تقي زاده

تقي زاده

« Tout le monde reconnaît aujourd’hui que la Révolution islamique a neutralisé le Grand Satan », a affirmé le commandant adjoint du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), en allusion à la puissance défensive et militaire de la République islamique d’Iran.

Lors d’un discours ce mardi 1er octobre à Khomeyn, ville natale du fondateur de la Révolution islamique dans la province de Markazi, le commandant adjoint du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Ali Fadavi, en allusion aux drones ennemis visés jusqu’ici par la DCA iranienne, a affirmé que les Américains avaient eux-mêmes reconnu qu’ils cherchaient des alliés régionaux et transrégionaux afin d’acquérir une puissance dissuasive face à l’Iran.

Islamabad souhaite développer ses relations avec Téhéran, a déclaré la ministre pakistanaise de la Production défensive, Zubaïda Jalal Khan.

Lors d’une rencontre ayant eu lieu aujourd’hui à Rawalpindi avec Mahdi Honardoust, ambassadeur d’Iran au Pakistan, Jalal Khan a déclaré qu’Islamabad voyait considérait l’Iran comme l’un de ses meilleurs amis.

Les deux responsables ont discuté des questions d’intérêt commun, notamment des coopérations en matière de production défensive.

« Le Pakistan accorde une importance toute particulière à ses relations fraternelles avec l’Iran et il s’intéresse au développement de ses relations avec Téhéran dans tous les domaines. L’Iran est un pays ami », a déclaré Zubaïda Jalal Khan.

Elle a ajouté que le Pakistan était prêt à soutenir l’Iran.

« Le Premier ministre irakien a donné son feu vert à un acte en représailles suite aux attaques israéliennes contre les positions des Hachd al-Chaabi », a déclaré Abou Alaa al-Walaï, secrétaire général des Brigades irakiennes Seyyed al-Shuhada.

Abou Alaa al-Walaï a en effet déclaré le mardi 1er octobre que les récents commentaires du Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi à propos des frappes israéliennes sur les positions des Hachd al-Chaabi constituaient un feu vert permettant qu’une vengeance ait lieu.

« Abdel Mahdi a pointé du doigt Israël comme étant responsable des attaques visant les positions des Hachd al-Chaabi. Cela est un feu vert », a ainsi affirmé Abou Alaa al-Walaï.

Lundi 30 septembre, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi avait déclaré que seul le régime israélien cherchait un conflit pour la région et qu’il avait été aussi derrière les attaques ayant visé récemment les positions des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire).  

 

Le président iranien, Hassan Rohani a rencontré mardi son homologue kazakh, Kassym-Jomart Tokayev à Erevan en marge du sommet de l’Union économique eurasienne (UEE).

Il doit avoir des entretiens bilatéraux avec son homologue russe Vladimir Poutine et le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong.

Dirigeant une délégation politique et économique de haut rang, le président iranien Hassan Rohani est arrivé hier soir à Erevan, la capitale de l’Arménie, pour participer au sommet de l’Union économique eurasienne (UEE).

Le président iranien doit prendre la parole lors du sommet de l’UEE et expliquer les capacités et le potentiel de l’Iran en matière de coopération commerciale avec l’UEE.

L’Union économique eurasienne (UEE) a été créée en 2014 avec l’Arménie, le Kirghizistan, le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie et l’Arménie comme membres fondateurs.

M. Rohani a également qualifié d’importante la coopération des deux pays dans la réalisation du projet de corridor Sud-Nord ajoutant que la connexion ferroviaire entre les deux pays par Incheh Borun était une grande étape et qu’aujourd’hui, les côtes du golfe Persique étaient liées à la Chine par la voie ferroviaire.

Exprimant la volonté de Téhéran de travailler avec le Kazakhstan dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la contrebande de stupéfiants et la création d’une sécurité durable dans la région, le président iranien a affirmé que la République islamique voulait la sécurité et la stabilité dans la région du golfe Persique et au Moyen-Orient. C’est pourquoi le pays a proposé l’infinitive de paix d’Hormuz avec la participation de tous les pays de la région et l’Organisation des Nations Unies afin de rétablir la sécurité durable dans la région, a-t-il souligné.

