تقي زاده

تقي زاده

Un haut responsable iranien a réaffirmé jeudi la volonté de l'Iran de parvenir à un accord nucléaire "juste et équilibré" avec les grandes puissances, lors d'une rencontre à Téhéran avec le chef de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), Yukiya Amano.
Arrivé dans la nuit à Téhéran, M. Amano doit avoir jeudi une série de rencontres avec des responsables iraniens pour avancer les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, qui font l'objet d'intenses tractations à Vienne entre l'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).

Il doit s'entretenir dans l'après-midi avec le président Hassan Rohani.

L'agence onusienne sera un des acteurs clés en cas d'accord, qui placerait le programme nucléaire sous étroit contrôle international, en échange d'une levée des sanctions économiques mises en place depuis 2006.

Cet accord doit également "protéger les droits" du pays dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire, a affirmé le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN), Ali Shamkhani, cité par l'agence officielle Irna.

"Tout accord qui assure réellement la poursuite et le progrès de l'industrie nucléaire pacifique ainsi que la levée inconditionnelle des sanctions injustes et illégales sera considéré comme positif", a-t-il ajouté.

Le CSSN est chargé de définir les politiques de défense et de sécurité du pays, dont le programme nucléaire, et de défendre ses intérêts nationaux. Ses décisions doivent être avalisées par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur le dossier nucléaire.

M. Amano, qui se rend à Téhéran pour la quatrième fois depuis 2012, a indiqué comprendre les "inquiétudes et les sensibilités" iraniennes, soulignant avoir "fait des propositions pour faire disparaître les obstacles existants (et) accélérer le processus de coopération" entre Téhéran et l'agence onusienne, selon Irna.

Le chef de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) Yukiya Amano doit se rendre jeudi à Téhéran, au moment où les grandes puissances et l'Iran tentent de conclure à Vienne un accord historique sur le nucléaire iranien, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.
L'AIEA est appelée à jouer un rôle majeur de contrôle et de vérification en cas d'accord entre Téhéran et les grandes puissances. Cet accord verrait le programme nucléaire iranien placé sous étroit contrôle international, en échange d'une levée des sanctions contre Téhéran.

M. Amano quittera Vienne mercredi et aura des entretiens jeudi avec les autorités iraniennes, selon ces sources diplomatiques proches des négociations.

Le diplomate japonais aura des entretiens avec le président Hassan Rohani et le président du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Shamkhani, a indiqué de son côté l'agence iranienne Irna.

Le but du voyage de M. Amano est de parler des activités passées et d'entendre les propositions iraniennes pour résoudre les différends, a ajouté Irna, citant une source proche des négociations.

L'effervescence diplomatique autour du nucléaire iranien reprend de plus belle jeudi, entre Vienne, où la plupart des ministres se retrouvent une nouvelle fois, et Téhéran, où le chef de l'Agence internationale de l'Energie atomique doit rencontrer le président iranien.
Cette intensification des tractations intervient alors que les négociateurs se sont donné jusqu'au 7 juillet pour parvenir à un accord, une date qui n'est cependant pas gravée dans le marbre (la conclusion des négociations, accord ou pas, peut intervenir avant ou après le 7, soulignent les protagonistes).

A Vienne, tous les chefs de la diplomatie impliqués dans les pourparlers, à l'exception du Russe Sergueï Lavrov reparti mardi soir, se retrouveront une nouvelle fois pour faire le point.

Depuis la reprise formelle des négociations vendredi dernier, les ministres du P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne) et de l'Iran font des allers et retours dans la capitale autrichienne. Seul le secrétaire d'Etat américain John Kerry est resté sur place depuis une semaine.

Mercredi, M. Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, les deux principaux acteurs dans ce dossier, ont répété chacun, dans des termes quasiment identiques, le leitmotiv qui rythme les pourparlers depuis 20 mois: "progrès", mais toujours des "questions très difficiles" à résoudre.

Les grandes puissances veulent placer le programme nucléaire iranien sous contrôle étroit en échange d'une levée des sanctions internationales.

- Amano à Téhéran -
Signe que les choses s'accélèrent, le chef de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), Yukiya Amano, s'est envolé mercredi pour Téhéran, où il doit rencontrer le président Hassan Rohani et d'autres hauts responsables iraniens.

L'AIEA, agence onusienne, est appelée à jouer un rôle majeur en cas d'accord entre l'Iran et les grandes puissances, puisqu'elle devra vérifier le respect des engagements pris par Téhéran. L'agence, qui déploie en moyenne quatre à dix inspecteurs quotidiennement en Iran, a déjà accès aux sites nucléaires. Mais les grandes puissances veulent pouvoir renforcer et élargir le périmètre de ses inspections.

