
تقي زاده
Iran: les Européens jouent un double jeu
Les propos ont évidemment provoqué la colère à Téhéran et la réaction du ministre iranien des Affaires étrangères, qui a affirmé que l’Europe n’était pas réellement en droit d’exiger quoi que ce soit de l’Iran dans un contexte d’extrême apathie où elle se trouve. Juste avant le ministre des Affaires étrangères, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, s’en est aussi pris au discours « caméléon » du président Macron, qui dit une chose en présence de Donald Trump et son contraire en présence de Hassan Rohani.
Le ministre allemand des Affaires étrangères est arrivé lundi à l’aéroport de la capitale iranienne où il été accueilli par l’ambassadeur allemand en poste à Téhéran.
L’Iran a déclaré à maintes reprises qu’il ne comptait à aucun prix renoncer à ses activités balistiques parfaitement légales (surtout qu’il ne menace personne), mais qu’il se défendrait contre toute agression. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohamad Javad Zarif a d’ailleurs indiqué dimanche que la visite de Maas devrait viser à sauver l’accord sur le nucléaire iranien et non pas à apporter une quelconque médiation entre l’Iran et les États-Unis.
Cette attitude, on l’attend aussi d’autres signataires européens de l’accord de Vienne à savoir la France et la Grande-Bretagne. Paris a choqué cette semaine Téhéran quand le président Macron a annoncé en pleine cérémonie marquant le 70e anniversaire du débarquement US en Normandie vouloir « un autre accord que le PGAC ». Le président français, qui s’exprimait en présence de son homologue US, est revenu sur sa propre position concernant la nécessité de faire en sorte que l’accord de Vienne n’éclate pas.
L'ONU apporte son soutien à l'Iran dans sa lutte contre la drogue
Il a également noté que l'UNODC était déterminé à soutenir financièrement et techniquement l'Iran dans la lutte contre la drogue et les crimes.
Faisant référence à la localisation géographique de l'Iran sur la route de transit de la drogue, les responsables iraniens estiment que le soutien international aux efforts du pays en matière de lutte contre les stupéfiants était indispensable.
Téhéran consacre plus de 150 millions d'euros par an à la lutte contre le trafic de drogue, a-t-il annoncé tout en déplorant le manque de coopération financière des autres pays avec l'Iran à cause considérations politiques et des pressions américaines.
Une telle situation pourrait avoir un impact négatif sur la capacité de l'Iran à lutter contre le trafic de drogue, a-t-il conclu et insisté.
Rohani : USA recevra une réponse ferme s’il ose attaquer l’Iran
Hasan Rohani, le président iranien affirme Téhéran ne veut pas d’une guerre avec les U.S., mais recevront une réponse sévère si elle ose attaquer le pays de Perse.
« La question de la sécurité revêt une importance capitale pour la République islamique d’Iran et nous ne voulons pas de tensions ou guerre avec n’importe quel pays, y compris les Etats-Unis, mais si nous sommes attaqués, notre réponse sera très forte », a déclaré cette Rohani mercredi lors d’une réunion de la délégation de l’Iran et le Japon à Téhéran, la capitale Perse senior.
En outre, Allemagne - a visée hors de Washington du Pacte nucléaire signé entre Téhéran et le groupe 5 + 1-2015 qui puis USA, Royaume-Uni, France, Russie et Chine, plus et a averti que la violation des accords internationaux ne bénéficient pas de Personne. Comme il a lui-même dit Rohani, une guerre contre le peuple iranien « est vouée à l’échec ».
Il a également indiqué que tous les pays ont des fonctions à l’égard de la Convention - nom officiel Plan intégral d’action conjointe (PIAC ou JCPOA, pour son sigle en anglais) - et à la résolution du Conseil de sécurité (CSNU) 2231 qui confirme le Pacte. Dans cette optique, il a exprimé son espoir que le Japon assume leurs responsabilités à cet égard.
De la même manière, en outre pour n’oubliez pas que le Japon était une victime de l’arme atomique aux Etats-Unis et l’Iran de l’Irak de Ba'athist ex-régime, Rohani a mis l’accent sur le programme nucléaire pacifique du pays persan, qui ne cherche pas d’armes nucléaires.
Se référant aux récents développements dans la région, le leader Perse fait observer que les USA est responsable de la situation tendue qui prévaut et, en fait, ajouté, Washington a lancé des tensions avec la « guerre économique », se sont battue contre la Nation iranienne. « S’ils finissent ces sanctions, verront de nouvelles relations dans la région, » a souligné.
