تقي زاده

تقي زاده

Où en sont les tensions USA/Iran? Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de division Hossein Salami, se félicite de ce que l'Iran a su "bloquer militairement la voie à l'ennemi et à inverser radicalement la donne". « L'Iran jouit aujourd'hui d'une puissance militaire reconnue et se dote d'une capacité de dissuasion à ne pas sous-estimer. C'est in situ que l'Iran a fait voler en éclat la légende de l'invincibilité militaire américaine et au plus fort d'une campagne d'intoxication intense », a souligne le commandant en chef du CGRI lors d'une rencontre avec les commandants du Centre du commandement de la Défense aérienne iranienne, Khatam ol-Anbiya.  

« A l'heure qu'il est, l'Iran est sur le point d'imposer une équation de pression à l'ennemi. Notre chemin de la Résistance n'est pas unidirectionnel surtout que l'ennemi a mobilisé tous ses talents et tous ses potentiels pour nous faire face et ils les a mobilisé dans une zone d'opération tout près de nous. Quant à l'Iran, il est aux pris avec son ennemi physiquement mais aussi sur le plan économique et politique. » 

« Le centre de gravité de la pression de l’ennemi contre l'Iran change de place, suivant l'époque et le contexte et c'est en fonction de ce centre de gravité que l'ennemi réactive ses opérations. A un moment donné, l’ennemi se concentrait sur le face-à-face militaire et ses opérations psychologique, politique, économique et de renseignements allaient dans ce sens; mais aujourd'hui, c'est la guerre économique qui constitue l’axe central des efforts de guerre de l’ennemi contre nous. L'Iran se trouve aujourd'hui à l'intersection d'une guerre économique à l’échelle mondiale », a-t-il indiqué.

Et le général de brigade Salami d'ajouter : « Sur le plan militaire, nous avons complètement bloqué la voie de l'ennemi et inversé l'équilibre. Il y a peu, certains prônaient le dialogue pour éviter la guerre mais les choses se sont évoluées de sorte que l'ennemi a été pris de panique à l'idée d'avoir à s'engager dans une confrontation militaire avec l'Iran. A l'heure actuelle, c'est l'ennemi qui a peur de la guerre et cette peur se lit à travers son comportement physique et tactique. »

 

Le président Hassan Rohani a averti qu'il reconsidérerait la reprise du projet initial de réacteur à eau lourde dans le centre du pays après le 7 juillet si les autres signataires du PGAC ne parviennent pas à respecter leurs engagements.

« À compter du 7 juillet, le réacteur d’Arak sera remis en marche, si les autres signataires de l'accord sur le nucléaire iranien ne respectent pas pleinement leurs engagements. Ils avaient l'habitude de qualifier les activités de la centrale de "dangereuses" et prétendaient qu'elle pouvaient produire du plutonium », a déclaré le président Rohani ce mercredi lors de la réunion du cabinet ministériel.

L’accord sur le nucléaire a été initialement conclu entre le G5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine et Allemagne) et l’Iran à Vienne en juillet 2015. Il est officiellement connu sous le nom du Plan global d’action conjoint (PGAC).

 

Un ancien diplomate américain a déclaré que l’Iran avait commencé à appliquer une pression maximale sur les États-Unis.

Mardi 2 juillet, le quotidien américain The Washington Post a fait paraître sur son site un article concernant la tension Iran-US: « Téhéran a déclaré lundi avoir dépassé la limite de réserve d'uranium faiblement enrichi autorisée dans l'accord sur le nucléaire de 2015 parce que l'Europe n'avait pas réussi à atténuer l'impact des sanctions américaines; une initiative qui pourrait aggraver les tensions entre Téhéran et Washington. »

Après la décision de Donald Trump d’annuler une réponse militaire prévue à la destruction d’un drone américain, l’Iran se sent certainement encouragé à repousser les limites de la patience de l’Occident.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que la décision était "réversible", mais a averti que l’Iran pourrait continuer à réduire son engagement envers l’accord si l’Europe ne se pliait pas à ses obligations.

 

La présence économique de l’Iran dans le port syrien de Lattaquié lui offrira un accès direct à la Méditerranée, ce qui signifie que le pays aura la main forte dans les équations énergétiques et économiques de l’Asie de l’ouest.

Avec la mise en œuvre du projet de construction des routes ferroviaires décidé il y a un an par les responsables iraniens, irakiens et syriens, le golfe Persique et les ports iraniens seront reliés à la Méditerranée.

Le premier sommet tripartite de coopération irano-syro-irakienne en matière de transport s'est tenu ce lundi à Téhéran avec une concentration particulière sur la mise en œuvre du corridor ferroviaire entre les trois pays dans le cadre de la Route de la Soie.

