تقي زاده

تقي زاده

mercredi, 22 juin 2022 16:05

HADITH DU JOUR

L'Imâm Al Hâdi (as), a dit :
L'ARGENT Mal ACQUIS (harâm) ne PROSPÈRE pas !
*- Mais si toutefois, tu arrives à Augmenter ton BÉNÉFICE avec cet Argent HARÂM, il ne sera pas BÉNI par DIEU !*
*- Et si tu dépenses cet Argent HARÂM en BIENFAITS (Aumônes), tu n'en seras pas Récompensé (tu n'en recevras pas des Bienfaits) !*
*- Et si tu MEURS entre temps, en laissant cet ARGENT derrière toi, cet Argent HARÂM sera ton BAGAGE pour l'ENFER >>.*
                      *Réfléchissons un Peu :*
*- À quel Moment, l'ARGENT Acquis est considéré comme HARÂM ??*
     *- Quand il Provient de l'USURE.*
     *- Quand il Provient du VOL.*
     *- Quand il Provient de la VENTE de Produits HARÂM (Alcool, Porc, billets de loteries, Gadgets et Journaux Sexuels, etc ..).
     *- Quand il Provient de Satan (PACTE de Franc-maçonnerie).*
*- L'Imâm Al Hâdi nous dit que la Personne qui MEURT en ayant acquis cet ARGENT Illicite et qui le laisse en HÉRITAGE à ses Enfants, à sa Femme :*
   *1- Cet ARGENT MAUDIT, sera son Bagage pour l'ENFER à lui...*
   *2- Quoique sa Descendance et lui puissent faire comme AUMÔNES, DIEU ne les acceptera Pas.*
*D'Amir al-muminin (alayhi al-salam) ayant dit :*
*"Issa bin Maryam (alayhi al-salam) a dit :*
*"Le Dinar est une maladie de la Religion, et la connaissance est un médecin de la Religion, alors quand vous voyez le médecin répandre la maladie sur lui-même, alors dénoncez-le, et sachez qu'il est sans conseil aux autres."*
*Bihar al-anwar.*
*L'Imam Mussa al-Kadhim (alayhi al-salam) :*
*"Méfiez-vous de la paresse et de l'ennui, car si vous êtes paresseux, vous ne travaillerez pas, et si vous vous ennuyez, la vérité ne vous sera pas donnée."*

*Al-Kafi.*
*L'Imam Jafar al-Sadiq (alayhi al-salam) :*
*"Ne cherchez pas l'aide des paresseux, vous ne devriez pas non plus consulter un incapable."*

*Al-Kafi.*
mercredi, 22 juin 2022 16:02

Message du jour

Le jout du Jugement, Tu seras avec Ceux que tu as AIMÉS (sur Terre)
Versets coraniques :*
*1- << Le Jour où l'on soufflera dans la Trompe, vous viendrez par TROUPES >>. (78:18)*
*2- << Et celui d'entre vous qui les prendra pour ALLIÉS, devient un des Leurs >>. (5:51)*
*3- << Le Jour où Nous appellerons chaque Groupement d'hommes par leur IMÂM, ceux à qui on remettra leur LIVRE dans la main droite, liront leur livre (avec plaisir) et ne subiront pas la moindre injustice . (17:71)*
*-Hadith du Prophète (sawas) : << chacun (dans l'autre Monde) sera RÉUNI avec celui qu'il aura AIMÉ (dans ce Monde) >>. (Bûkhari et Mûslim)*
IMÂM ALÎ (as) : << Tu seras avec Ceux que tu as AIMÉS (sur Terre), et tu recevras ce que tu as ACQUIS >>.*
 
اللهم صلی علی محمد و آل محمد 
ALLAHUMA SALI ALA MUHAMMAD WA ALE MUHAMMAD
L'INJUSTICE EST UN CALVÈRE DANS CE MONDE CAR ELLE EST DES TÉNÈBRE LE JOUR DE LA RÉSURECTION*

*_partie-1_*

*L’INJUSTICE N’A PAS DE RELIGION !!!!*
*- << Garde-toi d'OPPRIMER celui qui, contre toi, n'a d'autre Protecteur que DIEU >>. (IMÂM ALÎ)*

*- Si l'ISLÂM est fondé sur la BASE de la JUSTICE et si nous attendons qu’à la FIN la JUSTICE règne partout dans le monde, nous devons nous ENTRAÎNER et nous ÉDUQUER dans l’optique de respecter la JUSTICE et de REFUSER l’INJUSTICE ..*
*- Que nous soyons de ceux qui détiennent le POUVOIR qui permet de dominer les GENS ou de ceux qui possèdent quelques POSITIONS d’influence et de FORCE, nous devons ne pas traiter INJUSTEMENT nos subordonnés, car DIEU demandera des COMPTES à ceux qui TRAITENT INJUSTEMENT leurs subordonnés.*
*- Un hadîth Prophétique, dit à ce propos que:*
*- « DIEU a dépêché l’un de Ses prophètes vivant dans le ROYAUME d’un TYRAN en lui disant :*
*- "Va retrouver ce TYRAN et dis-lui que JE lui ai donné le POUVOIR, Non pas pour répandre le SANG et amasser des FORTUNES, mais pour empêcher les VOIX des OPPRIMÉS de me PARVENIR. JE ne négligerai pas l’INJUSTICE commise à leur encontre, même s’ils sont des Mécréants" ».*
               *Qu'est-ce que cela signifie ??*
*- Cela veut dire, que DIEU n’accepte pas l'INJUSTICE même si sa VICTIME est un MÉCRÉANT ..*
*- Bien sûr, IL n’accepte pas que le CROYANT soit PERSÉCUTÉ, car la JUSTICE ne fait pas de distinction entre les Religions.*
*- La JUSTICE est un DROIT de tous. De même l’INJUSTICE ne fait pas de distinction entre les Religions : elle est détestée par tous.*
*- L’IMÂM ALÎ (p) distingue trois sortes d’INJUSTICE :*
*- « Il existe trois sortes d’INJUSTICE :*
   *- l’INJUSTICE qui ne sera pas PARDONNÉE.*
   *- l’INJUSTICE qui sera PARDONNÉE.*
   *- l’INJUSTICE qui ne sera pas ABANDONNÉE.*
*1- L’INJUSTICE qui ne sera pas PARDONNÉE, est le fait d’ASSOCIER d’autres divinités à DIEU et c’est ce qui est évoqué dans les recommandations de LUQMÂN à son fils :*
*- << Mon fils, n’ASSOCIE à DIEU Personne.*
*LUI ASSOCIER quiconque, est une grande INIQUITÉ >>. (Sourate 31 : Verset 13).*
*DIEU a dit aussi :*

*- << DIEU ne PARDONNE pas qu’on Lui Associe d’autres Personnes,  â part cela, Il pardonne à qui Il veut. >>. (Sourate  4 : Verset 48).*
إِنَّ اللَّهَ لَا يَغْفِرُ أَنْ يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَٰلِكَ لِمَنْ يَشَاءُ

*- Car ASSOCIER des divinités à DIEU, c’est être INJUSTE envers LUI. Le DROIT de DIEU, est d’être ADORÉ SEUL par Ses serviteurs.*
*2- Pour ce qui est de l’INJUSTICE qui peut être PARDONNÉE, elle est celle commise par le serviteur lui-même contre lui-même.*
*3- Pour ce qui est de l’INJUSTICE qui ne sera pas ABANDONNÉE, elle est celle qui est commise par les GENS les UNS contre les AUTRES.*
*- Le châtiment en sera cruel : Il ne sera pas des BLESSURES avec des COUTEAUX Ni des coups de FOUET, mais des choses dont les DOULEURS en sont incomparables ».*
*- Il existe beaucoup de hadiths émanant du Prophète (P) et des IMÂMS appartenant aux Gens de la Maison (p), qui parlent de l’INJUSTICE que font subir les PUISSANTS aux FAIBLES.*
*- L’Imâm Jafar  As-Sâdiq (p), dit à ce propos :*
*- « Il n’y a pas d’INJUSTICE qui soit plus grande que celle où celui qui est injustement TRAITÉ ne trouve d’assistant autre que DIEU, à LUI la Grandeur et la Gloire ».*

