
تقي زاده
Les Musulmanes :Une Communauté unique" (Ummah)
L'Islam signifie "soumission" [à Allah], et le Musulman est celui qui se soumet à la Loi Divine et qui s'y conforme dans tous ses actes et dans tous les aspects de sa vie individuelle et sociale, cultuelle et matérielle.
La Loi Divine est constituée du Saint Coran et des Traditions du Prophète (Ç). Après la disparition du Messager d'Allah, ses Successeurs, ses Compagnons puis les Jurisconsultes se sont chargés d'expliquer, de préciser, de détailler et d'interpréter la Chari'ah (la Loi islamique) et de définir ses applications. Des divergences apparurent, pour diverses raisons, dans l'interprétation de la Loi islamique, qui donnèrent naissance à des Ecoles juridico-religieuses ou rites (en arabe "Math-hab", pl. "Mathâhib") dont chacune a ses adeptes qui suivent ses interprétations de la Loi et qui s'y conforment.
De nos jours, on peut dire que, à l'échelle universelle, les Musulmans des quatre coins du monde sont partagés entre cinq principales Ecoles juridico-religieuses. Il existe d'autres Ecoles juridiques musulmanes, mais elles ont plutôt un caractère local ou régional.
1- L'Ecole d'Ahl-ul-Bayt, c'est-à-dire les Ja'farites, ou Chi'ites Imamites (Duodécimains) dont le précurseur est l'Imam 'Alî ibn Abî Tâlib (S) -décédé en l'an 40 de l'Hégire- et le fondateur est l'Imam Ja'far al-Çâdiq (S) -décédé en 148 H.
2- L'Ecole Hanafite, dont le fondateur est No'mân ibn Thâbit, dit Abû Hanîfah -décédé en 150 H.
3- L'Ecole Mâlikite, dont le fondateur est Mâlik ibn Anas -décédé en 179 H.
4- L'Ecole Châfi'îte, dont le fondateur est al-Châfi'î (Muhammad ibn Idrîs) -décédé en 204 H.
5- L'Ecole Hanbalite, dont le fondateur est Ahmad ibn Hanbal -décédé en 241 H.
Ainsi, chaque Musulman suit, selon son appartenance, les règles de l'une de ces cinq Ecoles, pour s'acquitter de ses devoirs religieux individuels et sociaux et pratiquer ses actes cultuels ('Ibâdât).
Et au gré des événements et des circonstances historiques, chacune de ces Ecoles se trouve aujourd'hui dominante dans des zones géographiques plus ou moins déterminées.
Mais de nos jours, lorsqu'on parle des Musulmans et de leur appartenance, on constate qu'au lieu de se référer à ces cinq Ecoles juridiques -qui cherchent toutes, et chacune selon la méthodologie et la voie qui lui sont propres, à conduire leurs adeptes respectifs vers le même but, les Sources de la Loi islamique- on évoque de plus en plus deux "Islams", l'"islam sunnite" (qui regroupe les quatre dernières des cinq Ecoles précitées, et l'"islam chi'ite", comme s'il y avait deux Communautés musulmanes (Ummah) distinctes qui s'opposeraient et se rejetteraient et dont chacune se voudrait le représentant de l'Islam authentique, à l'exclusion de l'autre.
Pourtant tous les Musulmans avertis, sans distinction de rite, croient pertinemment et unanimement que l'Islam ne peut constituer qu'une "Communauté unique" (Ummah), conformément à l'affirmation du Noble Coran, auquel ils sont tous solidement attachés, et qui dit : «Cette Communauté qui est la vôtre est une Communauté unique, et JE suis votre Seigneur.»
(Sourate al-Anbiyâ', 21 : 92)
En outre, cette division de la "Communauté unique" qui prend parfois la forme d'une rupture et d'une cassure au sein de la Ummah est d'autant plus injustifiable, infondée et artificielle que tous les Musulmans, Chi'ites et Sunnites confondus, ont pour l'essentiel les mêmes Croyances et les mêmes pratiques.
