تقي زاده

تقي زاده

mercredi, 03 juillet 2019 13:05

Hajj: le Leader met en garde l'Arabie saoudite

Le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Ali Khamenei, a reçu en audience, ce mercredi 3 juillet, les organisateurs du grand pèlerinage, le Hajj qui mobilise chaque année des millions de musulmans à travers le monde. Le Hajj de cette année se tiendra dans un contexte bien particulier où le régime de Riyad tend à normaliser ses relations avec Israël, quitte à provoquer de profondes divergences au sein de l'Oumma islamique. 

« Le Hajj est l'illustration la plus parfaite de la servitude envers le Tout puissant. C'est un moment absolu d'unité et de fraternité, c'est un moment d'unisson avec une charge éthique dans tous les sens du terme », a fait remarquer le Leader de la Révolution islamique pour qui le "rituel du Hajj" relève, à l'opposé de ce que prétendent certains, "de la politique": « Certains prétendent que le Hajj n'est qu'un rituel religieux. C'est une aporie. Puisque le fait d'unir les gens, de créer l'unité entre les différentes couches, c'est de la politique », a ajouté le Leader de la Révolution islamique qui a évoqué ensuite la question palestinienne. « Le soutien au peuple palestinien et à tous les opprimés du monde musulman, ceux du Yémen, en l’occurrence, participent eux aussi de la politique tout comme la dénonciation des crimes, de la tyrannie, de l’oppression. Par ailleurs, ce soutien aux opprimés constitue un devoir religieux qui fait écho aux enseignements de l'islam. Tout comme la critique des démarches et des politiques hostiles des Etats-Unis qui visent désormais la totalité du monde de l'islam », a-t-il souligné. 

Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution islamique s'est adressé à "ceux qui sont en charge d'organiser le grand pèlerinage" : « Riyad se doit d'assurer la protection des pèlerins sans toutefois créer un climat sécuritaire. Les pèlerins s'invitent dans la maison de Dieu, d'où qu'ils viennent. » 

L'Ayatollah Khamenei a fait ensuite allusion au combat sans merci que les puissances hégémoniques ont livrée aux peuples musulmans, un combat inégal mais qu'ils finiront par emporter : « Les ennemis de l'Oumma islamique finiront par capituler et grâce à Dieu, la victoire sera du camp des musulmans qui retrouveront leur grandeur et leur gloire. »

Où en sont les tensions USA/Iran? Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de division Hossein Salami, se félicite de ce que l'Iran a su "bloquer militairement la voie à l'ennemi et à inverser radicalement la donne". « L'Iran jouit aujourd'hui d'une puissance militaire reconnue et se dote d'une capacité de dissuasion à ne pas sous-estimer. C'est in situ que l'Iran a fait voler en éclat la légende de l'invincibilité militaire américaine et au plus fort d'une campagne d'intoxication intense », a souligne le commandant en chef du CGRI lors d'une rencontre avec les commandants du Centre du commandement de la Défense aérienne iranienne, Khatam ol-Anbiya.  

« A l'heure qu'il est, l'Iran est sur le point d'imposer une équation de pression à l'ennemi. Notre chemin de la Résistance n'est pas unidirectionnel surtout que l'ennemi a mobilisé tous ses talents et tous ses potentiels pour nous faire face et ils les a mobilisé dans une zone d'opération tout près de nous. Quant à l'Iran, il est aux pris avec son ennemi physiquement mais aussi sur le plan économique et politique. » 

« Le centre de gravité de la pression de l’ennemi contre l'Iran change de place, suivant l'époque et le contexte et c'est en fonction de ce centre de gravité que l'ennemi réactive ses opérations. A un moment donné, l’ennemi se concentrait sur le face-à-face militaire et ses opérations psychologique, politique, économique et de renseignements allaient dans ce sens; mais aujourd'hui, c'est la guerre économique qui constitue l’axe central des efforts de guerre de l’ennemi contre nous. L'Iran se trouve aujourd'hui à l'intersection d'une guerre économique à l’échelle mondiale », a-t-il indiqué.

