Exemple d’un faux débat, animé par une télévision et un journaliste qui masquent leurs liens à leurs auditeurs, la question du lieu du jugement des jihadistes français vise en réalité à préparer l’effacement des témoignages du rôle militaire de la France contre la Syrie. Sous réserve d’acceptation par ses alliés, elle prépare la reconnaissance d’un État de pacotille, le « Rojava », sur le modèle du « Kosovo ».

تقي زاده
Violence contre les Rohingyas: l'armée fait un premier aveu
Nombre des 655.000 Rohingyas qui se sont réfugiés au Bangladesh depuis août 2017 pour fuir l'opération militaire ont raconté des viols, tortures et meurtres.
Depuis des mois, l'armée, et dans son sillage le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, récusent toutes les accusations.
Mais tout a basculé mercredi.
"Des habitants du village d'Inn Din et des membres des forces de sécurité ont reconnu avoir tué dix personnes", a indiqué le bureau du chef de l'armée sur Facebook, revenant sur des faits survenus le 2 septembre dans l'Etat Rakhine.
L'armée décrit pour la première fois les victimes comme des "Bengalis", terme péjoratif désignant les Rohingyas en Birmanie où ils sont considérés comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin.
Les violences dans l'Etat Rakhine ont débuté fin août.
"Cet aveu macabre est en rupture avec les protestations d'innocence répétées par l'armée birmane", estime James Gomez, directeur pour l'Asie du Sud-Est et le Pacifique à Amnesty International.
Ce dernier estime toutefois qu'il ne s'agit que de la "partie émergée de l'iceberg" et qu'il faut une enquête internationale.
Tunisie: des violences dans la troisième nuit consécutive
A Siliana (nord-ouest), des jeunes ont jeté mercredi soir des pierres et des cocktails Molotov sur des agents sécuritaires et tenté de s'introduire dans un tribunal dans le centre de cette ville. La police a riposté par des tirs de lacrymogènes, a constaté un correspondant de l'AFP.
Des échauffourées ont de nouveau eu lieu à Kasserine, dans le centre défavorisé du pays où des jeunes de moins de 20 ans tentent de bloquer les routes avec des pneus en feu et jettent des pierres sur des agents sécuritaires, selon un correspondant de l'AFP.
Plusieurs dizaines de manifestants sont aussi descendus dans la rue à Tebourba, à 30 km à l'ouest de Tunis où a été enterré mardi l'homme décédé lors de heurts dans la nuit de lundi. La police a riposté par des tirs de lacrymogène, a indiqué un habitant.
Selon des médias locaux, des scènes similaires ont eu lieu dans des quartiers près de Tunis.
Lors d'une visite mercredi à el-Battan, près de Tebourba, le Premier ministre Youssef Chahed a condamné les actes de "vandalisme" qui, selon lui, "servent les intérêts des réseaux de corruption pour affaiblir l'Etat". Il a pointé du doigt le Front populaire, un parti de gauche opposé au budget.
Dans la nuit de mardi à mercredi, 49 policiers ont été blessés, 237 personnes arrêtées et des fourrières ont été attaquées lors des troubles, a indiqué le ministère de l'Intérieur en accusant des casseurs d'avoir été payés par des meneurs politiques.
