تقي زاده

تقي زاده

L’armée et le mouvement populaire Ansarallah du Yémen ont tiré ce mardi 24 septembre trois missiles balistiques de type Zelzal-1 sur les positions des forces de la coalition saoudienne dans la province de Hajjah au nord-ouest du Yémen. Cette province yéménite est d’une grande importance stratégique, puisqu’elle est limitrophe de la province d’Assir, dans le Sud saoudien, le théâtre, depuis quelque temps, de sérieux affrontements entre les forces yéménites et les mercenaires de la coalition dirigée par Riyad.

Plusieurs mercenaires à la solde de la coalition saoudienne ont été tués ou blessés et des équipements militaires leur appartenant ont été détruits lors de l’attaque aux missiles Zelzal-1 et aux obus de mortier des forces yéménites dans la province de Hajjah, a écrit ce mardi 24 septembre le site d’information ansarollah.com.

Hier lundi aussi, l’armée et les Comités populaires du Yémen avaient tiré quatre missiles balistiques Zelzal et plusieurs obus de mortier contre les positions des forces saoudiennes au sud du district de Heyran dans cette même province.

Quelle sorte de soutien au Hezbollah libanais auquel pourraient donner lieu les sanctions US imposées au mouvement ? Il y a apparemment une véritable cacophonie à la Maison-Blanche sur le sujet. 

Les déclarations contradictoires des personnalités politiques américaines au sujet des sanctions appliquées contre le Hezbollah révèlent les grandes divergences de vues qui existent à ce sujet à la Maison-Blance, écrit Al-Arab, journal saoudien publié à Londres.

Après que le secrétaire d’État adjoint aux Affaires du Proche-Orient des États-Unis, David Schenker, eut annoncé que les alliés politiques du Hezbollah seraient frappés de sanctions, le secrétaire adjoint au Trésor américain Marshall Billingslea a, pour sa part, déclaré que ces sanctions se limiteraient aux personnes physiques et morales ayant fourni un soutien financier au Hezbollah, ajoute le rapport.

Les sources irakiennes ont révélé que toutes les attaques israéliennes contre les positions des Unités de mobilisation populaires (Hachd al-Chaabi) n’avaient pas été menées depuis les territoires palestiniens occupés et que les Kurdes syriens y étaient impliqués.

Le quotidien Al-Araby Al-Jadeed, proche du Qatar, citant des sources au sein du conseil de sécurité nationale de l’Irak et des Hachd, a rapporté que « les résultats des enquêtes en cours sur l’attaque contre six positions et dépôts de munitions des Hachd à Diyala, Salah ad-Din et Al-Anbar montrent que certaines de ces attaques ont été menées depuis le sol syrien ».

Alors que la source qatarie vient de déclarer que certaines de ces attaques ont été menées depuis les régions syriennes contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, Riad Darrar, président du Conseil démocratique syrien, branche politique des FDS, a jugé « les allégations comme ridicules » avertissant contre toute attaque contre les zones contrôlées par les Kurdes.

Un haut responsable travaillant dans le bureau de Faleh al-Fayyad, chef des Hachd et conseiller pour la sécurité nationale d’Irak, a déclaré à Al-Araby Al-Jadeed qu’une grande partie des résultats des enquêtes était prête, mais que ces résultats seront annoncés et transmis au parlement après autorisation du Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi. Et que cela va probablement arriver d’ici les prochains jours, a-t-il indiqué.

À en croire l’AFP, le président français, grand défenseur du PGAC qui venait tout juste signer un acte d’accusation contre l’Iran, l’accusant avec ses alliés britannique et allemand, d’être responsable de la frappe contre Aramco et donc passible d’une riposte militaire, se serait permis de lancer un quasi-ultimatum au président iranien : "les options conduisant à une désescalade se réduisent et il est temps que l’Iran franchisse un pas concret en ce sens". 

À M. Macron qui venait tout juste de signer une quasi-déclaration de guerre contre l’Iran (E3) le président iranien avait de quoi bien répondre et effectivement cette réponse n’a pas tardé. Car au contraire de l’Europe qui ne fait depuis un an que de se jouer de la patience de la partie iranienne et ce, sous en faisant semblant de vouloir sauver le PGAC, une Europe prompte à se sacrifier sur l’autel des intérêts US, laissant la porte ouverte au bellicisme effréné des Américains, l’Iran, lui, ne manque pas d’initiative dans sa boîte à outils stratégiques : Rohani a ainsi évoqué le plan de paix régional qu’il propose sous le nom de Hormuz Peace Endeavour (HOPE), et dont les détails devront être dévoilés lors du discours de Hassan Rohani, mercredi, à l’Assemblée générale de l’ONU.