Et le général de brigade Salami d'ajouter : « Sur le plan militaire, nous avons complètement bloqué la voie de l'ennemi et inversé l'équilibre. Il y a peu, certains prônaient le dialogue pour éviter la guerre mais les choses se sont évoluées de sorte que l'ennemi a été pris de panique à l'idée d'avoir à s'engager dans une confrontation militaire avec l'Iran. A l'heure actuelle, c'est l'ennemi qui a peur de la guerre et cette peur se lit à travers son comportement physique et tactique. »

 

Une double déclaration de guerre? Le président chinois Xi Jinping et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés, mardi 2 juillet, à Pékin. Alors que la Turquie continue à trafiquer les terroristes qaïdistes d'origine chinoise à Idlib et que la Chine a exprimé à plus d'une reprise son inquiétude à ce sujet, les propos échangés entre les deux présidents étaient très attendus. La nécessité du respect de l'intégrité territoriale chinoise par la Turquie est sans cesse revenu dans le discours du président Xi Jinping tandis qu'Erdogan a plaidé le caractère indispensable que revêt à ses yeux le respect des droits de la minorité ouïghoure qui peuple la province de l'ouest de la Chine. 

Lors de cette rencontre, le président Xi a tenu à remercier le président Erdogan pour ses efforts censés couper court aux "activités anti-chinoises", disant que les deux parties devaient "respecter leur droit réciproque à la souveraineté" et "prendre en compte leurs intérêts communs", d’où "l’importance de la lutte contre le terrorisme". Les analystes y ont vu évidemment une allusion directe à ce qui se passe à Idlib où les terroristes qaïdistes venus de Xinjiang se battent contre l'armée syrienne et ses alliés aux côtés d'al-Nosra et d'autres formations terroristes soutenues par Ankara. 

Xi Jinping a plus loin loué les efforts d’Ankara qui faisait face aux "activités séparatistes anti-Chine", affirmant que Pékin était disposé à renforcer "sa coopération avec Ankara pour lutter contre le terrorisme au sein des institutions internationales". Cette offre bien significative qui vise à rappeler à la Turquie le danger qu'il y a si elle pousse les bouchées trop loin, a été suivie par une offre : le président Xi a qualifié la Turquie de "partenaire stratégique" dans le projet de "la Route de la soie", indiquant que la Chine et la Turquie accéléraient la création d’un corridor intermédiaire dans le cadre de la nouvelle Route de la soie.

Mais la réponse du président turc Recep Tayyip Erdogan, largement remonté ces temps-ci par un réchauffement des liens avec Washington, n'a pas tardé : « La Turquie est attachée au principe de "la Chine unie" où les peuples de différentes ethnies puissent vivre dans la paix et cela concerne également le territoire autonome du nord-ouest de la Chine, le Xinjiang. La Turquie souhaite renforcer la coopération en matière de sécurité avec la Chine et promouvoir un niveau de confiance politique mutuelle. »

 

Depuis la crise de l'Il-20, jamais la Russie n'avait réagi de cette manière à une frappe israélienne contre la Syrie. Pour Moscou, que l'attaque israélienne du 1er juillet intervienne cinq jours après la visite du conseiller pour la sécurité du président Poutine à Qods, cela ne peut signifier qu'un défi qu'Israël vient de lancer à Moscou. En ce sens, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a réagi aux récentes frappes d’Israël contre la Syrie avertissant que de telles attaques "menacent la sécurité de la région". 

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a affirmé que les attaques du lundi 1er juillet contre la Syrie représentaient une menace pour la sécurité de la région.

« Les récentes attaques aux missiles israéliennes contre Damas mettent en péril la sécurité et la stabilité de la région », a-t-elle réitéré. Et de poursuivre : « La poursuite de ces attaques israéliennes suscite la préoccupation de Moscou. »

Presque une semaine après la destruction d'un RQ-4 dans le ciel iranien, l’aviation israélienne a bombardé des cibles militaires et civiles en banlieue de Damas et de Homs, faisant une quinzaine de morts et blessés dont des enfants.

Abdel Bari Atwan, analyste renommé du monde arabe et rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm revient sur la frappe israélienne et les questions que celle-ci suscite. 

