
تقي زاده
Les ennemis ne peuvent pas créer la séparation entre l'Iran et l'Irak
« Les nations iranienne et irakienne sont liées par les cœurs et les âmes, par la foi en Dieu et l’amour pour l’Imam Hossein (AS) et la sainte famille du Prophète; et ce lien se renforcera de jour en jour. Les ennemis cherchent à semer la discorde mais ils ont échoué et leur complot ne sera jamais efficace », lit-on sur le compte Twitter du bureau de la sauvegarde et de la propagation des œuvres de l’Ayatollah Ali Khamenei, reprenant les propos du Leader de la Révolution islamique.
Pour bon nombre d'analystes qui ont suivi les événements de ces derniers jours en Irak, une question ne cessait de se poser: pourquoi les violences ont-elles touché les seules régions chiites? Il s'agissait pour les Américains de jeter entre autre de l'ombre sur ce méga rassemblement qu'est l'Arbaïn. Peine perdue. Des millions de pèlerins d'Irak, de Pakistan, d'Iran, d'Afghanistan, d'Inde, d'Asie centrale,.. et du monde entier se préparent à se réunir dans les villes saintes irakiennes de Najaf et de Karbala (mausolée de l'imam Hossein) et de Samara pour participer aux cérémonies de l’Arbaïn, alors que les Hachd al-Chaabi assurent leur protection, ce qui veut dire que des milliers de soldats de l'armée irakienne, une première depuis l'occupation de l'Irak, rétablissent l'ordre et la sécurité à travers tout le pays , sous le nez et la barbe des Américains.
Dimanche, l'amiral Habibollah Sayyari, coordinateur de l'armée iranienne faisait également état du déploiement des forces commandos de l'armée iranienne sur les quatre points de passage frontalier où ces derniers travaillent en étroite coopération avec les forces armées irakiennes pour assurer la sécurité des pèlerins. "Des corridors aériens ont été ouverts entre les deux Etats et les drones de reconnaissance surveillent 24 heures sur 24 le transit des pèlerins. Des milliers de sièges "irakiens" ont été dressés tout le long du chemin qui sépare la province iranienne de Kermanshah de Karbala pour accueillir les pèlerins en cours de route, a affirmé le général.
C'est dans ce contexte que les Américains ont tenté une première entreprise d'endiguement mais le succès n'a pas été au rendez-vous. Le président irakien tout comme le Premier ministre ont ordonné l'arrestation des "snipers" qui ont tiré sur la foule des manifestants et des forces de l'ordre pour "fabriquer des morts" et plonger l'Irak dans le chaos et couper court à la marche de l'Arbaïn, la plus grande démonstration anti-impérialiste de la Résistance.
Ce n'est pas sans raison que les fauteurs de trouble ont même tenté un projet d'élimination physique contre le grand Ayatollah Sistani. Une cellule de trois individus a été démantelée jeudi dernier à Najaf non loin du domicile de Sistani, l'homme dont la fatwa a créé au plus fort de l'invasion de Daech la première force armée nationale du pays, les Hachd al-Chaabi.
Juste avant ces événements, le Leader de la Révolution islamique avait reçu en audience, le mercredi 18 septembre, des organisateurs des cérémonies de l’Arbaïn, audience au cours de laquelle il a rendu hommage à l’inégalable personnalité de l’imam Hossein qui a su réunir à travers les siècles, des générations entières de musulmans. Mais ceci, les Américains ne le comprennent pas :
« Hossein n’appartient pas seulement aux chiites. C’est une figure qui appartient aux chiites, aux sunnites et à l’humanité entière. Et c’est la raison pour laquelle la marche de l’Arbaïn mobilise un si grand nombre de non-musulmans. Alors que nos ennemis ont à leur disposition tous les leviers médiatiques, cette grande marche fait parler d’elle-même ; comme pour dire que la justice incarnée par l’imam Hossein finira toujours par l’emporter. »
Récit d’un voyage d’amour, du Pakistan à Karbala
L'histoire de Oumma après la révolution de Imam Hussein as
Le peuple après, il faut le dire avoir été passif ou ignorant commençât à organiser des manifestations contre Yazid et tout le pouvoir Omeyyades pendant une douzaine d'année. Un an après le Sacrifice de l'Imam Hussein, les habitants de Médine se soulevèrent contre le dictateur impie. Ils démirent son gouverneur, qu'ils remplacèrent par Abdallah fils de Hanzalah. L'armée de Yazid attaqua la ville du Prophète(pslf). Yazid livra la cité à ses soldats durant trois jours. Plus de dix-sept mille Médinois furent massacrés, les maisons et les magasins pillés, et les femmes musulmanes violées.