Au chapitre de renvoi de l’ascenseur, M. Rohani a vertement critiqué la déclaration commune de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, les soi-disant signataires du PGAC qui accusent illégalement l’Iran d’être à l’origine de la frappe au drone d’Ansarallah contre Aramco. « Cette déclaration

Réitérant le soutien de Moscou à Damas, l’ambassadeur russe en Syrie a appelé au retrait immédiat de toutes les forces étrangères qui opèrent illégalement en Syrie, y compris celles plantées dans le nord est syrien où le nombre de bases militaires US dépasse désormais les 26. La Russie va-t-elle élargir le front de combat d'Idlib au nord est? 

Alexander Efimov, ambassadeur russe en Syrie, a souligné la nécessité de la lutte contre le terrorisme dans le gouvernorat d’Idlib occupé par les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham ainsi que dans le nord-est de la Syrie contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis qui y ont établi plus de 26 bases militaires.

 
mardi, 24 septembre 2019 21:15

L’union nationale en Syrie et au Venezuela

Comme nous l’annoncions seuls au début du mois, un pas décisif vers la paix a été franchi simultanément en Syrie et au Venezuela, le 16 septembre. Les deux nations ne se forcent plus à négocier avec des terroristes, mais leurs gouvernements ont entrepris de construire un nouveau régime en collaboration avec leur opposition patriotique.

Les présidents Bachar el-Assad et Nicolás Maduro.

L’avenir de la Syrie et du Venezuela se jouent simultanément et parallèlement. C’est bien normal, car l’origine de ces conflits n’est pas locale, c’est la stratégie du Pentagone de destruction des structures étatiques, d’abord au « Proche-Orient élargi », puis dans le « Bassin des Caraïbes » (doctrine Rumsfeld/Cebrowski [1]).

La situation et les capacités des deux États sont très différentes, mais leur résistance à l’impérialisme global est identique. Hugo Chávez (président de 1999 à 2013) a été le porte-voix des peuples de la périphérie face aux ambitions des sociétés transnationales. Déçu par le Mouvement des non-alignés dont, à la fin de la Guerre froide, certains membres sont devenus des vassaux des États-Unis, il avait songé avec le président Bachar el-Assad à le refonder sur de nouvelles bases : le Mouvement des alliés libres [2]. À ceux qui s’interrogeaient sur le temps nécessaire pour mener à bien cette ambition, le président vénézuélien avait répondu en anticipant que son homologue syrien prendrait sa succession sur la scène internationale. Il avait aussi ajouté, dans le plan quinquennal 2007-2013 qu’il rédigea de sa main, des instructions à toutes les administrations de son pays de soutenir cet allié politique lointain : la Syrie [3].

La guerre sévit depuis dix-huit ans au Moyen-Orient élargi et depuis huit ans en Syrie. L’Afghanistan, l’Iraq et la Libye sont déjà détruits. Le Yémen est affamé. Concernant la Syrie, un gouvernement en exil a été reconnu par les États-Unis et une poignée de ses alliés. Tous les avoirs du pays en Occident ont été saisis. Un gouvernement alternatif a remplacé le gouvernement constitutionnel à la Ligue arabe. Et les vassaux régionaux du Pentagone se sont placés aux ordres de l’Otan.

Les prémisses de la guerre sont déjà bien avancés dans le Bassin des Caraïbes, notamment au Nicaragua et à Cuba. Concernant le Venezuela, un président autoproclamé a été reconnu par les États-Unis et une poignée de ses alliés. Tous les avoirs vénézuéliens en Occident ont été saisis. Un gouvernement alternatif a remplacé le gouvernement constitutionnel à l’Organisation des États américains (OEA). Et les vassaux régionaux du Pentagone réactivent le Traité interaméricain d’assistance réciproque (Tiar).

La guerre se termine en Syrie parce que la présence militaire russe rend impossible l’envoi de nouvelles troupes contre le pays ; que ce soit des soldats réguliers états-uniens, des mercenaires officiellement engagés par le Pentagone, ou des jihadistes officieusement engagés par les alliés de l’Otan. Mais la victoire de l’armée arabe syrienne contre des dizaines de milliers de mercenaires étrangers ne signifie pas la paix.

