
تقي زاده
Iran: décès de Hachemi Rafsandjani
Les médias iraniens viennent d’annoncer le décès de l’Ayatollah Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, une des figures marquantes de la Révolution islamique d’Iran.
*** L’Ayatollah Ali Akbar Hachemi Rafsandjani a été hospitalisé ce dimanche dans un hôpital du nord de Téhéran pour une crise cardiaque, mais les efforts de l’équipe médicale pour le ranimer ont échoué.
*** Le président iranien, Hassan Rohani, s’est rendu à l’hôpital pour se présenter au chevet de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani.
*** Plusieurs hauts membres du gouvernement, donc le Premier vice-président iranien, Eshaq Djahanguiri, se sont rendus à leur tour à l’hôpital des Martyrs de Tadjrish.
*** Mme Fatemeh Hachemi, la fille de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani, est arrivée à l’hôpital.
*** Après l’annonce du décès de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani, une grande foule s’est réunie devant l’hôpital.
*** Les forces de sécurité ne permettent aucune entrée à l’hôpital.
*** La plus longue avenue de Téhéran, Valiasr, est presque bloquée.
*** Le président de l’Organisation iranienne de l’Énergie atomique Ali Akbar Salehi vient d’arriver à l’hôpital.
*** Le corps de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani a été transféré à Jamaran. Les funérailles auront lieu ce mardi 10 janvier.
*** Selon des sources non officielles, le corps de l'Ayatollah Hachemi Rafsandjani serait inhumé au mausolée de l'Imam Khomeini au sud de Téhéran.
*** Le décès de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani a eu de vastes répercussions dans les médias du monde. The Associated Press, Reuters, Bloomberg, BBC, The Independent et The Washington Post comptaient parmi les médias étrangers qui ont couvert la nouvelle du décès de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani.
*** L’Ayatollah Hachemi Rafsandjani a été transféré à l’hôpital à 6 heures du soir, heure locale, après un arrêt cardiaque. L’opération de réanimation a duré une heure et demi, mais elle n’a malheureusement pas fonctionné.
*** Le président de l’Assemblée des Experts du leadership, l’Ayatollah Ahmad Jannati, a présenté ses condoléances à l’occasion du décès de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani.
*** Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a présenté ses condoléances à l’occasion du décès de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani.
*** Les membres de la famille de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani, plusieurs membres du gouvernement, des personnalités politiques et le président de la radiotélévision iranienne (IRIB) se trouvent à Jamaran où a été transféré le corps de l’Ayatollah Hachemi Rafsandjani.
*** Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Khamenei a émis un message de condoléances à l'occasion du décès de l'Ayatollah Hachemi Rafsandjani. Le texte de ce message sera bientôt publié.
*** L'Ayatollah Mohammadi Golpaïgani, chef du bureau du Guide suprême de la Révolution islamique est présent à Jamaran.
*** Le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Khaled ben Hamad al-Khalifa, est l’une des premières personnalités politiques étrangères à présenter leurs condoléances à l'occasion du décès de l'Ayatollah Hachemi Rafsandjani. Sur son compte Twitter, le ministre bahreïni des Affaires étrangères a écrit un message de condoléances pour le décès de l’ancien président iranien.
*** Le Premier ministre indien Narendra Modi a présenté ses condoléances sur son compte Twitter à l'occasion du décès de l'Ayatollah Hachemi Rafsandjani.
*** Le président iranien Hassan Rohani a écrit sur son compte Twitter : « L’âme d’un personnage de renom de la Révolution islamique, symbole de la patience et de la persévérance, s’est élevée vers le ciel ».
*** L’émir du Koweït Sabah Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah et le président du Mouvement du Djihad islamique de la Palestine ont exprimé leurs regrets quant au décès de l'Ayatollah Hachemi Rafsandjani.
*** Le gouvernement iranien a décrété trois jours de deuil national à compter du lundi 9 janvier.
*** Le gouvernement a annoncé ce mardi 10 janvier jour férié.

L’Ayatollah Hachemi Rafsandjani naquit le 25 août 1934, dans le village de Bahraman, dans le département de Rafsandjan.