Le premier ministre japonais a indiqué, en outre, que le Japon ont été confrontés à des problèmes graves en ce qui concerne sa coopération avec l’Iran en raison des sanctions américaines, toutefois, a souligné que Tokyo continuera de faire tout son possible pour maintenir ses relations économiques avec L’Iran, y compris les importations de pétrole iranien.
Abe, en revanche, il a fait référence aux années 90 qui a déjà rencontré des relations diplomatiques Téhéran-Tokyo et dit-il fier en étant le premier ministre que japonais ont voyagé dans le pays de Perse après la victoire de la révolution islamique (1979). « Au Japon, comme un ami de l’Iran, préoccupé par toute augmentation des tensions dans la région », a-t-il souligné.
Lors de la réunion, l’Iran et le Japon ont exprimé la volonté d’élargir les relations bilatérales dans tous les domaines, y compris économiques, l’énergie, la santé et l’environnement, ainsi que la lutte contre le terrorisme et la contrebande.
Zarif rencontre son homologue japonais à Téhéran
La défense antiaérienne syrienne abat des missiles de l'armée sioniste
Arabie : l’aéroport d’Abha frappé par un missile de croisière d’Ansarallah
L’unité balistique de l’armée et des Comités populaires (Ansarallah) du Yémen a frappé par un missile de croisière l’aéroport international d’Abha, situé dans la province d’Asir, au sud-ouest de l’Arabie saoudite, à peine quelques heures après que le porte-parole d'Ansarallah a affirmé prendre pour cible les aéroports saoudiens si le blocus continue à être maintenu sur l'aéroport de Sanaa. Les forces yéménites ont pris depuis mi mai une posture particulièrement offensive dans leurs combats contre l'agression.
Abha est une province particulièrement stratégique puisqu’elle donne accès à Taïf et des localités situées au cœur du territoire saoudien. Cette province et son point de passage stratégique Alab sont contrôlés à 50 % par les combattants d’Ansarallah.
Les forces conjointes yéménites ont tiré, ce mercredi 12 juin à l’aube, un missile de croisière en direction de l’aéroport d’Abha. L'information a été largement censurée par les médias saoudiens mais Al-Masirah évoque un tir de haute précision et ayant atteint sa cible. Suite à cette attaque, les vols de l’aéroport ont été suspendus.
Cette attaque intervient après que les combattants d’Ansarallah ont attaqué par deux drones une base aérienne à la frontière sud de l’Arabie saoudite à savoir dans l'aéroport de Jizan, cette autre province du sud saoudien où les forces yéménites continuent à avancer. Le tir du missile de croisière de ce mercredi matin est la seconde frappe du genre après celle effectuée, précise al-Masirah, en décembre 2017 et visant un réacteur nucléaire à Abou Dhabi".
Mardi 11 juin, deux drones de combat Qasef 2-K ont visé la base militaire King Khalid dans la province d’Asir d’où décollent les chasseurs bombardiers frappant les villes yéménites.
L'Iran renforce sa flotte de combat aérien, après avoir dévoilé son système antimissile Khordad 15
En pleine tensions dans le golfe Persique, le ministre iranien de la Défense ordonne une hausse de production du chasseur iranien Kowsar. "C'est une stratégie que de nous doter en grand nombre de quoi nous défendre. C'est ainsi que nous allons surmonter les défis et les surmonter de la meilleure manière qui soit, a dit le général de brigade, Amir Hatami. A Ispahan, le ministre iranien de la Défense a rendu visite aux unités de production du chasseur de fabrication nationale Kowsar.
Accompagné du commandant en chef de l'Armée de l’air, le général de brigade Amir Hatami a tenu ce mardi à visiter en personne la chaîne de production
Deir ez-Zor : les FDS ne tolèrent pas le drapeau national syrien
Un civil syrien a été tué et un autre blessé, dans une attaque menée par des éléments des Forces démocratiques syriennes (FDS), milice soutenue par les États-Unis, contre les deux villages d’Abou Neitel et de Namlya dans la banlieue nord de Deir ez-Zor.
Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, les FDS ont attaqué les habitants de ces deux villages parce qu’ils avaient hissé le drapeau national syrien.
Cette attaque a été effectuée avec l’appui des avions de chasse de la coalition américaine.
La banlieue de Deir ez-Zor est depuis quelque temps le théâtre de manifestations contre l’occupation américaine, par l’intermédiaire des FDS.
L’armée américaine aurait envoyé cette semaine des dizaines de camions remplis de matériel militaire dans la province de Deir ez-Zor.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, vitrine médiatique des opposants syriens basée à Londres, une centaine de camions transportant du matériel militaire a été envoyée vers les territoires sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (SDF) dans le gouvernorat de Deir ez-Zor.
