تقي زاده

تقي زاده

Le leader des chiites nigérians a été transféré en compagnie de sa femme vers un lieu inconnu, juste après sa libération de la prison. 

Selon des rapports des médias et des activistes des réseaux sociaux, Cheikh Zakzaky et son épouse ont été transférés par les forces de sécurité qui se sont refusées à tout commentaire.

Le site web "newsdiaryonline.com" [un site anglophone nigérian] a confirmé les rapports, se référant aux déclarations attribuées au porte-parole du Mouvement islamique du Nigéria, Ibrahim Moussa. Début décembre, la cour suprême fédérale de Nigeria avait ordonné la libération inconditionnelle du cheikh mais à peine quelques jours plus tard, les autorités de la province de Kaduna ont exigé de nouvelles poursuites à son encontre pour ce qu'elles ont qualifié d'"atteinte aux lois". 

Cette province dont est issu Cheikh Zakzaky a décrété illégal le mouvement politique qu'il dirige à savoir le mouvement islamique du Nigeria. 

Une vague de répression anti-chiite s'est déclenchée au Nigeria en décembre 2015 avec l'assaut donné par l'armée contre le village à majorité chiite de Zakiya. 350 chiites ont été massacrés et le cheikh Zakzaky a été arrêté, et ses trois fils, tués.

L'attaque a servi à intensifier la répression des chiites et du mouvement politique pacifiste dont ils se réclament, MIN. 

Au mois de novembre l'armée, largement influencée par des mouvements wahhabites, s'en est prise aux processions chiites de l'Arbaïn, tuant près de 100 fidèles. L'armée a détruit de nombreux bâtiments appartenant à cette communauté. 

"Au lieu de mettre en œuvre le verdict de la justice, les forces de sécurité ont à nouveau kidnappé notre leader religieux", a regretté Ibrahim Moussa, porte-parole du MIN en ajoutant: "Nous souhaitons informer l'opinion publique et la communauté mondiale de cette démarche illégale du gouvernement nigérian, lequel sera responsable de tout ce qui arrivera au cheikh Zakzaky et à son épouse."

dimanche, 11 décembre 2016 10:34

L'armée syrienne essaie de protéger Palmyre

Les combattants de Daech sont parvenus aux portes de la ville antique de Palmyre (centre de la Syrie) et étaient engagés vendredi dans des combats contre les troupes syriennes. Ils y avaient été chassés, il y a neuf mois.
 
Les insurgés, qui menaient ces derniers jours une offensive près de cette ville classée au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco, "ont progressé jusqu'à atteindre les portes de la ville", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur d'ONG britannique prorebelles.


"Il y a de violents combats au sol et dans le même temps l'armée de l'air syrienne mène des frappes contre les combattants de Daech", a-t-il précisé. "Le bruit des combats est entendu jusqu'à l'intérieur de la ville et les forces armées syriennes sont mobilisées", a ajouté M. Abdel Rahmane, dont l'Observatoire dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie.


Daech avait pris le contrôle en mai 2015 de la "perle" antique du désert syrien où le groupe insurgé avait commis d'effroyables destructions de vestiges. Il a été chassé de la ville le 27 mars dernier par l'armée syrienne avec l'aide militaire de la Russie.
Guide suprême de la révolution islamique: «Le monde l'islam doit savoir ce qui est le rôle des politiques américaines, des services de renseignements américain, britannique et israélien dans l'animation du courant extrémiste.»Tout proche de l'arrivée de l'anniversaire du noble prophète de l'islam et de la tenue des cérémonies de la semaine de l'Unité islamique, des personnalités politiques et religieuses parlent à travers leurs discoures et leurs interviews de l'importance de l'unité des musulmans. Ils expliquent que la politique colonisatrice développe la discorde dans le monde musulman. Ces discours préparent la situation pour la tenue grandiose des cérémonies de la semaine de l'unité islamique.

