
تقي زاده
Le message du Guide suprême iranien à la suite de la disparition de l’ayatollah Mahdavi Kani
Ce scientifique croyant et mojahid est un des premiers activistes qui avaient fait des pas dans la voie difficile de la Révolution islamique. Il était un des compagnons les plus courageux et sincères de l’Imam Khomeiny.
A la suite de la disparition de l’ayatollah Mahdavi Kani, le guide suprême indiquant le rôle de ce grand compagnon de l’Imam Khomeiny dans les scènes les plus importantes du pays.
Malheureusement, nous avons appris la mort du grand scientifique religieux, ayatollah Mohammad Reza Mahdavi Kani. Ce grand scientifique était parmi les premiers activistes les plus sincères de la Révolution Islamique, peut-on lire dans le message.
Il a pris en charge de différentes fonctions et responsabilités dans le système islamique dont le la dernière était la direction de l’Assemblée des experts, souligné le message.
Ce grand homme a consacré toute dimension de sa grande personnalité au service de la Révolution islamique, indique le message.
Je présente toutes mes condoléances à la famille, à son frère, aux oulémas et à tout le peuple iranien. Je prie qu’il soit béni par Dieu, ajouté le Guide suprême dans son message.
Les drones de combat britanniques prêts à attaquer Assad!
The Independant vient de le confirmer : les drones britanniques sont prêts à lancer des raids aériens contre l'Irak mais aussi la Syrie!! " il s'agit de drones Reaper, transférés depuis l'Afghanistan et qui vont être utilisés dans des opérations militaires contre Daech en Irak et en Syrie" " le gouvernement britannique avait annoncé la semaine dernière avoir évacué les Repars depuis ses bases en Afghanistan en Irak dans l'objectif de frapper les positions de Daech . mais ce n'est pas uniquement en Irak que la Grande Bretagne envisage de frapper! en Syrie, " les Reapers britanniques auront d'abord à mener les missions de reconnaissance mais telle n'est pas le tout de leur mission. Au cas où l'autorisation serait émise, les drones anglais munis de missiles Hellfire pourropnt aussi attaquer des positions "militaires". The Independant n'explique pas de quelles positions militaires il s'agit mais il est évident que la Grande Bretagne s'apprête à lancer des attaques contre les positions de l'armée syrienne. la chambre des communes a voté l'intervention de la Grande Bretagne en Irak . pour une telle intervention contre la Syrie, le PM britannique a promis de se référer une nouvelle fois aux députés qui se prononceront sans nul doute "oui".
Guerre contre Gaza: la revanche de Netanyahu contre Obama? !!
Selon le journal "World Tribun", Israël a décidé de réduire ses coopérations militaires et en armement avec les Etats Unis, dans la foulée du refus de Washington de lui livrer certaines armes, (missiles), au cours de sa récente guerre contre Gaza. C'est une décision, qui viendrait droit de Netanyahu, selon le journal. A en croire un analyste israélien, le ministère israélien de la Guerre et l'armée israélienne sont tombés d'accord, sur la réduction de la production d'armements, dans le cadre des projets de coopération avec les Etats Unis. C'est une mesure, qui répond au retard de livraison d'armes US, pendant les mois d'août et de juillet. "A l'avenir, Israël prendra, surtout, appui, sur ses propres productions en armement. et dans ce nouveau projet, Israël compte, surtout, remplacer les missiles 'Hellfire" US (que Washington a refusés de livrer à Israël), par des missiles fabriqués par l'industrie aérosptiale israélienne. Cette annonce a été faite, au seuil de la visite du minsitre sioniste de la Guerre, aux Etats Unis, visite, pendant laquelle Hagel devrait accueillir son homologue israélien, en évoquant avec lui, entre autre sujet, la question de la livraison des "Hellfire". Israêl reçoit, chaque année, quelque 3.2 milliards de dollars d'aides militaires. Les Israéliens tentent, toutefois, de faire croire qu'une suspension d'aide militaire US à Israël ne revêt pas une grande importance, et qu'Israël saurait en finir avec le Hamas et ses alliés, au cours de toute guerre à venir. L'analyste israélien, qui s'appelle Amir Rapaport, est un proche de Yaalon. "Le retard de livraison des missiles "Hellfire" à Israël a prouvé à Tel-aviv qu'il ne pourrait faire confiance aux Etats Unis et qu'il ne pourrait compter sur une aide US, pour le transfert aérien des munitions, depuis les Etats Unis, encas de besoin, (ndlr : des raids aériens contre l'Iran)?!!
