تقي زاده

تقي زاده

mercredi, 14 novembre 2012 18:45

Commémoration d ‘Achoura

La tragédie de Karbalâ' est traditionnellement commémorée durant treize nuits avec d'un côté l’évocation des leçons tirées de Karbalâ' sur le plan des croyances et de la morale, telles que l’Ordonnance du Bien et l’Interdiction du Mal, le Combat Intérieur, l’Unicité et la Soumission à Dieu, le Rôle de la Femme dans l’Islam, le Repentir (etc) et de l'autre, les lignes générales de l'évènement historique. Le récit de la tragédie de Karbalâ’ dans son intégralité est réservé pour le dixième jour, le jour de 'Ashûrâ' avec les Ziyârât à l'Imam Hussein(p) et à ceux qui étaient avec lui à Karbalâ'.

La révolution de l'Imam Hussein(p), répond à l'amour profond présent en chacun d’entre nous pour la Liberté, la Vérité, la Justice et la Dignité. Elle a eu un écho jusqu'en Chine. Elle a fait dire à Gandhî, le célèbre philosophe et homme politique indien, connu pour ses positions antibritanniques : « J'ai appris de Hussein comment être opprimé et remporter la victoire ».

Commémorer le martyre de Karbala', est prescrit par la religion immuable de la nature divine

Dans cette Religion immuable, tout être qui incarne une de ces perfections est, dans cette mesure même, un "temple de la Perfection"; tout endroit où l'une de ces perfections fut réalisée est, dans cette mesure même, un lieu d'épiphanie et de manifestation de la divine Perfection; tout moment où s'est accomplie une de ces perfections est, dans cette mesure même, une Nuit de Valeur dans laquelle est descendue la Perfection divine et l'un des Jours de Dieu qu'il convient de commémorer:

‹‹Fais sortir ton peuple des ténèbres vers la lumière et rappelle-leur les Jours de Dieu: il y a en cela des signes pour tout [homme] plein de patience et de reconnaissance.››

(Cor. s.14 v.5)

Or, le jour de 'Achoura reunie , tant de qualités humaines, tant de vertus morales et tant de perfections réunies en un seul lieu . Il suffit de lire le récit des événements de cette journée grandiose, des jours qui la précédèrent et de ceux qui la suivirent pour prendre conscience qu'aucun autre jour ne vit, concentré en un même lieu, tant de grandeur humaine et tant de noblesse d'âme.

En ce jour de 'Achoura, en cette terre de Karbala, le bien était si juste, si pur et si parfait, et le mal si pervers, si inique et si noir que même un cœur aveugle ne peut qu'y voir bien clair et trouver son chemin, seuls les cœurs inhumains, morts ou carbonisés demeurant insensibles à l'appel de ce Jour de Dieu.

"Il n'est point de jour comme ton jour, ô père du serviteur de Dieu (lâ yaoma ka-yaomik yâ Abâ 'Abdallâh)."(Hadith de l'Imam Hassan al-Modjtabâ, que la Paix soit avec lui)

Depuis que le monde est monde, chaque fois qu'un être humain fait une action remarquable ou se distingue éminemment par quelque vertu, les autres hommes font en sorte que ce comportement puisse servir d'exemple édifiant et de modèle pour les générations futures. Ces personnalités modèles et leurs actions exemplaires devinrent ainsi les parangons de récits religieux, mythiques ou légendaires, ou bien furent immortalisés par des arts tels que la poésie, des sciences telles que l'histoire et des pratiques telles que les diverses commémorations religieuses et civiles.

Les jours de notre histoire et les lieux de notre planète sont ainsi ponctués de "jalons" temporels et géographiques qui sont autant de "repères" (shaeâ'ir) sur la voie de l'humanité parfaite, "repères" de la religion immuable de Dieu et de la divine nature humaine: tel jour ou tel endroit a vu tel acte de bravoure, tel autre jour ou lieu fut témoin de telle abnégation, tel troisième date ou terre fut marquée par tel acte de miséricorde… ou bien, au contraire, tel jour funeste ou tel endroit fut entaché par telle vilénie, telle trahison, telle fourberie…

Ces "repères de Dieu" (shaeâ'ir Allah) peuvent alors se trouver intégrés à des rites prescrits,

comme c'est le cas pour les Djamârât que l'on doit lapider dans les rites du Hadj, par exemple, et qui ne sont autres que les lieux où le maudit Iblîs tenta Adam et Abraham et où ils le lapidèrent; ou encore pour les monts de Safâ' et Marwa dont le Coran énonce qu'ils font partie des "repères de Dieu" min shaeâ'ir Allah.

"Rappelle-leur les Jours de Dieu: il y a en cela des signes pour tout [homme] plein de patience et de reconnaissance. (Cor. s.14v.5), ou encore:

“Quant à qui vénère les repères de Dieu, cela relève en vérité de la vertu des cœurs.” (Cor. s.22v.32)

Or, il n'y eut depuis que le monde est monde aucun lieu autre que Karbala ni moment autre que 'Achoura où autant de vertus se manifestèrent de manière aussi concentrée et aussi intense en face d'autant d'iniquités avec autant d'intensité, ce qui fait que la commémoration du martyre de Karbala occupe dans la sharî'a de la divine intelligence et la sonna des gens doués de coeurs intelligents (oulou l-albâb) une place unique .

Le verset de Mawaddah : « Dis : je ne vous demande aucun salaire pour cela si ce n`est votre amour envers les proches »(al-choura, 42 : 23.ainsi selon al-zamakh-chari dans son tafsir al-kachaf : on demanda au prophete (psl) qui sont les proches dans ce verset ? Il répondit : Ali, Fatimah et leur fils.

C'est ainsi que les fidèles des Gens de la Demeure prophétique, par qui nous vient la Paix, se réjouissent de toute joie dont se réjouirent ou se réjouissent leurs bien-aimés et s'attristent de toute affliction qui les touche: les anniversaires du Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, de l'Imam 'Ali, de Fatima, de Hassan, de Hossein et des autres membres de la Sainte Famille mettent leurs cœurs en fête. De même tressaillons-nous de joie au souvenir de toute grâce dont Dieu comble Ses Proches Amis et tout particulièrement des victoires contre les ennemis de Dieu, depuis les triomphes héroïques des temps de la Révélation jusqu'à celles dont Dieu gratifie aujourd'hui certains de leurs fidèles.

Au contraire, les épreuves et les deuils qui touchèrent et touchent encore les Proches Amis de Dieu nous déchirent le cœur, qu'il s'agisse de la méchanceté des Mekkois envers le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens, de la perte de son épouse tant aimée Khadîdja, de ses oncles Abou Tâlib et Hamza, de ses enfants et de tant d'autres de ses proches et compagnons; qu'il s'agisse aussi des déviations que les musulmans firent subir à l'islam, à l'époque omeyyade; qu'il s'agisse encore de la situation de l'islam et des musulmans de nos jours, qui ne peut que faire saigner le coeur du noble Messager et de ses proches, après tout ce qu'ils ont enduré pour nous faire connaître les voies du bonheur et de la félicité en ce monde et dans l'autre…

L'intensité de la douleur ou de la joie des fidèles épris d'amour dépend bien évidemment tout d'abord de la sincérité de leur amour et de leur communion, mais elle dépend aussi de l'importance de l'événement source de joie ou de chagrin. Or, il n'y eut depuis que le monde est monde aucun lieu autre que Karbala ni moment autre que 'Achoura où autant de malheurs s'abattirent de manière si concentrée et si injustement sur des êtres aussi parfaitement innocents, sans compter que de multiples aspects viennent encore, tel du sel sur une plaie, vivifier la douleur de cette tragédie (par exemple, le fait que les dirigeants de ce crime se prétendaient pieux musulmans et qu'ils sont pour certains toujours reconnus comme tels par nombre de musulmans, où encore le fait qu` ils ont tout fait et continuent de tout faire pour effacer le souvenir de cette tragédie).