*- La plus grande INJUSTICE est celle qu’on fait subir à une Personne qui n’est pas protégée par un CLAN, par une ARME ou un PARTI, en profitant de sa FAIBLESSE :*
   *- pour la FRUSTRER de ses DROITS.*
   *- pour la FRAPPER.*
   *- pour la PERSÉCUTER.*
   *- pour l’EMPRISONNER sans en avoir le DROIT.*
   *- pour SALIR sa RÉPUTATION.*
*- Au moment de sa MORT, l’IMÂM Zayn al Abidin (p) a fait la Recommandation suivante à son fils, l’Imam Mohammad Al-BÂQIR (p) :*
*- « Ô mon fils, je te recommande ce qui m’a été recommandé par mon Père Hussein, au moment de sa MORT et ce qu’il a dit lui être recommandé par son propre Père et il a dit : "Ô mon fils ! Garde-toi de traiter INJUSTEMENT celui qui ne trouve d’autre assistant face à toi, en dehors de DIEU" ».*

*- L’Imâm Jafar As-Sâdiq (p) dit à propos de la Personne qui déteste traiter INJUSTEMENT les autres :*
*- « À celui qui commence sa journée sans avoir l’intention de Traiter quelqu’un INJUSTEMENT, DIEU lui Pardonne les INJUSTICES qu’il commettrait pendant cette journée, à condition de ne pas répandre du SANG ou de ne pas FRUSTRER un ORPHELIN de son BIEN ».*

*- À l’homme qui n’a pas l’intention d’être INJUSTE avec les autres et qui commence sa journée sans avoir cette intention, DIEU lui PARDONNE tous ses PÉCHÉS à l’exception de TUER quelqu’un sans en avoir le DROIT et d’USURPER le BIEN d’un ORPHELIN.*
*- Un hadith rapporté du Prophète (Pslf) dit :*
*- « À celui qui commence sa journée sans avoir l’intention de Traiter quelqu’un INJUSTEMENT, DIEU lui pardonne ses PÉCHÉS antérieurs ».*
*- Il a dit aussi : « Evitez de commettre l’INJUSTICE, car elle est des TÉNÈBRES au Jour de la Résurrection ».*
*Un hadith rapporté de l’IMÂM Ja'afar  AS-SÂDIQ (p) dit :*
*- « Celui qui s’empare INJUSTEMENT d’un BIEN appartenant à son FRÈRE, mangera une BRAISE de l’ENFER au Jour de la Résurrection ».*

*- C’est le cas où un homme profite de sa FORCE et de sa NOTORIÉTÉ, pour TRAITER INJUSTEMENT celui à qui il doit de l’ARGENT :*
*Il ne lui rembourse pas son ARGENT, car l’autre ne possède pas un document qui PROUVE son DROIT.*
*- À cet homme, on apportera au Jour du Jugement, une BRAISE et on lui demandera de la MANGER en PUNITION pour ce qu’il avait fait, en USURPANT le BIEN de son FRÈRE.*
*- Il existe des INJUSTICES que commentent les Gens, vivant dans une société les uns à l’encontre des autres. C’est le cas de la Personne faible, traitée INJUSTEMENT par le GOUVERNEMENT ou par une autre instance.*
*- Certaines Personnes trouvent des EXCUSES à la Personne INJUSTE, qui traite injustement la personne faible :*
   *- « Elle l’a méritée ».*
   *- ou « Bien fait pour elle », disent-ils cyniquement.*
*- On en trouve un TÉMOIN dans les évènements qui ont entouré l’ASSASSINAT de l’IMÂM Al Hussein (p), lorsqu’il s’est RÉVOLTÉ contre Le Tyran YAZÎD. Certains ont JUSTIFIÉ les INJUSTICES commises par ce dernier.*
*- L’IMÂM Ja'afar As-Sâdiq (p) dit à ce propos :*
*- « Contre celui qui EXCUSE un INJUSTE pour son INJUSTICE, DIEU envoie quelqu’un qui le TRAITERA INJUSTEMENT.*
*- S’il invoque DIEU, IL ne l’écoutera pas et ne l’ASSISTERA pas contre celui qui le traiterait INJUSTEMENT ».*
*- DIEU venge la Personne qui est traitée INJUSTEMENT contre celle qui la traite ainsi, en la faisant vivre dans une société où elle subit l’INJUSTICE des autres et évoque DIEU en vain, car DIEU ne l’écoutera pas.*
*- L’IMÂM Ja'afar As-Sâdiq (p) dit :*
*- « Celui qui commet l’INJUSTICE, celui qui l’AIDE et celui qui l’ACCEPTE sont, tous les TROIS des ASSOCIÉS ».*
*- Le Messager de DIEU (Pslf), dit :*
*- « Celui qui craint le CHÂTIMENT, cesse de traiter INJUSTEMENT les Gens ».*

*- Maintenant vous savez ce qu'il en coûte d'être INJUSTE ou de chercher à SALIR la Réputation de quelqu'un qui n'a que DIEU, pour le Protéger ..*

*_Fin_*
Peux -t-on atteindre la perfection dans ce bas monde ?*
*Comment s'y prendre pour y arriver ?*

