve derrière celle de son grand-père grandiose, l’imam Moussa aI-Kâzhem(p), à al-Kâzhimayn [au nord de Bagdad],

lundi, 29 juin 2020 10:34

Comment Washington entend triompher

Durant le trimestre de confinement des Occidentaux, la carte du Moyen-Orient a été profondément transformée. Le Yémen a été divisé en deux pays distincts, Israël est paralysé par deux Premiers ministres qui se détestent, l’Iran soutient ouvertement l’Otan en Iraq et en Libye, la Turquie occupe le Nord de la Syrie, l’Arabie saoudite est proche de la faillite. Toutes les alliances sont remises en cause et de nouveaux clivages apparaissent ou plutôt réapparaissent.

Depuis deux décennies Washington tente de « remodeler » le « Grand Moyen-Orient », un région arbitrairement définie allant de l’Afghanistan au Maroc. Cependant, au cours des trois dernières années deux stratégies se sont heurtées : d’un côté le Pentagone qui veut anéantir les structures étatiques de tous les pays de la région, qu’ils soient amis ou ennemis, de l’autre le président Trump qui entend dominer commercialement la région sans occupation militaire.

Lorsque le confinement fut déclaré pour prévenir l’épidémie de Covid-19, nous avons averti que de profonds changements étaient en cours dans la région et que celle-ci ne ressemblerait plus après cette pause à celle que nous avons connue avant. Nous partions de l’observation selon laquelle Washington avait renoncé à détruire l’État en Syrie, désormais zone réservée de la Russie. Dès lors, la question principale était d’une part de savoir quelle serait la prochaine cible du Pentagone dans la région. Deux réponses étaient possibles : la Turquie ou l’Arabie saoudite, pourtant toutes deux alliées aux États-Unis. Et, d’autre part, quels marchés la Maison-Blanche allait-elle tenter d’ouvrir.

Cette analyse était partagée par tous ceux qui interprètent les vingt dernières années comme la mise en œuvre de la stratégie Rumsfeld/Cebrowski de destruction des structures étatiques du Grand Moyen-Orient. Elle était au contraire rejetée par ceux qui, refusant de prendre en compte les facteurs internationaux, interprètent naïvement les événements comme une succession de guerres civiles (Tunisie, Égypte, Libye, Syrie, Yémen et peut-être bientôt Liban) sans lien les unes avec les autres.

Or, trois mois plus tard, la Turquie est soutenue militairement par l’Iran en Libye, tandis que l’Arabie saoudite a disparu des radars, particulièrement au Yémen, et que les Émirats deviennent le pôle de stabilité régionale. Le basculement régional a débuté au profit d’Ankara et d’Abou Dhabi et au détriment de Riyad. Les transformations les plus radicales sont le revirement de l’Iran du côté de l’Otan, l’apaisement des relations USA-Turquie, et la montée en puissance des Émirats arabes unis. Nous avions donc raison et ceux qui accordent crédit à la narration des guerres civiles se sont auto-intoxiqués. Bien entendu, ils ne le reconnaitront pas et auront besoin de plusieurs mois pour adapter leur discours erroné aux réalités du terrain.

Il va de soi que chaque acteur devra ajuster sa position et que nos observations ne tiennent donc que pour aujourd’hui. Mais la région se transforme très rapidement et ceux qui réfléchiront trop longtemps pour réagir seront automatiquement perdants ; une remarque particulièrement valable pour les Européens. Enfin cette nouvelle donne est très instable et sera remise en question par Washington si le président Trump ne devait pas se succéder à lui-même, ou par Moscou si le président Poutine ne parvenait pas à conserver le Pouvoir à la fin de son mandat présidentiel, ou encore par Beijing si le président Xi persistait à construire des tronçons des Routes de la Soie en Occident.

