تقي زاده

تقي زاده

Certains éléments liés au groupe terroriste Daech dans la province de Diala, dans l’est de l’Irak, sont parvenus jeudi soir à obtenir une grande quantité d’armes et de munitions militaires larguée par deux hélicoptères militaires de la coalition internationale dans les régions aux alentours.

La semaine dernière, deux hélicoptères de la coalition internationale ont parachuté, selon une source sécuritaire, une quantité considérable d’armes et de munitions militaires non loin du lac Hamarin, à Tal Salima près de Saadiya, dans la province de Diala. La même source poursuit en disant que ces armes devaient être transférées vers la zone d’opérations de Daech par des daechistes présents sur un bateau accosté au bord de ce lac.

Ce n’est pas la première fois que la coalition internationale apporte secrètement son aide militaire aux groupes terroristes et takfiristes en Irak. Auparavant, lors de l’occupation d’al-Ramadi par Daech, les autorités irakiennes et certains médias occidentaux, dont la BBC, avaient accusé les États-Unis de passivité et de laxisme face à ce groupe terroriste dans cette ville.

Par ailleurs, les avions de combat américains ont bombardé les positions de l’armée irakienne dans la localité de Tal Kayf, tuant 4 soldats. Après que le gouvernement a protesté contre cette action, les États-Unis ont prétendu qu’il s’agissait d’une erreur.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a déclaré lors d’une rencontre avec des responsables du Hezbollah dans la région de la Bekaa, à l’est du Liban que l’instauration de la sécurité était une question essentielle et que tous devaient assurer leurs responsabilités en la matière.

En qualifiant d’inquiétants les incidents survenus dans la Bekaa ces derniers jours, Nasrallah a ajouté qu’aussi bien le gouvernement libanais que les habitants de la Bekaa étaient en charge de la sécurité de cette région.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais a alors affirmé : « Il faut que nous instaurions la sécurité et la stabilité dans nos régions ; nous avons réussi à épargner notre pays de tout ce qui se passe autour de nous. »

Il a en outre ajouté : « La responsabilité du maintien de la sécurité, de l’honneur et de la position de notre pays, que cela soit au niveau national ou régional, relève de nous-mêmes. »

Nasrallah a même poursuivi en ce sens : « Il faut que nous assurions cette sécurité intérieure pour fournir à la population les conditions nécessaires à une vie [décente] et au développement ; pour que le peuple puisse avoir des opportunités de travail et de loisir. »

Seyyed Hassan Nasrallah a enfin précisé : « Il y a une responsabilité qui pèse sur l’État et une autre qui relève du peuple lui-même. Il est possible que chaque personne prétexte ses tâches quotidiennes et jette toute la responsabilité sur ses gouvernants, mais ce serait une erreur. Il y a aussi une lourde responsabilité qui pèse sur nos institutions, nos savants et nos personnalités. »

Le film « Mohammad, le messager d’Allah », cette superproduction du réalisateur iranien de grande renommée, Majid Majidi, sera projeté à partir de vendredi 28 octobre dans 300 salles de cinéma en Turquie.

La projection du film en avant-première dans une salle privée a reçu un accueil sans précédent d'un grand nombre de personnalités culturelles et religieuses ainsi que d'acteurs et de réalisateurs réputés du cinéma turc.

Devant certaines scènes empreintes de tristesse et de mélancolie, bon nombre de spectateurs ont eu du mal à contenir leurs larmes.

Ce film sera présenté en version doublée en langue turque et sous-titrée en anglais et des dizaines de chaînes de télévision turques ont couvert sa projection en avant-première.

L’an dernier, lors d’une interview exclusive avec Press TV, Majid Majidi avait dédicacé ce film au monde musulman et déclaré qu'il avait pour objectif de renforcer la solidarité dans la communauté musulmane. Il avait en outre confirmé avoir reçu des offres d’achat de la part de plusieurs pays non musulmans.