En Irak et en Syrie, de grands succès ont été réalisés par les armés et les groupes de résistance des deux pays dans la lutte contre les combattants extrémistes des groupes takfiris. Un des piliers de la discorde; les groupes takfiris et extrémistes, est en train d'être disparu. Le phénomène de takfirisme pourrait être apparu sous d'autre forme parce que les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le régime israélien continuent leurs politiques dans la région.

Sur ce point, l'ayatollah Araki, secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques, a expliqué pendant son discours à la prière du vendredi dans la ville de Qom que l'Imam Khomeiny et le Guide suprême de la Révolution islamique d'Iran avaient insisté sur l'importance de l'unité dans le monde musulman.

Aujourd'hui, les Etats-Unis, le sionisme mondial et le Royaume-Uni créent des guerres et soutiennent le massacre en Irak, en Syrie, au Yémen et au Bahreïn. En en plus, ils encouragent les pays arabes à affronter la République islamique d'Iran, a indiqué l'ayatollah Araki.

Ces discours indiquent les propos du Guide suprême de la Révolution islamique qui, à maintes reprises, a expliqué les racines des groupes takfiris et extrémistes pour les élites et les différentes couches de la société islamiques.
 
Les combattants de Daech se sont retirés de la ville antique de Palmyre, dont ils s'étaient de nouveau emparée samedi, à la suite des raids de l'aviation russe, a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG prorebelles britannique.
 
Les raids de l'aviation russe durant la nuit sur Palmyre ont contraint les insurgés de Daech à se retirer à l'aube, quelques heures après leur entrée dans la ville, a déclaré à l'AFP le directeur de cette ONG basée à Londres, Rami Abdel Rahmane.

Les raids russes ont tué un grand nombre d'insurgés, a-t-il précisé, sans être en mesure de fournir un bilan.

Daech avait pris le contrôle de Palmyre en mai 2015 et en avait été chassé en mars dernier par l'armée syrienne avec l'aide de la Russie. Il a lancé jeudi une nouvelle offensive sur cette ville classée au patrimoine mondial de l'Humanité et s'est emparé samedi de la majeure partie de la ville antique, située dans le centre de la Syrie.

Le retour de Daech à Palmyre est intervenu alors que l'armée syrienne resserrait l'étau sur les rebelles assiégés à Alep-Est, qu'elle contrôle désormais 85%.
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté vendredi une résolution qui demande la fin du carnage en Syrie.
 
Le texte proposé par le Canada a été adopté par 122 pays sur 193. Treize pays, dont la Russie, l'Iran et la Chine ont voté contre, 36 se sont abstenus et 22 n'ont pas pris part au vote.

Cette demande de cessez-le-feu immédiat intervient au moment où les forces syriennes continuent à son avancée dans les quartiers d'Alep.

L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a accusé les Etats-Unis d'adopter une rhétorique agressive et estimé que la résolution comportait des défauts majeurs car elle ne tenait pas compte de la nécessité de combattre les groupes terroristes.

Le Liban, l'Irak, l'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Inde notamment font partie des pays qui se sont abstenus.

Plus tôt cette semaine, la Chine et la Russie ont mis leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu de sept jours à Alep.
Suite aux déclarations interventionnistes faites par Theresa May, Première ministre de la Grande-Bretagne, à l’occasion du sommet du Conseil de coopération du golfe Persique, l’ambassadeur britannique à Téhéran a été convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères, a annoncé le porte-parole de la diplomatie iranienne.
 
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour l’Europe de l’Est a fait part de ses protestations à Nicholas Hopton, ambassadeur de Grande-Bretagne à Téhéran, contre les déclarations irréfléchies de la Première ministre de son pays, a affirmé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi.
« Les déclarations irresponsables que Mme May a tenues lors de ce sommet sont inacceptables et nous espérons que nous ne serons plus témoins de telles déclarations à l'avenir », a-t-il ajouté.

« De tels actes vont à l’encontre du développement des relations bilatérales et y porteraient atteinte plus que par le passé », a-t-il été dit à Hopton.

