
تقي زاده
L’Explication du Du'â' Kumayl Partie-5
L’Explication du Du'â' Kumayl
Partie-5
*Le Do`â’ ne remplace pas l’effort et l’action*
*Pendant le Do`â’, le Croyant qui prend conscience de sa dépendance totale à l’égard de Dieu et reconnaît son impuissance devant Sa Toute-Puissance, implore le Seigneur pour qu’II satisfasse ses besoins les plus immédiats et les plus lointains, ses aspirations matérielles et morales et pour qu’II lui accorde le salut dans ce monde et dans l’Autre monde.* *Ainsi, il est courant que le croyant prie Dieu, pendant le Do`â’, de lui assurer ses moyens de subsistance, la bonne santé, la prospérité, la bonne conduite etc...* *et il s’attend légitimement que Dieu exauce ses voeux et subvienne à ses besoins.*
*¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤*
*Mais le recours au Do`â’, ne doit nullement nous conduire à croire que nous pouvons nous cantonner dans un attentisme passif et dans l’inaction totale en comptant sur Dieu pour résoudre nos problèmes et satisfaire nos besoins.* *Une telle conception du Do`â’ est tout à fait erronée, car l’Islam ne croit pas au miracle dand la vie générale de l’homme, mais à la loi de causalité dont Dieu a doté les choses. En effet, Dieu a mis une cause à l’origine de toutes choses:* *la vie, la mort, la santé et la maladie, la pauvreté et la richesse, la victoire et la défaite.* *II a appelé l’homme à tenir compte des causes de ces choses et à compter ensuite sur Lui pour qu’II écarte les obstacles accidentels et imprévisibles qui entraveraient ses efforts ou qui les dévieraient de la direction dans laquelle ils sont déployés.* *L’homme doit tout d’abord utiliser à fond les capacités intellectuelles et physiques dont* *Dieu l’a dotées, lorsqu’il désire obtenir ou atteindre quelque chose, et ce faisant, il peut demander à Dieu de s’occuper de ce qui dépasse ses capacités: “*
*¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤*
*Mon Dieu! J’ai fait tout ce que je pouvais ! Aide-moi donc pour ce qui n’est pas en mon pouvoir” .* *Cette façon de se fier à Dieu aide le Croyant à faire face à son sentiment d’impuissance devant les forces occultes de l’inconnu.* *Donc le recours au Do`â’, loin de nous inciter à l’inaction, doit nous éviter de tomber dans le désespoir et dans le sentiment d’impuissance devant les forces qui nous dépassent.* *Car, dès lors que nous sentons la* *Toute-Puissance de Dieu avec nous et que nous avons le sentiment qu’Elle pallie à notre impuissance, nous pouvons entreprendre, agir et déployer tous nos efforts sans craindre l’échec et sans être découragés préalablement par les menaces de l’inconnu.*
*¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤*
*Pour conclure, rappelons que beaucoup de hadith nous disent que le Do`â’ de celui qui ne tient pas compte des causes naturelles des choses (le travail pour gagner sa vie, le médicament pour guérir une maladie, la force pour réaliser la victoire) ne sera généralement pas exaucé.
SAVEZ-VOUS CE QU'EST LE VRAI BONHEUR !!??
SAVEZ-VOUS CE QU'EST LE VRAI BONHEUR !!??
*_____________________________*
*Cette histoire Vraie, mérite qu'on y médite :*
*- Lorsque le milliardaire Femi Otedola lors d'une interview téléphonique, a été interrogé par le présentateur de Radio : << Monsieur, de quoi vous souvenez-vous et qui a fait de vous l'homme le plus HEUREUX de votre VIE >> ??*
*- Femi déclara : << J'ai traversé quatre ÉTAPES de Bonheur dans la VIE et j'ai finalement compris la signification du VRAI BONHEUR >>.*
*1- La première ÉTAPE, consistait à Accumuler des RICHESSES et des MOYENS. Mais à ce stade, je n'ai pas eu le BONHEUR que je voulais.*
*2- Puis vint la deuxième ÉTAPE de la Collecte des OBJETS de VALEUR. Mais j'ai réalisé que l'effet de cette chose est également Temporaire, et que l'éclat des objets de VALEUR ne dure pas longtemps.*
*3- Puis vint la troisième ÉTAPE, pour obtenir de Grands PROJETS. C'est alors que je détenais 95% de l'Approvisionnement en DIESEL au Nigeria et en Afrique.*
*- J'étais également le plus Grand Armateur en Afrique et en Asie. Mais même ici, je n'ai pas eu le BONHEUR que j'avais imaginé.*
*4- La quatrième ÉTAPE, a été le Moment où un de mes AMIS m'a demandé d'acheter un FAUTEUIL ROULANT pour certains ENFANTS HANDICAPÉS : Environ 200 ENFANTS.*
*- À la demande de l'Ami, j'ai immédiatement ACHETÉ les FAUTEUILS ROULANTS.*
*- Mais l'Ami a INSISTÉ pour que j'aille avec lui et que je remette moi-même les FAUTEUILS ROULANTS aux ENFANTS. Je me suis préparé, et je suis allé avec lui.*
*- Là, j'ai donné ces Fauteuils ROULANTS à ces enfants de mes Propres Mains. J'ai vu l'étrange LUEUR de BONHEUR sur les Visages de ces ENFANTS. Je les ai tous vus assis sur des FAUTEUILS ROULANTS, se Déplaçant et s'Amusant.*
*- C'était comme s'ils étaient arrivés à un endroit de PIQUE-NIQUE où ils partageaient un JACKPOT GAGNANT. J'ai ressenti une VRAIE JOIE en moi.*
*- Quand j'ai décidé de partir, l'un des ENFANTS m'a attrapé les JAMBES. J'ai essayé de libérer mes jambes doucement, mais l'ENFANT a regardé mon VISAGE et a tenu mes JAMBES fermement.*
*- Je me suis accroupi et j'ai demandé à l'ENFANT : << Avez-vous besoin d'autre chose >> ??*
*- La RÉPONSE que cet Enfant m'a donnée, m'a Non seulement rendu HEUREUSE, mais a aussi complètement changé mon ATTITUDE face à la VIE.*
*- Cet ENFANT m'a dit : << Je veux me Souvenir de votre VISAGE, pour que lorsque je vous rencontrerai au PARADIS, je pourrai vous reconnaître et vous REMERCIER encore une fois >>.*
*Moralité de l'histoire :*
*- La Plupart des Gens s'imaginent qu'il suffit de faire de l'Aumône, pour accéder au PARADIS.*
*- Certains même, vont s'afficher devant leurs Amis en parlant de leurs BONNES ACTIONS et de leurs BIENFAITS.*
*- Mais le VRAI croyant lui, quand il fait une Aumône ou une Bonne Action, il se DÉLECTE de son GESTE au Point de PLEURER de BONHEUR.*
*- Avez-vous ne serait-ce qu'une fois, "Ressenti le BONHEUR d'avoir rendu quelqu'un HEUREUX par votre GESTE" ??*
*- Et Pourtant, nous pouvons rendre Heureux par :*
*- un Geste.*
*- Une Parole douce.*
*- un Conseil.*
*- une Gentillesse.*
*- un Sourire.*
*- une Attention particulière.*
*- Ce n'est pas nécessairement l'Argent donné qui "REND HEUREUX", mais l'ATTENTION ou l'ATTITUDE que nous prenons en donnant cet ARGENT.*
*Et ce Verset coranique, l'explique bien :*
*- << Dis : "Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus Grands PERDANTS, en OEUVRES ?? Ceux dont l'EFFORT dans la VIE présente s'est ÉGARÉ, alors qu'ils s'imaginent faire le BIEN >>.* *(Al Kahf, 18: 103-104)*
*- LE VRAI BONHEUR, C'EST DE VOIR LA LUMIÈRE SUR LE VISAGE DE QUELQU'UN, QUE VOUS AVEZ RENDU HEUREUX : OUI C'EST ÇA, LE VRAI BONHEUR .. !!!!*
*- Je vous laisse méditer là-dessus ..