L'année suivante, un autre soulèvement eut lieu. Le chef des insurgés était Abdallah fils de Zubair. La même armée qui avait sévi dans la ville sainte du Messager de Dieu marcha sur la Sainte Mecque, où le fils de Zubair s'était retranché. Les catapultes, les balistes et autres machines de guerre de l'armée omeyyade lancèrent tant de projectiles contre la Sainte Kaaba qu'un mur s'effondra et qu'un incendie ravagea la Maison de Dieu.
Dans les jours qui suivirent cette profanation inexpiable, Yazid mourut.
C'est en conséquence de ces actes sordides de Yazid que le Soulèvement et le Sacrifice de l'Imam al-Houssein touchèrent tes cœurs des gens, et que leur impact alla grandissant chaque jour un peu plus.
Au début, le Soulèvement de l'Imam al-Houssein fut considéré comme un mouvement révolutionnaire finissant par un bain de sang ; mais avec le temps, il finit par rassembler un grand nombre de gens qui étaient prêts à se sacrifier pour la cause de la Vérité, et par amour et respect pour les Ahlul-Bayt. C'est pour cette raison que Mo`âwiyah avait mis son fils Yazid en garde contre toute tentative de confrontation. Mais finalement, le tempérament haïssable et vaniteux de Yazid l'aveugla et l'empêcha de distinguer la maladresse de la préservation de ses intérêts.
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Selon Ibn Kathir, lorsqu'on lui demanda s'il était licite de maudire Yazid, Ahmad ibn Hanbal, l'un des quatre moujtahed sunnites, répondit :
- Comment ne maudirais je pas celui que Dieu Lui-même maudit ?
L'événement de Karbala, la capture des femmes et des enfants de la Maison du Prophète (psl), leur déplacement de ville en ville comme prisonniers et prisonnières et les discours prononcés par Zaynab, la fille d'Ali, ainsi que par Imam Zain al-Abedin, tous deux au nombre des prisonniers, provoquèrent la disgrâce des Omeyyades. De tels abus envers la famille du Prophète(psl) neutralisèrent la propagande soutenue par Mou'awiyah depuis des années.
L'événement de Karbala joua un rôle majeur dans le renversement du gouvernement omeyyade, bien que son effet fût retardé. Il renforça également les racines du vraie Islam. Comme conséquence immédiate, il y eut les révoltes ,Le peuple après, il faut le dire avoir été passif ou ignorant commençât à organiser des manifestations contre Yazid et tout le pouvoir Omeyyades pendant une douzaine d'année. Durant cette période, beaucoup de sang coula mais le retour aux vraies valeurs de l'Islam, celui de Mohammed (sas) n'en fut que renforcé.
La vie de l'Imam al Hussein (as) fut sacrifiée, mais ce ne fut pas en vain.
Achoura s’étend dans le temps avec la tristesse et le drame. Mais elle nous incite toujours à ne pas nous incliner devant la tyrannie et l’oppression, à être libres comme l'Imam Al-Hussein (p), sa famille et ses compagnons. Être libres ne se limite pas à l’être seulement au niveau politique. Il faut l’être dans la lutte du juste contre l'injuste et dans la piété face aux péchés. C’est se contrôler, et ne pas laisser l'âme incitatrice au mal régner sur nos âmes. C’est participer à la célébration de la mémoire de l'Imam Al-Hussein (p) en lui prêtant serment d’allégeance contre les démons humains ou non humains.
Lorsque l'Imam Al-Hussein (p) a dit : « Soyez libres dans ce monde ci » et lorsque les Imams (p) ont demandé à leurs partisans de célébrer la mémoire d'Achoura, ils ont voulu former une masse de partisans du Message. L'Imam Al-Hussein(p) cherche toujours ses partisans, les partisans de l’Islam et de la liberté dans toutes les époques.
Deux QG des terroristes pro-Ankara frappés par l'aviation russe
La contre-offensive russe n'a pas tardé : alors que la Turquie a ouvert grand les portes d'Idlib à de nouveaux renforts pour les terroristes, venus des pays d'Asie centrale et de Chine appuyer les terroristes sur place, la Russie a procédé à des frappes "stratégiques". Samedi, al-Nosra que les États-Unis et la Turquie soutiennent pleinement a mis à tirer sur le corridor humanitaire mis en place par l'armée à Abou Dhohour. Des tranchées entières ont été ainsi détruites et la foule, repoussée, alors que celle-ci ne cesse de manifester pour recouvrir le droit de fuir Idlib que tout donne pour devenir d'une façon ou d'une autre la cible toute prochaine des frappes syro-russes. Aussi, l'armée de l'air russe a-t-elle lancé une attaque stratégique contre l'est d'Idlib où se trouve l'une des principales bases d'al-Nosra, alimentée et protégée par la Turquie.
