
تقي زاده
Exercices de défense aérienne russo-égyptiens
La Russie lance des exercices de défense aérienne en Égypte pour montrer le développement de son influence régionale.
Pour la première fois, l’armée russe a lancé ce mercredi en Égypte des exercices de défense aérienne à grande échelle, qui témoignent, selon les analystes, de l’approfondissement des liens entre Moscou et les forces armées des pays africains, ce qui a attiré l’attention des commandants militaires américains.
Ces exercices militaires interviennent une semaine après que le président russe, Vladimir Poutine, ont organisé à Sotchi un sommet des dirigeants africains sur le renforcement du rôle de Moscou dans le continent africain, allant du commerce et de la vente d’armes à des partenariats militaires.
Alors que les relations entre les États-Unis et l’Égypte ont été mises à rudes épreuves depuis la décision de la Maison Blanche de restreindre la vente d’armes au Caire, Moscou a signé de nombreux accords avec l’Égypte, dont un accord de 2 milliards de dollars conclu cette année pour fournir au Caire plus de 20 avions de combat Su-35.
Liban: les conséquences de la démission du gouvernement Hariri
Le président du Liban, Michel Aoun, a chargé le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri d'expédier les affaires courantes du pays jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement, a annoncé le palais présidentiel dans un communiqué, ce mercredi 30 octobre 2019.
Estimant qu'il se trouvait dans une impasse, Saad Hariri a présenté mardi après-midi la démission de son gouvernement formé en janvier dernier, au 13e jour des manifestations dans le pays.
Dans un communiqué, Michel Aoun a implicitement accepté cette démission, assurant qu'il avait « demandé au gouvernement de poursuivre la gestion des affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement », conformément à la Constitution libanaise.
La démission du Premier ministre Saad Hariri a compliqué la situation actuelle. Contre son gré, il semblerait ne pas faire le poids face aux diktats étrangers et dans l'incapacité de sortir son pays de la crise.
Intenses affrontements entre les armées turque et syrienne: les civils en fuite
En Syrie, d’âpres affrontements ont opposé les troupes syriennes à l’armée turque à Tall al-Ward, en banlieue de Ras al-Aïn, rapporte SANA.
Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, d’intenses affrontements ont éclaté, mercredi 30 octobre, entre les troupes syriennes et turques à Tall al-Ward, en banlieue de Ras al-Aïn, dans le nord-est de la Syrie.
L’agence de presse syrienne a rapporté que les forces d’occupation turques et les mercenaires à la solde d’Ankara avaient pris le contrôle des villages d’al-Mahmoudiya et al-Dariv, en banlieue de Ras al-Aïn.
« Les habitants des régions proches de Tall Tamer sont en fuite », indique SANA.
Selon la même source, « les terroristes à la solde de Recep Tayyip Erdogan ont ouvert le feu sur les habitations des habitants de Tall al-Ward. De leur côté, les éléments des Forces démocratiques syriennes ont versé une grande quantité de pétrole dans un géant fossé avant de le mettre en feu afin d’empêcher les avions de chasse turcs de bombarder la région ».
Hier mardi 29 octobre, des obus d'artillerie tirés par l’armée turque se sont abattus non loin des militaires russes et ont failli les toucher alors qu'ils se trouvaient déployées dans la ville frontalière d'al-Darbasiyah.
Si les tirs n'avaient pas manqué leur cible, l'affaire aurait pu provoquer une réelle crise entre Moscou et Ankara, et ce, au moment où les représentants des deux parties se trouvaient à Genève pour parler de la Constitution syrienne.
"Le pire danger pour une nation est l'insécurité et c'est à cela que nos ennemis travaillent"
La cérémonie de remise de diplômes aux étudiants de l'École militaire de l’armée de la RII a eu lieu ce mercredi 30 octobre, en présence du commandant en chef des forces armées, l'Ayatollah Khamenei. Le Leader de la Révolution islamique a mis en garde contre des projets visant la sécurité des États de la région. Cette cérémonie s'est déroulée à l'École des officiers du centre de commandement de la DCA iranienne, Khatam ol-Anbiya.