Le voyage de M. Amano se fait à l'invitation de Téhéran, qui veut aborder la question épineuse de la PMD (possible dimension militaire) du programme nucléaire iranien. "Si les Iraniens l'ont invité, on peut imaginer qu'ils ont quelque chose à dire", souligne une source diplomatique occidentale.


- Pas d'accord à tout prix -
Les pays du P5+1 sont engagés depuis 20 mois dans d'intenses tractations pour arracher un compromis historique sur ce contentieux vieux de plus de 10 ans.

L'accord, "à portée de main" selon le Russe Sergueï Lavrov, reste encore introuvable en raison du côté extrêmement technique et complexe du dossier, mais aussi du fait de ses potentielles répercussions internationales. Il pourrait consacrer un rapprochement entre les ennemis de 35 ans Etats-Unis et Iran, et marquer un renforcement de la position de la République islamique sur les scènes régionale et internationale, à la grande inquiétude des régimes monarchiques de la région et d'Israël.

Le groupe extrémiste Daech a lancé mercredi une série d'attaques sans précédent contre l'armée dans le Sinaï en Egypte, faisant des dizaines de morts, un nouveau coup dur pour le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi.
Après cette vague d'attentats coordonnés, des affrontements ont éclaté entre soldats et assaillants, tandis que des chasseurs F-16 de l'armée ont bombardé les positions de Daech. Les insurgés se sont finalement retirés, après près de huit heures de combat.

Au moins 70 soldats et civils ont été tués dans les violences, selon des responsables de la santé et de la sécurité. Mais dans un communiqué, l'armée a fait état de 17 soldats tués et de 100 insurgés abattus, sans qu'il soit possible dans l'immédiat d'expliquer l'écart entre les bilans.

Ces pertes sont néanmoins parmi les plus lourdes subies par l'armée dans le Sinaï, bastion du groupe Ansar Beït al-Maqdess, la branche de Daech dans cette région, où elle a multiplié les attentats contre les forces de l'ordre.

Le Parlement du Koweït a adopté mercredi le budget de l'Etat pour l'année 2015/2016, prévoyant un déficit de 7 milliards de dinars (23,2 milliards de dollars) en raison de la forte baisse des prix du pétrole.
Le budget, voté par 43 députés sur 47, prévoit 12,2 mds de dinars de revenus (40,7 mds USD), soit un tiers de moins qu'en 2014.

Les dépenses publiques dans ce riche émirat pétrolier sont elles aussi revues à la baisse avec 19,17 mds de dinars (63,9 mds USD), ce qui représente une diminution de 17,4% par rapport au budget précédent.

Nous sommes confrontés à une situation financière difficile, a déclaré le ministre des Finances Anas Saleh. Nous devons limiter les dépenses et diversifier nos sources de revenus afin de ne pas rester trop dépendant des revenus du pétrole, a-t-il souligné.

Les hydrocarbures qui contribuaient jusque là à 90% des revenues de l'Etat, ont dégringolé à 42,8%, soit 10,7 mds de dinars (38,8 mds USD).

Le budget sera déficitaire aussi longtemps que le prix du baril restera bas, a indiqué le ministre.

Les cours du brut avaient perdu plus de 60% de leur valeur entre juin 2014 et janvier 2015, avant de se redresser.

Les coupes dans les dépenses publiques n'affecteront pas les salaires, les services publics et les projets de développement, a assuré le chef du comité chargé du budget au Parlement, Adnane Abdel Samad.

Durant les 16 dernières années, le Koweït avait pu présenter un budget excédentaire profitant de la hausse du prix du pétrole.

Les excédents soutenus depuis 2000 avaient stimulé les réserves budgétaires du pays à hauteur de 550 milliards de dollars, selon des estimations non officielles.

L'adoption du budget est intervenue quelques jours après un attentat sanglant revendiqué par le groupe extrémiste Daech contre une mosquée chiite dans la capitale qui a fait 26 morts et 227 blessés.

jeudi, 02 juillet 2015 17:50

Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a)

Le jeudi 2 juillet 2015 coïncide avec le 15 ramadan 1436, jour anniversaire de la naissance de l’imam al Hassan al Mujtabâ, troisième imam chiite. A cette occasion, nous vous proposons cet article qui présente la personnalité et la biographie de l’imam Hassan (AS).