L’armée de l’air russe a ainsi frappé le 5 octobre deux bases "stratégiques" appartenant au groupe Hurras al-Deen, lié à al-Qaïda, dans l'est d’Idlib. Neuf chefs terroristes auraient été tués au cours de ce raid-surprise, selon l'OSDH, source proche des services de renseignement britanniques.
Selon un rapport militaire, l'armée de l'air russe a lancé deux frappes sur les bases de Hurras Al-Deen dans les villes de Tal Agher et de Ballisa, toutes deux situées dans la campagne orientale du gouvernorat d'Idlib.
"Le réseau médiatique de l’ennemi: sophistiqué mais précaire"
« L'ennemi est sur le point de reculer tandis que notre révolution avance. C'est un signe indiscutable de victoire. Sur le champ de bataille, l'Iran n'a rien à craindre car il agit en parfaite connaissance et en totale maîtrise. Mais sur notre chemin qui avance, il nous faut de la clairvoyance, et de quoi prévenir les pas de l'ennemi. Notre média devra répandre la vérité. Les hommes aiment la vérité et détestent le mensonge même les imposteurs n'apprécient guère les affabulations », a déclaré le général de division Hossein Salami, commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), lors de la cérémonie tenue ce dimanche 6 octobre en hommage aux efforts déployés par le service mondial de la Radiotélévision de la RII pour faire face à la guerre douce de l’ennemi.
« Dans les médias, la victoire n'est pas "ponctuelle", elle s'inscrit sur une ligne. C'est l'accomplissement d'un processus qui s'inscrit dans la durée... Ceux et celles qui s'adressent à vous, ils le font puisqu'ils se lassent des mensonges. Ils viennent vers vous pour assouvir leur soif de vérité. Vous, les médias de la Résistance, êtes à la fois leur refuge et leur source d'inspiration, leur référence », a déclaré le général Salami.
Le réseau médiatique de l’ennemi: sophistiqué mais précaire
« Les médias peuvent transmettre la voix des opprimés. C’est ça la guerre médiatique. Le média ne peut pas rester indifférent à ces événements. Peu importe que cette guerre soit inégalée, vous remporterez la victoire car vous êtes le haut-parleur de la vérité. Le réseau médiatique ennemi ressemble à une toile d’araignée mais il est très instable. Dans le domaine médiatique, la confiance et la crédibilité constituent la vraie puissance. Peu importe le nombre élevé de médias ennemis, votre sphère d’influence est la nature divine de l'humanité. Vous discréditez les médias ennemis en révélant la vérité », a assuré le général Salami.
The National Interest : les F-5 Tiger iraniens, une menace pour le F-35
L'Iran a-t-il de quoi repousser les F-35? Cette question, ce n'est pas un site d'analyse iranien qui se la pose, mais bien The National Interest. Selon ce magazine, il ne faut guère prendre à la légère les F5 iraniens. Le magazine n'a pas peut-être tort; Le 4 avril 1981, en pleine guerre Irak-Iran, les F5 iraniens, une dizaine ont mené l'une des opérations les plus compliquées de l'histoire de l'aviation de guerre : ils ont bombardé la base aérienne Al Walid d'Irak sur la frontière avec la Jordanie et pulvérisé plus de 48 avions de combat de Saddam (MiG, Toupolev, Sukhoi). Un trajet de 3500 kilomètre et 4 ravitaillements en vol, les F-5 iraniens ont d'abord franchi la frontière irako-turque pour pénétrer le ciel de l'Irak depuis la Syrie voisine. Cette opération est connue sous le nom d'opération H.
C'est sans doute en se référant à ce genre d'exploits que The National Interest revient sur les capacités de l'Armée de l'air iranienne, dans un article daté du samedi 5 octobre où il affirme qu'en cas d’affrontement, "les chasseurs iraniens F-5 Tiger représenteront une menace très sérieuse pour les chasseurs F-35 de l’armée américaine, fraîchement déployés dans la région".
« Avec leurs F-4, F-5 et F-14 vieux de quatre décennies, les Iraniens pourraient sembler n'avoir une chance face à l'US Air Force qui emploient l'avion de combat le plus avancé au monde, F-35. Mais l'histoire et les tests récents montrent comment les pilotes iraniens en commande de vieux avions pourraient vaincre les Américains qui pilotent eux des avions dernier cri », a reconnu The National Interest.