« Le plus grand dommage que les ennemis puissent causer à un pays est de le priver de sécurité et c’est ce qu’ils ont déjà commencé à faire dans certains pays de la région. Les États-Unis et les services de renseignements occidentaux, tout en profitant de l’argent des pays rétrogrades provoquent des troubles. C’est la pire animosité et la haine la plus dangereuse contre une nation », a souligné le commandant en chef des forces armées iraniennes.
« Nous conseillons aux responsables irakiens et libanais de combattre l’insécurité en priorité. Leurs peuples ont des revendications, mais ils doivent savoir que ces revendications ne sauraient se réaliser que dans le cadre de la structure légale de l'Etat. Quand le cadre étatique est brisée, rien ne serait se faire faire. Lorsqu'il y a un vide dans un pays, rien de positif ne peut être réalisé », a souligné le Leader de la Révolution islamique.
Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution a fait allusion à la Marche du grand retour qui se tient chaque vendredi dans la bande de Gaza, pour dire que ces manifestations aboutiront un jour au retour des Palestiniens dans leur patrie. « Aujourd’hui, nous sommes témoin du fait que l’Arrogance mondiale a échoué dans la région ; les Américains ont dit, eux-mêmes, qu’ils ont dépensé 7.000 milliards de dollars mais rien n’est à portée de main », a précisé le Leader.
Dans une autre partie de son discours, le Leader de la Révolution islamique a déclaré que la vigilance des Iraniens et de leurs forces armées ont déjoué tous les complots de l’ennemi contre la République islamique d’Iran.
Il a décrit ensuite la différence entre les forces armées des puissances arrogantes et l’armée de la République islamique d’Iran : « La principale mission des forces armées des puissances arrogantes est de porter atteinte aux intérêts d’autres nations, de les attaquer et d’envahir leur territoire. Or, les forces armées iraniennes suivent une logique de défense avec forme et fermeté sans jamais adopter une position offensive envers les autres nations. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a évoqué ensuite les crimes commis par des armées américaines, britanniques et françaises pendant depuis un siècle dans divers points du monde, dont le sous-continent indien, L’Extrême-Orient, l’Asie du Sud-ouest et le continent africain, et a souligné que la force militaire a toujours été un instrument au service des objectifs illégitimes de l’Arrogance mondiale.
En conclusion, le Leader de la Révolution islamique a mis l’accent sur quatre points importants : se méfier de l’ennemi, rester vigilant face aux moindres mouvements des ennemis, éviter de sous-estimer ou de surestimer l’ennemi, et ne pas s vanter des victoires et des succès acquis face aux ennemis.
Le mois de Rabî‘ al-Awwal
Le mois de Rabih-Awal est un mois possédant un secret dont on doit tirer profit : la Naissance du Noble Messager de l'Islam, le Prophète de Dieu, Mohammad (Pslf).
La veille (nuit) du premier jour du mois : | |
C’est en cette nuit de l’an 13 de l’hégire que le Prophète (Pslf) émigra de la Mecque vers Médine illuminée en se cachant dans la grotte Thûr et le Prince des croyants (Psl) fit don de sa vie en dormant à sa place dans son lit, non loin des sabres des tribus associationnistes. Son excellence, son réconfort et sa fraternité avec le Prophète (Pslf) apparurent ainsi aux mondes.
Par ce geste de sacrifice, l’Imam Ali a montré sa préséance sur toute l’humanité et Allah a révélé le verset coranique suivant à son égard : « Et il y a parmi les gens celui qui se sacrifie pour la recherche de l'agrément d'Allah. Et Allah est Compatissant envers Ses serviteurs » [2:207] |
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Le 1er jour du mois : |
Selon les dires des savants, il est très recommandé de:
- Faire le jeûne en ce jour pour remercier Allah du bienfait qu’IL nous a accordé en sauvant le Prophète (Pslf) et l’Imam Ali (Psl).
- De même il est recommandé de faire la visite pieuse à eux deux sur place ou de loin. |
28 SAFAR: ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DU MESSAGER D'ALLAH, MOUHAMMAD (paix et salut sur lui et sa famille)
La Dernière Prière et le Dernier Sermon du Prophète(P) dans son Masjid
Tôt le lundi matin (le jour de Sa mort), le Prophète sawas, toujours la tête bandée, sortit au Masjid, soutenu par deux hommes. Après les prières, il fit un court sermon, d'une voix qu'on entendait au-delà des portes extérieures du Masjid, lequel était inhabituellement rempli par les gens anxieux qui étaient venus s'enquérir de son état après la crise de la nuit précédente.