*Quels sont les moyens d'atteindre la perfection ?*
*-Foi en Dieu*
*-Respect de la piété*
*-Évitement du péché*
*Détachement du monde*
*Rappel de Dieu*
*Faire de bonnves actions*
*Où se trouvent le bonheur et la perfection humaine????*
*La réponse globale à cette question réclame une réponse à deux questions essentielles:*
*1- Que signifie le bonheur? Est-il distinct de la perfection ou non?*
*2- Quelle sorte de créature est l'être humain? Est-il uniquement matériel?*
*Il semblerait que le bonheur ne soit pas distinct de la perfection. Quel que soit le niveau de la perfection dont il jouit, l'être humain atteint le bonheur.*
*L'être humain est composé d'une âme et d'un corps.*
*Et l'âme est l'essence de l'existence humaine.*
*Le bonheur de l'âme et du corps se trouve dans leur perfection existentielle respective.*
*Le bonheur de l'âme est dans le rapprochement à Dieu voire l'atteindre.* 
*Dans ce cas là, l'âme arrivera au sommet de sa perfection.*
*Ceci étant, jouir d'un corps sain*
*ainsi que les questions liées aux finances, sont considérés dans les récits islamiques comme le bonheur de l'être humain.*
*Toutefois, certains estiment qu'il faudrait distinguer le bonheur et la perfection et d'autres ont une vision différente de la notion d'anthropologie.* *Et des critiques ont également été apportées à chacune de ces opinions.*
*A titre d'exemple, un certain nombre considère l'être humain comme une existence matérielle,*
*dont le bonheur se résume dans la jouissance des choses et des plaisirs dit matériel.*
*D'autres, parmi lesquels des philosophes, pensent que l'intelligence est l'essence de l'Homme.*
*Et enfin pour certains mystiques l'amour en est le critère.*
*Peux -t-on atteindre la perfection dans ce bas monde ?*
*Comment s'y prendre pour y arriver ?*
*La réponse claire et précise à cette question dépend d'une explication elle aussi claire et transparente de la notion du bonheur et d'une juste connaissance de l'Homme et de ses objectifs.*
*Un certain nombre de penseurs, comme Kant, croit à une séparation de la notion de perfection et celle du bonheur.*
*Ils affirment qu'il n'existe que "La perfection" à savoir la "bonne" volonté,*
*autrement dit l'obéissance aux ordres de la conscience, que l'on cherche le bonheur ou pas.*
*Toutefois, le bonheur est un plaisir lorsqu'il n'est pas accompagné de souffrance.*
*Et la morale a une relation avec la perfection et non avec le bonheur*.
*[1] Les Oulémas, les philosophes et les moralistes musulmans affirment de leur côté, que quel que soit sa jouissance et son niveau dans la perfection, il s'approche de son but et il atteint ainsi le bonheur.*
*[2] Contrairement à Kant, ces derniers estiment que le bonheur va avec la perfection.*
*Ils admettent cependant, que si par le bonheur on entendait le bonheur matériel du monde d'ici-bas, il faudrait naturellement, séparer la perfection du bonheur.*
*[3] Par ailleurs, l'approche des différentes écoles à la notion de l'être humain entraîne une vision différente du bonheur chez chacune d'elles.*
*L'école de pensée qui voit l'être humain comme un être matériel,*
*affirme que son bonheur est lié à ses capacités à assurer ses besoins matériels.*
*Un certain nombre voit la perfection de l'Homme (ou d'une société) dans ses capacités à accéder davantage aux plaisirs matériels.*
*Ceux qui estiment que l'intelligence doit être le critère de l'humanité, estiment que le bonheur de l'Homme se trouve dans l'épanouissement de l'intelligence par l'intermédiaire des connaissances et des vérités divines.*
*Ceux qui, comme les mystiques, qui se focalisent sur l'intérieur et la souffrance, et qui pensent que l'être humain est à la base coincée dans une cage demeurant loin de ses origines, pensent que son bonheur se calcule par le niveau de son amour.*
*Enfin, pour ceux qui, comme Nietzsche, le pouvoir est la base, pensent que l'être heureux est un être puissant. Mais d'après la vision de l'Islam (en admettant l'intelligence et l'amour)*
*-l'être humain*
*est présenté comme:*
*-" un être qui possède de nombreuses aptitudes,*
*-composé d'une âme*
*-d'un corps et qui n'est pas purement matériel.*
*[4] Sa vraie vie est dans un autre monde. Il a été créé pour l'éternité et sa pensée, ses comportements, son attitude et son éthique construisent son corps pour la vie de l'Au-delà".*
*Avec une telle approche, le bonheur de l'être humain se réalise avec l'épanouissement coordonné de ses aptitudes ainsi qu'avec une réponse adéquate à ses besoins spirituels et corporels.*
*L'Allameh Tabatabaï affirme à ce propos: " le bonheur de chaque chose est d'atteindre son bien substantif, et le bonheur de l'Homme qui est un être composé d'un corps et d'une âme se trouve dans son bien substantif corporel et spirituel et de pouvoir en jouir".*
*[5] Le souffle vient de Dieu. " Lorsque Je l'aurai harmonieusement complété et lui aurai insufflé de Mon souffle".*
*[6] Par conséquent le bonheur de l'Homme dépend de son rapprochement à Dieu, autrement dit son retour à son point de départ, là où il a été créé. Ainsi l'âme est l'essence humaine qui vient du Seigneur.*
*Selon des règles prédéfinies, l'Homme vient au monde et y réside et son bonheur se trouve là où avec l'amour et une "mort volontaire"*
*[7] il quittera le monde d'ici-bas pour aller à l'endroit dont il appartient. (Tu es de Lui et tu retourneras à Lui).*
*Un tel être humain, même s'il vit avec son corps dans le monde d'ici-bas, cependant son âme dépend d'ailleurs.*
*[8] Ceci ne signifie nullement qu'il faudra mettre de côté les aspects matériels, car la jouissance d'un corps sain et des choses matérielles font parties du bonheur de l'Homme et il a été recommandé à l'Homme de prendre soin de son corps en respectant les règles d'hygiène. Car un corps sain est à la base d'un esprit sain.*
*[9] En fait l'esprit est l'essence et l'identité de l'être humain et l'objectif de la création d'un tel être est que celui-ci s'approche de plus en plus à Dieu.*
*"Mais à quiconque sera pieux et observera les ordres de Dieu sera dit: O toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfait et agréé; entre avec Mes proches adorateurs, entre dans Mon paradis".*
*[10] "Homme tu avanceras avec effort vers ton Seigneur, tu Le rencontreras".*
*[11] ou encore: "Lequel des bienfaits de ton Seigneur mettras-tu en doute"*
*[12] ou encore: " Je n'ai créé les djinns et les hommes pour qu'ils M'adorent".*
*[13] En effet, la prière est un moyen pour se rapprocher de Dieu. " Cherchez assistance dans la patience et la Prière; et, c'est lourd sauf pour ceux qui sont humbles devant Dieu".*
*[14] C'est ainsi que l'on pourra dire que ce qui saura rapprocher l'être humain de Dieu, lui préparera également le chemin du bonheur. Or, la prière est un moyen pour se rapprocher de Dieu.*
*Rendre service à ses semblables aussi fait partie des prières et un autre moyen pour se rapprocher de Dieu.*
*L'Allameh Tabatabaï affirme que: " Ce qui est considéré comme prospérité, ne l'est qui si on est d'accord avec l'intention de Dieu dans la création de l'Homme.*
*Les choses matérielles ont été créées par Dieu pour aider l'Homme à les utiliser pour le vrai bonheur à savoir le rapprochement à Dieu et rester humble devant Lui".*
*[15] " Je n'ai créé les djinns et les hommes pour qu'ils M'adorent".
mercredi, 22 juin 2022 15:46

Hadith al-Silsilah al-Dhahab

L'imam Reza (La paix soit sur lui) est arrivé à Neyshabour en route pour Khorasan.
Beaucoup de gens l'ont accueilli et lui ont demandé de citer un hadith de ses vénérables pères qui avaient l'idée monothéiste.

Les gens attaquaient et faisaient du bruit. L'imam a demandé aux gens de se taire, puis il a dit: Mon père a cité de son père au Amir al-Mu'minin Ali (La paix soit sur lui) et il a cité du Sain Prophète (La paix soit sur lui et sur sa famille) et il a cité de Gabriel que Dieu a dit:
«كَلِمَةُ لا إلهَ إلّا اللّهُ حِصْني فَمَنْ دَخَلَ حِصْني اَمِنَ مِنْ عَذابي.»

(Parole) "لا إلهَ إلّا اللّهُ" «Il n'y de divinité sauf Dieu» est ma forteresse; celui qui entre dans cette forteresse sera protégé du châtiment (et de la souffrance).

Le mot monothéisme, est ma forteresse. Celui qui y entre, sera protégé du châtiment (et de la souffrance).

Après une courte pause, l'imam leur a dit: Une des conditions est d'accepter mon Imamat. 1

Mais sous certaines conditions:
«بشروطها و أنا من شروطها.»

Mais il y a des conditions, et je suis l'une de ces conditions.

Ce hadith a été connu sous le nom de «Chaîne d'or» en raison de sa sérialité allant des purs imams (La paix soit sur eux) au Saint Prophète (La paix soit sur lui et sur sa famille). 2

1. A'yan al-Shia, Le volume 2, La page 18
2. Da'irat al-Ma'arif Tashayyo', Le volume 6, La page 175
 

Le Guide suprême de la révolution islamique d'Iran, Ayatullah Khamenei a déclaré que l'apparition du Sauveur qui remplira le monde de justice, était la prophétie historique de toutes les religions divines et l'annonce de la victoire de la vérité sur le mensonge et du commencement d'une vie humaine authentique.

La croyance des chiites en l'attente de la parousie de Mahdi (que Dieu hâte son apparition) n'était pas une illusion mais une réalité concrète : " De nombreuses preuves, reconnues par beaucoup de musulmans des autres écoles islamiques, vont dans le sens de cette profonde croyance des chiites d'après laquelle l'Imam du Temps (as) est un homme réel qui, grâce à une longue vie accordée par Dieu, vit parmi les hommes et est conscient de leurs maux et de leurs problèmes. Toutes les questions relatives à sa biographie ont été déterminées avec précision".


L'Ayatollah Khamenei a déclaré que la véritable signification de l'attente de l'Imam du Temps (as) résidait dans le rejet de l'injustice qui sévit dans le monde et l'attente d'une ouverture dans l'Histoire de l'Humanité, et a ajouté que l'Imam du Temps (as) apparaîtra pour sauver la société et transformer l'ordre injuste qui régit le monde en un ordre équitable.

L'Ayatollah Khamenei a considéré l'existence de deux milliards de gens qui souffrent de la faim dans le monde et les pressions continues sur les nations, comme les signes de l'ampleur de l'injustice qui règne dans le monde et a fait remarquer que dans une telle situation, la nation iranienne qui avait relevé le drapeau de la justice, était devenue la cible des attaques et des pressions des grandes puissances. "Cela prouve l'étendue de l'injustice dans le monde et la soif de justice de l'Humanité", a-t-il souligné.

L'Ayatollah Khamenei a précisé qu'une véritable attente consistait à condamner la situation injuste du monde et à travailler pour préparer les conditions de l'apparition du Mahdi attendu (que Dieu hâte son apparition) : " L'attente du Mahdi (que Dieu hâte son apparition) ne signifie pas rester assis et se contenter du concept de l'attente. Quelqu'un qui attend doit travailler, comme un soldat, pour la justice et préparer le terrain à l'apparition de l'Imam du Temps (as)."


