تقي زاده

تقي زاده

Les dispositifs de surveillance par téléphone portable découverts près de la Maison-Blanche et d’autres lieux sensibles autour de Washington auraient été installés par Tel-Aviv, assure le média américain Politico. En effet, selon le témoignage de trois anciens hauts responsables qui ont commenté cette information, les investigations menées par le gouvernement américain ont conclu qu’Israël était à l’origine du placement de ces dispositifs dans le but d’espionner le président Donald Trump.

Alors que le président américain, Donald Trump, est fier de ses relations étroites et amicales avec le régime israélien, Tel-Aviv aurait espionné Washington.

En conséquence, au cours de ces deux dernières années, qui coïncident avec le mandat présidentiel de Trump, de petits dispositifs d’espionnage appelés « StingRay » ont été installés près de la Maison-Blanche et d’autres bâtiments gouvernementaux importants à Washington. Ces appareils se font passer pour des émetteurs de télécommunications mais leur tâche véritable est de localiser les téléphones portables et d’extraire leurs informations d’identification.

Ces appareils, dont le nom industriel est « IMSI-catchers », sont capables de récupérer le contenu des appels utilisés et des données Internet.

Un IMSI-catcher (International Mobile Subscriber Identity) est un matériel de surveillance utilisé pour intercepter des données de trafic de téléphonie mobile et pour suivre les données de localisation des terminaux, et donc de leurs utilisateurs.

Une ancienne autorité américaine a déclaré que ces dispositifs avaient peut-être été installés pour espionner Trump, ses principaux conseillers et ses proches collaborateurs, et qu’en dépit des affirmations de la Maison-Blanche, on ignore encore dans quelle mesure la mission israélienne a été couronnée de succès.

La rédaction de Politico affirme que Donald Trump est réputé pour son laxisme quant aux protocoles de sécurité de la Maison-Blanche. Le journal avait d’ailleurs signalé en mai 2018 que le président utilisait souvent un mobile insuffisamment sécurisé pour communiquer avec ses amis et ses confidents. En octobre 2018, le New York Times avait révélé que « des espions chinois écoutaient souvent » les appels de Trump sur son téléphone portable.

Les agents du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, qui ont découvert en 2018 des dispositifs d’espionnage dans divers endroits à Washington, sont convaincus, après des recherches approfondies et une coopération avec le FBI et d’autres agences de sécurité, que des agents israéliens avaient installé ces appareils.

Les porte-parole de l’administration Trump, le FBI, le département américain de la Sécurité intérieure et les services secrets américains ont refusé de commenter le rapport de Poltico et les révélations des anciennes autorités américaines.

« Même après que la police fédérale et d’autres agences de renseignement ont conclu que les Israéliens avaient installé ces dispositifs près de la Maison-Blanche, Trump n’a toujours pris aucune mesure pour sanctionner publiquement ou secrètement Tel-Aviv », a déclaré une ancienne haute autorité de la sécurité américaine en critiquant la négligence de l’administration Trump.

Citant des sources anonymes, Politico a écrit : « Bien que l’information ait été connue auprès des agences concernées (FBI, DHS, NSA et la CIA), le gouvernement Trump n’a fait aucun reproche au gouvernement israélien ni pris aucune mesure contre lui, contrairement à la plupart des autres cas où des incidents d’espionnage étrangers flagrants ont été découverts sur le sol américain. »

Contacté par Politico, le porte-parole de l’ambassade israélienne, Elad Strohmayer, a nié qu’Israël ait placé ces appareils et a déclaré : « Ces allégations sont un non-sens absolu. Israël ne mène pas d’espionnage aux États-Unis, point final. »

Notons que ce « scandale » sécuritaire a éclaté 48 heures après le limogeage du faucon John Bolton du poste de conseiller à la Sécurité nationale. Israël serait-il derrière ce limogeage surprise ?

Aujourd’hui, jeudi 12 septembre, les ministres iranien et kirghize de l’Intérieur, Abdol Reza Rahmani Fazli et le colonel Kashkar Junushaliev, ont signé un accord bilatéral de coopération militaire et sécuritaire, selon l’agence de presse Fars News à Bichkek.

Au cours de ces négociations, les deux parties ont convenu de renforcer les échanges en matière sécuritaire. Par ailleurs, un rapport détaillé a été présenté en séance sur les efforts fournis par les deux pays pour stabiliser la région, lutter contre le narcotrafic, contre les groupes extrémistes, etc.

En outre, les ministres de l’Intérieur kirghize et iranien ont discuté de la lutte contre la criminalité internationale, contre les passeurs et l’insécurité aux frontières.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais a condamné les sanctions imposées par les États-Unis.
un discours prononcé le mardi 10 septembre à l’occasion de l’Achoura, Seyyed Hassan Nasrallah a déclaré que les sanctions inéquitables imposées par les États-Unis à l’Iran, à la Syrie et à tous les autres mouvements de la Résistance en Palestine, au Liban et en Irak, visaient à compenser les échecs de Washington sur deux plans : « Premièrement, les guerres qu’Israël n’a pas réussi à remporter en Palestine et au Liban et deuxièmement, la défaite des Américains dans les guerres par procuration qu’ils ont déclenchées au Liban, en Syrie et en Irak par les groupes takfiristes interposés. Cela fait des années que la Résistance libanaise se trouve sur la liste américaine des sanctions et des organisations terroristes. Ce n’est pas une nouveauté. La décision de Washington d’imposer des sanctions à la Résistance vise à assurer les intérêts d’Israël. Concernant les banques libanaises qui sont sous le coup des sanctions américaines, je dois souligner que le Hezbollah n’y possède aucun compte. Nous, au Hezbollah, nous devrons passer en revue nos options et les examiner attentivement. Jusqu’ici, c’était le Hezbollah qui était sous le coup de sanctions et nous tolérions les pressions mais maintenant c’est le peuple libanais qui souffre de cette tyrannie. Nous devrons donc la contrer. »

Seyyed Hassan Nasrallah s’est ensuite attardé sur les récentes agressions du régime israélien contre le Liban, déclarant que les Libanais avaient neutralisé les toutes dernières tentatives d’Israël destinées à déséquilibrer les rapports de forces, qui sont au profit du Hezbollah depuis 2006. « Israël violait déjà des milliers de fois l’espace aérien du Liban tous les ans mais cette fois-ci, il a transgressé des lignes rouges. L’attaque israélienne contre Dahieh [Zahia] et l’envoi de drones explosifs constituaient une agression majeure. Face à cette agression, le peuple libanais a opté pour une attitude de fermeté et la Résistance y a également réagi. Deux ripostes ont eu lieu ; l’une à la frontière de la Palestine occupée et l’autre via la capture d’un drone israélien. Malgré toutes les menaces, nous avons renforcé notre puissance de dissuasion grâce à laquelle nous protégeons le Liban », a réaffirmé le leader du Hezbollah.