Ils croient tous :
- en Allah L'Unique et sans associé ;
- en l'Islam comme leur Religion ;
- au Saint Prophète Muhammad ibn 'Abdullâh (Ç) comme étant le Sceau des Prophètes ;
- au Noble Coran (dans sa version unique et inchangée depuis sa Révélation) et aux Traditions du Prophète (sa Sunnah), comme étant les deux Sources de la Loi islamique (la Chari'ah) ;
- ils accomplissent, tous, les cinq Prières quotidiennes obligatoires;
- ils observent, tous, le Jeûne du mois de Ramadhân, comme une obligation;
- ils font, tous, le Pèlerinage à La Mecque, dès qu'ils en ont la possibilité et les moyens ;
- ils s'acquittent tous de la Zakât (impôt islamique) ;
- ils croient, tous, que ce que le Prophète a interdit est illicite pour eux, et que ce qu'il a autorisé est licite pour eux, et ce jusqu'au Jour de la Résurrection ;
- ils considèrent, tous, les serviteurs pieux qui se sont distingués par leurs hautes vertus et leur dévouement à Allah et à Son Prophète comme des Maîtres qui méritent respect et vénération, et que ceux qui ont fait montre de leur hostilité envers Allah et Son Prophète sont leurs ennemis;
- ils croient enfin, tous, que le Jour du Jugement viendra immanquablement.
Certes, en dehors et en marge de ces Croyances et pratiques fondamentales, il y a des divergences entre Chi'isme et Sunnisme sur de nombreux points, concernant notamment les branches de la Religion, c'est-à-dire des questions secondaires, et d'autres fondamentales, mais ces divergences ne sauraient estomper l'essentiel qui les unit, et elles ne peuvent ni expliquer ni justifier une telle cassure entre eux, car ces divergences existent au même degré, au sein du Sunnisme, entre ses quatre Ecoles juridiques.
Prenons quelques exemples, choisis au hasard parmi des milliers d'autres, pour illustrer ces divergences entre les quatre Ecoles dites "sunnites" (Hanafite, Mâlikite, Châfi'îte, Hanbalite).
En ce qui concerne le fait de parler pendant la Prière:
- Pour les Châfi'îtes et les Mâlikites, si l'on parle par inadvertance, et que cette parole est si brève que la forme de la Prière reste intacte, celle-ci est valable ;
- Les Hanafites et les Hanbalites disent, par contre, que toute parole étrangère à la Prière et prononcée pendant celle-ci, que ce soit volontairement ou involontairement, invalide ladite Prière(1).
Autre exemple : que doit faire le Musulman si, au moment de la Prière, il ne dispose que d'un seul vêtement pour couvrir a nudité, et que ce vêtement soit impur (najîs)?
- Les Hanbalites disent qu'il doit accomplir la Prière avec le vêtement impur, mais devra la refaire lorsqu'il disposera d'un vêtement pur.
- Les Mâlikites disent qu'il accomplit la Prière avec ce vêtement impur et n'aura pas à la refaire.
- Les Hanafites et les Châfi'îtes disent : il doit accomplir la Prière tout nu, et il est interdit de porter un vêtement impur pendant la Prière, quelles que soient les circonstances(2).
Un autre exemple : le lieu de la Prière.
- Les Hanafites disent que le lieu de la Prière doit être immobile, et que l'on ne peut pas accomplir la Prière sur une monture ni sur une balançoire, sauf cas de force majeure.
- Les Châfi'îtes, les Mâlikites et les Hanbalites affirment que la Prière est correcte dans un lieu qui n'est pas immobile si l'on parvient à l'accomplir complètement et en remplissant toutes les conditions requises(3).
D'autres exemples encore :
- Mâlik (les Mâlikites) autorise la consommation de la viande de chien, les Hanbalites, les Châfi'îtes et les Hanafites non.
- Les Châfi'îtes autorisent la consommation de la viande de loup et de renard, alors que les Hanafites l'interdisent.
- Les Hanafites, les Châfi'îtes et les Mâlikites disent qu'il n'est pas obligatoire (mais seulement recommandé) de réciter le "Tasbîh" (Invocation d'Allah) pendant le Rukû' (l'Inclination, une des positions de la Prière), alors que les Hanbalites affirment que le "Tasbîh"est obligatoire(4).
Et ainsi de suite...