« Les avions de chasse israéliens impliqués dans cette attaque ont tiré leurs missiles à partir de l’espace aérien libanais afin d’échapper aux tirs de la DCA syrienne. Ces nouvelles attaques israéliennes visant la Syrie ont suscité l'ire de la Russie car elles se produisent à peine une semaine après la réunion tripartite de Qods à laquelle ont participé les trois conseillers à la sécurité de la Russie, des États-Unis et d’Israël pour discuter de la présence iranienne en Syrie.

À cette réunion, le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale russe Nikolaï Patruchev a bien surpris ses homologues israélien et américain en parlant de l’Iran comme un "partenaire incontournable" de Moscou dans la lutte antiterroriste. Il s'est donc opposé à ce que l’Iran soit qualifié par certains de "menace majeure" dans la région.

Voilà un message bien clair de la part du Kremlin, un message qui souligne que les autorités russes ne coopéreront ni avec Tel-Aviv, ni avec Washington pour la mise en place d’un mécanisme destiné à "supprimer" les forces iraniennes déployées sur le sol syrien, indique l’article.

Au mois de mars 2019, les Etats-Unis d'Amérique ont annoncé quasi simultanément le déploiement des batteries de missiles THAAD dans le sud d'Israël et en Arabie saoudite. Or ces systèmes n'ont servi les pays hôtes ni pour contrer les missiles de la Résistance palestinienne tirés depuis Gaza ni pour repousser les drones et les missiles qui s'abattent désormais quasi quotidiennement sur le sud saoudien en provenance du Yémen. Alors pourquoi les avoir déployés? Cela fait une semaine que les officiels US accusent les forces de la Résistance irakienne, les Hachd al-Chaabi d'avoir été derrière la frappe au drone spectaculaire du 14 mai contre le pipeline Ouest-Est qui a impliqué sept drones sur une distance de 800 kilomètres et qui a interrompu le flux du pétrole à charger à Yanbu pendant plusieurs jours. Cette allégation littéralement infondée a provoqué l'ire de Bagdad qui demande à Riyad de lui présenter des preuves.

L'Arabie saoudite se serait référée aux rapports américains pour contacter Bagdad :« L’Arabie saoudite a informé, la partie irakienne, du déploiement de systèmes d'interception et de surveillance aérienne à la frontière irakienne », affirme Al-Sumaria citant un responsable de la sécurité de Riyad dans le journal Gulf : « Des responsables de la sécurité saoudienne ont contacté des responsables irakiens après des informations selon lesquelles des drones auraient été lancés à l’intérieur du pays pour attaquer des sites pétroliers saoudiens ».

 

Depuis l'escalade des tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, une question ne cesse de traverser les esprits : que fera la Syrie en cas de guerre USA/Iran? Lors d’une rencontre ce mardi 2 juillet à Damas le président syrien Bachar Assad a affirmé au vice-ministre iranien des Affaires étrangères Ali-Asghar Khaji que son pays n'hésiterait un seul instant à soutenir la nation et l'Etat iraniens face à toute menace qui violerait les principes du droit international. Cette affirmation a son sens : cela veut dire que le régime israélien qui a lancé ce 1er juillet un véritable défi à la Syrie et à ses alliés iranien et russe en frappant des zones civiles et en provoquant la mort des civils syriens, ne restera pas à l'abri des contre-coups du brasier que les Etats-Unis sont sur le point d'allumer dans le golfe Persique. 

L’ancien commandant de la force aérienne du régime israélien a estimé qu’une nouvelle guerre avec le Hezbollah impliquerait également la Syrie et la Russie.

« Lors de la prochaine guerre contre le Hezbollah, la Syrie sera son partenaire, ce qui poussera l’Ours russe à intervenir dans la guerre pour l’empêcher de se prolonger », a déclaré l’ancien commandant de l’armée de l’air d’Israël, le général Amir Eshel, dans un discours prononcé lors de la Conférence de Herzliya.

Il ajouté que Moscou interviendrait dans cette guerre, car les intérêts de la Russie en Syrie pourraient être affectés par la participation de Damas à cette guerre.