« La politique régionale de la RII est fondée sur l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité, avec pour axe la lutte contre le terrorisme, tandis que celle de certains pays de la région est de soutenir le terrorisme. Les responsables britanniques et leur Première ministre ont malheureusement fermé les yeux sur cette réalité », a-t-il déclaré à l’adresse de la diplomate britannique.

En rappelant que la politique de son pays était de développer ses relations avec l’Iran, Hopton a affirmé transmettre immédiatement le message ferme et univoque de l’Iran au ministère britannique des Affaires étrangères et au bureau de la Première ministre du Royaume-Uni.

Après l'assassinat de l'Imam Ali (Psl), le 21 du mois de Ramadan de l'année 40 de la Hijra, son fils aîné Hassan le succéda au califat et les musulmans lui prêtèrent serment de fidélité. Ce jour là, l'Imam avait 37 ans.

Dès le premier jour de son règne, il fit un discours historique dans lequel il déclara qu'il allait suivre la politique de son père et qu'il allait combattre les privilèges injustes.

Cette nuit, un homme fut décédé.
Ni les premiers n'avaient pu le devancer par une bonne action, ni les derniers n'ont pu l'atteindre ! II combattait à côté du prophète (Pslf) en le protégeant par son corps. Et le messager de Dieu (Pslf) lui donnait sa bannière et les deux anges Gabriel et Mikaël allaient à ses côtés et il ne revenait qu'après la victoire et la conquête !

Est-il qu'il est décédé la même nuit où Issa (Jésus), fils de Mariam (Marie) fit son escalade vers le Seigneur et où Youcheê, fils de Noun exécuteur testamentaire de Moussa (Moïse) (pse) fut décédé.

Il n'a laissé ni du blanc ni du jaune sauf 700 dirhams avec lesquels il voulait se procurer une servante pour sa femme.

L'Imam, alors, fut pris par les larmes et les gens pleurèrent avec lui, puis il dit :

Je suis le fils de celui qui vous apportait le bon présage.
Je suis le fils de celui qui vous prévenait.
Je suis le fils de celui qui rappelle à Dieu par Son ordre.
Je suis le fils de la lampe lumineuse !
Je suis d'une famille que Dieu a purifiée et a éloignée d'elle toute souillure.
Je suis d'une famille dont Dieu a imposé l'amitié dans Son Livre en disant
: " Dis : Je ne vous demande pour cela aucune rémunération sauf l'amitié pour mes proches. Quiconque manifeste une bonté d'œuvre, nous l'augmenterons pour lui "

Est-il que la bonté d'œuvre est notre amitié, nous Ahloul Beyt !

Ici, Abdullah Ibn Abbas, cousin et compagnon du prophète(p) se leva et dit : "ô , les gens, c'est celui-ci le fils de votre prophète et le tuteur désigné par votre Imam, allez-y, prêtez-lui serment de fidélité et d'obéissance."

Les gens répondirent favorablement à l'appel d'Ibn Abbas et dirent : "Comme il est aimable ! Et comme elle est obligatoire son obéissance !" Et ils s'avancèrent, l'un après l'autre pour prononcer la formule de la bèy'âh (serment d'obéissance). Et c'est ainsi que l'Imam Hassan (Psl) fut désigné comme 5e calife des musulmans.


L'assassinat de l'Imam (Psl)

Muawiya savait bien que l'effusion du sang de l'Imam al-Hassan (Psl) ne passera certainement pas sans réaction populaire et déstabilisation de son pouvoir.

C'était pour cela qu'il opta pour l'empoisonnement de l'Imam, tout comme il l'avait déjà fait avec beaucoup de personnalité illustres tels que, Mèlek El-Echtar, gouverneur de l'Egypte de la part de l'Imam Ali (Psl).

Pour l'exécution de son plan diabolique, Muawiya n'a pas trouvé mieux que Jaâdeh, fille d'El-Ach'âth dont le père était un hypocrite qui avait manifesté son soutien à l'Imam Ali (Psl). Jaâdeh était l'épouse de l'Imam al-Hassan (Psl), mais avait tout de son père !... Muawiya savait cela très bien, il lui envoya une offre alléchante : si elle tuerait son mari, elle deviendrait l'épouse du futur prince héritier Yazid !

