تقي زاده

تقي زاده

La destruction d'un drone américain dans le ciel de Hudaydah à l'aide d'un missile sol-air yéménite, destruction qui a choqué plus d'un général du Pentagone a définitivement changé la donne au Yémen : le monde a bien compris que les États-Unis se battaient contre Ansarallah et qu'Ansarallah tenait tête à la première puissance militaire du monde. C'est quelques jours après cet avertissement haut en couleur que le ministre saoudien de la Défense, Ben Salmane est apparu après une longue absence médiatique sur la scène pour affirmer, bien au contraire à la réalité, qu'il n'a jamais voulu entrer en guerre au Yémen!

La raison de ce spectaculaire virage est clair : les Américains et les Israéliens se trouvent à deux pas d'un méga-lâchage, celui de Riyad dans une guerre inégale que ce dernier a définitivement perdue et d'où il peine de se retirer. L'épicentre de la Résistance tend à se déplacer vers la mer Rouge, écrit Rai al-Youm, qui rappelle les 300 cibles définies qu'Ansarallah s’apprête à abattre sur le sol saoudien. Asir, Njran et Jizan ont perdu la quiétude qui était la leur il y a encore quelques mois, poursuit le journal.   

Les forces de l’armée et des Comités populaires (Ansarallah) du Yémen ont tiré mardi trois missiles de type Zelzal-1 contre les positions des militaires saoudiens dans la province d’Asir au sud-ouest de l’Arabie saoudite. Les forces de l'armée et d'Ansarallah ont lancé consécutivement une lourde offensive depuis trois axes contre la base militaire d'Abwab al-Hudaydah. Le bilan des pertes est bien lourd. 

L’Iran et l’Égypte sont en contact au sujet des évolutions au Moyen-Orient, notamment après l’incident des pétroliers en mer d’Oman.
hauts responsables égyptiens ont confié au site d’information Al-Araby Al-Jadeed que Le Caire venait d’établir un canal de communication pour contacter Téhéran, notamment après les récents événements dans la région.

« La semaine dernière, un groupe de responsables iraniens se sont rendus au Caire, où ils ont rencontré des responsables du Service de renseignement général égyptien. Les diplomates iraniens et égyptiens se sont penchés sur la situation dans le golfe Persique, les récentes attaques visant des pétroliers en mer d’Oman, l’explosion de pétroliers saoudiens au Fujaïrah, la situation à Gaza et au Yémen et les attaques d’Ansarallah visant les aéroports d’Abha et de Najran », a-t-on appris d’Al-Araby Al-Jadeed.

« Les hommes d’État égyptiens pensent qu’il est peu probable que l’Iran soit impliqué dans la récente attaque en mer d’Oman, mais ils accusent les Iraniens d’avoir été derrière les frappes d’Ansarallah contre les aéroports saoudiens », indique Al-Araby Al-Jadeed.

Les mêmes sources égyptiennes ont ajouté que le dossier de Gaza dominait les discussions entre Le Caire et Téhéran puisque l’Égypte était en charge de la médiation entre les groupes palestiniens et le régime israélien pour un cessez-le-feu à Gaza.

Elles réaffirment que les contacts entre l’Égypte et l’Iran sont au niveau sécuritaire et non pas diplomatique. « C’est pourquoi ces contacts ne signifient pas la reprise des relations politiques entre Le Caire et Téhéran », précisent-elles.

Riyad a échoué dans ses tentatives de réunir les dirigeants arabes pour faire front commun contre Téhéran.

Dans la foulée, un écrivain saoudien a critiqué l’Égypte pour n’avoir pas suivi l’exemple de Riyad concernant les incidents en mer d’Oman.

Les allégations du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane qui avait accusé les Iraniens d’avoir été derrière les attaques visant les pétroliers en mer d’Oman n’ont pas été saluées même par les alliés régionaux de Riyad. Les Émirats arabes unis y font exception.

Khaled al-Dakhil, écrivain saoudien, a fustigé la position impartiale de l’Égypte vis-à-vis de l’attaque en mer d’Oman et accusé Le Caire de ne pas être assez clair à ce propos.

