تقي زاده

تقي زاده

Un haut diplomate russe affirme que si les États-Unis prenaient des « mesures irresponsables » à l’égard de l’Iran, Moscou soutiendrait la République islamique d’Iran.

L’émissaire spécial du ministère russe des Affaires étrangères, Zemir Kaboulov, a déclaré aux journalistes à Moscou que les chances d’une résolution diplomatique des tensions entre Washington et Téhéran étaient fortement réduites.

Il a dénoncé les nouvelles sanctions américaines contre le Leader de la Révolution islamique comme « absolument insultantes ».

« La fenêtre d’une résolution diplomatique est très étroite, car il s’agit d’une étape absolument insultante pour les relations intergouvernementales, mais l’espoir mourra en dernier », a-t-il souligné. 

« L’Iran ne sera jamais seul, si, Dieu nous en préserve, les États-Unis prennent des mesures absolument folles et irresponsables contre l’Iran. Car non seulement la Russie mais de nombreux autres pays qui sympathisent avec l’Iran, soutiendront Téhéran », a déclaré Zemir Kaboulov.

Ayant des liens économiques et politiques profonds avec la République islamique d’Iran, la Russie a dénoncé les efforts américains pour faire pression sur l’Iran et a confirmé cette semaine la version de Téhéran sur l’affaire d’un drone américain abattu par des forces iraniennes.

Ce n'est pas uniquement en qualifiant l'Iran de partenaire et d'allié fiable de la Russie au Moyen-Orient que le secrétaire d'Etat russe à la Sécurité intérieure a choqué ses hôtes israéliens lors de son point de presse conjoint avec John Bolton et Meir Shabat. Nikolai Patrushev s'en est aussi pris à l'armée de l’air israélienne dont "les infiltrations dans l’espace aérien syrien menacent la vie des militaires russes".

Le secrétaire d'Etat russe à la Sécurité intérieure Nikolai Patrushev a déclaré mardi que les frappes aériennes israéliennes sur la Syrie étaient « indésirables » et qu’elles mettaient en danger la sécurité du personnel militaire russe. Certes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait semblant de faire la sourde oreille en affirmant que les militaires russes n’étaient pas en danger et que ces raids se poursuivraient malgré la mise en garde de Moscou pour expulser l'Iran de Syrie.      

« L’Irak ne permettra en aucun cas aux États-Unis d’utiliser leurs bases pour lancer une attaque contre l’Iran voisin », a déclaré à CNN le président irakien Barham Saleh.

« Nous ne voulons pas que notre territoire serve de base à une action hostile contre l’un de nos voisins, y compris l’Iran », a déclaré le président irakien dans une interview accordée à Christiane Amanpour de CNN à Londres ce mardi, en soulignant que « cela ne fait définitivement pas partie de l’accord entre les gouvernements irakien et américain ».

Dans une interview accordée à CBS en février 2019, le président américain Donald Trump avait déclaré que « l’une des raisons » pour lesquelles il souhaitait garder une base en Irak était de « garder un regard sur l’Iran, car l’Iran est un réel problème ».

Dans son entretien avec CNN, le président irakien Barham Saleh a mis en doute l’efficacité des sanctions pour changer le comportement d’un pays, affirmant qu’il existait une « question fondamentale » de savoir si les sanctions pourraient amener un pays à changer de politique.

« En Irak, nous avons souffert des sanctions imposées dans les années 90 et les ravages qui ont affecté la société irakienne, même à ce jour », a-t-il déclaré.

Interrogé sur une comparaison possible entre les actuelles menaces américaines contre l’Iran et contre le régime de Saddam Hussein avant la guerre de 2003, le président irakien a déclaré : « Saddam Hussein était un cas unique dans l’histoire. Si le parallèle est possible, il est le suivant: il est peut-être facile de déclencher une guerre, mais il est très difficile d'y mettre fin. »

L’analyste politique palestinien, Bassam Abou Charif, ancien conseiller politique de Yasser Arafat, estime que la stratégie iranienne face aux États-Unis déterminera le sort de Donald Trump aux élections présidentielles de 2020.

Dans une note publiée sur le site web Rai al-Youm, Bassam Abou Charif a écrit : « Tout le monde pense que Donald Trump a un besoin urgent de l’accord de Téhéran pour entamer des négociations directes avec les États-Unis. Trump a dit qu’il voulait que ces négociations soient sans conditions et qu’elles se tiennent dans le seul but de s’assurer que l’Iran ne possèderait pas d’armes nucléaires.

Mais pourquoi Trump a-t-il besoin que l’Iran accepte de négocier avec lui ? Selon Abou Charif, c’est une question importante dont la réponse permettra de comprendre les détails des batailles politiques entre l’Iran et les États-Unis. L’auteur estime que Trump ne souhaite que le début des pourparlers avec la République islamique d’Iran, car il croit qu’il pourra négocier comme il le souhaite et avec son emploi du temps, pas celui de l’Iran.

