تقي زاده

تقي زاده

La défense aérienne iranienne a attaqué le drone d'attaque américaine MQ-9 Reaper près de ses frontières, a rapporté l’agence de presse russe Avia.pro.

Selon ce rapport, l'Iran a tenté d'abattre le drone d'attaque américaine MQ-9 Reaper au-dessus du détroit d'Hormuz.

Une autre provocation de l'armée américaine avec une tentative d'invasion de l'espace aérien iranien a failli se solder par faire subir aux États-Unis la perte d’un autre drone.

Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient acheminer 3 000 soldats à Kaboul pour évacuer les diplomates américains sur place.

Les États-Unis vont redéployer des milliers de soldats à l'aéroport de Kaboul afin d'évacuer une partie du personnel de leur ambassade en Afghanistan, a annoncé, jeudi 12 août, le département d'État américain. L'ambassade va toutefois maintenir ses activités diplomatiques.

samedi, 14 août 2021 15:42

Le mois du Muharram

Le mois de Muharram (en arabe : محرم), est le premier mois du calendrier.
Les arabes avaient appelé ce mois de la sorte car, il aurait été interdit de faire la guerre durant cette période. Le mois de Muharram fait partie des quatre mois sacrés cités dans le Coran qui sont Rajab, Dhu al-Qa`da et Dhu al-Hijja.

L’un des plus grands événements de l’histoire de l'islam s’est déroulé en ce mois. Il s'agit de la bataille de Karbala en 61Hijir.
Il s'agit du soulèvement d'Imam Hussein, le petit fils du Prophète (sawas) contre le Calife tyran Yazid ibn Muawya ibn Abou soufian
Imam Husayn ibn. Ali, 18 membres de la famille du Prophète et ses compagnons se sont faits massacrés par les troupes Omeyyades et le reste de la famille du Prophète sawas, en captivité?.
 
Prophete Muhammad (PSL) disait Certes, il existe dans le cœur des croyants, en ce qui concerne le martyre de HUSSAIN(as), une chaleur qui ne diminue jamais.  

Vue la position du Hussein (as) au près du Noble Prophète sawas et sa personnalité pieux, ça sera bien de connaître cette histoire depuis son départ du Médine à la Mecque puis vers Karbala en Iraq. À noter que malheureusement après le martyre d'imam Ali qui était le 4e Calife et une durée courte de 6 mois de califat d'Imam Hassan(as), c'est Muawya qui est devenue Calif durant 20 ans. Il a tout fait pour rester en pouvoir (répression des musulmans, tuant certains compagnons du messager de Dieu et d'autre croyants, falsifications et invention des hadiths, maudir Ali ibn AbiTalib dans les mosquées,...)??

Imam Hussein après avoir refusé de prêter serment à Yazid ibn Muawya, Il se rendant au tombeau du Prophète (psl) avant de quitter Médine. Il a dit:

«Ô mon Dieu! Ici se trouve le tombeau de Ton Prophète, et je suis le fils de la fille de Ton Prophète. TU sais ce qu'il m'arrive. Ô mon Dieu! J'aime le bien et je renie le mal. Je Te demande, Ô Toi qui es plein de majesté et de munificence, par ce tombeau et celui qui y gît, de ne me faire faire que ce qui Te satisfait et satisfait Ton Prophète».
samedi, 14 août 2021 15:39

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN? Partie 1

QUI EST L'IMAM AL'HUSSAYN?
 
Je ne me rendrai jamais à vous comme un soumis, ni ne me résignerai jamais comme un esclave».*

Partie1

*L'écho de ce cri de refus et de défi qu'a lancé l'Imam al-Hussayn, à la face de la puissance déviationniste omayyade avant de tomber en martyr, retentit encore dans la vallée de Tûfûf(2), comme il a toujours retenti dans les oreilles de toutes les générations qui se sont succédé depuis son assassinat. Il n'a cessé d'agiter toutes les phases de l'histoire, comme un tourbillon qui moissonne les tyrans, ou un volcan qui fait trembler les trônes des injustes, en réveillant toutes les consciences libres et en galvanisant l'esprit révolutionnaire et de jihad missionnaire chaque fois que la déviation et les forces du mal poussent à l'excès leur arrogance.*