L'Ayatollah Khamenei a ensuite mis en garde le peuple contre les spéculateurs qui abusent de cette croyance, a qualifié d'honteux mensonges les déclarations de ceux qui prétendent être en relation avec l'Imam, et déclaré que cela risquaient de ternir la véritable image de cette attente.

"Il se peut qu'un bienheureux, rencontre l'Imam Mahdi, mais une telle personne ne révélera jamais cette grâce. Même nos grandes personnalités n'ont jamais eu de telles prétentions", a-t-il ajouté.

L'Ayatollah Khamenei a affirmé que les croyances chiites faisaient partie des plus pures, des plus rationnelles et des plus solides croyances. Il a conseillé aux organisations culturelles à l'intérieur et à l'extérieur du pays, de les approfondir d'après la logique et la réflexion, et de les transmettre avec justesse.

Il a aussi déclaré que l'effort pour distinguer les superstitions, les malentendus et les idées superflues, des croyances claires et argumentées du Chiisme, comme un devoir de ces organisations, et a souligné que si ces croyances étaient justement transmises, elles seraient acceptées par les intellectuels dans le monde.
L'Ayatollah Khamenei a fait également allusion à la lourde charge des enseignants dans l'enseignement religieux et a déclaré que ces croyances devaient être enseignées aux élèves avec beaucoup de précaution et de clairvoyance.

LEADER.IR, 2008

À l'occasion de la naissance béni d'Imam Ali ibn Moussa, ar-Reda (as)-(11 Dhul_Qida 148 ou 153AH)

L’humanisme du Message dans les caractères moraux de l’Imâm al-Reda (Psl)

L’imâm ‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda (p) est l’un des Imâms appartenant aux Gens de la Famille du Prophète(p). Lorsque nous parlons de l’un de nos Imâms (p), il nous est indispensable de vivre avec ses actes, ses paroles, ses recommandations, ses enseignements, ses sermons et ses instructions. La raison en est leur Imâmat qui est présent dans notre vie du fait qu’ils ne vivaient pas seulement à l’époque où ils vivaient, mais qu’ils accompagnaient la marche de la vie toute entière… Il en est ainsi car le Message de l’Islam est celui de Dieu, celui qui est envoyé à tous les hommes, dans tous les temps et dans toutes les espaces.


L’imâm al-Reda (p) a vécu après son père, l’Imâm Mûssâ al-Kâzim (p). Son influence a touché toute la vie islamique et toute la réalité islamique. Les gens se rendaient chez lui pour apprendre. Quant à lui, il portait son attention à toutes les questions qui se posaient à son époque, comme celles du conflit intellectuel et de la diversité religieuse…

C’était cela la tâche des Gens de la Famille (p), tâche consistant à épier tous les aspects de la réalité : La réalité culturelle, afin d’assainir les concepts qui donnent à des interprétations divergentes ; la réalité intellectuelle, afin de rajuster beaucoup d’idées qui prêtent à des confusions ; la réalité sociale, afin de réorienter la marche lorsque les gens dévient par rapport au droit chemin.

C’est dans cet esprit que L’imâm al-Reda (p) rencontrait des Chrétiens, des Juifs, des Sabéens et des athées pour dialoguer avec eux, pour leur parler de l’Islam et pour discuter avec eux de leurs religions et de leurs idées. Selon les témoignages de ses contemporains qui étaient au courant de ces discussions, les adeptes de ces religions se trouvaient devant lui à court de réponse. Ils se taisaient comme le fait celui qui ne possède pas de preuve pour défendre son avis.

Pour connaître l’image de l’imâm al-Reda (p) dans sa profondeur en tant que celui d’un homme porteur du Message, il est nécessaire de nous arrêter devant ce qui a été dit, à son compte, par certains de ses contemporains ou par certains savants ultérieurs. Muhammad Ibn ‘Issâ al-Yaqtînî a dit : « Lorsque les avis ont divergé au sujet de Abû al-Hassan al-Reda, on a rassemblé dix-huit mille questions qui lui avaient été posées ainsi que les réponses à ces questions ».

Al-HâkimAbû ‘Abdullah al-Hâfiz, tient –selon sa propre chaîne de transmission- de al-Fadl Ibn al-‘Abbâs, qui tient de Abû as-Salt‘Abdus-Salâm Ibn Sâlih al-Harawî, qui a dit : « Je n’ai jamais connu quelqu’un d’aussi savant que‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda (p). Aucun savant ne peut le voir sans en donner un témoignage comme le mien. Le calife abbasside al-Ma’mûn a rassemblé un grand nombre de savants de toutes les religions, ainsi que des savants appartenant à toutes les mouvances intellectuelles, des jurisconsultes et des théologiens, et il leur a demandé de polémiquer librement avec l’Imâm al-Reda (p). L’Imâm (p) a pu les vaincre tous, et ils ont tous reconnu leur propre faiblesse comparée à la supériorité de l’Imâm dans tous ces domaines. J’ai entendu ‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda dire : « Je m’asseyais à l’intérieur de la Mosquée du Prophète (P), à Médine, tout près du Sanctuaire Sacré où d’innombrables savants répondaient aux questions que posaient les gens. Chaque fois que l’un de ses savants se voyait incapable de répondre à une question, ils me désignaient tous de leurs doigts et ils m’envoyaient les questions auxquelles je donnais toujours les bonnes réponses ».

Ibrâhîm Ibn al-‘Abbâs, l’un de ses contemporains, a dit : « Jamais al-Reda n’a été interrogé sur une question religieuse ou profane sans en connaître la réponse. Je n’ai jamais connu quelqu’un qui, comme lui, savait tout ce qui s’est déroulé depuis le début des temps jusqu’à son époque. Al-Ma’mûn le testait en lui posant des questions sur toutes les choses et toujours il lui donnait la réponse satisfaisante. Toutes ses réponses et ses paroles étaient tirées du Coran ».

En effet le Coran était la source de toute sa culture et de tous les détails des réponses qu’il donnait aux questions qu’on lui posait. Cela veut dire que, lorsque l’homme contemple dans le Coran, cherche à le comprendre, vit dans ses horizons et s’approfondit dans ses mystères, il devient capable de comprendre la vie sous tous ses aspects ; il pourrait savoir toutes ses lignes et tous ses détails, tantôt à travers l’inspiration coranique, tantôt à travers le contenu du Coran. L’Imâm (p) lisait le Coran et réfléchissait pour saisir son sens. Il disait à ce propos : « Je n’ai jamais lu un Verset sans y réfléchir, sans réfléchir à la circonstance de sa révélation et au temps de sa révélation ».

Il a discuté avec beaucoup de philosophes et de soufis. Il s’adressait à chacun d’eux en prenant en compte son niveau de connaissance. Eux tous ont trouvé en lui un Imâm encyclopédiste qui n’avait de complexe vis-à-vis de n’importe quelle question, qui ne refusait de discuter d’aucune question. Il donnait plutôt sa science à tous et, comme nous l’avons dit, le Coran était toujours le point de départ de toutes ses réflexions.

Abû as-Salt a dit à ce propos : « Muhammad Ibn Ishâq Ibn Mûssâ Ibn Ja’far m’a rapporté de son père que Mûssâ Ibn Ja’far disait à ses fils : Votre frère ‘Alî Ibn Mûssâ est le savant de la Famille de Muhammad. Instruisez-vous auprès de lui au sujet de votre religion et apprenez ce qu’il vous dit ».

L’un des compagnons proches de l’Imâm al-Kâzim (p), ‘Alî Ibn Yaqtîn, a dit : « Mûssâ Ibn Ja’far (p) m’a dit sans que ne lui pose une question : Celui-ci – en désignant du doigt son fils al-Reda- est celui, parmi mes fils qui s’y connaît le plus en jurisprudence. Et je lui ai donné mon surnom » .

Al-Wâqidî, cité par le savant Ibn al-Jawzî, parle de l’Imâm al-Reda (p) en ces termes : « Il était un homme de confiance pour ce qui est de sa science. Il prononçait des avis juridiques à la Mosquée du Messager de Dieu (p) à l’âge d’un peu plus de vingt ans ».