A cette occasion, le site Mashregh News a réalisé une interview avec Hassan Danaïfar, ancien ambassadeur iranien en Irak, qui est actuellement le secrétaire du centre de développement des relations économiques de la République islamique avec l’Irak et la Syrie.

Évoquant les futurs projets ferroviaires entre l’Iran et l’Irak, M. Danaïfar a déclaré que la construction d’une voie ferroviaire reliant les deux pays était depuis quelques années dans l’agenda de Téhéran et de Bagdad. Le projet avait été interrompu pendant un certain temps à cause de l’apparition du groupe terroriste Daech.

« Après la formation du nouveau gouvernement irakien, la question de la connexion des lignes ferroviaires iraniennes de Chalamtche à Basora a été mise à l’ordre du jour. Le Conseil des ministres irakiens vient de l’approuver. Nous espérons qu'avant l'automne de cette année, les travaux préliminaires seront réalisés », a indiqué le responsable iranien.

Les militaires du régime saoudien ont attaqué mardi une cité à population chiite de Qatif et ont tiré vers un immeuble.

L’incident a eu lieu dans la cité chiite d’Aljish, située dans la province de Qatif a rapporté le site web Al-Ahed. Aucun détail n’a filtré sur les dégâts et les victimes éventuels de cette attaque des militaires saoudiens.

La province de Qatif dans l’est de l’Arabie saoudite est peuplée essentiellement par les chiites qui représentent 20% de la population du pays.

Ces dernières années, le régime saoudien a intensifié la répression systématique de la population chiite et de nombreux opposants et activistes ont été condamnés à la prison ou exécutés sous de fausses accusations de terrorisme ou d'atteinte à la sécurité nationale.

Parmi les victimes de la répression saoudienne, figure notamment le cheikh Nimr Bagher al-Nimr, haut dignitaire religieux chiite d’Arabie.

 

En Irak, les Hachd ont de nouveau attaqué un groupe de terroristes de Daech.

Des éléments d’une cellule dormante de Daech ont été attaqués, ce mercredi 3 juillet, par les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), dans la ville de Tall Afar. Quatre fiefs appartenant aux terroristes ont été détruits.

Par ailleurs, le porte-parole du Hezbollah irakien a déclaré que l'intégration des Hachd al-Chaabi au sein des forces armées irakiennes était en cours d’examen.

« Le mécanisme permettant l'intégration des Hachd al-Chaabi au sein des forces armées irakiennes devra être examiné. Ce n’est pas une nouveauté. Les Hachd al-Chaabi sont une organisation militaire qui ne ressemble à aucune autre organisation du ministère de la Défense. Elle est composée de groupes dont certains sont nés après l’invasion américaine en 2003, qui ont résisté aux terrorises suite à la chute des provinces d’al-Anbar, de Salah ad-Din et de Mossoul.

Les groupes de la Résistance sont une garantie pour l’Irak. Nous avons toujours besoin d’eux. Daech n’est pas encore éradiqué et tout le monde le sait », a déclaré Jaafar al-Husseini.

Il a souligné que le Hezbollah irakien n’entendait pas venir sur la scène politique du pays. « Nous avons besoin des Hachd al-Chaabi en raison de la convoitise des Américains et de leurs tentatives destinées à mettre la main sur l’Irak », a-t-il ajouté.

En Tunisie, une commission d’enquête a été créée à la suite des événements survenus dans le pays et notamment la possibilité d’un coup d’État alors que l’état de santé du président El-Sebsi se dégrade.

Le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, a annoncé mardi, en prélude de la session plénière, la création d’une commission parlementaire à la suite des événements survenus jeudi et notamment la possibilité qu’un coup d’État institutionnel dans le pays, rapporte HuffPost Tunisie. 

« Je voudrais vous dire que la demande de création d’une commission sur tout ce qui s’est passé jeudi dernier, a été enregistrée (...) Je présenterai cette demande à la prochaine réunion du bureau de l’ARP et cette commission sera créée (...) et vous présentera les résultats de son enquête » a-t-il affirmé face aux députés.

Selon un rapport de la chaîne saoudienne Al-Arabiya, la dégradation de l’état de santé et l’hospitalisation du président El-Sebsi jeudi dernier ont créé le chaos politique et médiatique dans le pays entraînant des rumeurs sur l’organisation d’un coup d’État par certaines parties, dont le parti Ennahdha et la tentative du renversement de Mohamed Ennaceur de la tête du Parlement et de son remplacement par Abdelfattah Mourou, l’un des dirigeants du parti islamique.

Jeudi, la Tunisie a été victime de trois attaques terroristes, deux au centre-ville de Tunis et une à Gafsa, faisant 8 blessés et un mort.

Durant la même journée, le président tunisien, Béji Caid Essebsi avait été hospitalisé à cause d’un « grave » malaise, alors que le président de l’ARP Mohamed Ennaceur était en rémission après avoir passé plusieurs jours à l’hôpital.