*Depuis son martyre, des millions et des millions de Musulmans se sont rendus à sa tombe pour se rappeler que la sauvegarde du Message et de la Sunna (la Tradition du Prophète) exige parfois le sacrifice de soi, même si l'on a toutes les possibilités de l'éviter.*
*Aujourd'hui, cette tombe,* *transformée au fil des siècles en un site imposant de merveilles, dressant ses dômes et ses minarets dorés au centre de Karbalâ' (ville située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Bagdad) témoigne par sa splendeur de l'attachement profond et inébranlable des générations successives de Musulmans à cette personnalité islamique hors du commun, par le sens qu'il a su donner à son combat pour préserver l'Islam d'une déviation imminente.*

        *A suivre......*
samedi, 14 août 2021 15:38

Hadith du jour

Un jour, un jeune homme vint voir Imam Hussein(as)*

*et dit: "Oh fils du Prophète! Je ne peux pas m'empêcher de pécher et je vais devoir continuer. Que faire?* *Donnez-moi des conseils. -* *Continue à pécher, dit Imam Hussein (as). - Pardon?* *dit-il. - Continue à pécher, répéta Imam Hussein (as).*
*- Imam Hussein! Je suis venu à vous pour des conseils et vous me dites de continuer de pécher?*
*- Oui, dit l'Imam. Continue à pécher mais sous cinq conditions:* *Continue à pécher mais fais-le à un endroit où Allah ne peut pas te voir. - Mais Aba Abdullah, Allah peut me voir partout. -* *D’accord, dit l'Imam. La seconde condition est: continue à pécher mais ne le fais pas sur la terre d'Allah.* *Va bâtir ta propre terre et va pécher là. Continue à pécher mais ne fais pas usage de la subsistance d'Allah comme énergie pour pécher. Continue à pécher, mais lorsque l'ange de la mort vient retirer ton âme, dis-lui: 'Pas maintenant!'* *Continue à pécher mais lorsque tu es puni dans le feu de l'enfer, ne dis pas: 'Je ne dois pas être là.* *Sortez-moi de là!' Si tu peux respecter ces cinq conditions, continue à pécher.*    *- Ya Aba Abdullah! Je ne pécherai plus jamais à partir de maintenant."*

*Source :*
*LES QUATORZE INFAILLIBLES*

L'IMÂM HUSSAYN ET LE PROPHÈTE D’ALLÂH(sawas) !

*- Voilà une IMAGE Magnifique où l'IMÂM HOUSSEYN (as) étant encore ENFANT qui grimpe sur le dos du Prophète (pslf) .. Alors qu'il est en pleine Prosternation.*

*- Le Prophète (pslf) est resté dans cette Position jusqu'à ce que Hussayn soit descendu de son dos : il n'a jamais bousculé son PETIT-FILS (as), même dans ces Moment-là ..*

*- Et il disait déjà, à qui voulait l'entendre : << HUSSEIN est de moi, et je suis de HUSSEIN >>.*

*- Qui oserait encore REFUSER le Statut Grandiose, de l'IMÂM HUSSEIN (as) ?

*- Et pourtant, cela n'a pas empêché les Soldats du Calife tyran Yazîd fils du Muawya. de lui TRANCHER sa NOBLE et Sainte TÊTE !

*AIMER le PROPHÈTE(sawas) de l'humanité, c'est aimer aussi ses proches et ceux qu'il a aimés.*

Nous poursuivons la publication du livre de Thierry Meyssan, Sous nos yeux. Dans cet épisode, il expose les transformations de l’Empire américain grâce au 11-Septembre : la création d’un système de surveillance intérieure de la population civile et, à l’extérieur, le lancement de la guerre sans fin au Moyen-Orient élargi. Il revient aussi sur l’influence posthume du philosophe Leo Strauss sur la levée des scrupules que des dirigeants US et israéliens auraient pu avoir à mettre en œuvre un tel programme.

 

 

LA STRATÉGIE DE WASHINGTON

Revenons à notre narration. En 2001, Washington avait fini par s’intoxiquer et se persuader d’une pénurie imminente de sources d’énergie. Le Groupe de travail, présidé par Dick Cheney, sur le Développement de la politique énergétique nationale (NEPD) avait auditionné tous les responsables privés et publics de l’approvisionnement en hydrocarbures. Ayant rencontré à l’époque le secrétaire général de cet organisme, que le Washington Post qualifiait de «  société secrète  »1, j’ai été impressionné par sa détermination et par ses plans pour faire face à la pénurie. De sorte que, ne connaissant rien à cette question, j’ai adhéré un moment à cette vision malthusienne.

