تقي زاده

تقي زاده

Dans un article publié, dimanche 17 décembre, The Christian Science Monitor signale le rôle inéluctable de l’Iran dans la lutte contre Daech qui met en péril aujourd’hui les intérêts de Washington, de Riyad et de Tel-Aviv dans la région.

Le journaliste Scott Peterson commence l’article ainsi : « Comment l’Iran, la nouvelle superpuissance du Moyen-Orient, étend son empreinte dans la région ? »

L’article explique comment Daech a échoué dans la région avec le soutien de l’Iran et c’est une victoire pour celui-ci, qui a émergé sur les champs de bataille anti-Daech en Irak, en Syrie et au-delà comme une superpuissance régionale « sans rival avec une plus grande capacité de modeler les événements au Moyen-Orient ».

L’auteur continue son commentaire, en posant une question sur la stratégie que suit l’Iran dans l’avenir :

L’Iran a atteint une influence qui rivalise avec n’importe quelle puissance régionale au cours du dernier demi-siècle. Bien qu’il se confronte à des obstacles pour étendre sa suprématie régionale, la montée rapide de Téhéran pose néanmoins de nouveaux défis aux États-Unis, à Israël et à l’Arabie Saoudite, car cela mine leur domination antérieure. Jusqu’où peut aller Téhéran ? 

Deux soldats du Hezbollah libanais. ©FoxNews

Le journaliste américain continue :

Aujourd’hui, après des années d’intervention iranienne pour déraciner les daechistes dans la région et les efforts de Téhéran pour renforcer ses alliés à l’étranger, l’Iran est parvenu à mettre en cause le leadership des États-Unis dans la région et à dépasser son principal rival traditionnel, l’Arabie saoudite. Maintenant l’Iran est apparu comme la puissance dominante dans la région.

L’analyste du Christian Science Monitor poursuit que l’Arabie saoudite a échoué à repousser l’influence grandissante de Téhéran.

À titre d’exemple, dans une contre-attaque, l’Arabie saoudite a orchestré la démission soudaine début novembre du Premier ministre libanais Saad Hariri, son plus important rempart politique contre le pouvoir du Hezbollah.

Hariri, dans son discours de départ écrit par des mains saoudiennes, a démissionné à Riyad. Il a toutefois changé de cap de retour à Beyrouth quelques semaines plus tard, en y saluant l’ambassadeur iranien parmi les sympathisants.

Un autre exemple, c’est le Yémen, où l’Arabie saoudite a mené une guerre de deux ans et demi tragiques pour les civils – avec bien entendu un soutien militaire américain. Jusqu’à présent, les résultats sont estimés à des dizaines de milliers de morts, les hôpitaux et les districts historiques transformés en décombres, et un blocus saoudien aggravant en masse les maladies et la famine.

« Israël voit aussi la menace du Hezbollah prendre de la force le long de ses frontières. Le Hezbollah libanais, allié de l’Iran a été renforcé dans la guerre syrienne. »

« En termes historiques, l’Iran n’a jamais eu une position aussi puissante », dit au journal Fawaz Gerges, un chercheur du Moyen-Orient à la London School of Economics and Political Science.

Pour conclure, l’auteur fait allusion aux potentiels de l’Iran dans la région et aux alliés qui se rangent aujourd’hui à ses côtés dans les opérations anti-terroristes à travers la région.

Le président français annonçant le déclin total de Daech d’ici février 2018 en Syrie juge « inévitable » le dialogue avec le président syrien Bachar al-Assad.

En faisant marche arrière sur la position de l’Élysée à propos de Bachar al-Assad, Emmanuel Macron a déclaré que « la communauté internationale faudra parler avec le président syrien ».

« Je pense que d’ici fin février, nous aurons gagné la guerre en Syrie », estime le président français, avant d’évoquer le processus de paix qui devra suivre dans ce pays, touché par une guerre dévastatrice qui fait rage depuis mars 2011.

Dans un premier temps, Emmanuel Macron compte s’employer à « gagner la paix » en Syrie. Pour cela, il veut « déminer, démilitariser » la Syrie, sans pourtant exclure Bachar al-Assad du processus. 