Washington crée une "Armée de l'air anti-assad" !!
l'entrainement des terroristes anti Assad au pilotage par les Etats Unis marque un tournant dans la guerre contre l'Etat syrien : l'administration US est sur le point de foprmer une nouvelle armée pour lma guerre contre l'armée et l'Etat syriens . les Américains envisagent d'accomplir par air ce qu'ils n'ont pas pu accomplir par terre ! Al Mayadin qui commente cette information affirme que cette nouvelle armée anti assadiste est composée en majorité de pilotes . la " guerre longue" qu'Obama et ses alliés ont promise contre Daech n'est en réalité destinée qu'à mettre sur pied cette armée contre Assad et l'accent sans cesse mis par les Etats Unis sur la longueur de la guerre contre Daech revoie au délai temporel que les Etats unis ont besoin de former cette armée/ les Etats Unis disent aussi chercher des "rebellesmodérés" , ce qui signifie dans leur jargon " chercher à trouver des gens qui puissent une fois Assad renversé" remplacer le vide institutionnel lmaissé par cet effondrement. Ryan Crocker,l'ex ambassadeur américain en Irak et en Afghanistan , de retour d'une visite à Daraa via le territoire jordanien a publié un rapport en ces termes : les membres de la coalition se divergent sur les modalités de la formation et de la fourniture des rebelles en armes . tout ce qui reste ) la coalition comme effectif à entrainer , ce sont des membres de Daech en rapport avec la Turquie et les membres d'Al Nosra en lien avec les pays arabes du golfe Persique. mais cette nouvelle tactique pourrait-elle gagner? c'est Foreign Policy qui répond : " les Etats Unis sont en court d'idées et de projets et ils se trouvent dans une impasse stratégique ; en effets ils ont les yeux rivés sur Daech et Al Nosra pour qu'ils se désintègrent et qu'émerge de leurs ruines des rebelles amis de Washington. mais il semnlerait que les Etats Unis ont finir par prendre au sérieux les projets proposés par Brooking's
Institut , lesquelles plaident en afveur de la création d'une nouvelle armée syrienne anti Assad. l'administration Us ne tient aucun compte des avis ceux des comités et comissions différents US qui eux mettent l'accent sur la nécessité du maintien du gouvernement et de l'armée syrienne en l'état même après le départ d'Assad. le principal espoir d'Obama à ce stade des choses consiste à pouvoir affaiblir Daech via des frappes aériennes , à entrainer les pilotes à l'effet de bombarder l'armée syrienne et de provoquer la chute du régime . ce renversement Obama espère pouvoir le provoquer à coup de bombardement sans avoir à envoyer des forces terrestres sur le terrain . il n'a pas envie de releguer à son successeur une boule en feur , la même qu'il a hérité de Bush
La responsabilité de la guerre contre le terrorisme en Irak est aux forces sécuritaires et au peuple irakien(Rohani)
La République islamique d’Iran a soutenu l’Irak dès les premières insurrections des rebelles. La République islamique d’Iran porte tous ses aides au gouvernement irakien dans sa lutte contre le terrorisme, a déclaré le président iranien dans une rencontre avec le premier ministre irakien Haidar al-Abadi.
Aujourd’hui, le terrorisme est le grand problème de tous les pays de la région. L’Iran pense que la responsabilité principale de la lutte contre les groupes terroristes vient aux forces gouvernementaux et populaires irakiens. Plus les Irakiens sont unis, plus ils gagneront des victoires, a souligné le président iranien.
Ceux qui prétendent être combattants contre Daech (EI) doivent en premier pas essayer de couper les aides financières à Daech (EI), a déploré le président iranien tout en indiquant la résolution de l’ONU concernant le boycott militaire et financier de Daech (EI).
Les questions de la région sont liées. Aujourd’hui, la Syrie est devenue la scène des activités terroristes. Or, les pays de la région doivent affronter le terrorisme de manière unie et coordonnée pour pouvoir déraciner ce phénomène, a-t-il souligné.
Le premier déplacement officiel du premier ministre irakien montre l’importance de la relation entre les deux pays, a dit le président iranien qualifiant le visite du premier ministre irakien un point décisif dans la relation amicale entre les deux pays.
Choisir l’Iran comme ma première destination montre le niveau des relations et les visions spéciales des deux pays, a indiqué le premier ministre irakien.