Quoi qu’il en soit, Washington en conclut qu’il lui fallait s’emparer au plus vite des réserves connues de pétrole et de gaz pour continuer à assurer le fonctionnement de son économie. Cette politique sera abandonnée lorsque l’élite US constatera la possibilité d’exploiter d’autres formes de pétrole que le crude oil saoudien, le pétrole texan ou celui de la mer du Nord. En prenant le contrôle de Pemex2, les États-Unis s’empareront des réserves du Golfe du Mexique et proclameront leur indépendance énergétique en masquant leur forfait derrière la promotion du pétrole et du gaz de schiste. Aujourd’hui, contredisant les prévisions de Dick Cheney, l’offre de pétrole n’a jamais été aussi importante et reste bon marché.

Pour contrôler le «  Proche-Orient élargi  », le Pentagone exige de disposer de toute latitude et de distinguer son objectif stratégique des desiderata des compagnies pétrolières. S’appuyant sur des travaux britanniques et israéliens, il envisage de remodeler la région, c’est-à-dire de bouleverser les frontières héritées des Empires européens, de supprimer les grands États capables de lui résister et de créer de petits États ethniquement homogènes. Outre qu’il s’agit d’un projet de domination, ce plan traite l’ensemble de la région sans tenir compte des spécificités locales. Si les populations sont parfois géographiquement distinctes, elles sont aussi totalement imbriquées, rendant illusoire leur séparation sauf à conduire de vastes massacres.

Selon la doctrine Rumsfeld/Cebrowski, il ne faut plus gagner de guerres. La stabilité est l’ennemi des États-Unis. C’est pourquoi les guerres d’Afghanistan, d’Iraq, de Libye et de Syrie, qui devaient être gagnées en quelques semaines se poursuivent toujours.

En réalité, l’équipe qui a organisé les attentats du 11-Septembre —dont Dick Cheney fait partie— sait tout cela et y a réfléchi bien avant. Aussi applique-t-elle une vaste réforme des armées selon le modèle de l’amiral Arthur Cebrowski. Cet homme a déjà transformé les pratiques militaires US en fonction des nouveaux outils informatiques3. Il a aussi élaboré une stratégie pour détruire les États en tant qu’organisations politiques et permettre aux grandes entreprises informatiques de diriger le monde globalisé à leur place4. Le lendemain même du 11-Septembre, la revue de l’armée de Terre, Parameters5, expose le projet de remodelage du « Moyen-Orient élargi » en précisant qu’il sera particulièrement sanglant et cruel. Elle indique qu’il faudra mettre en œuvre des crimes contre l’humanité qui pourront être sous-traités à des tiers. Puis, le secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, donne un bureau au Pentagone à l’amiral Cebrowski pour superviser tout cela.

Le 11-Septembre n’est donc pas seulement un moyen de faire adopter en urgence un Code antiterroriste, l’USA Patriot Act, rédigé au moins deux ans à l’avance, mais aussi d’entreprendre une vaste réforme des institutions : la création du secrétariat pour la Défense de la Patrie (Department of Homeland Security, souvent improprement traduit par Département de la Sécurité intérieure) et celle des Forces spéciales clandestines (au sein des armées).

Le 3ème secrétaire de l’ambassade US à Moscou, Ryan C. Fogle, a été arrêté par le FSB en 2013. C’était un des hommes des Forces spéciales secrètes du Pentagone. Il s’apprêtait à recruter un espion au sein de la Direction anti-terroriste du Caucase. Lors de son arrestation, il était en possession de tout un attirail lui permettant de se déguiser et de modifier ses empreintes digitales.

Le Département de Sécurité de la Patrie ne chapeaute pas seulement diverses agences comme les Gardes-côtes ou les services d’immigration. C’est aussi un vaste système de contrôle de la population états-unienne, employant à plein temps 112 000 ’espions intérieurs6. Les Forces spéciales clandestines sont une armée de 60 000 hommes hyper entrainés, agissant sans uniforme au mépris des Conventions de Genève7. Elles peuvent assassiner qui le Pentagone veut, n’importe où dans le monde. Et le Pentagone ne va pas se priver de rentabiliser cet investissement dans le plus grand secret.

LES GUERRES
CONTRE L’AFGHANISTAN ET CONTRE L’IRAK

Les opérations commencent avec la guerre contre les Talibans, en application de la doctrine Cheney après la rupture des négociations pour construire un pipeline à travers l’Afghanistan, à la mi-juillet 2001. L’ambassadeur Niaz Naik, qui représentait le Pakistan aux négociations de Berlin avec les Talibans, était revenu à Islamabad en considérant l’attaque US inévitable8. Son pays avait commencé à se préparer à ses conséquences. La flotte britannique s’était déployée en mer d’Oman, l’OTAN avait acheminé 40 000 hommes en Égypte, et le leader tadjik Ahmed Shah Massoud avait été assassiné deux jours avant les attentats de New York et de Washington.