Celle-ci n’est possible en Syrie comme au Venezuela qu’à la condition de réparer la société, fracturée par la guerre ici ou par sa préparations là. En Syrie, cela passe par la rédaction, puis l’adoption, d’une nouvelle constitution, comme prévu il y a quatre ans par la résolution 2254. Identiquement, cela passera au Venezuela par la création d’un régime d’union nationale, associant chávistes et opposition patriotique. Dans les deux cas, la difficulté consiste à écarter l’opposition mercenaire, rétribuée par les États-Unis ou leurs alliés et prête à tout, et à mobiliser l’opposition patriotique, toujours présente dans le pays et soucieuse de préserver la nation.

Avec l’accord du président Trump et malgré l’opposition de généraux du Pentagone et de diplomates du département d’État, la Syrie et le Venezuela ont avancé sur cette voie, le 16 septembre. Le même jour, l’Iran, la Russie et la Turquie ont annoncé la constitution de la « Commission constitutionnelle syrienne » [4], et le Venezuela a annoncé l’ouverture d’une « Table de dialogue » réunissant représentants du gouvernement et de l’opposition patriotique [5]. Celle-ci se substitue aux négociations que le gouvernement constitutionnel avait mené à La Barbade, en présence de médiateurs norvégiens, avec les représentants du président autoproclamé, Juan Guaidó ; négociations que celui-ci avait déjà déclarées « épuisées » et qu’il avait lui-même quittées. Identiquement, la Commission constitutionnelle syrienne met fin aux négociations que le gouvernement menait depuis des années avec les jihadistes « modérés » sous les auspices de l’Onu.

En Syrie, le principe de l’Union nationale s’est progressivement imposé depuis le début de la guerre. Le président Assad était parvenu à organiser, en 2014, une élection présidentielle conforme aux standards internationaux des régimes démocratiques. Mais c’est une nouveauté au Venezuela où tous ne sont pas encore convaincus. Une tentative précédente d’union, initiée par le pape François, avait échoué. Cette fois, en quelques heures, les négociateurs sont parvenus à s’accorder sur presque tout ce que prétendait réclamer Juan Guaidó, mais qu’il se refusait en fait à acter. Les chávistes ont cessé de pratiquer la chaise vide à l’Assemblée nationale ; la Commission électorale est en cours de réforme ; le vice-président de l’Assemblée nationale qui était détenu a été relâché ; etc.

Cette avancée considérable a été rendue publique durant la vacance du conseiller de sécurité nationale US. Le remplacement de John Bolton par Robert O’Brien favorise la tenue d’un nouveau discours à Washington. Les deux hommes ont les mêmes références idéologiques, l’« exceptionnalisme états-unien », mais des styles opposés : le premier menaçait de guerre la Terre entière, le second est un négociateur professionnel.

L’Union européenne et le Groupe de Lima, qui n’ont pas le pragmatisme du président Trump, condamnent ces avancées car les partisans du terrorisme en sont exclus : les jihadistes « modérés » et les guarimberos de Juan Guaidó.

[1The Pentagon’s New Map, Thomas P. M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti), Réseau Voltaire, 22 août 2017.

[2] « Assad et Chavez appellent à la formation d’un Mouvement des alliés libres », Réseau Voltaire, 28 juin 2010.

[3Proyecto Nacional Simón Bolívar. Primer Plan Socialista (PPS) del Desarrollo Económico y Social de la Nación (2007/2013), Presidencia de la República Bolivariana de Venezuela.

[4] “Joint Statement by Iran, Russia and Turkey on the International Meeting on Syria”, Voltaire Network, 16 September 2019.

[5] « Venezuela : Mesa Nacional », Red Voltaire, 16 de septiembre de 2019.

L'Armée du Yémen et Ansarollah ont abattu un avion de reconnaissance sans pilote (drone) en provenance d'Arabie saoudite dans la province yéménite de Taïz (sud-ouest).

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Les forces armées yéménites, soutenues par le mouvement populaire Ansarollah, ont intercepté et abattu un drone espion saoudien survolant la ville d'Al-Waziyah à Taïz mercredi, ont rapporté les médias yéménites.

Au cours d'une autre opération parallèle, les forces yéménites ont attaqué des positions de l'armée saoudienne dans la province d'Asir, située dans la partie sud-ouest du territoire saoudien, lors de laquelle elles ont causé des dizaines de morts et de blessés parmi les rangs du royaume arabe.