On voit donc que, loin d'être une "innovation" comme le prétendent certains inquisiteurs au cœur aussi vide d'amour que dénué d'intelligence, la commémoration du martyre de Karbala est au coeur du coeur de la religion immuable de Dieu . Prescrite aussi bien par la sharî'a de la divine intelligence que par la sonna de l'amour divin, cette commémoration est en fait si fondamentale pour la religion de Dieu que l'on peut sans hésiter affirmer que c'est grâce au martyre de Karbala et à sa commémoration que l'islam est toujours vivant.

Oui, c'est bien grâce au martyre de Karbala et à sa commémoration que l'islam est toujours vivant, et c'est d'ailleurs là un des sens du fameux hadith gravé à l'entrée de la mosquée de Sayyidnâ Hossein au Caire: "Al Hossayn est de moi et je suis Al Hossein" (Al Hossein min-nî wa anâ min Al Hossein ): le Prophète, Dieu le bénisse lui et les siens représente ici tout l'islam et Al Hossein représente le djihâd , et en particulier le djihâd ultime qu'il mena à Karbala le jour de 'Achoura, un djihâd incluant le sacrifice total de tout ce qu'il pouvait avoir à sacrifier, sans rien compter ni épargner, pas même son innocent nouveau-né.

"Si la religion de mon grand-père ne peut demeurer droite qu'au prix de mon assassinat, ô sabres, ôtez-moi donc la vie", clama Hossein à Karbala Sans ce sacrifice suprême, l'islam que nous connaîtrions aujourd'hui serait l'islam de Yazîd ou même pire encore, un islam qui n'aurait pas plus à voir avec l'islam de Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, que le judaïsme actuel n'a à voir avec la religion de Moïse ou les églises chrétiennes avec la religion du Christ. Mais le sang versé à Karbala secoua la communauté musulmane tout entière de sa torpeur, même si elle ne tarda pas bien longtemps pour rentrer en hibernation.

Mais la chose était faite: l'arbre de l'islam, planté par Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, était maintenant irrigué par le sang de Hossein et des siens, qui lui sauva la vie.

L'islam doit ainsi sa naissance au Prophète Mohammad, Dieu le bénisse lui et les siens, mais il doit sa survie au djihâd et au sacrifice de Hossein et des siens, à Karbala, le jour de

ces commémorations qui maintinrent vivant à travers l'histoire et continueront si Dieu veut de maintenir vivant l'esprit du djihâd et du sacrifice dans la voie de Dieu et de l'humanité véritable.

Les adeptes de Ahlul-Bayte ont célébré tout au long de leur histoire islamique les cérémonies de deuil pour les martyrs de Karbala et en suivant l'exemple du seigneur des martyrs (AS) et en tirant leçon de l'événement de Karbala, la luté contre la tyrannie des gouverneurs et des oppresseurs. Une telle idéologie et pensée a fait du chiisme un élément révolutionnaire qui lutte contre la tyrannie et qui ne laisse aucun repos aux oppresseurs. Un coup d'œil sur les mouvements chiites au cours de l'histoire du chiisme montre que la leçon tirée du soulèvement d'Achoura représente le moteur de tous ces mouvements. Dans le mouvement islamique de l'Iran, guidé par l'imam Khomeiny (s), tout comme tous les autres mouvements à caractère religieux lancés par les Iraniens, le soulèvement d'Achoura et la leçon tirée de l'imam Hussein jouent un rôle essentiel et important et constituent le principal facteur de la victoire, de la survie et du progrès de la révolution islamique. Hussein (AS) est la lampe de l'orientation et le bateau du salut. Le visiteur de son mausolée pur est largement récompensé par le Seigneur.

Pour terminer,voici l`extrait du testament politico spirituel de l'Imam Khomeiny, Dieu ait son âme :

Je conjure et supplie instamment les peuples musulmans de s’attacher comme il se doit, de tout leur coeur et de toute leur âme, en faisant don d’eux-mêmes et des êtres qui leur sont chers,au Prophete(psl) et aux Saints Imams de la famille du Prophète (p) et à la culture politique, sociale, économique et militaire de ces illustres guides de l’humanité.

Qu’ils ne négligent jamais les cérémonies de deuil du Seigneur des opprimés et Prince des martyrs, Sa Seigneurie Abû ‘Abd Allah al Hossein, que les bénédictions de Dieu, des Prophètes, des Anges et des hommes de bien soient abondamment répandues sur son noble et vaillant esprit.

Qu’ils sachent que l’ordre donné par les Imams, que la Paix soit avec eux, de commémorer cette épopée historique de l’islam ainsi que les imprécations et malédictions à l’encontre des oppresseurs des Gens de la Demeure sont la clameur héroïque des peuples face aux gouvernants iniques tout au long de l’histoire [et] pour l’éternité.

Sachez que les malédictions, imprécations et clameurs en raison de l’iniquité des Omeyyade, que la malédiction divine soit sur eux, alors qu’ils ont disparu et pris le chemin de l’Enfer, est une clameur à la face des oppresseurs du monde entier, et maintenir cette clameur vivante détruit l’oppression.

Et il faut ponctuer fortement et sans relâche les lamentations et les poèmes de deuil ou de louange au Prophete (psl) et des Imams de Vérité, que la Paix soit avec eux, par des rappels des calamités et iniquités des oppresseurs de toute époque et de tout lieu : en ce siècle, siècle de l’oppression du monde musulman par l’Amérique, l’Union soviétique…

Nous devons tous savoir que le facteur d’unité entre les musulmans, ce sont ces cérémonies [à caractère] politiques qui préservent l’identité communautaire des musulmans, et en particulier des fidèles des douze Imams, que les Bénédictions et la Paix divines soient avec eux.

(Imam Khomeiny, Testament Politico spirituel)

mercredi, 14 novembre 2012 18:28

Pourquoi Al-Hussayn s'est-il soulevé?

Dans une lettre adressée à son frère Muhammad Ibn al-Hanafiyyah ainsi que dans d'autres occasions, al-Hussayn évoque les raisons de son départ de Médine, de son refus du pouvoir de Yazid, et de sa révolution contre lui.

"Je ne me suis pas soulevé de gaieté de coeur, ni pour une quelconque insatisfaction personnelle, ni par subversion ni injustement. Je me suis soulevé pour réformer la Umma de mon grand-père, le Messager de Dieu, pour commander le bien et interdire le mal, et pour suivre les traces de mon grand-père et de mon père ... "

Préserver le Message de l'Islam et la Tradition du Prophète, tels sont les deux mots-clé de la Révolution d'al-Hussayn.

C'était ainsi que l'Imam résuma sa mission : redonner à l'Islam son caractère social et politique tant étouffé par les soins des Omeyyades qui avaient voulu faire de l'Islam un ensemble de rites individuels et qui n'auraient aucun effet sur la vie sociale et politique, laissant ainsi la main des pervers au pouvoir tout à fait libre...

Aucun élément d'ordre personnel n'entra jamais dans ses motivations.

Quant à son refus absolu du pouvoir de Yazid, il l'a expliqué clairement à Ibn al-Wâlid, comme nous l'avons vu plus haut: "Yazid est un libertin qui ne cache pas son libertin alcoolique et un assassin de l'âme interdite... Quelqu'un comme moi ne saurait prêter serment d'allégeance à qu comme lui ... "

dans une autre lettre, adressée, celle-ci, au habitants de Kûfa qu'il souligne les conditions requises en Islam pour un prétendant à la direction politique des Musulmans, l'Imamat:

"Par ma religion, l'Imam ne peut être que celui qui gouverne selon le Livre, qui établit l'équité, qui a pour religion la Religion Vraie, qui s'en tient scrupuleusement aux Prescriptions de Dieu..."

