تقي زاده

تقي زاده

Reuters a fait état lundi de la présence du groupe aéronaval USS Lincoln dans les eaux du golfe Persique sans aller toutefois préciser une importante évolution : les marines s’éloignent à grands pas de la côte iranienne ! Cité par Reuters, Robert Burke, le commandant en chef adjoint de l’US Navy, dit : « Nous restons là, nous poursuivons notre devoir jusqu’à l’amélioration de la situation ». Reuters affirme toutefois que le groupe aéronaval US se trouvait jeudi dernier dans le nord de la mer d’Oman sans que le secrétaire américain à la Défense n’ait encore formellement prolongé sa mission. Le porte-parole du Pentagone, quant à lui, s’est refusé à tout commentaire.

Sans commenter le motif de la prolongation de la mission de la flotte USS Navy, Walter Slater, commandant de ce croiseur, a écrit sur sa page Facebook : « Notre mission a été renouvelée et nous devons rester ici plus longtemps. »

Pourquoi cette cacophonie ? 

Début octobre, les États-Unis ont annoncé le déploiement de 3 000 militaires US en Arabie saoudite à la demande de Riyad, et ce, pour « protéger les installations pétrolières d’Aramco » et élargir « la puissance de dissuasion de Riyad ». 

Le gouverneur de la province irakienne de Karbala a réfuté les rapports sur plusieurs cas de décès survenus lors des événements de la nuit dernière affirmant que des hommes qui portaient des armes à feu et des grenades s’étaient infiltrés parmi les manifestants et qu’ils avaient été arrêtés après identification.

Poursuivant leur campagne de désinformation sur les événements en Irak, certains médias irakiens et occidentaux ont fait état de dix morts lors des manifestations de la nuit dernière à Karbala. De fausses informations qui ont été démenties par quatre responsables officiels de la province de Karbala.

Le gouverneur de Karbala, Nassif al-Khattabi, le commandant de l’opération de sécurité de la région de l’Euphrate, le commandant de la police de Karbala, Ahmed Zweini et le directeur général de la santé de la province de Karbala ont annoncé lors d’une conférence de presse conjointe tenue le 28 octobre que les allégations sur le nombre de morts étaient mensongères et qu’aucune victime n’avait été signalée la nuit dernière.

mercredi, 30 octobre 2019 13:52

Le premier ministre libanais jète l'éponge

Au treizième jour des manifestations, Saad Hariri a enfin jeté l’éponge : du Premier ministre libanais, on avait du mal à attendre mieux et pourtant Hariri disposait de toutes les prérogatives politiques pour appliquer des réformes nécessaires à l’assainissement des finances publiques, à l’allègement de la dette étrangère et à la remise sur les rails de l’État. Et il avait même le soutien de son adversaire politique pendant de très longues années à savoir le Hezbollah qui a cherché du mieux qu’il a pu de l’en dissuader. Mais Hariri a opté pour le chaos. Pourquoi ? Certains analystes croient savoir qu’il chercherait dans les heures à venir à former un gouvernement « techocrate » et peut-être même à exclure la Résistance du gouvernement, histoire de servir la cause des États-Unis et d’Israël qui veulent depuis le début des manifestations la peau du Hezbollah et surtout celle de son arsenal. Mais les dès sont loin d’être jetés. Le président libanais Michel Aoun n’est pas né de la dernière pluie et après tout il vaudrait peut-être mieux de partir sur de bonnes bases : choisir un Premier ministre combatif, volontaire et patriote qui sache faire passer les intérêts nationaux avant les intérêts saoudiens, américains, israéliens... La rue affiche déjà le début d’une certaine détente.
Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé qu’il allait remettre au président Aoun sa démission, au 13e jour des manifestations antigouvernementales contre la crise économique dans le pays.

« J’ai atteint une impasse aujourd’hui. Je me rendrai au palais Baabda pour présenter la démission du gouvernement au président Michel Aoun », a déclaré Hariri alors qu’il s’adressait à la nation libanaise dans un discours télévisé mardi soir.