Les Recommandations du Prophète (Pslf) à l'Imam 'Alî (p): Le perfectionnement moral
1- O 'Alî! Je t'interdis trois grands défauts: l'envie, l'avidité et le mensonge.
2- O 'Alî! Trois qualités constituent les maîtres des bons actes: être équitable avec les gens; consoler le frère pour l'amour d'Allah - IL est Puissant et Sublime - ; invoquer Allah - IL est Béni et Très-Haut - dans toutes les circonstances.
3- O 'Alî! Quiconque ne possède pas les trois choses suivantes, aucune de ses actions ne vaut rien: une piété qui l'empêche de désobéir à Allah - IL est Puissant et Sublime -, un bon caractère pour se comporter aimablement avec les gens; une clémence par laquelle il répond à l'ignorance d'un ignorant.
4- O 'Alî! Trois qualités font partie des vérités de la Foi: Donner généreusement lors des vaches maigres; être équitable avec les gens même à son propre détriment; dispenser son savoir lorsqu'on est instruit.
6- Quiconque retourne à Allah en ayant respecté trois principes, il sera parmi les meilleurs des gens: quiconque retourne et rencontre Allah en s'étant acquitté de toutes les obligations qu'IL lui avait prescrites, sera au nombre des meilleurs adorateurs, quiconque évite les interdits d'Allah, sera parmi les plus pieux des gens, quiconque est satisfait de ce qu'Allah lui a imparti, sera parmi les plus riches des gens.
7- O 'Alî! Trois choses que personne au sein de cette Communauté ne supporte: consoler un frère en partageant avec lui son bien; être équitable avec les gens même à son propre détriment; et se rappeler Allah dans toutes les circonstances, non pas en se contentant de dire: Subhân-Allâh wa-l-Hamdu li-l-lâh wa lâ ilâha ill-Allâh wa-llâh Akbar (Gloire à Allah, Louanges à Allah, il n'y a de Dieu qu'Allah et Allah est le plus Grand), mais en s'abstenant, par crainte d'Allah - IL est Puissant et Sublime -, de prendre quelque chose d'interdit qui s'offre à Lui.
i) Les trois mérites sont l'accomplissement du wodhû' au matin glacial, l'attente de la prière suivante après l'accomplissement d'une prière, la marche matin et soir pour se joindre aux réunions des gens.
ii) Les trois rachats sont: répandre la paix, offrir la nourriture, veiller la nuit dans l'adoration d'Allah pendant que les gens dorment.
iii) Les trois choses assassines sont: une avarice obéie, un caprice suivi, l'auto-admiration.
iv) Les trois choses salutaires sont: la crainte d'Allah secrètement et publiquement, la modération dans les dépenses dans la richesse et dans la pauvreté, un mot juste dans le contentement et le mécontentement.
9- O 'Alî! On reconnaît le bon croyant à trois signes: la Prière, la Zakât et le Jeûne; on reconnaît l'homme affecté à trois signes: il flatte si on est présent, il médit lorsqu'on est absent et il se venge si on est dans le malheur; on reconnaît l'oppresseur à trois signes: il soumet celui qui est au-dessous de lui par la force et celui qui est au-dessus de lui par la désobéissance et il soutient les oppresseurs; on reconnaît le sournois à trois signes: il s'affaire lorsqu'il est en présence des gens et devient paresseux lorsqu'il se trouve seul, et il aime à être complimenté pour tout ce qu'il fait; on reconnaît l'hypocrite à trois signes: il ment lorsqu'il parle, il manque à sa parole lorsqu'il promet, et il trahit le dépôt lorsqu'on lui confie quelque chose.
10- O 'Alî! Trois actions comptent comme ornements d'Allah:
i) Un homme qui rend visite à un croyant pour l'amour d'Allah; de ce fait il est le visiteur d'Allah, et Allah se fait un devoir d'honorer Son visiteur et de lui accorder ce qu'il Lui demande;
ii) Un homme termine sa Prière prescrite et se met à accomplir des actes surérogatoires en attendant l'horaire de la Prière prescrite suivante; il est dès lors l'hôte d'Allah, et Allah se fait un devoir d'honorer son hôte;
iii) Celui qui accomplit le Pèlerinage majeur et celui qui accomplit le Pèlerinage mineur ('Umarah): ils sont les délégués d'Allah, et Allah se fait un devoir d'honorer Sa délégation.
11- O 'Alî! Trois actes seront récompensés dans la vie d'ici-bas et dans la vie future: le Pèlerinage, lequel éloigne la pauvreté, l'aumône, laquelle écarte le malheur et le contact avec les proches parents, lequel appelle la longue vie.
12- O 'Alî! Trois catégories d'hommes seront sous la protection du Trône le Jour de la Résurrection:
i) Un homme qui aura aimé pour son frère ce qu'il aime pour lui-même;
ii) Un homme ayant appris quelque chose, n'y réagit point (ne prend position ni pour ni contre) jusqu'à ce qu'il vérifie si ce quelque chose appelle le contentement ou le mécontentement d'Allah;
iii) Un homme qui ne reproche jamais un défaut à son frère jusqu'à ce qu'il enlève ce défaut de lui-même, et une fois qu'il aura effacé ce défaut de lui-même, il découvrira qu'il en a un autre, et ainsi de suite. En fait, l'homme comporte suffisamment de défauts pour ne s'occuper que de lui-même.
13- O 'Alî! Trois qualités font partie des portes de la piété: la générosité de l'âme, les bonnes paroles, la patience devant le mal.
14- O 'Alî! Tous les yeux pleureront le Jour de la Résurrection, sauf trois: un il qui aura veillé pour la Cause d'Allah, un il qui se sera abstenu de se porter sur les interdits d'Allah, et un il qui aura débordé de larmes de crainte d'Allah.
