تقي زاده

تقي زاده

Suite à la coopération militaire accrue des Philippines avec les États-Unis, la Chine a mis en garde contre de « nouvelles tensions » dans la région.

L’avertissement de la Chine aux Philippines suite à la coopération militaire accrue de Manille avec les États-Unis.

La Chine a averti que Washington « mettait en danger la paix et la stabilité régionales » avec son accord avec les Philippines autorisant les troupes américaines à utiliser plusieurs bases militaires dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

En février de cette année, l’ancienne colonie américaine a signé un accord pour permettre aux troupes américaines d’avoir un meilleur accès à ses bases militaires, augmentant la pression sur la Chine, les États-Unis sécurisant davantage de bases pour leurs forces autour de la mer de Chine méridionale et dans les territoires contestés.

Avec le nouvel accord, Washington a encerclé la Chine avec ses alliés, dont la Corée du Sud et le Japon au nord et l’Australie au sud.

« Il est clair que les États-Unis ont augmenté leur déploiement militaire dans la région pour poursuivre des intérêts égoïstes », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères. Cela ne fera que créer plus de tension et moins de paix et de stabilité dans la région. »

Dans sa déclaration, le ministère des Affaires étrangères de la Chine a demandé aux pays de la région de réfléchir à ce qui est approprié pour la région et bénéfique pour les deux parties afin de faire un choix qui sert la paix et la stabilité de la région ainsi que leurs propres intérêts.

Tenant compte du verset: « ُ َه ِرسالَت ُ َل ْ ُث ََيْع ي َ ُ ح أَعْلَم ُ ا هَّلل « “Dieu sait mieux où placer Son message” (Coran 6: 124) Le dernier Messager de Dieu pouvait être envoyé à n’importe quel peuple et cela nécessitait qu’il parle la langue de ce dernier. En tous cas, le Sceau des prophètes, Muhammad (SAWA), a été envoyé au peuple d’Hedjaz et d’Arabie, et par conséquent, le Coran devait être révélé en arabe, car chaque prophète doit parler la langue de son peuple. « ْ ُم ََل َ َِّي ِ ب ُ ي ِ ل ِ ه ِ م ْ قَ و انِ َ ِس ل ِ ِهَّل ب ُوٍل إ َس ر ْ ن ِ ا م َ لْن َ ْس ا أَر َ م َ و « “Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les éclairer [à propos de son message]…” (Coran 14: 4) Dieu dit que tous les prophètes qu’Il a envoyés parlaient sans aucune exception une langue simple et compréhensible pour que les gens comprennent les règles et les enseignements divins. D’après ce verset, le livre céleste de chaque prophète devait être dans la langue de son peuple. C’est ainsi que la Thora fut révélée en hébreu, tandis que la Bible le fut en syriaque, de même que le Coran le fut en arabe. Évidemment, comme le prophète Mohammad (SAWA) vivait parmi les Arabes, si le Coran n’avait pas été en arabe, les Arabes auraient eu le droit de contester: » ِبٌّ َ َر ع َ ٌّ و َمِي أَأَعْج ُ ُه ت َ ْت آَي لَ ِ ََّل فُصِ ْ ًّا لََقالُوا لَو ي َمِ اًن أَعْج آ ْ ق ُر ُ اه َ لْن َ ع َ ْ ج لَو َ و « “Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l'arabe, ils auraient dit: "Pourquoi ses versets n'ont-ils pas été exposés clairement? Quoi? Un [Coran] non-arabe et un [peuple] arabe?"“ (Coran 41: 44) Il faut quand-même signaler que la concordance entre la langue du messager, du livre et du peuple, est une nécessité au début de la mission mais avec la propagation de la charia et des enseignements, cette nécessité diminuera du fait qu’il aura accès à d’autres moyens pour propager son message. Dans le saint Coran, on lit: أُم » َ ر نذِ ُ ِت ِ ًّا ل ي بِ َ َر اًن ع ا َ ء ْ ْ َک قُ ر لَي ِ آ إ َ ن ْ ي َ ْح َک أَو ِ َک َذل َ وه ی َ الْقُر َ و ن َ مْ ا َ ََل ْ َو » ح “Et c'est ainsi que Nous t'avons révélé un Coran arabe, afin tu avertisses la Mère des cités (la Mecque) et ses alentours” (Coran 42: 7) Le point important est que les hommes, bien qu’ils aient des langues différentes, sont identiques dans leur nature et la langue humaine, et le saint Coran parle dans cette langue humaine commune aux êtres humains. Bien entendu, les arabophones ne sont pas les seuls à bénéficier du Coran, quiconque aura plus de pureté, d’intégrité et de spiritualité, en bénéficiera davantage. َّلمیسه اَّل املطهرون» » “Que seuls les purifiés touchent» (Coran 56: 79) Seuls les purifiés ont accès à ses vérités.

L'idée de l'avènement d'un messie, est antérieure à la naissance de l'Islam. Elle est une aspiration à laquelle l'humanité a souscrit dans ses différentes religions et doctrines. Même le matérialisme dialectique qui explique l'histoire par les contradictions et croit à l'avènement d'un jour promis où elles disparaîtront pour laisser la place à la société idéale (la société communiste), y souscrit.
Cette idée fait l'objet, bien entendu, de la croyance unanime de toutes les écoles juridiques islamiques.

Les musulmans sont unanimes sur la vérité d'Al-Mahdi (P) :

-sur le fait qu'il est de la famille du Prophète (P),

-que Dieu le réformera en un jour ou en une nuit,

-qu'il fera régner la justice et l'équité sur terre en un moment où celle-ci aura été remplie d'injustice et d'iniquité,

-qu'il gouvernera sur la terre pendant sept ou neuf ans – selon les différents hadiths,

-qu'il conduira l'humanité au bonheur alors qu'elle aura été assombrie dans la misère,

-qu'il accueillira Issa Ibn Mariam (P), à sa descente,

-que ce dernier priera derrière lui,

-ainsi que bien d'autres indications mentionnées dans environ 339 hadiths de sources variées.

Parmi ces sources, nous citerons Al-Majlissi et Al-Toùssi parmi les jafarites, Al-Safarini parmi les hanbalites, Al-Choukani parmi les Zaydites, ainsi que Siddiq Hassan Khan et Muhammad Ibn Al-Husseyn Al-Abiri. Tout ce que ceux-ci ont rapporté sur Al-Mahdi appartient aux conclusions des Imams, des huit écoles de jurisprudence, et notamment les cinq les plus adoptées d'entre elles, celles de l'Imam Jaffar Câdiq (Jafarite), de ses deux disciples Mâlik (Malikite) et Abû Hanîfa (Hanifite), d'Al-Chafi'i (Chafi'ite), d'Ibn Hanbal (Hanbalite). Quant aux fondateurs des trois autres écoles (Al-Imam Zayd (Zaydite), Abâdh (Abâdhite) et Daoud Al-Zahir (Zahirite)), il n'ont jamais pris, à notre connaissance, le contre-pied de cette vérité sur Al-Mahdi (P).

Selon les enseignements de la sainte famille des Ahlul Bayt (P), il est le douzième et dernier Imam de la lignée des guides de la Umma choisis par Dieu, le Khutbou Zâmân (Pôle) de notre époque et devra réapparaître le moment venu pour accomplir sa mission comme decrite dans les hadiths.

Le différend entre les croyants, rappelons-le, ne concerne pas l'essentiel, à savoir la venue d'un homme qui réformera la Oumma après une longue période d'injustice, de souffrance et de persécution. L'aspect prodigieux réside plutôt dans ce dernier aspect et non pas dans la longévité, il est vrai, exceptionnelle (plus de 1300 ans pour le moment) d'Al Mahdi (P).

Il ressort après analyse que la doctrine des Ahlul Bayt (P) quoique plus immatérialiste et donc apparemment moins apte à passer l'expérience de la démonstration mathématique, est cependant plus cohérente et non moins défendable.

Cohérente par rapport à la position de Pôle de notre époque qu'occupe Al Mahdi (P) avec la fonction de supervision de la Umma que cela induit. Le meilleur des superviseurs dans ce cas est celui qui connaît les réalités de ceux qu'il supervise mais aussi et surtout celui qui s'est abreuvé à la source de la connaissance Prophétique auprès des Imams gardiens de la pureté des enseignements du Prophète. Imam parmi les douze et ayant vécu toutes les déviations de la Umma, il pourrait être le mieux indiqué pour la sauver et la guider sur la voie de la perfection exécutant en cela un Ordre Miséricordieux de Dieu.

Cette transformation du mystère futuriste en une réalité (l'existence effective du sauveur qui aspire au jour promis avec nous et parmi nous sans se manifester en public ni dévoiler sa vie aux autres) ramène l'idée d'Al-Mahdi (P) de l'avenir au présent.

Non moins défendable et même démontrable si on se réfère à la solide et brillante démonstration scientifique qu'en a donné Sayyed Baqer Sadr dans sa célèbre préface au livre de son disciple et proche parent Sayyed Muhammad Al-Sadr sur l'Imam Al Mahdi (P).

Nous allons tenter – avec tous les risques que comporte une telle action – de vous en résumer les principaux points.