« Bachar al-Assad sera là parce qu’il est protégé par ceux qui ont gagné la guerre sur le terrain, que ce soit l’Iran ou la Russie », analyse le locataire de l’Élysée.

Les États-Unis envisagent de consacrer 214 millions de dollars pour le renforcement de leurs bases militaires en Europe de l’Est, rapporte l’agence Sputnik.

Les 214 millions de dollars sont prévus pour la promotion et le financement des infrastructures militaires dans les bases américaines implantées dans les pays de l’Europe de l’Est, dont la Norvège et l’Islande, où l’OTAN brandit « la menace russe ».   

Selon le média américain Air Force Times, spécialisé dans l’aéronautique militaire, ses dépenses destinées au financement de la présence américaine en Europe de l’Est vont dans le cadre d’un projet visant à muscler la dissuasion face à la Russie.

Le président américain, Donald Trump, a signé mardi dernier le budget de la défense américaine pour 2018, qui consacre près de 700 milliards de dollars à des fins militaires.

Le programme européen de la dissuasion militaire a été élaboré par les États-Unis après le référendum d’autodétermination en 2014 en Crimée et le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie.

Le projet est pour positionner quelque 4.000 troupes de combat de l’OTAN dans des pays frontaliers de la Russie.

Accusant Moscou d’ingérence dans l’est de l’Ukraine, les pays occidentaux ont imposé des sanctions à la Russie. Des accusations toujours rejetées par les Russes.

Un expert militaire syrien a évoqué le plan israélien consistant à former un petit État dans le rif sud de Damas.

L’expert militaire syrien Mohammad Issa a indiqué à Sputnik que les terroristes déployés dans le rif sud de Damas avaient, en quelque sorte, créé une zone d’intervalle entre les forces militaires de l’armée syrienne et les militaires du régime israélien.

« Le régime occupant Qods a, consciemment, soutenu, tout au long de ces dernières années, ces terroristes dans le but de mettre sur pied un État sur cette zone entre la Syrie et les territoires occupés », a rappelé l’expert militaire syrien précisant : « Il était primordial pour Israël de prendre en main le contrôle du rif sud de Damas, car il entendait éloigner le gouvernement syrien de la zone tampon du Golan occupé et réduire les risques d’accrochage entre l’armée syrienne et ses militaires. »

Mohammad Issa n’est pas, d’ailleurs, seul dans cette argumentation. Le général de brigade retraité et expert militaire syrien Turki al-Hasan l’affirme aussi et estime que des heurts se poursuivraient entre les forces de l’armée syrienne et les terroristes dans le sud de Damas jusqu’à l’éradication complète de Daech.

« Un rétablissement des rapports de force sur le plan militaire mènera à un règlement politique de la crise syrienne. C’est justement ce qu’elles ont fait, les victoires accumulées par l’armée syrienne et l’axe de la Résistance ; elles ont abouti à des ententes sur le plan politique », a fait remarquer le général de brigade Turki al-Hasan.

L’Italie envisage de réduire sa présence militaire en Irak et en Afghanistan, toutefois, elle entend lancer une nouvelle mission militaire au Niger.

La ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti a déclaré, dimanche 17 décembre, que son pays prévoyait de réduire le nombre de ses troupes militaires en Irak et en Afghanistan, tout en décidant en même temps de lancer une nouvelle mission militaire au Niger.

La ministre italienne de la Défense, Roberta Pinotti. (Photo d'archives)

« Je peux dire avec satisfaction que l’un des objectifs a été atteint, et c’est la défaite du groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie », a dit Roberta Pinotti au journal Republica rappelant : « Nous avions une forte présence militaire en Irak avec 1.500 soldats déployés que nous prévoyons de réduire de moitié. »

Rome a également l’intention de diminuer ses 900 militaires déployés en Afghanistan et elle en a déjà informé ses alliés au sein de la mission militaire internationale dans ce pays, selon la ministre.