Imam al-Hassan al-Mujtabâ (a) (en arabe: الإمام الحسن المجتبى علیه السلام), Hassan b. 'Alî b. Abî Tâlib (الحسن بن علی بن أبی طالب) est le deuxième Imam chiite. Il est le fils de l'Imam 'Ali et de Fâtima Zahra. Il a eu le califat et l'Imamat à l'âge de 37 ans. Il fit l'allégeance avec Mu'âwiya en l'an 41 H. La durée de son califat fut six mois et trois jours. Après son allégeance, il partit à Médine et y resta pendant 10 ans jusqu'à la fin de sa vie, son martyre. Il est enterré à Médine dans le célèbre cimetière de Baqi'.
Sa double responsabilité de califat et de l'Imamat, eut une très grande importance dans la préservation de l'union de la communauté musulmane et la prévention de la division à l'époque. Ce fut cette lourde responsabilité qui le poussa vers une allégeance avec Mu'âwiya.
L'histoire de sa vie nous donne une image très solide et patiente de sa personnalité. La courte période de son califat et son allégeance avec Mu'âwiya font parti des périodes très cruciales au début de l'Islam. Cela fut la raison de l'union durant son époque, ainsi qu'une leçon religieuse et éthique très précieuse durant les époques suivantes pour ses partisans et pour les chiites. Cette courte période et la figure de l'Imam Hasan, animent toujours des débats sur des notions comme "l'autorité", "la guerre", "le compromis", "la paix", etc.
Sa ligné et ses titres
Hasan b. |'Ali b. Abi Tâlib est le deuxième Imam chiite la premier enfant de l'Imam 'Ali et Fâtima la fille du Prophète. Il est connu sous le nom de l'Imam Hasan, Qarashî et Hâshimî.
Son surnom le plus connu est Abû Muhammad, et son titre le plus connue est Taqî. Il a d'autres titres également comme : Tayîb, Zakî, Sayyed, Sabt. Le Prophète l'appelait "Sayyed" [1].
La naissance et le martyre
L'Imam Hasan est née dans la nuit ou le jour (on ne sait pas) de mi-ramadan de la troisième année de hégire à Médine [2]. Le Shaykh Kulayni en citant un récit mentionne sa naissance dans la deuxième année de l'hégire [3].
Il a été mort empoisonné au mois de safar de cinquantième année de l'hégire à l'âge de 48, par sa femme J'adah fille de Ash'ath b. Qays [4]. D'après Tabarsî le jour de sa mort est le 28 safar[5].
Son appellation
Il est dit à propos du nom de l'Imam Hasan :
Quand il est né, Dieu dit à l'ange Gabriel qu'un fils de Muhammad est né! Va chez lui, Salue le (de ma part), félicite le et dis lui : En vérité le statut de 'Ali auprès de toi est comme de statut d'Aron (Hârûn) auprès de Moïse; appelle le donc au nom du fils d'Aron (Hârûn). Le Prophète demanda ensuite : Qu'est le nom du fils d'Aron? l'ange Gabriel dit : "Shubbar". Le Prophète répondit : ma langue est l'arabe! Gabriel dit : nomme le "Hasan", et le Prophète le nomma Hasan [6].
Ses femmes et ses enfants
L'Imam Hasan eut 15 enfants dont 8 fils et 7 filles à savoir :
- Zayd et ses deux sœurs, Um al-Hasan et Um al-Husayn. La mère de ces trois enfants fut Uma Bashîr fille de Abi Mas'ûd 'Aqaba b. 'Amrû.
- Hasan b. Hasan de Khûla fille de Mandhur Farâzî
- 'Amru et ses deux frères Qasim et 'Abdullah dont la mère fut une servante.
- 'Abdul Rahman dont la mère fut une servante.
- Husayn surnommé Athram, son frère Talha et leur sœur Fâtima, dont la mère fut Um-Ishâq fille de Talha b. 'Ubad Allah Tamimî.
- et ses autres filles, Um Abdullah, Fâtima, Um-Slama et Ruqiya de mère différentes.
Différentes sources parlent de nombreux mariages et divorces et l'Imam Hasan, il y a beaucoup divergences à ce propos; certains s'appuient sur des argumentations, d'autres sur des récits. Mais il faut savoir qu'aucune donnée historique n'est vraiment crédible à ce propos et n'a donc pas de valeur ni d'importance majeur. Il parait que ces narrations avaient été inventées surtout pour des intérêts politiques dans l'atmosphère très tourmentée et conflictuelle de l'époque de Mu'awiya. D'autant plus que dans la plus part de ces sources, le statut et les identités des femmes sont très ambiguës, et on ne donne aucun nomme de ses dites nombreuses femmes. On reconnait parmi ces femmes seulement J'ada fille de Ash'ath b. Qays (celle qui l'a empoisonné), Khûla fille de Mandhur b. Zabbân Farâzî, Um-Bashîr fille de 'Aqbah b. 'Amrû Khazrajî, Um-Is'hâq fille de Talha b. 'Ubayd Allah Tamîmî, Hafsa la petite fille de Abubakr, Hind fille de Suhayl b. 'Amrû.
