تقي زاده

تقي زاده

Tahira Oktar, femme syrienne résidant à Londres est l'une des directrices qui a connu un succès considérable en lançant 4 écoles islamiques pour encourager les enfants musulmans à acquérir les connaissances scientifiques et artistiques à côté de l'apprentissage du Saint Coran et des enseignements islamiques.Tahira Oktar est la mère de 4 enfants et la directrice et  fondatrice de l'école Olive Tree, à Londres, capitale britannique.
En raison de sa passion pour enseigner le Saint Coran à ses enfants, elle a lancé des cours de l'enseignement du Saint Coran chez elle et le fruit de son initiative est la création de 4 écoles islamiques à travers Londres.
Elle explique à ce propos : "L'idée du lancement de ces écoles date d'il y a 8 ans, au moment où je cherchais une école où ma fille pourrait apprendre le Coran et les enseignements islamiques à côté de l'apprentissage des sciences et de l'art. J'ai alors découvert qu'une telle option n'existait pas, parce que les écoles n'offraient qu'un enseignement classique."
"De l'autre côté, ajoute-elle, je cherchais un centre où on appliquerait de nouvelles méthodes modernes et attrayantes dans l'enseignement des matières scolaires aux enfants."

Initiative d'une syrienne à lancer 4 écoles islamiques à Londres
Faisant allusion à ce que, durant ses recherches, elle a rencontré des mères qui avaient le même problème, Tahira Oktar souligne : "Leurs revendications m'ont servi de source d'inspiration parce que j'ai décidé d'abord, de voyager en Syrie et d'apprendre la lecture et le tajveed du Saint Coran, chez les grands maîtres et d'obtenir un diplôme et les autorisations nécessaires à l'enseignement du Saint Coran."

Initiative d'une syrienne à lancer 4 écoles islamiques à Londres
Cette directrice réussie a ajouté : "Après avoir obtenu les autorisations, j'ai regagné Londres et commencé à enseigner le Coran chez moi."
Après 8 années d'expérience, cette maman syrienne dirige 4 écoles islamiques à Londres où le Coran et les enseignements islamiques sont enseignés aux élèves à côté de l'enseignement général.
Au moins 17 personnes ont été blessées mercredi matin dans un attentat à la bombe survenu dans un quartier de Sharan, chef-lieu de la province afghane de Paktika (est), a indiqué un responsable local.
 
"Une bombe artisanale dissimulée sous un étal a explosé en bord de route dans le 1er district de police", blessant au moins 17 civils, a déclaré à Xinhua Bakhatyar Gul Zadran, chef du conseil provincial.

Les victimes ont été admises dans plusieurs hôpitaux de cette ville située à 155km au sud de Kaboul, mais aucune ne se trouve dans un état grave, selon des responsables locaux.

Si aucun groupe n'a revendiqué cet attentat, M. Zadran a pointé du doigt les talibans, car aucune cible militaire ne se trouvait près du site de l'attentat.

Les civils afghans paient un lourd tribut aux violences qui frappent leur pays : plus de 2.560 d'entre eux ont été tués et plus de 5.830 blessés au cours des neuf premiers mois de l'année sur tout le territoire, selon les derniers chiffres de la Mission d'assistance de l'ONU en Afghanistan
mercredi, 26 octobre 2016 15:15

La Gambie annonce son retrait de la CPI

La Gambie a décidé de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé mardi soir son ministre de l'Information Sheriff Bojang, après des décisions similaires de deux autres pays africains, le Burundi et l'Afrique du Sud.
 
Dans une déclaration à la télévision nationale reprise sur les réseaux sociaux et diffusée sur youtube, le ministre a accusé la CPI de "persécution envers les Africains, en particulier leurs dirigeants", alors que selon lui "au moins 30 pays occidentaux ont commis des crimes de guerre" depuis la création de cette juridiction sans être inquiétés.

L'Afrique du Sud avait également annoncé qu'elle quiterrait la CPI.
lundi, 24 octobre 2016 03:08

À la recherche du bouc émissaire

Le conflit opposant les États-Unis à la Russie et à la Chine évolue sur deux fronts : d’un côté, Washington cherche un éventuel bouc émissaire à qui faire porter la responsabilité de la guerre contre la Syrie, de l’autre Moscou qui a déjà relié les dossiers syrien et yéménite, tente de les lier à la question ukrainienne.