Le peuple irakien apprécie la résistance iranienne contre le terrorisme. La menace du terrorisme met tous les pays de la région en danger. Nous sommes sûrs que l’Iran sera de notre côté jusqu’à la destruction complète du terrorisme, a-t-il marqué.
Pourquoi Nasrallah n'a-t-il pas reçu l'émissaire onusien?
Le journal extrarégional "Ash-Sharq al-Awsat", citant certaines sources du Courant du 8 mars, a annoncé que le secrétaire général du Hezbollah a refusé de recevoir l'émissaire de l'ONU, qui s'est, récemment, rendu, au Liban. Ce n'est pas tant le refus de Nasrallah de recevoir l'émissaire qui pose question que l'insistance de l'emissaire à rencontrer Nasrallah.
Stefan Di Mistura, l'émissaire spécial de l'ONU, voulait rencontrer Seyyed Hassan Nasrallah, mais le Hezbollah a refusé cette rencontre, se disant n'être PAS disponible à de telles rencontres. Le Mouvemet a annoncé que l'émissaire onusien pourrait, s'il y tient trop, seulement, rencontrer Cheïkh Naïm Qassem, le sous-Secrétaire général, qui est, après Nasrallah, le numéro 1 de ce Mouvement. Les sources du Courant du 8 mars estiment que l'insistance mise, par l'ONU, sur une solution politique de la crise syrienne, "seule issue possible", est, en réalité, une reconnaissance de la position du Hezbollah, telle qu'elle a été exprimée il y a trois ans de cela. En ce sens, c'est une nouvelle victoire, pour ce Mouvement et pour l'axe de la Résistance, dans la région, et une sorte d'aveu de l'autre partie, qui reconnaît son échec, dans ses politiques régionales. Que l'ONU et à travers elle, l'Occident, veuille traiter de la Syrie avec le Hezbollah, une force, qu'il traitait, il n'y a pas si longtemps, d'organisation terroriste, c'est un triomphe fait à cette composante essentielle de l'axe de la Résistance. Mais Nasrallah, pourquoi a-t-il refusé de recevoir l'émissaire onusien? En stratège qu'il est, Nasrallah se refuse à ce que l'Occident établisse un lien direct entre la crise syrienne et les affaires intérieures du Liban, et il semblerait que Mistura ait voulu évoquer, outre la Syrie, la situation, au Liban, avec le secrétaire général. Et bien non, la guerre contre les Takfiris, en Syrie, ne peut faite l'objet d'aucun marchandage, car c'est une question qui touche de près la sécurité de l'Etat libanais, dont le Hezbollah se consière comme l'un des principaux garants.
"Baissez les cours du brut, brisez l'axe Iran/Russie"!!
C'est Le journal "Washington Post", qui émet ce message, dans son éditorial, et considère la baisse des cours du brut, comme un levier de pressions sur l'Iran, la Russie et le Venezuela.
"Il faut essayer de maintenir la baisse des prix du pétrole, sur les marchés mondiaux, pour, ainsi, exercer plus de pressions sur l'Iran, la Russie et le Venezuela", a insisté le quotidien "Washington Post", sans évoquer le rôle de Riyad, dans cette dynamique baissière. «La politique extérieure, vivement, anti-américaine, de ces trois pays, a été alimentée, ces dernières années, en quelque sorte, par leurs revenus croissants tirés de la vente du pétrole», a écrit le quotidien, ajoutant que la baisse des prix du pétrole peut, donc, s'ajouter aux impacts des sanctions internationales contre l'Iran et la Russie. «La volonté et la puissance russe, iranienne et vénézuélienne à défier les Etats-Unis, et l'Ordre mondial d'après-guerre-froide, se sont, régulièrement, renforcées, avec la hausse permanente des cours du brut. Si cette baisse actuelle des prix se maintenait, pour, encore, quelques années, ce qui semble, d'ailleurs, possible, ses effets géopolitiques pourraient même profiter aux intérêts matériels des consommateurs, en Occident », précise l'analyste du "Washington Post". Le journal américain, qui confirme, manifestement, les efforts des Etats-Unis, pour déclencher la guerre du pétrole, est une affirmation de la complicité entre Riyad et Washington, qui cherchent à exploiter le levier du pétrole, pour faire pression sur leurs rivaux et faire, ainsi, avancer leurs politiques.
Les espions russes, à l'assaut d'Israël?!