« Les messages ne sont pas importants ; l’important est la dignité et la sécurité du pays », a-t-il ajouté, appelant les citoyens de toutes les couches de la société libanaise à préserver la stabilité et la sécurité du pays.

Hariri a souligné qu’il voulait faire un « choc positif », en disant : « Personne n’est plus grand que son pays. »

Il a également déclaré aux partis politiques libanais : « Il est de notre responsabilité de protéger le Liban. »

Une heure après son discours télévisé, Saad Hariri a remis sa démission au président libanais Michel Aoun.

« La démission du gouvernement libanais ne mettra pas fin à la crise économique ».

Plus tôt dans la journée, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré que la démission du gouvernement en place, dirigé par Hariri, ne résoudrait pas la profonde crise sociale et économique du pays et compliquerait davantage la situation.

Berri a déclaré que le gouvernement devait immédiatement prendre des mesures en faveur de réformes économiques, a rapporté le quotidien arabophone libanais al-Joumhouria.

« Changer les composantes du gouvernement ne résout pas la crise, mais la complique davantage tout en diminuant la possibilité de former un nouveau gouvernement dans un avenir prévisible. Et ceci conduira le pays vers un destin inconnu », a souligné le haut législateur libanais.

Deux politiques sont menées au niveau mondial. La première vise à défendre l’avenir de l’humanité en mettant fin à la principale cause actuelle des guerres : l’accès aux sources d’énergie fossiles. La seconde entend défendre la planète en limitant la production de CO2, principalement imputable à l’usage des énergies fossiles. Ces deux politiques se contredisent. Il importe de choisir sa priorité.

Entrepreneur haut en couleur, Donald Trump s’est engagé à « Make America Great Again ! » en démantelant l’Empire américain. Il a favorisé la production d’énergie fossile aux USA et retire ses troupes du Moyen-Orient élargi ; une politique qu’il n’aurait pas pu mener sans retirer son pays de l’Accord de Paris.

Dans une note diffusée par la Maison-Blanche le 23 octobre 2019, le cabinet du président Donald Trump annonce que les États-Unis n’ont plus besoin de livrer des guerres pour s’approvisionner en pétrole [1].

Exit la « Doctrine Carter » qui répondit aux révélations sur les crimes de la CIA, à la défaite US au Vietnam, au scandale du Watergate et à la crise pétrolière mondiale de 1974. Pour redonner confiance en eux-mêmes à ses concitoyens, le président Jimmy Carter prononça coup sur coup une importante allocution télévisée [2] et le discours sur l’état de l’Union de 1980 [3]. Il déclara que l’approvisionnement énergétique de l’économie US imposait de qualifier l’accès au pétrole du Moyen-Orient de « question de sécurité nationale ». Son successeur, le président Ronald Reagan, créa le CentCom, c’est-à-dire le Commandement militaire US de la région centrale, comme si le Moyen-Orient devenait subitement une province de l’Empire US.

Durant 21 ans, la politique mondiale s’est organisée autour de cette invraisemblable prétention de Washington. La zone couverte par le CentCom a plusieurs fois changé. Elle comprenait au départ la corne de l’Afrique jusqu’à l’Égypte, le Levant sauf Israël et parfois la Jordanie et le Liban, la péninsule arabique et l’Asie du Sud-Ouest. Toutes les guerres de 1980 à 2001 ont été prioritairement des conflits de ressource énergétique (sauf celles des Balkans qui constituaient le « laboratoire » de ce qui allait suivre).

Depuis 2001, la fourniture d’énergie à l’économie US est devenue secondaire. Le capitalisme ayant évolué, la priorité a été mise à la fourniture d’énergie et de matières premières à l’ensemble de l’économie globalisée (et au détriment des régions du monde non-globalisées). C’était la « Doctrine Rumsfeld/Cebrowski ». L’armée des États-Unis ne défendait plus les intérêts de la population US, mais des multinationales globalisées.