Il note tout d'abord que l'incarnation de l'idée d'Al Mahdi (P) dans la personne de l'Imam Muhammad Al-Mahdi (P) soulève une série d'interrogations et un certain scepticisme chez beaucoup de musulmans. Ensuite il regroupe ces interrogations dans un ensemble de sept questions principales auxquelles il s'applique à répondre avec une méthodologie scientifique qu'aucun esprit rationnel ne saurait contester. Démontrant ainsi que ce qui semble d'ordinaire inconcevable – la longévité plus que millénaire d'Al-Mahdi (P) – est scientifiquement possible et logiquement plausible à la suite d'une analyse scientifique et d'un examen minutieux du prodige.

Pour montrer, par exemple, le comment de la longévité exceptionnelle du Mahdi (P), il commence par expliquer que la sphère de la possibilité logique (ou philosophique) contient celle de la possibilité scientifique qui, à son tour contient celle de la possibilité pratique.

Exemple 1 : il est impossible de diviser 3 oranges en 2 parties égales et sans fraction. Puisque 3 est impair et ne saurait donc être en même temps pair (divisible par 2) alors cette situation de division est une contradiction or la contradiction est logiquement impossible.

Exemple 2 : il n'est pas impossible, selon la logique de traverser le feu et ou monter au soleil sans se faire brûler par la chaleur car la chaleur peut passer logiquement du corps le plus froid vers le corps le plus chaud ou vice-versa. Cependant la réalité scientifique est que c'est seul le sens chaud vers froid jusqu'à l'équilibre des températures qui est possible. Voilà donc une réalité logiquement possible (monter au soleil) mais scientifiquement impossible. Car il est impossible de concevoir une cuirasse assez solide pour atteindre la chaleur suprême du soleil.

Exemple 3 : aller sur Vénus (nettement plus éloignée de la Terre que la Lune et proche du Soleil) est par contre logiquement et scientifiquement possible mais sans l'être au plan pratique à ce jour.

Alors Baqer Sadr trouve qu'une longévité exceptionnelle, de plus de 1140 ans déjà, est logiquement concevable car la vie, en tant que concept, ne comporte pas une mort rapide, ce qui est indiscutable.

Ensuite, il affirme qu'une telle longévité quoique impossible sur le plan pratique et au plan des moyens scientifiques actuels, reste possible et envisageable en théorie sur le plan scientifique. En effet, sur le phénomène de la sénilité et de la vieillesse chez l'homme deux points de vue existent : ce serait une loi naturelle inhérente aux cellules et aux tissus vivants qui porteraient le germe de leur mort inévitable qui passe par la vieillesse et la sénilité pour finir dans la mort. Autre point de vue : le phénomène résulterait de la lutte entre le corps et des facteurs extérieurs tels que les microbes ou l'empoisonnement, conséquences d'une nutrition excessive, d'un travail excessif ou d'autres facteurs.

Pour ce second point de vue la longévité extraordinaire du Mahdi (P) est scientifiquement envisageable car il suffirait de mettre le corps à l'abri de ces facteurs extérieurs permettant ainsi aux tissus du corps de parvenir à vivre, à survivre au phénomène et à le vaincre définitivement.

« Pour le premier point de vue, poursuit Baqer Sadr, rien ne nous empêche d'envisager que cette loi est flexible car dans notre vie ordinaire nous constatons des cas de personnes âgées possédant des membres en état de jeunesse. Ce qui a d'ailleurs amené des savants à profiter de cette flexibilité de la loi de la vieillesse pour prolonger la vie de certains animaux des centaines de fois leur longévité ordinaire, en créant des conditions et des facteurs qui retardent l'effet de la loi. »

« Même s'il reste vrai que l'expérience scientifique n'a pu à ce jour s'appliquer à l'homme, on peut conclure que la prolongation de la longévité humaine de plusieurs siècles est possible logiquement et scientifiquement, bien qu'elle ne le soit pas encore sur le plan de l'application, mais que l'application scientifique s'achemine vers la réalisation de cette dernière possibilité à long terme. »

Dés lors « l'étonnement et l'interrogation que soulève la question de l'âge du Mahdi (P) n'ont aucune raison d'être car ce n'est pas dans ce domaine seulement que l'Islam dépasse le mouvement scientifique. »

« Le rôle exceptionnel de Sauveur Attendu dévolu au Mahdi (P), chargé qu'il est de transformer le monde et de reconstruire sa structure de civilisation, est à la hauteur des phénomènes extraordinaires et inhabituels qui l'accompagnent. »

Baqer Sadr note d'ailleurs une surprenante « coïncidence : les deux seuls hommes chargés de vider l'humanité de son contenu corrompu et de la reconstruire sont dotés d'une longévité sans commune mesure avec la nature. Le premier, c'est Noé à propos de qui le Coran dit qu'il prêcha « mille moins cinquante ans » (donc il vécu plus longtemps) parmi son peuple et qu'il a pu grâce au Déluge reconstruire le monde. Le second, Al Mahdi (P), a vécu jusqu'à présent plus de mille ans parmi son peuple et devra également reconstruire le monde. »

Pourquoi accepter l'un et refuser l'autre ?

Enfin, il nous rappelle encore que « lorsque Ibrahim fut jeté au feu : « Nous dîmes : « O feu, sois sur Abraham, froidure et sécurité » ; et il en est sorti indemne. Beaucoup d'autres lois naturelles ont été suspendues pour protéger la vie des prophètes et des apôtres de Dieu sur la terre. C'était le cas lorsque Dieu a fendu la mer pour Moïse, ou lorsqu'il a fait croire aux Romains qu'ils avaient arrêté Jésus alors qu'ils ne l'avaient pas fait, ou lorsqu'il a sorti le Prophète Muhammad (P) de sa mission à l'insu de ses ennemis Quraychites qui cernaient cette maison et le guettaient avec vigilance, en attendant le moment propice pour l'attaquer.

Tous ces exemples traduisent la suspension des lois naturelles en vue de protéger quelqu'un dont la Providence veut préserver la vie.

Que la loi de la vieillesse soit rangée parmi ces lois. »

Après l'unanimité (basée sur des hadiths du Prophète) qui existait sur la question d'Al-Mahdi (P) jusqu'à la fin du 3e siècle de l'Hégire, les penseurs musulmans se sont divisés en deux groupes face à la question : ceux, heureusement largement majoritaires, qui croient fermement qu'Al-Mahdi (P) réapparaîtra le moment venu. Ils se fondent sur des hadiths du Prophète, celui-ci étant un homme véridique dont les paroles sont certitudes. Pour eux point n'est besoin de preuves ou d'arguments pour y croire, il s'agit d'une certitude à laquelle ils croient comme si elle se réalisait sous leurs yeux.

A l'opposé, il y a ceux – très minoritaires, Dieu merci – qui renient tout simplement ce prodige ainsi que d'autres prodiges similaires. Pour ces incrédules, matérialistes à souhait, qui croient à une partie du Livre en en rejetant l'autre, seule compte la logique de leur propre raison. Ils ignorent qu'il existe une autre raison plus puissante : la raison de Dieu ou raison canonique selon l'expression du Dr Hamid Afni Daoud[38] ; elle qui a la faculté de marier l'instrumental (qui relève des textes sacrés) et le rationnel.

Ils se privent alors des certitudes, par lesquelles Dieu a voulu distinguer notre Umma des autres nations aux dires mêmes du Sceau des Prophètes, Al Mustapha, l'Elu et le Bien-aimé (P) :

« Aucune autre Umma n'a reçu autant de certitude que la mienne. »

Avec les éblouissants progrès scientifiques de notre époque moderne, ces tenants d'une certaine idéologie pseudoscientifique[39] ont perdu encore plus la chance de comprendre encore moins de croire à la métaphysique et à certains événements rapportés tantôt par le Coran tantôt par les hadiths. Quelque puisse être leur niveau de connaissances, ils oublient ou ignorent une vérité essentielle : le réel ne se limite pas à ce que peuvent appréhender nos sens.

Apparition du juste, promis par Dieu « Et très certainement, Nous avons écrit, dans le psautier, après le Rappel : « Oui, ils hériteront la terre, Mes esclaves, gens de bien : » (Sourate, les prophètes, verset 105)

 

C’est verset et tant d’autres annoncent aux déshérités et aux adorateurs de Dieu, le rétablissement d’un gouvernement unique mondial par la plus méritante de Ses Créatures.

Mais l’Imam Muhammad Baqer (as) dit au sujet de ce verset : « Les adorateurs de Dieu qui gouverneront toute la terre, à la Fin des Temps, seront les disciples de l’honoré Mahdi, que Dieu hâte sa glorieuse venue.

Pourtant, il semble difficile, sinon impossible, d’imaginer pour les Arrogants et les Iniques que les Déshérités prennent le pouvoir. Cela sera possible pour ces derniers, qui auront toujours demandé, dans leurs prières à Dieu. L’apparition du sauveur du monde, qui n’auront jamais et des Iniques.