Dans son sermon, le Prophète dit que les esprits malfaisants étaient proches et que la plus noire partie d'une nuit noire et tempétueuse s'approchait. A la fin du sermon, Abû Bakr dit: «Ô Prophète! Par la Grâce de Dieu, tu es mieux aujourd'hui!».
Osâmah était lui aussi présent, pour recevoir les bénédictions du Prophète qui lui dit: «Dépêche-toi avec ton armée; que la bénédiction de Dieu soit avec toi». Osâmah retourna au camp et donna l'ordre du départ le même jour. Abû Bakr revint chez lui à al-Souh.
La Mort du Prophète(p)
Le Prophète regagna sa maison et, exténué, se jeta sur son lit. Ses forces le lâchèrent rapidement. Il appela toutes ses femmes près de lui et leur donna les instructions nécessaires en leur ordonnant de rester tranquilles dans leurs maisons et de ne pas se montrer dans un état de l'Epoque de l'Ignorance (Sourate al-Ahzâb, 33: 33).(237)
Fâtimah, sa fille bien-aimée pleurait. Il l'appela, la fit asseoir à côté de lui et chuchota quelques mots dans son oreille. Elle fondit en larmes. Le Prophète glissa encore quelques mots dans son oreille et essuya ses larmes avec ses mains. Elle parut alors réconfortée et sourit.
Puis il appela al-Hassan et al-Hussayn, ses deux fils chéris qu'il n'avait cessé de caresser dans son giron depuis des années, voulant les embrasser pour la dernière fois. Al-Hassan posa son visage sur celui du Prophète et al-Hussayn se jeta sur sa poitrine. Chacun d'eux se mit à sangloter et à crier avec une telle amertume que toute l'assistance vit leurs larmes perler dans leurs yeux. Le Prophète les étreignit et les embrassa avec beaucoup d'affection et ordonna à toutes les personnes présentes de les traiter, ainsi que leur mère avec grand amour et respect, exactement comme il les traitait lui-même (le Prophète avait l'habitude de se lever et de faire un ou deux pas en direction de Fâtimah chaque fois qu'il la voyait venir vers lui. Il l'accueillait toujours avec une joie manifeste. Puis baisant sa main, il la faisait asseoir à sa propre place).
Ensuite, il appela 'Alî qui prit place près du lit. Le Prophète lui ordonna de rendre la somme qu'il avait empruntée à un certain Juif pour couvrir les frais de l'expédition d'Osâmah, et lui enjoignit d'endurer avec patience et résignation les troubles auxquels il serait confronté après sa mort. Il lui demanda de rester patiemment sur son droit chemin menant à l'autre monde, lorsqu'il constaterait que les gens se trouveraient sur celui menant vers le monde d'ici-bas.
Le Prophète prit la tête de 'Alî sous son manteau qui les couvrit tous deux, et ce jusqu'à ce que 'Alî ait sorti sa tête pour annoncer la mort du Messager de Dieu.
Ibn Sa'd et al-Hâkim ont noté que le Prophète avait rendu le dernier soupir, sa tête dans le giron de 'Alî ("Madârij al-Nubuwwah").
Les derniers mots prononcés par le Prophète, selon 'Alî furent: «La compagnie bénie dans le Ciel. Les prières», après quoi il s'est étiré doucement, et puis tout a été fini. Que la paix éternelle soit sur lui et sur les membres de sa famille qui se sont sacrifiés pour la cause de l'Islam et qui nous ont dirigés sur le droit chemin.
Fâtimah, se frappant le visage et se lamentant d'amertume rejoignit les autres femmes qui gémissaient bruyamment.
C'était à peine midi passé, le Lundi 28 Safar que le Prophète rendit l'âme, à l'âge de soixante-trois ans.
Le jour de son décès retenu unanimement est cependant un lundi.
Selon une tradition, avant la mort du Prophète, quelqu'un avait demandé la permission de lui rendre visite, alors qu'il se trouvait dans un état d'inconscience. Fâtimah répondit au visiteur que le moment ne convenait pas à une telle intrusion. Sans prêter attention à la réponse, le visiteur avait demandé encore la permission de se rendre auprès du Prophète, et Fâtimah lui répondit de la même façon. Il réitéra sa demande une troisième fois sur un ton si horrible que Fâtimah en fut terrifiée.