Sa place auprès du Prophète
Barâ' b. 'Azib dit :
"J'ai vu un jour le Prophète qui avait mis Hasan b. 'Ali sur ses épaules et disait : Ô Dieu! Je l'aime, aime le toi aussi! [7].
Il est rapporté dans un autre hadith : "Le Prophète avait mis Hasan et Husayn sur ses genoux et disait : ce sont mes fils et les fils de ma fille. Ô Dieu! Je les aimes, aime les donc, et aime celui qui les aime [8].
Le Prophète dit dans un autre hadith à propos de l'Imam Hasan et de l'Imam Husayn : "Hasan et Husayn sont les seigneurs des jeunes du Paradis" [9].
"Ces deux enfants qui sont les miens sont mes deux fleurs parfumés dans ce monde" [10]. "Hasan et Husayn [11](ou ces deux enfants qui sont les miens [12]) sont Imam, qu'ils se révoltent ou qu'ils se compromettent"; il a dit aussi "Si la sagesse se manifestait dans un homme, c'est homme serait Hasan!" [13].
Son rôle à l'époque des trois califes
Il est rapporté qu'un jour l'Imam Hasan dans son enfance entra chez Abubakr, quand celui-ci était en train de parler sur la chaire, et lui dit en protestant : "descente de la chaire de mon père!" Abubakr lui dit : "Dieu sait que tu as raison, c'est la chaire de ton père et non pas celle de mon père" [14].
L'Imam Hasan et l'Imam Husayn n'ont pas participé aux guerres des musulmans contre les Perses [15].
Pendant la transmission de califat de 'Umar et la réunion qui a abouti finalement au califat de 'Uthman, 'Umar demanda à l'Imam Hasan d'être témoin dans du conseil constitué de six personnes. Ce fait à une grande importance : cela montre d'un côté son statut social comme un des membres de la "Maison Sacrale" (un des Gens de la Maison/Bayt du Prophète), et de l'autre son statut en tant qu'individu auprès des Muhâjirûn et des Ansâr.
Plus tard, 'Uthman déportait Abûzar Ghaffârî de Médine, et avait donné comme ordre que personne ne devait ni l'accompagner, ni lui parler. Alors quand il quittait la ville, personne n'osait s'approcher à lui ; Cependant l'Imam 'Ali, son frère 'Aqîl ainsi que Hasan et Husayn, et 'Ammâr Yâsir l'ont rejoint et l'accompagnèrent [16].
Plus tard, quand le peuple s'est révolté contre le troisième calife, 'Uthman, l'Imam 'Ali, d'après certains hadiths, a essayé de protéger 'Uthman afin de protéger l'unité de la communauté musulmane, et aussi protéger la vie se ce dernier contre le peuple enragé. Il envoya ses enfants (Hasan et Husayn), pour cet objectif, à la maison de Uthman pour se rassurer de sa santé. Mais en fait la confrontation avec les contestataires fut tellement compliquée que 'Uthman a été finalement tué; en même temps nous devons préciser qu'il existe de très nombreuses sources avec des narrations très diversifiés à ce propos et la plupart ne sont pas convergente[17].
Son rôle à l'époque de l'Imamat de l'Imam 'Ali
L'Imam Hasan et l'Imam Husayn ont participé à côté de leur père, aux batailles de Jamal, Saffayn et Nahravân.
Pendant la guerre de Jamal
Lorsque Abû-Musâ Ash'arî le gouverneur de Kufa ne collabora pas avec les envoyés de l'Imam 'Ali pour battre la rébellion intérieure, l'Imam 'Ali envoya son fils Hasan, accompagné de Ammâr Yâsir, à Kufa. L'Imam Hasan effectua un discours dans la mosquée de Kufa et réussit de mobiliser une dizaine de millier d'homme contre les Ottomanes.
l'Imam Hasan fit un discours avant la bataille de Jamal, et l'Imam 'Ali l'envoya du côté droit de l'armée (Maymana) dans cette bataille. Certain ont dit que dans cette bataille, l'Imam 'Ali dit à Muhammad Hanifa : "prends cette lance et attaque le Jamal, (le chameau de Aîcha qui tua de nombreuses personnes). Muhammad partit mais retourna aussitôt, ensuite Hasan prit la lance et attaqua le chameau.