Si l'on examine maintenant de la même façon n'importe quelle question religieuse selon les points de vue respectifs des cinq Ecoles juridiques de l'Islam (Sunnisme et Chi'isme confondus), on voit apparaître entre elles les mêmes rapports de divergence et de convergence qui séparent ou rapprochent les quatre Ecoles sunnites, ce qui confirme le caractère totalement artificiel de la division entre Sunnisme et Chi'isme. Prenons quelques exemples à titre d'illustration.
- Les Chi'ites (ou du moins un grand nombre d'entre eux), les Hanbalites et les Châfi'îtes disent que la 'Omrah (Pèlerinage mineur) est obligatoire pour quiconque a les moyens et la possibilité de l'accomplir.
- Les Hanafites et les Mâlikites la considèrent comme recommandée seulement(5).
- Les Chi'ites et les Mâlikites définissent les lochies (Dam al-Nifâs) comme étant le sang qui s'écoule de la matrice en même temps que l'expulsion du nouveau-né, ou après, mais pas avant.
- Les Hanbalites définissent les lochies comme étant le sang qui sort de la matrice en même temps, après ou avant (jusqu'à deux à trois jours) l'expulsion du nouveau-né.
- Les Châfi'ites les considèrent comme étant le sang qui sort après la naissance seulement, mais ni avant, ni en même temps.
- Les Hanafites définissent les lochies comme le sang qui sort après la naissance, ou lors de l'expulsion de la partie majeure du nouveau-né, mais qu'en ce qui concerne celui qui sort avant l'expulsion de l'enfant ou pendant celle de la partie mineure, il ne s'agit pas de lochies(6).
Un autre exemple encore, concernant la forme obligatoire de l'Inclination (pendant la Prière) :
- Les Hanafites affirment que l'on peut s'incliner n'importe comment, et à n'importe quel degré.
- Les Chi'ites, les Hanbalites, les Mâlikites et les Châfi'îtes disent qu'il faut s'incliner jusqu'à ce que les paumes des mains atteignent le niveau des genoux, et que l'on doit marquer un temps de stabilité dans cette position(7).
Par ailleurs, les différends et les divergences entre les Ecoles "sunnites" touchent parfois des questions plus fondamentales et dépassent les divergences entre "Sunnisme" et "Chi'isme". Ainsi, certaines de ces Ecoles considèrent l'Analogie (Qiyâs) comme l'une des Sources de laChari'ah, et qualifient d'impie quiconque la renie, alors que d'autres Ecoles, toujours au sein même du "Sunnisme", assimilent cette même Analogie à une forme d'impiété. Et lorsqu'on se réfère à l'histoire des conflits entre ces Ecoles "sunnites", on rencontre des périodes où les différends entre elles atteignirent un tel degré de gravité et de tension que les Savants religieux (uléma) de certaines d'entre elles sont allés jusqu'à décréter l'interdiction du mariage avec les adeptes d'autres Ecoles "sunnites".
Mais, fait significatif, ces divergences et ces différends entre les Ecoles sunnites, malgré leur gravité, n'ont jamais pris la forme d'une rupture constante comparable à celle qui semble marquer la division entre le "Sunnisme" et le "Chi'isme". Pourquoi ?
Il faut chercher les motifs de la division de la "Communauté unique" dans des facteurs non pas religieux ou doctrinaux, mais plutôt politiques et relatifs à l'exercice du pouvoir, si l'on veut comprendre cette rupture -anormale- entre "Sunnisme" et "Chi'isme". Ces facteurs sont au nombre de deux :
1- La Succession du Prophète à la tête de l'Etat islamique.
On sait, d'après de nombreux hadith authentiques que le Prophète(p), après avoir éduqué l'Imam 'Alî et après lui avoir assuré une formation spécifique concernant la Chari'ah, l'a désigné pour lui succéder, afin qu'il poursuive son oeuvre d'éducation des Musulmans et d'explication de la Loi islamique, et afin qu'il transmette cette tâche à leurs Descendants successifs communs(8), jusqu'au douzième Imam d'Ahl-ul-Bayt.
Mais la revendication par les Ahl-ul-Bayt de la Succession légitime du Prophète(p) leur a valu d'être systématiquement écartés du pouvoir, persécutés, combattus, dénigrés et mis au ban de la société par les différentes dynasties califales, qui les considéraient comme une menace pour leur pouvoir et leur autorité, et qui n'hésitèrent pas à tout mettre en oeuvre pour empêcher la diffusion de leurs Enseignements et des hadith du Prophète qu'ils transmettaient directement de père en fils.