Par contre, l’Italie entend lancer bientôt une nouvelle mission militaire au Niger. La ministre a justifié la nouvelle décision de Rome en avançant la nécessité de faire face aux menaces liées au pays.

Rome avait déjà annoncé sa décision via le président du Conseil italien Paolo Gentiloni, lequel a promis, mercredi 13 décembre, lors d’une réunion à Bruxelles, un soutien militaire au Niger. Il a annoncé que la priorité de l’Italie est le Niger où elle déploiera au départ 150 militaires. À terme, la mission italienne devrait être composée de 470 militaires dotés de 150 véhicules. Leur rôle est de lutter contre les départs de migrants des côtes libyennes.

Israël a pilonné lundi à l’aube quelques complexes militaires du Hamas au nord de la bande de Gaza. Les médias Israéliens prétendent pourtant que cette attaque était en représailles à des tirs de roquettes depuis Gaza vers Israël.


L’armée israélienne a visé, lundi 18 décembre, la base maritime des brigades d’al-Qassam dans la zone d’al-Waha, au nord-ouest de la bande de Gaza. Parallèlement, les complexes militaires de Badr, d’Asqalan et d’al-Waha à Gaza avaient été attaqués par Israël.

Par ailleurs, les bateaux israéliens ont ouvert le feu sur les côtes de Rafah au sud de la bande de Gaza. L’armée israélienne a prétendu qu’en réponse aux roquettes tirées de la bande de Gaza sur Israël, l’armée de l’air israélienne avait visé des complexes militaires de la Résistance dans le sud de la bande de Gaza.

Un garçon palestinien monte à bicyclette près d'une cible militante, touchée par un raid aérien israélien, le 9 décembre 2017. ©Reuters

La roquette du Hamas est tombée sur Ashkelon alors que le régime de Tel-Aviv a déjà dépensé des milliards de dollars pour renforcer son système de défense anti-missile « Dôme de fer ». Sans oublier entre temps les aides financières de l’administration américaine à l’armée israélienne.

Les échanges de tirs entre Palestiniens et Israéliens ont repris après six mois suite à la reconnaissance par Donald Trump de Qods comme capitale d’Israël. La démarche du président américain a en outre provoqué l’indignation des gens dans de nombreux pays du monde, dont dans les territoires occupés. Ces derniers jours, des heurts entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes ont fait plusieurs victimes et des dizaines de blessés en Cisjordanie et à Gaza.

Les manifestants palestiniens ont brûlé les portraits du vice-président américain Mike Pence, et de l’émissaire de Trump en Palestine occupée, Jason Greenblatt, pour protester contre la décision des États-Unis de reconnaître la ville sainte de Qods comme capitale d'Israël. 

La manifestation anti-américaine a eu lieu sur la place al-Mahd, près de la vieille église de la Nativité à Bethléem.

Cette basilique est reconnue au moins depuis le IIe siècle après J.-C. comme l'endroit où Jésus (P) est né.

« Bethléem souhaite la bienvenue à l’émissaire de la paix et non à celui de la guerre. » pouvait-on lire sur les photos.

Le vice-président américain, Mike Pence qui veut rejoindre Jason Greenblatt, l'émissaire controversé de Donald Trump pour le Moyen-Orient -lequel a refusé de voir les responsables palestiniens depuis la décision américaine sur Qods- devra se rendre la semaine prochaine dans les territoires occupés. L’annonce sur ce déplacement a suscité l’ire des Palestiniens, et a mis de l’huile sur le feu.

Jason Greenblatt le 20 juillet lors de la convention républicaine à Cleveland.  Photo Kelly Jordan. ©USA Today network

Réagissant à ces évolutions, le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité autonome palestinienne, Riyad Al-Maliki a annoncé que Mahmoud Abbas ne recevra pas Mike Pence. 

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'exprime lors d'une conférence de presse à la suite du sommet de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) sur la reconnaissance américaine de la sainte Qods comme capitale d'Israël, le 13 décembre 2017 à Istanbul. ©AFP

D’autre part, le cheikh Ahmed Mohamed el-Tayeb, grand Imam d’al-Azhar, a rejeté, lui aussi, une demande de rendez-vous de Mike Pence pour protester contre la décision anti-palestinienne de Trump.