Les États-Unis ayant joué un rôle d’influenceur dans la crise pétrolière mondiale de 1974, elle ne les affecta pas. Mais une seconde crise n’aurait pas manqué de les toucher. C’est pourquoi, Edward Luttwak, Lee Hamilton et Henry Kissinger inspirèrent la Doctrine Carter. Il se trouve qu’ils jouèrent tous les trois un rôle prépondérant dans l’élaboration de la Doctrine Rumsfeld/Cebrowski : c’est Luttwak qui fut le maître à penser des comploteurs du 11-Septembre [4], Hamilton qui popularisa le mythe d’attentats ourdis par des terroristes islamistes [5] et Kissinger [6] qui confia à son assistant Paul Bremer le pillage de l’Iraq par une société privée, l’Autorité provisoire de la Coalition.

En retirant ses troupes de Syrie, le président Donald Trump n’a pas subi une défaite militaire, mais a obtenu une victoire politique. Conformément à la philosophie jacksonienne et à son programme électoral de 2016, il a mis fin aux doctrines Carter et Rumsfeld/Cebrowski.

Plusieurs millions de morts après le discours sur l’état de l’Union de 1980, la principale source de guerre dans le monde vient de disparaître.

JPEG - 25.1 ko
Avant d’entrer en politique, Barack Obama rédigea les statuts de la Climate Exchange Plc. Arrivé en 9 ans à la Maison-Blanche, il poursuivit les destructions de George Bush au Moyen-Orient élargi et commanda la destruction de la Libye. C’est un fervent « défenseur du climat » et un soutien d’Emmanuel Macron lors de son élection en France.

Mais, compte tenu de la pression exercée contre lui au travers des élus démocrates, ce n’est pas cet aspect de sa politique que le communiqué de la Maison-Blanche met en évidence. Il souligne plutôt l’accroissement de la production de pétrole et de gaz qui ont fait en quelques années des États-Unis le premier producteur mondial de ces deux sources d’énergie fossile.

Ces résultats sont exacts, mais ne seront pas durables. En effet, selon l’Agence internationale de l’Énergie (AIE), la production de pétrole et de gaz de schiste US commencera à décliner dès 2023 ou 2024. Nous avons déjà expliqué que la stratégie imaginée par Mike Pompeo visait à tirer le maximum d’avantages avant ce déclin ; qu’en définitive, les États-Unis entendaient conserver une place de leader dans le marché mondial de l’énergie [7].

La Maison-Blanche poursuit en plaçant en exergue le retrait de l’Accord de Paris sur le climat. Ici, la défense de l’humanité s’oppose à la « défense de la planète ». Il appartient à chacun de choisir sa priorité. C’est une question philosophique de première importance à laquelle nous invitons nos lecteurs à réfléchir.

Pour alimenter cette réflexion, rappelons que le climat n’est pas stable, il change, se réchauffe naturellement et refroidit tout aussi naturellement.
- La théorie astronomique des paléoclimats est utilisée pour expliquer les trois cycles simultanés des climats aux temps géologiques. L’un des plus grands astronomes modernes, le Serbe Milutin Milanković, démontra durant la Première Guerre mondiale que trois facteurs influent sur le climat à travers la position de la Terre face au Soleil : l’excentricité de l’orbite terrestre, l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre et la rotation autour de cet axe ; théorie qui a été vérifiée depuis par l’étude des carottes glaciaires.
- En 1967, Emmanuel Le Roy Ladurie (professeur au Collège de France) publia sa célèbre Histoire du climat depuis l’an mil.

Ceci n’évacue pas l’hypothèse d’une responsabilité humaine dans les évolutions climatiques actuelles, mais elle ne peut être que marginale.

JPEG - 57.5 ko
Emmanuel Macron avait promis lors de sa campagne électorale de « verdir la Finance ». Obligé du super-milliardaire US Kevin Kravitz qui finança sa campagne, il a poursuivi la politique de ses prédécesseurs contre la Syrie et réclame aujourd’hui une intervention de l’Otan. Simultanément, il a pris le leadership de la « défense de la planète » via l’Accord de Paris.