Cette dernière production cinématographique de Majid Majidi, dont la création a duré 7 ans, relate les premières années de la vie du Prophète de l’Islam (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui ainsi que sur sa famille).

Avec un budget de 35 millions de dollars, ce film est le plus coûteux de l’histoire du cinéma iranien et a reçu un accueil favorable aussi bien au niveau national que parmi les musulmans du monde entier.

Je vais tout de suite au nœud de la question. Je pense qu’on ne peut pas parler de relations entre Union européenne et Chine indépendamment de l’influence que les États-Unis exercent sur l’Union européenne, directement et par l’intermédiaire de l’Otan.

Aujourd’hui 22 des 28 pays de l’UE (21 sur 27 après la sortie du Royaume-Uni de l’UE), avec plus de 90 % de la population de l’Union, font partie de l’Otan, reconnue par l’UE comme « fondement de la défense collective ». Et l’Otan est sous commandement US : le Commandant suprême allié en Europe est toujours nommé par le président des États-Unis d’Amérique et tous les autres commandements clé sont aux mains des USA. La politique étrangère et militaire de l’Union européenne est ainsi fondamentalement subordonnée à la stratégie états-unienne, sur laquelle convergent les plus grandes puissances européennes.

Cette stratégie, clairement énoncée dans les documents officiels, est tracée au moment historique où la situation mondiale change à la suite de la désagrégation de l’URSS. En 1991 la Maison-Blanche déclare dans la National Security Strategy of the United States : « Les États-Unis demeurent le seul État avec une force, une portée et une influence en toute dimension —politique, économique et militaire— réellement globales. Il n’existe aucun substitut au leadership américain ». En 1992, dans la Defense Planning Guidance, le Pentagone souligne : « Notre premier objectif est d’empêcher qu’une quelconque puissance domine une région dont les ressources seraient suffisantes pour engendrer une puissance mondiale. Ces régions comprennent l’Europe occidentale, l’Asie orientale, le territoire de l’ex-Union Soviétique et l’Asie sud-occidentale ». En 2001, dans le rapport Quadrennial Defense Review —publié une semaine avant la guerre USA/Otan en Afghanistan, aire de première importance géostratégique à l’égard de Russie et Chine—, le Pentagone annonce : « La possibilité existe qu’émerge dans la région un rival militaire avec une formidable base de ressources. Nos forces armées doivent conserver la capacité d’imposer la volonté des États-Unis à n’importe quel adversaire, y compris États et entités non-étatiques, de façon à changer le régime d’un État adverse ou occuper un territoire étranger jusqu’à ce que les objectifs stratégiques états-uniens soient réalisés ».

Sur la base de cette stratégie, l’Otan sous commandement US a lancé son offensive sur le front oriental : après avoir démoli par la guerre la Fédération Yougoslave, de 1999 à aujourd’hui elle a englobé tous les États de l’ex-Pacte de Varsovie, trois de l’ex-Yougoslavie, trois de l’ex-URSS, et sous peu elle en englobera d’autres (à commencer par la Géorgie et l’Ukraine, cette dernière étant de fait déjà dans l’Otan), en déplaçant bases et forces, y compris nucléaires, toujours plus près de la Russie. En même temps, sur le front méridional étroitement relié à celui oriental, l’Otan sous commandement US a démoli par la guerre l’État libyen et a essayé d’en faire autant avec celui de la Syrie.

Les USA et l’Otan ont fait exploser la crise ukrainienne et, accusant la Russie de « déstabiliser la sécurité européenne », ils ont entraîné l’Europe dans une nouvelle Guerre froide, voulue surtout par Washington (aux dépens des économies européennes à qui les sanctions et contre-sanctions ont porté préjudice) pour casser les rapports économiques et politiques Russie-UE néfastes aux intérêts états-uniens. C’est dans la même stratégie qu’entre le déplacement croissant de forces militaires états-uniennes dans la région Asie/Pacifique dans une fonction anti-chinoise. L’U.S. Navy a annoncé qu’en 2020 elle concentrera dans cette région 60 % de ses forces navales et aériennes.