Les représentants des États-Unis et du Royaume-Uni à l’ONU, John Negroponte et Sir Jeremy Greenstock, assurent que le Président George W. Bush et le Premier ministre Tony Blair appliquent le droit à la légitime défense en attaquant l’Afghanistan. Or, toutes les chancelleries savent que Washington et Londres voulaient faire cette guerre indépendamment des attentats. Au mieux, elles concluent qu’ils instrumentent le crime dont seul le premier a été victime. Cependant je parviens à jeter le doute mondialement sur ce qui s’est vraiment passé ce 11-Septembre. En France, le Président Jacques Chirac fait évaluer mon travail par la DGSE. Après une vaste enquête, celle-ci constate que tous les éléments sur lesquels je m’appuie sont véridiques, mais elle ne peut pour autant confirmer mes conclusions.

Le quotidien Le Monde, qui a ouvert une campagne pour me discréditer, brocarde mes prévisions selon lesquelles les États-Unis vont attaquer l’Irak9. Pourtant, l’inévitable se produit. Washington accuse Bagdad d’héberger des membres d’Al-Qaïda et de préparer des armes de destruction massive pour attaquer le «  pays de la liberté  ». Ce sera donc bien la guerre, comme en 1991.

Donald Rumsfeld savait que l’Irak détenait des armes chimiques parce qu’il les lui avait lui-même vendues pour faire la guerre contre l’Iran. Mais il les avaient toutes utilisées.

Chacun est alors face à un cas de conscience. En persistant à fermer les yeux sur le coup d’État du 11-Septembre, on s’interdit de contester le discours des États-Unis et l’on se trouve contraint d’approuver le crime suivant  : l’invasion de l’Irak en l’occurrence. Seul, un haut fonctionnaire international, Hans Blix, décide de défendre la vérité10. Ce diplomate suédois est l’ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Il préside la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies, chargée de surveiller l’Irak. Tenant tête à Washington, il affirme que l’Irak n’a pas les moyens dont on l’accuse. Une pression sans précédent pèse bientôt sur ses épaules  : non seulement l’Empire états-unien, mais tous ses alliés font pression sur lui pour qu’il cesse ses enfantillages et laisse la première puissance du monde détruire l’Irak. Il ne cédera pas, même lorsque son successeur à l’AIEA, l’Égyptien Mohamed el-Baradei, feindra de jouer les conciliateurs.

Le 5 février 2003, le secrétaire d’État et ancien chef d’état-major interarmées Colin Powell prononce un discours au Conseil de sécurité, dont le texte a été rédigé par l’équipe de Cheney. Il accuse l’Irak de tous les maux, y compris de protéger les auteurs des attentats du 11-Septembre et de préparer des armes de destruction massive pour attaquer les États occidentaux. Au passage, il révèle l’existence d’un nouveau visage d’Al-Qaïda, Abou Moussab Al-Zarqaoui.

Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, est venu au Conseil de sécurité de l’Onu pour s’opposer à la guerre états-unienne contre l’Irak.

Mais, à son tour, Jacques Chirac refuse de se joindre au crime. Il ne s’imagine pas pour autant dénoncer les mensonges de Washington. Il envoie son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, au Conseil de sécurité. Celui-ci laisse à Paris les rapports de la DGSE et concentre son intervention sur la différence entre une guerre imposée et une guerre choisie. Il est clair que l’attaque de l’Irak n’a aucun rapport avec le 11-Septembre, mais est un choix impérial, une conquête. Villepin va alors souligner les résultats déjà obtenus par Blix en Irak. Puis il va dégonfler les accusations US pour montrer que l’usage de la force ne se justifie pas à ce stade et conclure que rien ne prouve que la guerre puisse obtenir de meilleurs résultats que la poursuite des inspections. Croyant que cette intervention va offrir une porte de sortie à Washington et que la guerre sera évitée, le Conseil de sécurité l’applaudit. C’est la première fois que des diplomates applaudissent l’un des leurs dans cette salle.

Non seulement Washington et Londres imposeront leur guerre, mais oubliant Hans Blix, les États-Unis vont entreprendre toutes sortes d’opérations pour «  faire payer  » Chirac. Le Président français ne tardera pas à baisser sa garde et à servir plus que de nécessaire son suzerain états-unien.