Gouvernement unique du monde

Les prophètes et les messagers de Dieu(as) ont annoncé la création d’un gouvernement mondial et l’apparition de l’honoré Mahdi. Cette promesse aplanira la voie à la solution des maux et des problèmes qui affectent l’humanité, et demeure le seul moyen permettant l’accès au perfectionnement de l’homme.

Même les penseurs et les philosophes ont proposé une loi unique, pour établir une société ordonnée dans le monde entier. Par exemple, Kant, philosophe allemand (1727-1804), a dit : « La création d’un ordre mondial dépendra de l’établissement d’une loi commune pour le monde entier. »

Mêmes les « prophètes » non-divins ont parlé d’une société qui marcherait vers une discipline mondiale. En d’autres termes, tous les systèmes imaginés par les hommes, comme les religions divines, partagent cet espoir. Selon Russel, philosophe et écrivain anglais, l’attente de Marx, fondateur de la philosophie du Marxisme, reste identique à celle des Chrétiens, à savoir le retour de Jésus.

Naturellement, l’attente des philosophes se base sur l’espoir d’un plus grand bien être matériel et diffère de celle des Croyants des religions divines. De toutes manières, on s’aperçoit, en étudiant les communautés humaines, les propos des chefs religieux et les différentes croyances, que la foi en un grand sauveur est répandue parmi tous les hommes.

Goldisieher, orientaliste Juif, écrit à ce sujet : « La foi au retour et à l’apparition d’un sauveur promis n’est pas le seul fait de l’Islam, et on trouve, dans d’autres religions, des idées sembles.

Pour l’Hindouisme, Vishnou, montera sur un cheval blanc, tiendra en main une épée de feu et réapparaîtra, à la fin de la présente ère du monde, en tant que kali kal. Chez toutes les ethnies d’Orient, même mes Indiens d’Amérique, existe cette croyance au retour ou en l’apparition du sauveur promis.

En général, la foi en la fin des Temps et l’attente d’un sauveur sont une croyance acceptée par toutes les religions divines, aussi bien le Judaïsme, le Zoroastrisme, le Christianisme et ses différentes écoles, le catholicisme, le Protestantisme et l’Orthodoxie, que la religion de l’ Islam, ainsi que les prétendants à la prophétie, en général, en tant que principe absolu.

La théologie biblique à expliqué et commenté, en détail, dans la théologie des religions divines, ce sujet précis.

Il faut rappeler encore que les prophètes antérieurs, notamment l’honoré Jésus-Christ, béni soit-il ont annoncé la mission prophétique du prophète de l’Islam. Le terme « paraclet », signifiant celui qui console et apaise, est un nom sacré pour le Prophète de l’Islam.

Feu Allameh Mir Seyed Ahmad Alavi Damad, grand chercheur, dans son ouvrage Masqal-é-safa, pour réfuter l’argumentation du missionnaire chrétien Padri, se réfère aux deux termes bibliques « Messie » et « Paraclet », pour conclure que l’honoré Moise et l’honoré Jésus avaient annoncé à leurs disciples la venue de Mohammad. Dans cette étude savante, il déduit des termes bibliques le bien-fondé de l’Imamat des douze Imams.

Espoir en un avenir lumineux

L’espoir en un avenir heureux motive l’individu, il désespérerait d’une vie heureuse. Aussi l’ennemi tient-il, par l’agression culturelle qu’il mène contre les nations faibles et pleines d’espérance, des propos cyniques, par lesquels il nie les prophètes et leurs enseignements, plongeant les gens dans le désarroi et l’égarement.

Durant la période d’occultation du Mahdi, les gouvernants impies et les exploiteurs du genre humain fabriquent, à force de propagande, de faux sauveurs, et exaspèrent, ainsi, les masses déshéritées. Par des promesses mensongères et fausses, et des religions sans bases et vides de tout dans les cœurs, quant aux vérités divines et célestes.

Lorsque les gens simples auront compris la fausseté des promesses faites par les réformateurs au service des puissants, et auront saisi la duperie et la vanité des faux prophètes, ils douteront même de la véritable religion et de la venue de sauveur. C’est pour cette raison que les Imams ont refusé de fixer une date pour la venue du sauveur.

Un récit concernant l’Imam Djavad parle du désarroi et de la désorientation qui pourrait apparaître, si l’on venait à fixer une date pour la venue du Mahdi. Les cœurs se durciraient, les gens se détourneraient de l’Islam. Mais il est dit qu’il viendra, dans un avenir proche, pour conforter l’espoir chez les gens.

Il faut que la communauté ne perde pas l’espoir et la tranquillité, qu’elle avance, en toute quiétude, qu’elle travaille et poursuivre sa propre édification et assume responsabilités et devoirs. Ceci est la signification de l’apparition du sauveur, qui représente la piété la plus grande.

Promesse de venue du réformateur divin faite par les prophètes

Nous avons dit que les prophètes divins, notamment Jésus, avaient annoncé à leur Ummah, la venue de Mohammad, afin qu’il poursuive leur voie. Ils avaient, également, annoncé l’apparition du Mahdi qui instaurerait un gouvernement mondial.

Récits islamiques

1-Le Prophète de l’Islam, Le Messager de Dieu(p) dit : « Il sera de nous celui derrière lequel Jésus, fils de Marie, priera »

2-Il dit aussi « Par Dieu, en vérité, le fils de Marie descendra parmi vous, en tant que juge équitable. » Puis : « Il priera derrière le Mahdi. »

3-L’Imam Baqer dit, à son tour, que Jésus reviendra, certainement, en ce monde, avant le jour de la résurrection, puis il affirme qu’il priera derrière le Mahdi.

Que dit l’Evangile ?

Dans le chapitre de l’Apocalypse de Jean, il est dit à propos de la venue du sauveur :

« Puis je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc. Celui qui le monte s’appelle Fidèle et véritable ; il juge et combat avec justice. Ses yeux sont une flamme de feu ; sur sa tête se trouvent plusieurs diadèmes ; il porte un nom écrit, que nul ne connaît, sinon lui, et il est vêtu d’un manteau trempé de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues de lin fin, blanc et pur.

De sa bouche sort une épée tranchante pour frapper les nations. Il les fera paitre avec une verge de fer. »

Les livres saints, notamment l’Evangile, comportent de nombreuses citations à propos du Mahdi. Nous invitons les chercheurs à consulter à ce sujet les ouvrages de valeur « Abqari al-Hassan », de l’Ayatollah Nahavandi, vol 1, pages 18, 21, 31, 35, et « Navaeb al Dohour » de l’Ayatollah Mirjahani, vol, 4, pages 297 à 319, et anfin, l’ouvrage « Laumé al Rabani », de Allameh Mir Seyyed Ahmad Alawi.

Ressemblance du Mahdi à Jésus, fils de Marie

Pour conclure, nous rappellerons, en bref, les ressemblances entre Jésus et le Mahdi :

1-La mère de Jésus était la meilleure des femmes de son temps. Il en était de même de la mère du Mahdi et son aïeule a été la meilleure des femmes du monde

2-Jésus a parlé dans le ventre de sa mère, Mahdi aussi.

3-Jésus a parlé au berceau, comme le Mahdi.

4-Jésus a compris, dans l’enfance, le gouvernement et les qualités de la prophétie ; le Mahdi a été chargé, dans l’enfance, de la responsabilité de l’Imamat.

5-Jésus a été occulté. Il en a été de même pour l’honoré Mahdi.

6-Les gens ne sont pas unanimes sur la vie et la mort de Jésus. Il en est de même à propos de la naissance et de la mort du Mahdi.

7-Jésus a ressuscité les morts, sur ordre de Dieu, et faisait des miracles. Le Mahdi avait le vilayat, il guérissait les malades et ressuscitait les morts. Mieux encore, il revivifiait les cœurs et « par lui, Dieu ressusciterait la terre, après sa mort ».

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mercredi, 05 avril 2023 15:14

Indications du Coran sur Al-Mahdi

Indications du Coran sur Al-Mahdi
 

Il ne fait pas de doute que le Coran et la Sunnah constituent deux sources jumelles d'un même législateur.

Si les Musulmans ne peuvent que croire fermement à l'apparition d'al-Mahdî en se référant à des hadîths concordants du Prophète sawas, il est normal qu'ils s'attendent à ce que ce sujet ait sa place également dans le Coran, puisque Allah dit en s'adressant au Prophète (P):

« Et Nous avons fait descendre sur toi le Livre, comme un exposé manifeste de toute chose et comme guidée et miséricorde et bonne annonce pour ceux qui sont soumis ».( 31. Sourate al-Nahl, 16: 89 )

Mais comme on le sait, la compréhension de toutes les significations du Coran n'est à la portée de personne. Seuls les Ahl-ul-Bayt (le Prophète et ses douze descendants, les Imâms d'Ahl-ul-Bayt) qui sont indissociablement liés au Coran, peuvent interpréter ses versets d'une manière indiscutable. Or beaucoup de hadîths d'Ahl-ul-Bayt nous révèlent la signification des versets coraniques, relative à l'Imâm al-Mahdî. Par souci d'objectivité nous ne citons que ceux qu'on retrouve également dans les exégèses ( Tafsîr ) des écoles juridiques sunnites, ou qui y sont confirmés.