Au moment où la Chine fait parade militaire pour exposer ses nouvelles armes nucléaires et ses missiles, la presse iranienne annonce ce mardi la tenue au mois de décembre des exercices militaires conjoints Iran-Chine-Russie dans les eaux de l’océan Indien et de la mer d’Oman. Cela intervient dans un contexte d'extrême tension marqué par les accusations gratuites des États-Unis et de l'Arabie saoudite contre l'Iran qu'ils accusent d'être à l'origine des spectaculaires frappes de drones d'Ansarallah contre Aramco. Pour certains observateurs politiques, la tournure que prennent les événements en mer Rouge n'est pas étrangère à ce rapprochement bien significatif entre la Chine et l'Iran.

La place Tian'anmen de Pékin était, ce mardi 1er octobre, la scène de « la plus grande parade militaire jamais organisée » pour célébrer le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.

Plus de 100.000 militaires et civils étaient réunis dans le centre de Pékin. Plus de 15.000 militaires chinois et 160 avions et hélicoptères ainsi que 580 systèmes d’armements ont été exposés au grand jour. 40 % de ces équipements n’avaient jamais été vus publiquement.

La parade est destinée à exposer les réalisations de la Chine dans les domaines de la défense nationale et des forces armées au cours des 70 dernières années et faire l'écho des résultats de la récente réforme des forces armées du peuple.

Le ministre chinois de la Défense a déclaré lundi que l’armée chinoise dévoilerait pour la première fois certaines de ses nouvelles armes nucléaires et ses missiles.

Les enquêtes confirment l’implication d’Israël dans les attaques contre les Hachd al-Chaabi, la Résistance appelle à l’unité face à l’ennemi israélien.

Après la divulgation des résultats des enquêtes effectuées par les Irakiens au sujet des attaques contre les bases et positions des Hachd al-Chaabi, et les déclarations du Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi, le secrétaire général du mouvement de résistance irakien Asaïb Ahl al-Haq, Qeiss Khazali, a appelé tous les Irakiens à s’unir face à l’ennemi éternel de l’Irak qu’est Israël.

« Le gouvernement irakien doit entreprendre des mesures appropriées au sein des instances internationales contre le régime israélien », a rappelé Qeiss Khazali soulignant que l’Irak se réservait le droit de répondre sérieusement à ces attaques.

Lundi 30 septembre, les résultats des enquêtes sur l’origine et l'auteur des attaques contre les bases des Hachd al-Chaabi (Force de mobilisation populaire d’Irak) ont été divulgués; aussitôt après, le Premier ministre irakien s’est exprimé sur le sujet en présentant le régime sioniste comme responsable de ces frappes: « Tout le monde parle de dialogue pour résoudre la crise, mais il existe beaucoup de signes qui indiquent qu’aucune partie dans la région, sauf Israël, ne souhaite la guerre. Les enquêtes effectuées montrent qu’Israël a mené ces récentes attaques de drones contre les positions des Hachd al-Chaabi. »

 

Le chef d’état-major de l’armée algérienne met en garde contre les ingérences des parties étrangères dans les affaires intérieures de l'Algérie. 

« En collaboration avec des parties internes, des parties étrangères s’ingèrent dans les affaires intérieures du pays », a prévenu le général Ahmed Gaïd Saleh, chef d'état-major de l'armée algérienne.

« Il y a des parties étrangères hostiles qui complotent contre l’Algérie et qui tentent de s’immiscer dans ses affaires internes avec une complicité flagrante des parties à l’intérieur. Nous les avons averti de ne pas jouer avec le feu », a indiqué le général Ahmed Gaïd Saleh

Selon Gaïd Saleh, « ce sont des tentatives désespérées qui ont essentiellement pour but de porter atteinte à la stabilité et à la sécurité de l’Algérie, dont le peuple a mené une révolution de libération inédite grâce aux sacrifices de nombreux martyrs. Il a recouvré sa liberté et son indépendance et jouit aujourd’hui de toute sa souveraineté », a-t-il ajouté.

« Ce peuple authentique et brave a su, depuis le début de la crise, mettre à nu ces manœuvres sournoises et a exprimé, à travers ses marches pacifiques, dont le civisme a été salué par le monde entier, son refus catégorique de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de son pays. Il n’accepte de recevoir de leçon, de quelque partie que ce soit, car il est souverain dans ses décisions », a-t-il poursuivi.