Jaâdeh accepta l'offre. Muawiya lui envoya un poison mortel. Elle le mit dans le repas de l'Imam lorsqu'il voulut rompre son jeûne. Les douleurs de l'Imam furent atroces. Aussitôt, il comprit qu'il fut empoisonné par sa femme et lui dit : "Ennemi de Dieu ! Tu m'as tué, que Dieu te tue ! Muawiya t'a bien trompée et il s'est moqué de toi ! Que Dieu vous avilit, toi et Muawiya !"

Lorsque Jaâdeh se présenta chez Muawiya pour solliciter sa récompense, il la renvoya avec insolence en lui disant : "Nous voulons plutôt la vie de Yazid !" Et il la renvoya de son palais.

Le 28 du mois de Cafar de l'année 50 de la Hijra, l'âme de l'Imam al-Hassan (Psl) fit son escalade auprès de son Seigneur se plaignant à Dieu de l'injustice des Omeyyades.

Il fut enterré au cimetière du Baqiê aux environs de la Médine.
  Que la paix soit sur lui le jour où il naquit, le jour où il fut décédé et le jour où il sera ressuscité

Les attentats du 11 septembre 2001 ont été suivis à la fois d’un état d’urgence permanent et d’une série de guerres. Comme je l’écrivais à l’époque, la théorie selon laquelle ils auraient été commandités par des jihadistes depuis une grotte afghane ne résiste pas à l’analyse. Tout laisse à penser qu’ils ont au contraire été organisés par une faction du complexe militaro-industriel.

Si cette analyse est exacte, la suite des événements ne pouvait que conduire à une répression aux États-Unis et dans les États alliés.

Quinze ans plus tard, la blessure que j’ai ouverte ne s’est toujours pas refermée, bien au contraire du fait des événements qui ont suivi. Au Patriot Act et aux guerres du pétrole viennent de s’ajouter les « printemps arabes ». Non seulement la majorité de la population états-unienne ne croit plus ce que dit son gouvernement depuis le 11/9 mais, en votant pour Donald Trump, elle vient d’exprimer son rejet du Système post 11-Septembre.

Il se trouve que j’ai ouvert mondialement le débat sur le 11/9, que j’ai appartenu au dernier gouvernement de Jamahiriya arabe libyenne et que je relate sur place la guerre contre la Syrie. Au départ, l’administration US a cru pouvoir stopper l’incendie en m’accusant d’écrire n’importe quoi pour faire de l’argent et en me touchant là où selon elle cela fait mal, c’est-à-dire au portefeuille. Pourtant mes idées n’ont cessé de se répandre. En octobre 2004, lorsque 100 personnalités US signaient une pétition réclamant la réouverture de l’enquête sur les attentats du 11/9, Washington commençait à prendre peur [1]. En 2005, j’ai réuni à Bruxelles plus de 150 personnalités du monde entier —dont des invités syriens et russes comme l’ancien chef d’état-major des armées de la Fédération, le général Leonid Ivashov— pour dénoncer les néo-conservateurs, montrant que le problème devenait global [2].

Si durant le mandat de Jacques Chirac, l’Élysée s’inquiétait de ma sécurité, l’administration Bush demanda en 2007 au président nouvellement élu Nicolas Sarkozy de m’éliminer physiquement. Lorsque je fus averti par un ami officier à l’état-major de sa réponse positive, je n’avais qu’un seul chemin : l’exil. Mes autres amis —j’étais depuis 13 ans secrétaire national du Parti radical de gauche— me regardèrent incrédules, tandis que la presse m’accusait de sombrer dans la paranoïa. Nul ne vint publiquement à mon secours. Je trouvais refuge en Syrie et sillonnais le monde hors de l’espace Otan, échappant à de nombreuses tentatives d’assassinat ou d’enlèvement. Depuis quinze ans, j’ai ouvert des débats qui se sont généralisés. J’ai toujours été attaqué lorsque j’étais seul, mais lorsque mes idées ont été partagées, ce sont des milliers de gens qui ont été persécutés pour les avoir reprises et développées.