Idlib : émergence d'une armée composée de 80 000 effectifs et signée Ankara
L’armée syrienne a riposté à la violation du cessez-le-feu à Idlib. En même temps, les terroristes empêchent pour la 23ème journée consécutive les civils de quitter la région. Quant à la Turquie, elle a déjà créé une armée de 80 000 effectifs pour protéger sa zone tampon.
Le quotidien syrien Al-Watan a relaté dans un rapport les développements dans la dernière province sous le contrôle des terroristes, la réponse de l'armée syrienne aux violations du cessez-le-feu par les terroristes et la tentative faite par la Turquie de dissoudre le gouvernement autoproclamé du Front al-Nosra dans la région.
Faisant référence à une source sur le terrain dans le sud d’Idlib, Al-Watan a écrit que « le calme relatif prévaut dans les fronts des zones de désescalades dans la province d’Idlib, à l'exception de certaines zones où des terroristes ont pratiquement violé le cessez-le-feu, ayant mis en vigueur depuis le 30 août et cela a donc forcé l'armée syrienne à riposter aux terroristes grâce au feu lourd des unités d’artillerie de l'armée syrienne.
Des groupes terroristes dirigés par le Front al-Nosra ont empêché les habitants de la province à se rendre dans les zones de sécurité pour la 23e journée consécutive, ce qui a permis aux terroristes d'utiliser les civils comme boucliers humains contre l'avancée de l'armée. De leur côté, les pays qui ont apporté leur soutien au terrorisme, ont également tenté de faire tourner à leur avantage, cette affaire des civils assiégés.
L’agence de presse syrienne, SANA a également déclaré que le groupe terroriste du Front al-Nosra et de son allié, le Parti al Turkistani, avaient récemment envoyé des ressortissants terroristes de nationalité chinoise sur les fronts nord-est de Lattaquié et nord-ouest de Hama, ces derniers étant chargés de saboter les efforts de l'armée syrienne destinés à nettoyer les deux zones précitées et d'atteindre celle de Jisr al-Choghour, à l'ouest d’Idlib.
Selon des observateurs, les affrontements vont probablement s’enflammer sur le front de Kabani et autour du nord-est de Lattaquié ainsi que sur le front de la plaine d'al-Ghaab. Les terroristes d'Asie centrale (chinois, tchétchènes) cherchent à séparer leurs fiefs de ceux des terroristes autochtones. En ce sens, les Turkmènes syriens ont créé l’émirat de Turkestan dans le nord-ouest de la Syrie et ont reçu une bonne quantité de drones et de technologies expédiées par la Turquie dans le but de cibler la base militaire russe, Hmeimim située en périphérie de Lattaquié.
"Mieux vaut une confrontation médiatique contre l'Iran qu'un conflit militaire total"(Israël)
Sale semaine pour le trio anti-Iran : Trump empêtré dans l'affaire "Ukraine Gaté", Ben Salmane se bat contre les répliques de l'assassinant du garde du corps du roi sur fond de nouvelles menaces d'Ansarallah. Quant à Netanyahu, il s'arrache toujours les cheveux pour former un cabinet impossible à former alors que l'angoisse "sécuritaire" s'amplifie à travers tout les territoires occupés. Même l'ex- chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman a mis en garde contre la formation tardive du cabinet dans un contexte que l'analyste Yossi Mensharov identifiait vendredi 4 septembre sur la chaîne 12 à la veille de la guerre de 1973 :" C'est sans doute la première fois que Netanyahu ne ment pas sur la situation sécuritaire...Israël est en danger" constatait Yossi Mensharov”, chercheur du centre de stratégie et de sécurité de Jerusalem, JISS.
Tentative de coup d'État ratée ou comment les USA se mettent le pied dans les plats
Alors que les rues de Bagdad connaissaient ce samedi matin un retour au calme après cinq jours de violences parfaitement "diligentées", et ce, sur fond des réformes promises dans l'immédiat par le chef du gouvernement et par celui du Parlement, des tirs de roquettes ont été entendus à Sadr City, quartier chiite de la capitale. L'attaque a laissé des blessés et renforcé les soupçons qui pèsent sur les ambassades occidentales à l'origine des événements de ces derniers jours. Au fait, le PM Mahdi a frôlé un coup d'État US/Israël qu'il a su déjouer d'une main de maître. L'analyste d'al Binna, Amin Hoteit affirmait dans un article daté de 5 octobre à quel point le chef de l'exécutif avait provoqué la colère américaine quand il a décidé de se rendre en Chine en pleine guerre sino-américaine ou quand il a négocié avec la Russie l'achat des S-400 ou encore quand il a rouvert le point de passage stratégique Abou-Kamal-Qaem, et ce, malgré des frappes américaines et israéliennes anti-Hachd.