« C'est Lui qui a envoyé Son Prophète avec la Direction et la Religion vraie pour la faire prévaloir (triompher) sur toute autre religion, en dépit des polythéistes » ( 33. Sourate al-Tawbah, 9: 33 )

La Religion vraie désigne ici, bien évidemment, l'Islam. Car Allah dit dans le Coran:

« Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, ne sera point agréé, et il sera, dans l'Au-delà, parmi les perdants ». ( 34. Sourate Âle 'Imrân, 3: 85 )

Et « pour la faire prévaloir sur toute autre religion » signifie qu'IL fera triompher l'Islam sur toutes les autres religions.

C'est là donc une grande nouvelle annoncée par Allah à Son Prophète, lui promettant que cette Religion triomphera et aura le dernier Mot. Cette grande nouvelle est accompagnée par l'affirmation que la Volonté des ennemis de la Religion d'étouffer la lumière de l'Islam ne pourra pas l'emporter sur la Volonté divine qui veut que ladite Religion aura raison de toutes les autres religions, en dépit des polythéistes.

Il est à noter ici que "faire prévaloir" (en arabe: idhhâr ) ne signifie que triomphe et domination. En effet selon al-Razî dans son "Tafsîr":

«Sache que "faire prévaloir" une chose sur une autre chose, peut se faire soit par l'argument, soit par le grand nombre et la multitude, soit par le triomphe et la domination. Et on sait qu'Allah a fait cette promesse. Or la promesse ne concerne qu'une chose future et non déjà réalisée. Et étant donné que "faire prévaloir" la Religion par l'argument est déjà réalisé, il faut comprendre donc nécessairement par "faire prévaloir" dans ce verset: " faire prévaloir par le triomphe "».

Certes ce triomphe sur les autres religions s'était réalisé à l'époque du Prophète. La meilleure preuve en est que les adeptes de ces religions ont payé le tribut aux Musulmans sans broncher.
Mais la situation des Musulmans aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était. Ceux qui payaient hier le tribut à l'Etat Islamique occupent aujourd'hui nos lieux saints et les Musulmans sont vaincus et dominés dans leurs propres territoires.

Et si nous croyons vraiment que ce que dit le Coran reste valable pour hier, aujourd'hui et demain, comment pouvons-nous appliquer l'énoncé " le triomphe de la Religion vraie sur toutes les autres religions " à la situation actuelle des Musulmans qui vivent presque en état d'assiégés et sous la domination des ennemis de l'Islam?

Il est certain donc que cette promesse concerne ce qui est devant nous et non ce qui est derrière. Ceci est d'autant plus évident que beaucoup d'exégètes expliquent le verset ci-dessus dans ce sens.

En effet, on peut lire dans al-Dorr al-Manthour:

«Selon Sa'îd Ibn Maçour, Ibn al-Monthir et al-Bayhaqî dans ses "Sunan", citant Jabîr qui dit à propos de " pour la faire prévaloir sur toute autre religion ": cela n'arrivera que lorsqu'il n'y aura plus un Chrétien ni un Juif qui ne suive la Religion de l'Islam».( 35. "Al-Dorr al-Manthour", 4/176 )

Et selon al-Miqdad Ibn al-Aswad: «J'ai entendu le Messager d'Allah (P) dire:

« Il n'y aura plus sur la terre une maison d'argile ou de poils sans qu'il (al-Mahdî) n'y fasse entrer le mot de l'Islam, de gré ou de force. Soit en les rendant (les gens) puissants si Allah les fait des adeptes de cette Religion, soit en les humiliant et ils le suivent par soumission ». ( 36. "Majma' al-Bayân fî Tafsîr al-Qor'ân", al-Tabasî, 5/35 )

C'est pourquoi, selon les récits attribués à l'Imâm al-Bâqer ce verset coranique annonce la venue d'al-Mahdî à la fin des temps pour faire prévaloir la Religion de son aïeul (le Prophète (P) sur toutes les autres religions, jusqu'à ce qu'il ne reste plus à la surface de la terre aucun polythéiste. Tel est aussi l'avis de l'exégète ( mufassir ), al-Saddî.

En effet, selon al-Qortobî: «Al-Saddî dit: "cela se passera lors de l'apparition d'al-Mahdî, où il n'y aura personne qui n'entre dans l'Islam"».( 37. Id. Ibid.)

2- « Si tu les voyais quand ils seront saisis de peur - pas d'échappatoire pour eux - et ils seront saisis de près! » ( 38. Sourate Saba ', 34: 51 )

Selon al-Tabarî dans son "Tafsîr", citant Huthayfah Ibn al-Yamân, ce verset désigne l'armée qui sera dévorée par la terre qui s'affaisse sous ses pieds. Et bien que certains mufassir (exégètes) pensent que cette prédication a déjà eu lieu, une recherche approfondie montre que ledit affaissement ne s'est pas produit et qu'il constitue l'un des signes ou des événements qui accompagnent l'apparition d'al-Mahdî.

Tel est également l'avis d'al-Qortobî dans "Al-Tath-kirah", citant le même rapporteur, Huthayfah Ibn al-Yamân. Cet avis est partagé d'ailleurs par Abû Hayyân dans son "Tafsîr", al-Maqdisî al-Châfi`î dans "'Aqd al-Dorar", al-Suyûtî dans "Al-Hâwî li-l-Fatawâ". Il est aussi mentionné dans "Al-Kach-châf" d'al-Zamakh-charî, citant Ibn 'Abbas.( 39. - "Tafsîr al-Tabarî", 22/72 / "`Aqd al-Dorar", p. 74, section 4 du Chapitre 2 / "Al-Hâwî li-l-Fatwâ", 2/81 / "Al-Kach-châf", 3/467 - 468 )

Selon al-Tabrasî enfin (Chî'ite), dans "Majma' al-Bayân", cet avis est mentionné par al-Tha'labî dans son "Tafsîr", et les adeptes de notre École Juridique (Chî'ite) ont rapporté quelque chose de semblable dans leurs ouvrages sur al-Mahdî, en citant les hadîths de l'Imâm al-Sâdiq et de l'Imâm al-Kâdhim.( 40. "Majma' al-Bayân", 4/398 )

En tout état de cause lorsqu'on collationne les différentes interprétations ( tafsîr ) de ce verset avec les différents avis sur les Hadîths du Prophète à propos de « l'affaissement du désert sous les pieds de l'armée », on conclut sans risque de se tromper que ledit verset fait allusion à l'armée sous les pieds de laquelle le sol sera affaissé, et que cette armée est celle qui combattra l'Imam al-Mahdî.( Voir: "Mosnad Ahmad", 3/37; "Sunan al-Tirmithî, 4/506/2232; "Mustadrak al-Hâkim", 4/520; "Talkhîç al-Mustadrak" d'al-Thahabî; "'Awn al-Ma'bûd Charh Sunan Abî Dâwûd", 11/380; "Charh al-Hadîth" 4268 )

Citons en guise de conclusion et d'illustration ce que Muslim dit dans "Ghâyat al-Ma'mûl" à ce propos:

«Nous n'avons pas entendu jusqu'à présent le cas d'une armée dévorée par la terre; autrement, si cela était arrivé, cela aurait été aussi connu et notoire que les "Gens de l'Éléphant"». ( "Ghâyat al-Ma'mûl Charh al-Tâj al-Jâmi' il-l-Uçûl", 5/341 )

3- « Il (Jésus) est, en vérité, l'annonce de l'Heure. N'en doutez pas et suivez-moi. Voilà un chemin droit » .( Sourate al-Zukhruf, 43: 61)
Selon al-Baghwî dans son "Tafsîr" et selon al-Zamakh-charî, al-Qortobî, al-Nisfî, al-Khâzin, Tâj al-Dîn al-Hanafî, Abû Hayyân, Ibn Kathîr, Abu-l-Su'ûd et al-Haythamî, ce verset concerne la descente de Jésus à la fin des temps.

Al-Suyûtî mentionne un avis semblable rapporté, selon différentes chaînes de transmission remontant à Ibn 'Abbâs, par Ahmad Ibn Hanbal, Ibn Abî Hâtam, al-Tabarânî, Ibn Mardawayh, al-Faryâbî, Sa'îd Ibn Mançûr, 'Abd Ibn Hamîd.( Ma'âlim al-Tanzîl" d'al-Boghwî, 4/444; "Al-Kach-châf", 4/26; "Al-Tafsîr al-Kabîr", 27/222; "Tafsîr al-Qortobî", 16/105; "Tafsîr al-Nisfî" (paru dans la marge de "Tafsîr al-Khâzin", 4/108-109); "Tafsîr al-Khâzin" 4/109; "Al-Dorar al-Laqît", 8/24; "Al-Bahr al-Mohît", 8/25; "Tafsîr Ibn Kathîr", 4/142; "Tafsîr Ibn al-Su'ûd", 8/52; "Mawârid al-Dham'ân", hadîth No. 1759.)
Mais selon al-Kanjî al-Châfi'î dans son "Al-Bayân": «Muqâtil Ibn Sulaymân et ses adeptes parmi les mufassîr (exégètes) disent que l'expression coranique " l'annonce de l'Heure " parue dans ce verset désigne al-Mahdî à la fin des temps et la résurrection de l'Heure».( "Al-Bayân fî Akh-bâr Çâhib al-Zamân", 528. )

Ce dernier avis est partagé par Ibn Hajar al-Haythamî, al-Chalbanjî al-Châfi'î, al-Safârînî al-Han-balî, al-Qndûzî al-Hanafî et al-Cheikh al-Çabbân.( Voir: "Al-Çawâ'iq al-Mohariqah", 162; "Nour al-Abçâr", 186; "Machâriq al-Anwâr", 2/58; "Is'âf al-Râghibîn", 153; "Yanâbî' al-Mawaddah", 2/126, section 59.)
Evidemment il n'y a pas de contradiction entre les deux avis précités (celui qui renvoie le verset à Jésus et celui qui le renvoie à al-Mahdî), étant donné que la descente de Jésus et l'apparition d'al-Mahdî sont concomitantes, comme l'affirment "Sahîh al-Bukhârî", ainsi que tous les autres corpus de Hadîth.