« Nous avons récemment appris que l’armée israélienne plaçait des poupées dans ses véhicules militaires garés à la frontière pour duper le Hezbollah », a déclaré Nasrallah, qui s’est adressé ensuite aux responsables israéliens : « Même si vous pouvez nous duper à ce propos, le point important est que l’armée que vous qualifiiez jusqu’ici d’“invincible” est devenue à présent si faible et fragile qu’elle recourt à des artifices hollywoodiens. »

Nasrallah a ajouté que l’ennemi, qui s’était ménagé des marges de sécurité pendant les années 70 et 80, évacuait aujourd’hui ses forces des régions frontalières de crainte de la riposte de la Résistance. « Ce qui met en évidence, d’ailleurs, la puissance de la Résistance est le fait que l’ennemi israélien a évacué, pour la première fois, toutes ses bases dans une profondeur de sept kilomètres, et cela par crainte de la Résistance. »

En réaction aux commentaires de responsables libanais qui avaient déclaré que le pays respectait toujours la résolution 1701 du Conseil de sécurité, Nasrallah a déclaré : « Lorsque nous parlons de renoncer à nos lignes rouges [dans la lutte contre Israël], nous ne voulons pas dire que nous ne respectons pas la résolution 1701. Vous savez par ailleurs qu’Israël n’a jamais respecté cette résolution. Le Liban la respecte et le Hezbollah aussi, car il fait partie du gouvernement libanais. Mais le fait de respecter la résolution 1701 n’a rien à voir avec l’agression israélienne contre le Liban ou la violation de l’espace aérien du pays par des drones ou d’autres appareils israéliens. Là, la Résistance et le Liban auront le droit de protéger leur dignité et leur souveraineté. Malgré les tapages intérieurs et les menaces extérieures, les combattants de la Résistance ont renforcé leurs capacités de dissuasion et la Résistance réagira d’une manière convenable et appropriée à toute nouvelle agression. Il ne reste plus aucune ligne rouge pour la Résistance ».

Le secrétaire général du Hezbollah libanais a souligné que le Liban se faisait respecter par les autres. « Les Américains ont établi des contacts, idem pour les Allemands, les Britanniques, les Français, les Égyptiens et beaucoup d’autres. Ils voulaient parler de la riposte de la Résistance. Lorsque le représentant des États-Unis et ami proche des Israéliens se rend au Liban pour discuter des questions frontalières, gazières et pétrolières avec les autorités libanaises, celles-ci doivent apprendre qu’elles sont respectées. Il revient aux responsables libanais de protéger les sources pétrolières, gazières, maritimes et terrestres du pays. Ça, c’est une importante responsabilité. »

« Toute guerre déclenchée contre l’Iran signifiera une guerre contre l’axe de la Résistance dans son entièreté et beaucoup de pays seront détruits. Moi, en tant qu’une partie de l’axe de la Résistance, j’annonce, une fois de plus, ma position, explicitement et clairement : nous ne sommes pas impartiaux. Ils pensent qu’une nouvelle guerre sera la fin de l’axe de la Résistance alors que cette guerre sonnera plutôt le glas d’Israël et de la domination américaine dans la région », a déclaré Nasrallah.

Et d’ajouter : « L’axe de la Résistance garantit notre victoire, notre dignité et notre souveraineté et il reste le seul espoir des nations déshéritées. Compter sur les États-Unis ou l’Occident, qui apportent leur soutien indéfectible à Israël, est une stratégie vouée à l’échec. On ne compte pas sur eux et leurs mensonges. On ne compte que sur le peuple et les mouvements de la Résistance. »
 

•Le 9ème jour de Moharram

Il est rapporté de [l’imam] as-Sâdeq(p) qui dit : «Le 9e jour fut le jour où al-Hussein(p) et ses compagnons furent assiégés à Karbalâ’. Les chevaux des habitants de Shâm s’étaient rassemblés contre lui et l’avaient forcé à s’arrêter. Ibn Marjânah et ‘Omar bn Sa’ad se réjouissaient du grand nombre des chevaux et trouvèrent faibles [l’imam] Hussein(p) et ses compagnons. Ils étaient persuadés qu’aucune aide n’arriverait à Hussein(p) et que les habitants d’Iraq ne le soutiendraient pas.» Puis il(p) ajouta : «Par mon père, l’opprimé, l’étranger !»

•La 10ème nuit de Moharram

(la nuit de ‘Ashûrâ ”)

Sayyed a rapporté, dans al-Iqbâl, pour cette nuit, de nombreuses invocations et prières qui ont beaucoup de faveurs.

-Dont la prière de 100 raka’ats, en récitant pour chaque raka’at, après al-Hamd, Le Culte Pur (CXII) 3 fois. Après avoir fini la prière en entier, dire 70 fois :

Subhâna-llâhi wa-l-hamdu li-llâhi, wa lâ ilâha illâ-llâhu, wa-llâhu akbaru, wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi-llâhi al-‘aliyyi al-‘azhîmi

Gloire à Dieu, Louange à Dieu, Il n’y a de Dieu que Dieu, Dieu est plus Grand, il n’y a de Force qu’en Dieu le Très-

Elevé, le Très-Grandiose !

سُبْحَانَ اللهِ وَ الْحَمْدُ للهِ وَ لا إِلَهَ اِلّا اللهُ وَ اللهُ أَکْبَرُ وَ لا حَوْلَ وَ لا قُوَّةَ اِلّا بِاللهِ الْعَلِیِّ الْعَظِیمِ

Et dans un autre propos rapporté, il est ajouté la demande de pardon à Dieu après «Le Très-Grandiose !».

-Dont la prière de 4 raka’ats à la fin de la nuit, en récitant, pour chaque raka'at après al-Hamd, 10 fois, le verset du Trône (255/II), Le Culte Pur (CXII), L’Aurore (CXIII), Les Hommes (CXIV). A la fin de la prière, réciter 100 fois Le Culte Pur (CXII).

-Dont la prière de 4 raka’ats, en récitant, pour chaque raka ’at après al-Hamd, Le Culte Pur (CXII) 50 fois. Cette prière correspond à celle du Prince des croyants(p) qui a beaucoup de faveurs.

Sayyed dit, après avoir mentionné cette prière : «Quand tu as fait les salutations finales de la dernière raka'at, multiplie le Rappel de Dieu (Très-Elevé) et la prière sur Son Messager ainsi que les

malédictions contre leurs ennemis, autant que tu le peux.»

-Il est rapporté, à propos des faveurs d’animer cette nuit :

«Celui qui l’anime [en actes d’adoration] est comme s’il avait adoré Dieu de l’adoration de l’ensemble des Anges. Et la récompense

pour celui qui agit durant cette nuit équivaut à [celle] de 70 ans.» -Celui qui a la chance (ou l’opportunité) de visiter [l’Imam] alHussein(p) à Karbalâ’ durant cette nuit et de rester auprès de lui(p) jusqu’au matin, Dieu le ressuscite le Jour du Jugement, avec le groupe des martyrs, recouvert du sang de [l’imam] al-Hussein(p).

•Le 10ème jour de Moharram

(le jour de ‘Ashûrâ’)

Le jour du martyre de [l’Imam] al-Hussein(p). C’est un jour de malheur et de tristesse pour les Imams et leurs partisans. Les shi’ites doivent, en ce jour,

-se retenir de vaquer à leurs occupations de ce monde et de faire entrer des provisions dans leurs maisons;

-se libérer pour les pleurs, les lamentations et l’évocation du drame;

-faire des cérémonies funèbres pour [l'imam] al-Hussein(p)

comme ils le font pour le deuil de leurs enfants et de leurs proches;

-visiter [l’imam] al-Hussein(p) de la ziyârat ‘Ashûrâ’ (Cf. Livre

III p 1431) puis dire :

a‘zhama-llâhu ajûranâ bi-musâbinâ bi-l-husayni ‘alayhi assalâmu, wa ja‘alanâ wa iyyâkum mina-t-tâlibîna bi-thârihi ma‘a waliyyihi, al-imâmi al-mahdî min âli Muhammadinn, ‘alayhim assalâmu.

