
تقي زاده
La Turquie demande aux Etats-Unis d'arrêter Fethullah Gülen
En visite en Turquie fin août, le vice-président américain Joe Biden avait déclaré "comprendre les sentiments intenses" du gouvernement et du peuple turcs au sujet de M. Gülen tout en réclamant des preuves. Il avait ajouté que la Turquie devait fournir plus d'éléments l'incriminant si elle voulait obtenir son extradition.
Dans la nuit du 15 au 16 juillet, une fraction de l'armée turque s'était soulevée pour tenter de renverser le pouvoir. En réponse, Ankara a lancé une purge sans précédent dans l'administration turque (armée, justice, médias, éducation) pour chasser les sympathisants de M. Gülen. La tentative de coup d'Etat aurait fait 270 morts.
Plus d'armes américaines pour Israël
L'accord actuel expire en 2018 et le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu réclamait une augmentation considérable de l'aide américaine, la presse israélienne allant jusqu'à citer le chiffre de cinq milliards de dollars chaque année pendant dix ans, au lieu des quelque trois milliards actuels.
M. Netanyahu avait dit lui-même publiquement que l'aide américaine devrait augmenter compte tenu de l'entrée en vigueur en janvier de l'accord international sur le nucléaire iranien.
Ce texte, qui doit garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien, implique la levée de sanctions internationales imposées à la République islamique et donc des dizaines de milliards de dollars réinjectés dans l'économie iranienne, synonyme selon M. Netanyahu de menace accrue pour Israël.
Les discussions américano-israéliennes se sont tenues dans le climat de rare défiance qui caractérise les relations entre l'administration du président Barack Obama et le gouvernement Netanyahu depuis des années.
L'accord de 2007 pour la période 2009-2018 augmentait l'aide militaire américaine de 24 à 30 milliards de dollars. En 2015, l'aide était censée être de 3,1 milliards de dollars.
11 blessés dans un attentat-suicide à l'entrée d'une mosquée
A la suite de la première explosion, un second kamikaze a tenté d'entrer dans la mosquée, mais les gardes l'ont blessé par balles avant de l'arrêter et de le transférer vers un lieu inconnu pour y être interrogé.
La police et les secours se sont précipités sur les lieux et ont transporté les blessés vers un hôpital.
Au moins trois policiers ont été blessés, dont deux se trouvent dans un état grave.
Selon les médias pakistanais, des centaines de personnes étaient présentes dans la mosquée pour la prière de la fête musulmane de l'Aïd el-Kebir.
Aucun groupe n'a revendiqué l'attentat pour l'instant.
Les musulmans célèbrent l'Aïd al-Adha, la fin du hajj
En la fête de l'Aïd al-Adha, anniversaire du jour où le Prophète Abraham (paix soit sur lui) a décidé de sacrifier son fils Ismaël, comme Dieu le lui avait ordonné, les musulmans réaffirment leur foi dans le Créateur.
Ce jour-là, les pèlerins jettent des pierres Satan à Mina, une vallée juste en dehors de la ville sainte de La Mecque en Arabie Saoudite, comme un signe de leur rejet du diable, qui est apparu au prophète Abraham en trois endroits où il était de sacrifier son fils.
Le Seigneur a empêché Abraham au dernier moment sacrifier son fils et la place lui a remis un agneau à l'fendra, et les pèlerins, rappelant comment il a surmonté son test de loyauté, sacrifice ce jour-là différents animaux: moutons, des moutons, des chèvres, des vaches ou des chameaux et distribuer sa viande aux pauvres, la famille et les amis.
En Iran lundi millions de fidèles célébrer cette fête en assistant tôt le matin à la prière collective, qui est plus qu'un événement religieux: le jour de fraternité et de solidarité avec les autres.
Cependant, pour la première fois en trois décennies aucuns pèlerins iraniens ne sont allés à La Mecque en raison de l'incapacité des Saoudiens pour assurer la sécurité des pèlerins après la bousculade qui a eu lieu le 24 Septembre 2015 les autorités Mina, qui ont péri des milliers musulmans. Sur les 60.000 fidèles iraniens qui ont participé à l'Hach 2015, plus de 460 morts dans la tragédie de Mina.
Iran: la Mecque remplacée par Karbala ?
Dans la foulée de leur campagne médiatique anti-iranienne, les médias et les milieux inféodés au régime des Saoud accusent les autorités religieuses iraniennes d'avoir conseillé à leurs ressortissants de faire "le grand pèlerinage non pas à la Mecque mais à Karbala", ville où est situé le mausolée du troisième imam des chiites, Hossein (béni-soit-il).
Il s'agit évidemment là d'une manœuvre pernicieuse destinée à donner des chiites iraniens l'image de parias prêts à faire fi des principes de l'islam.
