
تقي زاده
Tartous: la base russe espionnée par les drones US
Un avion de reconnaissance US aurait survolé la base navale russe dans le port de Tartous.
Selon Sputniknews qui rapporte cette information, un avion américain P-8A Poseidon a décollé de l'Italie avant de se rendre dans le ciel syrien et de survoler la base navale de Tartous.
L'appareil avait quitté la base aérienne de Sigonella en Sicile pour mener sa mission à une altitude de 7.000 mètres au-dessus de Tartous. L'appareil de reconnaissance se serait ainsi approché des côtes syriennes.
Les vols de reconnaissance américains se multiplient près des frontières russes aussi bien en mer Baltique qu'au-dessus de la Crimée ou encore en Syrie, là où se trouvent les bases navale et aérienne de la Russie.
La Russie a annoncé son intention de développer sa base navale à Tartous et en dépit d'une réduction du nombre de ses troupes, elle compte s'y installer durablement en construisant de nouvelles pistes d'atterrissages, des unités de logement pour ses effectifs. La Russie a déjà déployé des batteries de missile S-300 et S-400 dans le nord et le sud de la Syrie.
Astana : il est hors de question d’inviter les États-Unis
« À cause de l’opposition affichée par l’Iran vis-à-vis de la participation des États-Unis aux négociations d’Astana, prévues pour mettre fin à la crise de six ans que traverse la Syrie, aucune invitation commune n’a été formulée par l’Iran, la Russie et la Turquie, pour que les États-Unis participent à ladite réunion », a affirmé le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, l’amiral Ali Chamkhani.
En allusion aux antécédents des États-Unis, qui ne tiennent pas leurs promesses, et à l’inefficacité de leurs méthodes en vue de réinstaurer un cessez-le-feu en Syrie et de pousser les deux parties à entrer en interaction, ce responsable iranien a précisé : « Il n’existe aucune raison pour que les États-Unis prennent part à ces pourparlers et dirigent les initiatives politiques dans la crise syrienne et il est entièrement exclu que ce pays assume un rôle dans la réunion d’Astana. »
« La RII, en tant que l’un des principaux pays ayant joué un rôle de premier plan pour soutenir le gouvernement légitime syrien dans sa lutte contre le terrorisme, aura une présence remarquable dans le processus politique, et notamment dans la réunion d’Astana », a-t-il réitéré.
Il a évoqué certaines nouvelles faisant état de l’invitation des États-Unis aux pourparlers d’Astana pour ajouter : « Il va sans dire que les États-Unis n’auront joué aucun rôle dans les négociations et il est probable que le Kazakhstan, en tant que pays hôte, invite les États-Unis à prendre part à la réunion en tant qu’observateurs. »
En ce qui concerne la composition des groupes syriens présents aux pourparlers d’Astana, Ali Chamkhani s’est exprimé en ces termes : « Seuls les individus armés qui ont signé l’accord de cessez-le-feu et se sont engagés dans les négociations syro-syriennes, accompagnés de l’émissaire onusien, ont été invités à ces négociations. »
Les négociations d’Astana auront lieu les 23 et 24 janvier dans la capitale kazakhe.
Israël craint que le drone écrasé tombe entre les mains de l’Iran
Un jour après le crash d’un drone d’espionnage israélien dans le sud du Liban, drone retrouvé par la suite par le Hezbollah, une onde de panique secoue les milieux militaires en Israël. Le site Al-Ahed, proche du Hezbollah, a confirmé la nouvelle : la Résistance libanaise est désormais en possession de l’appareil.
Selon le site, « le drone s’est écrasé dans des régions frontalières avec Israël et, une fois retrouvé, a été transféré dans un lieu où il fera l’objet de tests et d’analyses ». Le porte-parole de l’armée israélienne a lui aussi reconnu le crash du drone israélien tout en affirmant qu’une enquête venait d’être ouverte.
Mais quelles sont les caractéristiques du drone capturé par le Hezbollah ?
Le Skylark 1 est un drone tactique de faible rayon d’action dont la masse au décollage est de 55 kg. L’appareil fait 5 mètres de long pour 5,5 mètres d’envergure. Il fait partie des armes d’espionnage les plus sophistiquées jamais conçues par Israël. Son plafond est de 4 960 mètres pour une autonomie de 6 heures. De surcroît, une caméra transmet en direct des images vers les opérateurs restés en lieu sûr. Selon l’armée israélienne, en vol, le système est quasi indétectable. Israël dit aussi que le Skylark permet de suivre des mouvements de troupes au sol ou de préparer des tirs d’artillerie. Les données recueillies par cet appareil léger sont directement analysées et transmises aux troupes en première ligne. Le système est utile notamment en zone urbaine, car il permet d’observer en détail un bâtiment.