Des rumeurs avaient fait état du décès du président de la République poussant certains présidents des blocs parlementaires à l’ARP à tenir une réunion en urgence à l’Assemblée.

Les coups durs que l’armée et les Comités populaires du Yémen ont infligés aux forces d’agression semblent avoir convaincu les Émirats arabes unis (EAU) de retirer leurs troupes du jeu dramatique de la guerre.

Selon le quotidien américain Wall Street journal, les EAU souhaitent retirer la plupart de leurs forces de la campagne militaire conduite par Riyad contre Ansarallah au Yémen, pour fuir une guerre de quatre ans qui a même suscité l’opposition du Congrès des États-Unis.

Selon des responsables occidentaux, ces dernières semaines, Abou Dhabi a commencé à retirer du Yémen des chars d’assaut et des hélicoptères d’attaque de son armée. Des centaines de soldats qui étaient implantés sur le littoral de la mer Rouge, y compris ceux proches de la ville portuaire de Hudaydah, qui constitue la principale porte d’entrée du pays pour les aides humanitaires, ont été évacués. 

Principal membre de la coalition militaire dirigée par Riyad, les EAU ont annoncé leur intention de retirer une partie de leurs troupes positionnées dans le port d’Aden et sur la rive occidentale de Hudaydah au Yémen, a rapporté Reuters citant des diplomates européens.

Les forces yéménites, qui auraient été mises au courant du changement stratégique de la politique d’Abou Dhabi, ont suspendu leurs opérations contre les positions des EAU.

Cinq civils syriens ont été tués et blessés lors d’une série d’attaques des terroristes du Front al-Nosra.

Ce mercredi 3 juillet, les terroristes du Front al-Nosra ont tiré plusieurs obus de mortier et des roquettes en direction des villages d’al-Aziziyah et d’al-Rasif, au nord-ouest de Hama. Deux enfants ont été tués et trois autres civils blessés.

L’armée syrienne n’a pas tardé à riposter en prenant pour cible les lance-roquettes et les mortiers appartenant aux terroristes.   

Par ailleurs, l’armée régulière syrienne a pris d’assaut les positions du Front al-Nosra et du Parti du Turkestan dans le village de Maarat al-Nouman, au sud d’Idlib. Un grand nombre de terroristes ont été éliminés et blessés.

 

Cette semaine, le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, qui mène une médiation entre le Liban et Israël, a visité de nouveau le Liban pour s’entretenir avec les autorités libanaises de la démarcation des lignes frontalières qui font l’objet de litige entre les deux pays. 

Lundi et mardi, le conseiller du secrétaire d’État américain s’est entretenu séparément avec le Premier ministre libanais Saad Hariri, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, le ministre de la Défense Elias Bou Saab, et le président du Parlement libanais Nabih Berri.

Le journal libanais Al-Joumhouria a écrit que la réunion entre le président du Parlement libanais Nabih Berri et le diplomate américain David Satterfield « n’a pas été positive cette fois-ci », car aucun accord n’a été obtenu au sujet des points essentiels du litige frontalier entre le Liban et le régime israélien.

Le journal libanais rapporte que le médiateur américain a pris même une position contre-productive qui minait certains points sur lesquels ont déjà convenu les deux parties.

Al-Joumhouria écrit: « Il est intéressant de noter que David Satterfield est revenu sur sa position initiale qui consistait à proposer le parrainage des négociations par le coordinateur de l’ONU au Liban, Jan Kubiš. Cette fois-ci, Satterfield a suggéré que ces négociations se déroulent effectivement aux Nations unies, mais le parrainage des représentants onusiens, ce qui signifie automatiquement que le médiateur américain soit à la tête des négociations et que les pourparlers soient directs entre le Liban et Israël. »    

David Satterfield a proposé également un consensus verbal sur certains mécanismes de négociation, mais Nabih Berri l’a rejeté en affirmant: « Je ne fais pas vraiment confiance en ce qui est écrit et signé par Israël, comment voulez-vous que nous nous confiions à un accord verbal avec eux ? »

Le président du Parlement libanais a souligné que toute négociation entre le Liban et le régime israélien devait être organisée, parrainée et présidée par les Nations unies, « sinon, nous n’acceptons rien du tout », a-t-il martelé.

Satterfield a déclaré à Nabih Berri qu’il informerait Israël du contenu de ses consultations avec la partie libanaise. « Je leur dirai que nous avons fait preuve d’un grand effort, mais que le Liban n’a pas répondu », a prétendu le médiateur américain. Le président du Parlement libanais a riposté: « Pour ma part, je publierai un communiqué officiel pour expliquer que vous avez temporisé et que vous continuez à temporiser. »