Les noms et les attributs d’ALLAH sw dans le saint coran
« C’est Lui, Allah. Pas de divinité digne d’adoration à part Lui ; le Souverain, le Pur, l’Apaisant, le Rassurant, le Prédominant, le Tout Puissant, le Contraignant, l’Orgueilleux. Gloire a Allah ! Il transcende ce qu’ils Lui associent. C’est Lui Allah, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. À Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage » (Sourate Al-Baehr, 59 : 23,24)
« Dis [ô Mouhammad à ces polythéistes qui t’ interrogent sur ton Seigneur Allah] : « Il est Allah, Unique. Allah, Le Seul à être imploré [pour ce que nous désirons]. Il n’a jamais engendré et Il n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui » (Sourate Al-Ikhlas, 112:1-4)
« Il est le Créateur des cieux et de la terre a partir du néant ! Lorsqu’il décide une chose, II dit seulement : « Sois », et elle est aussitôt » (Sourate Al-Bakarah, 2:117)
« Tu es le plus Miséricordieux des Miséricordieux » (Sourate Al-Aaraf, 7:151)
« Et Ma miséricorde embrasse toute chose. » (Sourate Al Aaraf, 7:156)
« Allah atteste, et aussi les anges et les doués de science, que point de divinité à part Lui, le Mainteneur de la justice. Point de divinité a part Lui, le Puissant, le Sage ! » (Sourate Al Imran, 3:18)
« Certes, votre Seigneur, c’est Allah, qui a crée les cieux et la terre en six jours, puis S’est établi (Istawa) sur le Trône. Il couvre le jour de la nuit qui poursuit celui-ci sans arrêt. (Il a créé) le soleil, la lune et les soumit a Son commandement. La création et le commandement n’ appartiennent qu’à Lui, Toute gloire à Allah, Seigneur de l’univers. » (Sourate Al-Aaraf, 7:54)
« Et c’est Lui le Pardonneur, le Tout Affectueux. Le Maitre du Trône, le Tout Glorieux. Il réalise parfaitement tout ce qu’Il veut. » (Sourate 85:14-16)
« Dis [Ô Mohammad] : Ô hommes ! Je suis pour vous tous le Messager d’Allah, à Qui appartient la royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité digne d’adoration à part Lui. II donne la vie et II donne la mort. Croyez donc en Allah, en Son messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés. » (Sourate Al-Aaraf, 7:158)
« Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même « Al-Kayyoum » (qui entretient et protège tout ce qui existe). Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. À lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? II connait leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n’embrassent que ce qu’Il veut. Son « Koursy » déborde les cieux et la terre dont la garde ne Lui cause aucune peine. Et II est le Très-Haut, le Très-Grand. » (Sourate Al-Baqarah, 2:255)
« II est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un homonyme ? » (Sourate Maryam, 19:65)
« Que vous cachiez votre parole ou la divulguiez, Il connait bien le contenu des poitrines. Ne connait-Il pas ce qu’Il a créé alors que c’est Lui le Compatissant, le Parfaitement Connaisseur. » (Sourate Al-Moulk, 67:13-14)
« Moussa (que la paix soit sur lui) dit : « La connaissance de leur sort est auprès de mon Seigneur, dans un livre. Mon Seigneur [ne commet] ni erreur ni oubli ». (Sourate Taha, 20:52)
« Et ton Seigneur ne fait du tort à personne » (Sourate Al Kahf, 18:49)
« En vérité, Allah n’est point injuste à l’égard des gens, mais ce sont les gens qui font du tort à eux-mêmes » (Sourate Younous, 10:44)
« N’ont-ils donc jamais parcouru la terre pour voir ce qu’il est advenu de ceux qui vécurent avant eux et qui étaient plus puissants qu’eux ? Et rien, dans les cieux ni sur terre ne saurait réduire l’autorité d’Allah. Car Il est certes Omniscient, Omnipotent. » (Sourate Fatir, 35:44)
« Son « Koursy » déborde les cieux et la terre dont la garde ne Lui cause aucune peine. Et Il est le Très-Haut, le Très-Grand » (Sourate Al-Bakarah, 2:255)
« À Allah appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu’Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et don de garçons à qui Il veut, ou bien Il donne à la fois garçons et filles ; et Il rend stérile qui II veut. II est certes Omniscient et Omnipotent. » (Sourate Ach-Chara, 42:49-50)
« Certes, la connaissance de l’Heure est auprès d’Allah ; c’est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice ; Il sait ce qu’il y a dans les matrices ; personne ne sait ce qu’il acquerra demain et personne ne sait sur quelle terre il mourra. Certes Allah est Omniscient et Parfaitement Connaisseur. » (Sourate Lokman, 31:34)
« Et la parole de ton Seigneur s’est accomplie en toute vérité et équité. Nul ne peut modifier Ses paroles. Il est l’Audient, l’Omniscient. » (Sourate 6:115)
« Certes Allah est Puissant et Sage. » (Sourate Al-Bakarah, 2:220)