Malgré les menaces, Hans Blix, président de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations unies (COCOVINU), a refusé de confirmer que l’Irak détenait en 2003 des armes de destruction massive. C’était pourtant l’argument utilisé par le président Bush pour justifier sa guerre contre ce pays.

Nous devons tirer les leçons de cette crise. Hans Blix, comme son compatriote Raoul Wallenberg durant la Seconde Guerre mondiale, a refusé l’idée que les États-uniens (ou les Allemands) soient supérieurs aux autres. Il a décidé de tenter de sauver des hommes qui n’avaient commis d’autres crimes que d’être Irakiens (ou juifs hongrois). Jacques Chirac aurait voulu être comme eux, mais ses erreurs précédentes et les secrets de sa vie privée l’ont exposé à un chantage qui ne lui a laissé que le choix de se démettre ou de se soumettre.

Washington prévoit de placer au pouvoir à Bagdad des Irakiens en exil qu’il a sélectionnés au sein d’une association britannique, le Conseil national irakien, présidé par Ahmed Chalabi. Que celui-ci soit par ailleurs considéré comme un escroc international après sa condamnation dans la faillite de la Banque Petra de Jordanie n’est pas pris en compte. L’avionneur Lockheed Martin créé un Comité pour la libération de l’Irak11, dont l’ancien secrétaire d’État et mentor de Bush Jr, George Shultz, prend la présidence. Ce Comité et le Conseil de Chalabi vendent cette guerre à l’opinion publique états-unienne. Ils assurent que les États-Unis se borneront à prêter assistance à l’opposition irakienne et que ce ne sera pas long.

Comme l’attaque de l’Afghanistan, celle de l’Irak a été préparée avant les attentats de New York et de Washington. Le Vice-président Dick Cheney avait lui-même négocié au début 2001 l’implantation de bases militaires US au Kirghizstan, au Kazakhstan et en Ouzbékistan dans le cadre du développement des accords Central Asia Battalion (CENTRASBAT) de la Communauté économique d’Asie centrale. Les planificateurs ayant anticipé que pour faire cette guerre, les troupes nécessiteraient 60 000 tonnes de matériel par jour, le Centre de gestion des transports militaires (Military Traffic Management Command – MTMC) avait été chargé de commencer à l’avance à y transporter la logistique.

Opposant déterminé du tandem Rumsfeld/Cebrowski, le général Paul Van Riper (déjà à la retraite) est venu commander les "forces rouges" (l’Irak) lors d’une simulation de l’attaque de ce pays. Il est parvenu à provoquer des dégâts qui auraient coûté au moins 20 000 hommes aux États-Unis. Avant d’attaquer ce pays, le Pentagone a préféré corrompre les généraux du président Saddam Hussein plutôt que d’affronter son armée.

L’entraînement des troupes n’a eu lieu, lui, qu’après les attentats. Ce furent les plus importantes manœuvres militaires de l’Histoire  : «  Défi du Millénaire 2002  » (Millennium Challenge 2002). Ce jeu de guerre mêlait des manœuvres réelles et des simulations en salle d’état-major réalisées grâce aux outils technologiques utilisés à Hollywood pour le film Gladiator. Du 24 juillet au 15 août 2002, 13 500 hommes ont été mobilisés. Les îles de San Nicola et San Clemente, au large de la Californie, et le désert du Nevada avaient été évacués pour servir de théâtre d’opérations. Cette débauche de moyens nécessita un budget de 235 millions de dollars. Pour la petite histoire, les soldats simulant les troupes irakiennes étaient commandés par le général Paul Van Riper  ; mettant en œuvre une stratégie non conventionnelle, ils l’emportèrent haut la main sur les troupes états-uniennes de sorte que l’état-major cessa l’exercice avant sa fin12.

Ne tenant compte ni des rapports de Hans Blix, ni des objections françaises, Washington lance l’«  Opération Libération de l’Irak  » (Operation Iraqi Liberation), le 19 mars 2003. Compte tenu du sens que revêt son acronyme anglais, OIL (pétrole), elle est renommée «  Opération Liberté irakienne  » (Operation Iraqi Freedom). Un feu d’une puissance inégalée s’abat sur Bagdad, causant le «  choc et la stupeur  » (Shock and Awe). Les Bagdadis sont hébétés, tandis que les États-Unis et leurs alliés s’emparent du pays.