Donc ,Al-Hussayn, le petit-fils du Prophète, le gardien du Message, le membre des Ahl-ul-Bayt dont "Dieu a effacé la souillure",ne pouvait pas consentir et contribuer à la désignation de quelqu'un comme Yazid pour la direction de la Umma, direction à laquelle ne doit accéder qu'un homme d'une intégrité exemplaire et possédant une connaissance profonde et parfaite des lois et des statuts de la Chari'â. En appelant les gens à se joindre à lui dans son soulèvement il ne leur promettait qu'une chose: le retour au Message de Dieu et à la Tradition du Prophète. "

De l'étude de la situation politique, économique et sociale, il ressort que ce qui prévalait durant la période du règne des Ommayyades, c'était:

1- Le despotisme et le népotisme du Pouvoir.

2- Les assassinats (d'opposants), la terreur et le sang

3- La dilapidation des biens de la Umma et de la naissance d'une classe de riches dans une société où prévalaient la pauvreté et le besoin.

4- La déviation dans la conduite: la déviation se développait dans la vie publique et les manifestations de la corruption sociale commençaient à se généraliser dans la conduite des individus et des groupes.

5- L'absence de la loi, et la primauté du tempérament et de l'intérêt personnels des gouverneurs dans la conduite des affaires de la Umma.

6- La naissance d'une classe d'inventeurs et de falsificateurs de Hadiths, et de déformateurs de la Sunna du Prophète (p) que d'écoles théologiques, telles que "Al-Jabariyyah" et "Al-Murji'ah", dans le but de justifier et de légitimer la conduite politique déviationniste du Pouvoir.

Une lecture minutieuse de cette histoire convaincra tout observateur averti que la Révolution d'al-Hussayn était une nécessité islamique historique.

la terreur et la liquidation physique constituaient un trait saillant des Omayyades. Le parti omayyade au pouvoir a fait de l'usage du sabre, du fouet et de la prison une monnaie courante contre les Musulmans et notamment contre les adeptes d'Ahl-ul-Bayt, les dirigeants de l'opposition parmi les partisans de l'Imam 'Ali, d'al-Hassan et d'al-Hussayn.Exemple : Mu'âwîyah a tué 1) Hojr Ibn 'Aday, un Comagnon auguste qu'al-Hâkim a décrit, dans "Al-Mustadrak", comme un ascète parmi les Compagnons du Prophète p, 2) 'Amr Ibn al-Hanq al-Khazâ'i: c'était un Compagnon, un Emigrant qui occupait lui aussi une position auguste auprès du Prophète. Il fut décapité à Mouçol et sa tête fut transportée à Damas… La liste est loin d'être close.

Par ailleur On entendait prononcer depuis les tribunes des Omayyades, des discours provocateurs regorgeant de mensonges, d'injures et de contre-vérités à l'encontre l'Imam 'Ali Ibn Abi Tâlib.

Ces agissements ont suscité la colère de la Umma en général, d'al-Hassan et al-Hussayn, de leur partisans, des Compagnons et des Suivants en particulier, ceux-ci ayant bien connu l'Imam 'Ali, sa position, son jihad justice, sa science et sa plume.un jour Mouawya en compagnie de Saad abi waghas ,a commence d`injurier Imam Ali.Saad lui a repondu :

Par Dieu, si j'avais seulement une seule des qualités que possédait 'Ali, je l'aurais aimée mieux que la possession de ce sur quoi le Soleil se lève; et si j'avais les enfants de 'Ali, je les aurais mieux aimés que la possession de ce sur quoi le Soleil se lève! Par Dieu si c'était à mon propos que le Prophète eût dit (ce qu'il avait dit à propos d'Ali), le jour de Khaybar: "Demain je donnerai l'étendard à un homme que Dieu et Son Prophète aiment, et qui aime Dieu et son Prophète; il n'est pas un fuyard; par lui, Dieu donnera la victoire", ce serait préférable pour moi à la possession de ce sur quoi le Soleil se lève.

Par Dieu si c'était à moi que le Prophète eût dit - ce qu'il avait dit à l'Imam 'Ali -: "N'acceptes-tu pas d'être à moi ce que Haroun était à Moïse, à cette différence près qu'il n'y aura pas de Prophète après moi?", ce serait mieux pour moi que la possession de ce sur quoi le Soleil brille. Que Dieu ne me pardonne jamais si j'entrais une seconde fois chez toi pour le restant de ma vie ". Puis il se leva et partit.

Cette campagne de dénigrement contre l'Imam 'Ali ne prit fin qu'avec l'avènement de 'Omar Ibn 'Abdul 'Aziz.

Outre ces facteurs qui ont attisé les flammes de la révolution et galvanisé l'ardeur de l'opposition qui réclamait l'application des statuts de la justice et de l'égalité que l'Islam avait promulgués, ainsi que le respect de la volonté de la Umma et des valeurs et des principes relatifs au gouvernement, à la politique et à la façon de traiter la Umma, il y avait des facteurs économiques et financiers qui justifiaient le Soulèvement des défenseurs de l'Islam vrai. En effet, le régime Omayyade avait suspendu les lois de la distribution économique (promulguées par l'Islam) établissant l'égalité dans les dons distribués, l'interdiction de l'accaparement, l'obligation de la solidarité l'entraide sociales au bénéfice des classes démunies, et la lutte contre la pauvreté.

Le petit-fils du Prophète p et fils de l'Imam 'Ali,Al[Hussayn, investi qu'il était, par le Texte, de la mission de sauvegarder le Message islamique, ne pouvait pas rester les bras croisés alors que les valeurs de l'Islam étaient bafouées publiquement et ouvertement; même s'il était sans illusion quant à l'issue immédiate de sa révolution. Il lui importait peu qu'il remporte ou non la bataille qu'il devait livrer. Pour lui, ce qui comptait c'était d'accomplir sa Mission divine, et de réaliser la victoire de sa Cause. De là sa grandeur et la noblesse de sa Révolution exemplaire.

Imam Hussayn avec son revolution,à travers l'histoire, rappel à tout moment, aux injustes, que l'injustice à des limites, et aux déviationnistes, que le Message a toujours des gardiens dévoués et prêts en toute conscience, à se sacrifier pour le défendre, quelque soient la puissance et la tyrannie de ceux qui veulent le faire dévier de son cours originel.

Devant la crainte de voir la déviation, déjà largement entamée, se généraliser et se banaliser, et la civilisation islamique s'engager définitivement dans une voie qui s'écartait Message, al-Hussayn estimait que seule une autorité morale, une force morale, était capable de faire mouvoir et d'émouvoir la conscience de la Umma et de rappeler à celle-ci la gravité sa situation déviationniste.

En fait, en décidant d'affronter les Omayyades, al-Hussayn espérait moins obtenir une victoire matérielle et immédiate contre eux, que les empêcher de porter injustement le titre de la légitimité et de la légalité. Mieux, tout porte à croire que lorsqu'il décida d'engager la lutte contre Yazid et son empire, il savait préalablement qu'il y perdrait sa vie.

Lorsque Om Salma, la femme du Prophète p, le pria d'abandonner son projet en lui disant que son grand-père, le Prophète p, avait prédit son assassinat dans le combat qui l'attendait, il ne dit pas autre chose: "Oui, mère, je sais que je serais tué".

La lecture des correspondances d'al-Hussayn nous permet de constater que la raison de son départ de Médine pour la Mecque comme première étape de son mouvement se résumait dans les points suivants:

- Attirer l'opinion publique, la sortir de sa léthargie, la mouvoir, la surveiller de plus près, et la tester.

- Commencer la mobilisation et la préparation du soulèvement général; exposer le problème politique selon les principes islamiques de gouvernement, de politique et de direction.

- Planifier en vue de diriger les masses et définir les points de départ de la confrontation, sur les plans de temps, de lieu et de conjoncture.