Le débat actuel est faussé par deux éléments :
- En premier lieu, on confond la « science » et le « consensus scientifique ». La science est une construction logique et vérifiable. Le consensus scientifique, c’est l’air du temps parmi les scientifiques, mais ce n’est que l’air du temps. C’est très différent. Ainsi, dans l’Antiquité, Aristarque de Samos émit l’hypothèse de la révolution de la Terre autour du Soleil. Au XVIème et XVIIème siècles, Nicolas Copernic étaya cette théorie que Johannes Kepler démontra, mais lorsque Galilée l’affirma à nouveau, il se heurta au consensus scientifique et fut en définitive condamné par l’Église catholique.
- En second lieu, la Climate Exchange Plc a proposé un système visant à faire payer les émetteurs de CO2. Il s’agirait ainsi de lutter contre le réchauffement climatique, bien que le CO2 soit un gaz parmi d’autres qui puisse impacter le climat. Des bourses climatiques ont été ouvertes à Chicago, puis Londres, Montréal, Tianjin et Sydney. Il se trouve que la Climate Exchange Plc a été fondée par un ancien directeur de la banque Goldman Sachs et le vice-président des USA, Albert Gore. Ses statuts ont été rédigés par un juriste alors inconnu, le futur président des USA, Barack Obama [8]. Bref, la peur du réchauffement climatique permet à quelques personnes puissantes et à elles seules de s’enrichir.

En conclusion : les effets du retrait militaire US du Moyen-Orient sont vérifiables aussi bien pour l’économie US que pour la paix dans cette région. Les effets du CO2 sur le climat sont hypothétiques et de toute manière marginaux.

[1] “President Donald J. Trump Is Ending the War on American Energy and Delivering a New Era of Energy Dominance”, Voltaire Network, 23 October 2019.

[2] “Jimmy Carter televised speech on "crisis of confidence"”, by Jimmy Carter, Voltaire Network, 15 July 1979.

[3] “State of the Union Address 1980”, by Jimmy Carter, Voltaire Network, 23 January 1980.

[4] Edward Luttwak publia Coup d’Etat : A Practical Handbook (Harvard University Press, 1968). Ce livre, qui conseille de ne pas rendre public un coup d’Etat afin de ne pas susciter d’opposition, devint la Bible des comploteurs du 11-Septembre. C’est lui qui publia dans Harper’s de mars 1975 “Seizing Arab Oil” (sous le pseudonyme de Miles Ignotus.

[5] Lee Hamilton présida la Commission parlementaire qui publia, le 21 août 1975, Oil fields as military objectives. A feasibiliy study. Mais c’est aussi lui qui présida la commission présidentielle sur les attentats du 11-Septembre et publia le 9/11 Commission Report.

[6] Sur le rôle d’Henry Kissinger dans la crise pétrolière de 1974, voir les travaux de William Engdahl. Après avoir quitté ses fonctions officielles, le « cher Henry » créa Kissinger associates, dont Paul Bremer était le directeur exécutif, avant de devenir celui de l’Autorité provisoire de la Coalition. Celle-ci était une société privée, voir : « Qui gouverne l’Irak ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 13 mai 2004.

[7] « Géopolitique du pétrole à l’ère Trump », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 avril 2019.

[8] « 1997-2010 : L’écologie financière », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 26 avril 2010.

Une actualité dominée par la mort de l'agent Simon Eliott alias al-Baghdadi ne saurait rater cette information bien significative : Un soldat israélien a été porté disparu dimanche dans la matinée alors qu'il se rendait à son poste dans une base militaire située dans le Golan occupé. A l'heure où en Israël certains milieux prônent l'idée des frappes "préventives", que ce soit sur l'Iran, sur le Liban ou encore sur Gaza et ce, pour desserrer l'étau "stratégique" autour de l'entité sioniste, il est bien compréhensible que cette information soit largement censurée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur d'Israël. La télévision israélienne a reconnu très succinctement  la disparition du soldat originaire de la ville de Kfar Saba : citant la police israélienne, la TV israélienne a affirmé que "le soldat Eliezer Ashkenazi, âgé de 20 ans, avait été aperçu, la dernière fois, dimanche matin 27 octobre, près de son domicile à Kfar Saba dans les territoires occupés". Et d'ajouter : "On dirait qu’il était en uniforme militaire de l’armée et qu’il se rendait sur sa base militaire.