Donald Rumsfeld a confié l’Irak conquise à l’adjoint dans le privé d’Henry Kissinger, L. Paul Bremer III. Il y a dirigé une société privée pompeusement baptisée « Autorité provisoire de la Coalition ». On ignore qui furent les heureux bénéficiaires de cette opération.

Le gouvernement est d’abord assumé par un bureau du Pentagone, l’ORHA (Office of Reconstruction and Humanitarian Assistance), puis au bout d’un mois par un administrateur civil nommé par le secrétaire à la Défense, L. Paul Bremer III, l’adjoint dans le privé d’Henry Kissinger. Il prend bientôt le titre d’administrateur de l’Autorité provisoire de la Coalition. Or, contrairement à ce que cette dénomination laisse supposer, cette Autorité n’a pas été créée par la Coalition qui ne s’est jamais réunie et dont on ignore exactement la composition13.

Pour la première fois, un organe apparaît qui dépend du Pentagone, mais ne figure sur aucun organigramme des États-Unis. Il est l’émanation du groupe qui a pris le pouvoir le 11 septembre 2001. Dans les documents publiés par Washington, l’Autorité est désignée comme un organe de la Coalition si le document est destiné à des étrangers, et comme un organe du gouvernement US s’il est destiné au Congrès. À l’exception d’un fonctionnaire britannique, tous les employés de l’Autorité sont payés par des administrations états-uniennes, mais ne sont pas soumis aux lois US. Aussi prennent-ils leurs aises par rapport au Code des marchés publics. L’Autorité saisit le Trésor irakien, soit 5 milliards de dollars, mais seul un milliard apparaît dans sa comptabilité. Que sont devenus les 4 milliards restants  ? La question est posée à la conférence de Madrid pour la reconstruction. Elle ne recevra jamais de réponse.

L’ambassadeur Peter W. Galbraith, qui a inventé le mythe du président Saddam Hussein comme un génocideur de Kurdes, a été chargé d’appliquer le plan du sénateur Joe Biden de division de l’Irak en trois États distincts.

L’adjoint de Paul Bremer n’est autre que Sir Jeremy Greenstock, le représentant du Royaume-Uni au Conseil de sécurité qui a justifié les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak. Durant l’occupation, les États-Unis examinent les possibilités de remodelage de l’Irak, en l’occurrence de la partition en trois États, selon le plan du sénateur démocrate Joe Biden. Bremer envoie donc l’ambassadeur Peter Galbraith – qui a organisé la partition de la Yougoslavie en sept États distincts – comme conseiller du Gouvernement régional kurde.

Le professeur Leo Strauss avait choisi certains de ses élèves juifs pour constituer un groupe d’hoplites (soldats de Sparte). Il les envoyaient perturber les cours de ses rivaux à l’université de Chicago. Il leur apprenait qu’il vaut mieux constituer une dictature que d’être victime d’un tel régime.

Bremer travaille directement avec le secrétaire adjoint à la Défense, Paul Wolfowitz, qui a défini la stratégie US future lors de la dissolution de l’URSS. C’est un juif trotskiste qui a été formé à la pensée de Leo Strauss. Il a installé au Pentagone de nombreux adeptes du philosophe allemand. Ils forment ensemble un groupe structuré, très cohérent et solidaire. Selon eux, tirant la leçon de la faiblesse de la République de Weimar face aux nazis, les juifs ne peuvent pas avoir confiance en des démocraties pour les prémunir face à un nouveau génocide. Ils doivent au contraire prendre le parti des régimes autoritaires et se placer du côté du pouvoir. Ainsi, l’idée d’une dictature mondiale est légitimée de manière préventive14.

Wolfowitz fixe les grandes lignes du travail de l’Autorité provisoire de la Coalition, à savoir la débaasification du pays – c’est-à-dire le limogeage de tous les fonctionnaires membres du parti laïc Baas – et son pillage économique. Sur ses instructions, Bremer attribue tous les contrats publics à des sociétés amies, généralement sans appels d’offres  ; ce qui exclut par principe les Français et les Allemands coupables de s’être opposés à cette guerre impériale15.

La totalité des membres du Projet pour un nouveau siècle américain, le think tank qui a préparé le 11-Septembre, est incorporée, directement ou indirectement, dans l’Autorité provisoire de la Coalition ou travaille avec elle.