Deutesche Welle: Pourquoi l’Allemagne ne peut pas trop concéder à l’Iran ?
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a partiellement reconnu les limites de l’UE, affirmant à Téhéran qu’il serait difficile pour les Européens d’aider l’Iran de manière économique « sans les Américains ».
Heiko Maas a eu des entretiens avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à Téhéran, dans le but d’atténuer les tensions dans le golfe Persique. Mais les experts disent que la visite semble peu fructueuse et qu’il est peu probable qu’elle ait pu déclencher un dénouement de crise.
Selon le service de diffusion radiophonique Die Deutsche Welle, le ministre allemand des Affaires étrangères allemand tentait de sauver l’accord « qui abroge [le mot est dit], le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions internationales. Le voyage de quatre jours de Maas au Moyen-Orient qui l’a amené à se rendre en Jordanie, en Irak et aux Émirats arabes unis, est considéré comme un engagement diplomatique majeur de l’Allemagne visant à réduire les tensions et à éventuellement empêcher la confrontation militaire au Moyen-Orient ».
Or le journal allemand ajoute que Maas est rentré les mains vides de Téhéran et que l’on peut dire que cette visite a montré à quel point les Européens ne peuvent rien faire pour le Moyen-Orient. Il est clair que les Iraniens sont toujours pour des coopérations diplomatiques, mais encore faut-il qu’elles soient franches et efficaces.
Et il semble bien que cette rencontre n’ait pas été très efficace, car Die Deutsche Welle a écrit qu’aucun miracle ne s’y était produit pour Téhéran. Ce qui veut dire qu’aucune démarche en vue du maintien de l’accord nucléaire n’a donné de résultats.
Die Deutsche Welle a ajouté que la campagne de pression maximale des États-Unis avait ciblé l’économie iranienne et que les exportations iraniennes avaient été considérablement été réduites ; que l’inflation de la monnaie nationale iranienne allait grandissant et que la valeur du rial iranien était à un très bas niveau. Les journalistes allemands ont affirmé aussi que les pressions sur les politiciens iraniens sont à leur apogée et qu’il semble bien que la patience du leadership iranien va toucher à sa fin. Enfin, ils ont souligné que Téhéran sollicitait des aides concrètes pour pouvoir faire face aux sanctions américaines et que dans le cas contraire, Téhéran mettrait en application à compter du 7 juillet ses menaces consistant à suspendre ses engagements dans le cadre de l’accord 5+1.
À Téhéran, Maas a de nouveau insisté sur l’importance de l’accord sur le nucléaire iranien, affirmant qu’il était « extrêmement important » pour la sécurité de l’Europe. Il a également prétendu que l’Allemagne et ses partenaires européens avaient déployé tous les efforts nécessaires pour respecter leurs engagements.
Mais l’Iran pense le contraire. « Jusqu’à présent, les Européens n’ont pris aucune mesure concrète pour garantir les intérêts de l’Iran... Téhéran ne discutera d’aucune question au-delà de l’accord sur le nucléaire », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Moussavi.
« Ce que nous attendons de l’Union européenne, c’est qu’ils tiennent leurs engagements », a-t-il ajouté.
Les tensions entre Washington et Téhéran ne se limitent plus à l’accord nucléaire. Ils ont considérablement augmenté au cours du mois dernier, les États-Unis accusant l’Iran de poursuivre des activités « pernicieuses et de constituer des menaces pour les États-Unis et leurs alliés ». Washington a également renforcé sa présence militaire dans la région, notamment en déployant un groupe de porte-avions, des roquettes et un escadron de bombardiers B-52.
Dimanche, Maas a qualifié le programme de missiles balistiques iranien de « problématique » lors d’une visite aux Émirats arabes unis. Ces propos n’ont néanmoins pas été entendus à Téhéran et le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que « les responsables européens ne sont pas en position de commenter les problèmes de l’Iran au-delà de l’accord nucléaire ».
Les responsables iraniens ont également accusé les Européens de ne pas avoir dégagé un consensus sur leurs relations avec Téhéran.
Die Deutsche Welle a écrit aussi qu’à part la promesse d’un système Instex, Maas ne pouvait rien faire pour l’Iran. Il est utile de rappeler que ce système n’a même pas été utilisé une seule fois jusque-là.
Et Washington vient d’annoncer qu’il pourrait sanctionner toutes les parties impliquées dans l’Instex.