Pendant la guerre de Saffayn
Lors de la bataille de Saffayn, quand l'Imam 'Ali remarqua les attaques de Hasan, ordonna son retour afin de préserver la vie de celui-ci et celle de son frère Husayn. L'Imam 'Ali dit :
"Arrêtez mes fils de se battre, puisque j'ai peur pour leurs vies, et j'ai peur pour la suite de la descendance du Prophète. "
Pendant cette guerre, lorsque Mu'awyia remarqua la manière de combattre de l'Imam Hasan, essaya de le renvoyer en lui donnant des promesses. Il envoya alors 'Abîd-Allah b. 'Umar, le fils cadet du deuxième calife pour lui donner la promesse de califat et le faire sortir du champ de bataille. 'Abîd-Allah b. 'Umar s'approcha de l'Imam Hasan sur le champ et lui dit : " j'ai une chose a faire avec toi". L'Imam Hasan s'arrêta, s'approcha de lui. 'Abîd-Allah lui transmit le message. L'Imam répondit avec amertume :
" C'est comme si je te voyait mourir aujourd'hui ou demain, cependant le satin arrive à te tenter et te montrer cette affaire comme beau, jusqu'au jour où les femmes de Shâm pleurent sur ton corps. Bientôt Dieu te fera tomber par terre, et ton visage au sol."
'Abîd-Allah retourna aussitôt chez Mu'awiya. Ce dernier en voyant l'état de 'Abîd-Allah, eut tout seul sa réponse et dit : "effectivement! il le fils-même de son père".
Précisons que la 31ème lettre de Nahj ul-Balâqâ et le célèbre testament morale de l'Imam 'Ali adressée à son fils Hasan, écrite lors du retour de Saffayn dans un lieu nommé "Hâdirîn".
Les preuves de son Imamat
Le hadith de " ابنای هذان امامان قاما او قعدا " traduction : "Ces deux enfants qui sont les miens (Hasan et Husayn) sont Imams, qu'ils se révoltent ou se compromettent" est considéré comme une preuve de l'Imamat de ces deux personnes.
L'Imam 'Ali confia à son fils Hasan son testament en prenant Husayn et Muhammad Hanifa, ainsi que tous ses autres enfants, les croyants importants (chiites) et sa famille comme témoins . Il confia ensuite le Livre et son arme à Hasan, et lui dit : "Mon fils! Le Grand Messager de Dieu (le Prophète Muhammad) m'a ordonné de te designer comme mon successeur (wasî) et de te confier le Livre et mon arme, de même manière qu'il m'a désigné son successeur et m'a confié le Livre et son arme. Il m'a ordonné également de te commander de confier ces dépôts à ton frère Husayn, quand tu verras les signes de la mort en toi.
Son Imamat
L'Imamat a été transmis à l'Imâm Hasan, la nuit du 21 Ramadan de la quarantième année de hégire suite à la mort en martyre de son père, l'Imam 'Ali. Un groupe des gens de Kufa ont fait aussi l'allégeance avec lui, et il a nomma certaines personnes comme responsables et gestionnaires des affaires différentes y compris Abdallah b. 'Abbas qui a été désigné comme gouverneur de Bassora[18].
La guerre contre Mu'awiya
Lors que Mu'awiya appris la mort de l'Imam 'Ali, et sut que les gens ont fait l'allégeance avec son fils, Hasan, il envoya deux hommes à Kufa et à Bassora afin de lui cueillir des informations et également déstabiliser les gens et influencer leur opinion contre l'Imam Hasan. Cependant les deux hommes ont été arrêtés et sanctionnés sous l'ordre de l'Imam Hasan. Il existe de nombreuses correspondances entre l'Imam Hasan et Mu'awiya à travers lesquelles l'Imam Hasan prouve son droit à califat[19].
Mu'awya mobilisa son armée et demanda, par correspondance, à ses agents de l'aider dans la guerre contre l'Irak. Il devança vers l'Irak en étant lui-même commandeur des troupes, et mit Zahhâk b. Qays Fahri comme son remplaçant à la capitale. Il est rapporté que dans cette expédition 60,000 soldats (voire plus) l'accompagnaient.
L'Imam Hasan de son côté envoya Hajar b. 'Adä auprès des émirats d'alentour pour les inviter au Jihâd à son côté. Les invités au Jihâd se sont montrés d'abord fragiles et instables, mais ont accepté finalement d'y participer.