La stratégie états-unienne est focalisée sur la mer de Chine Méridionale, dont l’amiral Harris, chef du Commandement US pour le Pacifique, souligne l’importance : c’est là que passe un commerce maritime d’une valeur annuelle de plus de 5 000 milliards de dollars, dont 25 % de l’export mondial de pétrole et 50 % de celui du gaz naturel. Les USA veulent contrôler cette voie maritime au nom de celle que l’amiral Harris définit comme une « liberté de naviguer fondamentale pour notre système de vie ici aux États-Unis », en accusant la Chine d’« actions agressives en mer Chinoise Méridionale, analogues à celles de la Russie en Crimée ». Pour cela l’U.S Navy « patrouille » la mer de Chine Méridionale. Dans le sillage des États-Unis arrivent les plus grandes puissances européennes : en juillet dernier la France a sollicité l’Union européenne pour « coordonner la patrouille navale de la mer Chinoise Méridionale afin d’assurer une présence régulière et visible dans ces eaux illégalement réclamées par la Chine ». Et tandis que les États-Unis installent en Corée du Sud des systèmes « anti-missiles » mais en mesure de lancer aussi des missiles nucléaires, analogues à ceux installés contre la Russie en Roumanie et bientôt en Pologne, en plus de ceux qui sont embarqués sur des navires de guerre en Méditerranée, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg reçoit le 6 octobre à Bruxelles le ministre des Affaires étrangères sud-coréen, Yun Byung-se, pour « renforcer le partenariat de l’Otan avec Séoul ».

Ces faits et d’autres encore démontrent qu’en Europe et en Asie la même stratégie est à l’œuvre. C’est la tentative extrême des États-Unis et des autres puissances occidentales de maintenir la suprématie économique, politique et militaire, dans un monde en forte transformation, dans lequel émergent de nouveaux sujets étatiques et sociaux. L’Organisation de coopération de Shanghai, née de l’accord stratégique sino-russe, dispose de ressources et de capacités de travail capables d’en faire la plus grande aire économique intégrée du monde. L’Organisation de Shanghai et les Brics sont en mesure, avec leurs organismes financiers, de supplanter en grande partie la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui, pendant plus de 70 ans, ont permis aux USA et aux plus grandes puissances occidentales de dominer l’économie mondiale à travers les prêts usuraires aux pays endettés et d’autres instruments financiers. Les nouveaux organismes peuvent en même temps réaliser la dédollarisation des échanges commerciaux, en ôtant aux États-Unis la capacité de décharger leur dette sur d’autres pays par l’impression de papier monnaie utilisé comme devise internationale dominante.

Pour maintenir leur suprématie, toujours plus vacillante, les États-Unis utilisent non seulement la force des armes, mais d’autres armes souvent plus efficaces que celles proprement dites.

- Première arme : les dits « accords de libre-échange », comme le « Partenariat transatlantique sur le commerce et les investissements » (TTIP) avec l’UE et le « Partenariat Trans-Pacifique » (TPP) dont le but n’est pas seulement économique mais géopolitique et géostratégique. C’est pour cela qu’Hillary Clinton qualifie le partenariat USA-UE de « plus grand objectif stratégique de notre alliance transatlantique », en projetant une « Otan économique » qui intègre celle politique et militaire. Le projet est clair : former un bloc politique, économique et militaire USA-UE, toujours sous commandement états-unien, qui s’oppose à l’aire eurasiatique en ascension, basée sur la coopération entre la Chine et la Russie ; qui s’oppose aux Brics, à l’Iran et à tout autre pays qui se soustraie à la domination de l’Occident. Comme les négociations sur le TTIP ont du mal à avancer à cause de divergences d’intérêt et d’une vaste opposition en Europe, l’obstacle est pour le moment contourné avec l’ « Accord économique et commercial global » (CETA) entre le Canada et l’UE : un TTIP camouflé étant donné que le Canada fait partie du NAFTA avec les USA. Le CETA sera probablement signé par l’UE le 27 octobre prochain, pendant la visite du Premier ministre canadien Trudeau à Bruxelles.