Va dans ce sens le communiqué émis par l'école d'Al Azhar où il attribue au Leader de la Révolution islamique une Fatwa selon laquelle les iraniens auraient été appelé à accomplir les rituels du Hajj non pas à la Mecque mais à Karbala. La manœuvre vise évidemment à dispenser le régime saoudien de sa responsabilité à avoir priver les pèlerins iraniens de partir cette année en pèlerinage.
Dans un contre-communiqué, le bureau de la protection des intérêts de l'Iran au Caire, réagit au texte d'Al Azhar et rejette " un mensonge monté de toute pièce"! " Une telle fatwa n'a été émise ni cette année ni les années précédentes. L'invocation propre au jour de Arafat se fait chaque année à Karbala par des chiites qui n'ont pas réussi à se rendre à la Mecque. Les hadiths voient là un acte bien recommandé. Vouloir établir un rapport entre le déplacement des milliers d'iraniens en Irak avec un quelconque Fatwa est tout simplement un acte pernicieux tramé par ceux qui ont privé des milliers d'iraniens d'accomplir en cette année 2016 l'un des rites les plus sacrés de l'islam".
Plus loin dans le texte, on lit : " les Autorités iraniennes ont tout fait pour que les iraniens puissent se rendre comme tous les ans à la Mecque mais Riyad, désireux de politiser le Hajj, et d'en faire un moyen de règlement de compte politique, s'est dérobé de ses responsabilités religieuses et internationales, quitte à faire endosser ses manquements à la RII"
" Les iraniens ont peur que la tragédie de 2015 ne se reproduise et c'est en raison de la mauvaise foi et des défaillances sécuritaires énormes dont Riyad est responsable, qu'ils n'ont pas été à même de prendre par au grand pèlerinage"
Plus de 200 pèlerins ont décédé depuis le début du Hajj 2016, selon les chiffres publiés par le ministère saoudien de la Santé.
Plus de 2200 pèlerins dont 461 de nationalité iranienne ont péri en 2015 à la Mecque à la suite d'une bousculade mortelle pour laquelle Riyad ne s'est même pas excusé.
Fêtez l’Aïd Al-Kabir
La majorité des pays musulmans fêteront l’Aïd Al-Kabir ou l’Aïd Al-Adhã (la fête du sacrifice). C’est l’une des fêtes les plus importantes en Islam puisqu’elle représente la soumission totale des croyants envers Dieu.
Le rituel veut que les fidèles égorgent un mouton pour honorer le sacrifice d’Ibrahim (ou Abraham). En effet, le Coran nous apprend clairement que Ibrahim était un envoyé de Dieu qui était sur le point de sacrifier son fils unique afin d’obéir à un commandement divin. L’archange Gibril (ou Gabriel), est alors intervenu pour remplacer le jeune garçon par un mouton à proximité de La Mecque. Cet acte de soumission ultime fait d’Ibrahim le premier des musulmans.
La bête doit être alors partagée en 3 parts égales: pour la famille, pour les voisins et amis et les meilleurs morceaux doivent être réservés aux pauvres.
L'Aïd sanglant au Nigeria
Un homme a été tué, deux femmes et un enfant blessés dans l'attaque d'un convoi routier dans le nord-est du Nigeria, selon l'AFP.
Ce genre d'attaque est régulièrement menée par le groupe takfiriste Boko Haram dans cette région.
Des hommes armés ont fait feu samedi sur un convoi de véhicules qui se rendait pour la fête de l'Aïd el-Kébir de Monguno, une ville de garnison, à Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, distante de 140 kilomètres.
Les victimes se rendaient à Maiduguri pour célébrer la fête musulmane de l'Aïd ( fête de la sacrifice) lundi, lors de laquelle on sacrifie traditionnellement des béliers. Les assaillants ont profité de la panique des voyageurs pour s'emparer d'un camion rempli d'animaux à sacrifier, selon un conducteur, Abba Gana, qui a confirmé le bilan des victimes.
Le village de Kulukawuya, où s'est déroulé l'attaque, est situé sur une route commerciale stratégique reliant Maiduguri à Gamboru, à la frontière camerounaise.
L'organisation terroriste Boko Haram qui a prêté allégeance à Daech s'inspire de la pensée wahhabite. Or dans cette pensée, toutes les écoles islamiques, chiites comme sunnites, sont jugées "hérétiques".
Au lieu de se consacrer à la lutte contre Boko Haram, l'armée nigériane s'en prend aux minorités religieuses. Le leader des chiites nigérians se trouve ainsi en prison depuis un an et son état de santé est inquiétant selon ses proches.
Hollande critique les USA
Le président français, François Hollande, a sévèrement critiqué la réaction des États-Unis aux attaques du 11 septembre 2001, "réaction qui a généré les attaques terroristes qui ont lieu aujourd'hui en Occident".
"Au lieu de dissiper la menace takfiriste, la réponse des États-Unis aux événements du 11 septembre a provoqué la guerre en Irak, dont les impacts se font aujourd'hui ressentir en France", a affirmé le président Hollande sur sa page Facebook.