Il comptait parmi les disciples et amis proches du leader de la Révolution iranienne, l’Imam Khomeini. Depuis 1979, il cumula différents postes majeurs au sein du gouvernement : président du Majlis, le Parlement iranien, de 1980 à 1989 ; président de la République de 1989 à 1997.
L’Ayatollah Ali Akbar Hachemi Rafsandjani faisait partie de tous les remaniements de l’Assemblée des Experts du leadership.
Guterres réclame l’examen des agressions sexuelles des Casques bleus
Le nouveau secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a réclamé, vendredi 6 janvier, l’examen des agressions sexuelles commises par des Casques bleus dans les pays africains.
Antonio Guterres, qui a succédé à Ban Ki-moon le 1er janvier 2017, prône une nouvelle stratégie qui peut donner enfin des résultats.
Il a également nommé une commission d’enquête, chargée d’examiner les cas d’abus sexuels dans lesquels sont impliqués des Casques bleus de l’ONU dans certains pays africains.
« Cette commission d’enquête aura pour mission de travailler très sérieusement sur ces cas pour ainsi faire preuve de l’intention de l’ONU de punir sévèrement les auteurs de ces crimes nuisant gravement à l’image de l’ONU ».

Dans la foulée, Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies, a déclaré que la commission d’enquête, nommée par le secrétaire général, annoncerait, dans les plus brefs délais, les résultats de son enquête.
Des dizaines de cas d’agressions sexuelles perpétrées par des membres des soldats de maintien de la paix de l'ONU ont été jusqu’ici enregistrés, mais les pays contributeurs refusent de s'exprimer.
Ces cas d’abus sexuels ont suscité la vive réaction des organisations de défense des droits de l’Homme.
Les forces de maintien de la paix de l’ONU sont expédiées dans des régions dans lesquelles des conflits militaires viennent de se terminer. Ces Casques bleus ont pour mission de veiller à l’application des accords de paix et d'empêcher les parties impliquées de reprendre les hostilités.
Des Namibiens portent plainte contre l’Allemagne pour génocide
Deux groupes d’indigènes de Namibie ont exercé un recours collectif devant un tribunal de New York. Ils demandent des dommages-intérêts à l’Allemagne pour un génocide commis en Namibie durant la période coloniale.
Selon l’AFP, ce recours collectif a été déposé hier, jeudi 5 janvier 2017, par des associations de Héréros et de Namas, qui ont demandé à participer aux négociations actuelles entre l’Allemagne et la Namibie.
Berlin et Windhoek discutent en ce moment d’une déclaration commune dans laquelle le premier devrait présenter des excuses pour les massacres commis dans son ancienne colonie.
Cependant, Berlin, qui verse une aide au développement à la Namibie depuis 1990, date à laquelle ce pays est devenu indépendant de l’Afrique du Sud, n’entend pas du tout verser des dommages-intérêts.
Les plaignants réclament réparation « au nom de tous les Héréros et Namas dans le monde ».
L’AFP ajoute qu’un porte-parole du ministre allemand des Affaires étrangères s’est abstenu de commenter la plainte, en déclarant qu’il n’en avait pas connaissance, mais que les négociations lancées il y a deux ans avec la Namibie étaient justement censées aboutir à « une voie commune pour le futur ».
La plainte déposée devant le tribunal américain explique qu’entre 1885 et 1903, un tiers des terres des Héréros et des Namas a été saisi par les colons allemands, avec l’aval des autorités allemandes. Par ailleurs, les requérants rappellent aussi la répression des protestations populaires de 1904-1905, qui avait fait 100 000 morts parmi les Héréros et Namas ; répression qui est considérée par certains historiens comme le premier génocide du XXe siècle.