La chaîne d'information yéménite Al Masirah a également fait état d'autres attaques en représailles de l'armée et des comités populaires yéménites, qui ont tiré deux missiles de type Zelzal de fabrication nationale contre un centre militaire saoudien dans la région de Jizan, au sud-ouest de la capitale. Sol sourdine, adjacent au nord du Yémen.

À la suite de ces attaques, un grand nombre de mercenaires d'Al Saud ont été tués ou blessés, ont ajouté les médias.

Avec ces opérations réussies, les forces yéménites réagissent à l'agression brutale du régime saoudien et de ses alliés, qui depuis 2015 lancent des attaques quotidiennes contre le Yémen, faisant plus de 140 000 morts et des blessés, principalement des femmes et des enfants, dans le pays plus Pauvre du monde arabe.

Dans le cadre de cette campagne de résistance, les forces yéménites ont détruit samedi au moins 19 infrastructures clés dans deux installations pétrolières de la société saoudienne Aramco, qu'elles ont attaquées à l'aide de 10 drones.

Les attaques constantes de représailles yéménites, lancées avec des drones et des missiles de fabrication propre, ont mis en échec le régime agressif de l’Arabie saoudite, qui dépense des millions de dollars pour l’achat d’armes et d’équipements militaires dans certains pays occidentaux, tels que les États-Unis, la Royaume-Uni et la France.

Le secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques a indiqué que la Conférence de l'Unité islamique sauvegarde le renforcement de l'unité des musulmans et elle converge l'attention du monde musulman.
 
Selon l'agence Taghrib (APT), la réunion des adjoints du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques a été tenu lundi pour vérifier les questions liées à la tenue de la 33ème conférence de l'Unité islamique.

L'ayatollah Mohsen Araki secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques a insisté: « Avec les efforts de tous les responsables, la 33ème conférence internationale de l'Unité islamique sera plus grandiose que celles des années précédentes.»

Au début de la réunion, Mohhamad Delbari chef du comité de l'organisation de la 33ème Conférence de l'Unité islamique a présenté un rapport sur les mesures prises pour la tenue de la conférence.

Mohammed al-Sahyoud, député irakien et membre de la coalition Dawlat al-Qanun a mis en garde contre la réouverture du poste frontalier d’Arar dans le nord de l’Arabie saoudite.

Al-Sahyoud a déclaré au site d'information Bagdad al-Youm que l'ouverture de ce passage était « un danger réel » pour l'Irak dans les circonstances actuelles.

 

Il a souligné que le passage serait probablement utilisé pour le transfert des éléments de Daech sur le territoire irakien et pour soutenir les éléments présents dans le pays.

Lors d'une réunion entre des responsables saoudiennes et irakiennes au ministère des Transports saoudien, le chef de l'autorité douanière irakienne, Kadhim al-Aqabi, a annoncé que 40% des infrastructures de ce poste étaient déjà construits.

Al-Aqabi a également annoncé que le projet serait entièrement mis en œuvre d’ici la mi-octobre.

À cet égard, Faleh al-Khazali, membre de la coalition al-Fath et membre de la commission de l'énergie au Parlement irakien, a déclaré que « l'Irak tente d’établir des relations équilibrées avec l'Arabie saoudite, mais que son pays n’avait aucun intérêt important en Arabie saoudite ».

Il a déclaré que l'Arabie saoudite contrôlait actuellement l'oléoduc de la mer Rouge et ne payait pas les droits de l'Irak à cet égard.

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en doute vendredi le projet américain de coalition pour une "résolution pacifique" au Moyen-Orient.

« Coalition pour une résolution pacifique ? », s’est-il interrogé dans un communiqué publié sur Twitter, énumérant huit initiatives diplomatiques lancées par l'Iran depuis 1985, dont un plan de paix pour le Yémen en 2015 et un pacte régional de non-agression pour le golfe Persique proposé précédemment cette année.Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré jeudi que son pays cherchait à constituer une "coalition visant à instaurer la paix et à trouver une solution pacifique au Moyen-Orient".

Mohammad Javad Zarif a critiqué la politique hypocrite des États-Unis vis-à-vis de la guerre déclenchée par l’Arabie saoudite contre le Yémen.

Le premier diplomate iranien a accusé les États-Unis de valoriser le pétrole plus que les peuples du Moyen-Orient, avant de se rendre à New York pour le rassemblement annuel des dirigeants mondiaux aux Nations unies qui aura lieu la semaine prochaine.