Que Dieu rende grandiose notre récompense pour notre malheur de (l’Imam al-Hussein (que la Paix soit sur lui), et qu’Il nous place ainsi que vous parmi ceux qui demandent vengeance pour lui avec son successeur, al-Mahdî, de la famille de Mohammed (que la Paix soit sur lui).

اَعْظَمَ اللهُ اُجُورَنا بِمُصابِنا بِالْحُسَيْنِ عَلَيْهَ السَّلامُ وَجَعَلْنا وَاِيّاكُمْ مِنَ الطّالِبينَ بِثارِهِ مَعَ وَلِيِّهِ الاِمامِ الْمَهْدىِّ مِنْ آلِ مُحَمَّد عَلَيْهِمُ السَّلامُ

-évoquer, durant ce jour, la tragédie de [l’imam] al-Hussein(p) et pleurer ensemble .... Il n’y a pas de place pour présenter ici la tragédie de Karbalâ’. [Voir à cette fin, notamment Le Martyre de l'Imam al-Hussein(p) aux Editions B.A.A.] Il est également évoqué pour ce jour, entre autres :

-La récitation de la sourate Le Culte Pur (CXII) 1000 fois durant ce jour, pour laquelle il y a beaucoup de faveurs. Il est rapporté que Dieu (Très-Elevé) regarde celui qui la récite d’un regard plein de Miséricorde.

-Sheikh [Tûsî] rapporte de Abdallah fils de Sinân, de [l’Imam] as- Sâdeq(p) une prière de 4 raka’ats et une invocation à réciter le matin.

-Se retenir de manger et de boire durant ce jour, sans l’intention de jeûner, jusqu’au début de l’après-midi. Rompre l’abstinence avec ce que mangent les gens dans le malheur comme du yaourt aigre et non avec des nourritures délicieuses.

-Se vêtir de vêtements de deuil, propres comme pour prendre les condoléances.

-Il est rapporté de l’imam ar- Ridâ’(p) qui dit : « A celui qui abandonne de vaquer à ses affaires le jour de ‘Ashûrâ’, Dieu satisfait ses besoins en ce monde et dans l’Au-delà. A celui qui considère le jour de ‘Ashûrâ’ comme un jour de malheur pour lui, de tristesse et de pleurs, Dieu rend le Jour du Jugement Dernier comme un jour de joie et de bonheur pour lui et il se réjouit de nous au Paradis. Et celui qui considère le jour de ‘Ashûrâ’ comme un jour de bénédiction et qui fait entrer des provisions dans sa maison en ce jour ne tire aucune bénédiction de ce qu’il a stocké et le Jour du Jugement Dernier, il est réuni avec Yazîd, ‘Ubaydullah fils de Ziyâd, ‘Omar bn Sa’ad (que Dieu les maudisse).»

En tout cas, il est bien d’évoquer, à la fin de la journée, la situation des femmes de l’imam al-Hussein(p), de ses filles et de ses enfants, quand ils furent emmenés captifs de Karbalâ’, tristes, en pleurs, subissant des malheurs qui ne viendraient à l’esprit de personne et que la plume ne peut décrire.

-Visiter [l’Imam al-Hussein(p)] de cette ziyârat.

As-salâmu‘alayka yâ wâritha Âdama sifwati-llâhi.

Que la Paix soit sur Toi, ô héritier d’Adam, l’Elu de Dieu

!

As-salâmu‘alayka yâ wâritha Nûhinn nabiyyi-llâhi.

Que la Paix soit sur Toi, ô héritier de Nouh (Noé), le

Prophète de Dieu !

As-salâmu ‘alayka yâ wâritha Ibrâhîma khalîli-llâhi.

Que la Paix soit sur Toi, ô héritierd’lbrahîm(Abraham), l’Ami intime de Dieu !

As-salâmu‘alayka yâ wâritha Mûsâ kalîmi-llâhi.

Que la Paix soit sur Toi, ô héritier de Moussa (Moïse), à qui Dieu a parlé !

As-salâmu ‘alayka yâ wâritha ‘Isâ rûhi-llâhi.

Que la Paix soit sur Toi, ô héritier de ‘Aïssa (Jésus), l’Esprit de Dieu !

As-salâmu ‘alayka yâ wâritha Muhammadinn habîbi-llâhi.

Que la Paix soit sur Toi, ô héritier de Mohammed, le

Bien-Aimé de Dieu !

As-salâmu ‘alayka yâ wâritha ‘Aliyyinn amîri-l-mu'minîna waliyyi-llâhi.

Que la Paix soit sur Toi, ô héritier de ‘Alî, le Prince des croyants, le walî de Dieu !

As-salâmu ‘alayka yâ wâritha-l-Hasani, ash-shahîdi, sibti rasûlillâhi.

Que la Paix soit sur toi, ô héritier de Hassan, le martyr, le petit-fils du Messager de Dieu !

As-salâmu ‘alayka yâ-bna rasûli-llâhi.

Que la Paix soit sur toi, ô fils du Messager de Dieu !

As-salâmu ‘alayka yâ-bna-l-bashîri, an-nadhîri wa-bna sayyidi-lwasiyyîna.

Que la Paix soit sur toi, ô fils de celui qui annonce la bonne nouvelle et met en garde et du Maître des Légataires

!

As-salâmu ‘alayka yâ-bna Fâtimata, sayyidati nisâ’i-l-âlamîna.

Que la Paix soit sur toi, ô fils de Fâtimah, Dame des femmes des mondes !

As-salâmu ‘alayka yâ Abâ ‘Abdi-llâhi.

Que la Paix soit sur toi, ô Abâ Abdallah !

As-salâmu ‘alayka yâ khiyarata-llâhi wa-bna kiyaratihi.

Que la Paix soit sur toi, ô Excellence de Dieu et fils de

Son Excellence !

As-salâmu ‘alayka yâ thâra-llâhi wa-bna thârihi.

Que la Paix soit sur toi, ô celui dont Dieu réclame la vengeance et le fils de celui dont Dieu réclame la vengeance !

As-salâmu ‘alayka ayyuhâ al-witru al-mawtûru.

Que la Paix soit sur toi, ô Désir de vengeance, le continuel vengé !

As-salâmu ‘alayka ayyuhâ al-imâmu, al-hâdî, az-zakiyyu, wa ‘alâ arwâhinn hallat bi-finâ’ika, wa aqâmat fî jiwârika, wa wafadat ma‘a zuwwârika.

Que la Paix soit sur toi, ô l’Imam, le Guide, le Pur et sur les âmes qui demeurent en ton parvis, se sont établies dans ton voisinage, et viennent en délégation avec tes visiteurs !

As-salâmu ‘alayka minnî, mâ baqîtu wa baqiya-l-laylu wa-nnahâru.

Que la Paix soit sur toi, de ma part, tant que je subsiste et que subsistent la nuit et le jour !

Fa-laqad ‘azhumat bika ar-raziyyatu, wa jalla-l-musâbu fî-lmu’minîna wa-l-muslimîna, wa fî ahli-s-samâwâti ajma‘îna wa fî sukkâni-l-aradîna.

Le malheur [de ta perte] est immense et le désastre terrible et difficile [à supporter] pour les croyants, les musulmans, et pour l’ensemble des habitants des cieux et pour les habitants des terres.

Fa-inna li-llâhi wa innâ ilayhi râji‘ûna, wa salawâtu-llâhi wa barakâtuhu wa tahiyyâtuhu ‘alayka, wa ‘alâ abâ’ika at-tâhirîna, attayyibîna, al-muntajabîna, wa ‘alâ dharârîhimu, al-hudâti, almahdiyyîna.