*Testament du Prophète Mohamad ( ça) à l'Imam 'Alî ( as) :*
*Le perfectionnement moral ( le bon caractère) suite et fin*
*8 - O 'Alî ! Retiens trois mérites , trois rachats , trois choses assassines et trois choses salutaires:*
*l) Les trois mérites sont l'accomplissement de wodhû ' au matin glacial , l'attente de la prière suivante après l'accomplissement d'une prière , à la marche matin et soir pour se joindre au réunion des gens.*
*ll) Les trois rachats sont : répandre la paix , offrir la nourriture, veiller la nuit dans l'adoration d'Allah pendant que les gens dorment.*
*lll) Les trois choses assassines sont : une avarice obéie , un caprice suivi, lauto - admiration .*
*lV) Les trois choses salutaires sont : la crainte d'Allah secrètement et publiquement , la modération dans les dépenses dans la richesse et dans la pauvreté , un mot juste dans le contentement et le mécontentement .*
*9 - O 'Alî ! On reconnaît le bon croyant à trois signes : la Prière, la Zakat, et le Jeûne ; on reconnaît l'homme affecté à trois signes: il flatte si on est présent , il médit lorsqu'on est absent et il se venge si on est dans le malheur ; on reconnaît l'oppresseur à trois signes:* *il soumet celui qui est au-dessous de lui par la force et celui qui est au-dessus de lui par la désobéissance et il soutient les oppresseurs ; on reconnaît le surnois à trois signes : il s'affaire lorsqu'il est en présence des gens et devient paresseux lorsqu'il se trouve seul , et il aime à être complimenté pour tout ce qu'il fait ; on reconnaît l'hypocrite à trois signes : il ment lorsqu'il parle , il manque à sa parole lorsqu'il promet , et il trahit le dépôt lorsqu'on lui confie quelque chose.*
*10 - O 'Alî ! Trois actions comptent comme ornements d'Allah :*
*l) Un homme qui rend visite à un croyants pour l'amour d'Allah ; de ce fait il est visiteur d'Allah , et Allah se fait un devoir d'honorer Son visiteur et de lui accorder ce qu'il Lui demande.*
*ll) Un homme termine sa Prière prescrite et se met à accomplir des actes surérogatoires en attendant l'horaire de la Prière prescrite suivante ; il est dès lors l'hôte d'Allah , et Allah se fait un devoir d'honorer son hôte ;*
*lll) Celui qui accomplit le Pèlerinages majeur et celui qui accomplit le Pèlerinages mineur* *( 'Umarah) : ils sont les délégués d'Allah , et Allah se fait un devoir d'honorer Sa délégation.*
*11 - O 'Alî ! Trois actes seront récompensés dans la vie d'ici - bas et dans la vie future.*
*le Pèlerinage, lequel éloigne la pauvreté , l'aumône laquelle écarte le malheur et le contact avec les proches parents , lequel appelle la longue vie .*
*O 'Alî ! Trois catégories d'hommes seront sous la protection du Trône le Jour de la Résurrection.*
*l) Un homme qui aura aimé pour son frère ce qu'il aime pour lui-même ;*
*ll) Un homme ayant appris quelque chose , n'y réagit point ( ne prend position ni pour ni contre ) jusqu'à ce qu'il vérifie si c'est quelque chose appelle le contentement ou le mécontentement d'Allah.*
*lll) Un homme qui ne reproche jamais un défaut à son frère jusqu'à ce qu'il enlève ce défaut de lui-même , et une fois qu'il aura effacé se defaut de lui-même , il découvrira qu'il en a un autre , et ainsi de suite . En fait , l'homme comporte suffisamment de défauts pour ne s'occuper que de lui-même .*
*13 - O 'Alî ! Trois qualités font parties des portes de la piété : la générosité de l'âme , les bonnes paroles , la patience devant le mal .*
*14 - O 'Alî ! Tous les yeux pleurons le Jour de la Résurrection sauf trois :*
*Un il qui aura veillé pour la Cause d'Allah , un il qui sera s'abstenu de se porter sur les interdits d'Allah , et un il qui aura débordé de l'arme de la crainte d'Allah.*
L’Explication du Du'â' Kumayl , partie 4
L’Explication du Du'â' Kumayl
Partie-4
*Le Do`â’ est un besoin intérieur et naturel du Croyant.*
*Abstraction faite de tous les besoins que nous demandons à Dieu de satisfaire pendant que nous faisons le Do`â’, celui-ci est en soi, un besoin intérieur et naturel du Croyant.*
*En effet, le Croyant qui récuse toute forme de servitude en dehors de sa servitude à Dieu, éprouve parfois ce besoin de Do`â’ à l’intérieur de lui-même, tout comme il ressent le picotement de la faim lorsque son organisme a besoin de nourriture.*
*Le Do`â’ est pour ainsi dire la faim (du croyant) de tendresse et de paix dont ont souvent besoin le coeur et l’âme.*
*Dans l’adversité, devant la pression des problèmes qui l’accablent et lors de l`accumulation des crises intérieures et extérieures, l’homme a besoin d’exprimer et d’extérioriser les douleurs qui le rongent et le déchirent, et les sentiments effervescents qui l’agitent, sans entamer sa fierté, ni blesser sa dignité.*
*Pour se soulager et se défouler, tout en préservant sa dignité, le Croyant touve dans le Do`â’ un milieu naturel et un climat sain qui lui permet de se présenter devant Dieu avec une âme d’enfant, une âme limpide, pure, simple, spontanée, innocemment révoltée.*
*II pleure et implore, se plaint et se complaint, sollicite et insiste. II n’épargne aucun effort pour montrer l’étendue de sa faiblesse, une faiblesse dont il se réjouit, et se veut fier, étant convaincu qu’elle le rapproche de la Source du Pouvoir Absolu dont il peut tirer la force de faire face aux difficultés# inépuisables de la vie. Si la nature de l’homme est faite de telle sorte qu’elle a besoin souvent de montrer sa faiblesse, il est rare que faiblesse rime avec fierté. La seule faiblesse dont on peut être fier est celle dont fait montre la créature devant le Créateur.*
*Ainsi, le Do`â’ est, en dernière analyse, un facteur de renouvellement de la force de vivre chez l’homme. II évite à ce dernier de sombrer dans l’angoisse, de s’étouffer sous le fardeau de ses problèmes et la pression de sa fierté et de devenir un homme démoralisé et comlpexé.*
L’Explication du Du'â' Kumayl Partie 3
L’Explication du Du'â' Kumayl PartiePartie 3*
*Le Do`â’ ne remplace pas l’effort et l’action*
*Pendant le Do`â’, le Croyant qui prend conscience de sa dépendance totale à l’égard de Dieu et reconnaît son impuissance devant Sa Toute-Puissance, implore le Seigneur pour qu’II satisfasse ses besoins les plus immédiats et les plus lointains, ses aspirations matérielles et morales et pour qu’II lui accorde le salut dans ce monde et dans l’Autre monde.* *Ainsi, il est courant que le croyant prie Dieu, pendant le Do`â’, de lui assurer ses moyens de subsistance, la bonne santé, la prospérité, la bonne conduite etc...* *et il s’attend légitimement que Dieu exauce ses voeux et subvienne à ses besoins.*
*¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤*
*Mais le recours au Do`â’, ne doit nullement nous conduire à croire que nous pouvons nous cantonner dans un attentisme passif et dans l’inaction totale en comptant sur Dieu pour résoudre nos problèmes et satisfaire nos besoins.* *Une telle conception du Do`â’ est tout à fait erronée, car l’Islam ne croit pas au miracle dand la vie générale de l’homme, mais à la loi de causalité dont Dieu a doté les choses. En effet, Dieu a mis une cause à l’origine de toutes choses:* *la vie, la mort, la santé et la maladie, la pauvreté et la richesse, la victoire et la défaite.* *II a appelé l’homme à tenir compte des causes de ces choses et à compter ensuite sur Lui pour qu’II écarte les obstacles accidentels et imprévisibles qui entraveraient ses efforts ou qui les dévieraient de la direction dans laquelle ils sont déployés.* *L’homme doit tout d’abord utiliser à fond les capacités intellectuelles et physiques dont* *Dieu l’a dotées, lorsqu’il désire obtenir ou atteindre quelque chose, et ce faisant, il peut demander à Dieu de s’occuper de ce qui dépasse ses capacités: “*
*¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤*
*Mon Dieu! J’ai fait tout ce que je pouvais ! Aide-moi donc pour ce qui n’est pas en mon pouvoir” .* *Cette façon de se fier à Dieu aide le Croyant à faire face à son sentiment d’impuissance devant les forces occultes de l’inconnu.* *Donc le recours au Do`â’, loin de nous inciter à l’inaction, doit nous éviter de tomber dans le désespoir et dans le sentiment d’impuissance devant les forces qui nous dépassent.* *Car, dès lors que nous sentons la* *Toute-Puissance de Dieu avec nous et que nous avons le sentiment qu’Elle pallie à notre impuissance, nous pouvons entreprendre, agir et déployer tous nos efforts sans craindre l’échec et sans être découragés préalablement par les menaces de l’inconnu.*
*¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤*
*Pour conclure, rappelons que beaucoup de hadith nous disent que le Do`â’ de celui qui ne tient pas compte des causes naturelles des choses (le travail pour gagner sa vie, le médicament pour guérir une maladie, la force pour réaliser la victoire) ne sera généralement pas exaucé.*
Le Discours De L'imam Ali Zain Al Abidine(as) après la tragédie d Achoura, En Syrie
Lorsque les captifs de Karbala (la famille Prophétique) arrivèrent à Damas, ils furent conduits, à travers le marché jusqu'à la grande mosquée des Omeyyades. Sur le trajet vers la cour de Calife tyran Yazid, un vieux syrien s’approcha des captifs et leur dit :
« Loué soit Allah, car Il vous a tué et détruit et éteint le feu de la révolte. »
Il exprima ensuite ses souhaits et se tut. Imam Zaynoul Abidine (as) lui dit :
« Avez-vous lu le Qur’an d’Allah ? »
L’homme répondit que oui. Imam lui demanda :
« Avez-vous lu ce verset : "Dis : je ne vous en demande aucun salaire si ce n’est l’affection eu égard à [nos liens] de parenté" » ? (Surah as-Shura, 42:23.)