L'Imam Hasan envoya Qays à Shâm et parti lui-même à Madâen. Cependant chaque jour un nouvel évènement déstabilisait le camps. Un jour on a diffusé la nouvelle de l'assassinat de Qays. Cette nouvelle déclencha une révolte dans l'armée. Les gens ont attaqué la tente de L'Imam Hasan, ont volé toutes ses affaires et ont même blessé lui-même.
L'Imam Hasan, en voyant ces révoltes et insolences de la part des gens de son propre camp, considéra la résistance comme inutile. Cela lui fut claire que dans le cas de résistance et de bataille, son armée ne le poursuivrait pas et se sauverait avant même le passage à Madâen. I appéta alors finalement le contrat de paix avec Mu'awiya[20].
La paix avec Mu'awiya
Bulâzari écrit : Mu'awiya envoya une lettre blanche scellée à l'Imam Hasan et lui demanda d'écrire dessous ce qu'il voudrait. L'Imam écrit ainsi : C'est le traité de paix entre Hasan b. 'Ali et Mu'awiya b. Abi-Suffyan. Il(l'Imam Hasan) accepte de faire la paix avec lui et lui confier le Wilayat de Musulman sous les conditions suivantes :
1. Que Mu'awiya travaille selon le Livre de Dieu, la Sunna du Prophète et le Sirat des califes.
2. Qu'il ne choisisse pas de remplaçant pour lui, et que les affaires des musulmans soient confiées, après lui, à une réunion (shawrâ) des musulmans.
3. Que le peuple, leurs vies, leurs biens et leurs enfants soient en sécurité, où qu'ils soient.
4. Que Mu'awiya ne fasse ni de complot, ni de conflit contre Husayn, et ne menace pas non plus les compagnons de ce dernier.
Les témoins de ce contrat sont 'Abdullah b. Hârith et 'Amru b. Salamah[21].
Ce contrat de paix a été signé en 41ème année de l'hégire. Cependant Mu'awiya n'est pas reste fidèle à ses promesse, et a transgresser les conditions des son premier discours à Kifa à l'occasion de la rencontre entre les deux armée. Il présenta l'Imam Hasan comme demandeur de la paix, et insulta même l'Imam 'Ali. En réaction à ce fait, Husayn décida de réagir, mais l'Imam Hasan l'a retenu, et fit un discours lui-même à travers lequel il expliqua les faits, la propositions de Mu'awiya et le contenu du contrat. Ensuite afin de répondre à la profanation de son père, l'Imam 'Ali, et lui rendre l'honneur, il fit un discours très éloquent dans lequel il aborda une comparaison entre la lignée et les ascendants de son père et ceux de Mu'awiya; ce qui fut très lourd à assumer pour ce dernier[22].
Depuis la paix jusqu'à son martyre
L'Imam Hasan parti à Médine suite à cette paix, et y continua à monter sa ''marja'iyat'' (sa notoriété) scientifique, religieuse, et politique. Il continua également à se débattre oralement contre Mu'awiya à Médine ainsi qu'a Damas. Tabarsi fait un rapport de ces discours dans Ihtijâj[23].
Son martyre
sources
1. Aller↑ Arbalî, Kashf ul-Ghama, vol.2, p. 296
2. Aller↑ Mufîd, Al-Ershâd, dvol.2; p.3
3. Aller↑ , Kulaynî, al-Kâfî, vol.2, p.499
4. Aller↑ Kulaynî, al-Kâfî, vol.2, p.501
5. Aller↑ Tabarsî, vol.1, p.403
6. Aller↑ Sadduq, Amâlî, p. 134
7. Aller↑ Bukhârî, Sahih, vol.2, p. 432; J. Syûtî, Târikh al-Khulafâ', Tahqiq: Lijana min al-adbâ', Mecque, p.206
8. Aller↑ J. Syûtî, Târikh al-Khulafâ', Tahqiq: Lijana min al-adbâ', Mecque, p.207
9. Aller↑ Saddiq, Al-Amâlî, p. 333; J. Syûtî, Târikh al-Khulafâ', Tahqiq: Lijana min al-adbâ', Mecque, p.207
10. Aller↑ Majlisi, Buhâr, vol.37, p.73; J. Syûtî, Târikh al-Khulafâ', Tahqiq: Lijana min al-adbâ', Mecque, p.207
11. Aller↑ Al-Mufid, vol.2, p.27
12. Aller↑ Juwayni, Farâ'id al-Samtayn, vol.2, p.68
13. Aller↑ Saddûq, 'Ialal al-Sharayi', vol. 1, p.211
14. Aller↑ Syûtî, p.80
15. Aller↑ 'Âmilî, p.170
16. Aller↑ Mas'udi, Murûj a-Dhahab, vol. p. 698
17. Aller↑ Ibn Qatîba, vol.1, p.40; Bulazari, vol.2, p 216-217; Muqaddasi, vol.5, p.206
18. Aller↑ Al-Mufîd, p. 350
19. Aller↑ Al-Mufîd, p. 350
20. Aller↑ Sahîdi, p. 160
21. Aller↑ Bulazadi, Ansâb al-Ashraf, Bayrouth, Dar al-Ta'âruf, 1397 H.L. vol. 3, pp. 41-42
22. Aller↑ Khalifa b. Khayyât, Târîkh, Damas-Beyrouth, 1397 H.L. p. 302
23. Aller↑ Tabarsî, Ihtijâj, Vol. 2, pp. 45-65