L'Armée syrienne libre a posté une vidéo dévoilant une base secrète russo-syrienne, dans le Golan, près de la frontière avec les territoires occupés.
Une découverte, qui risque de refroidir un peu plus les relations internationales. Les forces de l'Armée syrienne libre, (ASL), ont pris d'assaut une installation secrète de renseignements russes et syriens, à quelques kilomètres de la frontière avec les territoires occupés, sur le plateau du Golan. Cette découverte a été réalisée, après que l'armée libre eut délogé des combattants de Bachar al-Assad d'une ville située au Sud de Damas, révèle, mercredi, le "Daily Beast". Dans une vidéo postée sur Youtube, montrant l'intérieur de la base, située à Al-Ahra, les membres de l'ASL montrent des photographies de hauts officiers russes visitant les lieux, accrochées aux murs, ainsi que des registres de noms.
Une carte en russe montrant les positions de l'armée israélienne est, également, affichée au mur. Ces images confirmeraient les informations, publiées ces derniers mois, par les médias israéliens, indiquant que le gouvernement russe disposait d'une base de renseignements, dans cette zone.
Pour les terroristes, actifs en Syrie, l'ensemble des documents, s'ils s'avèrent authentiques, prouveraient une implication russe, dans la guerre, en Syrie. De leur côté, des fonctionnaires de la Défense américains assurent que l'authenticité des images peut être tangible. Pour eux, selon le "Daily Beast", ces révélations ne sont pas, forcément, la preuve que l'installation ait été contrôlée, directement, par Moscou, mais pourrait signifier que les Russes permettaient au gouvernement de Bachar al-Assad de suivre les troupes terroristes, notamment, en interceptant leur communication.
Un porte-parole de l'Armée syrienne libre a déclaré que 15 militaires russes avaient été aperçus, à Al-Harah, avant que le poste de surveillance ne soit pris d'assaut.
Géopolitique de la guerre contre la Syrie et Daesh, par Thierry Meyssan
Nous assistons à la troisième crise dans le camp des agresseurs
depuis le début de la guerre contre la Syrie.
En juin 2012, lors de la conférence de Genève 1, qui devait marquer le retour à la paix et organiser un nouveau partage du Proche-Orient entre les États-Unis et la Russie, la France qui venait d’élire François Hollande posa une interprétation restrictive du communiqué final. Puis, elle organisa la relance de la guerre, avec l’aide d’Israël et de la Turquie et le soutien de la secrétaire d’État Hillary Clinton et du directeur de la CIA David Petraeus.
Clinton et Petraeus ayant été éliminés par le président Obama, la Turquie organisa à l’été 2013, avec Israël et la France, le bombardement chimique de la ghoutta de Damas en le faisant attribuer à la Syrie. Mais les États-Unis refusèrent de se laisser embarquer dans une guerre punitive.
En janvier 2014, les États-Unis firent voter lors d’une séance secrète du Congrès le financement et l’armement de Daesh avec la mission d’envahir la zone sunnite de l’Irak et la zone kurde de la Syrie de manière à diviser ces grands États. La France et la Turquie armèrent alors Al-Qaïda (le Front al-Nosra) pour qu’il attaque Daesh et contraigne les États-Unis à revenir au plan initial de la Coalition. Si Al-Qaïda et Daesh se sont réconciliés en mai à la suite d’un appel au calme d’Ayman al-Zawahiri, la France et la Turquie ne participent toujours pas aux bombardements alliés.
D’une manière générale, la Coalition des Amis de la Syrie, qui comprenait en juillet 2012 « une centaine d’États et d’organisations internationales », n’en comprend aujourd’hui plus que 11. La Coalition contre Daesh regroupe, quand à elle, officiellement « plus de 60 États », mais ils ont si peu de choses en commun que leur liste reste secrète. Seuls 22 membres ont été invités à la réunion des chefs d’état-major de cette Coalition.
Des intérêts distincts
En réalité, la Coalition est composée de nombreux États qui poursuivent chacun des buts spécifiques et ne parviennent pas à s’entendre sur leur but commun. On peut y distinguer quatre forces :
Les États-Unis cherchent à contrôler les hydrocarbures de la région. En 2000, le National Energy Policy Development Group (NEPDG) présidé par Dick Cheney avait identifié, grâce à des images satellitaires et à des données de forage, les réserves mondiales d’hydrocarbures et avait observé les immenses réserves de gaz syrien. Lors du coup d’État militaire de 2001, Washington décida d’attaquer huit pays successivement (Afghanistan, Irak, Libye, Liban et Syrie, Soudan, Somalie, Iran) pour s’emparer de leurs richesses naturelles. Son état-major adopta alors le plan de remodelage du « Moyen-Orient élargi » (qui prévoit également le démantèlement de la Turquie et de l’Arabie saoudite) tandis que le département d’État créa l’année suivante son service MENA pour organiser les « printemps arabes ».