« C’est Lui le Dompteur, au-dessus de Ses serviteurs ; c’est Lui le Sage, le Parfaitement Connaisseur. » (Sourate Al An’am, 6:18)
« Parmi Ses signes, II vous a créés de terre – puis, vous voilà des hommes qui se dispersent [dans le monde]-. Et parmi Ses signes, Il a crée de vous, pour vous, des épouses afin que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. Et parmi Ses signes, la création des cieux et de la terre et la variété de vos idiomes et de vos couleurs. II y a en cela des preuves pour les savants. Et parmi Ses signes, votre sommeil la nuit et le jour, et aussi votre quête de Sa grâce. II y a en cela des preuves pour des gens qui entendent. Et parmi Ses signes, II vous montre l’éclair avec crainte (de la foudre) et espoir (de la pluie), et fait descendre du ciel une eau avec laquelle II redonne la vie à la terre après sa mort. Il y a en cela des preuves pour des gens qui raisonnent. Et parmi Ses signes le ciel et la terre sont maintenus par Son ordre ; ensuite lorsqu’Il vous appellera d’un appel, voila que de la terre vous surgirez. À Lui tous ceux qui sont dans les cieux et la terre : tous Lui sont entièrement soumis. » (Sourate Ar Roum, 30:20-26)
« II a créé les cieux sans piliers que vous puissiez voir ; et Il a enfoncé des montagnes fermes dans la terre pour l’empêcher de basculer avec vous ; et II y a propagé des animaux de toute espèce. Et du ciel, Nous avons fait descendre une eau, avec laquelle Nous avons fait pousser des plantes productives par couple de toutes espèces. <>Mais les injustes sont dans un égarement évident. » (Sourate Loqman, 31:10,11)
« Certes, c’est Allah qui fait fendre la graine et le noyau ; du mort, Il fait sortir le vivant, et du vivant, Il fait sortir le mort. Tel est Allah. Comment donc vous laissez-vous détourner ? [C’est Lui le] Fendeur de l’aube, Il a fait de Ia nuit une phase de repos ; le soleil et la lune pour mesurer le temps. Voila l’ordre conçu par le Puissant, l’Omniscient. Et c’est Lui qui vous a assigné les étoiles, pour que, par elles, vous vous guidiez dans les ténèbres de la terre et de la mer. Certes, Nous exposons Nos versets pour ceux qui savent ! Et c’est Lui qui vous a créés à partir d’une personne unique (Adam). Et II vous a fixé une demeure [sur la terre ou dans le ventre de vos mères] et un lieu de dépôt [dans la terre c’est-à-dire dans vos tombes ou dans les lombes de vos pères]. Certes, Nous avons exposé les preuves pour ceux qui comprennent. Et c’est Lui qui, du ciel, a fait descendre l’eau (la pluie). Puis par elle, Nous fîmes germer toute plante, de quoi Nous fîmes sortir une verdure, d’on Nous produisîmes des grains, superposés les uns sur les autres ; et du palmier, de sa spathe, des régimes de dattes qui se tendent. Et aussi les jardins de raisins, l’olive et la grenade, semblables [dans leur espèce] ou différents [en variété et gout] les uns des autres. Regardez leurs fruits au moment de leur production et de leur mûrissement. Voilà bien là des signes pour ceux qui ont la foi. » (Sourate 6:95-99)
« Il n’a point d’égal parce que Ses Attributs sont parfaits. Il ne fait injustice à personne parce que Sa justice est parfaite. Il est le Tout Savant de toutes les actions de Ses serviteurs cause de Sa parfaite surveillance et Sa complète connaissance. Les motifs cachés et manifestes sont sus de Lui à tout temps : « Il sait ce qui est manifeste et ce qui est caché. » (Sourate Al-Aala, 87:7)
« Tu ne te trouveras dans aucune situation, tu ne réciteras aucun passage du Coran, vous n’accomplirez aucun acte sans que Nous soyons témoin au moment où vous l’entreprendrez. Il n’échappe à ton Seigneur, sur terre ou dans le ciel, [aucune chose] du poids d’un atome, ni d’un poids plus petit ou plus grand. qui ne soit déjà inscrit dans un livre évident. » (Sourate Younous, 10:61)
« C’est Lui qui détient les clefs de l’inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connait. Et Il connait ce qui est dans la terre, comme dans Ia mer. Et pas une feuille ne tombe qu’Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite. » (Sourate Al-An’am, 6:59)
« Allah sait ce que porte chaque femelle, et de combien la période de gestation dans Ia matrice est écourtée ou prolongée. Et toute chose a auprès de Lui sa mesure. Le Connaisseur de ce qui est caché et de ce qui est apparent, le Grand, le Sublime. Sont égaux pour lui, celui parmi vous, qui tient secrète sa parole, et celui qui se montre au grand jour. » (Sourate Ar-Raad, 13:8-10)
Le PM tunisien dénonce le pillage des biens publics
Chahed a ajouté que le gouvernement allait appliquer la loi aux casseurs et ceux qui les provoquaient, tout en protégeant à l’inverse les manifestants pacifistes.