- Amorcer la confrontation pour déchoir le gouvernement de Yazid et instaurer un Etat bien dirigé sous la direction d'al-Hussayn, fondé sur les principes du Coran et de la Sunna du Prophète.

De son siège de la Mecque, al-Hussayn a donc pu faire remuer l'opinion publique, galvaniser le sentiment de révolte des Musulmans, diriger le mouvement de l'opposition. Pendant les mois de Cha'bân, Ramadân, Chawwâl, Thil-Qa'dah et une partie de Thil-Hajjat, il a pu déterminer le lieu, le temps et la conjoncture politique du déclenchement de sa bataille.

La révolution sera déclenchée en Irak.

L'événement de Karbala joua un rôle majeur dans le renversement du gouvernement omeyyade, bien que son effet fût retardé. Comme conséquence immédiate, il y eut les révoltes et les guerres sanglantes qui se poursuivirent pendant douze années.

Parmi ceux qui causèrent la mort de l'Imam, aucun ne put échapper à la vengeance punitive.

Quiconque étudie attentivement la vie de l'Imam Hussein et de Yazid et les conditions régnant à l'époque, se convaincra que l'Imam Hussein n'avait d'autre choix que de se faire martyriser. Jurer serment d'allégeance à Yazid aurait signifié une démonstration publique de mépris envers l'Islam, chose impossible pour l'Imam.

mercredi, 14 novembre 2012 18:09

La famille de saint Prophete (psl) en captivite

Apres le massacre avec une extrême cruauté, Les chevaux de l’ennemi piétinèrent le cadavre décapité de Al Hussein (P) et des autres martyres, tandis que les femmes, les orphelins étaient violemment traînées et humiliées à travers plusieurs villes.(de Koufa a Damas ).Un seul fils adulte d’Al Hussein (P) échappa à l’horrible tuerie : Ali Ibn Al Hussein (P) plus connu sous le nom de Zein El-Abedîne, qui était malade.

Quant aux cadavres, ils restèrent sur place à la merci du soleil brûlant de l'été(148), durant trois jours. Zeynab (P), la sœur de Al Hussein (P), fut horrifiée et pleine de compassion et de tristesse en voyant la tête décapitée de son frère suspendue à la pointe d’une lance. Elle fit un poème fort poignant :

« Que direz-vous lorsque le Prophète (P) vous demandera,

Vous le peuple qu’il a laissé derrière lui,

Qu’avez-vous fait de ma descendance et de ma famille après ma mort ?

Parmi eux des prisonniers de guerre et des corps baignant dans leur sang »

À l’arrivée du convoi a Koufa, au palais de gouverneur ,Ibn Ziyâd, ce malheureux criminel dit avec réjouissance et fierté : « Louange à Allâh qui vous a scandalisé, vous a tué et a démenti vos histoires. » Dame Zaynab prit alors la parole et répondit : « Louange à Allâh qui nous a honoré par Son Messager — paix et bénédictions sur lui et sa descendance — et qui nous a parfaitement purifié des vices. Allâh ne scandalise que le pervers et ne dément que le vicieux qui est autre que nous. » Ibn Ziyâd lui demanda alors : « N’as-tu pas vu ce qu’Allâh fit de ta famille et de ton frère ? ». Dame Zaynab dit:« Je n`ai vu que le bien.Ce sont des gens que’Allâh enregistra comme martyrs et les voici martyrisés. Allâh vous rassemblera un jour et l`on verra à qui sera la victoire ». Remarquant un jeune homme parmi les prisonniers, ` Ibn Ziyâd se renseigna sur son identité. Apprenant qu`il s’agissait de Zayn Al-`Âbidîn, le fils d’Al-Husayn, Ibn Ziyâd voulut le tuer, sauf que Dame Zaynab le défendit farouchement disant : « Tu as suffisamment effusé notre sang et tu t’en es abreuvé ! Nous as-tu laissé que lui ? Par Allâh, je ne me séparerai guère de lui. Si tu veux le tuer, tue moi donc avec lui ! » C’est ainsi que, grâce à la bravoure de Dame Zaynab, Zayn Al-`Âbidîn fut le seul survivant de Karbalâ’ parmi la progéniture de l’Imâm Al-Husayn (as).

Le convoi fut ensuite envoyé vers la Syrie où siégeait Yazîd Ibn Mu`âwyah.sur ce long trajet la famille de Prophete (psl) ont beaucoup souffert. Une foie les gens voulait offrir des dates secs aux enfants affame ,mais Dame Zainab a refuse en disant : Je vous remercie de votre sollicitude envers nos enfants affamés. Mais nous sommes la Famille du Prophète, et l'Envoyé de Dieu nous a interdit de manger les aum6nes. En aucun cas il ne nous est possible de transgresser ses ordres.La caravane finit par arriver en Syrie a Damas, où les agents du Pouvoir omayyade avaient déjà fait leurs propagandes: «Le Calife a remporté une victoire sur un groupe de dissidents dont les captifs sont sur le point de traverser la capitale». Tout le monde sortit pour assister à la procession. Celle-ci parvint au Château de Yazid. Lorsque Yazid reçut la tête tranchée de Al Hussein (P), il fit un poème dans lequel il dit :

« La tribu des Hâchimites (celle du Prophète) s’est amusée avec le pouvoir. Il n’y a eu ni nouvelles, ni révélations venues de Dieu. Je regrette que mes ancêtres morts à Badr ne soient pas présents en ce jour de gloire. »

Yazid dit à al-Sajjâd, sur un ton vengeur et avec un air victorieux:«Ô fils de Hussayn! Ton père a tué mes liens de parenté, ignoré mon droit, contesté mon pouvoir. Dieu lui a donc fait ce que tu as vu».

Al-Sajjâd répliqua sur le champ par un verset coranique:«Nulle calamité n'atteint la terre ni vous-mêmes, sans que cela ne soit écrit dans un livre, avant même d'être créé. Voilà qui est facile pour Dieu!» (Coran, LVII, 22) Voilà qui est facile à Dieu. Il en est ainsi pour que vous ne soyez pas désespérés par ce qui vous a échappé ni que vous n'exultiez de ce qui vous a été donné. Dieu n'aime pas l'insolent plein de gloriole."

Il a dit aussi :

"0 fils de Mouawiya, de Hind et de Sukhr, la Prophétie et l'autorité ne sont descendues que pour mes parents, mes aïeux avant que tu ne sois né. Mon grand-père Ali fils d'Abî Tâleb, était à Badr, à Uhud et [à la bataille) des Partis, portant l'étendard du Messager de Dieu alors que ton père et ton grand-père portaient l'étendard de l'incroyance.

Malheur à toi Yazîd! Si tu réalisais ce que tu as fait, quel crime tu as commis à l'encontre de mon père et de sa famille, tu t'enfuirais dans les montagnes, tu étendrais de la cendre, tu appellerais au malheur sur toi. Annonce l'humiliation et le regret quand les gens seront réunis le jour du Jugement.

Yazid a menace al- Sajad, L'Imam Ali Zayn Abidine répondit, d'une voix faible mais claire et ferme :

- Yazid ! Les tortures que tu nous as déjà infligées ne peuvent pas être surpassées en honneur par tout ce que ton esprit malade pourrait imaginer. Pour moi, la pire des tortures, c'est être en ta présence, avec les femmes de la Famille du Prophète sans voile pour préserver leur visage de ton regard vicieux. Ne crois surtout pas que ni moi ni mes proches soyons effrayés ou intimidés par tes menaces. Nous, Gens de la Famille du Prophète, sommes éduqués depuis l'enfance pour être à même de supporter toutes les épreuves, toutes les souffrances. Ceux que Dieu aime, IL les soutient dans toutes les épreuves et, dans l'Au-delà, ils jouiront de Ses Faveurs !Des murmures d'admiration s'élevèrent dans l'assistance…

…La grand Dame Zaynab ,Elle s’est adressée aussi à Yazîd en disant : « « Ô Yazid, penses tu que tu as triomphé sur nous ?...N’as-tu pas lu dans le Qur’an où Allah dit "Si nous accordons un répit aux incroyants ou si on accroit leurs richesses, ils ne doivent pas se considérer avantagés par rapport aux autres…On leur accorde répit pour qu’ils dévoilent leur vraie face"

Ô Yazid, je jure sur Allah que tu n’as décapité personne, mais toi-même, Houssein vit éternellement et tu ne pourras jamais effacer notre souvenir ; nous resterons jusqu’à la fin de ce monde ».