C’est à la même époque que Cass Sunstein (l’époux de l’ambassadrice des États-Unis à l’Onu Samantha Power [3]) rédigea avec Adrian Vermeule pour les universités de Chicago et d’Harvard un mémoire pour lutter contre les « théories de la conspiration » —c’est ainsi qu’ils appellent le mouvement que j’avais initié—. Au nom de la défense de la « Liberté » face à l’extrémisme, les auteurs y définissent un programme pour annihiler cette opposition :
« Nous pouvons facilement imaginer une série de réponses possibles.
- 1. Le gouvernement peut interdire les théories de la conspiration.
- 2. Le gouvernement pourrait imposer une sorte de taxe, financière ou autre, sur ceux qui diffusent de telles théories.
- 3. Le gouvernement pourrait s’engager dans un contre discours pour discréditer les théories du complot.
- 4. Le gouvernement pourrait engager des parties privées crédibles à s’engager dans un contre-discours.
- 5. Le gouvernement pourrait s’engager dans la communication informelle avec les parties tierces et les encourager » [4].

L’administration Obama hésita à choisir publiquement cette voie. Mais, en avril 2009, elle proposa au sommet de l’Otan à Strasbourg-Kehl de créer un service de « Communication stratégique ». De même renvoya-t-elle Anthony Jones de la Maison-Blanche en 2009 parce que le célèbre avocat s’était exprimé sans ambages sur le sujet [5].

Le projet du service de communication stratégique de l’Otan resta dans les cartons jusqu’à ce que le gouvernement letton ne se manifeste. Il fut finalement installé à Riga sous la direction de Janis Karklinš —par ailleurs responsable à l’Onu du Sommet mondial sur la société de l’information et du Forum sur la gouvernance d’Internet—. Conçu par les Britanniques, il inclut des participations de l’Allemagne, de l’Estonie, de l’Italie, du Luxembourg, de la Pologne et du Royaume-Uni. Au début, il se contenta de multiplier les études.

Tout changea en 2014 lorsque le think tank de la famille Khodorkovsky, l’Institute of Modern Russia (Institut sur la Russie moderne) à New York, publia une analyse des journalistes Peter Pomerantsev et Michael Weiss [6]. Selon leur rapport, la Russie aurait déployé un vaste système de propagande à l’étranger. Cependant, plutôt que de se présenter sous un jour favorable comme pendant la Guerre froide, Moscou aurait décidé d’inonder l’Occident en « théories de la conspiration » de manière à créer la confusion générale. Et les auteurs de préciser que ces « théories » ne portent plus uniquement sur le 11-Septembre, mais aussi sur la couverture de la guerre contre la Syrie.

En cherchant à réactiver l’anti-soviétisme de la Guerre froide, ce rapport marquait un basculement des valeurs. Jusque-là, la classe dirigeante US cherchait uniquement à masquer le crime du 11-Septembre en accusant quelques barbus sans importance. Désormais, il s’agissait d’accuser un État étranger d’être responsable des nouveaux crimes que Washington avait commis en Syrie.

En septembre 2014, le gouvernement britannique créa la 77th Brigade ; une unité chargée de contrer la propagande étrangère. Elle comprend 440 militaires et plus d’un milliers de civils venant du Foreign Office incluant le MI6, de la Coopération et de la Stabilisation Unit. On ignore quelles sont ses cibles. Cette brigade travaille avec la 361st Civil Affairs Brigade de l’armée de Terre états-unienne (basée en Allemagne et en Italie). Ces unités militaires étaient utilisées à perturber les sites internet occidentaux tentant de rétablir la vérité aussi bien sur le 11-Septembre que sur la guerre contre la Syrie.