2- L'exigence de la Justice comme qualité requise pour le gouvernant.
Le deuxième facteur politique relatif au pouvoir, et qui explique la séparation artificielle entre l'Ecole d'Ahl-ul-Bayt (les Chi'ites) et les quatre Ecoles juridiques sunnites, est le fait que les Chi'ites se distinguent par leur position tranchée et leur intransigeance en ce qui concerne la qualité de "Justice" chez tout gouvernant. Bien plus, ils exigent de tout dirigeant musulman, qu'il soit gouvernant, imam de Prière, Compagnon ou "mujtahid" (Jurisconsulte), d'être intègre et juste. Or personne n'ignore que les gouvernants qui se sont succédés à la tête de l'Etat islamique depuis les Omayyades jusqu'aux Ottomans, en passant par les Abbassides, et qui ont accédé au pouvoir beaucoup plus par voie héréditaire ou appartenance clanique, ou par la force de l'épée, qu'en raison de leurs qualités religieuses, étaient loin de remplir, tous, cette exigence de justice, de piété, et d'intégrité.
En outre, ils étaient moins soucieux d'appliquer ce principe de Justice que de se maintenir au pouvoir. Aucun de ces gouvernants ne pouvait oublier comment l'Imam al-Hussayn, le "Maître de la Jeunesse du Paradis" et petit-fils du Prophète(p), n'avait pas hésité à sacrifier sa vie et celle des siens en rappelant aux Musulmans ce célèbre hadith du Messager d'Allah en guise d'appel au Soulèvement contre l'injustice, la corruption et la débauche de Yazîd :
«O Musulmans ! s'était écrié l'Imam al-Hussain. Le Messager d'Allah a dit : "Quiconque voit un gouvernant injuste qui rend licite ce qu'Allah a interdit, qui dévie de la Sunnah du Messager d'Allah, qui agresse les Musulmans et qui commet des péchés contre eux, sans s'opposer à ce gouvernant ni en paroles, ni en actes, Allah lui réserve obligatoirement le même traitement qu'il réserve audit gouvernant !".»
Aucun de ces gouvernants ne pouvait non plus oublier les nombreux soulèvements, tels celui de Zayd ibn 'Alî(9) et celui d'al-Nafs "al-Zakiyyah"(10), parmi bien d'autres qui suivirent la Révolution d'al-Hussayn et qui mirent à rude épreuve les autorités califales.
Les différentes dynasties califales voyaient donc, et à juste raison, dans la Doctrine chi'ite dont l'Imam al-Hussayn constituait l'un des principaux symboles, une menace potentielle permanente pour leur règne, étant donné que la Justice ne rimait pas toujours avec les impératifs d'un pouvoir auquel elles n'avaient pas accédé forcément par des moyens légaux et selon des critères islamiques authentiques. Ne pouvant pas combattre la Doctrine chi'ite sur ce point -la Justice comme qualité requise pour un gouvernant- qui était, et qui est toujours malgré tout souhaité par tous les courants de l'Islam, même si elle n'est pas considérée comme obligatoire par tous, les autorités califales -qui maintenaient sous leur surveillance et leur contrôle les activités jurisprudentielles des courants et Ecoles juridiques- ont tout fait pour que soit dénigrée la Doctrine chi'ite dans son ensemble, en lui attribuant perfidement des croyances hérétiques professées par des sectes extrémistes et dissidentes que les Chi'ites et leurs Dirigeants étaient pourtant les premiers à dénoncer comme impies. Ils voulaient ainsi mettre l'Ecole d'Ahl-ul-Bayt au ban de la Communauté et l'écarter des autres Ecoles juridiques qui ne représentaient pas un danger réel pour le régime en place, car elles n'avaient pas les mêmes positions politiques que les Chi'ites.
Cette campagne de dénigrement menée sans relâche par le pouvoir et certaines "autorités religieuses" complices ou dociles fut constante tout au long du règne des différentes dynasties califales, car même lorsqu'il se trouvait parmi les califes certains, comme al-Ma'mûn, qui n'étaient pas hostiles à la Doctrine chi'ite en général, ils encourageaient malgré tout, ou du moins laissaient faire, la campagne de dénigrement dont faisait l'objet l'Ecole chi'ite, car la position particulière du Chi'isme en ce qui concerne la Succession du Prophète d'une part, et d'autre part la qualité de Justice exigée du gouvernant, constituait quand même une menace en puissance contre leur propre pouvoir.