Ceux qui t’ont déblayé le chemin et qui t’ont permis d’asservir les Musulmans seront qui sont ceux qui occupent la place inférieure et qui ont les soldats plus faibles. C’est l’alternative méritée des injustes. Malgré les calamités qui m’ont touchée, je trouve que tu es sans valeur. Je trouve plus valorisant pour toi le fait de te tancer et de te réprimander. Mais je le fais car mes yeux sans larmoyants. Quelle chose étrange de voire les nobles du parti de Dieu tués par les affranchis, par le parti du Diable. Si tu penses que nous sommes un gain que tu viens de réaliser, tu ne tarderas pas à constater que nous sommes une perte que tu as subie. C’est à Dieu que nous adressons nos plaintes. Dieu ne traite jamais ses serviteurs injustement. Déploie donc tes fourberies et tous tes efforts. Par Dieu, tu n’arriveras pas à effacer notre renommée. Tu n’anéantiras pas notre Révélation. Tu n’atteindras jamais notre rang et tu n’arriveras jamais à laver ta honte. Tes avis sont erronés, Tes jours, lorsque le crieur criera, sont comptés et les armées qui tu rassembles seront dispersées. Que la malédiction de Dieu soit sur les injustes. Gloire à Dieu qui a donné au premier d’entre nous le bonheur et au dernier parmi nous le martyre et la miséricorde« …

L’Imam Ali ibn Al-Hussayn paix sur lui a prononcé une homélie historique à Damas, dans la grande mosquée de la ville semble t-il, Le jour du discours, un orateur officiel se présenta à la tribune pour offrir une louange en l’honneur de Moawiya et de Abu Sofyan, et dénigrer Ali ibn Abi Talib paix sur lui. Cet orateur osa prétendre que les musulmans devaient tout à Moawiya et Yazid, que leur bonheur ici-bas et dans l’au-delà était lié au sort des ommayyades. C’est à ce moment que Ali ibn al-Hossayn paix sur lui, se leva et clama à haute voix, sans la moindre peur:

"Malheur à toi, orateur, tu as acheté la satisfaction de la créature contre la colère du Créateur, et tu es devenu de ce fait un candidat à l’enfer" .

Puis il se tourna vers le calife pour lui demander: "m’autorises-tu à monter à mon tour sur ces planches, afin que je dise ce qui plaît à Dieu, tout en étant utile à l’audience et comptée comme une bonne œuvre?". L’assemblée insista pour que le calife l’autorise à parler si bien que l’Imam monta sur la tribune pour discourir.Ali ibn Al-Hussayn paix sur lui commença par se présenter:

"C’est moi le fils de la Mecque et de Mina, c’est moi le fils de Zamzam et de Safa, c’est moi le fils de messager de Dieu,c`est moi le fils de maitre des croyants ,c`est moi le fils de maitre des martyres Al-Hussein …"

puis il dit: "ô les gens, Dieu nous a donné six choses et a apposé notre supériorité (nous la famille prophètique) par sept choses: il nous a donné: la science, la mansuétude, magnanimité, l’éloquence, le courage et l’amour dans le cœur des croyants"

"et Dieu nous a donné la supériorité pour sept raisons: le prophète choisi Mohammad est de nous, le véridique (Ali ibn Abi Talib) est de nous, l’oiseau céleste (Ja’far ibn Abi Talib) est de nous, le lion de Dieu et de son prophète (Hamza ibn Abd al-Muttalib) est de nous, les deux descendants (Hassan et Hussayn) sont de nous, enfin le Messie (le douzième Imam,Al- Mahdi) est de nous ".

L’influence du discours de l’Imam sur l’assemblée fut si forte que les ommayades durent l’interrompre en faisant donner l’appel à la prière (adhan). L’Imam par respect pour le Nom du Très Haut, se tut. Quand le muezzin en arriva à dire "je témoigne que Mohammad est le prophète de Dieu", l’Imam s’adressa au muezzin, en retirant son turban:

"par le droit du prophète que tu as invoqué, tais-toi!".

Puis s’adressant à Yazid ibn Moawiya, l’Imam dit:

"est-ce que ce prophète noble et glorieux est ton grand père ou le mien? Si tu dis que c’est le tien, tout le monde saura que tu aurais menti, et si tu dis que c’est le mien, alors pourquoi as-tu assassiné mon père et volé ses biens? Et emprisonné ses femmes?"

puis continua son discours jusqu’à ce que l’assemblée se sépare dans le désarroi le plus complet.

La famille de Prophete (psl) en captivitè sont retournè au prison , la fille de Imam Hussein ,Soukeine surnomme Roukhaya,qui n`avait que 3 ans mourou de ses blessures et de chagrin et a été enterrée dans le meme endroit…

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…Trop de rumeurs circulaient à propos du sort cruel qu'il avait infligé à la Famille du Prophète p. Des femmes allaient même jusqu'à traiter de lâches leurs maris parce qu'ils ne s'opposaient pas au tyran.Yazid avait perdu le sommeil. Il craignait maintenant sérieusement d'être renversé.

Alors il décida de faire sortir de prison les survivants du massacre. Il affirma publiquement qu'on l'avait trompé, que Hussein n'était pas aussi rebelle qu'on le lui avait dit. Il jura que jamais il n'avait ordonné qu'on tue le petit-fils du Prophète... Il offrit à Ali Zayn Abidine, à Zaynab, à Kolsoum, à toutes et à tous de leur donner tout ce qu'ils pourraient souhaiter. La seule chose qu'ils demandèrent fut qu'on leur restitue les pauvres biens qu'on leur avait volés. Ils emportèrent avec eux ces reliques, et aussi les tètes des Martyrs.

Voyageant de nuit, et accompagnés d'une escorte qui éloignait d'eux tous les importuns, ils revinrent sur le lieu du Sacrifice, dans la plaine de Karbala. Ils enterrèrent les têtes auprès des corps des Martyrs.

Voyageant de nuit, et accompagnés d'une escorte qui éloignait d'eux tous les importuns, ils revinrent sur le lieu du Sacrifice, dans la plaine de Karbala. Ils enterrèrent les têtes auprès des corps des Martyrs.

C`était 40 jour apres Achoura,connue sous le nom Arbaeen.

Le grand compagnon de Prophete (psl) Jabir Ibn Abdallãh arrive ce jourà Karbalã pour visiter le tombeaux de l`Imam Hussein p.

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Le peuple après, il faut le dire avoir été passif ou ignorant commençât à organiser des manifestations contre Yazid et tout le pouvoir Omeyyades pendant une douzaine d'année. Un an après le Sacrifice de l'Imam Hussein, les habitants de Médine se soulevèrent contre le dictateur impie. Ils démirent son gouverneur, qu'ils remplacèrent par Abdallah fils de Hanzalah. L'armée de Yazid attaqua la ville du Prophète p. Yazid livra la cité à ses soldats durant trois jours. Plus de dix-sept mille Médinois furent massacrés, les maisons et les magasins pillés, et les femmes musulmanes violées.