Dans le plus grand silence médiatique, les Émirats arabes unis se sont désolidarisés de l’Arabie saoudite sur le champ de bataille yéménite. Ils ont appuyé des tribus qui ont exclu les troupes saoudiennes de leur pays. Ils occupent avec les Britanniques l’ile de Socotra, prenant le contrôle du détroit de Bab el-Mandeb à la sortie de la mer Rouge. Ils ont de facto opéré une partition du Yémen, reprenant les frontières de la Guerre froide entre Yémen du Nord et Yémen du Sud [1].

L’Iran, malgré son différend frontalier avec les Émirats et la guerre qu’ils viennent de se livrer par Yéménites interposés, s’est trouvé satisfait de ce dénouement qui permet aux Houthis chiites d’obtenir un semblant de paix, mais pas encore de vaincre la famine. Acceptant finalement que Donald Trump ait été élu président des États-Unis, Téhéran a renoué contact avec Washington avec trois ans de retard. De manière spectaculaire, le gouvernement d’Hassan Rohani a annoncé soutenir militairement le gouvernement el-Sarraj en Libye [2]. Dans la pratique, cela signifie qu’il soutient les Frères musulmans (comme dans les années 90 en Bosnie-Herzégovine), la Turquie et l’Otan (comme lors du régime du shah Reza Pahlevi). Dans ces conditions, on ne voit plus ce que l’Iran fait en Syrie où il est censé se battre contre ses nouveaux alliés, les jihadistes, la Turquie et l’Otan.

Bien entendu, il faut conserver à l’esprit que l’Iran, comme le nouvel Israël, est bicéphale. Les déclarations du gouvernement Rohani n’engagent peut-être pas le Guide de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei.

Quoi qu’il en soit, le revirement de cette pièce maîtresse place le Hezbollah libanais en mauvaise posture. Il apparaît aujourd’hui que ce sont bien les États-Unis qui ont délibérément provoqué l’effondrement de la livre libanaise avec l’aide du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. Washington tente maintenant d’imposer à Beyrouth une loi US (Caesar Syria Civilian Protection Act) l’obligeant à fermer la frontière libano-syrienne. Pour survivre, le Liban serait contraint de faire alliance avec la seule autre puissance avec laquelle il partage une frontière terrestre : son ancien colonisateur, Israël [3]. Certes l’arrivée au pouvoir à Tel-Aviv d’une coalition bicéphale, alliant les partisans de l’ancien projet colonial britannique et ceux du nationalisme de la troisième génération d’Israéliens, ne permet plus d’invasion du Liban. Mais cette coalition est extrêmement fragile et un retour en arrière reste possible, sinon probable. La seule solution pour le Liban est donc de ne pas appliquer la loi US et de se tourner non plus vers l’Occident, mais vers la Russie et la Chine. C’est ce que sayyed Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, a osé dire publiquement. Il considère que l’Iran —malgré son rapprochement avec la Turquie (présente au Nord du Liban avec les Frères musulmans [4]) et avec l’Otan (présente derrière Israël)— reste culturellement l’intermédiaire entre la Chine et l’Occident. Durant toute l’Antiquité et le Moyen-Age, on ne parlait pas les multiples langues locales tout au long de la Route de la Soie, mais le persan.

Historiquement le Hezbollah a été créé sur le modèle des Bassij de la Révolution iranienne dont il partage le drapeau. Cependant son armement, jusqu’au retrait syrien du Liban en 2005, lui venait de Damas et non pas de Téhéran. Il devra donc obligatoirement choisir entre ses deux parrains, soit pour des raisons idéologiques, soit pour des motifs matériels. Sayyed Hassan Nasrallah est partisan du modèle laïque syrien, tandis que son adjoint, cheikh Naïm Qassem, est un soutien inconditionnel du modèle théocratique iranien. Mais l’argent se trouve à Téhéran, pas à Damas.

Quoi qu’il en soit, les Libanais font peut-être fausse route. Ils ne parviennent pas à comprendre pourquoi Washington les accable car ils n’envisagent pas que les États-Unis et la Russie aient décidé d’appliquer le Yalta régional qu’ils avaient négocié en 2012 et qu’Hillary Clinton et François Hollande avaient fait capoter. Dans ce cas, Beyrouth pourrait avoir été inscrit à son insu dans la zone d’influence russe.