Les médias tunisiens ont rapporté en citant le porte-parole du ministère tunisien de l’Intérieur, Khalifa Chibani, que 44 personnes avaient été arrêtées pour vol de biens d’autrui durant la tourmente de la nuit dernière.
Chibani a indiqué que ces personnes n’avaient aucun lien avec les manifestations, mais qu’il s’agissait de personnes portant sur elles des armes blanches.
La nuit dernière, une personne a été tuée dans la ville de Tebourba lors d’affrontements entre les forces de sécurité tunisiennes et des manifestants dénonçant la pauvreté et le chômage.
Alors que certains manifestants rapportent que la personne a été écrasée par une voiture de police, les sources de sécurité, elles, avancent qu’il a été tué par l’inhalation de gaz lacrymogène.
Attaquent les forces nigérianes des manifestants pacifiques exigeant la libération de cheikh Zakzaky
Les forces gouvernementales nigérianes ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques exigeant la libération du dirigeant du mouvement islamique au Nigeria « Sheikh Ibrahim Zakzaky ».
Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Les forces gouvernementales nigérianes ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques exigeant la libération du dirigeant du mouvement islamique au Nigeria « Sheikh Ibrahim Zakzaky ».
Mardi, au cours de la troisième journée de protestations consécutives, une personne a été grièvement blessée lors d’affrontements avec les forces nigérianes et une autre de 50 personnes ont été arrêtés à Abuja.
Des sources nigérianes, a déclaré lundi qu’au moins deux jeunes étudiants ont été tués par les forces de sécurité lors des manifestations en cours à Kaduna, qui a éclaté dimanche.
Pendant ce temps, la Commission islamique des droits de l’homme a appelé les autorités nigérianes à libérer immédiatement Sheikh Zakzaky sur son état de santé détérioration.
Il est maintenant plus urgent que jamais pour permettre à Sheikh Zakzaky être autorisé à accéder à des soins médicaux immédiats afin d’évaluer l’étendue de ses blessures causées par l’accident vasculaire cérébral et d’accéder à la nécessaire
On dit que le pasteur ont été grièvement blessés. REP du mouvement islamique en Sokoro Cheikh Kassim Sokoto a été tiré et blessé par la malice de Police à la jambe, selon la source, les balles se sont cassé la jambe.





La propagande mensongère des ennemis de l’islam ne peut pas cacher les réalités iraniennes
Des ulémas sunnites pakistanais, lors d’une réunion au Bureau du Guide suprême chargé des affaires des musulmans sunnites, ont rencontré des religieux sunnites de la région du Khorasan Razavi, et ont exprimé
leurs idées sur la nécessité de préserver l’unité du monde de l’islam, ajoutant : « La République islamique d’Iran est un refuge pour tous les musulmans et le résultat du combat de grands religieux comme l’imam Khomeiny et
l’Ayatollah Khamenei. Nous considérons la République islamique d’Iran comme le seul et vrai soutien des musulmans dans le monde, et la respectons. La propagande mensongère des ennemis de l’islam ne peut pas cach
réalités iraniennes, et les sunnites iraniens vivent en toute la liberté et pratiquent leur culte sans aucun problème ».