- Seconde arme : la pénétration dans les pays cible pour les désagréger de l’intérieur. En s’appuyant sur les points faibles qu’a tout pays en mesure diverse : la corruption, l’avidité d’argent, l’arrivisme politique, le sécessionnisme fomenté par des groupes de pouvoir locaux, le fanatisme religieux, la vulnérabilité de vastes masses à la démagogie politique. En s’appuyant aussi, dans certains cas, sur un mécontentement populaire justifié quant à la conduite de leur gouvernement. Instruments de la pénétration : les soi-disant « organisations non gouvernementales » qui sont en réalité la main longue du département d’État et de la CIA. Celles qui, dotées d’énormes moyens financiers, ont organisé les « révolutions colorées » dans l’Est européen, et ont tenté la même opération avec la soi-disant « Umbrella Revolution » à Hong Kong : qui visait à fomenter des mouvements analogues dans d’autres zones de la Chine habitées par des minorités nationales. Les mêmes organisations qui opèrent en Amérique Latine, avec l’objectif premier de subvertir les institutions démocratiques du Brésil, en minant ainsi les Brics de l’intérieur. Instruments de la même stratégie : les groupes terroristes, type ceux armés et infiltrés en Libye et en Syrie pour semer le chaos, en contribuant à la démolition d’États entiers attaqués en même temps de l’extérieur.

- Troisième arme : les « Psyops » (Opérations psychologiques), lancées à travers les chaînes médiatiques mondiales, qui sont définies ainsi par le Pentagone : « Opérations planifiées pour influencer à travers des informations déterminées les émotions et motivations et donc le comportement de l’opinion publique, d’organisations et de gouvernements étrangers, afin d’induire ou renforcer des attitudes favorables aux objectifs préfixés ». Avec ces opérations, qui préparent l’opinion publique à l’escalade guerrière, on fait apparaître la Russie comme responsable des tensions en Europe et la Chine comme responsable des tensions en Asie, en les accusant en même temps de « violation des droits humains ».

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Manlio Dinucci, et son épouse, Carla, devant la maison natale de Mao Tsé Toung, en 1965.

Une dernière considération : ayant travaillé à Pékin avec ma femme dans les années Soixante, contribuant l’un et l’autre à la publication de la première revue chinoise en langue italienne, j’ai vécu une expérience formatrice fondamentale au moment où la Chine —libérée depuis à peine quinze ans de la condition coloniale, semi-coloniale et semi-féodale— était complètement isolée et non reconnue par l’Occident ni par les Nations Unies comme État souverain. De cette période restent imprimées en moi la capacité de résistance et la conscience de ce peuple, à l’époque 600 millions de personnes, engagé sous la conduite du Parti communiste à construire une société sur des bases économiques et culturelles complètement nouvelles. Je pense que cette capacité est également nécessaire aujourd’hui pour que la Chine contemporaine, qui est en train de développer ses énormes potentialités, puisse résister aux nouveaux plans de domination impériale, en contribuant à la lutte décisive pour l’avenir de l’humanité : la lutte pour un monde sans plus de guerres dans lequel triomphe la paix indissolublement liée à la justice sociale.

Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a mis en garde contre la décision des États-Unis de transférer des armes lourdes en Syrie, en déclarant que les armes pourraient finir entre les mains des terroristes.