L’homme répondit :
« Oui je l’ai lu. »
Imam (as) lui demanda ensuite :
« Avez-vous lu cet autre verset : "Et donne au proche parent ce qui lui est dû" » ? (Surah al-Isra, 17:26)
L’homme répondit :
« Oui, j’ai également lu celui-là. »
Imam Sajjad (as) dit alors :
« Nous sommes de cette famille là. »
Imam poursuivit :
« N’avez-vous pas entendu ce verset : "Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la maison [du prophète], et veut vous purifier pleinement." » (Surah al-Ahzaab, 33:33).
L’homme répondit :
« Et pourquoi ne l’aurais-je pas lu ? »
Imam dit alors :
« Nous sommes ceux dont ce verset parle. »
En entendant cela, le syrien leva au ciel ses bras et dit :
« Ô mon Dieu ! Je me dissocie des ennemies et des assassins de la descendance de Muhammad (saww). Je lis fréquemment le Saint Qur’an mais je n’ai jamais médité [réfléchi] sur cela jusqu’à aujourd’hui. »
Avant d’être amenés devant la cour de Yazid, les captifs furent attachés avec des cordes. Une des extrémités de la corde fut enroulée autour du cou d’Imam Sajjad (as), ensuite elle fut enroulée autour du cou de Janabe Zaynab (ahs), Umme Khulsum ainsi qu’au cou de toutes les filles de la famille du Saint Prophète (saww). Chaque fois qu’ils ralentissaient leur pas, ils se faisaient fouetter. Ce supplice dura jusqu’à ce qu’ils soient devant Yazid, assis sur son trône. Ali ibn Houssayn (as) lui demanda :
« Comment penses-tu que le Saint Prophète (saww) réagirait en voyant l’état dans lequel nous sommes ? »
Tout le monde se mit à pleurer. Yazid ordonna à ce que les liens soient coupés. Les captifs furent ensuite alignés sur les escaliers de la mosquée (la Mosquée des Omeyyades) selon la coutume locale et les têtes sacrées des martyrs furent placés devant Yazid. Il se tourna ensuite vers al-Nu’man Ibn Bashir et dit :
« Louange à Allah qui l’a tué [en parlant d’Imam Houssayn (as)]. »
Al-Nu’man dit :
« Le commandeur des croyants Mu’awiyah a toujours été contre le fait de le tuer. »
Yazid rétorqua :
« Cela c’était avant qu’il se rebelle. S’il s’était rebellé contre le commandeur des croyants [Mu’awiyah], il l’aurait tué lui aussi. »
Yazid se tourna vers al-Sajjad (as) et lui demanda :
« Comment, toi Ali, considère ce qu’Allah a fait à ton père al-Houssayn ? »
Imam Sajjad (as) répondit :
« Je vois le décret d'Allah, l’Unique et le Seul Dieu, le plus Éxalté, avant la création des cieux et de la terre. »
Yazid consultat son entourage sur le sort d’Imam Sajjad (as). Il lui suggéra de le tuer. Imam al-Sajjad, Zayn al-’Abidin (as), dit alors:
« Ô Yazid! Ces hommes t’ont suggéré de faire le contraire de ce que la cour de Pharaon a conseillé à Pharaon en disant : « accorde lui et son frère un répit. » Ces gens qui te conseillent de nous tuer ont de bonnes raisons pour cela. »
Yazid demanda alors :
« Pourquoi et quelles seraient ces raisons ? »
Imam (as) répondit :
« Ils étaient [la cour de Pharaon] les fils de femmes sobres alors que ceux-ci sont les enfants de femmes impudiques. Personne, hormis des enfants illégitimes, ne souhaiterait la mort des Prophètes et de leurs progénitures. »
En entendant cela, Yazid baissa la tête (par honte) et resta contemplatif pendant un petit moment. Dans le Kitabe Hawiay, on raconte que Yazid but du vin et en aspergea sur la tête bénie d’Imam Houssayn (as). Son épouse, Hind, se leva alors et nettoya la tête et le parfuma avec de l’eau de rose. La nuit, en rêve, elle vit la « Maitresse des femmes des mondes », Sayyeda Fatema Zahra (ahs) et lui présenta ses excuses pour ce qu’on avait fait subir à la tête de son fils en sa présence. Shaikh Mufid raconte que Yazid se tourna ensuite vers Imam Zaynoul Abidine (as) et lui dit :
« Ton père a refusé toute relation avec moi et a refusé de reconnaître mon droit. Il a par ailleurs contesté le royaume. Et donc tu vois ce qu’Allah lui a fait subir. »
Imam (as) a répondit :
« Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah » (Surah al-Hadeed, 57:22).
Yazid se tourna vers son fils Khalid et lui demanda de répondre mais il refusa de s’exécuter. Yazid lui-même rétorqua :
« Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. » (Surah ash-Shura, 42:30.)