C’est que nous sommes à Dieu et nous retournons à Lui, que les prières de Dieu ainsi que Ses Bénédictions et Ses Saluts soient sur toi, sur tes pères purs, bons, élus, et sur leurs descendants, les guides, les bien-dirigés !

As-salâmu‘alayka yâ mawlâya wa ‘alayhim wa ‘alâ rûhika, wa‘alâ arwâhihim wa ‘alâ turbatika wa ‘alâ turbatihim.

Que la Paix soit sur toi, ô mon Maître et sur eux, sur ton âme, et sur leurs âmes, sur ton argile et sur leur argile !

Allâhumma, laqqihim rahmatann, wa ridwânann wa rawhann wa rayhânann.

Mon Dieu, accorde-leur une Miséricorde, une Satisfaction, un repos, un myrte.

As-salâmu ‘alayka yâ mawlâya, y â abâ ‘abdillâhi, yâ bna khâtamin-nabiyyîna, wa bna sayyidi-l-wasiyyîna, wa bna sayyidati nisâ’i al-‘âlamîna.

Que la Paix soit sur toi, ô mon Maître, ô Abâ Abdallah, ô fils du sceau des Prophètes et fils du maître des Légataires, ô fils de la Dame des femmes des mondes !

As-salâmu ‘alayka yâ shahîdu, yâ bna-sh-shahîdi, yâ akha-shshahîdi, yâ abâ-sh-shuhadâ’i.

Que la Paix soit sur toi, ô martyr, ô fils de martyr, ô frère de martyr, ô père de martyrs !

Allâhumma, ballighhu ‘annî fi hadhihi as-sâ‘ati, wa fi hadhâ-lyawmi, wa fi hadhâ-l-waqti, wa fî kulli waqtinn, tahiyyatann kathîratann wa salâmann.

Mon Dieu, transmets-lui de ma part, en cette heure, en ce jour, en ce moment et à tout moment, un salut multiple et une paix.

Salâmu-llâhi ‘alayka wa rahmatahu-llâhi wa barakâtuhu, yâ bna sayyidi-l-âlamîna, wa ‘alâ-l-mustashhadîna ma'aka salâmann muttasilann mâ attasala-l-laylu wa-n-nahâru.

Que la Paix de Dieu soit sur toi ainsi que la Miséricorde de Dieu et Sa Bénédiction, ô fils du Maître des mondes, et sur ceux qui sont tombés en martyre avec toi, d’une paix ininterrompue de la succession de la nuit et du jour.

As-salâmu ‘alâ-l-Husayni bni ‘Aliyyinn ash-shahîdi.

Que la Paix soit sur al-Hussein, fils de ‘Alî, le martyr !

As-salâmu ‘alâ ‘Aliyyi bni-l-Husayni ash-shahîdi.

Que la Paix soit sur ‘Alî fils d'al-Hussein, le martyr !

As-salâmu ‘alâ-l-‘Abbâsi bni amîri-l-mu’minîna ash-shahîdi.

Que la Paix soit sur ‘Abbas fils du Prince des croyants, le martyr !

As-salâmu ‘alâ ash-shuhadâ’i min wuldi amîri-l-mu’minîna.

Que la Paix soit sur les martyrs de la descendance du

Prince des croyants !

As-salâmu ‘alâ ash-shuhadâ’i min wuldi-l-Hasani.

Que la Paix soit sur les martyrs de la descendance d’alHassan !

As-salâmu ‘alâ ash-shuhadâ’i min wuldi-l-Husayni.

Que la Paix soit sur les martyrs de la descendance d’alHussein !

As-salâmu ‘alâ ash-shuhadâ’i min wuldi Ja‘farinn wa ‘Aqîlinn.

Que la Paix soit sur les martyrs de la descendance de

Ja’far et de ‘Aqîl !

As-salâmu ‘alâ kulli mustashhadinn ma'ahum mina-l-mu’minîna.

Que la Paix soit sur ceux des croyants qui sont tombés en martyrs avec eux !

Allâhumma, salli ‘alâ Muhammadinn wa âli Muhammadinn, wa ballighhum ‘annî tahiyyatann kathîratann wa salâmann.

Mon Dieu, prie sur Mohammed et sur la famille de Mohammed et transmets-leur de ma part un salut multiple et une paix.

As-salâmu ‘alayka yâ rasûla-llâhi, ahsana-llâhu laka al-‘azâ'a fi waladika al-Husayni.

Que la Paix soit sur toi, ô Messager de Dieu, que Dieu te présente les meilleures condoléances pour ton fils alHussein !

As-salâmu ‘alayki yâ Fâtimatu, ahsana-llâhu laki al-‘azâ’a fi waladiki al-Husayni.

Que la Paix soit sur toi, ô Fâtimah, que Dieu te présente les meilleures condoléances pour ton fils al-Hussein !

As-salâmu ‘alayka yâ amîra-l-mu’minîna, ahsana-llâhu laka al-‘azâ’afî waladika al-Husayni.

Que la Paix soit sur toi, ô Prince des croyants, que Dieu te présente les meilleures condoléances pour ton fils alHussein !

As-salâmu ‘alayka yâ abâ Muhammadinn al-Hasana, ahsana-llâhu laka al-‘azâ’a fi akhîka al-Husayni.

Que la Paix soit sur toi, ô Abâ Mohammed, al-Hassan, que Dieu te présente les meilleures condoléances pour ton frère al-Hussein !

Yâ mawlâya, yâ abâ‘abdi-llâhi, anâ dayfu-llâhi wa dayfuka, wa

jâru-llâhi wa jâruka, wa li-kulli dayfinn wa jârinn qirann,

Ô mon Maître, ô Abâ Abd-Allah, je suis l’invité de Dieu et ton invité, le voisin de Dieu et ton voisin, et pour tout invité et tout voisin, un bienfait,

wa qirâya fî hadhâ-l-waqti, an tas’ala-llâha, subhânahu wa ta‘âlâ,

an yarzuqanî fakaka raqabatî mina-n-nâri,

et mon bienfait en ce moment est que tu demandes à Dieu, (qu’il soit Glorifié et Exalté), de m’accorder

l’affranchissement (de mon cou) du Feu, innahu samî‘u-d-du‘â’i, qarîbunn, mujîbunn.

car Il est Celui qui entend l’invocation, le Proche, Celui qui répond.

اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا وارِثَ آدَمَ صِفْوَةِ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا وارِثَ نُوح نَبِىِّ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا وارِثَ اِبْراهيمَ خَليلِ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا وارِثَ مُوسى كَليمِ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا وارِثَ عيسى رُوحِ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا وارِثَ مُحَمَّد حَبيبِ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا وارِثَ عَلِىٍّ اَميرِ الْمُؤْمِنينَ وَلِىِّ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا وارِثَ الْحَسَنِ الشَّهيدِ سِبْطِ رَسُولِ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يَا بْنَ رَسُولِ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يَا بْنَ الْبَشيرِ النَّذيرِ وَابْنَ سَيِّدِ الْوَصِيِّينَ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يَابْنَ فاطِمَةَ سَيِّدَةِ نِسآءِ الْعالَمينَ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا اَبا عَبْدِ اللهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا خِيَرَةَ اللهِ وَابْنَ خِيَرَتِهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا ثارَ اللهِ وَابْنَ ثارِهِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ اَيُّهَا الْوِتْرَ الْمَوْتُورَ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ اَيُّهَا الاِْمامُ الْهادِى الزَّكِىُّ وَعَلى اَرْواح حَلَّتْ بِفِنآئِكَ وَاَقامَتْ فى جِوارِكَ وَوَفَدَتْ مَعَ زُوّارِكَ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ مِنِّى ما بَقيتُ وَبَقِىَ اللَّيْلُ وَالنَّهارُ فَلَقَدْ عَظُمَتِ بِكَ الرَّزِيَّةُ وَجَلَّ الْمُصابُ فِى الْمُؤْمِنينَ وَالْمُسْلِمينَ وَفى اَهْلِ السَّمواتِ اَجْمَعينَ وَفى سُكّـانِ الاَْرَضينَ فَاِنّا للهِ وَاِنّا اِلَيْهِ راجِعُونَ وَصَلَواتُ اللهِ وَبَرَكاتُهُ وَتَحِيّاتُهُ عَلَيْكَ وَعَلى آبآئِكَ الطّاهِرينَ الطَّيِّبينَ الْمُنْتَجَبَينَ وَعَلى ذَراريهِمُ الْهُداةِ الْمَهْدِيّينَ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا مَوْلاىَ وَعَلَيْهِمْ وَعَلى رُوحِكَ وَعَلى اَرْواحِهِمْ وَعَلى تُرْبَتِكَ وَعَلى تُرْبَتِهِمْ اَللّـهُمَّ لَقِّهِمْ رَحْمَةً وَرِضْواناً وَرَوْحاً وَرَيْحاناً اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا مَوْلاىَ يا اَبا عَبْدِاللهِ يَا بْنَ خاتَمِ النَّبِيّينَ وَيَا بْنَ سَيِّدِ الْوَصِيّينَ وَيَا بْنَ سَيِّدَةَ نِسآءِ الْعالَمينَ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا شَهيدُ يَا بْنَ الشَّهيدِ يا اَخَ الشَّهيدِ يا اَبَا الشُّهَدآءِ اَللّـهُمَّ بَلِّغْهُ عَنّى فى هذِهِ السّاعَةِ وَفى هذَا الْيَوْمِ وَفى هذَا الْوَقْتِ وَفى كُلِّ وَقْت تَحِيَّةً كَثيرَةً وَسَلاماً سَلامُ اللهِ عَلَيْكِ وَرَحْمَةُ اللهِ وَبَرَكاتُهُ يَا بْنَ سَيِّدِ الْعالَمينَ وَعَلَى الْمُسْتَشْهَدينَ مَعَكَ سَلاماً مُتَّصِلاً مَا اتَّصَلَ اللَّيْلُ وَالنَّهارُ السَّلامُ عَلَى الْحُسَيْنِ بْنِ عَلِىّ الشَّهيدِ السَّلامُ عَلى عَلِىِّ بْنِ الْحُسَيْنِ الشَّهيدِ اَلسَّلامُ عَلَى الْعَبّاسِ بْنِ اَميرِ الْمُؤْمِنينَ الشَّهيدِ السَّلامُ عَلَى الشُّهَدآءِ مِنْ وُلْدِ اَمِيرِ الْمُؤْمِنينَ اَلسَّلامُ عَلَى الشُّهَدآءِ مِنْ وُلْدِ الْحَسَنِ اَلسَّلامُ عَلَى الشُّهَدآءِ مِنْ وُلْدِ الْحُسَيْنِ السَّلامُ عَلَى الشُّهَدآءِ مِنْ وُلْدِ جَعْفَر وَعَقِيل اَلسَّلامُ عَلى كُلِّ مُسْتَشْهَد مَعَهُمْ مِنَ الْمُؤْمِنينَ اَللّـهُمَّ صَلِّ عَلى مُحَمَّد وَآلِ مُحَمَّد وَبَلِّغْهُمْ عَنّى تَحِيَّةً كَثيرَةً وَسَلاماً اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا رَسُولَ اللهِ اَحْسَنَ اللهُ لَكَ الْعَزآءَ فى وَلَدِكَ الْحُسَيْنِ اَلسَّلامُ عَلَيْكِ يا فاطِمَةُ اَحْسَنَ اللهُ لَكَ الْعَزآءَ فى وَلَدِكَ الْحُسَيْنِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا اَميرَ الْمُؤْمِنينَ اَحْسَنَ اللهُ لَكَ الْعَزآءَ فِى وَلَدِكَ الْحُسَيْنِ اَلسَّلامُ عَلَيْكَ يا اَبا مُحَمَّد الْحَسَنَ اَحْسَنَ اللهُ لَكَ الْعَزآءِ فى اَخيكَ الْحُسَيْنِ يا مَوْلاىَ يا اَبا عَبْدِاللهِ اَنَا َضْيُف اِلله َوضَيْفُكَ وَجارُ اللهِ وَجارُكَ وَلِكُلِّ ضَيْف وَجار قِرىً وَقِراىَ فى هذَا الْوَقْتِ اَنْ تَسْئَلَ اللهَ سُبْحانَهُ وَتَعالى اَنْ يَرْزُقَنى فَكاكَ رَقَبَتى مِنَ النّارِ اِنَّهُ سَميعُ الدُّعآءِ قَريبُ مُجيبُ .

 

•Le 25ème jour de Moharram

En ce jour (ou le 12e jour de ce mois) en l’an 94H ou en l’an 95H (appelé également l’année des savants), a eu lieu la mort de l'imam ‘Alî fils de Hussein, Zayn al-’Abidine(p).

mercredi, 11 septembre 2019 10:02

HABIB IBN MAZAHER

UN GRAND MARTYR FE LA JUSTE CAUSE DES AHLOUL BAYT

Habib Ibn Mazaher est né dans la grande famille de Bani Asad au Yémen, quatorze ans avant l'Hégire. Il fut l'un des compagnons d'Ali Ibn Abi Talib (as). Dans la bataille de Siffin et dans la bataille de Nahrawân, il était toujours à côté d'Ali Ibn Abi Talib (as). À partir de la bataille du chameau, il vint à Bassora, toujours en compagnie d'Ali Ibn Abi Talib (as). Et, après cette guerre, il décida d'habiter à Kufa.
Après l'assassinat du Commandeur des croyances, L'Imam Ali Ibn Abi Talib (as), demeurant toujours à Koufa, il s'engagea aux côtés d'Al-Hassan Ibn Ali (as) dont il devint l'un des grands compagnons jusqu'à ce que  Mouawiya Ibn Abou Soufiane fit assassiner Al-Hassan Ibn Ali par empoisonnement.
Dès qu'il a réalisé que les hommes de Kufa ont trahi la promesse de soutien qu’ils avaient déjà faite à Husayn ibn Ali as, Habib Ibn Mazaher rejoignit Abba Abdillah Hussein. Il avait l'âge avancé.

Habib Ibn Mazaher était l'un des guerriers valeureux de l’armée d’Houssayn Ibn Ali à Karbala. Il a combattu avec le troisième Imâm, Husayn ibn Ali (as), contre les forces de Yazid, dirigées par Omar Ibn Sa'ad. L'armée de Husayn ibn Ali a été divisée en trois sections : le flanc gauche, le flanc droit et Ahl al-Bayt. Habib s'occupait de l'aile gauche de l'armée de Husayn ibn Ali (as).

Il a été tué à l'âge de 75 ans en combattant dans l'armée de Husayn Ibn Ali, à Kerbala. Sa tombe est située dans le porche sud du sanctuaire de Hussein ibn Ali (as).
Qu'Allah parfume chaque jour sa noble tombe!

Les louanges (Tasbih) ou les Rosaires de Fâtimah-Zahra (as)



L’un des actes que l’on accomplit juste après la prière consiste à prononcer ces louanges, ce qui comporte beaucoup de vertus et se trouve même considéré comme préférable aux autres actes accomplis une fois la prière achevée.