L'année suivante, un autre soulèvement eut lieu. Le chef des insurgés était Abdallah fils de Zubair. La même armée qui avait sévi dans la ville sainte du Messager de Dieu marcha sur la Sainte Mecque, où le fils de Zubair s'était retranché. Les catapultes, les balistes et autres machines de guerre de l'armée omeyyade lancèrent tant de projectiles contre la Sainte Kaaba qu'un mur s'effondra et qu'un incendie ravagea la Maison de Dieu.

Dans les jours qui suivirent cette profanation inexpiable, Yazid mourut.

C'est en conséquence de ces actes sordides de Yazid que le Soulèvement et le Sacrifice de l'Imam al-Houssein touchèrent tes cœurs des gens, et que leur impact alla grandissant chaque jour un peu plus.

Au début, le Soulèvement de l'Imam al-Houssein fut considéré comme un mouvement révolutionnaire finissant par un bain de sang ; mais avec le temps, il finit par rassembler un grand nombre de gens qui étaient prêts à se sacrifier pour la cause de la Vérité, et par amour et respect pour les Ahlul-Bayt. C'est pour cette raison que Mo`âwiyah avait mis son fils Yazid en garde contre toute tentative de confrontation. Mais finalement, le tempérament haïssable et vaniteux de Yazid l'aveugla et l'empêcha de distinguer la maladresse de la préservation de ses intérêts.

***

Selon Ibn Kathir, lorsqu'on lui demanda s'il était licite de maudire Yazid, Ahmad ibn Hanbal, l'un des quatre moujtahed sunnites, répondit :

- Comment ne maudirais je pas celui que Dieu Lui-même maudit ?

L'événement de Karbala, la capture des femmes et des enfants de la Maison du Prophète (psl), leur déplacement de ville en ville comme prisonniers et prisonnières et les discours prononcés par Zaynab, la fille d'Ali, ainsi que par le quatrième Imam, tous deux au nombre des prisonniers, provoquèrent la disgrâce des Omeyyades. De tels abus envers la famille du Prophète(psl) neutralisèrent la propagande soutenue par Mou'awiyah depuis des années. L'affaire prit de telles proportions que Yazid désavoua et condamna publiquement les actions de ses agents.

L'événement de Karbala joua un rôle majeur dans le renversement du gouvernement omeyyade, bien que son effet fût retardé. Il renforça également les racines du vraie Islam. Comme conséquence immédiate, il y eut les révoltes ,Le peuple après, il faut le dire avoir été passif ou ignorant commençât à organiser des manifestations contre Yazid et tout le pouvoir Omeyyades pendant une douzaine d'année. Durant cette période, beaucoup de sang coula mais le retour aux vraies valeurs de l'Islam, celui de Mohammed (sas) et sa Sainte famille (as) n'en fut que renforcé.

La vie de l'Imam al Hussein (as) fut sacrifiée, mais ce ne fut pas en vain.

Contre l'oppression des tyrans, l’Imam al Hussein (as) lutta d'abord verbalement et puis, le choix ne lui ayant pas été donné, il tomba comme martyr.

Aujourd'hui des millions de musulmans à travers le monde se remémorent chaque année ce récit tragique, pour que personne ne l'oublie.

 

 

mercredi, 14 novembre 2012 18:02

Le Recit de Achoura

La nuit de la trêve s'écoula, et l'aube annonça l'avènement de ce lendemain terrible. Un vendredi, jour de 'Âchourâ', le 10 Muharram. Au lever du jour, les lances et les sabres des soldats omayyades se dressèrent comme pour dévorer le corps d'al-Hussayn, et déchiqueter le Message qu'il brandissait à la fois comme un défi et un rappel.

La vue de cette armée assoiffée de son sang n'impressionna pas al-Hussayn qui ne pensait plus qu'au moment où il rencontrerait son Seigneur. Aussi leva-t-il ses deux mains vers le Ciel et se mit-il à L'implorer:

«Ô mon Dieu! A qui je me confie chaque fois que je subis une affliction, et en qui je mets mon espoir chaque fois que je suis dans l'adversité. Je me suis confié à Toi pour toutes les épreuves que j'ai subies. Combien de soucis - devant lesquels le coeur s'affaissait, les solutions manquaient, l'ami s'éclipsait et ennemi se réjouissait - que je T'avais confiés (parce que mon amour est dirigé vers Toi exclusivement) n'as-Tu pas dissipés? Tu es donc pour moi, le Maître de tout Bienfait, l'Auteur de toute Bienfaisance et l'Objet de tout Désir».

Au dixième jour de Moharram de l'an 61 (680), l'Imam s'aligna en face de l'ennemi avec son petit groupe de fidèles, se composant de ses compagnons fidels, ainsi que de sa famille hâchimite: enfants, frères, neveux, nièces et cousins qui étaient au nombre de soixante douze hommes et leur demanda de se préparer au martyre, puis il s'avança vers l'armée des hypocrites pour les exhorter de se repentir, leur rappelant qu'il était le petit fils du prophète et que son sang leur était interdit... Il leur rappela aussi les paroles du prophète : "Hassan et Hussein sont les maîtres des jeunes du paradis."

l'Imam Hussein essaya une dernière fois de raisonner les assaillants, dans l'espoir d'éviter à ceux qui ne se seraient pas rendu compte de la gravité de ce qu'ils allaient faire, de participer à un crime et un péché impardonnables. Il leur rappela les milliers de messages que les leurs lui avaient envoyés pour l'inviter à venir en Iraq et lui prêter serment d'allégeance, pour défendre à ses cotés le Message de l'Islam.

Mais ses discours furent vains. Ses appels pathétiques ne furent pas entendus par ces hommes épris d'argent et assoiffés de pouvoir.

L'Imam Hussein ne désespéra pas. Il fit avancer encore un peu son cheval, plus près de l'armée omeyyade Il leva le Saint Coran et dit : "Soldats de Yazid ! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Sunna de mon grand-père, le Messager de Dieu !" . Personne ne réagit. Il insista : "Ne voyez-vous pas que je porte l'épée du Messager de Dieu, son vêtement de guerre, et son propre turban ?

- Oui, nous voyons cela.

- Pourquoi donc alors voulez-vous me combattre ?

Pour obéir aux ordres de notre Maître, Obeidoullah fils de Ziyad !

Alors l'Imam Hussein s'adressa à Omar fils de Saad, le commandant de l'armée de Yazid : "Omar ! Tu veux me tuer pour que celui qui a usurpé le Califat te nomme Gouverneur de la moitié de la Perse. Par Dieu ! Tu n'auras pas ce plaisir. Fais-moi ce que tu comptes me faire. Mais je te jure que jamais après ma mort tu ne connaîtras de joie, ni dans ce monde, ni dans l'autre ! Je vois ta tête attachée à un bâton, et les enfants de Koufa jouant avec...

Exaspéré par cette prédiction, 0mar fils de Saad tourna les talons. Il prit son arc, y plaça une flèche et tira, en criant : " Soyez tous témoins que je suis le premier à avoir tiré !

Ainsi la guerre a commence. Les braves compagnons de Imam Hussein ont courageusement combattus de facon individuel, parmis lesquelles se figurait Habib ibn Mazahir âgé de 70 ans. Un des fidèles Compagnons du Saint Prophète (sawa), et ensuite de l’Imam Ali (as). Il accompagna l’imam Ali (as) dans toutes ses batailles. Tous ont tombes en martyre, à chaque fois, l'Imam Hussein, accompagné de son frère Abbas et de son fils Ali Akbar, se précipitait sabre au clair, afin d'être aux cotés de son ami pour le réconforter dans ses derniers instants.