Ainsi écartés du pouvoir, réprimés, combattus sévèrement par lui, et victimes d'une campagne systématique de diffamation et de désinformation menée des siècles durant, sans jamais disposer des mêmes moyens que les autorités califales pour faire connaître aux masses musulmanes leurs points de vue et leurs thèses, les Chi'ites se trouvèrent peu à peu mis à l'écart des autres courants islamiques, alors que leur Doctrine dans son ensemble et pour l'essentiel ne justifiait pas, comme nous avons pu nous en apercevoir, une telle séparation.
Il s'en est suivi que de nombreux Musulmans, éloignés des adeptes du Chi'isme et de leurs Enseignements, étaient, et sont toujours d'ailleurs, réduits à dire tout et n'importe quoi à l'appui des rumeurs propagées à propos de cette Doctrine qui, pourtant, depuis ses manifestations embryonnaires (11) à l'époque du Prophète(p) et dans les milliers de livres que ses représentants ont publié à travers les siècles, n'a cessé de prêcher la nécessité de s'en tenir strictement aux Commandements de la Loi islamique, dont les deux seules Sources incontestables sont le Saint Coran et la Noble Sunnah du Prophète(p).
a l'occasion de Achoura, le jour du Martyre d'Imam Hussein(P)
Le président vénézuélien rencontre le Guide suprême de l'Iran
À l’occasion de cette rencontre avec Nicolas Maduro, l’honorable Ayatollah Khamenei a rappelé l’échec de la politique américaine au Moyen-Orient et a affirmé que la baisse du prix de pétrole n’était en fait qu’un moyen de faire pression sur les pays indépendants des États-Unis. Il a ajouté : « Une résistance intelligente devant les pressions extérieures aboutit en principe à la victoire. »
L’Ayatollah Khamenei a alors souligné que le pétrole avait été utilisé comme une arme pour engendrer les crises actuelles dans des pays indépendants : « Dans le passé, alors que certains pays musulmans ont empêché tout accès à leur pétrole pour résister au régime sioniste, les Occidentaux ont quant à eux crié au scandale et à la politisation du pétrole. Or, aujourd’hui, ce sont ces mêmes pays qui, en compagnie de certains pays de l’OPEP et quelques autres pays de la région qui pâtissent eux-mêmes de ces politiques, sont en train de se servir du pétrole comme d’une arme politique et ce, en totale coordination avec les États-Unis. »
Le Guide suprême a en outre ajouté : « Il est possible de sortir victorieux de ces complots sournois en poursuivant des politiques intelligentes et en renforçant les coopérations. »
Le Guide suprême a redit aussi l’échec cuisant des Américains au Moyen-Orient et ce, malgré les grands investissements et dépenses financières qu'y ont faits les États-Unis et leurs alliés. Il a alors ajouté : « Certains pensent que les États-Unis sont infaillibles, mais il s’agit là d’une grossière erreur. Les erreurs récurrentes commises par les Américains au cours des 15 dernières années les ont mis au pied du mur dans notre région. »
L’honorable Ayatollah Khamenei a enfin dit que la RII s'engageait sérieusement à accroître ses relations avec le Venezuela.
Quant au président vénézuélien, après avoir salué au préalable la résistance de la nation iranienne face aux plans ourdis par les Américains, il a déclaré au cours de l’entretien : « La nation iranienne vit dans une totale paix et sécurité alors que malheureusement beaucoup de pays voisins de l’Iran sont en guerre et en crise. »
Évoquant la chute du prix du pétrole depuis deux ans, le président vénézuélien a affirmé : « L’impérialisme américain a entrepris des ingérences et des complots sournois contre le Venezuela, mais notre nation a résisté face à cette guerre économique et nous sommes désormais en train de sortir progressivement de la crise économique. »
Irak : communiqué final de la réunion de l’éveil islamique
Tenue à Bagdad, la neuvième réunion de deux jours du Conseil suprême de l’association mondiale de l’éveil islamique a regroupé des personnalités et des Oulémas de confession chiite et sunnite venus de 22 pays du monde. Le communiqué final de cette réunion porte sur des questions bahreïnies, yéménites, syriennes et irakiennes. Selon le communiqué final de cette assise l’invasion contre le Yémen reste un exemple de crimes de guerre.