Le Skylark est utilisé dans une vingtaine de pays par les forces armées et selon son concepteur Elbit, le nombre de demandes d’achat ne cesse de croître. C’est d’ailleurs à l’aide de ce drone de reconnaissance que l’armée israélienne espionnait les combattants au sol du Hezbollah pendant la guerre de 2006. Une seconde version de ce même drone, le Skylark 2, est également disponible.
Qu’est-ce qui inquiète Israël ?
La capture de ce drone ultra performant par le Hezbollah est la pire des nouvelles, a reconnu un responsable israélien sous couvert d’anonymat puisqu’« il faut s’attendre désormais à ce que les Pasdaran (Corps des Gardiens de la Révolution islamique, NDLR) iraniens conçoivent leur Skylack ».
Israël a peur que l’Iran accède par le biais du Hezbollah à ce drone de reconnaissance et que, par un processus de rétro-ingénierie qu’il maîtrise parfaitement, en reproduise un prototype. Les sources israéliennes disent n’avoir pour le moment aucune idée de ce qui a causé le crash, mais il pourrait être lié à un dysfonctionnement technique. Ces mêmes sources n’écartent pas non plus « les agissements des forces ennemies qui auraient pu causer le crash ». Quoi qu’il en soit, le fait que le Hezbollah n’ait pas encore révélé le lieu exact où il a localisé l’appareil est un autre motif d’inquiétude ; ces sources ne vont pas d’ailleurs par quatre chemins et accusent « l’Iran d’être derrière ce crash, un Iran qui agit dans l’ombre et qui fait tout pour paralyser le système de collecte de renseignements israélien ».
Mali : explosion d'une voiture piégée, 50 morts et 50 blessés
Une cinquantaine de personnes ont été tuées et une autre cinquantaine blessées suite à l’explosion d’une voiture piégée sur une base militaire militaire située au nord du Mali.
C’est le porte-parole de l’ONU à Gao, dans le nord-est du Mali qui vient d’annoncer le dernier bilan des victimes de l’attaque qui n’est par ailleurs pas définitif.
Selon Farsnews, la base militaire touchée est un camp de l’ONU qui abrite des soldats de l’armée malienne et des éléments de divers groupes armés du Mali, pour la plupart des ex-rebelles qui effectuent tous ensemble des patrouilles dans le cadre de l’accord de paix de l’ONU visant à mettre fin aux hostilités dans le Nord malien.
Aucun groupe n’a pour le moment revendiqué l’attaque.
Le Front populaire tunisien pour la reprise des relations avec Damas
Alors que les relations entre la Tunisie et la Syrie se sont ternies depuis février 2012, le Front populaire tunisien a appelé à la reprise des relations avec la Syrie et à la formation d’un comité suprême conjoint entre les deux pays, pour s’occuper des questions liées aux terrorisme et à la sécurité.
Mohamed Jmour, membre du conseil central du Front populaire tunisien, a déclaré que cette coalition politique fondée dans le but de réaliser les objectifs de la révolution est en train de préparer une visite de la délégation tunisienne en Syrie pour s’entretenir avec le gouvernement de Damas de questions liées à la sécurité, dans l’optique des pourparlers syro-syriens prévus à Astana, capitale kazakhe.
Selon l’agence d’information al-Mayadeen, le déplacement de cette délégation tunisienne à Damas vise à discuter de près avec les autorités syriennes des évolutions en Syrie et à mener des consultations avec cette partie sur les évolutions sécuritaires du pays au seuil des pourparlers d’Astana, dont les résultats sont importants aux yeux de Tunis.
M. Jmour est l’une des éminentes figures tunisiennes qui s’opposent au retour des terroristes dans son pays depuis la Syrie.
En février 2012, la Tunisie a été l’un des premiers pays à rompre ses relations diplomatiques avec la Syrie et à expulser l’ambassadeur syrien, suivant l’exemple des pays du Conseil des coopérations du golfe Persique (CCGP). Cette prise de position sous le mandat du président Moncef Marzouki a fait qu’un grand nombre de jeunes Tunisiens, encouragés par le gouvernement de l’époque, ont quitté le pays pour rejoindre les rangs des terroristes dans les régions en conflit.
Trois ans après, en 2015, le parti laïque Nidaa Tounes, dirigé par Béji Caïd Essebsi, saisissant l’urgence de la lutte antiterroriste, vient d’annoncer l’ouverture d’une représentation consulaire avec la Syrie, pays où 30 000 ressortissants tunisiens menaient ou mènent encore des activités terroristes.
Il s’agit d’un pas allant dans le sens d’une normalisation des relations syro-tunisiennes.