Ces louanges s`appellent le "Tasbih de Fâtimah-Zahra".

On a rapporté de l’Imâm Ja'afar as-Sâdiq (as), le sixième Imam de la descendance du saint Prophète (sawa)) : « Je préfère le Tasbîh de Son Excellence Fâtimah (as) à mille unités de prière accomplies quotidiennement.» Il a dit ailleurs, à propos du rosaire de Fâtimah- Zahra (as) : « Lorsque tu es dans ta chambre, prononce trente-quatre (34) fois "Allâhou akbar", trente-trois (33) fois "Al-hamdoulillâh" et trente-trois (33) ​ fois "Soubhân'Allâh", suivis du verset du Trône, des deux sourates de protection, des dix premiers et des dix derniers versets de la sourate As-Sâfât (Les rangés (sourate 37).»

Pourquoi ces louanges s`appellent- t-elles le " Tasbih de Fâtimah-Zahra (as)" ?​

*Il est dit dans le Kanz al-‘Ummâl (grand ouvrage sunnite) : « L’Emir des croyants, Ali (as), dit à Zahra (que la paix de Dieu soit sur elle!) d’aller demander une servante au Prophète (que la paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille!). Elle y alla et, montrant les calles qu’elle avait aux mains, elle dit : "La mouture de la farine m’a mise dans la peine" et elle lui demanda une servante. Le Prophète (que la paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille!) lui répondit : "Veux-tu que je te fasse un cadeau qui vaut plus que tout au monde ?" Lorsque tu t’apprêtes à dormir, dis 33 fois Soubhan'Allah, Gloire à Dieu, 33 fois Louanges à Dieu AlhamdouLillah et 34 fois Dieu est le plus Grand, Allahou akbar.» (Kanz al-‘Ummâl, Vol. 2, p. 57).

​ Ainsi, Fatimah-Zahra(as) s'est attachée à ces louanges après toutes les prières.

NOTES IMPORTANTES

1. Dans le "Tasbîh" de Son Excellence Zahra (as), on commence par dire trente-quatre fois (34) "Allâhou akbar", suivis de trente-trois (33) fois "Al-Hamdoulillâh" et enfin trente-trois (33) fois "Soubhân'Allâh".

2. Il est permis de prononcer les trente-trois "Soubhân'Allâh" avant les trente-trois "Al-Hamdoulillâh", mais il est préférable de faire l’inverse.

3. Le "Tasbîh" de Son Excellence Zahra (as) est recommandé après la prière, que ce soit la prière obligatoire ou d’une prière recommandée. Concernant les prières obligatoires, il est particulièrement prescrit de l’accomplir après la prière de l’aube (soubh).

4. on peut compter ces louanges, ces dhikrs, sur les doigts par le fait que les doigts seront interrogés et qu’ils parleront, c’est-à-dire qu’ils témoigneront le Jour de jugement, selon un hadith du noble Prophète (sawa). Il résulte de cela que compter le "Tasbih" sur les doigts, en raison de cette donne, est meilleur qu’utiliser un chapelet à grains ou des cailloux. Mais les autres hadiths montrent qu’il est permis de compter le "Tasbih" avec des noyaux de dattes ou avec des cailloux, et de même avec un chapelet à grains.

Selon l'École d`Ahloul-Bayt (as), il est recommandé d’accomplir le "Tasbîh" de Son Excellence Zahra (as) à l’aide d’un chapelet fait à partir d'une terre pure comme celle des Martyrs de l'islam, ainsi par excellent la terre de Karbala, lieu du martyre de l’Imâm Hussein (as), le petit-fils du saint Prophète (sawa).
​ À l'époque du saint Prophète (sawa), la Dame Fatimah comptait le Dhikr à l'aide d'un rosaire en boules de terre séchée à partir de la terre des martyrs de Ouhoud (Hamza, oncle du Messager de Dieu (sawas) et 70 martyrs de la guerre sainte de Ouhoud).

5. S'il arrive que la personne accomplissant le "Tasbîh" a un doute dans le nombre des "Allâhou akbar", "Alhamdoulillah" ​ ou "Soubhan'Allâh" prononcés, alors même qu’elle se trouve toujours à leur endroit, elle doit recommencer à partir du plus petit nombre probablement accompli, ou considérer que cela a été accompli complètement. Et si elle en a dit trop, cela n’est pas grave.

mercredi, 11 septembre 2019 09:54

Connaissez vous Zohair Ibn al-Qain ?

Connaissez vous Zohair Ibn al-Qain, un des martyre du jour d'Achoura ?

Le lundi 21 Thul-Hijja de l’an 60 de l’hégire lunaire (22 septembre 680), la caravane de l’Imam al-Hussein (Psl) arriva à Zoroud, sur la route de Koufa.

Zohair Ibn al-Qain qui était l’un des anciens partisans du calife Osman qui rentrait à Koufa du pèlerinage du Hadj, avait déjà pris place à Zoroud. (1)

L’un de ses compagnons de route relata: « Nous déjeunions à Zoroud quand un messager de l’Imam al-Hussein vint saluer Zohair et lui dire: " al-Hussein (Psl) ibn ’Ali (Psl) m’a envoyé te dire d’aller le rencontrer."

Nous nous sommes tous tus. Deylam (ou Dolham) (2), épouse de Zohair, et fille de A’mro, dit à son mari:

" Dieu soit loué! Le fils du Prophète t’a envoyé un messager, et tu t’abstiens d’y aller! Il vaut mieux que tu ailles auprès de lui et l’écouter "



L’arrivèe de Zohair chez l'Imam al-Hussein (Psl)

Zohair est parti. Il est rentré très tôt. Son visage était lumineux et il avait l’air très joyeux. Il nous a dit de dressé nos tentes près de celles de l’Imam al-Hussein (Psl). Puis, il dit à son épouse: "Je divorce avec toi, car je ne veux que du bien pour toi.
J’ai décidé d’accompagner al-Hussein (Psl) et lui sacrifier ma vie ".

Il demanda aux cousins de son épouse de l’emmener à son destination. Son épouse a pleuré et fait ses adieux à son mari. (3)

Après le départ de son épouse, Zohair dit à ses compagnons de route: « Vous pouvez venir avec moi rejoindre le camp de l’Imam al-Hussein (Psl), sinon ce serait notre dernière rencontre»

Puis, il dit: « Nous nous sommes battus à Balanjar (4). Dieu nous donna la victoire et nous avons eu des butins. Salman al-Farisi nous a dit:
" Êtes-vous heureux d’avoir vaincu l’ennemi et d’obtenir des butins? " Nous lui avons dit que nous en étions heureux. Salman nous a répondu: " Le jour arrivera pour certains de vous de pouvoir vous battre aux côtés du descendant du Prophète (Pslf), et vous en serez encore plus heureux " » (5)



La repentance de Zohair

La repentance de Zohair fut d’autant plus valeureuse qu’il était un ancien partisan d’Osman qui devint un compagnon de l’Imam al-Hussein (Psl). En outre, alors qu’il rendait avec sa femme et ses amis du Hadj, il changea de route pour aller au secours du fils du vénéré Prophète.

Par ailleurs la repentance de Zohair eut le privilège d’avoir lieu la veille d'Ashoura, c’est-à-dire pendant la nuit où le vénéré Imam al-Hussein (Psl) avait autorisé ses compagnons de le quitter et de partir de Krabalã avant la bataille du lendemain.