Imam Sajjad (as) répondit :
« Sache que ce verset ne fait pas référence à nous. Ce qui a été révélé en notre honneur est la chose suivante : "Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah, afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n’exultiez pour ce qu’Il vous a donné." (Surah al-Hadeed, 57:22-23.) Nous sommes ceux qui ne regrettent pas ce qui est advenu indépendamment de notre volonté et nous ne sommes pas non plus de ceux qui se réjouissent de ce qui nous est donné. »
On raconte dans Manaqib et d’autres livres d’histoire que Yazid s’est tourné vers Sayyada Zaynab (ahs) afin de l’inciter à prendre la parole. Mais elle fit un signe vers Imam Sajjad (as) en disant :
« Il est notre maître et l’orateur de notre communauté. »
Imam Sajjad (as) dit alors :
« Ne place pas la cupidité et la vénalité dans ton cœur à notre égard ; vous pourriez nous récompenser et nous pourrions vous honorer ; vous pourriez nous opprimer alors que nous pourrions éloigner de vous l’oppression. Allah est témoin que nous ne vous aimons pas et même que nous ne vous méprisons pas parce que vous ne nous aimez pas. »
Yazid dit alors :
« Ô fils ! Tu dis vrai. Ton père et ton grand-père ont plutôt voulu acquérir la souveraineté. Louange à Allah qui les a tués et répandus leur sang. »
Imam Répondit :
« La prophétie et l’imamat ont toujours été décrétés pour nos pères et nos ancêtres bien avant que tu sois né. »
On relate dans Biharul Anwar, tout comme l’auteur de Manaqib et d’autres le raconte, que Yazid ordonna qu’un pupitre soit préparé. Il appela ensuite un orateur. Il lui ordonna d’insulter Imam Houssayn (as) et Imam Ali (as) et de rendre compte de leurs actes devant l’assemblée. L’orateur avança vers le pupitre, pria et fit l’éloge d’Allah et insultât abondamment Imam Ali (as) et Imam Houssayn (as). Il continua en louant Mu'awiyah et Yazid, leur attribuant de nombreuses bonnes actions avant que Imam Zaynoul Abidine (as) l’interpelle vivement :
« Ô toi l’orateur ! Malheur à toi ! Tu as acheté la colère du Créateur en échange du plaisir de la créature. Tu auras ta place en Enfer. »
Il se tourna ensuite vers Yazid et dit :
« Me permets-tu d’aller à ce pupitre pour délivrer un discours pour le plaisir d’Allah le Grand qui apportera de bonnes récompenses aux gens dans l’assemblée ? »
Yazid refusa mais l’assemblée insista disant :
« Permets-lui de parler, peut-être apprendrons-nous quelque chose d’utile de sa part. »
Yazid répondit :
« Si je lui permets de s’exprimer il n’arrêtera pas avant de m’avoir humilié et la descendance d’Abou Sufyan. »
Son fils, Mu’awiyah, dit alors :
« O père. Que pourrait bien faire son sermon ? »
Yazid répondit :
« Il descend d’une famille qui a hérité du savoir et de l’éloquence, nourri depuis l’enfance par la sagesse en même temps que le lait. Et je crains que son sermon ne puisse engendrer la mutinerie et la révolte contre nous. »
Mais devant l’insistance croissante de l’assemblée, Yazid céda et autorisa Imam Sajjad (as) à prendre la parole.
« Louange à Allah qui n’a pas été engendré et l’Éternel qui n’a pas de fin. Il est le Premier dont le commencement n’a point de commencement et l’Ultime dont la fin n’a pas de fin. Tout est destiné à périr à part Lui. Il mesure les jours et les nuits et Il prépare les destinées. Béni soit Allah, l’Omnipotent et l’Omniscient. »
Imam continua ensuite :
« Ô vous les gens ! Allah nous a fait le don de six choses et nous a accordé sept faveurs. Allah nous a accordé le savoir, la patience, la mansuétude, l’éloquence, le courage et l’amour à notre égard dans le cœur des croyants. Et nous avons été honorés par le fait que le Prophète ayant autorité est des nôtres, son Vice-gérant est des nôtres, de même que le maître des martyrs (Hamza) et Ja’far, celui qui vole dans le Paradis tous comme les deux Sibtain (les deux Maîtres de la Jeunesse du Paradis) de cette nation sont des nôtres, tout comme le Mahdi (as) qui sera le pourfendeur de Dajjal.
O vous les gens ! Ceux qui me reconnaissent savent qui je suis et quant à ceux qui ne me connaissent pas, permettez-moi de leur dire qui je suis et de quelles lignée et ascendance je suis.
O vous les gens ! Je suis le fils de la Mecque et de Mina. Je suis le fils de Zamzam et de Safaa. Je suis le fils de celui qui a soulevai la pierre noire (rukn Hajar al-aswaad) avec l’aide de son manteau. Je suis le fils du meilleur homme qui ai orné les habits et qui ai effectué la circonvolution de la Kaabah (tawaf) et le Sa’ee. Je suis le fils du meilleur homme qui a effectué le Hajj et prononcé le Talbiyah. Je suis le fils de celui qui fut transporté la nuit sur le bouraq (coursier fantastique venu du Paradis) jusqu’au Masjid al Aqsa (durant l’ascension, Me’raj). Je suis le fils de celui qui fut emmené par l’Ange Gabriel jusqu’au Sidrat al Muntaha. Je suis le fils de celui qui s’est approché de son Maître et fut en attente (en référence à la nuit où le Saint Prophète [saww] est allé auprès d’Allah). Je suis le fils de celui qui était aussi proche que la mesure de deux arcs et encore moins l’Un face à l’autre. Je suis le fils de celui qui a conduit les anges des cieux durant les prières. Je suis le fils de celui à qui le Tout-Puissant a accordé la révélation de ce qu’Il a dévoilé.
Je suis le fils de celui qui a défendu le Messager d’Allah (saww) à Badr et à Hunayn et qui n’a jamais renié Allah même l’instant d’un battement de paupière. Je suis le fils du meilleur des croyants et du Sceau des prophètes, du dirigeant des musulmans et de la lumière de ceux qui ont effectué le jihad et du tueur des renégats et de ceux qui ont dévié du droit chemin. Je suis le fils du plus courageux et de celui qui possédait la détermination la plus ferme : tel était le père des petits-fils du Saint Prophète (saww), al-Hassan et al-Houssayn, tel était Ali Ibn Abu Talib (as).