Une fois de plus et de manière constante depuis des siècles, certes les intérêts des puissances occidentales vont dans le sens de la laïcité, mais leur stratégie pour dominer la région les conduit inexorablement à s’appuyer sur les religieux contre les nationalistes (à l’unique et brève exception des USA en 1953).

La Syrie, encerclée par les alliés des États-Unis, n’a d’autre choix que de s’approvisionner en Russie, ce à quoi sa classe dirigeante rechigne depuis six ans. Cela ne deviendra possible qu’à la résolution du conflit qui oppose le président Bachar el-Assad à son lointain cousin, le milliardaire Rami Maklouf, et au-delà, à tous les oligarques syriens. Cette querelle ne doit rien à l’affaire de famille que décrivent les médias occidentaux. Elle doit être comparée à la reprise en main des oligarques russes par le président Vladimir Poutine, durant les années 2000, qui lui permit d’effacer les errements de la période Eltsine. Dix-sept ans d’embargos contre Damas n’auront que retardé cette inévitable épreuve de force. Ce n’est qu’une fois ce conflit résolu que Damas pourra envisager de recouvrir ses territoires perdus, le Golan occupé par Israël et Idleb occupé par la Turquie [5].

L’Iraq a été le second pays —après les Émirats— à avoir compris le changement iranien. Il a immédiatement conclu un accord avec Washington et le nouveau Téhéran pour nommer comme Premier ministre le chef de ses services secrets, Mustafa al-Kadhimi, bien que celui-ci ait été violemment accusé durant les six derniers mois par l’ancien Téhéran d’avoir activement participé à l’assassinat à Bagdad du héros chiite Qassem Soleimani [6]. L’Iraq ne devrait donc plus combattre la résurgence de ses groupes jihadistes (organisations mercenaires des Anglo-Saxons et désormais soutenues par l’Iran), mais négocier avec ses chefs.

Israël, seul État au monde à être désormais gouverné par deux Premiers ministres, ne pourra plus jouer le rôle d’extension des puissances anglo-saxonnes et ne pourra pas non plus devenir une nation comme les autres. Toute sa politique extérieure est paralysée au moment même où le Liban est affaibli et représente pour lui une proie de choix. Pour les partisans du projet colonial, unis derrière le Premier Premier ministre Benjamin Netanyahu et désormais en perte de vitesse, le changement de l’Iran est déjà visible en Iraq et en Libye. Il est urgent d’inventer un nouvel ennemi iconique pour se maintenir. Au contraire, pour les nationalistes israéliens, unis derrière le Deuxième Premier ministre Benny Gantz, il convient de ne jeter la pierre à personne et de négocier prudemment avec le Hamas (c’est-à-dire avec les Frères musulmans) [7].

L’Égypte reste focalisée sur son problème alimentaire. Elle ne parvient à nourrir sa population qu’avec l’aide saoudienne et planifie son développement avec l’aide chinoise. Elle est pour l’instant tétanisée par le recul saoudien et l’offensive antichinoise états-unienne. Elle poursuit pourtant son réarmement.

La Libye, enfin, n’existe plus en tant qu’État. Elle est divisée en deux comme le Yémen. Du fait de la victoire de l’Otan en 2011 et de l’absence de troupes US au sol, c’est le seul endroit de la région où le Pentagone peut poursuivre sans obstacle la stratégie Rumsfeld/Cebrowski [8]. Les récents succès militaires du gouvernement el-Sarraj (c’est-à-dire des Frères musulmans) —soutenu par la Turquie et désormais aussi par l’Iran— ne doivent pas faire illusion. Le gouvernement du maréchal Haftar —soutenu par les Émirats et l’Égypte— résiste. Le Pentagone entend faire durer le conflit le plus longtemps possible au détriment de toute la population. Il soutient les deux camps à la fois comme lors de la guerre Iraq-Iran (1980-88) et viendra toujours au secours du perdant qu’il abandonnera le lendemain.