Pour la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, les rapports sur la décision des États-Unis concernant le transfert des armes lourdes à l'opposition syrienne pourraient conduire à des résultats imprévisibles, nous apprend I‘agence de presse iranienne Tasnim,

"Si les États-Unis décidaient de transférer des armes vers la Syrie, celles-ci pourraient tomber dans les mains des terroristes", a-t-elle averti.

Elle a par ailleurs souligné que Moscou n'était pas responsable de l'attaque à Idleb en Syrie, ajoutant que le comportement de la coalition internationale dirigée par les États-Unis pourrait augmenter l'instabilité dans la région.

"Le Front al-Nosrah et ses partisans sont impliqués dans l'utilisation d'armes chimiques en Syrie", a-t-elle précisé, demandant aux Américains de reconsidérer l'envoi d'armes lourdes à l'opposition syrienne.

jeudi, 27 octobre 2016 18:44

Irak: l'étau se resserre autour de Daech

Des combattants du groupe Daech rasent leur barbe à Mossoul à l'approche des forces irakiennes qui ne sont plus qu'à quelques kilomètres de certains faubourgs du fief extrémiste.
 
Satisfaits des débuts de cette vaste offensive, les pays occidentaux impliqués tournent désormais leur attention vers Raqa, le dernier bastion de Daech dans la Syrie voisine.


En attendant, les troupes d'élite irakiennes sont désormais positionnées à environ cinq kilomètres des quartiers est de la deuxième ville d'Irak, au dixième jour de l'offensive. Sur les autres fronts, les troupes engagées se trouvent à des distances plus éloignées, notamment au sud.

Face à cette avancée, les combattants de Mossoul s'adaptent.

"J'ai vu des membres de Daech et leur apparence a totalement changé", a témoigné un habitant de l'est de Mossoul contacté par l'AFP. "Ils ont coupé leur barbe et changé de tenue" pour se fondre dans la population, ajoute cet ancien entrepreneur se présentant comme Abou Saïf.

Les insurgés changent d'apparence "parce qu'ils doivent avoir peur d'être pris pour cibles par des tireurs" ou "qu'ils se préparent à quitter la ville", pense-t-il.

Les habitants de Mossoul ont un accès limité ou nul à la télévision et internet mais disent entendre désormais clairement les combats sur les front du nord et de l'est. Ils témoignent aussi du passage au-dessus de la ville d'avions à une altitude plus faible que ces derniers jours.

Sur le terrain, l'équilibre des forces est très désavantageux pour Daech, qui s'appuierait sur quelque 3.000 à 5.000 combattants dans Mossoul même, soit environ 10 fois moins que les effectifs mobilisés par Bagdad et ses alliés.

Mais l'avancée des forces irakiennes est rendue délicate et dangereuse par les tactiques de guérilla utilisées à grande échelle par les insurgés, qui n'hésitent pas à sacrifier leur vie.
Née il y a 18 mois, la "Jungle" de Calais s'est vidée mercredi en quelques heures, ravagée par de violents incendies mais, malgré sa mort annoncée par le gouvernement, quelques migrants s'apprêtaient encore à passer la nuit au milieu de ses décombres."C'est vraiment aujourd'hui la fin de la Jungle", "il n'y a plus personne sur le camp", a répété mercredi soir à l'AFP la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio. "Notre mission est remplie (et) une page se tourne" pour ces migrants qui "vont pouvoir commencer une nouvelle vie" en France, avait-elle dit quelques heures plus tôt.

En trois jours, 5.600 migrants (Soudanais, Afghans et Erythréens surtout) ont été "mis à l'abri", selon le gouvernement. C'est un peu moins que le nombre de personnes recensées sur le camp mentionné ces derniers jours encore par l'Etat (6.400).

Peu avant 20H00, le site était quasiment désert et seuls quelques migrants, a constaté l'AFP, erraient dans le campement, qui n'était pas bouclé par les forces de l'ordre, tant il est vaste (une dizaine d'hectares). L'Etat compte sur le déblaiement massif de la "Jungle" dès jeudi pour dissuader toute tentative de continuer à y séjourner.