Jibrîl (l'Ange Gabriel) qui était descendu en ce moment-là pour visiter le Prophète dit à ce dernier: «Ô Prophète! C'est l'ange de la Mort. Il te demande la permission d'entrer. Jamais auparavant, il n'a demandé la permission à aucun homme, et jamais par la suite il ne fera preuve d'une telle sollicitude envers aucun autre».
Le Prophète demanda alors à Fâtimah de le laisser entrer.
L'ange de la Mort entra et s'arrêtant devant le Prophète, dit: «Ô Prophète du Seigneur! Dieu m'a envoyé à toi et m'a donné l'ordre d'agir selon ton désir. Ordonne-moi d'arracher ton âme, je le ferai; ou bien ordonne-moi de la laisser, et je t'obéirai».
Alors, Jibrîl s'interposa: «Ô Ahmad! Le Seigneur te désire (auprès de Lui)». «Vas-y donc, dit le Prophète à l'ange de la Mort, et fais ton travail». Jibrîl fit ses adieux au Prophète dans ces termes: «Que la paix soit sur toi, Ô Prophète du Seigneur! Ma descente sur terre se termine avec toi». Le Prophète en décida ainsi et un gémissement de voix céleste s'éleva du convoi funèbre invisible.
"Divisions politiques internes, revers en Syrie, et au Liban...et guerre, Israël dans le chaos"
Benny Gantz, numéro 1 de la liste Bleu-Blanc, qui a été chargé par le chef du régime israélien Reuven Rivlin de former le nouveau cabinet sioniste a déclaré qu’il a toutes les raisons du monde de "préférer les moyens diplomatiques" pour parvenir à ce qu’il a appelé "maîtriser l’Iran".
« Toutes les options sont sur la table pour empêcher un Iran nucléaire, même si je vais toujours, et nous devrions toujours, privilégier la diplomatie », a-t-il déclaré dans des propos qui intéressent à plus d'un égard des analystes, Gantz ayant été le chef d'état-major de l'armée israélienne de 2011 à 2015. Dans un article intitulé "le chaos en Israël", l'analyste américain voit Israël dans l'une des pires passes de son histoire. L'entité israélienne va droit vers le chaos.
« Israël connaît de profondes divisions politiques internes et des pressions économiques intenses. On en parle peu mais la précarité gagne du terrain dans les colonies. Alors que Yisrael Beiteinu, JTF (Jewish Task Force, une organisation de juifs de droite, NDLR), et des militants d'extrême droite se disputent pour des raisons idéologiques, la perspective de la participation d'une minorité arabe au sein du nouveau gouvernement israélien remet en cause la fondation du régime d'apartheid qu'est Israël. Voir une minorité arabe à la Knesset est particulièrement ironique, depuis qu'Israël se dit "Etat juif" et relègue toutes les minorités religieuses au rang de "citoyen de second zone".
Spectaculaire opération commando sur les frontières saoudiennes!
En cinq jours de manifestations sociales qui, à la faveur de l'infiltration des éléments à la solde ont été tournées par endroit au drame avec en toile de fond des tirs nourris contre les forces de sécurité, ou encore les Hachd al-Chaabi dans des villes du sud, les témoins confirment un début de retour au calme, les Irakiens ayant rapidement compris que ceux qui, masqués et cagoulés, surgissaient du néant au milieu des manifestants, en ouvrant le feu dans toutes les directions n'appartenaient pas à leurs rangs. Les chaînes pro-américaine et pro-saoudienne, Al-Arabiya et Al-Hurra ont été amenées ainsi à changer subtilement de discours médiatique : Le "régime change" du 25 octobre a peu à peu cédé la place à "la démission du PM Mahdi" puis à ce que ce PM qui a l'air têtu devrait "comparaître devant le Parlement". Mais visiblement la rue ne suit plus, d'où le retour des attentats.
Un véhicule piégé a explosé mardi dans la ville de Baqouba, chef-lieu de la province de Diyala, à l’est de l’Irak, ont annoncé des sources d’information. Suite à l'incident, qui visait, on s'en doute, les forces anti-terroristes, le préfet de Diyala a ordonné l’interdiction de la circulation dans la province, ce mercredi à partir de l’aube. L'acte terroriste n'a fait aucune victime.