En effet beaucoup de rapporteurs de Hadîth ont rapporté de "Tafsîr al-Tha'labî" qui cite Ibn 'Abbâs, Abû Hurayrah, Qutâdah, Mâlik Ibn Dînâr, al-Dhahhâk que ce verset désigne la descente de Jésus à l'époque de l'apparition d'al-Mahdî, et que le premier priera derrière le second.

4- « Oui, Nous avons écrit dans az-Zabûr, après le Rappel (le Livre céleste) que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs ». ( 48. Sourate al-Anbiyâ', 21: 105.)

Al-'Allâmah al-Tabrasî, s'appuyant sur des hadîth sains et dignes de foi, explique ce verset comme suit: « Nous avons écrit dans "az-Zabûr" après le Rappel... » a plusieurs interprétations, dont:

1- Le Zabûr désigne tous les Livres des Prophètes, et cette partie du verset signifie que " Nous avons écrit dans les Livres que Nous avons révélés aux Prophètes, après l'avoir mentionné dans le Rappel ( Thikr )", c'est-à-dire le Livre-mère qui se trouve au Ciel, " al-Lawh al-Mahfûdh " (la Planche Gardée). Tel est du moins l'avis de Sa'îd Ibn Jubayr et Mujâhid Ibn Zayd;

2- Le Zabûr désigne les Livres révélés après la Bible; et le Rappel, c'est la Bible. Ceci est l'opinion d'Ibn 'Abbâs et d'al-Dhahhâk;

3- Le Zabûr est le Livre de David et le Rappel est la Bible.

Cet avis rapporté d'al-Cha'bî, lequel aurait dit aussi que le Rappel désigne le Coran et que le mot "après" (en arabe ba'd ) dans le verset signifie en fait "avant". Quant à la deuxième partie du verset, « la terre sera héritée par Mes bons serviteurs » signifie: selon certains avis que la terre du Paradis sera héritée par « Mes serviteurs obéissants ».

Tel est l'avis d'Ibn 'Abbâs, de Sa'îd Ibn Jubayr et d'Ibn Zayd.

Selon d'autres explications, il s'agit de notre terre que la Ummah (la Nation) du Prophète Mohammad (P) héritera par les conquêtes après en avoir chassé les mécréants, et ce conformément à ce qu'a dit le Messager d'Allah (P):

« La terre m'a été présentée sous une forme réduite de telle sorte que j'aie pu en voir, en même temps les Orients et les Occidents. La propriété de ma Nation (Umma) atteindra toutes les parties de la terre que je n'ai pas atteintes ».

Ce hadith est rapporté également d'Ibn 'Abbâs.

Et selon l'Imâm Abû Ja'far (p):

«La terre sera héritée par les compagnons de l'Imâm al-Mahdî (p) à la fin des temps».
Ceci est confirmé par un célèbre Hadîth du Prophète (P) rapporté aussi bien par les sources sunnites que chî'ites:

« Même s'il ne restait de la vie de ce bas-monde qu'une seule journée, Allah l'allongera jusqu'à ce qu'IL envoie un homme pieux de ma descendance, lequel remplira la terre de justice et d'équité, après qu'elle aura été remplie d'injustice et de tyrannie ».( Voir: Al-Tabrasî, "Majma' al-Bayân Fî Tafsîr al-Qor'ân", éd. Dâr Ihyâ' al-Turâth al-'Arabî, Beyrouth, tom. VII, p. 66. )

5- « Nous voulons favoriser ceux qu'on a affaiblis sur terre, et en faire les dirigeants, et en faire des héritiers » .( Sourate al-Qaçaç, 28: 5)

Interprétant ce verset, l'imâm Mâlik Ibn Anas, le fondateur de l'Ecole Mâlikite dit: «L'application de ce verset ne s'est pas encore réalisée. La Umma attend encore la venue de celui par lequel cette prédiction sera réalisée».

En effet, selon Abu-l-Faraj al-Içfahânî, alors que les 'Alawites subissaient de plus en plus la répression des Abbassides, Mohammad Ibn Ja'far, un 'Alawite est venu s'en plaindre auprès d'Anas Ibn Mâlik, celui-ci lui a répondu: «Attends jusqu'à ce que l'interprétation de ce verset se réalise: " Nous voulons favoriser ceux qu'on a affaiblis sur terre, et en faire les dirigeants et en faire des héritiers "».( Sourate al-Qaçaç, 28: 5)

Tels sont quelques versets coraniques qui font allusion à l'apparition de l'Imâm al-Mahdî (p), selon l'interprétation des Imâms d'Ahl-ul-Bayt (p) qui sont les interprètes les plus crédibles de ce Saint Livre, selon le Noble Prophète (P) lui-même, dans son célèbre Hadîth al-Thaqalayn.
Nous nous contentons de citer seulement ces quelques versets, parmi beaucoup d'autres que le Cheikh al-Qandûzî, le Hanafite, a cités dans "Yanâbî' al-Mawaddah" (3/76-85, section 71).

 

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mercredi, 05 avril 2023 15:11

Hadiths

Le Prophète (sawas) dit : 

 La Médisance (ghîbah)•
La médisance est plus grave que l'adultère. Car celui qui commet l' adultère pourrait être pardonné par Allah, s'il Lui demande pardon, tandis que le médisant, même s'il demande le Pardon divin, Allah ne lui pardonne pas tant qu'il n'aura pas obtenu le pardon de la victime de sa médisance.
 Source :  ("Al-Wasâ'il": 8/601; "Al-Khiçâl": 1/62. )
Le Messager d’Allah ⚘ (pslf) a dit :
 Ce qui permettra à ma communauté d’accéder au Paradis c’est la piété et le bon caractère. 
Dame Fatima-Zahra as :
*Et Allah a interdit le polythéisme pour (faire) la sincérité dans (Son) culte et adoration.*
L'imam Ali ibn AbiTalib:
*Le contentement est une richesse qui finit jamais.
*Le pire des péchés est celui que l'on minimise.
*"Dans n'importe quelle condition, conciliez les épouses et parlez avec elles chaleureusement et par des mots gentils, ainsi, elles peuvent changer leurs actions en bonnes."
L’imam Ali (paix sur lui) 
« Celui qui travaille dans l'ignorance est comme celui qui marche sur un autre chemin, et son effort ne l'augmente en marche que s’éloigner de ses besoins. »
Guraroul Hikam :1870
mercredi, 05 avril 2023 15:09

Le verset de Mawaddat, Sourate XLII,23

Circonstance de la révélation du verset 23 du Sourate Ash-Shura(Délibération).
La sourate ash-Shûrâ est considérée comme une sourate mecquoise. Les versets 23 à 26 et 38 à 40 sont révélés à Médine.[1]

Verset 23 :
ذَٰلِكَ الَّذِي يُبَشِّرُ‌ اللَّـهُ عِبَادَهُ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ ۗ قُل لَّا أَسْأَلُكُمْ عَلَيْهِ أَجْرً‌ا إِلَّا الْمَوَدَّةَ فِي الْقُرْ‌بَىٰ ۗ وَمَن يَقْتَرِ‌فْ حَسَنَةً نَّزِدْ لَهُ فِيهَا حُسْنًا ۚ إِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ‌ شَكُورٌ‌ ﴿٢٣﴾
C'est la gracieuse annonce faite par Allah à Ses serviteurs qui croient et accomplissent les œuvres pies. Dis : « Pour cela, je ne vous réclame nul salaire [autre] que l'affection à l'égard' des Proches ». A quiconque réalise une belle action, Nous répondons par récompense plus belle encore. Allah est absoluteur et appréciateur de la reconnaissance (shakûr).
Ccoran, Sourate XLII, verset 23, traduction de Régis Blachère

Verset de Mavaddat » (en arabe : آية المودة) est une partie du verset 23 de la sourate «Ash-Shoûrâ»(consultation) sur les particularités des Ahl-ul-Bayt et l’amour envers les Membres de la famille prophétique présenté comme salaire du Prophète.