Dans un tweet, qui a suscité beaucoup de réactions, Khaled al-Dakhil a écrit : « L’Égypte refuse de prononcer le nom de l’Iran et se contente de propos comme : “La sécurité du golfe Persique est celle de l’Égypte”. Que cherche l’Égypte en tentant de tels propos ? Accepte-t-elle que l’Iran ou ses miliciens s’ingèrent dans les pays arabes ? »
 
mercredi, 19 juin 2019 16:09

L'Iran peut surprendre ses ennemis

Le CGRI saurait parfaitement changer les rapports de force au Moyen-Orient après plus de 40 ans d'ingérence US. Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de division Hossein Salami l'a exprimé mardi au cours d'un discours tenu devant les étudiants de l'université polytechnique de Téhéran.
Les missiles balistiques iraniens sont parfaitement capables de frapper des porte-avions américains, ce qui changera radicalement le rapport de force au Moyen-Orient », a souligné le général iranien avant de préciser qu'il s'agit là d'une "technologie que l'Iran maîtrise depuis 12 ans".

La Russie a exhorté les États-Unis à renoncer à leurs projets « provocateurs » consistant à déployer davantage de troupes au Moyen-Orient.

« Ces missiles peuvent frapper en mer avec une grande précision. Ils sont de fabrication locale et difficiles à intercepter ou à toucher à l'aide d'autres missiles», a-t-il affirmé.

« Il y  a douze ans, le fait d'atteindre des cibles en mer s'est posé à nous. Mais avec des missiles de croisière il était bien difficile de réaliser cet objectif car ces missiles sont vulnérables en raison de leur vitesse et de leur trajectoire proche du sol. Mais les choses ont littéralement changé avec la conception des missiles balistiques, lesquels atteignent leur cible à une vitesse plusieurs fois supérieure à celle du son et sont difficiles à être intercepté avec des missiles antimissiles », a fait savoir le général de division Hossein Salami.

Ce jeudi 13 juin, les États-Unis ont littéralement accusé l'Iran d'implication dans la double explosion qui a visé les deux superpétroliers en mer d'Oman, allant même jusqu'à fournir une vidéo granuleuse à titre de pièce à conviction. Les alliés les plus proche des États-Unis ne sont toutefois pas convaincu et appellent surtout les parties à la retenue. L'Arabie saoudite et Israël ont emboîté le pas à Washington et accusé l'Iran d'avoir "menacé le trafic libre de l'énergie dans le golfe Persique". Réagissant à ces accusations, le chef d'état-major iranien, le général de division Mohammad Baqeri a rejeté ces accusations "gratuites" et "infondées" soulignant que "l'Iran n'avait nullement besoin de cacher quoi que ce soit et qu'il a, à maintes reprises, affirmé très clairement que c'est lui qui assure la sécurité de la navigation en golfe Persique et dans le détroit d'Hormuz : « Cependant aucune partie ne saura transiter son pétrole si l'Iran ne pourrait en faire autant », a averti le chef d'état major iranien.

Une arme secrète iranienne fabriquée par les moyens nationaux a ramené Trump à la raison, qui a décidé de ravaler ses propos ridicules et de renoncer aux propositions de l’équipe B qui l’encourage à la guerre contre l’Iran.

Lundi, les États-Unis ont annoncé l'envoi de 1 000 soldats supplémentaires dans la région pour, ont-ils prétendu, "améliorer l'état des forces US". L'annonce de ce déploiement de troupes dans le golfe Persique a suscité la réaction immédiate de la Chine et de la Russie, tous deux accusant les États-Unis "de provoquer l'Iran et d"attiser les tensions".

Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique a également relevé que les agissements américains marquent à vrai dire "la faiblesse organique des États-Unis": « Les États-Unis se sont affaiblis. Ils sont frappés de l’intérieur et l'ère américaine est sur le point de finir. »

Interrogé par l'agence de presse Mizan, le conseiller du commandant en chef du CGRI, le général Morteza Qorbani avait précédemment affirmé que l'Iran possédait des armes propres à faire sombrer aux tréfonds de l'océan les navires américains.
 
Une conférence sur l’unité et la coexistence pacifique entre musulmans chiites et sunnites s’est tenue lundi à New Delhi, en Inde, en présence du chef des bouddhistes tjbétains, Dalaï Lama.
Lors de cette conférence, Dalaï Lama s'est adressé aux participants et a déclaré que les musulmans devraient mettre fin aux différends entre chiites et sunnites, ajoutant : "Toutes les religions appellent à la véracité et à l'unité."

«La guerre et les conflits ne sont pas une bonne solution pour résoudre les problèmes», a ajouté le Dalaï Lama.