Quand il se rendit auprès du vénéré Imam al-Hussein (Psl), il lui dit: « Je jure Dieu que j’aurais aimé d’être ressuscité après être tué pour toi pour sacrifier mille fois ma vie pour que toi et tes siens soient à l’abri » (6)



Le discours de Zohair au jour d'Ashoura

Au jour d'Ashoura, Zohair prononça un discours pour soutenir la cause de l’Imam al-Hussein (Psl).

Il monta son cheval et se rendit devant les troupes de Koufa et leur dit:

« Ô hommes de Koufa! Craignez la punition du Seigneur. Le devoir du musulman est de conseiller ses frères musulmans. Nous sommes tous frères et nous avons la même religion, tant qu’il n’y a pas de guerre entre nous. Mais dès que la guerre se déclenche, nous serons divisées en deux camps et en deux peuples.
Dieu nous soumet à cette épreuve par l’attitude que nous allons adopter à l’égard de la famille de Son messager. Je vous appelle à venir secourir la famille du Prophète et à tourner le dos à Yazid et à Obeidullah ibn Ziyad. Vous avez vu leur mauvaise conduite, les massacres qu’ils ont commis, et les récitateurs du Coran qu’ils ont pendus, comme Hajr ibn Odaï et Hani ibn Orwah »

mercredi, 11 septembre 2019 09:50

PARDONNER : L’EXEMPLE DE HOUR

L’histoire de Karbala nous apprend ce qu’est le pardon. Imam Houssein A.S. était tellement généreux et aimable qu’il accueillit à bras ouverts et accepta sincèrement le pardon de Hour, celui qui l’avait conduit à Karbala et qui lui avait bloqué la route du fleuve Euphrate…

Lors de son avancée vers Koufa, Imam Houssein A.S. et ses compagnons furent arrêtés par mille hommes de l’armée ennemie commandée par Hour-al-Riâhi. Imam Houssein A.S., voyant que les hommes et les chevaux de Hour étaient épuisés et assoiffés, leur offrit à boire.

Hour avait reçu l’ordre de ramener Imam Houssein A.S. à Koufa, près du gouverneur Obeidoullah sans le combattre.

Imam Houssein A.S. refusa. Hour lui dit alors : « Si tu refuses de me suivre à Koufa alors prends n’importe quel chemin, pourvu qu’il ne te conduise ni à Koufa, ni à Médine. »

L’armée de Hour suivit Imam Houssein A.S. jusqu’à Karbala où elle fut rejointe par l’armée de Oumar Sa’ad.

Lorsque l’accès au fleuve Euphrate fut interdit à Imam Houssein A.S. et à ses compagnons. Hour demanda à Oumar Sa’ad de donner à boire aux enfants du camp d’Imam Houssein A.S. Oumar Sa’ad fut sans pitié.

Hour se souvint de la gentillesse d’Imam Houssein A.S. à son égard. Il lui demanda pardon et voulut être le premier à mourir pour défendre Imam Houssein A.S. Au matin du 10 Moharram, Hour, son fils et son esclave combattirent contre l’armée d’Oumar Sa’ad. Oumar Sa’ad craignant que Hour ne fasse faiblir son armée, attaqua violemment Hour. Lorsqu’il tomba de cheval, gravement blessé, Imam Houssein A.S. vint à ses côtés, posa la tête du martyr sur ses genoux et Hour mourut dans ses bras.

mercredi, 11 septembre 2019 09:47

Le Brexit, l’UE et la démocratie

Pour Thierry Meyssan, la politique de Boris Johnson se situe dans la parfaite continuité de l’histoire britannique. Si l’on se réfère aux écrits du Premier ministre britannique et non à ses propos de campagne, elle est bien plus guidée par le danger ressenti face à la naissance d’un État supranational continental que par une volonté d’indépendance économique.

Lors de la dissolution de l’URSS, la France et l’Allemagne tentèrent de conserver leur place dans le monde en résolvant le problème de leur taille face au géant états-unien. Ils décidèrent donc de réunifier les deux Allemagnes et de se fondre ensemble dans un État supranational : l’Union européenne. Forts de leur expériences de coopération inter-étatique, ils crurent possible de construire cet État supranational malgré le diktat du secrétaire d’État James Baker d’élargissement forcé à l’Est.

Durant les débats sur le Traité de Maastricht, les gaullistes opposèrent le « supranationalisme européen » au « souverainisme ». Ils assimilaient le cadre national à la démocratie et l’échelle européenne à la bureaucratie. Au contraire le président François Mitterrand et le chancelier Helmut Kohl, pour vaincre leur résistance, commencèrent par confondre le souverainisme démocratique (seul le peuple est souverain) et le souverainisme nationaliste (la nation est le seul cadre connu pour exercer un pouvoir démocratique). Puis, ils assimilèrent toute forme de « souverainisme » à du « chauvinisme » (le fait de considérer excellent tout ce qui est national et de mépriser tout ce qui est étranger).

Ce Traité fut adopté et transforma un système de coopération inter-étatique (la Communauté économique européenne) en État supranational (l’UE), alors même qu’il n’existait toujours pas de « nation européenne ».

On récrivit l’Histoire à la fois pour assimiler le nationalisme à la guerre et pour effacer les traces des politiques chauvines anti-Russe. La France et l’Allemagne créèrent une chaîne de télévision binationale, Arte, dont les programmes devaient présenter le nazisme et le soviétisme comme deux régimes totalitaires produits par le même nationalisme. On confondit le nationalisme allemand avec le racialisme nazi (bien qu’il soit incompatible avec l’idée nationale germanique fondée sur la langue et non pas sur la race). Et on effaça les traces des efforts soviétiques pour sceller une alliance anti-nazie. De la sorte, on changea la signification de l’Accord de Munich et du Pacte Molotov-Ribbentrop [1].

Trente ans plus tard, les institutions conçues à 6 et développées à 12 se sont avérées ingérables à 28 comme l’avaient anticipé les États-Unis. L’Union européenne est devenue un géant économique, mais il n’y a toujours pas de nation européenne. Les peuples européens ont largement perdu leur souveraineté démocratique, et leurs États ont perdu leur souveraineté nationale, mais il n’y a toujours pas d’ambition politique commune.

Il suffit de demander à un soldat de l’embryon d’armée européenne s’il est prêt à « mourir pour Bruxelles » et d’observer son air interloqué pour mesurer l’ampleur de la méprise : il n’est prêt à donner sa vie que pour sa nation, pas pour l’Union européenne.

Le mythe, selon lequel « L’UE, c’est la paix », lui aura valu le Prix Nobel de la paix en 2012, mais
- Gibraltar est toujours une colonie britannique en territoire espagnol [2] ;
- l’Irlande du Nord, une autre colonie en territoire irlandais ;
- et surtout, le Nord de Chypre est toujours occupé par l’armée turque [3].

La France et l’Allemagne ont cru, à tort, qu’avec le temps, les particularisme britanniques issus de l’Histoire se dissoudraient dans l’État supranational. C’était oublier que le Royaume-Uni n’est pas une République égalitaire, mais une Monarchie parlementaire de classe.

En raison des restes de son empire colonial en Europe de l’Ouest, le Royaume-Uni n’a jamais pu adhérer au projet franco-allemand d’État supranational. Il a refusé des pans entiers du Traité de Maastricht dont sa monnaie supranationale, l’euro. Sa logique interne le poussait irrésistiblement à renforcer son alliance avec les États-Unis, dont il partage la même culture qu’une partie des élites. Il lui paraissait plus efficace de conserver son influence dans le monde en s’appuyant sur la force militaire de Washington, plutôt que sur la force économique de Bruxelles. C’est pourquoi en 2000, l’administration Bush envisagea d’inclure le Royaume-Uni dans l’Alena et d’organiser sa sortie de l’UE [4].