Le terme mavaddat (الْمَوَدَّةَ) signifie amitié et amour, Le terme al-qurba (الْقُرْبَىٰ) signifie les proches de la famille (Famille du Prophète ou Ahl al-Bayt (a)[2])

Il est cité des circonstances de la révélation pour certains versets y compris les versets 23 et 27 de la sourate ash-Shûrâ, Verset de al-Mawaddat.

Contexte de la Révélation

Tous les commentateurs chiites et de nombreux commentateurs sunnites ont rapporté d’Ibn Abbâs qu’après l’émigration du Prophète (s) à Médine, les habitants de Médine qui avaient accueilli le Prophète (s), se mirent à discuter sur le projet de gouvernement islamique. Ils décidèrent de proposer au Prophète Muhammad (s) de mettre tout ce qu’ils avaient à sa disposition pour le développement de l’islam et la gestion de la nouvelle société musulmane et de ses besoins financiers, ajoutant que toute décision et action de sa part, seraient les bienvenues.

C’est alors que ce verset fut révélé au Prophète Muhammad (s)[4] présentant l’amour de ses proches et non un quelconque bien matériel, comme salaire de la prophétie.

Sens du terme al-qurba (الْقُرْبَىٰ)

Les commentateurs du Coran ont donné des avis différents sur ce terme:

1.La plupart des commentateurs ont expliqué que ce verset s’adressait à la tribu de Quraysh et que Dieu avait ordonné au Prophète Muhammad (s) qui s’opposait à leurs dieux, de leur dire que s’ils ne croyaient pas en lui, qu’ils le laissent au moins tranquille à cause des liens de parenté qui les unissaient.

Le terme al-qurba (الْقُرْبَىٰ) a été pris dans le sens de « gens reliés par des liens familiaux » et non dans le sens d’une filialité sanguine.

2.Certains ont dit que « l’amour envers les proches » n’était pas une recommandation faite aux Qurayshites mais une recommandation aux «Ansârs» (habitants de Médine) qui avaient apporté une somme d’argent au Prophète (s) pour ses dépenses personnelles. Le Prophète (s) avait refusé et leur avait recommandé, au lieu de ce salaire, l’amour de ses proches, c'est-à-dire les gens de la lignée de sa mère Âmina, présents à Médine.

3.Certains ont dit que «الْمَوَدَّةَ فِي الْقُرْبَىٰ» était l’amour des proches, et que ce verset s’adressait à la tribu des Qurayshites ou aux musulmans en général, dans le sens où le [[Prophète Muhammad (s)] demandait aux gens d’aimer leurs proches et de respecter les liens familiaux.

4.Certains ont déclaré que le sens de الْمَوَدَّةَ فِي الْقُرْبَىٰ»« était l’amour de Dieu et l’effort pour se rapprocher de Lui par l’obéissance. Le sens de ce verset serait alors : « Je ne vous demande aucun salaire en dehors de vos efforts pour vous rapprocher de Dieu et L’aimer. »[5]

Les savants chiites ont répondu à ces quatre interprétations qu’ils ont toutes réfutées. Pour plus de renseignements, se référer aux articles cités à la fin de texte.

5.Ces commentateurs ont expliqué l'expression الْمَوَدَّةَ فِي الْقُرْبَىٰ»« par l’amour des membres de la famille du Prophète Muhammad (s), et de nombreux hadiths sunnites et surtout chiites l’ont confirmé. Des hadiths considérés comme authentiques ont été rapportés par les deux écoles sur la nécessité d’aimer les Ahl al-Bayt (a), ce qui confirme cette interprétation[6].

Les religieux chiites ont prouvé d’après leurs sources, que le mot al-qurba (الْقُرْبَىٰ) fait allusion à Imam Ali (a)Fatima Zahra (a)HasanHusayn et les neuf Imams de la descendance de l’Imam al-Husayn (a)[7].

Allâmat al-Hillî considérait ce verset comme le quatrième verset prouvant la légitimité de l’Imâmat de l’Imam Ali (a), et Ibn Abbâs a rapporté que lors de la révélation de ce verset, les gens ont demandé au Prophète Muhammad (s) qui ils étaient appelés à aimer. Le Prophète Muhammad (s) avait répondu : «AliFatimaal-Hasan et al-Husayn»[8].

Ibn Hanbal, chef de l’école hanbalite, a rapporté ce hadith d’Ibn Abbâs[9].

L’Imam Zeinulabidine, as-Sajjâd (a) interrogé au sujet de ce verset, a dit :

« Ce verset signifie que c’est nous qu’il faut aimer car nous sommes la famille de Prophète Muhammad (s)»[10]Imam Muhammad al-Bâqir (a) a dit que les Saints Imams sont ceux à qui fait allusion ce verset[11].

L'Imam Ja'far as-Sâdiq (a) a déclaré que ce verset concernait les Ahl al-Bayt (a) et ceux qui étaient présents sous « le manteau » du Prophète Muhammad (s) lors de la révélation du verset de la purification (voir : Les cinq du manteau)[12].

Hâkim al-Haskâni, religieux sunnite, a rapporté sept riwaya (récits) qui montrent que les proches «الْقُرْبَىٰ» sont « Imam Ali (a)Fatima (a)al-Hasan et al-Husayn »[13].

Ahmad b. Hanbal a rapporté :

« Quand le verset a été révélé, les compagnons ont demandé au Prophète Muhammad (s) de qui s’agissait-il ; et le Prophète Muhammad (s) a répondu trois fois : « AliFatima, et leurs deux fils»[14].

Sayyid Shahâb ad-din Mar’ashî Najafî, dans le commentaire Ihqâq al-Haq, a cité le nom d’une cinquantaine de grands religieux sunnites qui ont rapporté dans leurs livres, les preuves de l’authenticité des riwaya (récits) concernant ce verset[15].

Sayyid Hâshim Bahrânî, dans le livre Ghâyat al-Marâm, a rapporté 17 riwaya (récits) sunnites et 22 riwaya chiites à ce sujet[16].

Raisons de la nécessité du respect des Ahl ul-Bayt (s)

Si nous considérons les hadiths rapportés du Prophète Muhammad (s) dans les deux écoles qui renvoient les musulmans aux Ahl al-Bayt (a) pour la compréhension du Livre et des principes élémentaires et secondaires de la religion, comme le hadith al-Thaqalayn et hadith al-Safina ou autres, nous ne pourrons plus douter du fait que l’appel à l’amour des Ahl al-Bayt (a) présenté comme récompence de la prophétie du Prophète (s), et il n’avait comme but que de renvoyer les gens aux Ahl al-Bayt (a) qui sont les références et la garantie du message prophétique. Ce verset n’est pas en contradiction avec le refus d’un récompense (salaire) de la part du Prophète Muhammad (s).

Selon ce commentaire, l’amour envers les Ahl al-Bayt (a) est présenté symboliquement comme un salaire et ne contrarie pas les autres versets sur le refus du Prophète de tout salaire, car la récompense dont il est question dans ce verset, concerne les musulmans et non les membres de la famille prophétique[17]


Affection envers les Ahl al-Bayt (a), Selon le verset 23, l’affection des Ahl al-Bayt (a) est comme le salaire du Prophète (s). Dans l'interprétation de ce verset, ‘Allâma Tabâtabâ’î mentionne bien qu'il est souligné à plusieurs reprises dans le Coran que le Prophète (s) ne demandait aucune récompense pour sa prophétie et considérait l'acceptation de son appel par les gens comme sa récompense,[11] dans ce verset, Dieu attribue un salaire à la mission du Prophète (s). D’après d’autres versets, on peut en déduire que demander le salaire dans ce verset, comme d'autres versets, est l'acceptation de l’invitation du Prophète (s) par le peuple.[12] Autrement dit, le Prophète (s) invite les gens à l’affection de ses Ahl al-Bayt (a) et le verset 23 présente cette affection comme accepter l’invitation du Prophète (s).
Dans un hadith, après l’événement d’Achoura quand les captifs de Karbala ont été à Cham, l’Imam as-Sajjâd en réponse à l’insulte d’un homme, récita le verset 23 de la sourate ash-Shûrâ et dit que c’est nous, les Ahl al-Bayt du Prophète (s).[13]
 
Références
 
1- Allâma Tabâtabâ’î, Al-Mîzân fî Tafsîr al-Qur’ân, vol 18, p 6
2- Ibn Mânzûr dans l’article sur le mot "قرب"
4- Ibn Hajar, ‘Asghalâni, vol. 4, p. 434
5- Shokri al Wasi, 1405, 25-30-32
6- Tabarsi, 1425, 9/48
7-Tûsi, vol. 9, p. 158 ; Tabarsi, vol. 9, p. 48
8- Hili, p. 175
9-Ibn Hanbal, Les qualités de le Prince des croyants, ‘Ali b. Abi Tâlib, p. 295
10- Kûfi, p. 392
11- Kuleiny, vol. 1, p. 413
12- Hâkim Haskâni, vol. 2, p. 213
13- Hâkim Haskâni, vol. 2, p. 189-196
14-Muhammad b. Ahmad b. Abî Bakr Al-Ansârî Al-Qurtubî, vol. 3, p. 2
15- Husayni Mar’ashi Tastari, vol. 3, p. 2-18
16- Bahrâni, vol. 3, p. 23-244
17- Allama Tabatabai, Al-Mizan, vol 18,p.66
 
 
https://fr.wikishia.net/view/Verset_de_al-Mawaddat

Tout au long de l’histoire de l’humanité, la question de la participation politique des femmes a toujours été un thème récurrent qui a connu des fluctuations différentes. Il a fallu de nombreuses années et parfois des décennies pour que même les grandes révolutions concrétisent et mettent en pratique la participation politique des femmes. Le présent article d'Op-Ed tente d'enquêter sur la question de la participation politique des femmes suite à la Révolution islamique de 1979 en Iran.