Parmi les irréductibles, Ahmad et Nihas, deux Pakistanais qui refusent de quitter les lieux, ont en tout cas regagné leur tente, un sac de couchage à la main: "cette nuit, on dort ici".

Javid, Afghan de 16 ans, a vu sa tente partir en fumée "mais ce n'est pas grave, j'en squatterai une autre", puisque les migrants "sont tous partis", dit-il en riant. Souleiman, un sud-Soudanais, assure qu'il va dormir dans la mosquée voisine, malgré un "grand risque" d'incendie la nuit.

En revanche, juste au bord de la "Jungle", le Centre d'accueil provisoire (CAP), qui contient 1.500 places dans des conteneurs et n'héberge plus que des mineurs, affiche complet. Si bien que certains risquent de dormir dehors mercredi soir, ont mis en garde les associations. "C'est possible et je le regrette", a dit Pierre Henry, le directeur général de France Terre d'asile (FTDA).
 
L'Espagne a annoncé mercredi que la Russie avait annulé une escale à Ceuta d'un groupe aéronaval russe en route vers la Syrie, initialement prévue à partir de vendredi et qui avait alarmé ses alliés.
 
L'Espagne était sous pression de l'Otan pour refuser à cette flottille russe la possibilité de se ravitailler dans son port de Ceuta, qu'elle lui avait accordée dès le mois de septembre.

L'ambassade de la Fédération de Russie à Madrid vient de nous communiquer qu'elle retirait la demande d'autorisation d'escale pour ces vaisseaux, escale qui est donc annulée, a annoncé le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué.

Quelques heures auparavant, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg avait réaffirmé que la possible utilisation du porte-avions russe pour augmenter les frappes sur Alep suscitait l'inquiétude de l'Alliance atlantique, et que celle-ci était partagée par tous ses membres.

Madrid dit avoir d'abord demandé des éclaircissements à Moscou au sujet de l'éventuelle participation de ces vaisseaux à des actions belliqueuses visant la ville syrienne d'Alep.

Samedi, le Premier ministre irakien, Haïdar Al-Abadi, a déclaré qu'il n'y a pas d'accord avec la Turquie sur la participation de ses soldats à la bataille visant à reprendre la ville irakienne de Mossoul, actuellement sous le contrôle de Daech.Un communiqué publié par le cabinet de M. Al-Abadi indique que le Premier ministre a reçu dans son bureau le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, qui est arrivé plus tôt dans la journée de samedi pour discuter de l'offensive irakienne contre les combattants de Daech à Mossoul.

"Les informations selon lesquelles il y aurait eu un accord entre l'Irak et la Turquie sont erronées,'' a déclaré M. Al-Abadi selon le communiqué.

"Une délégation turque est arrivée à Bagdad dimanche et des pourparlers ont eu lieu, mais l'Irak n'a pas considéré ses suggestions comme suffisantes,'' a dit M. A-Abadi.

"Nous disons à tout le monde que la bataille de Mossoul sera exclusivement livrée par des Irakiens et que nous n'autoriserons aucune force à intervenir,'' a ajouté M. Al-Abadi.

Vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, va se rendre à Moscou, la capitale russe, pour des pourparlers sur la crise syrienne, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, selon Press TV.
 
Il est prévu que M. Zarif participe à une réunion trilatérale avec ses homologues russe et syrien, Sergueï Lavrov et Walid al-Muallem, sur l'évolution de la situation dans la région, notamment le conflit en Syrie, aurait affirmé M. Qasemi.

M. Zarif participera également à une réunion distincte avec M. Lavrov pour discuter des relations entre Téhéran et Moscou, a-t-il ajouté.

L'Iran a exhorté la Russie à renforcer la coopération stratégique sur les questions régionales et internationales, en particulier sur la crise en cours en Syrie.