"Oui, à l'époque nous étions tous "américains"... Mais la réponse des États-Unis aux attentats du 11 septembre n'a pas déraciné le terrorisme. Au contraire, elle l'a propagé dans une zone géographique très large, à tel point que la France en fait aujourd'hui les frais, bien qu'elle se soit bien gardée de prendre part à l'invasion de l'Irak en 2003."
France 24, qui rapporte cette information, conclut : "Les propos de Hollande font allusion à l'émergence de Daech et de la pensée qaïdiste en Irak qui touche désormais dans une large mesure la Syrie et qui, au delà du Moyen-Orient, s'est manifestée dernièrement en France."
"Chaque attaque terroriste est une reconstitution du 11 septembre avec son cortège de morts, de familles endeuillées et de destins brisés", ajoute France 24 en reprenant les propos du président français.
Depuis Jacques Chirac, c'est la première fois qu'un président français critique ouvertement la politique moyen-orientale des États-Unis et les accuse d'être à l'origine de la crise sécuritaire que traverse l'Europe.
Le Brexit semble avoir encouragé l'émergence d'une contre-Otan européenne
La décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne semble avoir donné des ailes à la France et à l'Allemagne au moins en termes militaires
Les deux pays cherchent désormais à jouer un rôle de premier plan dans la politique de défense de l'UE et appellent à une coopération militaire plus étroite entre les pays européens. Est-ce le début de la naissance d'une Otan affranchie du joug américain ?
Les réformes proposées par les deux pays se concentrent, d'abord et avant tout, sur la création d'une armée européenne commune, si on en croit le journal allemand Süddeutsche Zeitung.
Au seuil de la tenue du prochain sommet de l'UE, Paris et Berlin viennent de proposer aux membres de l'UE une mesure ambitieuse qui prévoit la création d'un siège militaire conjoint et permanent de l'Europe, des missions de reconnaissance communes menées à l'aide des satellites européens, la formation d'un commandement médical et de la logistique commun, ainsi que la synchronisation du financement et de la planification militaire.
Un document de six pages rédigé conjointement par la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen et son homologue français Jean-Yves Le Drian a déjà été envoyé aux membres de l'UE avant le sommet à Bratislava qui va se dérouler jeudi. Le texte doit être discuté et approuvé lors de la réunion. Selon le journal allemand, qui a eu accès au document, la chancelière Angela Merkel et le président français François Hollande chercheraient à démontrer leur rôle de premier plan dans l'UE et à valoriser ce que le document appelle "l'esprit d'entreprise" à la suite de la décision du Royaume-Uni de quitter l'UE.
Jusqu'ici, de nombreux projets dans le domaine de la défense étaient en suspend en raison des vetos constants de Londres. Maintenant, sans la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne espèrent prendre rapidement des décisions. Selon le nouveau plan de défense potentiel, la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Pologne créeraient des structures militaires permanentes qui agiront au nom de l'UE. Le centre de planification et d'opérations militaires se trouverait à Bruxelles, ce qui, selon certains experts, peut éventuellement conduire à l'émergence d'un rival pour l'Otan.
Un an après une grande tragédie, Premier jour du pèlerinage à La Mecque
Gérer les flux ininterrompus de pèlerins, organiser leur accueil, leur transport et garantir leur sécurité représentent une énorme opération logistique dont la gestion par l'Arabie saoudite sera cette année scrutée de près. Ryad avait en effet fait l'objet de vives critiques après la bousculade la plus meurtrière de l'histoire du hajj, le 24 septembre 2015, survenue lors du rituel de la lapidation de Satan, qui aura lieu cette année lundi.
Au moins 2297 fidèles avaient péri dans ce drame, selon des données compilées à partir de bilans fournis par des gouvernements étrangers. L'Arabie saoudite avait communiqué un chiffre de 769 morts, et les résultats d'une enquête lancée par les autorités n'étaient toujours pas communiqués près d'un an plus tard.
L'identification des victimes avait été difficile et des pays avaient dénoncé la confusion entourant le sort de leurs ressortissants.
Des dizaines de milliers d'Iraniens seront eux privés de pèlerinage cette année, et ce pour la première fois depuis près de trois décennies. Sur les quelque 60'000 qui s'étaient rendus en 2015 à La Mecque, plus de 460 avaient péri dans la bousculade, provoquant la colère de Téhéran, dont les relations étaient déjà très tendues avec Ryad, notamment au sujet des conflits en Syrie et au Yémen.
Après ce drame, et en dépit de négociations, les deux puissances régionales ne sont pas parvenues à trouver un accord pour l'envoi des Iraniens au pèlerinage, échangeant cette semaine des invectives qui ont atteint un niveau inédit.
Le guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei, a estimé que la famille royale saoudienne "ne mérite pas de gérer les lieux saints" de l'islam, alors que le grand mufti de l'Arabie wahhabite, Abdel Aziz ben al-Cheikh, a lancé que les Iraniens n'étaient "pas des musulmans".