Les Suffragettes étaient un groupe de femmes féministes américaines qui se sont réunies au 19e siècle pour protester contre les droits politiques inégaux entre les hommes et les femmes, revendiquant le droit de vote des femmes aux États-Unis. L'importance du droit de vote pour ces femmes résidait dans le fait qu'il s'agissait d'une introduction à tout type de participation ou de droit politique. Ce groupe a été formé en 1848, soit 60 ans après la Révolution américaine [1] et après 70 ans de résistance et de combat, il a finalement réussi à obtenir le droit de vote pour toutes les femmes américaines en 1920. Dans le même temps, Thomas Paine croyait que la raison derrière la Révolution américaine était le combat pour protéger l'Amérique en tant que havre de liberté et de résistance du bon sens humain contre les menaces des despotes. [2] Cependant, il semblait que ce havre n'avait pas de place pour les femmes.

La Révolution française avait également un statut similaire. La Grande Révolution française a été formée dans une période de dix ans entre les années 1789-1799 en scandant le slogan de la liberté. Elle s'est formée après la guerre et beaucoup d'effusion de sang. Les politiciens et historiens considèrent unanimement cette révolution comme la mère des révolutions, qui a su transformer la monarchie en république démocratique et conduire à la laïcité en France [3]. Cette révolution était également motivée par le désir de liberté et de républicanisme et était sous l'influence des développements du siècle des Lumières [4]. Cependant, malgré ces slogans, après la révolution, le droit de vote n’a été accordé aux femmes qu’en 1944, soit un siècle et demi après la Révolution française, lorsque Charles de Gaulle a reconnu pour la première fois le droit de vote des Françaises.

La révolution de 1688 en Angleterre a une histoire similaire. Cette révolution pacifique scandait le slogan de la lutte contre la dictature et exigeait une monarchie constitutionnelle qu’elle a réalisée avec le slogan de la liberté, mais elle n'y a donné aucune place aux femmes. Plus d'un siècle et demi après cette victoire, en 1866, une pétition fut présentée au parlement britannique dans laquelle les femmes britanniques revendiquaient de changer la règle électorale pour reconnaître leur droit de vote. Mais cette pétition s’est heurtées à de violentes protestations de la part des opposants à la pétition, qui considéraient le vote des femmes comme une grande menace pour l'Angleterre. Le Parlement britannique estimait que l’intervention des femmes dans la politique gâcherait la vie politique et détruirait la stabilité de la famille. Par conséquent, ils n'ont pas mis la pétition en action. À partir de 1867, les Suffragettes sont également devenues actives dans ce pays et, enfin, avec la synergie des Suffragettes anglaises et américaines, après des années de contestation, de chaos et de grèves, le droit de vote a été accordé aux femmes en 1918.

Face à ces récits des mouvements réclamant le droit des femmes à la participation politique dans les pays postrévolutionnaires et post-réformistes, l'Iran est l'un des rares pays à ne pas avoir de telles revendications dans son histoire postrévolutionnaire, car depuis le tout début de la formation de la Révolution islamique, le droit de vote des femmes était officiellement et constitutionnellement reconnu.

La part des femmes dans le slogan de la liberté

Une étude de l'histoire du droit de vote dans les pays ayant mené des révolutions en quête de liberté, nous amène à nous demander pourquoi la discrimination à l'égard des femmes et leur privation de liberté a perduré jusqu’à plus d'un siècle après ces révolutions ? Relire les principes de base de ces révolutions et les comparer peut aider à trouver la réponse à cette question.

Parmi les révolutions mentionnées, peu sont aussi connues pour la recherche de la liberté que la Révolution française. Mais ce slogan n'a rien apporté pour les femmes. Susan Moller Okin, la théoricienne politique féministe, dans son livre intitulé Women in Western political thought s’est concentré sur le rôle marginal des femmes dans l’histoire de la politique occidentale et a examiné ce paradoxe de la Révolution française dans la pensée de Rousseau. Jean-Jacques Rousseau est le philosophe français du siècle des Lumières et la source d'inspiration de la Grande Révolution. Il a poursuivi l'idée d'égalité et de liberté dans ses pensées, mais il considère ces deux caractéristiques précieuses comme essentielles pour les hommes et considère les femmes dans un statut inégal par rapport aux hommes, car les hommes sont, par nature, maîtres et les femmes sont par nature obéissantes et subordonnées (Moller, p.193) [5] Et la nature n'est pas quelque chose qui puisse être affectée par l'éducation à volonté humaine. Il n’y a donc pas de voie ouverte pour changer le statut de la femme. Sur la base de ce point de vue, il déclare expressément que les hommes et les femmes devraient être séparés les uns des autres, sauf dans certains cas nécessaires, afin que les hommes puissent vivre librement et loin des bavardages des femmes (Ibid.). Il est évident que toute pensée politique issue de cette croyance ne peut rien rapporter aux femmes.

La Révolution islamique et la vie politique des femmes

Après la victoire de la Révolution Constitutionnelle en Iran (1905-1911), le peuple iranien s'est vu accorder pour la première fois le droit à la participation politique, mais ce droit n'impliquait pas les femmes. Dans la Révolution islamique (1979), cependant, les femmes ont été activement impliquées à la fois dans sa formation, dans les manifestations, dans les rues, et dans la mesure où les dirigeants de la révolution avaient appelé les femmes les pionnières de ce mouvement, et après la victoire de cette révolution, en participant à la toute première élection avec un droit de vote égal et contribuant à la sélection du système politique de l'Iran après la Révolution sur la base d'un ordre direct et de l'approbation de l'imam Khomeiny en tant que Guide et théoricien de cette Révolution.

Cependant, depuis la formation de la Révolution islamique et du mouvement des partisans d’un gouvernement islamique, beaucoup ont accusé ces groupes de réactionnaires et de rétrogrades en raison de leur lien étroit avec la religion et n'ont pas changé leur idée même après la Révolution et ont considéré le mouvement de l'Imam Khomeiny comme un mouvement politique et utilitaire, en conflit avec ses tendances inhérentes, car, selon eux, en 1963, après l'approbation du projet de loi sur les associations étatiques et provinciales, le Chah d’Iran avait accordé le droit de vote aux femmes, mais l'imam Khomeiny s'y était opposé publiquement, l’opposition qui avait provoqué l'abdication de ce droit. Mais au tour de son propre gouvernement, il a changé d’avis parce qu’il avait besoin du soutien des femmes. N'est-ce pas une contradiction ? Un examen minutieux révèle que non seulement il n'y a pas eu de virage politique à l'œuvre, mais l'imam Khomeiny a insisté sur sa position antérieure sur cette question. Dans les premières années de son opposition au Chah, il a annoncé qu’il n’était jamais opposé à l’idée fondamentale du droit de vote des femmes, mais qu’il était contre la politique de Reza Chah qui conduisait les femmes à la corruption. Le Chah, au contraire, avait une vision utilitaire des femmes et voulait les utiliser comme marionnettes. La religion est contre ces catastrophes et souffrances (humaines) et non contre la liberté (Khomeiny, Vol. 3). [6] L'Islam ne s'est jamais opposé à la liberté. Au contraire, il a été contre l'idée d'utiliser la femme comme objet et instrument et lui a rendu sa dignité et son honneur. Les femmes sont égales aux hommes, libres comme les hommes de décider de leur sort et de ce qu'elles peuvent faire. D'après ces déclarations, il est clair que l'Imam Khomeiny croyait en la liberté et le droit des femmes, mais ne considérait pas ce qui avait été inclus dans le projet de loi sur les associations étatiques et provinciales comme garantissant leur liberté, estimant que la Révolution islamique avait le devoir de fournir le fondement de la liberté des femmes pour qu’elles puissent participer à la construction des fondations de la société islamique. [7] Sur la base de ce système intellectuel, dans le système islamique, une femme a les mêmes droits qu'un homme ; le droit à l'éducation, au travail, à la propriété, au vote et à la candidature. Une femme a les mêmes droits à tous égards qu'un homme. L’islam veut préserver la dignité des hommes et des femmes. L'Islam veut que les femmes ne soient pas un jouet entre les mains des hommes (Khomeiny, Vol. 5).

L’étude de ces points de vue montre que non seulement le droit de vote et de participation politique, mais aussi tous les droits civils et sociaux sont à la fois permis et essentiels dans la pensée de l'Imam Khomeiny. Le système islamique (au pouvoir) est un système humain dont la formation dépasse les genres, encourageant une participation égale des hommes et des femmes, et sa survie dépend de cette synergie. Cette vision produira des réalisations et des résultats tangibles pour les femmes, si elle sert de fondement à une révolution.