Commentant l'annonce de la mort du gourou Baghdadi par Trump, l'expert israélien Avraham Ben-Zviau a estimé que la démarche contenait un message en direction de tous les acteurs au Moyen-Orent : les Etats-Unis sont là et ils n'entendent pas faire place nette ni pour la Russie ni pour aucune autre partie. Quelques heures après le scénario hollywoodien joué sous la houlette de Trump et ses généraux, les sources proches des terroristes ont annoncé le retour dans le nord-est syrien des militaires US qui avaient vidé leurs emplacements la semaine dernière. Il s'agit de quelque 500 militaires évacués en Irak et qui reviennent en Syrie à bord des convois bourrés d'armes et de munitions. L'OSDH confirme la nouvelle. Il semblerait que les Américains aient été pris de panique après que l'armée syrienne et la Russie ont repris le contrôle de l'autoroute stratégique M4, l'une des deux artères commerciales syriennes, indispensable à sa reconstruction.

Qui aurait cru que Kim frappe les USA en son pré-carré. Alors que les Etats-Unis ont fait voler ce dimanche deux bombardiers stratégiques B-52 au-dessus de la mer de Chine orientale, non loin de l'espace aérien de la Corée du Nord, et ce, en représailles aux testes balistiques largement réussi de la Corée du nord, Washington Post nous apprend que Pyongyang aurait signé un accord avec l'Egypte pour lui livrer des missiles! A en croire le journal, al-Sissi qui s'est fait démarquer cette semaine par ce spectaculaire rapprochement avec la Russie en ouvrant le ciel égyptien aux éléments de la DCA russe, dans le cadre des « exercices de défense aérienne "Arrow of Friendship" 2019 », aurait caché le contrat aux Américains par "crainte des sanctions".

Aux termes d'intenses affrontements avec l'armée turque dans le nord-est de Hassaké, les troupes de l’armée syrienne ont repris le contrôle des régions frontalières avec la Turquie. C'est donc le grand retour d'une armée syrienne que plus de sept ans de guerre total avait éloignée de ses frontières administratives. Cette avancée majeure se produit alors que l'OTAN, à savoir l'Allemagne et la France exigent la création d'une zone tampon internationale dans le nord de la Syrie, pour y exercer, en lieu et place des Etats-Unis, l'occupation des terres du Moyen-Orient.

La ministre allemande de la Défense et présidente de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer, a proposé, le 21 octobre 2019, de déployer une force militaire internationale en Syrie et Berlin dont le ministre des Affaires étrangères se trouvait en visite à Ankara, suit son projet, largement contesté par la Russie. 

L’armée allemande pourrait envoyer environ 2 500 soldats pour une éventuelle mission en Syrie, a rapporté le journal Spiegel, tandis que la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, qui soutient l’idée de la création d’une zone sécurisée dans le nord de la Syrie, semble avoir du mal à obtenir l'accord des partenaires de l'OTAN.

En effet, selon le journal, l’armée allemande envisage un scénario: cette « zone sécurisée » devrait être divisée en plusieurs parties, chacune de 40 km de large et de 30 km de profondeur. Dans l’une de ces parties, les Allemands pourraient assumer la direction d’une force internationale en y expédiant trois bataillons de leur armée.

Selon Spiegel, les planificateurs de l’armée parlent d’un « paquet complet » qu’ils détaillent ainsi: avions de reconnaissance, forces spéciales, véhicules blindés, armements lourds, démineurs, etc.