Israël défend ses intérêts nationaux : sur le court terme, il poursuit pas à pas son expansion territoriale. Simultanément et sans attendre de contrôler tout l’espace entre les deux fleuves, le Nil et l’Euphrate, il entend maîtriser l’ensemble de l’activité économique de la zone, dont bien entendu les hydrocarbures. Pour assurer sa protection à l’ère des missiles, il entend d’une part prendre le contrôle d’une zone de sécurité à sa frontière (aujourd’hui il a chassé les Casques bleus de la frontière du Golan et les a remplacés par Al-Qaïda) et d’autre part neutraliser les armées égyptiennes et syriennes en les prenant à revers (déploiement des missiles Patriot de l’Otan en Turquie, création d’un Kurdistan en Irak et du Sud-Soudan).
La France et la Turquie poursuivent le rêve de restaurer leurs empires. La France espère obtenir un mandat sur la Syrie, ou tout au moins sur une portion du pays. Elle a créé l’Armée syrienne libre et lui a remis le drapeau vert, blanc, noir à trois étoiles du mandat français de 1920. La Turquie, quand à elle, entend restaurer l’Empire ottoman. Elle a désigné depuis septembre 2012 un wali pour administrer cette province. Les projets turcs et français sont compatibles car l’Empire ottoman avait admis que certaines de ses provinces puissent être administrées avec d’autres puissances coloniales.
Enfin, l’Arabie saoudite et le Qatar savent qu’ils ne peuvent survivre qu’en servant les États-Unis et en combattant les régimes laïques, dont la République arabe syrienne est désormais l’unique expression dans la région.
L’évolution de la Coalition
Ces quatre forces n’ont pu collaborer que durant la première partie de la guerre, de février 2011 à juin 2012. Il s’agissait en effet d’une stratégie de quatrième génération : quelques groupes de forces spéciales organisaient des incidents et des embuscades ici et là, tandis que les télévisions atlantistes et du Golfe mettaient en scène une dictature alaouite réprimant une révolution démocratique. Les sommes investies et les soldats déployés ne représentaient pas grand-chose et chacun croyait pouvoir tirer un peu la couverture vers lui une fois la république arabe syrienne renversée.
Cependant, au début 2012, la population syrienne commença à douter que le président Bachar el-Assad torturait des enfants et que la République allait être renversée au profit d’un régime confessionnel de type libanais. Le siège des takfiristes de l’Émirat islamique de Baba Amr laissait entrevoir la défaite de l’opération. La France négocia alors une sortie de crise et la restitution des officiers français qui avaient été faits prisonniers. Les États-Unis et la Russie négocièrent de se substituer au Royaume-uni et à la France et de se partager l’ensemble de la région comme Londres et Paris le firent avec les accords Sykes-Picot de 1916.
Depuis ce moment-là, plus rien ne fonctionne dans la Coalition. Ses échecs successifs montrent qu’elle ne pourra pas gagner.
En juillet 2012, la France réunissait en grande pompe à Paris la plus importante réunion de la Coalition et relançait la guerre. Le discours prononcé par François Hollande avait été écrit en anglais, probablement par les Israéliens, puis traduit en français. La secrétaire d’État Hillary Clinton et l’ambassadeur Robert S. Ford (formé par John Negroponte) s’engageaient dans la plus vaste guerre secrète de l’histoire. Comme jadis au Nicaragua, des armées privées recrutaient des mercenaires et les envoyaient en Syrie. Sauf que cette fois, ces mercenaires étaient encadrés idéologiquement pour former des hordes jihadistes. La supervision des opérations échappait au Pentagone pour revenir au département d’État et à la CIA. Le coût de cette guerre fut faramineux, mais il ne fut pas imputé aux Trésors des États-Unis, de la France ou de la Turquie, car entièrement assumé par l’Arabie saoudite et le Qatar.