Dès le début, ces gens soulèvent une vive réticence. D’abord celle du représentant du secrétaire général de l’ONU, le Brésilien Sérgio Vieira de Mello. Il est assassiné le 19 août 2003, prétendument par le jihadiste Abou Moussab Al-Zarqaoui que Powell avait dénoncé à l’ONU. Les proches du diplomate soulignent au contraire le conflit qui l’opposait à Wolfowitz et accusent directement une faction états-unienne. Puis, c’est le général James Mattis, commandant de la 1re division des Marines, qui s’inquiète des conséquences désastreuses de la débaasification. Il finira par rentrer dans le rang.

Emportés par leurs succès aux États-Unis, en Afghanistan et en Irak, les hommes du 11-Septembre orientent leur pays vers de nouvelles cibles.

LA THÉOPOLITIQUE

Du 12 au 14 octobre 2003 se tient une étrange réunion à l’hôtel King David de Jérusalem. Selon le carton d’invitation  : «  Israël est l’alternative morale au totalitarisme oriental et au relativisme moral occidental. Israël est le "Ground Zero" de la bataille centrale de notre civilisation pour sa survie. Israël peut être sauvé, et le reste de l’Occident avec lui. Il est temps de nous unir à Jérusalem.  »

Plusieurs centaines de personnalités des extrêmes droites israélienne et états-unienne sont reçues aux frais de la mafia russe. Avigdor Lieberman, Benyamin Nétanyahou et Ehud Olmert congratulent Elliot Abrams, Richard Perle et Daniel Pipes.

Le professeur Leo Strauss a inculqué à ses disciple que la theopolitique leur permettrait de dominer le monde.

Tous partagent une même croyance  : la théopolique. Selon eux, la «  fin des Temps  » est proche. Bientôt le monde sera gouverné par une institution juive basée à Jérusalem16.

Cette réunion inquiète les progressistes israéliens, d’autant que certains orateurs désignent Bagdad, qui a été conquise six mois plus tôt, comme l’antique «  Babylone  ». Il est évident pour eux que la théopolitique dont se réclame ce congrès est une résurgence du talmudisme. Ce courant de pensée – dont Leo Strauss était un spécialiste – interprète le judaïsme comme une prière millénaire du Peuple juif pour venger les crimes des Egyptiens contre leurs ancêtres, leur déportation à Babylone par les Assyriens et même la destruction des juifs d’Europe par les nazis. Il considère que la «  doctrine Wolfowitz  » prépare l’Armaggedon (la bataille finale) que sera l’instauration du chaos d’abord au Moyen-Orient élargi, puis en Europe. Une destruction générale qui marquera la punition divine de ceux qui ont fait souffrir le Peuple juif.

L’ancien Premier ministre Ehud Barak réalise l’erreur qu’il a commise en refusant la paix qu’il avait lui-même négociée avec les Présidents Bill Clinton et Hafez el-Assad  ; une paix qui aurait préservé les intérêts de toutes les populations de la région et dont les théopoliticiens ne voulaient pas. Il commence à rassembler les officiers qui tenteront en vain d’empêcher la réélection de Benyamin Nétanyahou, en novembre 2014, au sein de Commanders for Israel Security (Les Officiers supérieurs pour la sécurité d’Israël). Il poursuivra son combat jusqu’à prononcer son discours de juin 2016, à la conférence d’Herzliya, dans lequel il dénoncera la politique du pire de Nétanyahou et sa volonté d’institutionnaliser l’Apartheid. Il appellera ses compatriotes à sauver leur pays en faisant barrage à ces fanatiques.

(À suivre …)

 
 
 

Ce livre est disponible en français en version papier.

 

1Energy Task Force Works in Secret, Dana Milbank & Eric Pianin, The Washington Post, Avril 16, 2001.

2Muerte de Pemex y suicidio de México (2014), Alfredo Jalife-Rahme, Orfila (Mexico).

3Transforming Military Force : The Legacy of Arthur Cebrowski and Network Centric Warfare, James R. Blaker, Praeger (2007).

4The Pentagon’s New Map, Thomas P.M. Barnett, Putnam (2004). Contrairement à ce que laisse croire ce livre, Barnett était l’assistant de Cebrowski au Pentagone.

5“Stabiliy American’s Ennemy”, col. Ralph Peters, Parameters #31-4 (winter 2001).

6Top Secret America : The Rise of the New American Security State, William M. Arkin & Dana Priest, Back Bay Books (2012).

7“Exclusive : Inside the Military’s Secret Undercover Army”, William M. Arkin, Newsweek, May 17, 2021.

8Interview de Naiz Naik par Benoît Califano, Pierre Trouillet et Guilhem Rondot, Dokumenta-ITV (2001). Non diffusé.