« Le retour des valeurs et des enseignements de l’Islam pur mohammadien reste la seule voie censée dénouer des problèmes avec lesquels sont au pris des nations musulmanes », lit-on dans ce communiqué.
Ce communiqué de sept clauses a soutenu la guerre menée par l’Irak contre le terrorisme et l’éradication de tous les terroristes. Les participants à cette réunion se sont dits, dans ce communiqué, contre toute ingérence dans les affaires intérieures irakiennes dans cet objectif de concrétiser les rêves chimères des empires du passé.
Ce communiqué a aussi critiqué l’ingérence dans les affaires intérieures syriennes. « Il revient au peuple syrien de se décider de l’avenir politique de son pays et les pays islamiques ne devraient que rendre le terrain propice à cette affaire », a été précisé dans ce communiqué qui n’a pas tardé de critiquer vigoureusement les frappes aériennes saoudiennes contre le peuple opprimé du Yémen.
Selon ce communiqué les radis saoudiens contre le Yémen restent des crimes de guerre. Les participants à cette assise ont aussi réclamé l’arrêt de ces frappes de l’aviation du régime de Riyad contre ce pays.
Ce communiqué a prôné la cessation des agressions contre des dirigeants religieux à Bahreïn et au Nigeria avant d’ajouter que les dirigeants de l’éveil islamique dans ces deux pays précités sont les exemples du mouvement de l’éveil islamique dans le monde de l’Islam. Dans ce communiqué on a appelé l’association mondiale de l’éveil islamique à faire émanciper ces dirigeants.
Les participants à la neuvième réunion du Conseil suprême de l’association mondiale de l’éveil islamique ont rappelé dans leur communiqué final la Palestine comme la principale cause du monde de l’Islam et des pays musulmans.
Total : le transfert de fonds en Iran reste difficile
Les sanctions des États-Unis contre l'Iran entravent les coopérations de l'Iran avec les compagnies internationales, selon un représentant de Total.
"Les compagnies internationales ont du mal à coopérer avec l'Iran en raison des sanctions des États-Unis contre l'Iran, qui persistent encore. Ces sanctions compliquent les transferts de fonds en vue d'investir en Iran", a déclaré aujourd'hui le représentant du groupe producteur et fournisseur d'énergie Total, Eric Quenet.
"En Iran, il existe de vastes ressources de pétrole et de gaz et une main-d'œuvre professionnelle et éduquée. L'Iran bénéficie de capacités extraordinaires pour développer son industrie pétrolière et gazière à l'avenir. Les compagnies iraniennes actives dans le secteur pétrochimique sont très puissantes et l'Iran jouit d'un grand potentiel pour se transformer en l'un des principaux fournisseurs de produits pétrochimiques au Moyen-Orient, voire dans le monde."
Cet expert du domaine énergétique a salué les progrès du ministère iranien du Pétrole dans l'industrie en amont (exploration, production) et en aval (raffinage, distribution).
"Le groupe Total est intéressé par l'élargissement de ses coopérations pétrochimiques avec l'Iran. Il veut une coopération gagnant-gagnant pour transférer sa technologie et ses investissements en Iran."
Concernant les problèmes auxquels font face les compagnies internationales lorsqu'elles désirent interagir avec l'Iran, Eric Quenet a déploré que les sanctions anti-iraniennes des États-Unis, qui persistent encore, fassent obstacle à la coopération économique entre l'Iran et les compagnies internationales.
"Les sanctions ont été allégées, mais le transfert de fonds en Iran reste toujours difficile."
Il a déclaré que l'industrie pétrolière et gazière de l'Iran offrait des perspectives prometteuses malgré les défis et les obstacles.
Éric Quenet a ensuite conseillé à l'Iran et à l'Occident de parvenir à une entente commune pour mettre en place une coopération à long terme.
Les présidents iranien et vénézuélien se sont rencontrés à Téhéran
En évoquant la place particulière qu’occupe l’Amérique latine, dont le Venezuela, dans la politique étrangère de la RII, Rohani a précisé que le renforcement de la coopération avec l’Amérique latine revêtait une importance cruciale pour l’Iran. Il s'est ainsi réjoui que les coopérations n'aient cessé de s'accroître ces dernières années.