Je suis le fils de Ali l’adoubé. Je suis le fils de Muhammad l’élu. Je suis le fils de Fatima al-Zahra (ahs) la maitresse des femmes des mondes et celui de Khadija al-Kubra. Je suis le fils de sidrat al Muntaha. Je suis le fils de l’arbre béni. Je suis le fils de Houssayn (as), celui qui fut massacré à Karbala. Je suis le fils de celui qui fut souillé par le sang et le sable mélangé. Je suis le fils de celui sur qui les jinns (génies) se lamentent dans l’obscurité de la nuit et pour qui les oiseaux dans le ciel pleurent. »
Lorsque le sermon arriva à ce stade, les pleurs et les lamentations des gens emplirent les lieux. Redoutant la dissension ou le début d’une révolte, Yazid ordonna au mu'ezzin d’entonner l’appel à la prière (athan). Ce dernier se leva et entonna :
« Allahu Akbar! »
Imam (as) dit :
« Allah est Grand et le plus Miséricordieux et le plus Honorable et le plus Magnanime de tout ce dont j’ai peur et de ce que j’évite. »
Le crieur continua :
« Ashadu an la ilaha illa-Allah! »
Imam continua :
« Oui ! Nul doute que je suis témoin avec les autres qu’il n’y a point de divinité autre qu’Allah et nul autre Maître que Lui, et je rejette tout être dans le déni. »
L’homme appelant à la prière poursuivit :
« Ashahadu anna Muhammadan rasul-Allah! »
Entendant cela, Imam (as) retira son turban de sa tête. Il se tourna vers le Mu'ezzin et lui dit :
« Je te demande au nom de Muhammad de garder le silence pendant un instant jusqu’à ce que je finisse de parler à cet homme. »
Puis il se tourna vers Yazid et lui demanda :
« L’honorable et le noble Messager d’Allah (swt) est-il ton grand-père ou le nôtre ? Si tu affirmes que c’est le tien alors toute cette assemblée sera témoin que tu es un menteur. Et si tu attestes que c’est mon grand-père alors pourquoi donc as-tu injustement assassiné d’une manière aussi tyrannique et piller sa richesse (ses enfants) et mené en captivité les femmes qui l’accompagnaient ? »
Après avoir dit cela, Imam (as) déchira son col et pleura. Puis il continua :
« Par Allah ! il n’y a personne autre que moi sur cette terre dont le grand-père fut le Saint Prophète de Dieu (saww). Pourquoi ces hommes ont-ils tué mon père aussi cruellement et nous ont arrêtés comme les Romains ? »
Puis il s’exclama :
« O Yazid ! Tu fais cela et après tu oses affirmer que Muhammad (saww) est le Prophète d’Allah (swt) et tu tournes ton visage vers la Qibla (pour les prières) ? Malheur à toi le jour du jugement lorsque mon Grand-père sera ton adversaire en colère contre toi ! »
Entendant cela, Yazid ordonna au Mu'ezzin de donner l’Iqamah pour les prières. Les gens commencèrent à murmurer et à s’agiter. Et un groupe de personnes fit la prière avec lui tandis que d’autres ne le firent pas pour finalement se disperser...!!!
Doua Al Hazin (L’invocation du Triste)
Doua Al Hazin (L’invocation du Triste)
Elle est une noble invocation que Imam Zeinulabidine Fils d'Imam Hussein as, a récité après la prière de la nuit(LA PRIÈRE DU WITR) :
Bi-smi-llâhi ar-rahmâni ar-ra-hîmi.
Au Nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-
Miséricordieux.
Unâjîka, yâ mawjûdann fl kulli makâninn, la'allaka tasma‘u nidâ’î, fa-qad ‘azhuma jurmî wa qalla hayâ’î.
Je me confie à Toi, ô Celui qui est présent en tout endroit, peut-être entendras-tu mon appel, mon crime est devenu immense et ma pudeur infime.
Mawlâya, yâ mawlâya, ayya-l-ahwâli atadhakkaru wa ayyahâ an-sâ, wa law lam yakun illâ-l-mawtu la-kafà, kayfa, wa mâ ba‘-da-l-mawti, a’zhamu wa ad’hâ.
Mon Maître, ô mon Maître, de quelles affres me souvenir et lesquelles oublier, et s’il n’y avait que la mort, cela suffirait, et que dire [sur ce qui va se passer] après la mort, [quoi] de plus grandiose et de plus terrible !
Mawlâya, yâ mawlâya, hattâ matâ, wa ilâ matâ aqûlu laka al-‘utbâ, marratann ba‘da ukhrâ thumma lâ tajidu ‘indî sidqann wa lâ wafâ’ann.
Mon Maître, ô mon Maître, jusqu’à quand, jusqu’à quand Te demander de me blâmer, une fois après l’autre, et ensuite Tu ne trouves en moi ni sincérité ni loyauté ?!
Fa-yâ ghawthâhu, thumma wâ ghawthâhu, bika yâ-Allâhu, min hawânn qad ghalabanî wa min ‘aduwwinn qadi-staklaba ‘alayya wa
min dunyâ qad tazayyanat lî, wa min nafsinn ammâratinn bi-s-sû’i illâ mâ rahima rabbi.
Alors, je T’appelle à mon secours, ensuite je T’appelle à mon secours, ô mon Dieu, contre une passion qui a triomphé de moi, un ennemi qui s’est rué sur moi, le monde d’ici-bas qui s’est enjolivé devant moi, et une âme investigatrice du mal, sauf celle à qui mon Seigneur a fait Miséricorde.
Mawlâya, yâ mawlâya, in kunta rahimta mithlî, fa-rhamnî, wa in kunta qabilta mithlî fa-qbalnî, yâ qâbila-s-saharati, aqbalnî.
Mon Maître, ô mon Maître, si Tu as eu pitié de quelqu’un semblable à moi alors prends pitié de moi, et si Tu as accueilli quelqu’un semblable à moi, alors accueille-moi, ô Celui qui a accueilli les magiciens, accueille-moi !
Yâ man lam azal ata'arrafu minhu-l-husnâ, yâ man
yughadhdhibanîbi-n-ni‘ami sabâhann wa masâ’ann,
Ô Celui dont je ne cesse de connaître les bontés, ô Celui
qui me nourrit de bienfaits matin et soir,
arhamnî yawma âtîka fardann, shâkhisann ilayka basarî muqalladann ‘amalî.
fais-moi Miséricorde le jour où je me présenterai à Toi,
seul, les yeux fixés sur Toi, mes actes accrochés (à mon cou).
Qad tabarra’a jamî'u-l-khalqi minnî, na‘am, wa abî wa ummî wa man kâna lahu kadday wa sa'yî
Déjà l’ensemble des créatures m’ont renié. Oui ! Et mon père et ma mère et celui pour qui je me suis fatigué et pour qui j’ai agi !
Fa-in lam tarhamnî fa-man yarhamunî, wa man yu’nisu fî-l-qabri wahshatî, wa man yuntiqu lisânî idhâ khalawtu bi-‘amalî wa sâ’altanî
‘ammâ anta a'lamu bihi minnî,
Alors, si Tu ne me fais pas Miséricorde, qui me fera miséricorde ? Qui me tiendra compagnie dans la solitude de la tombe ? Qui fera parler ma langue si je suis seul avec mes actes et que Tu m’interroges sur ce que Tu connais mieux que moi.
fa-in qultu na‘am, fa-ayna-l-mahrabu min ‘adlika, wa in qultu lam
afal, qulta : a-lam akun ash-shâhida ‘alayka.
Aussi, si je dis oui, où est l’échappatoire de Ta Justice ?
Et si je dis que je n’ai rien fait, Tu me diras : « Ne suis-Je pas Témoin contre toi? »
Fa-‘afûka ‘afûka, yâ mawlâya, qabla sarâbîli-l-qatirâni,
Alors, Ton Pardon, Ton Pardon, ô mon Maître, avant les chemises de goudrons,
‘ afûka, ‘ afuka, yâ mawlâya qabla jahannama wa-n-nîrâni, 'afûka,
‘afiûka yâ mawlâya qabla an tughalla-l-aydî ilâ-l-a'nâqi yâ arhama-r-râhimîna wa khayra-l-ghâfirîna.
Ton Pardon, Ton Pardon, ô mon Maître, avant l’enfer et
les feux. Ton Pardon, Ton Pardon, ô mon Maître, avant que mes mains ne soient attachées à mon cou, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux et le Meilleur de ceux qui pardonnent !