Début 2015, Anne Applebaum (l’épouse de l’ancien ministre de la Défense polonais Radosław Sikorski) créa au sein du Center for European Policy Analysis (Centre d’analyse de la politique européenne) de Washington une unité dénommée Information Warfare Initiative (Initiative sur la guerre de l’Information) [7]. Il s’agissait originellement de contrer l’information russe en Europe centrale et orientale. Elle confia cette initiative à Peter Pomerantsev (déjà nommé) et à Edward Lucas, un des rédacteurs en chef de The Economist.

Même si Pomerantsev est à la fois le co-rapporteur de l’Institute of Modern Russia et le co-responsable de l’Information Warfare Initiative, il ne fait plus référence au 11-Septembre, et ne considère plus la guerre contre la Syrie comme centrale, mais uniquement comme un thème récurrent permettant de supputer l’action du Kremlin. Il concentre ses flèches sur la chaîne de télévision Russia Today et sur l’agence de presse Sputnik ; deux organes publics russes.

En février 2015, le think tank du Parti socialiste français et contact de la National Endowment for Democracy (NED), la Fondation Jean-Jaurès, publie à son tour une Note, Conspirationnisme, un état des lieux [8]. Elle ignore les développements à propos de la Russie et reprend le débat là où Cass Sunstein l’avait laissé. Elle préconise d’interdire purement et simplement aux « conspirationnistes » de s’exprimer. De son côté, la ministre de l’Éducation organisa des ateliers dans les écoles pour mettre en garde les élèves contre les « conspirationnistes ».

Les 19 et 20 mars 2015, le Conseil européen demandait à la Haute-Représentante Federica Mogherini de préparer un plan de « communication stratégique » pour dénoncer les campagnes de désinformation de la Russie à propos de l’Ukraine. Le Conseil ne mentionnait ni le 11-Septembre, ni la guerre contre la Syrie et changeait de cible pour en venir aux seuls événements en Ukraine.

En avril 2015, Madame Mogherini créa au sein du Service européen pour l’action extérieure (EEAS) une unité de Communication stratégique [9]. Elle est dirigée par un agent du MI6 britannique, Giles Portman. Elle distribue à de très nombreux journalistes européens, deux fois par semaine, des argumentaires censés démontrer la mauvaise foi de Moscou ; des argumentaires qui nourrissent abondamment les médias européens.

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Le 20 août 2015, le Centre de communication stratégique de l’Otan est inauguré à Riga sous la direction de Jānis Sārts et en présence du directeur d’une branche de la National Endowment for Democracy, John McCain (ici en conversation avec la présidente lituanienne Dalia Grybauskaitė).
Photo : Gatis Dieziņš

Dès sa création, le Centre de communication stratégique de l’Otan s’adjoignit un service de l’Atlantic Council, le Digital Forensics Research Lab. Un Manuel de communication stratégique fut rédigé par l’Otan. Il vise à coordonner et remplacer tout le dispositif antérieur en matière de Diplomatie publique, de Relations publiques (Public Affairs), de Relations publiques militaires, d’Opérations sur les systèmes électroniques de communication (Information Operations) et d’Opérations psychologiques.

Inspirée par l’Otan, l’ancienne ministre des Affaires étrangères polonaise devenue députée européenne, Anna Fotyga, fit adopter par le Parlement européen le 23 novembre 2016 une résolution sur « la communication stratégique de l’Union visant à contrer la propagande dirigée contre elle par des tiers » [10]. À nouveau, la cible se déplace : il ne s’agit plus de contrer le discours sur le 11/9 (vieux de 15 ans) ni celui sur la guerre contre la Syrie, mais de créer un amalgame entre le discours de contestation des événements ukrainiens et celui de Daesh. On en revient au départ : ceux qui contestaient le 11/9 visaient selon l’Otan à réhabiliter Al-Qaïda, ceux qui font le jeu de la Russie visent à détruire l’Occident comme Daesh. Et peu importe que l’Otan soutienne Al-Qaïda à Alep-Est.