Le professeur américain des droits de l’homme a affirmé que le bellicisme américain a des précédents historiques et vient de ce que les Etats-Unis se considèrent comme supérieurs aux autres pays.
Daniel Kovalick, professeur de droit international dans le domaine des droits de l'homme à la faculté de droit de l'Université de Pittsburgh, dans une vidéo-conférence sur « les Etats-Unis et les crimes du siècle », a déclaré que les États-unis, en particulier depuis George W. Bush, se considéraient comme supérieurs aux autres pays dans le monde, et que les États-Unis avaient toujours mené une politique indépendante des règles internationales destinée à défendre leurs propres intérêts.
 
« Cette politique dont nous parlons n’est pas spécifique à la politique qu’ils ont envers l'Iran. Les Usa ont aussi attaqué le Vietnam mais la question de guerre avec l'Iran dont on parle beaucoup, est plutôt une question de propagande.  Le comportement des Etats-Unis est présenté comme « des représailles » contre l’Iran alors que les États-Unis se définissent des droits qu’ils ne reconnaissent pas pour les autres. Les États-Unis mentent en évoquant leur droit de défense, et l'idée que les Etats-Unis ont le droit d'attaquer les autres est sans fondement.  Les Etats-Unis ont justifié leur attaque contre l’Irak en s'appuyant sur de faux documents   et nous assistons actuellement, à un déploiement de navires américains dans la région et à des exercices qui survolent l'espace aérien iranien. Naturellement, lorsque des avions ou des drones violent l’espace aérien d’un pays, il a le droit de les attaquer », a-t-il dit.
La journaliste de Press TV, Marzieh Hashemi, lors de la conférence sur les Etats-Unis et les crimes du siècle, organisée le 1 juillet 2019, à l'Université Amir Kabir de Téhéran, a qualifié les États-Unis de plus grands violateurs des droits de l'homme dans le monde.
Hashemi a indiqué : « À propos des droits de l'homme américains, je peux dire qu'avant ma récente arrestation aux États-Unis, j'avais des informations sur les violations des droits de l'homme dans ce pays, mais lors de mon arrestation pendant plusieurs jours aux États-Unis, j'ai appris beaucoup plus de choses sur ce sujet. Après cet incident, j'ai découvert qu’une personne pouvait disparaître très facilement dans ce pays.»
 
« Comme mon fils était avec moi et comme divers médias ont été informés de mon arrestation, tout le monde était au courant, mais personne ne connait ceux qui n'ont ni média ni argent. J'ai rencontré des prisonniers noirs et latino-américains incarcérés qui se disaient innocents et à qui les juges avaient demandé de reconnaître un crime qu’ils n’avaient pas commis pour profiter d’une réduction de leur peine. Après mon retour en Iran, de nombreuses personnes m'ont contactée, qui avaient des membres de leur famille injustement emprisonnés aux États-Unis, mais ne disaient rien de peur de voir leur situation se détériorer», a-t-elle ajouté. 
 
« La plupart des prisons américaines sont privées et plus de prisonniers génèrent plus de revenus. De plus, vous n’entendez jamais parler des prisonniers politiques aux États-Unis, parce que le gouvernement américain nie leur existence alors que de nombreux prisonniers, indiens et noirs, sont en prison pour des raisons politiques, ce qui est contraire à la constitution. Nous sommes en train de terminer un documentaire sur le soulèvement de Ferguson aux États-Unis, il y a cinq ans, suite au meurtre d'un jeune noir innocent. Pendant le soulèvement de la ville, des tanks de l'armée sont entrés dans la ville et six manifestants ont été tués. Vous voyez donc qu’ils répriment toute manifestation qui risque d’être efficace», a ajouté la journaliste de Press TV. 
 
«Le 3 juillet est le jour où un avion Airbus iranien a été abattu avec 290 passagers, il y a 30 ans. Les États-Unis ne se sont jamais excusés pour ce crime et ont toujours argumenté une erreur. Ce sont des exemples de la manière dont le gouvernement des États-Unis agit dans le domaine des droits de l’homme et qui prouvent que les Usa n'ont pas le droit de parler des droits de l'homme dans les autres pays », a-t-elle conclu.