Depuis que la population irakienne dénonce la présence militaire US, l'Amérique a peur et elle veut renégocier le pacte militaire avec Bagdad pour "légitimer" la présence de 6 000 soldats répartis officielles dans cinq bases US à travers le pays. Puis ce virage de Mahdi qui ouvre de plus en plus les portes du pays sur la Chine, mais aussi sur l'Allemagne intriguent. Et puis que dire de cette purge anti-CIA et anti-Pentagone au sein de l'armée que le PM mène sans crainte ni manière.
Guerre électromagnétique: des capacités insoupçonnées de l’Iran...
Faire face au drone tueur ennemi, ce n'est pas tant pouvoir les abattre que les intercepter. Des contre-attaques anti-drone, les forces armées iraniennes en ont connu des centaines aussi bien en Syrie où les terroristes s'en prennent régulièrement à l'armée syrienne et à ses alliés à coup de drones multi-rotors, de quadricoptère et autre objets volants piégés que quand ces mêmes forces sont chargées de surveiller le ciel iranien contre toute intrusion ennemie.
Le 20 juin dernier un Global Hawk ultra sophistiqué US a été intercepté puis abattu à peine entré dans le ciel iranien. Mais comment l'Iran rend-il aveugles les drones qui s'aventurent près de son espace où attaquent ses forces sur un champ de bataille donné? De nombreux articles ont déjà été publiés pour souligner les défaillances des systèmes de défense antiaérienne américain et israélien. Au Yémen les Patriot et leurs radars ont échoué tandis qu'en Israël, le dôme de fer s'est montré particulièrement peu habile à intercepter les drones. Et bien en Iran, l'industrie militaire travaille à une DCA en forme de dôme qui au contraire du "dôme de fer" israélien ne serait vaincu par les drones.

En décembre 2016, les unités de cyberguerre de l'Armée de terre exposait une première arme électromagnétique capable de perturber le système de navigation électronique des drones ennemis. D'une portée de 3 km cette arme de conception locale fonctionne dans la bande S, qui est une bande de fréquences définie sur la partie du spectre électromagnétique allant de 2 à 4 GHz. Il est en mesure d’émettre un rayon de 30 watts afin de faire atterrir les drones.
Au cours des prochaines étapes, des forces terrestres de l’armée iranienne ont fabriqué trois autres types d’émetteurs électromagnétiques de classe "Shahin (Épervier) : portable, manuels et fixe ayant une portée de 2 à 10 kilomètres, capables chacun de perturber les ondes satellites. Le dispositif dispose aussi d'une caméra qui rend le ciblage plus précis. Shahin a été produits en masse et livrés en mars 2019 à l’armée iranienne.
Le dernier né de la gamme Shahin est conçu pour chasser par onde électromagnétique de 20 à 520 mégahertz des drones et multirotors de reconnaissance ou équipés de bombes. Certains de ses prototypes d'une portée de 150 mètres chassent leur proie via un filet électromagnétique de 20 mètres carrés. Les unités de l'Armée de terre iraniennes s'en sont servies dans des régions du sud ouest ou il est question de repousser les infiltrations terroristes en provenance du Kurdistan irakien.

Mais ce n'est sans doute pas "Shahin" qui saurait "neutraliser" un Global Hawk US. Le dernier système de brouillage à onde électromagnétique ou brouilleur de dôme directionnel s'appelle "Shahed". C'est un dispositif propre a intercepter les drones espions ou de combat et qui est fixe ou mobile. Le dispositif est capable aussi de visualiser des cibles. Les médias ne disposent pas de plus amples informations sur ce systèmes, mais sa capacité à émettre dans de hautes fréquences lui permet de créer un "dôme au dessus d'une zone donnée" à même d'en repousser les objets volants. Ce dispositif est monté à bord de deux véhicules, l'un équipé de système d'interception électromagnétique, l'autre doté d'émetteur d'onde perturbateur. Selon des experts militaires, les techniciens iraniens travaillent assidûment pour développer les capacités de ce dôme anti-drone qui devra être utilisé non seulement pour assure la protection du ciel iranien, mais aussi celle de la côte du pays.