« Le terrorisme est un défi international et tout le monde doit s’unir pour y faire face. L’instrumentalisation des terroristes par certaines puissances finira par se retourner contre elles », a souligné Rohani.
Le président vénézuélien a de son côté fait part de la décision de son pays de renforcer ses coopérations avec Téhéran dans tous les domaines.
« Pour stabiliser le prix du pétrole, il faut opter pour de nouveaux mécanismes et augmenter les consultations entre les pays producteurs de pétrole, qu'ils soient membres ou non de l’OPEP », a souligné Maduro.
Évoquant le prochain sommet de cette organisation à Vienne, Maduro a déclaré que les pays producteurs de pétrole devaient conclure un accord équitable pour stabiliser le prix du pétrole.
Se référant aux accords conclus entre les deux pays dans les domaines économique, politique et culturel, le président vénézuélien a fait état de la détermination du gouvernement de son pays à les mettre en œuvre et s'est dit favorable à ce que leurs ministres des Affaires étrangères respectifs se consultent, de sorte à accélérer les coopérations.
Afghanistan: la hausse de la culture du pavot
Pour la ministre chargée de la lutte anti-drogue, Salamat Azimi, la cause principale de cette augmentation est l'insécurité aggravée et le manque de fonds dédiés qui ont entravé les campagnes d'éradication.
A ce stade seules treize des 34 provinces du pays sont exemptes de pavot, a-t-elle indiqué devant la presse.
Il n'y a pas d'accord avec la Turquie sur sa participation à la bataille de Mossoul
"Les informations selon lesquelles il y aurait eu un accord entre l'Irak et la Turquie sont erronées,'' a déclaré M. Al-Abadi selon le communiqué.
"Une délégation turque est arrivée à Bagdad dimanche et des pourparlers ont eu lieu, mais l'Irak n'a pas considéré ses suggestions comme suffisantes,'' a dit M. A-Abadi.
"Nous disons à tout le monde que la bataille de Mossoul sera exclusivement livrée par des Irakiens et que nous n'autoriserons aucune force à intervenir,'' a ajouté M. Al-Abadi.
Il faut éviter les gestes et les discours propageant la discorde
La personnalité de l'Imam Hussein (As) est le symbole du noble prophète de l'islam. Cette personnalité est le symbole de l'islam et les valeurs islamiques. Si nous pouvons se réunir autour de la personnalité du vénéré l'imam Hussein, nous réussirons à avoir un des moyens importants pour arriver au rapprochement entre les écoles islamiques, a-t-il indiqué.
Il faut expliquer aux musulmans à quel point la discorde et le takfirisme sont dangereux pour le monde musulman. Les ennemis de l'islam profitent de cette situation pour arriver à leurs objectifs, a-t-il suivi.
La marche d'Arbaïne est devenue un des grands rassemblements du monde musulman. Nous pouvons l'utiliser comme un moyen pour créer l'unité islamique. Les chiites et les sunnites doivent utiliser ce rassemblement, a-t-il marqué.
Essayons de participer à cette marche. Chacun peut participer à cette cérémonie au niveau de son moyen et essayons de s'abstenir de tout acte qui crée des discordes entre les musulmans, a-t-il ajouté.
Le prix de la rétrogradation
Depuis la rupture de la cessation des hostilités de l’Aïd, un fossé se creuse entre l’ambiance insouciante des sociétés occidentales et la gravité des sociétés russe et chinoise.
À Moscou, la télévision diffuse des reportages sur les abris anti-atomiques et des jeux par équipes de « parcours du combattant ». Tandis qu’à Washington, on se moque de la paranoïa des Russes qui croient à la possibilité d’une Troisième Guerre mondiale.