Chaque pays islamique a besoin d’un combattant comme Hadj Qasem Soleimani
Molavi Ale Dad Rasuli Zadeh, imam de la prière du vendredi de Mizân dans la région de Sarbâz (Sistan
Baloutchistan), a déclaré que la décision de Trump de reconnaitre la ville de Qods comme capitale du régime sioniste, avait rempli les cœurs des musulmans de colère et de douleur.
«Ces Arabes musulmans qui dansent au son des États-Unis
et se réjouissent, ne respectent aucune valeur islamique et ne pensent qu’à leurs intérêts. Les groupes de Daesh au début, ont pris de l’ampleur grâce à leur slogan de lutte contre Israël, mais par la suite tout le monde a compris leurs mensonges. Il est
regrettable que des gens qui se présentent comme des musulmans ne réagissent pas et si nous avions dans le monde de l’islam, plus de gens comme Hadj Qasem Soleimani, Israël n’oserait pas s’opposer aux musulmans bien que Hadj Qasem Soleimani soit capable
d’en venir à bout à lui seul», a-t-il dit
Le projet français de reconnaissance du « Rojava »
- Questionnés sur le soutien apporté jadis par la Turquie et la France aux jihadistes en Syrie, le président turc a accusé le journaliste de France2 qui l’avait interrogé de parler comme un terroriste güleniste, tandis que le président français a refusé de commenter la politique de ses prédécesseurs.
Le président français, Emmanuel Macron, a reçu le 5 janvier 2018 à l’Élysée, son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan.
Du point de vue d’Ankara, cette rencontre devait permettre à la Turquie de resserrer ses liens avec l’Union européenne en évitant de passer par son partenaire traditionnel, l’Allemagne, avec qui ses relations se sont tendues.
Surtout, Ankara souhaitait s’accorder avec Paris sur ses futurs projets. Le Royaume-Uni a confié à la Turquie la gestion du dispositif des jihadistes, qui sont désormais financés par le Qatar. Le président Erdoğan mène deux objectifs de politique extérieurs : D’abord obtenir le soutien des nationalistes kémalistes en réalisant le serment national du Parlement ottoman ; raison pour laquelle l’armée turque occupe illégalement le Nord de Chypre, le Nord de la Syrie et le Nord de l’Iraq [1].
D’autre part, poursuivre les guerres par jihadistes interposés, en déplaçant le centre du combat de la Syrie vers la Corne de l’Afrique et la péninsule arabique ; c’est pourquoi il a discrètement acheminé au cours des six derniers mois 1 500 soldats en Somalie et 35 000 au Qatar. Il en déplace d’autres au Soudan et s’apprête à faire de même à Djibouti.
Du point de vue de Paris, il s’agissait de renouer les engagements mutuels, secrètement pris en 2011 par MM. Juppé et Davutoğlu avec l’accord de Londres, pour notamment créer un nouvel État au Nord de la Syrie où la Turquie puisse expulser ses Kurdes [2]. Cet accord avait été unilatéralement rompu par le président Hollande après la bataille d’Aïn al-Arab (dit « Kobané » selon la terminologie de l’Otan), provoquant une vive réaction turque : les attentats perpétrés par Daesh, le 13 novembre 2015 [3]. Il n’est pas nécessairement contradictoire avec les options actuelles du Royaume-Uni et de la Turquie.
Connaissant les réticences du Parlement à une telle aventure, le président Macron a choisi de rendre les choses inévitables en ouvrant à l’avance un dossier secondaire.
Le retour des jihadistes
Interviewé par Jean-Jacques Bourdin, sur RMC et BFM TV, le 4 janvier 2018, le secrétaire d’État et porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré que les jihadistes faits prisonniers en Syrie par la Coalition internationale contre Daesh (c’est-à-dire par les troupes commandées par le Pentagone) pourront être jugés au Nord de la Syrie « si les institutions judiciaires sont en capacité d’assurer un procès équitable » avec « des droits de la défense respectés ».
Benjamin Grivaux est un ancien collaborateur de Dominique Strauss-Kahn. Très proche d’Emmanuel Macron, il participa à toute sa campagne électorale. Son épouse, avocate, a rédigé la partie judiciaire du programme du candidat Macron.