Selon la presse atlantiste et du Golfe, quelques milliers d’étrangers vinrent ainsi prêter main forte à la « révolution démocratique syrienne ». Cependant, sur place, il n’y avait nulle part de « révolution démocratique », mais des groupes de fanatiques scandant des slogans tels que « Révolution pacifique : les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! » [1] ou encore « Non au Hezbollah, non à l’Iran, nous voulons un président qui craigne Dieu ! » [2]. Selon l’Armée arabe syrienne, ce ne sont pas quelques milliers, mais 250 000 jihadistes étrangers qui seraient venus se battre, et souvent mourir, de juillet 2012 à juillet 2014.
Or, le lendemain du jour de sa réélection, Barack Obama contraignait à la démission le directeur de la CIA, le général David Petraeus, puis se débarrassait d’Hillary Clinton lors de la formation de sa nouvelle administration. De sorte qu’au début 2013, la Coalition ne reposait pratiquement plus que sur la France et la Turquie, les États-Unis en faisant le moins possible. C’est évidemment le moment qu’attendait l’Armée arabe syrienne pour lancer son inexorable reconquête du territoire.
François Hollande et Recep Tayyip Erdoğan, Hillary Clinton et David Petraeus entendaient renverser la République laïque et imposer un régime sunnite qui aurait été placé sous administration directe de la Turquie, mais incluant des hauts-fonctionnaires français. Un modèle hérité de la fin du XIXe siècle, mais qui ne représentait aucun intérêt pour les États-Unis.
Barack Obama et ses deux secrétaires à la Défense, Leon Panetta et Chuck Hagel sont animés par une vision politique radicalement différente : Panetta est issu de la Commission Baker-Hamilton et Obama a été élu sur le programme de cette Commission. Selon eux, les États-Unis ne sont pas et ne doivent pas être une puissance coloniale au sens méditerranéen du terme, c’est-à-dire qu’ils ne doivent pas envisager de contrôler un territoire en y installant des colons. L’expérience de l’administration Bush en Irak a été extrêmement coûteuse par rapport à son retour sur investissement. Elle ne doit pas être reproduite.
Après que la Turquie et la France ont tenté d’embarquer les États-Unis dans un vaste bombardement de la Syrie, en mettant en scène la crise chimique de l’été 2013, la Maison-Blanche et le Pentagone ont décidé de reprendre la main. En janvier 2014, ils ont convoqué une séance secrète du Congrès et lui ont fait voter une loi secrète approuvant un plan de division de l’Irak en trois et de sécession de la zone kurde de la Syrie. Pour ce faire, ils ont décidé de financer et d’armer un groupe jihadiste capable de réaliser ce que le droit international interdit de faire à l’armée états-unienne : un nettoyage ethnique.
Barack Obama et ses armées n’envisagent pas le remodelage du « Moyen-Orient élargi » comme un but en soi, mais uniquement comme un moyen de contrôler les ressources naturelles. Ils utilisent un concept classique, « Divide ut regnes » (Diviser pour régner), non pas pour se créer des postes de rois et de présidents dans de nouveaux États, mais pour poursuivre la politique des États-Unis depuis Jimmy Carter.
Dans son discours sur l’état de l’Union du 23 janvier 1980, le président Carter posait la doctrine qui porte son nom : les États-Unis considèrent que les hydrocarbures du Golfe sont indispensables à leur économie et leur appartiennent. Par conséquent, toute remise en cause, par qui que ce soit, de cet axiome, sera considéré comme « une atteinte aux intérêts vitaux des États-Unis d’Amérique et une telle atteinte sera repoussée par tous les moyens nécessaires, y compris la force militaire ». Que l’on ne s’y trompe pas, le président Carter ne parlait pas d’approvisionner l’industrie états-unienne avec du pétrole du Golfe à la place du pétrole local, mais de contrôler le marché mondial du pétrole, en dollars, à la manière dont le Royaume-Uni avait assis sa puissance au XIXe siècle en contrôlant le marché mondial du charbon. Avec le temps, Washington s’est doté de l’instrument de cette politique, le CentCom, et a étendu sa zone réservée jusqu’à la Corne de l’Afrique.
Dès lors, l’actuelle campagne de bombardements de la Coalition n’a plus aucun rapport avec la volonté initiale de renverser la République arabe syrienne. Elle n’a pas non plus de rapport avec son affichage de « guerre au terrorisme ». Elle vise exclusivement à défendre les intérêts économiques des seuls États-Unis, au besoin en créant de nouveaux États, mais pas forcément.