Le fait est que le Parlement britannique n’a jamais choisi entre les deux côtés de l’Atlantique. Il aura fallu attendre le référendum de 2016 pour que le peuple tranche en choisissant le Brexit. Mais l’éventuelle sortie britannique de l’UE a ouvert à nouveau une plaie que l’on avait oubliée. La création d’une frontière douanière entre les deux Irlandes remet en cause l’accord de paix irlandais (dit « Accord du Vendredi saint ») entre la République d’Irlande et le Royaume-Uni. Or, celui-ci a été conçu non pas pour régler le problème, mais pour le geler (en ayant recours au principe religieux de la consociatio).

Le système politique britannique est fondé sur la bipolarité. Il s’inscrit physiquement dans les bancs de la Chambre des Communes, où les députés sont assis face à face et non pas en hémicycle. Or, le Brexit pose à la fois deux questions existentielles : l’appartenance ou non à l’UE et le maintien ou non de la colonisation en Irlande du Nord. Chacun a pu constater au cours des trois dernières années, que la Chambre ne pouvait dégager aucune majorité sur l’une des quatre options possibles. Cette situation a gravement affecté l’économie britannique. Selon un rapport confidentiel de Coalition, les commissions bancaires se gagnent de moins en moins à la City et désormais de plus en plus à Wall Street. La suprématie financière britannique décline depuis 2008 et est en train de s’effondrer.

Le système politique britannique est pragmatique. Il n’a jamais été pensé en tant que tel et n’a jamais été rédigé. Il est le fruit de mille ans d’affrontements et de rapports de force. Selon l’état actuel de la tradition constitutionnelle, le monarque ne dispose du pouvoir que lorsque la survie de la nation est en jeu [5]. C’est pourquoi la Reine a décidé de suspendre (« proroger ») le Parlement pour permettre à son Premier ministre de débloquer la situation. En temps normal, la Reine n’a le droit de suspendre le Parlement que pour des motifs techniques (une élection par exemple) et surtout pas pour mettre la démocratie entre parenthèses.

Il est très intéressant d’observer l’émotion provoquée au Royaume-Uni par la décision de la Reine. Tous ceux qui se sont opposés au Brexit réalisent qu’ils ont passé trois ans en discussions stériles et ont atteint la limite de la démocratie. Certains, y compris sur le continent européen, découvrent avec stupeur que la démocratie suppose l’égalité de tous les citoyens et est donc incompatible avec ce qui reste d’une monarchie de classe.

Cette méprise renvoie elle-même à la création des instances européennes sur le modèle imaginé par Winston Churchill. Il n’a jamais été question pour lui ni d’unir des démocraties, ni de créer un État supranational démocratique, mais de prévenir l’existence d’une puissance hégémonique sur le continent européen. C’est-à-dire à la fois d’empêcher l’Allemagne de se relever et de faire face à l’Union soviétique [6]. Contrairement aux slogans qu’il a admirablement maniés, ce n’était pas par opposition au modèle communiste, mais pour poursuivre la politique qu’il avait mené durant la Seconde Guerre mondiale : affaiblir les deux principales puissances continentales, l’Allemagne et l’URSS, qu’il laissa se battre seules l’une contre l’autre de juin 1941 à septembre 1943 sans intervention d’aucune armée britannique, colonies comprises.

Il n’est donc pas étonnant que François Mitterrand, qui participa aux côtés de Winston Churchill au Congrès fondateur de La Haye en 1948, ne se soit pas inquiété du déficit démocratique de l’État supranational qu’il imagina avec Helmut Kohl lors de la dissolution de l’URSS.

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Boris Johnson est un pur produit d’Eton College, bien que partiellement élevé aux États-Unis (il a renoncé en 1996 à la nationalité US pour se présenter à la Chambre des Communes). C’est un disciple des deux grandes figures de l’Empire britannique. D’abord de Benjamin Disraeli, le Premier ministre de la reine Victoria. Il lui a emprunté sa conception du « conservatisme une nation » (Conservatism One Nation) : la richesse confère une responsabilité sociale ; l’élite (upper class) a le devoir de donner du travail aux classes pauvres afin que chacun reste à sa place. Ensuite de Winston Churchill auquel il a consacré un livre [7].

Theresa May avait successivement envisagé trois pistes différentes pour compenser la sortie de l’UE : devenir l’agent de change du yuan chinois en Occident, renforcer la « relation spéciale » avec Washington [8], et raviver le Commonwealth (Global Britain). Boris Johnson, quant à lui, est dans la continuité de ses modèles en se focalisant sur la « relations spéciale » avec les États-Unis et en se jetant dans les bras du président Trump lors du G7 bien qu’il ne partage ses vues ni en économie, ni en politique internationale. Il est également logique qu’il ait effrontément menti contre la Russie à l’occasion de l’affaire Skripal [9] et qu’il souhaite non seulement le retrait britannique de l’UE quel qu’en soit le prix, mais prioritairement le sabotage de cette aventure supranationale continentale.

Si Boris Johnson devait rester Premier ministre, la politique internationale de la « Perfide Albion » serait de conseiller Washington et d’insuffler des conflits entre Bruxelles et Moscou.

      
 

[1] « Petite leçon d’histoire à Justin Trudeau », par Michael Jabara Carley, Traduction Mouhamadou Mourtada Fall, Strategic Culture Foundation (Russie) , Réseau Voltaire, 7 septembre 2019.

[2] « Pour l’UE, Gibraltar est désormais une « colonie » de la Couronne », Réseau Voltaire, 3 février 2019.

[3] « Près de 200 000 Chypriotes ne pourront pas voter aux élections européennes », Réseau Voltaire, 16 mai 2019.

[4The Impact on the U.S. Economy of Including the United Kingdom in a Free Trade Arrangement With the United States, Canada, and Mexico, United States International Trade Commission, 2000.

[5] « Elizabeth II suspend le Parlement britannique », Réseau Voltaire, 28 août 2019.

[6] « Discours de Fulton sur le "rideau de fer" », « Discours de Winston Churchill sur les États-Unis d’Europe », par Winston Churchill, Réseau Voltaire, 5 mars et 19 septembre 1946.

[7The Churchill Factor : How One Man Made History, Boris Johnson, Riverhead Books (2014).

[8] “Theresa May addresses US Republican leaders”, by Theresa May, Voltaire Network, 27 January 2017.

[9] « Les experts militaires britanniques contredisent Theresa May », Réseau Voltaire, 3 avril 2018. « L’affaire Skripal : le mensonge de trop ? », par Michael Jabara Carley, Traduction Jean-Marc Chicot, Strategic Culture Foundation (Russie) , Réseau Voltaire, 23 avril 2018.

Cinq roquettes tirées par la Résistance palestinienne ont suffi pour prouver aux colons israéliens que le bluffeur Premier ministre sioniste est loin d'être l'imbattable soldat qu'il veut apparaître. Alors qu'il menait campagne électorale devant un rassemblement de colons à Ashdod des sirènes d'alerte l'ont poussé à couper son discours et à fuir les lieux pour se mettre à l'abri. Signe de mauvaise augure pour un Netanyahu qui vient de perdre l'un de ses plus grands soutien en la personne de John Bolton, conseiller pour la sécurité US. Pour le reste, il s'agit d'un nouveau coup dur apporté au service de renseignement israélien, puisque les combattants palestiniens savaient l'heure, le lieu exact du meeting de Netanyahu.