Mohammad Hamed Ansari, douzième vice-président de l'Inde de 2007 à 2017, a également souligné le besoin d'unité entre tous les musulmans.

Il a également salué la culture de la coexistence pacifique en Inde.

Seyed Mahmood Assad Madani, secrétaire général de l'organisation musulmane indienne Jamiat Ulama-i-Hind, a souligné le rejet de l'extrémisme et a déclaré que tous devraient vivre sur la base de la tolérance.
 

La Chine a mis en garde contre le déploiement de soldats US supplémentaires au Moyen-Orient, jugeant « imprévisibles » ses répercussions. Ce mardi, le Pentagone a annoncé le déploiement de 1 000 soldats supplémentaires dans la région, dans le contexte d’une extrême tension avec l’Iran. 

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a réagi lors d’un point de presse conjoint avec son homologue syrien, Walid al-Moualem, à la décision américaine d’expédier un nouveau contingent d’un millier de militaires américains au Moyen-Orient, en tirant prétexte de l’attaque menée jeudi dernier contre deux pétroliers en mer d’Oman.

Wang Yi a averti que l’augmentation du nombre des militaires au Moyen-Orient pourrait avoir des répercussions imprévisibles. Il a exprimé aussi le souhait que Téhéran soit encore plus patient et qu’il n’abandonne pas encore l’accord nucléaire.

Un haut responsable iranien a critiqué les États-Unis pour avoir porté atteinte à l’identité nationale et à la souveraineté des pays du monde, appelant à une résistance mondiale contre « l’intimidation illégale » de Washington.

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Chamkhani, a fait ces remarques mardi dans un discours prononcé devant la 10e réunion internationale des hauts représentants pour les questions de sécurité à Ufa, en Russie.

Il a décrit les États-Unis du président Donald Trump comme « le pays le plus belliqueux de l’histoire », le dénonçant pour avoir déstabilisé le système de sécurité international par le biais de l’unilatéralisme et de sanctions extraterritoriales.

« Si un grand nombre de pays décidaient de résister à l’intimidation et au chantage illégaux des États-Unis, nous pourrions les faire reculer et adopter un comportement rationnel et responsable dans le système international », a-t-il ajouté.

Le responsable iranien de la sécurité s’est également plaint du fait que les États-Unis utilisaient le système monétaire et bancaire ainsi que les réseaux financiers internationaux comme un moyen d’agresser les pays indépendants.

« Aucune autre appellation que le terrorisme économique ne convient pour décrire ce comportement des États-Unis », a-t-il déclaré.

Washington a non seulement poursuivi la politique de renversement des gouvernements et de déstabilisation des États, mais a également imposé des sanctions secondaires à tous les États sur la base de son programme de terrorisme économique, a ajouté le haut responsable iranien.

Chamkhani a également appelé les pays indépendants à créer des « mécanismes multilatéraux » pour briser la domination des États-Unis sur le système monétaire mondial.

Faisant référence au blacklistage par les États-Unis du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), il a souligné que la force d’élite faisait partie des forces armées iraniennes et avait un brillant bilan en matière de lutte contre le terrorisme.

Les habitants du Golan occupé ont observé une grève générale et sont descendus dans la rue afin d’exprimer leur colère contre les récentes mesures du régime israélien visant à mettre la main sur leurs fermes et champs.

Simultanément à l’appellation d’une colonie, située au Golan occupé, du nom du président américain Donald Trump, les habitants du Golan ont observé une grève générale et sont descendus dans la rue.

Les habitants du Golan ont également protesté contre l’installation par les forces israéliennes de géantes éoliennes dans leurs terres agricoles.

Une manifestation anti-israélienne au Golan, le 18 juin 2019. ©SANA

Dans la foulée, Cheikh Soleiman, un habitant du Golan qui était détenu pendant des années dans une geôle du régime israélien, a affirmé, dans un contact téléphonique avec le correspondant de l’Agence de presse syrienne Sana à Quneitra, que la grève générale avait débuté, mardi 18 juin au matin, et qu’elle englobait tous les services publics et que tous les magasins et les écoles étaient fermés.  

Il a ajouté que les habitants se dirigeront ensuite à l’est de la ville de Majdal Shams pour exprimer leur opposition à tout plan d’expansion sur leurs terres.

L’installation de géantes éoliennes sur les terres agricoles des habitants du Golan représente un grave danger pour la population du Golan occupé en raison de leurs effets néfastes et risques pour la santé, en particulier pour les habitants à proximité des éoliennes. Beaucoup d’habitants ont été obligés de quitter leurs domiciles.