Peu après, le même Jean-Jacques Bourdin interviewait Khaled Issa, représentant du « Rojava » à Paris. Celui-ci confirmait que son « gouvernement » est prêt à juger des ressortissants français. Au détour d’une phrase, il lâchait que la décision de les juger sur place ou de les « extrader » serait prise en définitive, non par la France, mais de manière globale pour tous les jihadistes quelle que soit leur nationalité, par la Coalition internationale.
Le lendemain, 5 janvier, Jean-Jacques Bourdin, toujours lui, interviewait la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Elle déclare : « Il n’y a pas d’État que nous reconnaissons, mais il y a des autorités locales, et nous pouvons admettre qu’elles puissent procéder à des opérations de jugement ».
Durant ces trois entretiens, jamais, absolument jamais, Jean-Jacques Bourdin n’a demandé à ses invités si les arrêts qui pourraient être prononcés au « Rojava » seraient reconnus par la Justice française (Non bis in idem). Faute de quoi, les prévenus devraient être rejugés et purger une seconde peine pour les mêmes faits s’ils revenaient en France.
Lorsqu’il interviewa la Garde des Sceaux, Jean-Jacques Bourdin la questionna sur d’autres sujets. Il créa la surprise en évoquant des points sur lesquels la Chancellerie n’a pour le moment pas communiqué. Il ne précisa pas comment il avait eu accès à ces informations confidentielles.
Jean-Jacques Bourdin est l’époux d’Anne Nivat, une reporter de guerre, violemment anti-Russe et notoirement proche de la Direction générale du Renseignement extérieur (DGSE). BFM TV appartient au groupe de Patrick Drahi et Bruno Ledoux. Ce dernier a aimablement fourni les locaux de la représentation du « Rojava » à Paris.
Benjamin Griveaux et Nicole Belloubet ont soigneusement évité de répondre aux questions du journaliste en employant les mots « Kurde », « Kurdistan » et « Rojava ». Ils n’ont évoqué que les « autorités » (sic) du Nord de la Syrie.
Vers une violation caractérisée du Droit
Si la décision de faire juger des Français par le « Rojava » venait à être prise elle violerait :
le Traité franco-syrien reconnaissant les juridictions de la République arabe syrienne comme seules légitimes sur le territoire syrien.
La Convention européenne des Droits de l’homme et de sauvegarde des libertés fondamentales.
• Son article 6 précise que pour que la Justice soit équitable, il faut notamment un tribunal établi par la loi et une décision qui soit exécutoire. Le « Rojava » ne disposant pas de prisons, seules la relaxe ou la peine de mort (qui n’existe pas dans les pays du Conseil de l’Europe) pourront être prononcées. Bien sûr, rien n’empêchera de recourir à d’autres peine et de recycler discrètement les prévenus pour qu’ils combattent sur d’autres théâtres d’opération.
• Son article 7 pose le principe selon lequel on ne peut prononcer de peine sans loi (Nullum crimen, nulla poena sine lege). Or, il n’existe pas de Code pénal kurde.
La Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, placée en préambule de la Constitution française dont l’article 7 stipule que ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis.
La Constitution française dont
• L’article 55 stipule que les Traités bilatéraux régulièrement appliqués par les autres parties signataires s’imposent toujours à la France, ce qui est le cas des Traités franco-syriens.
• L’article 68 pose la responsabilité pénale des membres du gouvernement et celle du président de la République pour tout « manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ».
Effacer les témoignages
Avant de s’engager dans une voie qu’il sait profondément contraire au Droit, le gouvernement français a utilisé les médias pour créer la phobie du « retour des jihadistes ». Pourtant, aucun autre pays concerné par le même phénomène n’a entamé de débats sur ce thème. Rien ne distingue ces prévenus d’autres assassins que jugent les tribunaux réguliers et qui purgent normalement leurs peines.
L’opinion publique ayant été aveuglée, le gouvernement tente de dégager sa propre responsabilité et celle de ses prédécesseurs. Certains des prévenus ne manqueraient pas d’évoquer durant les audiences publiques leurs liens avec la DGSE et le rôle du ministère des Armées dans cette guerre.