Al-Wâqidî lui-même rapporte, qu’en passant par Nishapour, lors de son voyage de Médine au Khorasan, l’Imâm al-Reda (p) a été reçu par les savants de la ville comme Yahyâ Ibn YahyâIshâq Ibn RâhwayhMuhammad Ibn Râfi’Ahmad Ibn Harb et autres, qui étaient tous venus à la recherche des hadîth qu’il connaissait mais aussi pour être bénis par lui.

Pour toutes ces raisons, nous estimons qu’il est nécessaire d’étudier toute l’œuvre de ce grand Imâm Infaillible, car son œuvre englobe tous les aspects de la philosophie, de la jurisprudence, de l’exégèse, de l’éthique et de l’action. Celui qui étudie l’œuvre de l’Imâm al-Reda (p) peut ainsi acquérir une riche culture islamique multilatérale et multidimensionnelle.

C’est à cela que nous appelons lorsque nous évoquons les Traditions des Gens de la Famille (p). Nous ne devons pas nous contenter de l’aspect tragique de leur vie lorsque nous en parlons. Nous devons parler aussi de leur patrimoine qui est une richesse pour l’humanité. Si nous l’étudions, l’expliquons et l’analysons, il nous sera possible de le présenter à l’humanité de l’époque contemporaine ; il nous sera possible d’inviter l’humanité à comprendre les Imâms (p) comme s’ils y étaient présents, comme s’ils se chargeaient eux-mêmes de traiter ses questions, de résoudre ses problèmes et, par conséquent, de la diriger sur le droit chemin.

L’humanisme du Message dans les caractères moraux de l’Imâm al-Reda (p)

Ce que nous venons de dire nous donne une idée de la science de l’Imâm al-Reda (p) et de son ouverture vis-à-vis de son Seigneur. Mais à propos de son image en rapport avec ses relations avec les gens, ses conduites, sa politesse morale et sa modestie envers ceux qui lui étaient inférieurs, nous laissons parler Ibrâhîm Ibn al-‘Abbâs qui dit : « Je n’ai jamais vu Abû al-Hassan al-Reda (p) parler durement avec quiconque parmi les gens… ».

Il a vécu avec tous les gens ; avec les petits et les grands, avec les ennemis et les amis ; avec les couches du bas de l’échelle sociale. Il est naturel pour la personne qui vit une telle expérience dans ses rapports avec les gens, de se heurter à eux, de souffrir à cause de leurs agissements négatifs, de se sentir lésée par un comportement par ci ou un comportement par là. En fait, ils étaient très nombreux ceux qui, du régime au pouvoir jusqu’au commun des mortels, portaient atteintes aux Imâms (p). Il est naturel pour une personne agressée ou traitée arbitrairement de s’exprimer en prononçant un mot dur face à celui qui l’a traitée injustement, ou un propos violent face à celui qui l’a agressée. Cela n’est-il pas courant parmi les gens qui sont aux prises avec leurs problèmes et les complications de leur vie ? Mais l’Imâm al-Reda (p) n’avait que des mots polis, car il lisait le Coran d’une manière qui se traduit directement dans son comportement. L’Imâm al-Reda (p) lisait la parole divine qui dit : ((Dis à Mes serviteurs de dire les meilleures paroles)) (Coran XVII, 53).

Il disait la meilleure parole à ses amis et à ses ennemis sans distinction. Il utilisait la bonne parole avec ceux qui lui faisaient du mal et avec ceux qui lui faisaient du bien. Car la parole que tu prononces c’est en quelque sorte ta propre personne. Elle représente ton esprit, ta raison et ton cœur. Si tu es un homme bon, tes paroles doivent être bonnes.

La preuve est que Dieu, le Très-Haut, a dit au sujet du Prophète (P) qui est notre exemple à suivre, qui est aussi l’exemple à suivre par les Imâms appartenant aux Gens de la Famille (p) : ((C’est par quelque miséricorde venue de Dieu que tu te montres si accommodant à leur égard ; eusses-tu fait preuve de rudesse, de dureté de cœur, qu’ils se seraient dispersés d’autour de toi)) (Coran III, 159).

Si nous apprenons à dire des bonnes paroles, des paroles douces, si nous apprenons à calmer nos esprits et utiliser nos raisons lorsque nous parlons, cela peut nous être très utile au niveau des relations sociales dans lesquelles il nous sera possible de transformer nos ennemis en amis. C’est à cela exactement que nous invite le Verset coranique qui dit : ((L’action bonne n’est pas semblable à la mauvaise. Repousse celle-ci par ce qu’il y a de meilleur ; celui qu’une inimité sépare de toi deviendra alors pour toi un ami chaleureux)) (Coran XLI, 34).

Des bons caractères issus du Prophète (P)

L’Imâm al-Reda (p) respectait les gens avec qui il parlait. Il les laissait parler sans les interrompre car cela pourrait les débarrasser et les empêcher de s’exprimer, même si certains se laissaient aller en disant ce qui ne doit pas être dit ou ce que l’on n’a pas besoin d’entendre. « Je ne l’ai jamais vu, continue Ibn al-‘Abbâs, interrompre quelqu’un qui parlait ». Car celui-ci pouvait avoir quelque chose d’important à dire à la fin de son discours. Les hommes aiment parler et être écoutés. Les bons caractères veulent donc que tu écoutes plutôt que parler. En écoutant, cela peut augmenter tes connaissances et tes expériences. De plus, en écoutant les autres, tu arrives mieux à les comprendre…

L’Imâm al-Reda (p), continue a nous informer Ibn al-‘Abbâs« n’a jamais repoussé quelqu’un qui lui demandait un service si toujours il pouvait le lui rendre ». Il n’était pas gêné de constater que les gens avaient besoin de lui. Selon d’autres rapports, il se hâtait plutôt de satisfaire les demandes des autres car il craignait, s’il tardait de le faire, que les autres trouvent de quoi résoudre leur problème sans son aide, ce qui le priverait d’une bénédiction divine parmi celles destinées à ceux qui rendent des services aux autres. Cela est le contraire de ce que nous faisons d’habitude lorsque nous nous mettons à remettre à plus tard les services qu’on nous demande poussant ainsi les demandeurs au désespoir et à ne plus nous les demander. Mais l’Imâm al-Reda (p) nous apprend que les besoins qu’ont les autres de nous sont des bénédictions qui nous sont destinées par Dieu, et c’est pour cette raison qu’il n’a jamais repoussé quelqu’un qui lui demandait un service si toujours il pouvait le lui rendre.

Parlant toujours de l’Imâm al-Reda (p), Ibn al-‘Abbas ajoute : « Il n’a jamais tendu ses pieds devant la personne qui lui parlait ».

L’Imâm (p) respectait la personne qui se trouvait en sa compagnie. Il ne tendait pas ses pieds devant elle, car cela peut lui porter atteinte. Il en est ainsi car, pour les moralités sociales, tendre les pieds face à la personne qui se trouve en notre compagnie peut lui porter atteinte.

Puis il ajoute : « Je ne l’ai jamais vu s’accouder en la présence de la personne qui se trouvait en sa compagnie ». Il ne s’accoudait jamais même s’il se sentait fatigué, et ce par modestie à l’égard de la personne qui se trouvait en sa compagnie, car s’accouder dans une telle situation inspire, dans beaucoup de contextes sociaux, la grandeur, l’arrogance, la distinction et même le mépris de l’autre.

Et Ibn ‘Abbas ajouta : « Je ne l’ai jamais vu insulter l’un de ses serviteurs ».

Il est parfois naturel pour une personne qui est responsable dans une entreprise où travaillent des ouvriers et des fonctionnaires d’entrer en friction avec un employé qui lui porterait atteinte en lui adressant la parole, en manquant à son travail ou en ne respectant pas les horaires de son travail. Et dans ce cas, il peut lui arriver de se mettre en colère, d’insulter et d’injurier. Mais l’Imâm (p) ne le faisait jamais.

Enfin, Ibn ‘Abbâs dit : « Je ne l’ai jamais vu cracher ou rire aux éclats. Son rire n’allait pas au-delà du sourire ».