Une manifestation similaire a eu lieu à Aïn al-Tineh, située dans la province de Quneitra, signe de soutien à la grève et au rassemblement des habitants du Golan.

La Russie a exhorté les États-Unis à renoncer à leurs projets « provocateurs » de déployer davantage de troupes au Moyen-Orient, mettant en garde Washington contre ses tentatives « délibérées » de « provoquer la guerre » avec l’Iran.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré ce mardi à Moscou que son pays avait mis en garde Washington et ses alliés régionaux à plusieurs reprises contre « l’augmentation irréfléchie et imprudente des tensions dans une région explosive ».

« Ce que nous voyons maintenant, ce sont des tentatives incessantes des États-Unis d’augmenter de manière tout à fait provocatrice les pressions politiques, psychologiques, économiques et, oui, militaires sur l’Iran. Elles [de telles mesures] ne peuvent être considérées que comme un moyen délibéré de provoquer la guerre », a-t-il ajouté.

« Si tel est le cas, les États-Unis devraient s’abstenir de tout renforcement de leur présence et d’autres mesures, notamment en traînant et en poussant leurs alliés dans diverses parties du monde à intensifier la pression sur l’Iran », a déclaré Riabkov.

Les États-Unis ont récemment adopté une attitude quasi guerrière contre l’Iran. Le Pentagone a annoncé lundi que les États-Unis enverraient 1 000 soldats américains supplémentaires et davantage de ressources militaires au Moyen-Orient.

Une source yéménite a fait état de réunions entre le service de renseignement israélien Mossad et les responsables de certains pays de la région du golfe Persique pour former un groupe afin de mener des actes de sabotage dans la mer d’Oman et l’océan Indien.

Dans un contexte où les États-Unis ont fait marche arrière en ce qui concerne des opérations militaires contre l’Iran et alors que deux pétroliers viennent d’être ciblés dans les eaux de la mer d’Oman, certaines sources révèlent l’implication d’Israël et de certains pays riverains du golfe Persique visant à déclencher une guerre mondiale, a rapporté NTH News.

Le site d’information yéménite citant l’ancien membre de la Knesset, Taleb Abu Arar, a souligné qu’Israël était impliqué dans l’attaque contre quatre pétroliers dans le port émirati de Fujaïrah et que le régime israélien et les pays de la région tentaient de dégrader la situation et de plonger la région dans une guerre.

Plusieurs réunions de consultation ont été récemment tenues entre des responsables israéliens et émiratis, lors desquelles ils ont convenu de former un groupe armé extrémiste ayant pour mission de mener des actes de sabotage dans la mer d’Oman, l’océan Indien et dans certaines régions du sud de l’Asie, a indiqué NTH News citant des sources anonymes.

mardi, 18 juin 2019 22:26

La Russie défend pleinement le CGRI

Le directeur du Service des renseignements extérieurs de la Russie a déclaré que le Corps des gardiens de la Révolution islamique avait joué un rôle majeur dans la lutte contre Daech en Syrie et en Irak.

Dans un discours, prononcé lors de la 10e réunion internationale des hauts responsables de la sécurité, en cours à Oufa en Bachkortostan, le chef du renseignement extérieur russe Sergueï Narychkine a déclaré, ce mardi 18 juin, que les États-Unis imposaient des sanctions unilatérales aux autres sans prendre en compte les opinions de leurs proches alliés.

« Ce n’est plus un secret. Pendant les dernières années, l’imposition de sanctions est devenue le moyen privilégié par Washington et ce qui est très préoccupant, c’est que ces sanctions entrent en vigueur d’une manière arbitraire, automatique et dévastatrice », a expliqué Sergueï Narychkine.

Il a ajouté que les Américains ne prenaient en compte ni les conséquences à long terme de ces sanctions, ni l’opinion de leurs partenaires économiques les plus proches.

Sergueï Narychkine s’est ensuite attardé sur la décision des États-Unis de placer le nom du Corps des gardiens de la Révolution islamique sur la liste des organisations terroristes : « Le Corps des gardiens de la Révolution islamique a joué un rôle majeur dans la lutte contre Daech en Syrie et en Irak. »

Il a ajouté que les pays occidentaux avaient dépensé des milliards de dollars pour soutenir les terroristes en Syrie.