Abdelaziz Bouteflika a démissionné le 2 avril dernier après d’intenses manifestations populaires contre sa candidature à un cinquième mandat. Cependant, les protestations se poursuivent pour réclamer la destitution de ses proches collaborateurs, dont Abdelkader Bensalah, président par intérim, Noureddine Badawi, Premier ministre et Ahmed Caïd Saleh, chef d'état-major de l'armée algérienne.

La Déclaration universelle des Droits de l’homme expose un idéal que toute personne responsable tente de mettre en pratique. Mais tous les maux ne peuvent être combattus à la fois. Aussi, institue-t-elle une hiérarchie entre ces droits pour que nous puissions concrètement améliorer les choses. Certaines puissances accusent d’autres de violer les Droits de l’homme pour mieux cacher leurs crimes. Il arrive que l’arbre cache la forêt.

Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale de l’ONU, réunie à Paris au palais de Chaillot, adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Les Droits de l’homme

Progressivement, l’humanité a formulé l’idéal d’égalité de la personne humaine : les « Droits de l’homme ». De nombreuses nations prétendent l’avoir anticipé avant qu’il ne soit synthétisé par les Nations unies. Avec le temps, beaucoup ont employé cette notion sans la comprendre dans sa dimension ethnologique et l’ont déformée.

Le débat houleux du 19 septembre 2019 au Conseil de sécurité a montré comment les « Droits de l’homme » ont été malmenés jusqu’à être utilisés à contre-sens.

Partout dans le monde et à toutes les époques, des leaders ont tenté d’affirmer que les hommes étaient égaux en droits. Les plus anciens exemples connus sont attestés par le cylindre de l’empereur perse Cyrus (Vème siècle avant JC) —dont une réplique orne le siège des Nations unies— qui pose la liberté de culte ; ou par les Édits de l’empereur indien Asoka (IIème siècle av JC) qui prohibèrent la torture de tous les animaux, dont les humains. Ces monarques bouleversèrent les lois de leurs pays au nom de règles qu’ils pensaient universelles.

Si l’on se réfère à la construction du droit moderne, la Magna Carta anglaise (XIIIème siècle) pose qu’aucun sujet ne pourra être emprisonné sans procès équitable. Elle est notamment complétée par la Bill of Rights (Loi sur les Droits) qui au XVIIème siècle énumère les droits des gens et ceux du Parlement. C’est dans ce même état d’esprit que James Madison rédigea, un siècle plus tard, la Bill of Rights états-unienne. Cette dernière limite le pouvoir du seul gouvernement fédéral, mais pas celui des États fédérés. La tradition anglo-saxonne affirme des droits individuels et les protège face à la « raison d’État ».

La question a été posée d’une manière radicalement nouvelle par l’Assemblée constituante française, en 1789. Selon elle, pour affirmer l’égalité ontologique entre les sujets et leur souverain, il ne suffit pas de limiter le pouvoir absolu du monarque, il faut poser que le pouvoir procède du peuple et ne peut être exercé contre lui. Ce texte a été approuvé unanimement, y compris par les représentants de l’Église de France (mais il fut ultérieurement rejeté un temps par la papauté), par ceux de la noblesse et par le roi Louis XVI. Il ne s’agit plus des « Droits de l’homme », mais des « Droits de l’homme et du citoyen ».

Le Suisse Henry Dunant tenta de protéger, au XIXème siècle, les Droits des hommes impliqués dans des guerres, lorsque les États violent leurs propres règles. Ce fut le Droit humanitaire.

C’est cet ensemble de cultures différentes, et bien d’autres encore, que les Nations unies synthétisèrent dans leur Déclaration universelle des Droits de l’homme. Elle est « universelle », non pas parce que voulue par Dieu ou issue de la Nature, mais uniquement parce que partagée par les 193 États membres.

Elle pose d’abord que tous les êtres humains naissent « libres et égaux en dignité et en droits », puis qu’ils sont responsables non seulement d’eux-mêmes, mais des uns et des autres (art. 1). Pour la première fois, elle affirme que les Droits des hommes sont non seulement identiques dans chaque pays, mais malgré leur pays (art. 2) ; ce que la Société des Nations avait refusé de faire afin de protéger le système colonial. Et enfin qu’il existe une hiérarchie entre ces Droits, dont les plus importants sont « la vie, la liberté et la sûreté » (art. 3) ; car il ne s’agit pas d’établir un catalogue de bonnes intentions contradictoires, mais d’organiser la société mondiale. Puis vient la lutte contre l’esclavage (art. 4) et seulement alors celle contre la torture (art. 5). Tous ces principes sont importants, mais ils ne peuvent être réalisés que dans cet ordre.