« Je ne peux pas m’asseoir autour d’une même table avec ceux qui falsifient l’Histoire et bafouent les droits des nations et leurs valeurs sacrées. » a-t-il insisté.

Les forces israéliennes prennent position au cours d'affrontements avec des manifestants palestiniens dans le village de Betunia, près de Ramallah, en Cisjordanie, le 7 décembre 2017. ©AFP 

Les territoires occupés palestiniens sont le théâtre des manifestations depuis le 6 décembre, après la reconnaissance de la ville sainte de Qods comme capitale d'Israël par le président américain.

40 nouveaux villages rohingyas ont été ravagés entre octobre et novembre dans l'État de Rakhine au Myanmar.
Selon Daily Star, le nombre total de villages ravagés par la violence dans ce pays s’élève ainsi à 354 depuis le 25 Août.

Human Rights Watch a identifié 40 villages détruits en Octobre et Novembre, augmentant ainsi le total à 354 villages qui ont été partiellement ou totalement détruits depuis le 25 Août 2017.

Au cours de cette période, des milliers d'autres réfugiés Rohingya ont fui le Myanmar et sont arrivés au Bangladesh, dit un communiqué de presse par le HRW.

Depuis la fin Août, l'armée du Myanmar a commis des massacres généralisés, des viols, des arrestations arbitraires et des incendies criminels de masse dans des centaines de villages principalement Rohingya dans le nord de l'Etat Rakhine, forçant plus de 655.000 Rohingyas à fuir vers le Bangladesh voisin.


 Le HRW considère cette campagne de nettoyage ethnique comme crimes contre l'humanité.

Le point de passage entre l'Egypte et la bande de Gaza, généralement fermé, a rouvert partiellement samedi pour quatre jours, a indiqué le ministère de l'Intérieur du Hamas, au pouvoir dans l'enclave palestinienne. 
 
Cette réouverture concerne seulement les "cas humanitaires" dans le sens Gaza-Egypte, a-t-on précisé de même source.

Samedi matin, quelque 200 personnes, dont dix malades en attente de soins en Egypte ont franchi le point de passage de Rafah dans le sud de Gaza. Figuraient également des étudiants inscrits dans des établissements en Egypte, des ressortissants de ce pays, des Palestiniens travaillant dans des pays étrangers restés bloqués dans la bande de Gaza.

Aucune limitation n'est en revanche imposée pour les Palestiniens entrant dans la bande de Gaza en provenance d'Egypte.

Le point de passage avait ouvert pour la dernière fois à la mi-novembre durant trois jours.

Le point de passage de Rafah, seule ouverture de la bande de Gaza vers le monde extérieur non contrôlée par Israël, est fermé quasiment en permanence depuis des années, renforçant l'isolement israélien de l'enclave palestinienne.

La bande de Gaza est soumise à un vigoureux blocus israélien depuis plus de 10 ans. Israël a mené trois guerres contre l'enclave, qui gouverne l'enclave depuis 2007.
Le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a appelé à des manifestations dans et autour de Jérusalem mercredi contre la visite du vice-président américain Mike Pence, en signe de protestation contre la décision des Etats-Unis de reconnaître la ville sainte capitale d'Israël. 
 
Dans le même temps, des milliers de Palestiniens ont participé aux obsèques de quatre d'entre eux tués la veille par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, où des protestations sporadiques se sont poursuivies samedi contre la décision controversée sur Jérusalem du président américain Donald Trump.

Ces obsèques ont été une nouvelle occasion pour les Palestiniens de s'en prendre aux Etats-Unis et de scander des slogans hostiles à Donald Trump. Aux funérailles à Beit Ula près de Hébron, et à Anata, entre Jérusalem et la Cisjordanie, des hommes masqués ont tiré en l'air.