Le gouvernement Macron-Philippe marche ainsi sur les pas de ses prédécesseurs [4]. On se souvient par exemple de la manière dont le gouvernement Sarkozy-Fillon est parvenu à faire disparaître les témoignages des soldats français libérés par la Syrie dans le cadre de l’accord de paix de l’Émirat islamique de Baba Amr. Aucun média français n’a repris cette information, malgré les articles des médias arabes, en mars 2012, lors de la restitution de ces prisonniers à l’amiral Édouard Guillaud à la frontière syro-libanaise.
Vers la reconnaissance automatique du « Rojava »
Le principe de la chose jugée rendra automatique la reconnaissance du « Rojava » comme État souverain et indépendant.
- Le Haut-commissaire français de la colonisation de la Syrie (mandat de la SDN) recrute avec l’aide des Turcs 900 hommes de la tribu kurde des Millis pour réprimer la rébellion nationaliste arabe à Alep et Raqqa. Ces mercenaires combattront en tant que gendarmes français sous ce qui deviendra le drapeau de l’actuelle Armée syrienne libre (Télégramme du 5 janvier 1921).
- Source : Archives de l’armée de Terre française.
Historiquement, les Kurdes sont un peuple nomade, comme les Gitans en Europe, mais dans une version guerrière. Ils circulaient dans la vallée de l’Euphrate et pouvaient éventuellement traverser le nord de l’actuelle Syrie [5]. À la fin de l’Empire ottoman, certains d’entre eux furent recrutés pour participer à l’extermination des chrétiens en général et des Arméniens en particulier [6]. En récompense de leurs crimes, ils reçurent les terres des Arméniens qu’ils avaient tués et se sédentarisèrent. Durant la colonisation française, des Kurdes de la tribu des Millis furent recrutés pour écraser le nationalisme arabe à Raqqa et Alep, puis ils quittèrent la Syrie lorsqu’elle devint indépendante.
Le « Rojava » a été créé sur des terres arabes où les Kurdes ne sont présents de manière continue que depuis la répression dont ils furent collectivement victimes lors de la guerre civile turque des années 1980. Les populations musulmanes et chrétiennes qui y vivaient ont été expulsées durant la guerre contre la Syrie et ne pourront pas y retourner en tant que citoyens.
Le « Rojava » a été confié au PYD, un parti jadis marxiste-léniniste pro-soviétique, subitement devenu anarchiste pro-US [7]. Malgré les prétentions de ses communicants, il conserve une hiérarchie extrêmement structurée, un culte totalitaire de son fondateur, et une discipline de fer. Tout au plus, les postes à responsabilité sont-ils devenus paritaires : un homme et une femme l’occupent chaque fois. Cette nouvelle organisation s’applique aussi à l’état-major, alors que les femmes sont rares dans sa milice ; en tous cas plus rares que dans les armées mixtes de la région, Tsahal et l’Armée arabe syrienne.
- Publiée par Robin Wright neuf mois avant l’offensive de Daesh en Irak et en Syrie, cette carte présente les frontières du « Rojava » et du « Califat ». Selon la chercheuse du Pentagone, elle rectifie celle publiée en 2005 par Ralf Peters pour le remodelage du Moyen-Orient élargi.
Le Pentagone avait prévu, en 2013, de soutenir le plan franco-turc dans le cadre du remodelage du Moyen-Orient élargi. Il aurait simultanément organisé la création d’un « Sunnistan » à cheval sur l’Iraq et la Syrie (plan Robin Wright). Cependant, il abandonna les deux projets lorsque le président Trump décida d’anéantir Daesh, ne considérant plus la question kurde que comme un justificatif de la présence des GI’s en Syrie. Il conviendra donc de ramener également les États-Unis au plan initial.
Par ailleurs, compte tenu de l’échec l’an dernier de la création par Israël d’un autre État kurde, cette fois au Nord de l’Iraq [8], Paris et Ankara doivent anticiper l’opposition de l’Iran, de l’Iraq, de la Syrie, et d’une manière plus générale de presque tout le monde arabe.