Aujourd’hui, dans des pays développés, en paix et libérés de l’esclavage, nous ne pensons les Droits de l’homme que comme une lutte contre la torture et pour une justice équitable. C’est un luxe que beaucoup d’autres hommes n’ont pas.

Dès sa signature, cet édifice a été contesté par ceux-là même qui l’avaient élaboré, en particulier par le Royaume-Uni et son « ingérence humanitaire ». L’Empire britannique avait inventé ce concept au XIXème siècle non pas pour venir en aide à des populations opprimées, mais pour abattre l’Empire ottoman. Il le reprit durant la Guerre froide pour lutter contre la Chine et l’URSS. L’Histoire a voulu qu’il soit porté par le Français Bernard Kouchner en instrumentant le sort des boat people. Il mit en scène le sauvetage de réfugiés errant sur des bateaux surchargés, n’hésitant pas à rejeter ces hommes à la mer pour « refaire une prise » devant les caméras. L’émotion provoquée par ces images suscitait automatiquement une empathie pour eux. Mais l’horrible sort de ces victimes ne nous disait rien de la justesse supposée de leur combat et encore moins de l’illégitimité supposée de leurs gouvernements. C’est cette même technique qui est aujourd’hui utilisée pour communiquer sur le sort des migrants en Méditerranée. L’atroce noyade de milliers d’entre eux ne nous dit rien des causes de leur départ et ne valide pas leur droit à entrer chez d’autres. Peut-être ont-ils raison, peut-être tort. Seule la réflexion et non pas l’émotion peut le dire.

L’initiative humanitaire de l’Allemagne, de la Belgique et du Koweït pour Idleb

Venons-en au débat du Conseil de sécurité du 19 septembre 2019. L’Allemagne, la Belgique et le Koweït ont déposé un projet de résolution (S/2019/756) pour sauver les civils du gouvernorat d’Idleb, massacrés par les armées syriennes et russes qui luttent sans distinction contre le terrorisme. Ce document avait été précédé d’une intense campagne relatant le bombardement d’hôpitaux et les difficiles conditions de vie des civils hostiles au régime du cruel dictateur « Bachar ».

Force est de constater que, vérification faite, il n’y a jamais eu d’hôpitaux dûment répertoriés qui aient été bombardés ; qu’il est impossible d’établir des statistiques sur un champ de bataille de sorte que chacun prétend établir par extrapolation ses propres chiffres, divers et contradictoires, y compris les divergentes agences de l’Onu. Or, le fait que, dans cette guerre, nous ne puissions pas quantifier les événements bouscule notre manière de les interpréter.

Des projets de résolution comparables avaient été déposés par les Occidentaux lors des batailles d’Alep et de la Ghouta de Damas. Ils s’étaient heurtés aux vetos de la Chine populaire et de la Fédération de Russie. Aucun projet n’avait par contre été déposé lors de la bataille de Raqqa, pourtant infiniment plus destructrice et meurtrière. La seule différence étant que Raqqa fut rasée par la Coalition occidentale et non pas par les armées syro-russes. En d’autres termes, si le sort des victimes est aussi tragique dans les quatre cas, il n’est condamnable selon l’Allemagne, la Belgique et le Koweït que lorsqu’il est imputable aux Syro-Russes, pas lorsqu’il est le fait des Occidentaux.

Notons que les militaires présents sur le terrain ont observé l’aveuglement de la Coalition occidentale au sein de laquelle ils se battaient et l’ont comparée à la sélectivité des forces syro-russes. C’est pour avoir signalé ces atrocités à l’Inspecteur général du Pentagone que 50 analystes du CentCom furent sanctionnés. C’est pour avoir rapporté dans la Revue Défense Nationale sa honte et sa colère que le colonel français François-Régis Legrier, fut durement sanctionné.

L’idée de l’Allemagne, de la Belgique et du Koweït selon laquelle le « régime de Bachar » tuerait son propre peuple sous couvert de lutte contre le terrorisme renverse l’idéal des « Droits de l’homme ». En effet, quand on parle ici de lutte contre le terrorisme, on ne fait pas référence à quelques individus massacrant à la kalachnikov ou décapitant les spectateurs d’une salle de concert, mais à des dizaines de milliers de combattants fonçant sur la population pour leur imposer un régime d’oppression. Le premier devoir du « régime de Bachar », c’est de sauver sa population de cette armée féroce, de rétablir son doit à « la vie, la liberté et la sûreté ».