Les musulmans chiites célèbrent l'anniversaire de naissance de l'Imam Hassan al-Askari (P)
Imam Hassan al-Askari (P), dont le père était l'Imam Hadi (P) est né en 844 apr. J.-C. en Irak. Après le martyre de son père aux mains du Califat de Al-Mu'tazz al-Abassi en l'an 254 de l'hégire lunaire, il a été chargé de diriger la communauté islamique au milieu de la grande répression du califat.
Chaque membre de cette noble famille avait ses propres vertus uniques. Cet imam est connu pour ses enseignements sur l'interprétation correcte du saint Coran. En Iran, chaque année à cette époque tous célébrer ce grand événement et des bonbons distribués en leur honneur.
En outre, les Iraniens dirigés à certains endroits, tels que le mausolée du huitième Imam chiite de l'imam Reza (P), situé dans la ville de Machhad (nord-est) pour célébrer l'anniversaire de l'Imam Al-Askari.
Le onzième Imam des chiites a pris à 22 ans la responsabilité de guider la communauté musulmane et se consacre à protéger et à préserver les préceptes de l'Islam, en plus de combattre énergiquement contre les sectes qui déformaient les principes de cette sainte religion.
Cela n'a pas plu aux dirigeants abbassides, donc comme ses honorables ancêtres ne sont pas morts d'une mort naturelle. Il a été empoisonné huit mois de Rabi 'al-Awwal 260 du calendrier lunaire (1 Janvier, 874) dans une prison calife abbasside.
Son fils unique, l'Imam Hujjat ibn Hasan (que Dieu accélérer son apparence) connu comme l'Imam Mahdi (le guide), Sahib al-Zaman (le Seigneur de l'âge), ou le Sauveur attendu, est l'imam actuel des chiites.
Selon la croyance chiite, l'Imam Mahdi, par Dieu réapparaîtra un jour en sauveur, en compagnie de Jésus de Nazareth, et d'établir un gouvernement de la justice et de la paix dans le monde entier.
Les militaires ivoiriens ont occupé Bouaké
La deuxième ville de la Côte d’Ivoire, Bouaké, a été prise par d’anciens militaires qui réclamaient des impayés.
Selon RFI, les anciens militaires ont attaqué les commissariats et y ont pillé les armureries. Certains témoins disent avoir vu des hommes en uniformes sur les barrages dressés au niveau des corridors sud et nord d’accès à la ville.
Cette émeute a été déclenchée par d’anciens militaires qui réclamaient 8 000 dollars de solde et un logement, a annoncé un soldat sous le couvert de l’anonymat.
Les habitants, qui sont restés dans la ville bien que le travail y ait été suspendu, ont annoncé avoir entendu à 2 heures du matin des coups de feu, a indiqué ce rapport.
En 2002, une rébellion dans cette ville l’a divisée en deux parties, ce qui a déclenché une crise de 10 ans dans ce pays. En 2011, à la suite d’une guerre interne, ces deux parties ont été réunifiées. En 2014, la grève de certains militaires rebelles qui avaient rejoint l’armée s’est étendue de Bouaké à Abidjan, d’où la crise est réapparue.
Nigeria : 3 membres de Boko Haram tués avant d’avoir actionné leurs ceintures
Au Nigeria, trois jeunes filles appartenant à Boko Haram ont été tuées avant d’avoir pu actionner leurs ceintures d’explosifs.
La police nigériane a annoncé aujourd’hui, jeudi 5 janvier 2017 : « Trois jeunes filles appartenant au groupe terroriste Boko Haram, qui projetaient de perpétrer un attentat dans une petite ville, ont été tuées sous les balles tirées par les habitants de la ville. »
Selon l’AFP, ces trois filles ont refusé de s’arrêter au poste de contrôle situé à proximité de la ville de Madagali et des personnes armées leur ont alors tiré dessus.
Les jeunes filles portaient sur elles des ceintures explosives qui ont été actionnées par l’impact des balles qu’elles ont reçues.
Depuis 8 ans, Boko Haram utilise comme bombes humaines des femmes et des jeunes filles. Certaines d’entre elles étaient même des enfants de moins de 7 ans.