L’armée américaine dit avoir lancé une attaque cybernétique contre les infrastructures des Kataëb Hezbollah, aussi appelées le Hezbollah irakien, en réponse à la destruction d’un drone espion US par la DCA iranienne.

Peu après que l’unité cybernétique de l’armée américaine a annoncé avoir mené une opération de sabotage visant les systèmes de défense antiaériens de la République islamique d’Iran, Washington dit avoir lancé une nouvelle attaque cybernétique contre les infrastructures du Hezbollah irakien.

Deux responsables américains, au courant de ce qui s’est passé, ont confié, mardi 25 juin, à la chaîne de télévision américaine CNN que l'armée américaine avait mené une cyberattaque majeure contre le mouvement des Kataëb Hezbollah après que l'Iran a abattu un drone américain la semaine dernière.

« L'objectif de la cyberattaque était de désactiver et de dégrader les Kataëb Hezbollah mais l’objectif spécifique était d’attaquer leurs communications réseau », a déclaré un responsable.

Aucun des responsables, qui ont requis l'anonymat en raison de la nature sensible des données, n'ont parlé du résultat de la cyberattaque.

L’un de ces responsables a prétendu  que l’armée américaine était très préoccupée quant à l’accès des Kataëb Hezbollah aux missiles et aux armements sophistiqués iraniens.  

Le département américain à la Défense et le capitaine William Urban, porte-parole du commandement qui supervise les opérations militaires au Moyen-Orient, ont refusé de commenter toute cyberattaque potentielle.

En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, des Palestiniens sont descendus dans la rue pour condamner la conférence qui a lieu les 25 et 26 juin à Manama et au cours de laquelle doit être présenté le volet économique du Deal du siècle. Les protestataires palestiniens ont mis le feu à des effigies de Donald Trump en signe de protestation contre le soi-disant plan de paix américain pour la question palestinien.
Différentes régions de la Cisjordanie sont pour la deuxième journée consécutive la scène de rassemblements et de manifestations contre le Deal du siècle et la conférence de Manama, rapporte l’agence de presse palestinienne Maan.

Des milliers de personnes ont envahi les rues dans la ville cisjordanienne de Naplouse et incendié des drapeaux du régime israélien ainsi que des effigies du président américain Donald Trump.

« La Palestine et la noble Qods ne sont pas à vendre », criaient les manifestants palestiniens.

« Le peuple palestinien est ici pour dire à haute voix que le Deal de Trump et la conférence de Manama ne mèneront nulle part », a affirmé Jihad Ramadan, un membre du mouvement palestinien Fatah qui était dans les rangs des manifestants à Naplouse. « La conférence de Manama est rejetée et vouée à l’échec », a dit Maher Harb, membre, lui aussi, du mouvement Fatah. « Notre message aux usurpateurs et à l’administration américaine est que l’oppression et la tyrannie ne perdureront pas », a précisé Mahmoud al-Aloul, membre du comité central du Fatah.

Les groupes de la Résistance palestinienne mettent en garde les participants à la conférence de Manama.

Un grand rassemblement a eu lieu ce lundi place Ibn Rochd à al-Khalil, toujours en Cisjordanie, contre le Deal du siècle et la conférence de Manama.
Le Leader de la Révolution islamique a reçu en audience le nouveau chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Ebrahim Raïssi ainsi qu'un certain nombre de responsables et fonctionnaires de cette instance judiciaire de la RII.
 
 
Le Leader de la Révolution islamique a rendu hommage à la nation iranienne "qui a su faire montre sa dignité, son autorité et sa grandeur", une autorité "qui va au delà de ces récents événements" :

« Cela fait 40 ans que le peuple iranien fait preuve d'autorité, d'indépendance et de grandeur. Ce n'est pas sans raison si les médias étrangers reconnaissent qu'aucune puissance ne pourrait mettre à genou l'Iran. Cet aveu ne renvoie pas uniquement aux événements de ces dernières semaines ou de ses derniers mois », a affirmé le Leader en allusion à la destruction d'un drone espion américain, le jeudi 20 juin dans le ciel iranien.

« Le peuple iranien a définitivement rompu avec l'ère de servitude et de soumission. Il est fier de son iranité et de son identité musulmane. C'est un peuple digne, indépendant et définitivement engagé sur la voie du progrès. En ce sens, plus les ennemis intensifient leur pression, plus le peuple iranien se montrera invincible. À preuve, des manifestations d'envergure ou encore des élections qui mobilisent massivement le peuple et ce malgré tous les actes de sabotage commis par l'ennemi. Je suis sûr que les Iraniens se mobiliseront encore massivement pour le scrutin législatif qui se tiendra à la fin de cette année », a souligné le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Ali Khamenei.