Une nuit sous tension en Palestine : 17 blessés à Qalandiya, un mort au Néguev
Quelques heures après les affrontements opposant les Palestiniens aux Israéliens à Qalandiya, au nord de Qods, un assaut des militaires du régime israélien dans le désert du Néguev a fait au moins un mort parmi les Palestiniens.
Dans l’attaque des militaires israéliens contre le village bédouin d’Umm al-Hiran, un Palestinien a été tué et au moins quatre autres blessés.
Qalandiya, au nord de Qods, a également passé une nuit mouvementée.
Selon la chaîne Al Jazeera, l’attaque de la police israélienne contre Umm al-Hiran se poursuit toujours dans le désert du Néguev, au sud de la Palestine occupée.
La nuit précédente, le nord de Qods était encore le théâtre d’affrontements armés opposant les forces de la résistance populaire et les militaires israéliens.
Ces heurts ont eu lieu après l’incursion des Israéliens dans le camp de Qalandiya. Les militaires israéliens, épaulés par des blindés et des chargeurs sur pneus, ont lancé l’assaut contre ce camp de réfugiés pour détruire certains magasins situés dans sa partie méridionale, près d’un poste de contrôle israélien, ce qui a provoqué ces affrontements.
Selon l’agence d’information palestinienne Safa, 5 personnes ont été blessées dans ces heurts, mais l’agence Ma’aa parle de 17 blessés.
Les forces d’occupation israéliennes ont empêché pendant quelques heures l’arrivée des ambulances au camp.
La méthode morale dans les échanges entre les gens
La méthode morale dans les échanges entre les gens:
La douceur, le ménagement et la bonne parole |
Le Burundi évacue ses forces de l'AMISOM
Le Burundi a retiré une partie de ses troupes de maintien de la paix de la Somalie. La décision fait suite au non-paiement des salaires de ces soldats. Les salaires des effectifs de l’AMISOM sont payés par l’Union européenne.
"Étant donné que les diplomates résidant à Bujumbura se dérobent depuis longtemps à payer les salaires des troupes burundaises engagées au sein la Force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), le Burundi, tout en concert avec l’Union africaine (UA) entend retirer ses forces de Mogadiscio", a fait remarquer le premier vice-président burundais, Gaston Sindimwo.
Selon ce rapport, l’Union européenne a annoncé qu’elle paiera mensuellement 5 millions d’euros à ces forces, mais Bujumbura estime qu’en vertu de l’ancien contrat, cette instance devait verser 5 300 000 dollars au gouvernement burundais pour que ce dernier le distribue parmi les 5 400 soldats déployés à Mogadiscio qui constitue un quart des forces de maintien de la paix de l’UA.
Il y a un mois, le Burundi a menacé qu'il concrétisera aussitôt que possible cette décision. Or, il a réussi à retirer, ce mardi 17 janvier, la première partie de ces forces de Mogadiscio.
Le Maroc propose l’asile au président sortant gambien Yahya Jammeh
Le Maroc a accepté de recevoir Yahya Jammeh en exil, au cas où il accepterait les résultats des élections.
Selon l’AFP qui se réfère au site d’information marocain Le Desk, il s’agit en fait d’une médiation offerte par le Maroc à Yahya Jammeh, après l’échec de l’initiative du Nigeria et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), pour convaincre Yahya Jammeh de céder le pouvoir.
« Cette médiation a donc une petite chance d’aboutir », ajoute le rapport. Pour rappel, Jammeh a apporté son soutien à Rabat et signé auparavant un document demandant à l’Union africaine d’annuler l’adhésion du Sahara occidental.
Ainsi, on s’attend à ce que les envoyés du roi Mohammed VI à Banjul, le ministre délégué des Affaires étrangères et de la coopération Nasser Bourita, et le chef des services secrets du pays fassent tous leur possible pour que leur mission aboutisse avant le 19 janvier. En visite depuis quelques jours en Gambie, Ils doivent tenter de persuader Yahya Jammeh de quitter le pouvoir et d’accepter le résultat des élections présidentielles.
Le président sortant gambien Yahya Jammeh a perdu les élections du 1er décembre 2016 et refuse de quitter le pouvoir.
Nigeria: l'armée vise un camp de déplacés
Au Nigeria, l’armée a estimé que l’aviation avait commis une « bavure », ce 17 janvier, en prenant pour une cible un camp de déplacés.
Selon Fars News, un bombardier nigérian a attaqué un camp de déplacés à Rann (État de Borno), dans le nord-est nigérian, faisant une centaine de morts.
Lucky Irabor, général de l’armée nigériane, a confirmé que l’aviation nigériane avait commis un massacre, en évoquant une « bavure grave ».
Des employés locaux de l’Organisation de Médecins sans frontière (MSF), du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et deux soldats ont également été blessés dans cet incident.
L’armée nigériane a affirmé que son aviation voulait cibler un fief des terroristes de Boko Haram.