Selon une source locale, les adolescentes interceptées dans le village de Bakin Dutse, aux environs de Madagali, se dirigeaient vers l'un des marchés de la ville où, le mois dernier, 45 personnes ont été tuées dans un double attentat.
Madagali est située au nord de l’État d’Adamawa, à la frontière de l’État de Borno.
La ville est tombée aux mains des terroristes en août 2014 avant d’être reprise deux mois plus tard par l’armée. Néanmoins, des attaques terroristes continuent de s’y produire.
Commandant iranien : Nous pouvons construire tout type de missiles
« Aujourd’hui, nous sommes en mesure de concevoir et de construire tout type de missiles et d'avions que le pays a besoin », a déclaré jeudi le commandant de la Division Aerospace Corps des Gardiens de la Révolution islamique d'Iran (CGRI) Brigadier General Amir Ali Hajizadeh.
Prenant la parole lors d'un événement dans la province méridionale de Fars, le commandant iranien a évoqué les huit années de la défense sacrée d'Iran (guerre imposée par le régime de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein à l'Iran entre 1980 et 1988) en notant que, à ce moment-là pays persan était le manque de technologie nécessaire pour produire des armes sanctions contre lui et donc de défendre difficile.
À cet égard, il a dit que pendant la guerre visée aux États-Unis et d'autres pays occidentaux effectué toute tentative pour aider le régime de Saddam et mettre fin à la Révolution islamique d'Iran (1979).
Cependant, poursuit-il, le peuple iranien avec leurs jeunes héros rejoint ses efforts pour contrecarrer l'ennemi et ont réussi. Aujourd'hui, il ajoute : "l'ennemi effectue une guerre hybride et a toutes les options, y compris la guerre molle, dure et militaire sur la table", mais l'Iran a assez de sécurité et la capacité défensive.
Dans le même temps, il a fait référence à la lutte contre le terrorisme en Syrie et la libération d'Alep (nord) en soulignant que cette ville libère des griffes des Takfiri extrémistes était plus difficile que la libération de Khorramchahr, ville -a au sud-ouest Iran où elle a été occupée par les troupes irakiennes depuis près de deux ans que tous les pays occidentaux étaient contre cette victoire.
Comme le général Hajizadeh, la libération d'Alep, en fait, a été la défaite de l'Ouest et aux États-Unis, et le président américain Barack Obama a reconnu cet échec.
Il a également indiqué que M. Obama vise à renverser le président syrien Bachar al-Assad. "Obama laisse dans les prochains jours la Maison Blanche, mais son homologue syrien au pouvoir encore" le pays arabe, que la République islamique continue de soutenir, a-t-il expliqué.
L'armée pakistanaise rejette les déclarations de l'Inde
"Le chef de l'état-major, le général Qamar Javed Bajwa, rejette les affirmations contradictoires du chef d'état-major indien quant à de prétendues frappes de précision et à leur éventuelle répétition", a déclaré le porte-parole de l'armée, le major-général Asif Ghafoor, sur son compte Twitter officiel.
"Les Forces armées pakistanaises sont pleinement préparées à répondre à n'importe quelle agression de la part de l'Inde", a déclaré le général Bajwa.
L'Inde a affirmé fin septembre avoir effectué des frappes chirurgicales dans la partie du Cachemire contrôlée par le Pakistan, après que des groupes armés présumés ont attaqué une base militaire et tué 19 soldats dans la partie indienne du Cachemire. Le Pakistan a démenti ces affirmations.
Des dizaines de personnes, principalement des civils, ont été tuées des deux côtés de la Ligne de contrôle et de la Frontière de travail depuis cette attaque contre une base militaire indienne.
Moscou commence à alléger son dispositif militaire
En annonçant le 29 décembre un accord parrainé avec la Turquie sur la trêve et des prochaines négociations de paix, le président russe Vladimir Poutine avait indiqué que la présence militaire russe en Syrie serait "réduite".
"Le ministère de la Défense russe a commencé à réduire les forces militaires déployées pour la Syrie", ont affirmé vendredi des agences russes citant le chef d'état-major, le général Valeri Guérassimov.