Restent les deux grands perdants de la nouvelle donne : la Chine et l’Arabie saoudite.

L’influence chinoise s’arrête en Iran. Elle vient d’être stoppée par le secrétaire d’État Mike Pompeo en Israël. Beijing ne construira pas la plus grande usine de désalinisation du monde et ses projets aux ports d’Haïfa et d’Ashdod sont voués à l’échec malgré les immenses investissements déjà réalisés. Personne n’osera éliminer les 18 000 jihadistes chinois à la frontière syro-turque [9] de sorte que celle-ci restera toujours instable, fermant l’hypothèse du passage Nord de la Route de la Soie. Il ne restera donc que l’hypothèse du passage Sud, par le canal de Suez égyptien, mais celui-ci restera sous contrôle des Occidentaux.

Personne ne sait où en est l’Arabie saoudite. En trois ans, le prince Mohamed Ben Salmane (MBS) a su éveiller de fols espoirs en Occident et se mettre à dos la totalité des puissances de la région à force de pendaisons et de démembrement de ses opposants suivi de dissolution de leurs corps à l’acide. Son pays a dû battre en retraite au Yémen où il s’était imprudemment aventuré et renoncer à ses grands travaux, notamment la construction de la zone franche qui devait héberger les milliardaires du monde entier, Neom [10]. Ses gigantesques réserves de pétrole ne sont plus des objets de spéculation et ont perdu l’essentiel de leur valeur. La plus grande puissance militaire de la région n’est qu’un colosse aux pieds d’argile en passe d’agoniser dans les sables du désert qui l’ont vu naître.

En définitive, le président Donald Trump est en train de parvenir à ses fins : il a fait échouer le projet du Pentagone d’un État accordé à une organisation terroriste, Daesh, puis il est parvenu à faire réintégrer dans la zone économique US tous les États de la région à l’exception de la Syrie déjà perdue depuis 2014. Mais simultanément, le Pentagone aussi triomphe partiellement : il est parvenu à détruire les structures étatiques d’Afghanistan, d’Iraq, de Libye et du Yémen. Il a rencontré son seul échec en Syrie, certes en raison de l’intervention militaire russe, mais surtout parce que les Syriens incarnent le concept d’État depuis la nuit des temps.

L’annihilation des structures étatiques afghanes, selon le plan du Pentagone, et le retrait des troupes US qui sera effectif le jour de l’élection présidentielle US, selon la volonté du président Trump, auraient pu marquer l’alliance entre ces deux forces. Or, il n’en est rien. Le Pentagone a tenté en vain d’imposer la loi martiale aux États-Unis face à l’épidémie de Covid-19 [11], puis il a aidé en sous-main les « Antifas » qu’il avait déjà encadrés en Syrie [12] pour coordonner des émeutes prétendument « raciales ». La Russie, qui n’a jamais varié de position, attend sagement de récolter les lauriers de son engagement en Syrie.

 

[1] « La première guerre de l’Otan-MO renverse l’ordre régional », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 24 mars 2020.

[2] « L’Iran affiche son soutien à l’Otan en Libye », Réseau Voltaire, 17 juin 2020.

[3] « Selon Hassan Nasrallah, les États-Unis veulent provoquer la famine au Liban », Réseau Voltaire, 17 juin 2020.

[4] « La Turquie et les manifestations au Liban », Réseau Voltaire, 13 février 2020.

[5] « La Turquie annexe de facto le nord de la Syrie », Réseau Voltaire, 17 juin 2020.

[6] « Washington et Téhéran placent un des assassins de Soleimani au pouvoir en Iraq », Réseau Voltaire, 16 mai 2020.

[7] « La décolonisation d’Israël a commencé », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 mai 2020.

[8] « Préparation d’une nouvelle guerre », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 janvier 2020.