« Plus l’ImamHussein(p) s’approchait du martyre, le jour de ‘Ashûrâ’,plus son visage était rayonnant, plus ses compagnons brûlaient de désir du martyre, et tous savaient qu’ilsallaient tomber martyrs très prochainement, dans quelques heures, tout au plus .Ils rivalisaient pour le martyre parce qu’ils étaient conscients de l’endroit où ils iraient [quand les cœurs seront retournés - c’est-à-dire après la mort], ilsconnaissaient l’objectif de leur venue et ils savaient qu’ils étaient là pour accomplir une obligation divine et pour sauvegarder l’Islam. »

Puis cette guerre inegale a continuer avec la propre famille de Imam Hussein .d`abord Ali-Akbar le grand fils de Imam a demander la permission de partir au combat. L'Imam Hussein le regarda de longues minutes sans répondre. Il contemplait le visage de celui qui ressemblait à s'y méprendre à l'Envoyé de Dieu. Tout dans ses traits, sa voix, ses manières évoquait son arrière-grand-père. l'Imam Hussein se leva. Il enroula le turban du Saint prophète autour de la tête d'Ali Akbar assujettit le fourreau de son arme, et déposa un baiser sur son front. D'une voix blanche, il dit :

- Va Akbar ! Dieu est avec toi.

Ali Akbar repartit au combat. L'Imam Hussein fit quelques pas derrière lui, comme un pèlerin suit l'agneau du sacrifice à Mina. Il pria :

- O mon Dieu ! Tu es Témoin qu'aujourd'hui j'ai sacrifié l'être que j'aime le plus au monde, pour la cause de la Justice et de la Vérité.

ALI-Akbar est tombe en martyre,puis les 2 fils de grande dame Zainab la fille de Fatima-Zahra (p),ont combattus courageusement .Qasim fils de Imam hassan n`avait que 13 ans ,il est parti ,a connu la Gloire du Martyre.les autres membres de la famille de Prophete (psl) ont parti au combat et sont tombes en martyre.

Il ne restait que Imam Hussein et son demi- frere Abul-Fadhl Al-Abbas.

Si l'on peut résumer tout l'héroïsme et la noblesse des fidèles de l'Imam ce jour là, l'histoire de Abbas, frère de l'Imam en pourrait certainement être le meilleur exposé ;

Ayant été chargé par l'Imam d'aller chercher un peu d'eau pour les enfants assoiffés, il combattit toute la garde qui s'interposait entre eux et l'eau du fleuve, et lorsqu'il atteignit la rive, il remplit sa gourde et eut la tentation de boire...

Mais, se rappelant que l'Imam ne pouvait pas faire autant, il s'abstint et accourut pour ramener l'eau au camp, mais il fut assassiné en route, sans qu'il puisse boire après une soif de trois jours !

Après le massacre de tous ses compagnons, l'Imam Hussein (psl) fit ses adieux aux femmes et aux enfants leur demandant de supporter le destin que Dieu Le Tout Haut leur réservait, leur rappelant la noblesse de leur cause.

Ensuite, il passa à la tente de son fils Ali Zeyn Al âbidîn qui, étant malade et n'ayant pas participé au combat, fut l'unique homme survivant du massacre...

L'Imam lui demanda de conserver son calme quel que soit le déroulement des événements, et de préserver sa vie à tout prix pour pouvoir continuer l'œuvre de ses prédécesseurs, à savoir ; assurer la défense de la foi, l'enseignement des préceptes de l'Islam et la protection des musulmans contre l'invasion culturelle étrangère...

Imam Hussein a dit adieux aux femmes et les enfants ,il a prit dans ses bras son bebe de 6 mois Abdellah, a voulut l'embrasser sur ses lèvres asséchées par la soif. Mais une flèche venant du camp ennemi atteignit la gorge du bébé et lui ôta la vie.oh quelle tragedie .Imam ne fut guère ébranlé dans sa détermination. l'Imam Hussein leva sans rien dire le corps d'Abdallah vers le ciel, Mon Dieu ! Tu es Témoin de ce qu'ils ont fait !

L'Imam Hussein (psl) avança vers l'armée des hypocrites et bien qu'il n'était pas connu pour des qualités guerrières extraordinaires, son combat fut miraculeux, et chaque fois qu'il attaquait un groupe il l'anéantissait ou le mettait en fuite...

Il disait : "La mort est nécessaire pour les enfants d'Adam comme un collier au cou d'une jeune fille, j'attends de rencontrer mes aïeux avec la même impatience que Yaghub attendait Yussof"

L'armée des hypocrites opta alors pour le tir des flèches et le jet des pierres... Une flèche transperça la gorge de l'Imam et il trébucha de son cheval... Projeté à terre, criblé de flèches, ses forces déclinant,

l’Imam Hussein(p) sentit sa fin approcher. Le moment de la Rencontre était arrivé ! Il leva son flanc vers le ciel et dit :

« Mon Dieu, au Lieu très élevé, à la Puissance grandiose,

au Châtiment terrible, qui n’a pas besoin des créatures,

à l’Orgueil immense, Puissant sur tout ce que Tu

veux, à la Miséricorde proche, à la Promesse sincère, aux

Bienfaits étendus, à l’Epreuve bonne, Tu es Proche si Tu

es appelé, cernant ce que Tu as créé (rien ne T’échappe),

acceptant le repentir de celui qui se repent et revient à

Toi, Puissant sur tout ce que Tu veux, Tu saisis ce que

Tu demandes ! Tu es Reconnaissant si Tu es remercié, Tu

Te rappelles si on se souvient de Toi.

Je T’invoque, étant dans le besoin ! Je Te désire, étant

pauvre ! Je Te crains, étant apeuré ! Je pleure étant dans

la détresse ! Je T’appelle à mon aide étant faible ! Je compte

sur Toi, ne me satisfaisant que de Toi ! Mon Dieu, statue

entre nous et nos gens, car ils nous ont trompés, ils nous

ont humiliés, ils nous ont trahis, ils nous ont tués.

Nous sommes la famille de Ton Prophète, le fils de

Ton Bien-aimé Mohammed(p) que Tu as choisi pour Ton

Message, à qui Tu as fait confiance pour la révélation,

alors, délivre-nous, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux

! Patience dans ce que Tu as décidé, ô Seigneur !

Pas de divinité autre que Toi ! Ô Secours de ceux qui

T’appellent au secours. » Et il perdit connaissance.

Personne n'osa s'en approcher... Vraisemblablement, ils comprirent qu'ils avaient commis un sacrilège et qu'ils devraient s'attendre à la colère de Dieu. Seul, un ignoble mécréant rancunier du nom de Chimr qui était l'un des adjudants proches de obeydoullah Ibn Ziyad,le gouverneur de Koufa, osa exécuter les ordres de son chef : décapiter l'Imam et porter sa tête au bout d'une lance.

La rancune des Omeyyades envers Ahlul-Bayt (pse) et envers l'Islam et tout ce qui le représentait était sans limites.En effet, le commandant de l'armée de Yazid ne s'était pas contenté de ce massacre, mais il ordonna à dix cavaliers de piétiner le corps de l'Imam décapité... Après quoi, il ordonna de mettre le feu au camp des femmes et des enfants...

Zeyneb, sœur de l'Imam Hussein (pse) commença à rappeler et à calmer les femmes et les enfants terrorisés et dispersés dans toutes les directions. Avec un courage et une bravoure dont seule une petite-fille du prophète (pslp) peut se vanter, elle avança vers le corps disloqué de son frère Hussein, le prit dans ses bras, le leva vers le ciel et dit :

"Mon Dieu, accepte ce sacrifice de notre part..."

'Ashourâ',

le jour où le sang des martyrs

a vaincu le sabre des injustes

Que la Paix soit avec toi,

Abou 'Abdi-Llâhi l-Hossayn,

Ainsi qu'avec toutes les âmes

Qui prirent place auprès de toi.

Bagdad- Les pays arabes et islamiques sont la cible des attaques médiatiques et propagandistes des pays occidentaux et de l'arrogance mondiale.