 

[1] Il y a des points de vue contradictoires sur l'histoire de cette révolution. Certains croient que cela s'est passé dans la période de 1765 à 1783 et certains considèrent 1757 comme la date où elle a commencé et considèrent 1789 et la présidence de George Washington comme sa fin.

[2] Ferguson, Robert A. « Les points communs du bon sens [The Commonalities of Common Sense] ». The William and Mary Quarterly, vol. 57, non. 3, 2000, pp. 465–504. JSTOR, www.jstor.org/stable/2674263. Consulté le 3 février 2021.

[3] Bachrach, Bernard S. « France ». Encyclopédie Britannica, 20 janvier 2021

[4] Abbott, John. S. C. Révolution française de 1789, vue à la lumière des institutions républicaines [French Revolution of 1789, as Viewed in the Light of Republican Institutions]. Rarebooksclub Com, 1887.

[5] Okin, Susan Moller. Les femmes dans la pensée politique occidentale [Women in Western Political Thought]. Presses universitaires de Princeton, 2013.

[6] Khomeiny, Ruhollah Moussavi. Une anthologie des discours, messages, interviews, décrets, autorisations religieuses et lettres de l'Imam Khomeiny (Sahifa). L'Institut pour la compilation et la publication des œuvres de l'Imam Khomeiny, 2008.

[7] Imam Khomeiny, 4 novembre 1979, Entretien avec le magazine hebdomadaire Nieuwe Revu sur le gouvernement islamique.

 

 

Source : https://english.khamenei.ir/news/8334/The-Islamic-Revolution-and-women-s-right-to-political-participation

mercredi, 05 avril 2023 15:03

Hadiths sur les parents

Imam Zeinulabidine dans son livre d'épitre des droits parle des droits de parents:

Le droit de ta mère c’est que tu saches que c’est elle qui t’a porté là où personne ne peut être porté et elle t’a protégé par ses oreilles, ses yeux, ses mains, ses pieds, ses cheveux, sa peau, et tous ses membres, avec plaisir, contentement, attention, supportant ses problèmes, ses souffrances, ses charges, ses ennuis, jusqu’a ce qu’une main puissante te pousse et te jette à terre. Elle accepta de te nourrir et de rester affamée; et de te vêtir et de rester dénudée, et de te donner à boire et de rester assoiffée, de te garder à l’ombre et de rester au soleil, de te laisser tranquille et au calme et d’être embarrassée, de te faire dormir et de rester éveillée.

Son ventre était pour toi un récipient, et ses bras ton abri, ses seins ton outre, et son âme le gardien de ton âme. Elle supportait la chaleur et le froid pour toi, tu dois donc la remercier de la même façon. Et ce n’est pas possible sans l’aide et le secours de Dieu.

Le droit du père

Le droit de ton père c’est que tu saches qu’il est ton origine et que tu viens de lui et que sans lui tu n’existerais pas. Ainsi, pour chaque chose qui te plaît en toi sache que c’est ton père qui est à l’origine de cette grâce. Rends louange à Dieu et remercie le de même. Il n’y a de puissance qu’en Dieu.

*Imam Jafar As-Sadiq (as):

*Allah n'acceptera pas les Prières d'une personne qui regarde ses parents avec haine, même s'ils ont été injustes envers elle.*

*Un regard de haine*

*Dans le Coran et les hadiths, une grande attention a été accordée à la question des droits des parents sur leurs enfants.*

*Le Coran attache une telle importance aux droits des parents que dans plusieurs cas il ordonne la bonté envers les parents.*

*lorsque Nous avons pris l’engagement des enfants d’Israël de n’adorer qu’Allah, de faire le bien envers les pères, les meres.

Imamat et la Promesse divine, Verset 124 de la sourate al-Baqara

D’après le Coran, après sa prophétie et après avoir été éprouvé par Allah, le Prophète Abraham (a), atteignit le statut de l’Imamat :

وَإِذِ ٱبْتَلَىٰ إِبْرَٰهِيمَ رَبُّهُۥ بِكَلِمَٰتٍ فَأَتَمَّهُنَّ قَالَ إِنِّى جَاعِلُكَ لِلنَّاسِ إِمَامًا قَالَ وَمِن ذُرِّيَّتِى قَالَ لَا يَنَالُ عَهْدِى ٱلظَّٰلِمِينَ
« (Rappelez-vous) quand le Seigneur éprouva Abraham par certaines prescriptions ! (Abraham) les ayant accomplies, (le Seigneur) dit : « Je vais faire de toi un Imam pour les Hommes ». « (Feras-tu de même) de ma descendance ? » demanda (Abraham). (Mais le Seigneur) dit : « Mon pacte ne vaudra point pour les injustes. »

Dans ce verset Allah déclara que l’Imamat est une Promesse et un Pacte divins que seuls ses élus pourront avoir.

Dans le verset 124 de la sainte sourate « la vache » il a été dit que « le pacte du Dépôt divin » (le rang de la prophétie et de l’imamat) ne revient à aucun moment à un injuste qui a passé toute sa vie dans le despotisme, la mécréance, le péché, le polythéisme et les grandes erreurs. Fakhr Razi, l’un des grands exégètes sunnites affirme : « ce verset apporte la preuve que l’imam et le prophète ne sauraient être un pécheur ».[i]  C’est la raison pour laquelle, le verset précité apporte la preuve de la nécessité de l’infaillibilité des prophètes (bénis soient-ils) ; que cette infaillibilité soit établie avant l’avènement à la prophétie ou après l’avènement à la prophétie.

Les savants chiites pensent que ce verset indique que l’Imam doit être une personne immaculée et le mot « Imam » dans ce verset, désigne un statut autre que la prophétie.

Les compagnons des Imams (a) en référant au verset 124 de la sourate al-Baqara prouvaient l’infaillibilité des Imams (a).[30]

Avec son isnâd précité, Al-hafidh al-Qandouzi (al-hanafi) relate dans son livre « yanabi’ al-mawadda », selon al-moufadh’al qui rapporte ceci :
 
 « J’ai demandé Ja’far As-sadeq sur le saint verset « [Et rappelle-toi,] quand ton Seigneur eut éprouvé Abraham par certains commandements »,
 il répondit : Ce sont les paroles qu’Adam reçut de son Seigneur pour qu’Il accepte son repentir. Adam dit alors : « Mon Seigneur ! Je T’implore par Mouhammad, Ali (as), Fatima, Al-Hassen et Al-Husseïn accepte mon repentir. Dieu le Repentant, le Miséricordieux agréa alors son repentir. Je lui ai demandé ensuite : Oh fils du Messager d’Allah ! Quelle est la signification de ces paroles Divines(کلمات) « et qu’il les eut accomplis » ? Il répondit : « Il les a accomplis jusqu’à Al –Qâ’im (Al-Mah’di), douze Imams : neuf de la progéniture de Husseïn. » (Yanâbi’ al-mawadda page 97)

« le Seigneur lui dit : « Je vais faire de toi un Imam (un dirigeant, un guide), pour les gens. » – « Et parmi ma descendance ? » demanda-t-il. – « Mon engagement, dit Allah, ne s’applique pas aux injustes » ». (Sourate 2 : Al-Baqara, verset 124)

Al-fakih al-châfi’i’, abou al-hacen ib’n al-maghazil relate selon le même isnâd qui remonte à 
Abdoullah ib’n Mas’oud (*) qui rapporte que le Messager de Dieu (sawas) dit : « Je constitue (je suis la base de) l’adjuration (prière) de mon père Ibrahim. » Je lui demandai : « Comment êtes-vous parvenu à être l’adjuration de votre père Ibrahim, Messager de Dieu ? »

Le Messager d’Allah (sawa) répondit : Allah (swt) révéla à Ibrahim « Je vais faire de toi un Guide (Imam) pour les gens ». Le bonheur s’empare de lui, il demanda alors : « Et parmi ma descendance? Des Imams comme moi ? » Allah (swt) Lui révéla : « Certes Ibrahim, Je ne te fais pas d’engagement sur lequel Je reviendrai. » Ibrahim demanda : « Oh Seigneur ! Quel est cet engagement sur lequel Vous pouvez revenir ? » Dieu (swt) répondit : « Mon engagement ne s’appliquera point aux injustes de ta descendance. » Ibrahim dit alors: « Et préserve-moi ainsi que mes enfants de l’adoration des idoles. O^ mon Seigneur, elles (les idoles) ont égaré beaucoup de gens. » »

Le Messager d’Allah (sawas) dit : « Cette adjuration s’achève par nous, Ali et moi-même. Aucun de nous deux ne s’est jamais prosterné devant une idôle. Dieu dès lors fît de moi Son Messager et fit de Ali Son représentant (Imam). » (Manaqib Ali ibn abi Talib, page 276)

De surcroit, plusieurs savants et narrateurs ont rapporté le même récit. Parmi eux Al-mir Mouhammad salah ibn abdillah (al-hanafi) al-tirmidhi dans son livre « Manaqib mortadhawi » et autres. (Manaqib Mortadhawi page 41)
 
 

[i] Fakhr Razi, “Tafsir Kabir”, tome 10, p.193