En allusion aux récents propos tenus par le président américain qui a menacé de rayer l'Iran de la carte si les forces américaines sont attaquées, l'Ayatollah Khamenei a souligné: "Ce grand peuple, brave et intègre, est aujourd'hui accusé par l'un des pires régimes politiques qui soit. Un régime américain qui est à l'origine des guerres les plus sanglantes, des divisions, des pillages les plus éhontés des richesses d'autres nations. Les figures les plus haïes de cette administration américaine accusent la nation iranienne et l'insultent. Que les États-Unis le sachent, ce n'est pas ce genre de menaces et d'injures qui nous feraient reculer. Certes, les sanctions injustes infligées au peuple iranien le mettront à l'épreuve, mais l'Iran n'est pas un pays soumis, c'est un pays puissant, une nation déterminée qui grâce à Dieu atteindra les objectifs qu'elle s'est fixés et ce entièrement."

Les récentes cyberattaques américaines contre les systèmes de contrôle de missiles iraniens n’ont entraîné aucune perturbation.

Le ministre iranien de la Communication et des Technologies de l'information, Mohammad Javad Azari Jahromi a assuré ce lundi 24 juin qu'aucune cyberattaque présumée contre l'Iran n'a réussi.

Aux médias qui s'interrogent sur la véracité de présumées cyberattaques contre l'Iran, il faut dire qu'aucune attaque réussie n'a été menée, malgré leurs efforts, a écrit sur sa page Twitter le ministre iranien.

 

Intimidée par l’incident du drone ultra sophistiqué abattu par le CGRI dans le golfe Persique, l’administration américaine impose de nouvelles sanctions contre l’Iran sans toutefois renoncer à sa politique paradoxale, imposant d’un côté de sévères sanctions et prévalant de l’autre côté le dialogue.

Cité par Reuters, le président américain a signé ce lundi 24 juin un ordre exécutif imposant de nouvelles sanctions contre l’Iran, alléguant toutefois vouloir parvenir à un accord avec le pays.

Trump a déclaré aux journalistes que les sanctions visant à limiter l’accès des dirigeants iraniens aux ressources financières, concernaient également le leader de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei et son bureau.

« Nous continuerons à faire pression sur Téhéran jusqu'à ce que le pays abandonne ses activités dangereuses, y compris ses ambitions nucléaires », a déclaré Trump à la presse lors de la signature de son décret dans le bureau ovale à la Maison-Blanche.

Selon lui, ces sanctions sont les plus dures qui puissent être imposées à un pays.

Interrogé sur les liens entre les sanctions et le drone américain RQ-4A Global Hawk abattu jeudi par le CGRI, Trump a déclaré que les sanctions étaient imposées indépendamment de l’incident.

Cependant Steven Mnuchin, secrétaire américain au Trésor livre plus de détails en la matière, faisant savoir que les sanctions visent plusieurs hauts commandants du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) dont le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la Force aérospatiale du CGRI et le général Mohammad Pakpour, commandant de la force terrestre du CGRI, pour leur contribution à la destruction du drone américain.

 

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères vient de dénoncer la nouvelle série de sanctions américaines contre Téhéran en ajoutant que Moscou et ses alliés en neutraliseront les effets au maximum.

En effet, aujourd’hui, lundi, Sergueï Riabkov a déclaré que Washington accentuait de manière intentionnelle les tensions avec Téhéran et que « les nouvelles sanctions de l’Amérique contre l’Iran sont illégales, destructrices et dangereuses ».

Selon l'agence de presse russe Intrefax, le responsable russe a critiqué cette attitude adoptée par les Américains contre les Iraniens et a dénoncé vivement les pressions économiques : « les nouvelles sanctions américaines contre l’Iran, c’est la poursuite de la voie de l’escalade des tensions ».

« Au lieu de demander des pourparlers avec l'Iran, les États-Unis vont leur imposer de nouvelles sanctions. Moscou et ses partenaires vont confronter les sanctions américaines contre l'Iran », a-t-il affirmé.

Samedi soir, Donald Trump a écrit sur sa page Twitter que dès le lundi 24 juin (aujourd’hui), il allait imposer de nouvelles sanctions à l’Iran. Hier aussi, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo a confirmé la nouvelle en ajoutant que Washington tentait de contrer la croissance économique iranienne et restreindre les moyens de contournement des sanctions.

Le Wall Street Journal a écrit aujourd’hui en citant une source proche du Trésor que les nouvelles sanctions US pourront également frapper le mécanisme financier adopté entre Téhéran et les pays européens et appelé Instex.

Et il y a peu, Washington Post avait écrit aussi en citant des autorités de la Maison Blanche qu'il était possible que Washington frappe toute institution européenne destinée à aider l’Iran à contourner les sanctions.