Actuellement, le Pentagone est symboliquement aidé par quelques avions saoudiens et qataris, mais ni par la France, ni par la Turquie. Il revendique lui-même avoir mené plus de 4 000 sorties aériennes, mais n’avoir tué qu’un peu plus de 300 combattants de l’Émirat islamique. Si l’on s’en tient au discours officiel, cela fait plus de 13 sorties aériennes et on ne sait combien de bombes et de missiles pour tuer un seul jihadiste. Il s’agirait alors de la campagne aérienne la plus coûteuse et la plus inefficace de l’Histoire. Mais si l’on considère le raisonnement qui a précédé, l’attaque de Daesh contre l’Irak correspond à une manipulation des cours du pétrole qui les a fait chuter de 115 $ le baril à 83 $, soit une baisse de près de 25 %. Nouri al-Maliki, le Premier ministre irakien légitimement élu, qui vendait la moitié de son pétrole à la Chine, a été subitement stigmatisé et renversé. Daesh et le Gouvernement régional du Kurdistan irakien ont eux-mêmes diminué leur vol de pétrole et leur exportation d’environ 70 %. L’ensemble des installations pétrolières utilisées par les compagnies chinoises ont été purement et simplement détruites. De facto, le pétrole irakien et le pétrole syrien ont échappé aux acheteurs chinois et ont été réintégrés dans le marché international contrôlé par les États-Unis.
En définitive, cette campagne aérienne est une application directe de la « doctrine Carter » et une mise en garde au président Xi Jinping qui tente de conclure, ici et là, des contrats bilatéraux pour l’approvisionnement de son pays en hydrocarbures, sans passer par le marché international.
Anticiper l’avenir
De cette analyse, nous pouvons conclure que :
Dans la période actuelle, les États-Unis n’acceptent de mener de guerre que pour défendre leur intérêt stratégique de maîtrise du marché international du pétrole. Par conséquent, ils peuvent entrer en guerre contre la Chine, mais pas contre la Russie.
La France et la Turquie ne parviendront jamais à réaliser leurs rêves de recolonisation. La France devrait réfléchir au rôle que l’AfriCom lui a assigné sur le continent noir. Elle peut continuer à intervenir dans tous les États qui tentent de se rapprocher de la Chine (Côte d’Ivoire, Mali, République centrafricaine) et rétablir l’ordre « occidental », mais elle ne parviendra jamais à restaurer son Empire colonial [3]. La Turquie devrait également baisser le ton. Même si le président Erdoğan parvient à réaliser une alliance contre-nature entre les Frères musulmans et les officiers kémalistes, il devrait abandonner ses ambitions neo-ottomanes. Surtout, il devrait se souvenir qu’en temps que membre de l’Otan, son pays est plus que tout autre susceptible d’être victime d’un coup d’État pro-US, comme l’ont été avant lui le Grec Geórgios Papandréou ou le Turc Bülent Ecevit.
L’Arabie saoudite et le Qatar ne seront jamais remboursés des milliards qu’ils ont investis à perte pour renverser la République arabe syrienne. Pire, il est probable qu’ils devront payer pour une partie de la reconstruction. La famille Séoud devrait continuer à satisfaire les intérêts économiques états-uniens, mais éviter de poursuivre des guerres de grande ampleur et considérer qu’à tout moment, Washington peut décider de partitionner leur propriété privée, l’Arabie saoudite.
Israël peut espérer continuer à jouer en sous-main pour provoquer à moyen terme la division effective de l’Irak en trois. Il obtiendrait ainsi un Kurdistan irakien comparable au Sud-Soudan qu’il a déjà créé. Il est cependant peu probable qu’il puisse y relier immédiatement le Nord de la Syrie. De même, il est peu probable qu’il puisse évincer la FINUL du Sud du Liban et la remplacer par Al-Qaïda comme il l’a fait avec la FNUOD à la frontière syrienne. Mais, en 66 ans, Israël s’est habitué à tenter beaucoup et souvent pour obtenir toujours un peu plus. Il est en réalité le seul gagnant de cette guerre contre la Syrie, puis au sein de la Coalition. Il a non seulement affaibli son voisin syrien pour de longues années, mais il est parvenu à le contraindre à abandonner son arsenal chimique. De sorte qu’il est aujourd’hui le seul État au monde à disposer officiellement à la fois d’un arsenal atomique perfectionné et d’un arsenal chimique et biologique.