Signe que la colère palestinienne ne s'apaise pas, le Fatah, qui domine l'Autorité palestinienne internationalement reconnue et présidée par M. Abbas, a appelé à manifester le jour de l'arrivée de M. Pence à Jérusalem après une brève étape en Egypte.

"Nous appelons à des manifestations de colère aux entrées de Jérusalem et de la Vieille ville qui coïncideront avec l'arrivée du vice-président américain chez l’occupant mercredi", a-t-il indiqué dans un communiqué.

En revanche, malgré la colère palestinienne, la Maison Blanche dit vouloir renouveler les efforts pour relancer le processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis 2014, à l'occasion de la visite M. Pence.

Mais elle ne dit pas comment elle va s'y prendre. M. Abbas a affirmé que les Etats-Unis ne pouvaient plus jouer leur rôle historique de médiateur de paix et a refusé de recevoir le vice-président américain qui a dû annuler la partie palestinienne de sa tournée.

- Huile sur le feu -

Mike Pence doit être rejoint par Jason Greenblatt, l'émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient qui n'a plus vu les responsables palestiniens depuis la décision américaine sur Jérusalem.

Annoncée le 6 décembre, la reconnaissance unilatérale de la ville comme capitale d'Israël, qui rompt des décennies de diplomatie américaine et internationale, continue à causer l'émoi avec des manifestations dans les Territoires palestiniens et plusieurs pays arabes et musulmans principalement.

Pour les Palestiniens, elle ne préjuge pas seulement du résultat de négociations de paix dont le statut de Jérusalem devrait faire l'objet. Elle nie l'identité arabe de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, et mine leur aspiration à établir un jour la capitale de leur futur Etat dans la partie orientale de la ville.

Israël proclame tout Jérusalem comme sa capitale "indivisible".

A l'ONU, l'Egypte a proposé au Conseil de sécurité une résolution demandant à ce que "toute décision visant à altérer le statut de Jérusalem (...) soit considérée comme "nulle (...) et révoquée". Mais des diplomates estiment que les Etats-Unis utiliseront leur droit de véto si ce texte est soumis à un vote du Conseil.

Ajoutant de l'huile sur le feu, un haut responsable de la Maison Blanche a affirmé vendredi que le Mur des Lamentations situé à Jérusalem-Est, devrait rester dans tous les cas de figure sous contrôle israélien. Le Mur des Lamentations, le site le plus sacré où les juifs peuvent prier, se trouve en contrebas de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam.

"Cette déclaration prouve une fois de plus que l'administration américaine s'est exclue du processus de paix. Nous n'accepterons aucune modification de la frontière à Jérusalem-Est", a dit à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Abbas.

- 'Pas d'excuse' -

Même si elle n'a pas déclenché la spirale de violence redoutée, la décision américaine et les violences qu'elle a suscitées ont causé la mort de huit Palestiniens, fait des centaines de blessés et conduit à des dizaines d'arrestations.

Samedi, de nouvelles manifestations ont eu lieu à Bethléem et à Ramallah en Cisjordanie. L'un des Palestiniens enterrés en Cisjordanie, Mohammed Amin Aqal, a été abattu après avoir poignardé et blessé légèrement un policier israélien. Selon des photos de l'AFP, il portait autour de la taille un dispositif ressemblant à une ceinture d'explosifs.

Accentuant la mobilisation, le Fatah a aussi appelé à une nouvelle journée de manifestations vendredi, alors que le Hamas a appelé à faire de chaque vendredi une "journée de rage" après la décision de M. Trump.

Samedi, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que "Jérusalem appartient seulement aux Palestiniens et personne au monde ne peut changer cette vérité".

Il s'exprimait lors des funérailles d'un des deux Palestiniens tués la veille lors de heurts dans la bande de Gaza. L'un d'eux, Ibrahim Abou Thouraya, tué par balles, avait perdu ses deux jambes lors d'une attaque israélienne en 2008 et était une figure incontournable des manifestations contre Israël.

"Avec la mort d'Ibrahim Abou Thouraya, aucune excuse n'est plus valable pour de ne pas combattre", a ajouté M. Haniyeh.