Seyed Ammar Hakim, président du Haut conseil islamique d’Irak, dans une réunion à l’occasion du mois de ramadan, a déclaré que les takfiris de Daesh étaient les Gog et les Magog cités dans le Coran.

«La fatwa de l’Ayatollah Sistani et la formation d’armées de volontaires ont empêché la progression des terroristes de Daesh vers Bagdad. Les Gog et Magog cités dans le Coran, étaient des gens violents, sanguinaires et sans culture qui tuaient sur leur passage, pillaient et détruiraient ce qui existait. Dieu accordera Ses grâces à ceux qui respectent leurs responsabilités. Les enfants de ce pays doivent lutter pour le libérer de la présence de ce groupe terroriste, et les responsables doivent être à côté du peuple. Aujourd’hui, chaque groupe cherche à mettre à son actif les victoires, personne n’a pris la responsabilité de la chute de Mossoul mais aujourd’hui, tous se présentent comme ses libérateurs», a-t-il dit.

La stratégie adopté par la république islamique d’Iran face à la crise actuelle dans le monde musulmane c’est de recourir au Coran.

L’adjoint culturel de l’Organisation iranienne de la Culture et des Communications Islamiques, Mohammad Hossein Hachemi a affirmé : « Dans la situation dangereuse prévalant aujourd’hui dans le monde de l’islam, surtout après l’apparition des courants takfiristes et des problèmes y liés, nous avons pris le Saint Coran comme refuge, parce que nous sommes convaincus que la stratégie de la république islamique d’Iran au niveau international c’est de se référer au Coran. »

Lors des cérémonies d’ouverture du secteur international de la 23e édition de l’exposition internationale du Saint Coran de Téhéran, M. Hachemi a indiqué : « Aujourd’hui le monde de l’islam se trouve face à d’importants événements tragiques et nous sommes témoins de sérieux défis au sein des nations musulmanes. L’apparition des groupes takfiristes et salafistes aux origines wahhabites et soutenus par les sionistes et les services d’espionnages de certains pays occidentaux a porté des coups durs à la communauté musulmane. »
Il a ajouté : « Le sionisme et les ennemis de l’islam visent aujourd’hui l’unité et la cohésion du monde de l’islam et renforcent de plus en plus la dispersion de la communauté musulmane. Il faut avouer qu’ils ont réussi à faire dévier le mouvement de l’éveil islamique pour en profiter pour la réalisation de leurs néfastes objectifs. »
Estimant que le monde de l’islam connaît aujourd’hui un ultime degré de désunion, l’adjoint culturel de l’Organisation iranienne de la Culture et des Communications Islamiques a précisé : « Cependant en république islamique d’Iran, suivant les recommandations du Noble Prophète (PSL), nous avons recours au Saint Coran pour dépasser cette crise, parce que nous trouvons que le Coran est la seule solution qui peut nous sauver et sauver la communauté musulmane. »
« La république islamique d’Iran a cherché, dès la victoire de la révolution islamique, à revivifier le Coran et il faut souligner que la stratégie de la république islamique d’Iran sur le plan international consiste aujourd’hui à faire usage du Coran comme référence », a-t-il précisé.
M. Hachemi a encore ajouté que l’Organisation de la Culture et des Communications Islamiques avait envoyé durant le mois béni de ramadan, des dizaines d’activistes coraniques dont d’éminents récitants et mémorisateurs ainsi que des maîtres coraniques dans 40 pays et organisé des semaines coraniques et des nuits coraniques dans ces pays. »
Le secteur international de la 23e édition de l’exposition internationale du Saint Coran de Téhéran a été inauguré mercredi 1er juillet à Téhéran.

Tout le monde se demande quel genre de relations vont entretenir la Syrie et la Turquie, après la récente réunion du Conseil de la sécurité nationale turc, ayant pour thème «la Syrie».