Lancé par un retentissant article du Washington Post, le 24 novembre 2016 [11], un mystérieux groupe Propaganda or Not ?a établi une liste de 200 sites internet —dont Voltairenet.org— prétendument chargés par le Kremlin de relayer la propagande russe et d’intoxiquer l’opinion publique états-unienne au point de l’avoir poussée à voter Trump.

Bien que Propaganda or Not ? ne publie pas les noms de ses responsables, il indique réunir quatre organisations : Polygraph, The Interpreter, le Center for European Policy Analysis et le Digital Forensic Research Lab.
- Polygraph est un site de Voice of America, la radio et télévision publique états-unienne contrôlée par le Broadcasting Board of Governors.
- The Interpreter est la revue de l’Institute of Modern Russia, désormais diffusée par Voice of America.
- Le Center for European Policy Analysis est un pseudopode de la National Endowment for Democracy (NED) dirigé par Zbigniew Brzeziński et Madeleine Albright.
- Enfin le Digital Forensic Research Lab est un programme de l’Atlantic Council.

Dans un document diffusé par Propaganda or Not ?, cette pseudo-ONG issue d’associations financées par l’administration Obama nomme l’ennemi : la Russie. Elle l’accuse d’être à l’origine du mouvement pour la vérité sur le 11/9 et des sites internet de soutien à la Syrie et à la Crimée.

Le Congrès des États-Unis a voté le 2 décembre 2016 une loi interdisant toute coopération militaire entre Washington et Moscou. En quelques années, l’Otan a réactivé le maccarthysme.

Plus de 100 Irakiens ont été tués dans un raid aérien sur la ville d’al-Qaem, dans la province d’al-Anbar à l’ouest de l’Irak.

La région se trouve à proximité des frontières syriennes et d’après les responsables locales irakiens, elle est sous contrôle des terroristes de Daech.

Eid Ammash, le porte-parole du conseil de la province d’al-Anbar, a déclaré dans un entretien avec la télévision irakienne que le bombardement du centre-ville a laissé plus de 100 tués parmi les civils: « Le raid a visé un marché bondé. Il y avait des retraités qui faisaient la queue pour retirer leurs pensions, des gens qui collectaient leurs salaires. Des familles entières ont péri."

Le président du Parlement irakien, Salim al-Jabouri a fermement condamné l’attaque. Bien que certains médias parlent d’une frappe de l’armée irakienne, Maath al-Joughaifi, un leader tribal à Haditha, non loin d'Al-Qaïm, a dit que le raid avait été mené par la coalition dirigée par les États-Unis.

Par ailleurs, l’un des membres de la commission de la sécurité et de la défense au Parlement irakien a demandé au gouvernement d’ouvrir une enquête pour mettre fin au massacre de la population irakienne par les bavures de la coalition internationale.

 

Il semble que plus rien ne pourra faire revenir le président syrien Bachar al-Assad sur sa décision de reprendre la Syrie des mains des terroristes, c’est ce que confirme le journal Al Watan.

Bachar qui n’a jamais douté de la victoire des forces gouvernementales face à un ennemi à mille facettes a dit sur un ton ferme qu'Alep aussi, faisait partie des terres à libérer. Pour lui, les succès récoltés par l’armée sont le fruit de plusieurs années de patience mais aussi d'une année de guerre.

Les terroristes voués à l'échec à Damas et à Homs, n'ont plus qu'un seul espoir et c'est Alep, affirme Assad au journaliste d'Al Watan. Pour lui, ce n’est pas un mystère quand la Turquie d’Erdogan était focalisée sur Alep et ses évolutions.

En effet, d'après lui, Alep changera toutes les équations de combat de la Syrie et sa libération signifiera l’échec du plan régional de l’Occident pour la Syrie.

En allusion à la persistance des Américains pour mettre en place un cessez-le-feu, Bachar al-Assad a précisé que ces derniers savaient fort bien que les terroristes  gravement pris au piège à Alep,ne sont que leurs propres mercenaires  .