Ayat Mousavi, fondatrice de l'Agence médiatique "Guerre et paix" en Irak, dans un entretien avec l'Agence Internationale de Presse Coranique, a déclaré que les pays arabes et islamiques étaient la cible des attaques médiatiques et propagandistes des pays occidentaux et de l'arrogance mondiale, et que le monde de l'islam devait s'unir contre cette attaque de grande envergure.

"Les pays arabes et islamiques doivent préparer les gens à s'organiser et à réagir contre ce front médiatique et à repérer les priorités du monde de l'islam.

Nous devons lutter contre les attaques médiatiques du régime sioniste et des Etats-Unis, et nous organiser autour de points précis et communs qui sont dans l'intérêt général de la communauté. Notre objectif est aussi de prouver le mérite et la vérité des médias islamiques malgré les problèmes que nous causent des pays occidentaux comme l'interruption des programmes iraniens, la censure de certaine informations ou leur mauvaise présentation des faits.

La décision d'interrompre les programmes iraniens en Europe, alors qu'ils donnent des informations précises sur la situation en Palestine et en Syrie, sert à détourner les auditeurs de la vérité et de la situation des pays étrangers. Au sujet des conflits religieux et ethniques, je dirais que les médias ont un rôle important à jouer dans ce domaine et dans la lutte contre les divisions religieuses. Malheureusement, certains médias irakiens travaillent au profit des partis politiques et présentent une information orientée politiquement.

Il y a un manque de conscience professionnelle évident surtout dans les médias à la solde de l'Occident. Il faut donc faire un grand travail d'union pour pouvoir donner une information correcte à nos lecteurs étrangers", a-t-elle déclaré.

L'Iran a testé avec succès un missile anti-aérien Hawk mardi, a rapporté l'agence de presse iranienne Fars.

Le missile, tiré par un drone lors d'un exercice militaire dans l'est de l'Iran, a touché son objectif, selon l'agence Fars.

Le chef des forces anti-aériennes, le général Farzad Esmaili a déclaré mardi que plusieurs missiles anti-aériens seront testés aujourd'hui et demain dans le cadre de cette manoeuvre militaire, a rapporté xinhua.

L'armée iranienne et le corps des Gardiens de la révolution ont lancé lundi un exercice anti-aérien de grande envergure dans l'est de l'Iran pour améliorer le système anti-aérien en vue de faire face à de nouvelles menaces des ennemis.

Les procureurs de l'armée ont demandé à l'officier instructeur de requérir la peine de mort pour le soldat américain accusé d'avoir massacré 16 civils en mars dernier dans le sud de l'Afghanistan. Les audiences préliminaires en vue de l'éventuel procès en cour martiale de Robert Bales ont pris fin dans la nuit de mardi à mercredi sur la base de Lewis McChord, près de Tacoma dans l'Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis).

Le sergent âgé de 39 ans est accusé d'avoir quitté sa base dans le sud de l'Afghanistan aux petites heures du 11 mars, et d'avoir tué 16 civils afghans, dont neuf enfants, dans deux villages voisins de la province de Kandahar. Ce massacre avait entraîné une suspension des opérations des forces américaines en Afghanistan, après des manifestations de colère de la population. Les enquêteurs américains n'ont pu parvenir sur les lieux qu'au bout de trois semaines.

Selon AP, l'officier chargé de l'instruction, le colonel Lee Deneke, déterminera dans les prochaines semaines s'il existe assez d'éléments pour traduire le sergent Bales, père de deux enfants, devant une cour martiale. Il est passible de la peine de mort.

Plusieurs villageois afghans ont témoigné au cours des audiences, par vidéo. Une petite fille de sept ans a ainsi raconté comment elle s'était cachée derrière son père lorsqu'un homme armé avait fait irruption dans leur village cette nuit-là. L'homme a tiré sur son père et l'a tué en proférant des injures, a dit la fillette.

Une ancienne garde du corps de Moammar Kadhafi a été retrouvée morte poignardée dans son appartement du Caire ce week-end, ont annoncé mardi les autorités égyptiennes.

Zahraa al-Bouaïchi, 31 ans, ancienne Amazone du dirigeant déchu de la Libye, a été retrouvée dans une mare de sang dans son appartement du quartier résidentiel de Nasr City. Les autorités, indique-t-on sous le couvert de l'anonymat, suspectent son frère. Zahraa al-Bouaïchi désirait se lancer dans une carrière d'actrice en Egypte, ce qui était considéré comme un déshonneur par sa famille.

Selon AP, l'ancienne Amazone avait fait défection du régime de Kadhafi, puis avait aidé les rebelles et les alliés internationaux en donnant des informations sur des caches d'armes des forces du régime. Elle avait ensuite déménagé en Tunisie, puis au Caire.

mercredi, 14 novembre 2012 17:19

Irak: une vague d'attentats fait 12 morts

Au moins 12 personnes sont mortes dans plusieurs attentats, dans le nord de l'Irak, mercredi, ont annoncé les autorités.

Une voiture piégée a explosé à Kirkouk près des bureaux d'un parti kurde, avant le déclenchement d'une autre bombe alors que la police et les secours se rendaient sur les lieux, faisant cinq morts et quatre blessés, selon un policier.

Un autre attentat à la voiture piégée a frappé une patrouille de l'armée irakienne dans la ville de Hawija, à l'ouest de Kirkouk. Cinq personnes sont mortes et quatre autres ont été blessées dans cette attaque.

Le bilan a été confirmé par un responsable des services de santé.

Par ailleurs, à Bagdad et dans un village près de Hillah, à 95km de la capitale, deux civils ont été tués et des dizaines d'autres blessés dans deux attentats à la voiture piégée, ont déclaré les autorités.

Ces différentes attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat. Les attentats-suicides à la voiture piégée sont une technique prisée des groupes armés d'Al-Qaïda.

La Jordanie a annoncé mardi qu'elle allait augmenter les prix du carburant, notamment jusqu'à 53% pour le gaz domestique, provoquant une manifestation dans la capitale.

Cette annonce, faite à la télévision publique, intervient alors que le pays est confronté à un déficit budgétaire d'environ ۵ milliards de dollars (3/9 milliards d'euros).

"Le ministère de l'Industrie et du Commerce Hatem Halouani a décidé d'ajuster le prix du carburant, augmentant le coût du gaz domestique de 6/5 dinars à 10 dinars (11 euros) la bonbonne", soit une augmentation de 53%, a indiqué la télévision.

Le Premier ministre Abdallah Nsour a indiqué à la télévision que "le déficit budgétaire total pour 2012 est de 3/5 milliards de dinars" (environ 5 milliards de dollars), ajoutant que la situation financière du pays a été "grandement affectée par le Printemps arabe".

"La situation économique est très précaire", a-t-il souligné.

"La décision de réexaminer les subventions sur le carburant aurait dû être prise il y a deux ans", a déclaré M. Nsour, ajoutant que le gouvernement verserait une aide aux familles à bas revenus pour les aider à gérer cette hausse des prix.

Selon AFP, environ 200 personnes ont manifesté à Amman contre la hausse des prix, criant "Nsour dehors", et arborant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "la révolution des affamés".

La Jordanie importe 95% de ses besoins en énergie. Elle veut développer des alternatives au gaz égyptien - qui couvre habituellement 80% de ses besoins pour produire de l'électricité, mais dont l'approvisionnement a été interrompu à plusieurs reprises depuis 2011 en raison d'attaques contre le gazoduc reliant l'Egypte à la Jordanie et Israël.

Le royaume est touché depuis janvier 2011 par des manifestations, petites mais régulières, dans la foulée du Printemps arabe, appelant à des réformes politiques et économiques.

Le 5 octobre, des milliers de personnes avaient manifesté à Amman à l'appel de l'opposition islamiste pour réclamer des réformes de fond, malgré l'annonce par le roi Abdallah II de la dissolution du Parlement et la convocation d'élections anticipées, prévues pour le 23 janvier.