9« Le Net et la rumeur », Editorial, Le Monde, 20 mars 2002.

10Disarming Iraq, Hans Blix, Knopf Doubleday (2013).

11« Une guerre juteuse pour Lockheed Martin », Réseau Voltaire, 7 février 2003.

12« Apocalypse Tomorrow », Réseau Voltaire, 26 septembre 2002.

13« Qui gouverne l’Irak ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 13 mai 2004.

14Il est indispensable de lire les témoignages des élèves de Leo Strauss pour comprendre la différence entre son enseignement public et celui réservé à ses disciples choisis. Political Ideas of Leo Strauss, Shadia B. Drury, Palgrave Macmillan (1988). Children of Satan : the ’ignoble liars’ behind Bush’s no-exit war, Lyndon H. LaRouche, EIR (2004). Leo Strauss and the Politics of American Empire, Anne Norton, Yale University Press (2005). Leo Strauss and the conservative movement in America : a critical appraisal, Paul Edward Gottfried, Cambridge University Press (2011). Leo Strauss, The Straussians, and the Study of the American Regime, Kenneth L. Deutsch, Rowman & Littlefield (2013). Leo Strauss and the Invasion of Iraq : Encountering the Abyss, Aggie Hirst, Routledge (2013). Straussophobia : Defending Leo Strauss and Straussians Against Shadia Drury and Other Accusers, Peter Minowitz, Lexington Books (2016).

15Determination and Findings, Paul Wolfowitz, December 5, 2003. Version française : « Instructions et conclusions sur les marchés de reconstruction et d’aide en Irak », par Paul Wolfowitz, Réseau Voltaire, 10 décembre 2003.

16« Sommet historique pour sceller l’Alliance des guerriers de Dieu », Réseau Voltaire, 17 octobre 2003.

« Le déploiement des forces britanniques au Yémen a des motifs colonialistes aux aspects contemporains », écrit un site web arabe. 

Le déploiement de forces spéciales britanniques dans la province yéménite d’al-Mahra suscite plein de questions à propos de la stratégie militaire de Londres envers un pays qui s’enlise dans la guerre depuis sept ans. 

Une escouade des forces spéciales britanniques est arrivée il y a quelques jours au Yémen pour « traquer les militants à l'origine de l'attaque de drones contre le pétrolier Mercer Street. »

Le président de la Commission de la coopération et des affaires internationales de la Douma, Leonid Slutsky, a noté que le déploiement des systèmes de défense antimissile américains en Ukraine pourrait « modifier l’équilibre des forces dans la région ».

En effet, le parlementaire russe a réagi aux propos du vice-Premier ministre ukrainien, Alexei Reznikov, selon lesquelles l’Ukraine pourrait accueillir des systèmes de défense aérienne des États-Unis.  Leonid Slutsky  a qualifié les spéculations du vice-Premier ministre ukrainien de « provocation grossière » en affirmant que le déploiement de telles forces en Ukraine ne se fera pas sans les représailles de la Russie.

« La déclaration de Reznikov est une provocation grossière. Le déploiement des systèmes de défense antimissile américains en Ukraine peut changer l’équilibre des forces dans la région », a écrit Slutsky dans une note.

Il a souligné que le système antimissile américain Aegis comprenait le lanceur MK-41, qui pouvait être utilisé pour lancer non seulement des intercepteurs mais aussi des missiles de croisière.

« L’installation de tels systèmes de défense aérienne près des frontières de la Russie suscitera sans aucun doute la réponse de Moscou et les tensions ne feront que monter en flèche », a averti Slutsky.

Le président de la Commission de la coopération et des affaires internationales de la Douma, Leonid Slutsky a ajouté : « Il est regrettable que les lois de l’Ukraine permettent de la priver de ce qui reste de sa souveraineté, et à ses citoyens, d’une chance de vivre en sécurité. Les politiciens ukrainiens sont prêts à sacrifier tout cela pour prolonger leur participation au projet antirusse. »

Pendant son voyage aux États-Unis et lors d’une réunion avec le président de Jamestown Foundation, Glen Howard, le vice-Premier ministre ukrainien Alexei Reznikov a spéculé sur la nécessité d’étendre ce qu’il a décrit comme un « paquet de sécurité pour l'Ukraine » en déployant « la guerre aérienne, même avec la participation des unités militaires américaines ».

Reznikov a déclaré que Kiev s’inquiétait de l’intention présumée de la Russie de déployer des armes nucléaires en Crimée.