Les planificateurs de l’armée allemande proposent de suivre l’exemple des Néerlandais afin de limiter le déploiement de ces forces en Syrie pour une mission de deux ans.  

À l’heure actuelle, près de 3 200 hommes et femmes de l’armée allemande sont engagés dans des missions à l’étranger: Afghanistan (1164), Mali (1053), Irak (445) et la Méditerranée (190). Le lourd fardeau qui en résulte pour chaque soldat a suscité un grand mécontentement au sein des troupes de l’armée allemande ces dernières années.

Le président US qui accusait en 2016 Clinton d'avoir créé de toute pièce Daech, est apparu ce dimanche sur les écrans pour clamer triomphalement que, lui et son armée, ont tué comme un « chien » Al-Baghdadi. Il a remercié en passant la Turquie, la Russie et même la Syrie pour l'avoir aidé dans cette tache périlleuse: l'élimination physique du chef terroriste qui, tout comme Ben Laden à son époque, s'est laissé exploser pour que les « boys » n'aient pas à approuver, cadavre à l'appui, que cet extravagant récit n'en est pas un de plus, destiné à leurrer l'opinion américaine et mondiale. Mais à quoi rime cette absurde sortie trumpienne? 

Au fait le président US cache son jeu qui a consisté, depuis l'annonce du retrait américain du nord-est de la Syrie, à faire entrer des dizaines de terroristes daechistes jusqu'à la capitale irakienne Bagdad. En 2014, les Irakiens ont fait barrage, à la faveur de la fatwa du Marjayah, à l'invasion des hordes de Daech. En 2019, ce même Daech a débarqué à Bagdad et dans d'autres villes du sud irakien et ce, à bord des hélicoptères US depuis la Syrie voisine. Infiltrés par dizaines dans les rangs des manifestants, les Daechistes déguisés chassent désormais ceux qui ont fait l'échec du projet US. C'est pourquoi l'Amérique a tué sa créature. Est-ce la fin de la partie ? Bien sûr que non. Il est hors de question que le peuple irakien se laisse massacrer par des agents déguisés de l'oncle Sam. Ce dimanche, des forces anti-terroristes sont déployés à Bagdad. La vraie guerre a commencé, celle qui expulsera les USA. 

Les forces antiterroristes déployées dans les rues de Bagdad

L'Irak déploie des forces anti-terroristes pour protéger les bâtiments publics de Bagdad. Le Service antiterroriste d'élite irakien a annoncé, dimanche 27 octobre, avoir déployé des forces dans les rues de Bagdad, sur ordre du Premier ministre Adel Abdel Mahdi, afin de protéger d'importants bâtiments de l'État alors que les forces de sécurité étaient en pleine activité pour assurer la sécurité des manifestants.

« Des forces du Service de lutte contre le terrorisme ont été déployées dans certaines zones de Bagdad pour protéger les bâtiments de l'État face aux fauteurs de troubles qui cherchent à profiter des moments où les forces de sécurité s’occupent de la sécurité des manifestations et des manifestants », indique le communiqué.

Les Irakiens ont repris vendredi leurs manifestations contre le chômage, la corruption et la récession économique. Des heurts avec les forces de sécurité ont contraint les autorités irakiennes à établir un couvre-feu dans certaines provinces d’Irak.

Samedi, le porte-parole du gouvernement irakien Saad al-Hadithi a rejeté l’implication du service de sécurité dans le meurtre d’un certain nombre de manifestants au cours des protestations de vendredi.

« Ouvrir le feu sur les protestataires lors d’une manifestation pacifique, cela n’est pas dans le cadre des intérêts du gouvernement irakien. Le service de sécurité a déjà reçu un ordre pour ne pas tirer sur les manifestants », a-t-il expliqué.

Samedi soir, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a rencontré les commandants des services de sécurité et de la police afin d’examiner la situation en cours à Bagdad et dans d’autres provinces. Le Premier ministre a demandé aux responsables présents à cette réunion de coopérer avec les citoyens irakiens pour maintenir la stabilité du pays.