L'armée israélienne prise de court au Golan occupé
Ce qu'Israël craignait le plus et depuis si longtemps se serait produit : une première opération anti israélienne aurait eu lieu au Golan occupé, non loin de dizaines de sites de renseignement, de station radar, des batteries de missiles anti missiles et de multiples bases militaires que le régime israélien a érigées sur ces hauteurs syriens, sans doute dans l'espoir de pouvoir y pérenniser sa présence. Un soldat sioniste du nom de Eliezer Ashkenazi, disparu dimanche alors qu'il se rendait, en uniforme militaire, à sa garnison, a été retrouvé mort le lendemain, c'est à dire le 29 octobre dans le centre d'Israël.
Le communiqué de l'armée qui se veut très sobre se contente d'affirmer que l'intéressé est originaire de Kfar Saba, une colonie israélienne de plus de 100 mille habitants ; l'une de celles que Tel-Aviv a l'intention de construire en chaîne au Golan occupé pour en changer la proportion démographique et s'en emparer comme il l'a fait pour le reste des territoires arabes.
Hariri éliminé : Riyad et Tel-Aviv ont-ils remporté une première manche?
En poussant vers la porte le Premier ministre libanais, l'axe Washington/Tel-Aviv/Riyad a-t-il remporté une manche ? Alors que les rues du Liban ne désemplissaient pas mardi, soit au 13ème jour des manifestations, Saad Hariri a remis sa démission au président Michel Aoun qui n'a toujours pas annoncé son avis. Réagissant à cette démission, Aoun a même refusé de concéder à ce que l'aile la plus occidentalisée du gouvernement souhaite depuis le début du mouvement à savoir mettre à la porte le ministre des Affaires étrangères.
Jibran Bassil, bête noire des États-Unis et d’Israël pour ses positions trop patriotiques au goût des puissances qui ont eu pendant très longtemps l'habitude de voir à travers le Liban, un "non État" au service des projets israéliens. Hariri qu'on savait n'être plus en odeur de sainteté auprès de Riyad depuis son enlèvement par Ben Salmane en 2018, a tout de même péché en choisissant de se désengager de ses responsabilités.
Car à l’exception de deux courants (Geagea et Joumblatt), tous les autres partis politiques ont apporté leur soutien à son paquet de réformes, quitte à le soutenir dans sa démarche. Jamais un pareil alignement n'avait eu lieu autour d'un gouvernement que les Libanais ont mis, rappelons-le, près de 19 mois à tirer du néant. Pour l'universitaire Sadeq Nabulsi, Hariri aurait craqué sous pression des puissances étrangères, dont et surtout l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis qui souhaiteraient, de concert avec Tel-Aviv et Washington, que la crise s’aggrave au Liban et que le chaos s'installe définitivement. D'où le slogan "régime change" qui a surgi soudain au milieu des cris "A bas la corruption" scandés par les manifestants.
Mais la démission de Hariri, est-ce une victoire pour Israël et son camp?
Pas forcément. Que Saad Hariri soit obligé de former un nouveau gouvernement ou que quelqu’un d’autre en assume la responsabilité, seules deux options sont désormais envisageables : Continuer la voie avec un gouvernement présidé toujours par Saad Hariri ou l'un de ses proches, ou alors tomber dans une nouvelle crise à l’ombre d’un gouvernement par intérim. Aoun ne voudra pas de cette seconde option. Et c'est là que Riyad sera perdant : Qu'on le veuille ou pas, l'élimination du saoudo-libanais Hariri de la scène politique libanaise est une perte pour Riyad qui portera atteinte à la "capitale de sympathie saoudienne" au Liban. Parmi les manifestants présents dans les rues de la capitale le 29 octobre, les pro-Riyad auraient été les plus dégoûtés à l'annonce de la démission de Saad. Sa "disparition" pourrait par ailleurs ouvrir la voie à l'arrivée au pouvoir d'un Premier ministre totalement pro-Résistance et l'Arabie saoudite sait qu'il y en a au Liban. De nombreuses figures sunnites libanaises aussi bien au Parlement qu’à l’extérieur en font partie et Abdul Rahim Murad, député sunnite de Tripoli, est à ranger dans cette catégorie. Il peut obtenir les votes nécessaires du Parlement.