Pourtant, les deux Grands s’envoient des messages à faire dresser les cheveux sur la tête. Après les menaces états-uniennes de frappe en Syrie, Moscou a rompu l’accord sur la limitation des stocks de plutonium et a ajusté son système de lancement de bombes nucléaires en tirant trois missiles intercontinentaux. Le porte-parole de l’armée russe a mis en garde ses homologues et annoncé que son armement était en mesure de détruire tous les aéronefs US, qu’il s’agisse de missiles de croisière ou d’avions fussent-ils furtifs. Le chef d’état-major de l’armée de terre des États-Unis a fièrement répliqué qu’en cas de guerre frontale, les aviations et les marines des deux armées seraient rapidement neutralisées, et que Washington l’emporterait au sol. Son discours martial a peu impressionné les Russes, mais a inquiété les membres du Congrès, au point que 22 d’entre eux ont écrit au président Obama pour lui demander de s’engager à ne pas déclencher en premier la guerre nucléaire. Moscou a donné instruction à ses diplomates en poste dans les pays de l’Otan de rapatrier leurs familles et de se tenir prêts à se replier eux aussi.
Jadis les Romains assuraient que « Si tu veux la paix, prépare la guerre ! » (Si vis pacem, para bellum). L’idée est que lors d’un désaccord international, la victoire sera emportée, sans guerre, par celui qui paraît capable de l’emporter par les armes.
Or, le fait est que la population russe se prépare à la guerre (par exemple, cette semaine 40 millions de Russes participent à des exercices d’évacuation d’immeuble et de lutte contre l’incendie), tandis que les Occidentaux batifolent dans les centres commerciaux.
On peut évidemment espérer que la raison l’emportera et que l’on évitera la Guerre mondiale. Quoi qu’il en soit, ces rodomontades attestent que ce qui est en jeu, ici en Syrie, depuis cinq ans n’est pas ce que nous croyons. Si au début, il s’agissait pour le département d’État de réaliser son plan du « printemps arabe », c’est-à-dire le renversement des régimes laïques de la région et leur remplacement par les Frères musulmans, la Russie et la Chine ont rapidement conclu que le monde ne pouvait plus être gouverné par les États-Unis ; que ces derniers ne pouvaient plus décider de la vie et de la mort des Peuples.
En coupant la route de la soie historique en Syrie, puis la nouvelle route de la soie en Ukraine, Washington a stoppé le développement de la Chine et de la Russie. Il les a poussées dans les bras l’une de l’autre. La résistance imprévue du Peuple syrien a contraint les États-Unis à mettre en jeu leur domination mondiale. Le monde, qui était devenu unipolaire en 1991 avec « Tempête du désert », est sur le point de basculer et de redevenir bipolaire, et peut-être par la suite multipolaire.
En 1990-91, le changement d’ordre mondial s’était opéré sans guerre (l’invasion de l’Irak n’en était pas la cause, mais la conséquence), mais au prix de l’effondrement intérieur de l’Union soviétique. Le niveau de vie des ex-Soviétiques chuta de manière drastique ; leurs sociétés furent profondément désorganisées ; leurs richesses nationales pillées au prétexte d’être privatisées ; et leur espérance de vie recula de plus de 20 ans. Après avoir cru que cette défaite était celle du soviétisme, nous savons aujourd’hui que la chute de l’URSS était aussi —peut-être surtout— le fruit du sabotage de l’économie par la CIA.
Il n’est donc pas impossible de parvenir à un rééquilibrage mondial, sans affrontement généralisé. Et, pour éviter la Guerre mondiale, la discussion entre John Kerry et Sergey Lavrov s’est déplacée de la bataille d’Alep à un cessez-le-feu général à la fois pour toute la Syrie et le Yémen. Ainsi vient-il d’être annoncé une trêve de 8 heures à Alep et de 72 heures au Yémen.
Le problème est que les États-Unis ne pourront pas rétrograder de la première place incontestée —dont ils s’étaient emparés et qu’ils ont si mal utilisée— à l’égalité avec la Russie sans en payer le prix, eux ou leurs alliés.
Étrangement les cinq États arabes, la Turquie et l’Iran, qui ont été conviés samedi à Lausanne par Kerry et Lavrov sont sortis satisfaits de la rencontre. C’est pourtant de leur avenir qu’il était question. Aucun d’entre eux ne semble penser que des têtes doivent tomber, comme sont tombées celles des dirigeants du Pacte de Varsovie. Dans la situation actuelle, il est possible de s’abstenir d’anéantir une partie de l’Humanité, mais l’importance du recul états-unien se mesurera au nombre et à l’importance des alliés qu’ils sacrifieront.