Ankara, qui souhaitait activement en 2011 la création d’un pseudo-État kurde au Nord de la Syrie, y est opposé si la nouvelle entité est sponsorisée par les États-Unis (qui ont tenté d’assassiner par trois fois le président Erdoğan et ont financé un parti kurde pour lui faire perdre la majorité au Parlement). Lors de sa conférence de presse commune avec le président Macron, Recep Tayyip Erdoğan a indiqué sa ligne rouge : prévenir toute possibilité pour le PKK —que la France aussi qualifie d’« organisation terroriste »— de créer un corridor lui permettant d’importer des armes depuis la Méditerranée vers l’Anatolie du Sud-Est. Dès lors, la question se limite à s’assurer que les conflits entre le PKK et le « Rojava » aboutissent à une rupture définitive et que le nouvel État n’ait pas accès à la Méditerranée ainsi que cela était prévu dans le plan initial.
[1] « La stratégie militaire de la nouvelle Turquie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 octobre 2017.
[2] « L’inavouable projet d’un pseudo-Kurdistan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 décembre 2015.
[3] « Le mobile des attentats de Paris et de Bruxelles », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 mars 2016.
[4] « Formation de soldats français à l’encadrement de Daesh », Réseau Voltaire, 24 octobre 2016.
[5] Sur les Kurdes, lire l’enquête en trois parties de Sarah Abed, Traduction Jean-Marc Chicot et Marc Grossouvre, Réseau Voltaire, septembre 2017.
[6] « La Turquie d’aujourd’hui poursuit le génocide arménien », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 avril 2015.
[7] « Les Brigades anarchistes de l’Otan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 septembre 2017.
[8] « Kurdistan : ce que cache le référendum », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie) , Réseau Voltaire, 26 septembre 2017.
Affaire Qods : l’UE organise une réunion d’ici la fin du mois.
Selon le quotidien turc Daily Sabah, suite à la décision de Donald Trump de reconnaître Qods comme la capitale d’Israël, l’UE a annoncé son intention d’accueillir un forum international sur la crise au Moyen-Orient à la fin du mois de janvier.
Le forum serait présidé par Federica Mogherini, chef de la politique étrangère de l’Union européenne, et Eriksen Sorest, ministre norvégien des Affaires étrangères.
Aucun autre détail n’a encore été fourni sur l’ordre du jour précis de cette réunion et le lieu où elle se tiendra
Il convient de noter que l’Union européenne, qui s’oppose à la décision de Donald Trump sur la relocalisation de l’ambassade des États-Unis à Qods, a prévenu la Maison-Blanche des conséquences de cette mesure.
« Washington poursuit ses politiques subversives en se cachant derrière l’accord nucléaire » (Zarif)
En visite à Moscou, le ministre iranien des Affaires étrangères a été reçu, ce mercredi 10 janvier, par son homologue russe pour discuter essentiellement de l’accord nucléaire signé en juin 2015 entre l’Iran et les 5+1.
Lors de cette rencontre, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que les États-Unis poursuivaient leurs politiques subversives en se cachant derrière l’accord nucléaire.
M. Zarif a ajouté que l’Iran, la Russie et d’autres signataires de l’accord nucléaire devraient se livrer à une coopération sérieuse pour qu’ils puissent maintenir ce document.
De son côté, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que son pays partageait l’idée de l’Agence internationale de l’énergie atomique à propos du respect par l’Iran de l’accord nucléaire.
Sergueï Lavrov a estimé que les interactions entre l’Iran et la Russie en matière d’accord nucléaire étaient de nature « importante ».
À sa descente d’avion à Moscou, le chef de la diplomatie iranienne a déclaré, devant un parterre de journalistes, que la République islamique d’Iran et la Russie entretenaient des relations stratégiques.
« La Russie est un voisin important et un membre de poids du groupe 5+1 qui a joué un rôle majeur lors des négociations nucléaires. Elle a toujours soutenu les intérêts de la République islamique d’Iran », a indiqué Mohammad Javad Zarif.
Il s’agit de la 21e visite du haut diplomate iranien en Russie.