Les bons caractères de l’Imâm al-Reda (p) s’exprimaient à travers son sens humain, dans sa compassion à l’égard des pauvres et dans sa tendresse envers ses serviteurs. « Lorsqu’il n’avait pas de visiteurs et se trouvait seul, il rassemblait tous ses serviteurs, grands et petits, pour leur parler et les écouter afin de se sentir bien avec eux et des se sentir biens avec lui. Chaque fois qu’il s’attablait pour manger, il réunissait ses serviteurs, grands et petits, même le palefrenier et le barbier, pour manger tous ensemble ».

Il n’était pas du genre de beaucoup de gens parmi ceux qui, se mettant à table pour manger, mettaient dans un coin retiré une autre table pour leurs employés et leurs serviteurs, et ce par mépris à leur égard ou par surestime de la couche sociale à laquelle ils appartiennent eux-mêmes. L’un des compagnons de l’Imâm al-Reda nous rapporte ceci : « Je me trouvais avec l’Imâm al-Reda lors de son voyage au Khorasan. Il a un jour demandé qu’on lui donnât à manger ; mais avant de commencer, il a réuni autour de sa table tous ses serviteurs noirs et blancs. Je lui ai dit alors : ‘Que je sois sacrifié pour toi, pourquoi ne laisses-tu pas ceux-là manger seuls autour d’une table à eux ? Il m’a répondu -que la paix soit sur lui : Que dis-tu là ?! Le Seigneur est un, la mère est une, le père est un, mais la rétribution sera distribuée selon les actions’ » , voulant ainsi dire que nous sommes tous les enfants d’un seul et même homme et que ((Les plus pieux parmi vous sont les plus nobles)) (Coran XLIX, 14).

Désignant du doigt l’un de ses serviteurs noirs, l’Imâm (p) a dit à l’un de ses compagnons qui lui a fait la même réflexion : « Voix-tu ce serviteur noir ? Je jure, quitte à affranchir un esclave, et je n’ai jamais juré sans avoir affranchi un esclave et sans l’avoir fait suivre par tout ce que je possède, que je ne me considère pas comme valant mieux que cet esclave du fait de ma descendance du Messager de Dieu, sauf si je vaudrais mieux que lui du fait d’une bonne action » .

La parenté toute seule ne procure pas de la valeur à l’homme dans le sens où elle lui assure plus de valeur que les autres. Les descendants du Messager de Dieu (P) peuvent avoir de la valeur en tant que tels, mais la parenté et la descendance n’ont pas de valeur en Islam.

Les Gens de la Famille (p) n’ont jamais dit que la descendance confère à l’homme une valeur supérieure à celle des autres, car l’homme ne choisit pas sa descendance mais ce qu’il choisit ce sont ses actions et son obéissance à Dieu.

Une Tradition dit à ce propos : « Celui qui est un partisan de Muhammad est celui qui obéit à Dieu même s’il est de descendance éloignée. L’ennemi de Muhammad est celui qui désobéit à Dieu, même s’il est de descendance proche ''.

La guerre d’Ukraine n’a lieu qu’en raison d’abord de l’ignorance des Occidentaux de ce qui se passait en Ukraine et d’autre part d’une série de quiproquos et de méprises. Les Occidentaux, centrés sur eux-mêmes, incapables de penser comme leurs interlocuteurs, n’ont cessé de se tromper. Finalement, lorsque les opérations militaires prendront fin et que les Russes auront atteint leurs objectifs publiquement énoncés dès le premier jour, ils pourront même se persuader d’avoir gagné. En définitive, la seule chose qui compte pour les Occidentaux, ce n’est pas d’épargner des vies humaines, mais d’avoir la conviction de se tenir du bon côté de l’Histoire.

La guerre en Ukraine est interprétée très différemment selon que l’on est Occidental ou Russe. L’expérience précédente de chacun conditionne son interprétation des mots et des événements. De fait, nul ne réagit aux mêmes choses et recherche pas les mêmes informations que les autres. En définitive, les deux camps n’ont plus du tout la même perception de la réalité. Cette succession de quiproquos et de méprises enclenche une incompréhension qui peut favoriser involontairement un conflit majeur.

Selon les services de communication britanniques, ces tatouages sont uniquement décoratifs.

LES BANDÉRISTES

Les deux camps, qui ont combattu côte à côte face au nazisme, n’ont pas du tout vécu la même chose durant cette période et par conséquent n’en ont pas le même souvenir.

La presse russe ne distingue pas les bandéristes des nazis. Il s’agit pour elle de réveiller le souvenir de la « Grande Guerre patriotique » (dite en Occident : « Seconde Guerre mondiale »). Lorsque l’Allemagne attaqua la Russie, en juin 1941, celle-ci n’était pas du tout prête. Le choc fut désastreux. Staline ne parvint à unir son peuple qu’en s’alliant avec l’Église orthodoxe qu’il avait jusque-là combattue et en libérant ses opposants politiques condamnés au Goulag. Évoquer aujourd’hui cette période, c’est prendre l’engagement de reconnaître à chacun sa place pourvu qu’il défende la Nation.

Les Russes perçoivent les bandéristes/nazis contemporains comme des dangers existentiels contre leur peuple. Ce faisant, ils ont raison car les nationalistes ukrainiens considèrent qu’ils sont « nés pour éradiquer les Moscovites ».

Par conséquent, toutes les attaques occidentales contre la personne de Vladimir Poutine sont décalées et inopérantes. Pour les opposants russes, ce n’est plus le sujet. Qu’ils l’apprécient ou le combattent, Poutine est leur chef comme Staline l’avait été à partir de juin 1941.

La presse occidentale, quant à elle, assimile aussi les bandéristes aux nazis, mais c’est pour en relativiser plus facilement l’importance. Dans le souvenir des populations d’Europe de l’Ouest, le nazisme ne menaçait que des minorités. Les malades mentaux et les vieillards malades incurables d’abord, puis les juifs et les tsiganes ont été séparés du lot pour disparaître « dans la nuit et le brouillard ». Au contraire, les Slaves se souviennent d’armées qui avançaient en rasant un à un tous les villages qu’elles prenaient. Nul ne pouvait survivre. Non seulement le nazisme fait moins peur aux Européens de l’Ouest, mais les Anglo-Saxons suppriment discrètement les symboles qui pourraient raviver cette mémoire. Par exemple, les conseillers en communication britanniques ont modifié fin mai l’écusson du régiment Azov. Ils ont substitué au crochet du loup (Wolfsangel) associé à la division SS Das Reich, trois épées en trident évoquant la République nationale ukrainienne (1917-20). Ce faisant, ils ont fait disparaître un insigne nazi pour le remplacer par un insigne anti-bolchévique. Or, dans l’imaginaire ouest-européen, on assimile l’Union soviétique à la Russie, ignorant que la majorité des dirigeants soviétiques n’étaient pas russes.

Les conseillers en communication britanniques assurent que les bandéristes/nazis ukrainiens sont comparables aux nazis occidentaux actuels : des groupuscules marginaux d’enragés. Ils ne nient pas leur existence, mais laissent à penser qu’ils n’ont aucune importance. Aussi font-ils disparaître à la fois les traces de leur activité parlementaire et gouvernementale depuis l’indépendance de 1991 et les images des monuments qui leur ont été élevés depuis un peu partout dans le pays.

De 1991 à 2014, les journaux du monde entier ont ignoré la lente reformation des bandéristes en Ukraine. Cependant en février 2014, lors du renversement du président élu Viktor Ianoukovytch tous les journalistes qui couvraient la « Révolution de la dignité » ont été frappés par le rôle central de milices d’extrême-droite dans les manifestations. Les médias du monde entier ont produit des reportages sur ces étranges « nationalistes » arborant des croix gammées. Mais la presse occidentale a brusquement cessé ses investigations, un mois plus tard, lorsque la Crimée, refusant l’arrivée au pouvoir de ces extrémistes, proclama son indépendance. Continuer à rendre compte de la dérive de l’Ukraine aurait été donner raison à la Fédération de Russie qui avait accepté son rattachement. À partir de là et durant 8 ans, aucun média occidental n’a enquêté par exemple sur les accusations d’enlèvement et de torture à grande échelle qui ont parcouru le pays. Parce qu’ils ont délibérément ignoré les bandéristes durant cette période, ils ne sont plus capables d’estimer leur rôle politique et militaire aujourd’hui.