[9] « Les 18 000 Ouïghours d’Al-Qaïda en Syrie », Réseau Voltaire, 19 août 2018.

[10] « L’Égypte cède une partie de son territoire pour Neom », Réseau Voltaire, 6 mars 2018.

[11] « Des putschistes à l’ombre du coronavirus », par Thierry Meyssan ; « Le Pentagone contre le président Trump », Réseau Voltaire, 31 mars et 11 juin 2020.

[12] « Les Brigades anarchistes de l’Otan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 septembre 2017.

vendredi, 26 juin 2020 16:35

Verset du jour

Al_Araf_Surreh_Versue_96

وَلَوْ أَنَّ أَهْلَ الْقُرَىٰٓ آمَنُوا وَاتَّقَوْا لَفَتَحْنَا عَلَيْهِمْ بَرَكَاتٍ مِنَ السَّمَآءِ وَالْأَرْضِ وَلَٰكِنْ كَذَّبُوا فَأَخَذْنَاهُمْ بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ (٩٦)

Sourate 7, verset 96 ➡️
"Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, NOUS leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont démenti et NOUS les avons donc saisis, pour ce qu'ils avaient acquis."

Si nous voulons que les portes des Cieux et de la Terre s'ouvrent sur nous et si nous voulons atteindre "la rencontre avec ALLAH swt", soyons des adeptes de l'Imam Mahdi (ajtfs), joignons-nous rapidement à sa réapparition et embrassons toute la perfection ? لفَتَحْنَا عَلَيْهِمْ بَرَكَاتٍ مِنَ َِاعَلِ وَالْأَرْضِ, nous avons deux devoirs :

1.  "Croire" ? آمَنُوا , nous devons croire en ALLAH swt, nous devons croire en l'Omniprésence d'ALLAH swt, en la présence de l'Imam Mahdi (ajtfs) et renforcer cette croyance.

2.  "Et être conscient d'ALLAH swt" ? واتَّقَوْا. "Taghwā" vient du mot "weghāya" qui signifie "autoprotection".  L'autoprotection signifie s'arrêter brièvement avant toute action et tout propos, et ensuite être conscient d'ALLAH swt et avoir un contact avec LUI par le cœur et LUI demander sincèrement notre devoir. En fait, il s'agit de demander à ALLAH swt de nous guider.

Hadith : ALLAH swt parle à chacun de Ses serviteurs soixante-dix fois par jour. Mais nous ne remarquons pas ce lien parce que nous ne sommes pas conscients de LUI et que nous sommes occupés par la vie et ses biens.
Nous devrions LUI demander de nous guider [même] dans les plus petits problèmes de notre vie. Si nous n'avons pas ce lien avec ALLAH swt, les bénédictions des Cieux et de la Terre ne nous seront pas accessibles et nous n'atteindrons pas "la rencontre avec ALLAH swt".
Celui qui n'a pas de lien avec ALLAH swt, cela signifie qu'il agit en fait de son propre chef et qu'il nie ALLAH swt ? "Mais ils ont nié, alors Nous les avons saisis pour ce qu'ils gagnaient". C'est parce qu'ils "ont" ALLAH swt mais qu'ils agissent sans faire attention à LUI et sans LE prendre en considération. Ils pensent que leurs actions sont divines alors que celui qui "n'a pas ALLAH swt et l'Imam Mahdi" (ajtfs) se déplace en fonction de ses propres pensées.
Celui qui a une connexion avec ALLAH swt sincèrement et par son cœur pur, ALLAH swt apportera la vérité dans son cœur. Cette connexion qui se produit après notre demande d'avoir une connexion avec ALLAH swt est autre que ces soixante-dix connexions qu'ALLAH swt LUI-même fait sans que nous LUI demandions.
Cette bénédiction ne sera pas obtenue si ce n'est en cherchant beaucoup Le Pardon Divin.

Les attaques des groupes terroristes contre les soldats syriens montrent que les Etats-Unis et son allié israélien continuent à soutenir les groupes extrémistes en Syrie.
 