Même si l’on dénie le soutien européen aux jihadistes d’Idleb, l’Allemagne et la Belgique ne peuvent prétendre à la bonne foi : ils refusent de rapatrier les centaines de leurs ressortissants, pratiquant le jihad, qui se sont rendus aux forces états-uniennes et sont aujourd’hui prisonniers des supplétifs kurdes. Ils ont donc parfaitement conscience de leur dangerosité. Ils peuvent s’enorgueillir de leur refus de la peine de mort chez eux lorsqu’ils demandent discrètement à d’autres gouvernements de les pendre à leur place.

L’hypocrisie humanitaire de l’Allemagne, de la Belgique et du Koweït

Ayant acté le double langage de l’Allemagne, de la Belgique et du Koweït, observons les raisons cachées de leur projet de résolution. Les Occidentaux, ont soutenu les jihadistes d’Al-Qaïda dans l’espoir qu’ils renversent la République arabe syrienne. C’était le prolongement de la stratégie qui leur réussit en Libye. En 2011, les jihadistes du Groupe islamique combattant en Libye (GICL), qui avaient été intégrés dans Al-Qaïda, furent convoyés par la CIA, d’Iraq —où ils se battaient— vers la Libye, leur pays d’origine. Ils fournirent les troupes au sol pour l’opération aérienne de l’Otan. Puis, il furent transportés par le Haut-Commissariat aux réfugiés (alors dirigé par l’actuel secrétaire général de l’Onu, António Guterres) et les services secrets turcs vers la Syrie où ils constituèrent l’Armée syrienne libre. Lorsqu’il s’avéra impossible de renverser le « régime de Bachar », les Anglo-Saxons laissèrent tomber la plupart des jihadistes, mais les Allemands et les Français se sentirent une responsabilité à leur égard. Ils furent regroupés dans le gouvernorat d’Idleb où ils créèrent plusieurs Émirats islamiques. L’Allemagne et la France continuent à les armer et subventionnent encore aujourd’hui les ONG qui les nourrissent.

L’Allemagne et la France sont donc parties prenantes à la guerre qu’ils dénoncent. Il se trouve que le président Emmanuel Macron cherchant à pacifier les relations de Paris avec Moscou n’a pas signé le projet de résolution allemand, mais à demandé à son fidèle Charles Michel de le faire au nom de la Belgique. Le Koweït est venu s’ajouter sans que l’on sache combien il dépense aujourd’hui pour les jihadistes d’Idleb, mais les manifestations de soutien dans ce pays rappellent le moment où les mouvements salafistes y récoltaient 400 millions de dollars pour le jihad en Syrie.

En déposant ce projet de résolution l’Allemagne, la Belgique et le Koweït savaient qu’il provoquerait la fureur de la Chine et de la Russie. Ils ont pourtant choisi de diviser le Conseil de sécurité et donc d’affaiblir son autorité. Ce comportement s’explique par la crainte de voir les lignes de clivage évoluer, sous l’impulsion du président Trump. À la traditionnelle opposition de l’Occident contre la Russie et la Chine, pourrait se substituer un directoire mondial Russie/USA/Chine. L’Allemagne tente donc de mobiliser le camp occidental, ce qui a bien réussi, mais à quel prix. Poursuivant sur leur lancée, l’Allemagne, la Belgique et le Koweït ont saisi l’Assemblée générale pour contourner les vetos du Conseil de sécurité. Ils ont déposé un nouveau projet de résolution (A/HRC/42/L.22) de 10 pages condamnant le République arabe syrienne.

Ils n’ont pas hésité à le faire alors qu’ils ne disposent plus du prétexte de la libération d’Idleb par les troupes syriennes, puisque les combats ont cessé depuis la proclamation d’un cessez-le-feu unilatéral par Damas, le 1er septembre à 0h00. Le « régime de Bachar » marquait une pause pour faciliter la fuite de ses citoyens pris au piège de l’occupant jihadiste.