Cet aveuglement se poursuit avec l’évolution du pouvoir ukrainien durant la guerre. La presse occidentale ignore tout de la dictature mise en place : confiscation par l’État de tous les médias, arrestation des personnalités d’opposition, confiscation des biens des personnes évoquant les crimes historiques des bandéristes et des nazis, etc. Au contraire, la presse russe ne manque rien de cette soudaine évolution et se morfond d’avoir fermé les yeux durant des années.

Pour notre part, nous avons écrit —avec retard— l’histoire des bandéristes ; un sujet auquel aucun livre n’a été consacré, signe que l’Ukraine sous cet angle ne passionnait personne. Notre travail, traduit en une dizaine de langues, a fini par toucher de nombreux responsables militaires et diplomates occidentaux. Ces derniers font désormais pression sur leurs gouvernements pour qu’ils ne soutiennent plus ces ennemis de l’humanité.

Les Etats-Unis ont menti effrontément au Conseil de Sécurité des Nations unies pour pouvoir envahir l’Iraq. Ils ne se sont jamais excusés.

LA CRÉDIBILITÉ DES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX ET RUSSES

Il y a deux manières d’évaluer la crédibilité d’un dirigeant : on examine soit ses bonnes intentions, soit son bilan. Les Européens de l’Ouest, qui se sont placés sous la protection des États-Unis, ont la conviction de ne plus faire l’Histoire, mais de la subir. Ils n’ont donc plus besoin de dirigeants politiques comme au siècle dernier. De fait, ils n’élisent plus que des gestionnaires se présentant comme pétris de bonnes intentions. Au contraire, les Russes, après l’effondrement de leur pays durant les années Eltsine, ont voulu restaurer leur indépendance et finalement couper avec le libéralisme US auquel ils avaient cru une décennie. Pour cela, ils ont élu et réélu Vladimir Poutine, dont ils vérifient l’efficacité. Leur pays s’est ouvert à l’étranger tout en devenant auto-suffisant en de nombreux domaines, y compris alimentaire. Ils interprètent les sanctions de l’Otan non pas comme des punitions, mais, sachant que l’Alliance atlantique ne représente que 12 % de la population mondiale, comme une fermeture de l’Occident au reste du monde.

Indépendamment des régimes politiques, les dirigeants civils qui cherchent à rassembler leur peuple le plus largement possible s’interdisent de mentir pour conserver la confiance de leurs concitoyens, au contraire ceux qui sont au service d’une minorité pour exploiter la majorité sont tenus de mentir pour ne pas être renversés. Par ailleurs, les dirigeants militaires s’ils ont tendance à prendre leurs rêves pour des réalités, donc à mentir, en temps de paix, sont tenus de coller au plus près des réalités en temps de guerre pour vaincre.

Les Occidentaux sont marqués par un très fort traumatisme vécu lors des attentats du 11 septembre 2001 et de la prestation du secrétaire d’État états-unien, le général Colin Powell, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le 5 février 2003. Ils ont d’abord tremblé durant les attentats de New York, en voyant les gens qui se jetaient par les fenêtres, puis les tours qui s’effondraient avant de réaliser que les explications qu’on leur donnait ne tenaient pas la route. Une défiance s’est installée entre eux et les dirigeants qui faisaient mine de croire à ces fariboles [1]. Puis ils ont cru ce que leur disait un général parce qu’un militaire ne pouvait pas mentir à propos d’une très grave menace sécuritaire. Enfin, ils sont devenus dépressifs lorsqu’ils ont constaté que toute cette mise en scène n’était qu’une excuse pour renverser un gouvernement qui résistait aux USA et s’emparer des richesses pétrolières et financières de son pays. C’est que le discours du général Powell [2] avait été écrit par des politiciens civils, les Straussiens de l’Office of Strategic Influence (OSI) comme, honteux, il l’avoua plus tard. Cette confiance mal placée à coûté la vie à plus d’un million de personnes [3]. Depuis 2003, les Occidentaux n’ont plus confiance dans la parole donnée par leurs dirigeants ; un phénomène un peu moins marqué en France dans la mesure où ce pays fut le seul à contredire publiquement le général Powell.

Au contraire, les Russes font la distinction entre ceux de leurs dirigeants qui tiennent le même discours que les autres et ceux qui défendent l’intérêt collectif. Ils ont d’abord cru, dans les années 2000, au discours occidental et espéré connaître eux aussi la liberté et la prospérité. Mais ils ont vécu un effroyable effondrement tout en observant quelques voyous s’approprier leur richesse collective. Ils se sont alors tournés vers des valeurs sûres : des concitoyens soucieux de l’intérêt général et formés par le KGB. Ils vivent aujourd’hui en espérant être délivrés de ce qui reste de cette période d’égarement : des oligarques installés à l’étranger et une certaine bourgeoisie mondialiste à Moscou et à Saint-Petersbourg. Ils perçoivent les premiers comme des voleurs et se félicitent que leur biens, déjà perdus pour le pays, soient saisis par les Occidentaux. Quant aux seconds, ils savent qu’il n’en existe pas seulement chez eux, mais partout dans le monde globalisé. Ils voient sans regret partir certains d’entre eux. Pour les Russes, le président Poutine et son équipe sont parvenus à résoudre le problème alimentaire et à leur redonner du travail. Ils ont restauré leur armée et les protègent de la résurgence du nazisme. Bien sûr, tout n’est pas rose, mais c’est beaucoup mieux depuis qu’ils sont aux manettes.

Les trente chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan. Ils prétendent décider pour l’humanité.

L’OTAN EST-ELLE LA PLUS GRANDE ALLIANCE MILITAIRE DU MONDE OU UNE MENACE CONTRE LA RUSSIE ?

Pour les Européens de l’Ouest, qui sont nés et ont été élevés dans une région sous protectorat US, l’organisation unipolaire du monde semblait couler de source. N’ayant jamais connu la guerre chez eux depuis une soixantaine d’années (les Français ont oublié les attentats à Paris durant la guerre d’Algérie), ils ne comprennent pas pourquoi le reste du monde ne veut plus de la Pax Americana.

Au contraire, les Russes ont éprouvé une brutale baisse de leur espérance de vie de 20 ans lorsqu’ils ont élu Boris Eltsine et ses conseillers US. En outre, ils ont vécu deux guerres dans leur province de Tchétchénie avec les attentats islamistes qui les accompagnèrent de Beslan à Moscou. Les bandéristes ukrainiens étaient venus prêter main forte aux jihadistes de l’Émirat islamique d’Itchkérie.

Pour les Européens de l’Ouest peu importe que l’Otan ait tenté d’éliminer Charles De Gaulle en France, fait assassiner Aldo Moro en Italie ou organisé le coup d’État des colonels en Grèce [4]. Ces événements ne sont connus que des spécialistes et ne sont pas enseignés dans les manuels scolaires. L’Otan est la plus grande alliance militaire de l’Histoire et sa taille lui garantit théoriquement la victoire.

Or, l’Otan a refusé l’adhésion de la Russie dans les années 1990. Elle s’est redéfinie non pas comme une force stabilisant le continent, mais comme une organisation anti-Russe, au risque de provoquer la guerre en Europe. Les Occidentaux récrivent l’Histoire en affirmant n’avoir jamais pris la décision de ne pas étendre leur alliance à l’Est. Or, lors de la réunification allemande, le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Köhl firent inscrire dans le Traité portant règlement définitif concernant l’Allemagne (13 octobre 1990) que les quatre puissances vainqueurs du nazisme établiraient des mesures de confiance en matière d’armement et de désarmement pour garantir la paix sur le continent conformément aux principes de l’Acte final d’Helsinki (1er août 1975). Ces principes furent réaffirmés dans les Déclarations d’Istanbul (Charte de sécurité européenne, 19 novembre 1990) et d’Astana (2 décembre 2010). Ils posent :
 le droit de chaque État à conclure les alliances militaires de son choix
 et, comme corolaire, le devoir de chaque État de ne pas prendre de disposition de sécurité menaçant ses voisins.