 
 
Pour la deuxième fois en l'espace d'un mois, une attaque meurtrière a visé l'armée syrienne à Deraa, cette province hautement stratégique que « l'opposition » ose encore qualifier de « berceau de sa révolution » et qui pourtant a bien déçu l'axe US/Israël en refusant de jouer son jeu et en optant pour la paix, la sécurité et la souveraineté syrienne en cet été 2018 quand sa population a neutralisé les terroristes qaïdistes et agents d'Israël, les livrant à l'armée syrienne qui les a expédiés à Idlib.

Or l'attaque du samedi 20 juin a été différente de celle du mois de mai dans la mesure où la première avait mobilisé un large groupe de terroristes qui ont attaqué à l'improviste al-Mazirib au sud de Deraa avant de procéder à une tuerie en règle des soldats syriens tandis, que la seconde a eu recours à un engin téléguidé sur quoi a sauté un bus de l'armée syrienne. Le car traversait pour le reste la banlieue orientale de la province circulant le long de la route Kahil-Sahwah. Le détail est important en ce sens que l'axe US/Israël, qui se démène en ce moment et à la lumière de Loi César pour ramener le tout en arrière et donner l'impression d'une « insécurité de retour » à Deraa, et partant, d'une « revolte anti régime Bis » dans cette province, a du mal à ratisser large et se sent contraint de recourir aux engins téléguidés en lieu et place des terroristes-kamikazes.

Le rapport indique que l'autobus transportait environ 40 soldats de l'armée syrienne, lorsqu'il a été pris pour cible par une bombe déposée en bordure de route et que dans la foulée, au moins huit soldats de l'armée syrienne ont été tués et plusieurs autres ont été blessés avant d'être transférés dans deux hôpitaux nationaux d'Izraa et de Busra al-Cham. Depuis sa libération en 2018 et la réouverture de ce point de passage frontalier qu'est al-Nassib et qui donne sur la Jordanie voisine via l'autoroute stratégique de M5, Deraa prticipe au commerce national. Pas totalement mais partiellement. Or c'est ce dernier point qui intrigue effectivement les Américains lesquels viennent de décréter une Loi César imposant des restrictions à tous les pays qui commerceraient avec la Syrie.

Les analystes politiques ont déjà relevé que la mesure, plutôt que de paralyser les alliés d'Assad, à savoir l'Iran, la Chine et la Russie, largement présents en Syrie, s'est transformée en une arme à double tranchant qui coupe les amis arabes de Washington. En cherchant à déstabiliser Deraa dont la population ne semble plus suivre les recommandations des Américains ou des Israéliens, c'est aussi contre la Jordanie que l'Amérique veut retourner sa Loi César.

Après tout, Amman se montre de plus  en plus récalcitrant, à l'idée d'être « un allié d'Israël » contre qui « agit perfidement Israël ». Après avoir menacé à deux reprises d'entrer en conflit majeur avec le régime d'Israël, si ce dernier osait annexer la Cisjordanie, le roi Abdallah a fait savoir ce vendredi, droit dans ses bottes, que l'accord de « Wadi Araba » signé en 1994 avec Tel-Aviv, lequel permet par exemple à ce que le régime sioniste bombarde de temps à autre les positions de la Résistance en Irak ou laisse infiltrer ses agents terroristes à Soueida pour y organiser des manifs anti-Assad, ou commettre des attentats anti-Armée, n'existerait plus au lendemain de l'annexion de la Cisjordanie. Alors pourquoi cette attaque anti-Armée syrienne ?

Histoire de faire deux coups d'une seule pierre : chercher à déstabiliser Deraa et à y attirer l'armée syrienne pour la distraire de l'est de l'Euphrate et d'Idlib de concert avec la Turquie et les USA mais aussi bloquer quelque peu le transit commercial entre la Syrie et la Jordanie via al-Nassib. Le seul hic : la population ne suit plus. Elle a encore du mal à oublier le terrible massacre de Daech à Soueiad en 2018 qui a coûté la vie à 250 druzes et qui s'est soldé par l'enlèvement des dizaines de femmes et enfants. Un coup parfaitement israélien qui reflétait la rage de Tel-Aviv d'avoir perdu Deraa et ses druzes, amis et parents des druzes du Golan occupé. Les femmes captives, l'armée syrienne a fini par les libérer.