Au passage, la représentante des États-Unis au Conseil, Kelly Knight Craft, s’est offert le luxe d’accuser la Chine d’avoir utilisé son veto par imitation de la Russie (S/PV.8623) ; une insulte bien inutile lorsque l’on connaît la patiente volonté de Beijing de se doter d’une politique étrangère indépendante et décisive. Ce procédé est encore une fois une manière pour le camp occidental de dénier l’égalité des peuples et de manifester sa supériorité supposée.

Bachar el-Assad, défenseur des Droits de l’homme

Examinons maintenant le point de vue syrien. Selon la presse internationale, une révolution populaire se serait déclenchée en 2011 en Syrie, elle aurait malheureusement mal tourné pour se transformer en guerre civile. Si l’on pouvait croire cette version des faits en 2011, on ne le peut plus aujourd’hui au vu des nombreux documents qui ont fait surface. Cette guerre avait été planifiée par Washington dès 2001 et a débuté dans le contexte des « printemps arabes », planifiés par Londres dès 2004 sur le modèle de la « Grande révolte arabe » de Lawrence d’Arabie. L’Arabie saoudite a reconnu avoir payé et armé à l’avance les émeutiers de Deraa qui lancèrent le mouvement.

La première responsabilité de la République arabe syrienne, de son peuple, de son armée et de son président, Bachar el-Assad, était de défendre les Droits de l’homme universels que sont « la vie, la liberté et la sûreté ». C’est ce qu’ils firent face aux hordes de jihadistes, venus du monde entier pour placer la Confrérie des Frères musulmans au pouvoir.

Il ne fait aucun doute que des criminels ont pu rejoindre la police et l’armée de la République ; que dans la confusion de la guerre, ils ont pu poursuivre leurs crimes en portant l’uniforme ; mais ces comportements, que l’on trouve dans toutes les guerres, n’ont rien à voir avec ces guerres elles-mêmes. Depuis que le sort des armes s’est inversé, ils sont durement sanctionnés.

Il ne fait pas plus de doute que les bombardements de l’artillerie syrienne et de l’aviation russe ont non seulement tué des cibles jihadistes, mais aussi collatéralement des citoyens syriens otages des jihadistes. Tuer aussi les siens est malheureusement le fardeau de toutes les guerres. Leur martyre n’en incombe pas pour autant au peuple syrien, à son armée et à son président qui en portent le deuil. Il est la responsabilité des agresseurs, dont l’Allemagne et la France, qui l’ont souhaité.

La Libye n’est pas comparable à la Syrie. Mais, huit ans après l’opération de l’Otan, nous avons une vision plus claire de ce qui s’est passé.

Mouamar Kadhafi réconcilia les bantous et les arabes, mit fin à l’esclavage et éleva considérablement le niveau de vie de son peuple. On le décrit comme un dictateur bien qu’il n’ait pas tué plus d’opposants politiques que des chefs d’État ou de gouvernement occidentaux. Pour renverser la Jamahiriya, l’Otan s’appuya sur les combattants d’Al-Qaïda, la tribu des Misrata et la Confrérie des Sénoussis. Elle tua environ 120 000 personnes. La suite avait été anticipée par de nombreux analystes : le niveau de vie s’est effondré, l’esclavage a été rétabli, le conflit entre arabes et bantous s’étend dans toute l’Afrique subsaharienne. Sans aucun doute raisonnable, Mouamar Kadhafi a mieux défendu les Droits de l’homme, dans son pays et dans son continent, que ne l’a fait l’Otan.

En Syrie, Bachar el-Assad a préservé la mosaïque confessionnelle qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde, développé son économie et négocié une paix tacite avec Israël. Son peuple et son armée ont consenti le martyre d’au moins 350 000 d’entre eux. Son pays est aujourd’hui dévasté et Israël est redevenu un ennemi. La responsabilité de ces malheurs incombe aux seuls États agresseurs. Les Syriens, leur armée et leur président, Bachar el-Assad, ont défendu comme ils l’ont pu les Droits de l’homme que les Occidentaux foulaient aux pieds.

Les Occidentaux sont persuadés de la supériorité morale de leur civilisation. Ils ne voient donc pas leurs propres crimes, que les autres endurent. C’est précisément cette arrogance que conteste la Déclaration universelle des Droits de l’homme en posant l’égalité de chacun en droit et en dignité.