C’est pourquoi la Russie n’a jamais contesté l’adhésion des États d’Europe centrale et orientale au Traité de l’Atlantique-Nord, mais a toujours dénoncé l’installation de forces états-uniennes sur leur sol. En d’autres termes, elle ne conteste pas l’existence de l’Otan, mais son fonctionnement au sein du Commandement intégré. Soyons précis : aujourd’hui, elle n’a aucune objection à ce que l’Ukraine, la Finlande ou la Suède fassent alliance avec les États-Unis et soient protégées par l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord, mais refuse que cela implique l’installation de troupes US et d’armes US sur son sol.

Il ne s’agit pas de prévenir des tirs de missiles depuis sa frontière terrestre, car des sous-marins pourraient toujours s’approcher de sa frontière maritime. La préoccupation de Moscou est ailleurs. À la différence de la plupart des États, la Fédération de Russie a une faible population par rapport à l’étendue de son territoire. Elle ne peut donc pas défendre ses frontières. Depuis son invasion par Napoléon en 1812, elle a appris à se protéger en misant sur son immensité : couper l’envahisseur de ses lignes d’approvisionnement et le laisser mourir de froid l’hiver venu. C’est la « stratégie de la terre brûlée » qui conduisit à l’abandon de Moscou et au déplacement de toute sa population vers l’Est. Or, cette stratégie suppose que l’envahisseur ne puisse pas bénéficier de bases arrières dans un pays proche.

Cette stratégie est aussi source de quiproquos. La Russie ne cherche pas à disposer d’une zone d’influence en Europe comme l’avait fait Union soviétique de l’Ukrainien Léonid Brejnev. Elle n’a pas non plus de visée impérialistes comme la Russie tsariste. Elle cherche uniquement à ce qu’aucune grande armée ne s’approche pas d’elle. Une attitude que les Kremlinologues les mieux informés qualifient à tort de « paranoïaque », alors qu’elle est mûrement réfléchie.

Faisant mentir les adeptes du « choc des civilisations », les soldats tchétchènes ont écrasé les nazis ukrainiens au cri d’« Allah Akbar ! »

L’ART OPÉRATIF

Alors que les films de guerre hollywoodiens mettent en scène des initiatives héroïques de quelques hommes faisant basculer le sort d’une bataille, les films de guerre russe ne parlent que de héros qui se sacrifient pour retarder l’avancée ennemie et permettre à la population de se replier. Les Russes n’éprouvent aucune honte à fuir si cela peut éviter un bain de sang.

Cette différence a conduit les militaires slaves à imaginer l’« art opératif », à mi-chemin entre la stratégie et la tactique. Il ne s’agit ni de penser le déploiement des armées, ni la conduite d’une bataille, mais ce qui pourrait être fait pour retarder l’armée ennemie et prévenir la bataille. Les armées occidentales ont elles aussi tenté d’imaginer un « art opératif », mais elles n’y sont pas parvenues parce qu’elles n’en ont aucun besoin.

Au plan militaire, la guerre en Ukraine peut être résumée ainsi : l’objectif, fixé publiquement par le président Vladimir Poutine, était « de désarmer et de dénazifier » l’Ukraine. Sa mise en œuvre par son état-major a d’abord consisté à semer la confusion chez les adversaires, puis à réaliser l’objectif une fois l’armée ukrainienne désorganisée.

L’état-major russe a attaqué par toutes les frontières possibles ; depuis la Crimée, depuis Rostov, depuis Belgorod, depuis Koursk et depuis la Biélorussie. De la sorte, les armées ukrainiennes ne savaient où elles devaient se concentrer. Dans cet apparent désordre, les armées russes ont détruit les défenses aériennes ukrainiennes et foncé sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, dont elles ont récupéré les réserves illégales d’uranium et de plutonium, et sur plusieurs laboratoires militaires où elles ont détruit des containers de virus et autres armes biologiques [5]. Elles ont détruit les chemins de fer lorsque les Occidentaux se sont proposé d’envoyer des armes sur le front. Puis elles ont combattu le régiment bandériste Azov dans son fief de Marioupol. Enfin, elles nettoient les parties des oblasts de Donetsk et Lougansk qui étaient occupées par les Ukrainiens.

Pendant ce temps, les Occidentaux ont cru que les Russes voulaient prendre Kiev et arrêter le président Volodymyr Zelensky, qui n’ont jamais fait partie de leurs cibles, puis qu’ils allaient occuper l’ensemble du pays, ce qu’ils ne veulent surtout pas. Il y a donc eu méprise sur la Blitzkieg. Les États-Unis croyaient qu’ils devaient prévenir une chute rapide du régime, tandis qu’ils auraient dû défendre les réserves de Zaporijjia. Puis ils ont cru qu’ils devaient protéger Odessa et Lviv, tandis que Marioupol tombait. L’« art opératif » des Russes s’est exercé en atteignant les objectifs annoncés en un temps record tandis que les Occidentaux se félicitaient d’empêcher la prise d’objectifs imaginaires.

Les Occidentaux en général sont tellement nombrilistes qu’ils n’ont pas été capables de penser comme leurs adversaires. Le Pentagone s’est d’autant plus facilement trompé que la plupart des officiers ignoraient le travail des Straussiens : la structuration des bandéristes, leurs liens avec les éléments d’extrême droite de nombreuses armées occidentales (l’ordre secret Centuria [6]), et leurs programmes secrets d’armement [7].

 
 
 
 

[1L’auteur de cet article, Thierry Meyssan, est l’auteur de L’Effroyable imposture, le livre qui révéla les mensonges du 11-Septembre. [NdlR].

[2Colin Powell Speech at the UN Security Council”, by Colin L. Powell, Voltaire Network.

[3« Plus d’un million d’Irakiens tués sous l’occupation US », par Dahr Jamail, Michael Schwartz, Joshua Holland, Luke Baker, Maki al-Nazzal, Réseau Voltaire, 9 février 2010.

[4Les Armées Secrètes de l’OTAN, Danielle Ganser, Demi-Lune (2007).

[5« Les programmes militaires secrets ukrainiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 31 mai 2022.

[6« L’alliance du MI6, de la CIA et des bandéristes », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 avril 2022.

Il y a quelques heures le ministre iranien des Affaires étrangères a reporté une visite prévue à Ankara. D'aucuns diraient que la principale raison serait, outre l'intervention turque en Irak, l'offensive de la Turquie en Syrie où la zone tampon annoncée de 30 km de profondeur n'est qu'un paravent pour le projet si vieux d'un démembrement de la Syrie avec, 11 ans après le début de la guerre, un avant-goût très ukrainien de la chose. En effet et alors même que la Turquie a pour mission d'occuper l'armée syrienne et ses alliés de par ses gesticulations anti kurde, les agences font état du déploiement après plus de 2 ans d'absence des Yankee dans l'aéroport de Tabqa à Raqqa. Puis le nord de la Syrie est un endroit idéal pour faire recycler tous ces Javelin Spike et Nlaw qui échappent aux débâcles de l'OTAN en Ukraine alors même que la guerre US/Russie tend à se balistiser.

Selon des rapports, des dizaines de missiles antichar FGM-148 Javelin de fabrication US sont désormais en vente libre à des prix défiant toute concurrence sur la toile.

Dans le nord de la Syrie, des négociants en armes ont commencé à proposer ce système d’arme au marché noir pour l’équivalent de 15000 $ US (13956 €) l’unité. Un système antichar FGM-148 Javelin neuf coûte en moyenne 174 000 $ US (161 900 €). Il est probable que les modèles proposés à la vente en Syrie ne soient pas fonctionnels.

Tout ceci à fait donc que ce 5 juin, au moins huit obus tirés par l'armée turque et les terroristes ont atterri à proximité d'un poste de contrôle russe dans la périphérie nord d'Alep en Syrie, rapporte South Front.

Le poste en question est situé entre les villes de Wahshiyah et Umm al-Qura, où opèrent les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.

La police militaire russe a établi des postes dans la banlieue nord d'Alep tenue par les FDS afin de surveiller un accord de désescalade. L'armée syrienne est également présente dans la région.

Le haut conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires militaires a déclaré que la DCA iranienne est aujourd'hui capable d'intercepter simultanément 500 cibles aériennes ennemies. 

La haut conseiller militaire de l'Ayatollah Khamenei a rappelé combien les forces armées sont au courant des moindres agissements de l'ennemi, précisant que notre DCA est aujourd'hui capable d’intercepter plus de 500 cibles aériennes et ce simultanément.