Cet allègement débutera par le départ de la région du groupe aéronaval autour du porte-avions Amiral Kouznetsov, dont les objectifs "ont été atteints" selon le commandant des forces russes en Syrie, Andrei Kartopalov.
La sitaution désagréabe des migrants en France
Plus que la polaire mitée, ce sont ses camarades allongés autour de lui qui le protègent du froid. "On est une quarantaine à dormir ici", explique le Soudanais, installé depuis une dizaine de jours. Qu'importe l'absence de tente, le bruit et les vapeurs de diesel: " Je veux demander l'asile en France, je vais essayer de rentrer", explique le jeune homme.
En face, à une centaine de mètres, le "centre de premier accueil", avec sa bulle pimpante et ses 400 places en chambres chauffées, affiche complet. Plus de 2.200 hommes seuls ont été hébergés depuis l'ouverture le 10 novembre, pour une durée de cinq à dix jours, et chaque matin une cinquantaine d'heureux élus peuvent rentrer.
Mais 80 à 100 personnes arrivent quotidiennement sur la capitale, rappelle Ivan Leray coordinateur de l'association Utopia56 chargée de la médiation devant le centre: "il n'y a pas assez de places" pour les héberger.
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L'Etat et la Ville de Paris ont promis 200 places supplémentaires et cette extension "est toujours à l'étude", assure-t-on à la préfecture. Mais le problème vient aussi duCampement de fortune près du centre pour migrants ouvert dans le nord de Paris, Porte de la Chapelle, le 5 janveir 2017 rythme de rotation.
Les migrants sont en effet orientés après leur séjour vers des centres plus pérennes en régions, en fonction de leur droit à demander l'asile en France -- ceux qui ont laissé leurs empreintes dans un autre pays européen doivent théoriquement y déposer leur dossier.
Cette orientation est conditionnée à un examen de leur situation administrative (donc du droit au séjour). Or le rythme des entretiens tourne autour de 40 par jour, soit moins que les 50 admissions quotidiennes. "L'objectif est de passer rapidement à 60", assure-t-on à la préfecture de région.
En attendant, les migrants errent dans le quartier, sous l'oeil des forces de l'ordre. Dans la nuit de mardi, une quarantaine ont été délogés par la police de leur campement de fortune, sous le pont voisin. Jeudi matin, c'est la file d'entrée au centre qui a été dispersée: "Quand ils ont ouvert les portes, tout le monde a voulu entrer. La police a commencé à gazer vers les visages. Pendant une heure j'ai pleuré", témoigne Mattio, un Afghan.
"La police intervient régulièrement", raconte Benoit Alavoine, du collectif Quartiers solidaires qui aide les migrants. "Mais parfois il y a juste un nettoyage des rues qui leur fait perdre leurs affaires. Ça dépend, on ne comprend pas trop la logique", ajoute-t-il.
- "Dispersion" -
Avec ces interventions, il s'agit d'"éviter la reconstitution de campements", explique une source policière.
Délogés, les migrants doivent s'installer ailleurs, d'autant que des barrières empêchent désormais l'accès aux emplacements habituels du nord de Paris (esplanade sous le métro aérien, abords de la place Stalingrad...).
Résultat: "on ne sait plus où sont les gens", témoigne Ivan Leray. Une trentaine dorment sous les porches de la rue Pajol voisine. Un campement s'est brièvement reconstitué à Saint-Denis en décembre.
"Ils dorment à gauche à droite, par petits groupes, mais il y a une dispersion. Il y a quotidiennement 150 à 200 personnes sur Paris, les autres sont sur la petite couronne", assure Pierre Henry, le directeur général de France terre d'asile.
Face à cette situation, beaucoup plaident pour une duplication de l'expérience parisienne en régions. "Il faut des structures en amont", estime Pierre Henry.
"Ce n'est pas une bonne idée que Paris soit la seule porte d'entrée de l'asile", rappelle Ivan Leray, pour qui "il faut anticiper à l'approche du printemps", synonyme de reprise des arrivées par la Méditerranée.