En effet, même s’ils le voulaient, les pays européens ne pourraient avoir des échanges avec l’Iran, d’autant plus que les investisseurs et les banquiers européens craignent très fortement les sanctions américaines. Le climat est devenu même plus hostile qu’avant avec le nouveau conseiller à la sécurité nationale américaine, John Bolton. Et s’il est vrai que les États-Unis sont pour des discussions avec Téhéran comme l’ont annoncé Donald Trump et le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, pourquoi alors de nouvelles sanctions ont-elles ciblé vendredi l’industrie pétrochimique iranienne ?
Le ministre allemand des Affaires étrangères a partiellement reconnu les limites de l’UE, affirmant à Téhéran qu’il serait difficile pour les Européens d’aider l’Iran de manière économique « sans les Américains ».
« Mais je pense qu’il existe également des intérêts politiques et stratégiques dans le maintien de cet accord et donc dans le dialogue avec l’Europe », a ajouté Maas.
« L’intérêt principal de l’Allemagne est de réduire les tensions dans le golfe Persique, sachant que si tous les acteurs ne sont pas à la table des négociations sur un accord nucléaire, le risque d’une guerre de confrontation américano-iranienne peut s’accroître », a indiqué Die Deutsche Welle.
Zarif a également averti les États-Unis qu’ils « ne pouvaient pas s’attendre à être en sécurité » après avoir lancé une « guerre économique » contre Téhéran. « La seule solution pour réduire les tensions dans cette région consiste à mettre un terme à cette guerre économique », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec Maas lundi.
« Le gouvernement allemand a jusqu’à présent été témoin de l’intensification des tensions entre les États-Unis et l’Iran. Mais Berlin comprend maintenant que les tensions pourraient dégénérer en une véritable confrontation », a déclaré Mehran Barati, expert berlinois des affaires de l’Iran.
Paul Casaca, membre portugais du Parlement européen de 1999 à 2009 et expert iranien, a quant à lui rapporté à DW que les chances de succès de l’intervention diplomatique allemande dans la crise iranienne étaient très limitées.
« Je pense que l’Allemagne n’essaie pas tellement de sauver l’accord nucléaire iranien, mais qu’elle est plutôt à la recherche d’un nouvel arrangement », a déclaré Casaca, fondateur et directeur exécutif du Forum démocratique sud-africain (SADF) basé à Bruxelles.
« Il reste à voir si un nouvel accord éventuel reviendrait à apaiser Téhéran ou à l’obliger à se présenter à la table des négociations », a-t-il ajouté.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi que l’Iran avait accéléré sa production d’uranium enrichi.
« J’espère que l’on pourra trouver des moyens de réduire les tensions actuelles par le dialogue », a déclaré le chef de l’AIEA, Yukiya Amano, dans un discours prononcé à l’ouverture de la réunion trimestrielle du conseil des Gouverneurs.
Enfin, Die Deutsche Welle écrit que la véritable question est la suivante : pourquoi l’Iran accepterait-il une nouvelle promesse américaine alors même que les Américains sont revenus sur leurs engagements ? Le journal ajoute que le dialogue devrait tout de même avoir lieu entre les deux parties et qu’un seul sous-entendu pourrait se révéler catastrophique et déclencher une guerre.
Die Deutsche Welle conclut que le monde entier souhaite des discussions directes entre Téhéran et Wahsington même si l’Iran, dans l’état actuel des choses, avec les sanctions le prenant à la gorge, pourrait difficilement accepter d’aller à la table des négociations.
Quels sont les objectifs de la Conférence sur la sécurité de Qods ?
D'ici quelques jours, le conseiller à la sécurité russe, Nikolay Patrushev rencontrera à Qods son homologue américain, John Bolton et israélien Meir Ben Shabbat. A en croire la presse maisteram, ce serait dans le cadre de cette rencontre que l'Iran devrait faire l'objet d'un "deal" entre Russes d'une part et Américains et Israéliens de l'autre. Certains journaux n'écartent même pas la possibilité que la Syrie soit échangée contre l'Ukraine, si Moscou accepte de mettre fin à son partenariat avec l'Iran et à pousser ce dernier vers la porte de sortie.
S'il est vrai que cette hypothèse a été rejetée à plusieurs reprises par les officiels russes, il n'en reste pas moins qu'il y a là une piste à explorer pour un Israël qui ne cesse de crier à la menace existentielle, depuis la libération du sud de la Syrie des mains des terroristes et ce, à l'aide de la Russie qui a même fini par faire reculer Israël derrière la ligne de contact au Golan occupé.