تقي زاده

تقي زاده

"Le problème est que le Pentagone a changé de rôle :  "au lieu d'attaquer les assaillants iraniens, il tourne des filmes et publie des photos; comme s'il s'agissait des séquences d'un filme hollywoodien à projeter", disait un expert américain en allusion à la première video publiée par le Pentagone à l'aide de quoi les États-Unis ont tenté d'accuser le CGRI d'avoir miné l'un des deux pétroliers attaqués le 13 juin en mer d'Oman. Cité par Reuters, le département à la défense qui annonce ce mardi le déploiement 1000 marines supplémentaires dans le golfe Persique, refait le coup de la "vidéo" mais cette fois, à l'appui de trois photos. L'ennui est que les photos sont aussi granuleuses que la vidéo déjà publiée:  aucun expert – même s’il connaît très bien ces mines – ne touchent à des munitions non explosées sans prendre, au préalable, la précaution de déjouer lentement et attentivement tous les éventuels pièges et de se prémunir contre un éventuel déclenchement à distance.

Source : le Pentagone

Depuis le vendredi 14 juin, date à laquelle les officiers américains ont clairement accusé l'Iran d'implication dans la double attaque dans la mer d'Oman, ce consensus qu'ils cherchent à créer contre l'Iran se fond comme de la neige sous le soleil : même l'Europe connue pour son suivisme aveugle envers Washington a du mal à emboîter le pas à la Maison Blanche. Après la Russie qui refuse de changer quoi que ce soit dans sa configuration navale en mer d'Oman et dans le golfe Persique pour cause de refus de croire aux sornettes américaines,  Pékin vient aussi d'appeler, tout comme l'Iran, à une enquête détaillée sur la double attaque du 13 juin. 

Dévoilant une cuisante cyber-défaite subie par les Américains, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de la République islamique d’Iran, a déclaré que l’Iran est le garant de la sécurité du golfe Persique et du détroit d’Hormuz ajoutant que les États-Unis, source majeure de crise et d’insécurité dans la région devraient mettre fin à leur présence dans notre région.

 « Nous avons à maintes reprises souligné que nous sommes le garant de la sécurité du golfe Persique et du détroit d’Hormuz. Nous continuons à mettre l’accent sur notre position de principe sur la nécessité de mettre fin à la présence des troupes américaines, sources de crise et d’insécurité, dans différentes régions », a annoncé Ali Chamkhani.

« En tant qu’acteurs principaux d’insécurité, les États-Unis ne sont pas les mieux placés pour s’exprimer au sujet de la sécurité des peuples et des États de la région. Les Américains n’ont jamais cherché à établir la sécurité et la stabilité dans le Moyen-Orient », a-t-il expliqué.

Toute exportation de pétrole via le golfe Persique sera suspendue le jour où nous le déciderons, a déclaré le chef d’état-major des forces armées iraniennes.

Le général de division, Mohammad Baqeri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, a fait ces remarques lundi en réaction aux accusations récentes portées à l’encontre de l'Iran.

« La République islamique d’Iran est aujourd’hui confrontée à des ennemis pervers et tricheurs tels que les États-Unis qui mènent une dangereuse stratégie intensifiant d’un côté les pressions sur l’Iran et de l’autre prônant le dialogue avec le pays », a-t-il indiqué.

Le général iranien a rejeté les accusations selon lesquelles Téhéran serait à l’origine des attaques des deux pétroliers dans la mer d’Oman, soulignant que l'Iran était suffisamment courageux pour accepter la responsabilité de ses actes.

L'ultimatum "nucléaire" iranien, lancé au mois d'avril, s'approche de sa fin sans que l'Europe puisse franchir le moindre pas pour sauver ce qu'il en reste. Mercredi dernier le ministre allemand des A.E. s'est rendu à Téhéran évoquer avec les autorités iraniennes le mécanisme européen anti-sanction dit Instex, mais au lieu d'avancer des propositions concrètes, il n'a fait en plein Téhéran que l'éloge d'Israël!  C'est dire dans quel état se trouve désormais l'Europe politique à qui l'ami américain a lourdement payer le prix d'avoir cherché à vivre des moments d'indépendance et de souveraineté à travers l'accord nucléaire iranien. Pourtant l'Iran n'a cessé de tendre la perche à l'Europe. En fixant un ultimatum de 60 jours et des étapes pour une réduction de ses engagements au titre de l'accord, Téhéran espérait aider l'Europe à sortir de sa torpeur mais rien de tel ne s'est produit. L'Europe de vexer l'Amérique et elle a tellement peur qu'elle se met à menacer l'Iran, à vouloir punir la victime au lieu de s'en prendre au bourreau. Et bien la réaction iranienne vient d'entrer dans sa seconde phase. 

Malgré le cessez-le-feu mis en vigueur dans les zones de désescalade en Syrie, le groupe terroriste Jaych al-Ezzah a tiré, ce dimanche 16 juin, des roquettes sur une « base russe » près de la ville d’al-Kabariyah, dans le nord de Hama.

 

Au Liban, l'émissaire russe évoquera entres autres sujets le Gaz. Un dossier qui inquiète largement les Américains mais aussi les Israéliens. « Les Russes se sont rapprochés du Liban et saluent le Hezbollah comme une force de stabilisation et de sécurisation », s'inquiétait en février la presse israélienne. La visite de Lavrentiev au Liban ne devrait donc pas leur échapper aussi aux Israéliens.