L’Irak est de facto divisé en trois États distincts dont un, le Califat, ne pourra jamais être reconnu par la Communauté internationale. Dans un premier temps, on ne voit pas ce qui empêcherait la sécession du Kurdistan, sinon la difficulté d’expliquer par quel enchantement il a augmenté son territoire de 40 % par rapport à sa définition administrative, incluant les champs de pétrole de Kirkouk. Le Califat devrait progressivement laisser la place à un État sunnite, probablement gouverné par des hommes qui auront officiellement « quitté » Daesh, mais de manière moins cruelle. Il s’agirait alors d’un processus comparable à celui de la Libye où les anciens combattants d’Al-Qaïda ont été placés au pouvoir sans soulever la moindre protestation.
La Syrie retrouvera progressivement la paix et se consacrera à sa longue reconstruction. Elle se tournera pour cela vers les entreprises chinoises, mais elle tiendra Pékin à l’écart de ses hydrocarbures. Pour reconstruire son industrie pétrolière et pour exploiter ses réserves de gaz, elle se tournera vers des entreprises russes. La question des pipe-lines qui la traverseront dépendra de ses soutiens iranien et russe.
Le Liban continuera à vivre sous la menace de Daesh, mais jamais l’organisation ne jouera un autre rôle que celui de terroristes. Les jihadistes seront juste un moyen de geler un peu plus le fonctionnement politique d’un pays qui sombre dans l’anarchie.
Enfin, la Russie et la Chine devraient intervenir urgemment contre Daesh, en Irak, en Syrie et au Liban, non pas par compassion pour les populations locales, mais parce que cet outil sera prochainement utilisé contre eux par les États-Unis. D’ores et déjà, si Daesh est commandé par le prince saoudien Abdul Rahman, qui finance, et par le calife Ibrahim, qui dirige les opérations, ses principaux officiers sont Géorgiens, tous membres des services secrets militaires, et parfois Chinois turcophones. En outre, le ministre géorgien de la Défense a reconnu, avant de se raviser, héberger des camps de formation de jihadistes. Si Moscou et Pékin hésitent, ils devront affronter Daesh dans le Caucase, dans la vallée de Ferghana, et au Xinjiang.
Thierry Meyssan
[1] « Révolution pacifique » signifie ici que l’on ne fera pas de mal aux sunnites.
[2] Au début de la guerre, le Hezbollah n’était pas présent en Syrie, mais la République arabe syrienne soutenait militairement le Hezbollah dans sa lutte contre l’agresseur israélien. Il ne s’agissait donc pas de mettre le Hezbollah hors de Syrie, mais de cesser de soutenir la Résistance.
[3] Je reviendrais dans un prochain article sur la présence actuelle d’officiers de la Légion étrangère française en mission secrète en Syrie. En avril 2014, sept d’entre eux ont été tués alors qu’ils dirigeaient une katiba du Front al-Nosra (Al-Qaïda) et maniaient des missiles Milan.
Les pays doivent s’unir pour chasser les terroristes de la région
La stabilité et la sécurité doivent être renforcées dans la région. Selon l’Iran, les groupes terroristes doivent être chassés de la région et leurs activités criminelles doivent être empêchées. Dans ce sens, il est nécessaire que les pays s’unir contre le terrorisme, a déclaré le président iranien, Hassan Rohani dans une rencontre avec le vice-premier ministre et ministre de la défense libanaise, Samir Moqbel.
La république islamique d’Iran soutient toujours les pays de la région dont la Syrie, le Liban et l’Irak qui combattent les groupes terroristes dans la région, a-t-il souligné.
Honorant la résistance du peuple libanais contre les agressions du régime sioniste qui attaquent même les femmes et les enfants, le président iranien a précisé: heureusement, la résistance des Libanais contre les agressions du régime sioniste au cours des années précédentes a mis le régime hébreu dans la doute d’une nouvelle agression malgré ses armes modernes.
Il faut féliciter à l’armée libanaise pour sa résistance contre les insurgés et les groupes takfiris. Nous espérons que l’unité et l’amitié entre l’Iran et le Liban est de plus en plus développées, a indiqué le président iranien.
De son côté, le ministre de la défense libanaise a déclaré qu’à côté du régime sioniste, un autre front ennemi est constitué que sont les groupes terroristes et takfiris.
Aujourd’hui, tous les groupes libanais sont d’accord pour soutenir l’armée libanaise dans sa lutte contre les groupes terroristes. L’armée libanaise est prête et unie pour accomplir ses devoirs, a-t-il ajouté.