Tel-Aviv craint les répercussions de l’attaque de drone contre les installations pétrolières saoudiennes, jugeant que cette dernière porte des « signes extrêmement dangereux » et « préoccupants ».
 selon la chaîne israélienne Channel 2, l’attaque de drone contre les installations pétrolières saoudiennes est porteuse de signes dangereux et extrêmement préoccupants, mettant en garde que la capacité d’Ansarallah à mener une telle attaque pourrait être utilisée contre Israël. Ce qui nécessite une préparation adéquate des agences de sécurité israéliennes pour faire face à la menace.

Ayant réduit de moitié la production de pétrole du géant saoudien Aramco et affectant également l’extraction du gaz du pays, cette attaque inédite reflète la capacité d’Ansarallah aussi bien à planifier qu’à exécuter des actions similaires, a indiqué la chaîne sioniste citant le service du renseignement israélien.


Évoquant l’opération dans ses détails, le média israélien précise que l’attaque a été menée depuis une distance de 650 km, sans qu’aucun drone ni missile ne soit intercepté par les radars.

L’attaque contre Aramcro a démontré la capacité à percer le système de défense antiaérienne de l’Arabie saoudite qui s’est avéré inapte à faire face aux armes très peu sophistiquées. Et ce, en dépit des sommes colossales que le royaume a dépensées pour acheter des armements soi-disant ultra-sophistiqués américains.

La chaîne israélienne a conclu que la fabrication des armes intelligentes et de grande précision n’est plus un monopole entre les mains de l’Occident, annonçant qu’Israël en a tiré les leçons et semble être convaincu que les systèmes d’interception ne suffisent plus pour réagir de manière adéquate aux nouvelles menaces.
 
mardi, 01 octobre 2019 21:14

MBS fait tout pour vaincre l’Iran

« Aidez-nous à prendre le contrôle du Moyen-Orient afin que nous puissions normaliser nos relations avec Israël », a déclaré le prince héritier saoudien qui se démène à concrétiser le rêve saoudien de tous les jours.
Le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane a promis de reconnaître et de normaliser le commerce avec Israël si les États-Unis l’aident à « vaincre l’Iran et à prendre le contrôle du Moyen-Orient ».

Ces déclarations qui ont été révélées par un documentaire présenté samedi par la chaîne américaine PBS via l'émission télévisée Frontline, ont été faites par ben Salmane lors d'une rencontre avec le président américain Donald Trump durant sa célèbre visite à Riyad en mai 2017.

Martin Smith, le présentateur du documentaire intitulé « Le prince héritier », a déclaré que Mohammad ben Salmane souhaitait que Trump assure « l'assistance des États-Unis pour vaincre l'Iran tout en soutenant les ambitions du prince de devenir un acteur clé au Moyen-Orient ».

Selon Smith, Ben Salmane s'est engagé, en retour, à aider Trump et son gendre, Jared Kushner, à résoudre le conflit israélo-palestinien qui était le noyau de ce qui a ensuite formé le plan américain connu sous le nom de « Deal du siècle ».

Le documentaire présentait également l'analyste militaire du Washington Post, David Ignatius, citant le prince héritier saoudien qui avait déclaré: « Je vois un Moyen-Orient dont Israël fait partie... Je suis prêt à reconnaître et à entretenir des relations commerciales avec Israël. »

Il a ajouté que la proposition de Ben Salmane « tentait l'administration américaine et est devenue le noyau du plan de Kushner qui n’a toujours pas été divulgué ».

Les relations israélo-saoudiennes se sont étroitement rapprochées depuis l'arrivée au pouvoir de Ben Salmane, après l'annonce d'une réunion qui avait eu lieu précédemment entre l’héritier du trône saoudien, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d'autres responsables du golfe Persique sur un yacht en mer Rouge.

En juin dernier, un diplomate saoudien a déclaré aux Globes que la normalisation des relations entre l'Arabie saoudite et Israël ne serait qu'« une question de temps », reconnaissant l'existence d'une relation secrète israélo-saoudienne et affirmant que l'Arabie saoudite utilisait les technologies israéliennes.

Bien que le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al-Jubeïr, ait déclaré que son pays n'était pas au courant des détails du plan américain pour régler la question palestinienne, le diplomate saoudien a prétendu que l'accord représentait un avantage important, car « il comprend une stratégie économique inclusive pour le développement de l'ensemble de la région, et en particulier de la Palestine ».