Les bases militaires de la Turquie, situées à la frontière turco-syrienne, sont en état d’alerte, les chasseurs de l’aviation turque, équipés d'appareils sophistiqués, sont prêts à décoller, le Conseil de la sécurité nationale de la Turquie a ordonné l’acheminement de 18.000 forces, au Nord de la Syrie, et le Président Erdogan veut la mise en place d’une zone tampon, tout au long de la frontière turco-syrienne, afin de contrer les combattants kurdes syriens et le groupe terroriste Daech. Ce sont, donc, les évolutions qui témoignent de la volonté d’Ankara d’intervenir, militairement, en Syrie. Reste à savoir quel est l’objectif de ces dispositifs sécuritaires mis sur pied par les responsables turcs. Le Conseil de la sécurité nationale de la Turquie a annoncé, dans son dernier communiqué, que de nouveaux dispositifs de sécurité visaient à garantir la sécurité de la nation turque et à lutter contre les terroristes. Auparavant, le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’était adressé à la communauté mondiale, en ces termes : «Nous ne permettrons jamais la création d’un gouvernement kurde, sur les frontières de l’Est de la Turquie». Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, avait, déjà, mis en garde contre toute éventuelle agression des groupes terroristes, en provenance de la Syrie et de l’Irak, aux frontières de son pays. Pour d’aucun, le gouvernement turc craint la formation d’un Etat kurde, en Syrie, étant donné que les zones de peuplement kurde, en Turquie, peuvent tirer profit de ces événements. Par ailleurs, la progression des forces kurdes, dans le Nord de la Syrie, et la prise de contrôle de la ville de Tall Abyad, située près de la frontière turque, ne plaisent, nullement, à Ankara. Le sentiment d’inquiétude qu’éprouvent les dirigeants turcs s'est, très clairement, manifesté, lors de la récente réunion du Conseil de la sécurité nationale de la Turquie. Ankara, se lancera-t-il dans une guerre totale contre la Syrie ? Et cela, alors que le processus compliqué de la formation d’un gouvernement d’Union nationale est en cours, en Turquie. En outre, les partis d’opposition durcissent le ton contre toute ingérence militaire d’Ankara, en Syrie, et les soutiens manifestes et cachés du gouvernement Erdogan aux terroristes actifs en Syrie. A l’intérieur de la Turquie, il existe, également, des parties et des milieux, qui s’opposent à l’ingérence d’Ankara, en Syrie. A titre d’exemple, le chef d’état-major de l’armée turque a menacé de démissionner, au cas où Ankara voudrait attaquer la Syrie. Par ailleurs, la non-formation d’un gouvernement d’Union nationale, en Turquie, a conduit à l’instabilité politique et économique, dans ce pays, et cela, dans une conjoncture où elle est bien loin de l’âge d'or de son épanouissement économique. Cela dit, les observateurs politiques qualifient d’inappropriée, toute tentative de la Turquie, d'intervenir, militairement, en Syrie. En outre, tout aventurisme de la Turquie, en Syrie, risquerait d’affaiblir la position de l’AKP.

 

mardi, 30 juin 2015 23:51

Le jeûne de remplacement

Le jeûne de remplacement est le jeûne que l’on accomplit pendant les autres jours de l’année pour compenser le jeûne obligatoire qu’on a manqué d’accomplir (ou qu’on a mal accompli) pendant les jours de Ramadhãn.

On peut légalement compenser le jeûne manqué de Ramadhãn par un jeûne de remplacement, et sans avoir l’obligation d’acquitter une aumône expiatoire (Kaffãrah) dans les cas suivants:

a-Lorsqu’on aura rompu le jeûne de Ramadhãn pour une raison légale, telle que la maladie, le voyage etc...

b-Si l’on dort pendant une nuit de Ramadhãn en état de janãbah (sortie de sperme non suivie du bain rituel prescrit) avec l’intention de se réveiller avant l’aube pour faire le Ghusl prescrit (le bain rituel), et qu’on se réveille dans cette intention mais sans pouvoir l’accomplir effectivement parce qu’on se rendort.

c-Si l’on forme l’intention de rompre le jeûne, ou que l’on hésite entre la poursuite du jeûne et sa rupture, tout en accomplissant finalement le jeûne.
d- Si l’on rompt le jeûne en croyant que l’heure légale de la fin du jeûne (le crépuscule) est déjà sonnée, mais qu’on découvre par la suite qu’on s’était trompé.

e- Si on retarde l’accomplissement du jeûne de remplacement jusqu’à la venue du mois de Ramadhãn suivant, alors que l’on pouvait le faire avant, et que ce retard est un retardement (retard volontaire) ou dû à une négligence, on doit et accomplir le jeûne de remplacement et acquitter l’aumône expiatoire prescrite. Mais si ce retard`est involontaire et inéluctable, on doit accomplir le jeûne de remplacement à la première occasion -et acquitter par acquit de conscience (et non pas obligatoirement), I’aumône expiatoire.

f- Si une maladie ou un ennui de santé empêchent l’accomplissement du jeûne de remplacement avant l’arrivée du Ramadhãn suivant, il n’y aura plus obligation de l’accomplir ultérieurement. On devra seulement acquitter une aumône expiatoire de trois-quarts de kilogramme de nourriture pour chaque jour de jeûne manqué.

Source: «Le Jeûne de Ramadhãn: sa signification et ses statuts», Compilation: Abbas Ahmad al-Bostani, La Cité du Savoir, Montréal, 1998.