En vue de rencontrer des responsables libanais pour discuter de la question syrienne, Alexander Lavrentiev, envoyé spécial du président russe sera en effet demain, mardi, 18 juin et à la tête d’une délégation de haut rang à Beyrouth.

 

La question du retour des réfugiés syriens est au cœur de la visite de Lavrentiev à Beyrouth et des consultations avec trois hautes autorités libanaises à savoir, Michel Aoun, le président, Saad Hariri, le Premier ministre et Nabil Berri, le président du Parlement, sont au menu, estime le journal libanais, Al-Joumhouria.

Lavrentiev est chargé aussi en quelque sorte de tenter la levée des obstacles empêchant une issue politique à la crise syrienne. Il remettra ainsi une invitation officielle de Moscou à Beyrouth ; une invitation au treizième sommet d’Astana qui se tiendra au mois de juillet.

Pour Al-Joumhouria, Moscou s’est rendu compte de l’importance de la contribution des voisins de la Syrie dans la résolution de la crise qui frappe ce pays.

Le prochain sommet d’Astana consistera à présenter un plan visant à encadrer le retour des réfugiés syriens et leur transfert dans les zones sûres, indique le journal libanais.

Le porte-parole du commandement central des États-Unis (CENTCOM) a reconnu qu’un drone américain avait été abattu au Yémen et qu’Ansarallah était devenu bien plus fort que par le passé.

Après l’interception du drone américain sur la côte occidentale du Yémen, le lieutenant-colonel, Earl Brown, porte-parole du CENTCOM, a affirmé : « Vu l’altitude à laquelle volait le drone qui a été abattu le 6 juin par les combattants d’Ansarallah, nous sommes désormais témoins de la capacité renforcée de ce mouvement ».

Le lieutenant-colonel, Earl Brown a prétendu aussi que l’Iran avait aidé Ansarallah à abattre ce drone, a rapporté Reuters.

Le 6 juin dernier, la DCA yéménite a abattu un drone américain de type MQ-9 qui survolait le district d'al-Duraihimi de la province de Hudaydah dans l’ouest du Yémen.

Ce lundi, 17 juin, le président Rohani a reçu en audience le nouvel ambassadeur de France à Téhéran, M. Philippe Thiébaut qui lui a présenté ses lettres de créances. Il va sans dire que le ciel des relations franco-iranienne est loin d'être totalement dégagé, Paris s'obstinant à emboîter systématiquement le pas aux Américains. 

Le 6 juin, alors qu'il s'exprimait à l'occasion de l'anniversaire du débarquement US en Normandie, le président français a plaidé en faveur d'un "nouvel accord nucléaire", de "nouvelles négociations Iran-Etats-Unis" tout en exigeant que l'Iran cède à la fois ses "missiles" et renonce à ce que la France continue de qualifier de "rôle déstabilisateur iranien dans la région" et qui n'est en fin du compte le droit iranien à la souveraineté, et à l'indépendance. A Téhéran, ces propos ont été largement commentés comme le retrait quasi officiel de Paris d'un accord nucléaire dont il est lui-même le signataire. Les analystes y ont vu même un "vice à l'américaine" qui tend à se propager en France dont ni l'histoire ni la culture n'ont rien de commun avec les Yankees.

Une fausse information a été diffusée selon laquelle le président du Conseil politique suprême du Yémen aurait dit que Sanaa avait l’intention de prendre pour cible des pétroliers.

Les pays membres de la coalition ont diffusé de fausses informations pendant quelques minutes sur SABA en le piratant, a rapporté la chaine al-Massira.

L’Iran estime qu’il est ridicule que les États-Unis l’accusent des incidents de deux pétroliers jeudi dans la mer d’Oman.

Le brigadier général Abdul Rahim Mousavi, commandant en chef de l'armée iranienne, a qualifié samedi les accusations américaines ridicules à l'Iran à propos de son implication dans ces attaques et insiste sur le fait qu'il s'agit d'un complot américain visant à montrer à l'Iran un élément d'instabilité dans la région.

Ce n’est pas la première fois que les ennemis de l’Iran tentent de lier ce pays à des actes de violence, même s’ils n’ont rien à faire ni aucun profit, se souvient-il.
 
Il a également précisé que l'Iran n'avait peur de personne et déclarait donc ses positions publiquement. L'Iran, répète-t-il, n'a pas besoin de telles excuses pour défendre ses intérêts dans la région.

"Nous annonçons ouvertement et explicitement nos positions et n'avons pas besoin de ce genre d'excuses ou de petites mesures pour faire avancer nos objectifs dans la région", a-t-il déclaré, affirmant une fois de plus que les accusations américaines étaient fausses et certains de ses alliés régionaux.

Jeudi, les pétroliers Front Altair et Kokuka Courageuse, de sociétés japonaises, mais le pavillon des îles Marshall et du Panama, respectivement, ont pris feu pour des raisons encore inconnues dans la mer d'Oman.
 
La marine iranienne a immédiatement répondu au signal de détresse des pétroliers blessés près du port iranien de Jask, dans la province d'Hormozgan (sud de l'Iran), et a sauvé 44 membres d'équipage des navires.

Cependant, quelques heures après l’incident, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a accusé Téhéran d’être à l’origine des attaques présumées contre ces navires sans fournir aucune preuve.
 
Téhéran a qualifié de "suspectes" les explosions survenues dans les deux navires, liés à Tokyo, telles qu’elles se sont produites au milieu de la visite historique en République islamique du Premier ministre japonais, Abe Shinzo.