بسم الله الرحمن الرحیم
اُناجیكَ یا مَوْجُوداً فى كُلِّ مَكانٍ لَعَلَّكَ تَسْمَعُ نِدائى فَقَدْ عَظُمَ جُرْمى وَ قَلَّ حَیآئىمَوْلاىَ یا مَوْلاىَ اَىَّ الاَْهْوالِ اَتَذَكَّرُ وَ اَیَّها اَنْسى وَ لَوْلَمْ یَكُنْاِلا الْمَوْتُ لَكَفى كَیْفَ وَ ما بَعْدَ الْمَوْتِ اَعْظَمُ وَ اَدْهى مَوْلاىَ یا مَوْلاىَ حَتّى مَتى وَ اِلى مَتى اَقُولُ لَكَ الْعُتْبى مَرَّةً بَعْدَ اُخْرى ثُمَّ لا تَجِدُ عِنْدى صِدْقاً وَ لا وَفاءً فَیاغَوْثاهُ ثُمَّ واغَوْثاهُ بِكَ یا اَللَّهُ مِنْ هَوىً قَدْ غَلَبَنى وَ مِنْ عَدُوٍّ قَدِ اسْتَكْلَبَ عَلَىَّ وَ مِنْ دُنْیا قَدْ تَزَیَّنَتْ لى وَ مِنْ نَفْسٍ اَمّارَةٍ بِالسُّوءِ اِلاّ ما رَحِمَ رَبّى. مَوْلاىَ یا مَوْلاىَ اِنْ كُنْتَ رَحِمْتَ مِثْلى فَارْحَمْنى وَ اِنْ كُنْتَ قَبِلْتَ مِثْلى فَاقْبَلْنى یا قابِلَ السَحَّرَةِ اقْبَلْنى یا مَنْ لَمْ اَزَلْ اَتَعَّرَفُ مِنْهُ الْحُسْنى یا مَنْ یُغَذّینى باِلنِّعَمِ صَباحاً وَ مَسآءً اِرْحَمْنى یَوْمَ اتیكَ فَرْدَا شاخِصا اِلَیْكَ بَصَرى مُقَلِّداً عَمَلى قَدْ تَبَرَّءَ جَمیعُ الْخَلْقِ مِنّى نَعَمْ وَ اَبى وَ اُمّى وَ مَنْ كانَ لَهُ كَدّى وَ سَعْیى فَاِنْ لَمْ تَرْحَمْنى فَمَنْ یَرْحَمُنى وَ مَنْ یُونِسُ فِى الْقَبْرِ وَحْشَتى وَ مَنْ یُنْطِقُ لِسانى اِذا خَلَوْتُ بِعَمَلى وَ سآئَلْتَنى عَمّا اَنْتَ اَعْلَمُ بِهِ مِنّى فَاِنْ قُلْتُ نَعَمْ فَاَیْنَ الْمَهْرَبُ مِنْ عَدْلِكَ وَ اِنْ قُلْتُ لَمْ اَفْعَلْ قُلْتَ اَلَمْ اَكُنِ الشّاهِدَ عَلَیْكَ فَعَفوَكَ عَفْوَكَ یا مَوْلاىَ قَبْلَ سَرابیلِ الْقَطِرانِ عَفْوَكَ عَفْوَكَ یا مَوْلاىَ قَبْلَ جَهَنَّمَ وَالنّیرانِ عَفْوَكَ عَفْوَكَ یا مَوْلاىَ قَبْلَ اَنْ تُغَلَّ الاَْیْدى اِلَى الاَْعْناقِ یا اَرْحَمَ الرّاحِمینَ وَ خَیْرَ الْغافِرینَ.
LE PROPHETE IBRAHIM DANS LA SOURATE AL-BAQARA
*LE PROPHETE IBRAHIM DANS LA SOURATE AL-BAQARA*
*Le Coran cite le Prophète Ibrahim (°alayhi as-Salam) 69 fois dans 25 sourates du Coran. Ces citations nous présentent une image, d’une richesse éblouissante, des différentes étapes de sa vie. Le Coran ne regroupe pas ces ‘tableaux’ (et les présente donc dans différentes sourates), comme pour en faire ressortir plus clairement, à chaque fois, un message spécifique et unique.*
*÷÷÷÷÷÷*
*Dans les versets suivants, le close-up coranique nous fait part d’un moment de la recherche spirituelle du Prophète, et de son intimité avec le Seigneur.*
*÷÷÷÷÷÷*
*« 260. Et quand Abraham dit : « Seigneur !* *Montre-moi comment Tu ressuscites les morts », Dieu dit : « Ne crois-tu pas encore ? » « Si ! dit Abraham ; mais que mon cœur soit rassuré ». « Prends donc, dit Dieu, quatre oiseaux, apprivoise-les (et coupe-les) puis, sur des monts séparés, mets-en un fragment ensuite appelle-les : ils viendront à toi en toute hâte. Et sache que Dieu est Puissant et Sage. » (2)*
*÷÷÷÷÷÷*
*Il y a un lien entre ce type d’anecdotes et celles qui font la spécificité de la sourate ‘Al-Kahf’, par exemple le voyage du Prophète Moïse et de son serviteur vers le confluent des deux mers.* *Le but n’en est pas une compréhension rationnelle ; le Seigneur nous fait participer à un ‘espace-temps’ autre que celui de notre quotidien, c’est-à-dire celui de réalités spirituelles liées à la personnalité de Prophètes.*
*÷÷÷÷÷÷*
*Cette dimension spirituelle présente aussi l’amorce de récits plus larges et sous-entendus : dans les versets cités les quêtes prophétiques d’Ibrahim et de Moïse.* *Les prophètes s’y caractérisent par des capacités perspectives qui dépassent l’entendement humain normal.*
*÷÷÷÷÷÷*
*« 60.* *(Rappelle-toi) quand Moïse dit à son valet : « Je n’arrêterai pas avant d’avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années ». 61.* *Puis, lorsque tous deux eurent atteint le confluent, ils oublièrent leur poisson qui prit alors librement son chemin dans la mer.* *62. Puis, lorsque tous deux eurent dépassé [cet endroit,] il dit à son valet :* *« Apporte-nous notre déjeuner : nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage ». 63. [Le valet lui] dit :* *« Quand nous avons pris refuge près du rocher, vois-tu, j’ai oublié le poisson –* *le Diable seul m’a fait oublier de (te) le rappeler –* *et il a curieusement pris son chemin dans la mer ». 64.* *[Moïse] dit : « Voilà ce que nous cherchions ». Puis,* *ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces. » (18)*
*÷÷÷÷÷÷*
*J’essaye dans mes articles, entre autres, de mieux comprendre le lien entre ‘perception’ (égotique et spirituelle) et ‘récit’.* *La perception doit s’élever vers une ‘vision spirituelle’.* *Le récit dépasse celui d’acteurs égotiques (‘noyés’ dans les récits de leurs ‘peuples’)* *vers celui des réalités spirituelles vécues par les Prophètes.