Il y a un an, le 20 juin 2019, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé qu’il avait abattu un drone américain de type RQ-4 Global Hawk à proximité du mont Mubarak, situé dans le district de Jask (province iranienne de Hormozgan). Le drone américain a été intercepté et détruit par le système de défense aérienne Khordad-3 de fabrication iranienne. Ce système est défensif, de moyenne altitude et de fabrication iranienne. Il a été dévoilé en 2014. Il est équipé d’un radar capable d’intercepter quatre cibles à la fois et de tirer en leur direction huit missiles guidés.

À cette occasion, l’agence de presse iranienne Fars News a interviewé le commandant de la DCA des forces aérospatiales du CGRI. Dans cette interview, le général Reza Shaban a fait état de récents progrès dans le domaine de la conception et de fabrication de nouveaux types de missiles de défense antiaérienne de longue portée capables d’intercepter des cibles volant à haute altitude.

 

Une résolution anti-iranienne au Conseil des gouverneurs concoctée par le trio signataire de l'accord de Vienne? Cela peut paraître saugrenu à entendre tout ce que l'Europe prétend avoir fait pour sauver l'accord. Et pourtant vu le suivisme pro-Us de Paris, Londres et de Berlin, rien n'étonne, surtout qu'on dit que le trio veut négocier le maintien sous perfusion de l'accord de Vienne contre une prolongation de l'embargo sur la vente des armes à l'Iran... l'Europe a-t-elle peur des armes iraniennes, elle qui est l'un des principaux fournisseurs d'armes au Moyen-Orient? 

Alors que les États-Unis et d’autres puissances mondiales se précipitaient vers une confrontation au sujet de l’accord nucléaire iranien, les diplomates européens tentaient de forger un compromis pour empêcher l’accord de s’effondrer en proposant une prolongation limitée de l’embargo sur les armes imposé à Téhéran, rapporte le Wall Street Journal. 

Une interdiction de cinq ans sur le commerce des armes classiques avec l’Iran a été incluse dans l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 et expirera le 18 octobre selon les termes de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies. Cet embargo est en vigueur depuis 2007.

Le correspondant du quotidien Wall Street Journal a prétendu que des diplomates français, britanniques et allemands se sont réunis à Bruxelles pour travailler sur un tel plan. Cela intervient alors que la Russie et la Chine ont déjà rejeté la proposition de Washington de prolonger l’embargo sur les armes contre l’Iran.

La tâche des trois signataires européens de l’accord de 2015 est d’autant plus difficile qu’ils devraient persuader également les Russes et les Chinois de voter par un bulletin blanc au projet de résolution qu’ils présenteront au Conseil de sécurité de l’ONU.

La partie européenne veut empêcher l’anéantissement définitif de l’accord nucléaire de 2015. En outre, Londres, Paris et Berlin ne veulent pas que le nucléaire iranien devienne le thème principal de la politique étrangère dans la campagne électorale de Donald Trump.

Certains diplomates ont confié au Wall Street Journal que l’idée principale du plan européen est de restreindre partiellement le droit de l’Iran de sorte que le pays ne soit pas en mesure de se procurer certains systèmes militaires essentiels. Pour commencer, ces restrictions pourraient être imposées à l’Iran pour une durée limitée de 12 mois.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a exprimé ce samedi son inquiétude quant au récent tir de missile balistique nucléaire effectué le 12 juin par la marine française.  

Le porte-parole de la diplomatie iranienne Abbas Moussavi a déclaré que le récent test d'un missile balistique et nucléaire par la France n'était pas conforme aux engagements du pays et s'est dit préoccupé par cette action.