L’Explication du Du'â' Kumayl Partie-3 * Qu’est-ce que le Do`â’ *
Qu’est-ce que le Do`â’
Partie.3
*La Valeur et la Portée du Do`â’*
*Le Do`â’ est un moyen d’obtenir de Dieu qu’II exauce et satisfasse nos besoins au sens le plus large du terme.*
*C’est donc un facteur susceptible d’influer même sur notre sort et de modifier notre destinée. La raison en est que, plus les croyants s’approchent de Dieu, plus ils méritent Sa Bonté et Sa Miséricorde.* *Or, le Do`â’ c’est ce qui rapproche le plus l’homme de son Seigneur.*
*Certes, Dieu est toujours “ plus proche de l’homme que la veine de son cou” mais l’homme se laisee souvent distraire de Dieu et perd ainsi l’avantage de cette proximtité.* *Pour pallier à cette distraction, la Charî`ah a pris un soin particulier du Do`â’ et elle a désigné pour les différents moments et circonstances de la vie du croyant des Do`â’ spéciaux, afin que ce dernier reste plus souvent en contact conscient avec Dieu.*
*Ainsi, il y a un Do`â’ pour chaque jour du mois, d’autres encore pour chacun des besoins de l’homme dans ce monde et dans l’Autre monde.*
*Tout en encourageant le croyant à* *L’invoquer par “crainte révérencielle” ou pour les besoins personnels, Dieu lui demande de L’invoquer aussi par pur esprit religieux et d’une façon désintéressée. II désigne du doignt ceux qui se contentent de* *L’implorer lorsqu’ils se trouvent dans l’adversité, mais qui L’oublient, dès qu’II les en sort:* *“Quand un malheur atteint un homme, il invoque son Seigneur, il revient reprentant vers Lui* *Quand ensuite, Dieu lui accorde un bienfait, il oublie le mal dont il avait auparavant demandé d’être délivré...”*
*(Coran XXXIX, 8)*
*Partant de là,*
*la Sunnah du Prophète et les Hadith des Imams d’Ahl-ul-Bayt ont appelé les Musulmans à invoquer Dieu non seulement pour eux-mêmes, mais également en faveur de leurs frères de religion, afin qu’ils obtiennent de Lui plus qu’ils n’en obtiennent lorsqu’ils L’invoquent uniquement pour eux-mêmes. Ce faisant, I’Islam cherche à faire naître chez le Musulman un sentiment fraternel intime qui le conduit à ressentir devant* *Dieu et intimement les besoins de ses frères avant de penser à ses propres besoins. En témoigne cette parole de I’Imam Zayn al-`Abidine: “* *Lorsque les Anges entendent le croyant prier intimement pour son frére ou qu’il lui souhaite du bien, ils disent:* *“Quel bon frère tu es pour ton frère! Tu lui souhaites le bien (en invoquant Dieu), alors qu’il est absent et tu l’évoques en bien! Dieu te donnera le double de ce que tu as demandé pour ton frère et le bien qu’II dira de toi sera le double du bien que tu as dit de lui. Tu lui auras rendu en outre une faveur qu’il te devra...”.*
*Cette façon de prier pendant le Do`â’, pour autrui peut permettre au Croyant de transcender son égo et d’atteindre à un altruisme absolu qui le conduit à s’occuper des autres plus qu'il ne s’occupe de lui-même.* *L’exemple le plus touchant fut celui de Fâtimah al-Zahrâ’ dont son fils, l’Imam al-Hassan Ibn Ali a dit:*
*<< Elle passait la nuit à adorer Dieu et à prier pour les croyants et les Croyantes, sans prier pour elle-même. Lorsque je lui ai demandé* *“pourquoi ne pries-tu pour toi-même?”, elle m’a répondu: “Le prochain (le voisin) avant soi-même” >>.*
*Pourquoi Dieu demande-t-Il au croyant de prier pour ses frères, alors qu’Il peut tout naturellement venir de Lui-même à l'aide de ces derniers, sans l’intervention de la prière d’un serviteur?* *Sans doute, l’Islam vise-t-il, par ce moyen, à développer chez le Musulman le sens des valeurs, un sens des valeurs plus fort et plus profond, lorsqu’il naît de l’intérieur de l’homme que lorsqu’il est inculqué par les prédications, donc difficilement assimilable, parce que venant de l’extérieur.*
L’Explication du Du'â' Kumayl Partie-2 * Qu’est-ce que le Do`â’ *
Partie-2*
* Qu’est-ce que le Do`â’ *
*Le Prophète Mohammad (ç) a dit:*
*Alors que Je suis tout proche! Je réponds à l’appel de qui fait appelle quand il M’appelle.* *Qu’ils cherchent donc à répondre à Mon appel, et qu’ils croient en Moi. Peut-être seraient-ils bien dirigés!”*
*(Coran, II, 186)*
*Et:*
*<< “Votre Seigneur a dit:* *“Interrogez-moi et Je vous exaucerai. Ceux qui, par orgueil, refusent de M’adorer entreront bientôt, humiliés, dans la Géhenne”>>.* *(Coran XL, 60)*
*Ces deux versets montrent deux aspects de l’importance de Do`â’. Dans le premier verset,* *Dieu compatit à la détresse des serviteurs et les encourage à faire appel à Lui, et II leur promet qu’II leur viendra en aide et qu’II satisfera leurs besoins. Dans le second verset, le Do`â’ est présenté comme un acte d’adoration par lequel les hommes doivent témoigner de leur servitude envers Dieu, sous peine de paraître hautains envers Lui et de mériter donc Son terrible Châtiment.*
*Le Do`â’ apparaît ainsi comme un moyen d’atteindre le salut dans ce bas-monde et dans l’Au-delà, et une ligne de démarcation entre la croyance et l’incroyance, le Paradis et l’Enfer.*
*Sans doute, le Do`â’ trouve-t-il sa pleine signification dans le verset suivant:* *“Dis:* *Mon Seigneur ne se soucie pas de vous parce que vous ne L’invoquez pas et que vous avez crié au mensonge.* *Vous en verrez bientôt la conséquence inéluctable ”.* *(Coran XXV, 77)*
*II ressort de ce verset que Dieu prend soin de Ses serviteurs proportionnellement au degré de lien qu’ils établissent avec Lui par le Do`â’.*
*II va de soi qu’on ne saurait atteindre à une Foi vivante en Dieu sans ce sentiment et sans cette conviction, car la Foi n’a de sens que lorsqu’on a la conviction intime de l’existence d’une Toute-Puissance Illimitée et d’une* *Force Absolue et Infinie devant Laquelle l’homme apparaît faible, impuissant et incapable de justifier son existence autrement que par la Volonté divine.*
*Notre besoin de Do`â’, c’est donc notre besoin d’exprimer cette foi en Dieu, et d’oeuvrer en vue de la maintenir vivante à l’intérieur de nous-mêmes, de la renouveler à tout moment, et de la consolider constamment.*
*C’est pourquoi, il est dit dans le Hadith que le Do`â’ est “la moelle de l’adoration”,* *car il exprime la signification profonde de la servitude, de la soumission et du recueillement qu’incarme l’adoration, et sans lui, celle-ci équivaudrait à un corps sans âme;* *c’est pourquoi aussi, le Do`â’ sort du cadre d’un simple rite traditionnel que l’homme pratique par pure habitude, sans compréhension et sans conscience. Pour que le Do`â’ produise les effets escomptés et que les demandes qui y sont formulées soient exaucées, il est vivement recommandé que le solliciteur sache le sens des mots qu’il prononce et soit conscient de l’importance du Do`â’ et de sa signification générale.*
*Toutefois, cela ne doit nullement nous décourager de lire le Do`â’, lorsque nous ne pouvons pas en comprendre la signification.*
*Lire le Do`â’ est en soi, une prise de conscience de notre besoin constant de Dieu, de l’importance du Do`â’ pour nous, et un premier pas vers la compréhension de son contenu.*