Washington à la recherche du bouc émissaire

Pour se désengager la tête haute, les États-Unis doivent faire porter la responsabilité de leurs crimes à un de leurs alliés. Ils ont trois possibilités : soit faire porter le chapeau à la Turquie, soit à l’Arabie saoudite, soit aux deux. La Turquie est présente en Syrie et en Ukraine, mais pas au Yémen, tandis que l’Arabie est présente en Syrie et au Yémen, mais pas en Ukraine.

La Turquie

Nous disposons désormais d’informations vérifiées sur ce qui s’est réellement passé le 15 juillet dernier en Turquie ; des informations qui nous contraignent à réviser notre jugement initial.

En premier lieu, il s’avérait que confier la gestion des hordes jihadistes à la Turquie après l’attentat ayant touché le prince saoudien Bandar bin Sultan n’allait pas sans problèmes : en effet, si Bandar était un intermédiaire obéissant, Erdoğan poursuivait sa propre stratégie de création d’un 17ème empire turco-mongol, ce qui l’amenait à utiliser les jihadistes en dehors de sa mission.

En outre, les États-Unis ne pouvaient pas ne pas sanctionner le président Erdoğan qui rapprochait économiquement son pays de la Russie alors qu’il était militairement membre de l’Otan.

Enfin, avec la crise autour du pouvoir mondial, le président Erdoğan devenait le bouc émissaire idéal pour sortir de la crise syrienne.

D’un point de vue états-unien, le problème n’est pas la Turquie, indispensable allié régional, ni le MIT (services secrets) d’Hakan Fidan qui organise le mouvement jihadiste dans le monde, mais Recep Tayyip Erdoğan.

Par conséquent, la National Endowment for Democracy (NED) a d’abord tenté en août 2013 une révolution colorée (la « révolution des manchots ») en organisant des manifestations au parc Gezi d’Istanbul. L’opération a échoué ou Washington s’est ravisé.

La décision a été prise de renverser les islamistes de l’AKP par les urnes. La CIA a à la fois organisé la transformation du HDP en véritable parti des minorités et a préparé une alliance entre lui et les socialistes du CHP. Le HDP a adopté un programme très ouvert de défense des minorités ethniques (kurdes) et des minorités sociétales (féministes, homosexuels), et inclus un volet écologique. Le CHP a été réorganisé à la fois pour masquer la surreprésentation des alévis [1] en son sein et en vue de promouvoir la candidature de l’ancien président de la Cour suprême. Cependant, si l’AKP a perdu les élections de juillet 2015, il n’a pas été possible de réaliser l’alliance CHP-HDP. Par conséquent de nouvelles élections législatives se sont tenues en novembre 2015, mais elles ont été grossièrement truquées par Recep Tayyip Erdoğan.

Washington a donc décidé d’éliminer physiquement M. Erdoğan. Trois tentatives d’assassinat ont eu lieu entre novembre 2015 et juillet 2016. Contrairement à ce qui a été dit, l’opération du 15 juillet 2016 n’était pas une tentative de coup d’État, mais d’élimination du seul Recep Tayyip Erdoğan. La CIA avait utilisé les liens industriels et militaires turco-US pour recruter une petite équipe au sein de l’armée de l’Air afin d’exécuter le président lors de ses vacances. Cependant, cette équipe a été trahie par des officiers islamistes (ils sont presque un quart dans les armées) et le président a été prévenu une heure avant l’arrivée du commando. Il a alors été transféré sous escorte de militaires loyalistes à Istanbul. Conscients des conséquences prévisibles de leur échec, les comploteurs ont lancé un coup d’État sans préparation et alors qu’Istanbul grouillait encore de monde. Ils ont évidemment échoué. La répression qui a suivi n’a pas eu pour but d’arrêter les seuls auteurs de la tentative d’assassinat, ni même les militaires qui se sont ralliés au coup d’État improvisé, mais l’ensemble des pro-états-uniens : d’abord les laïques kémalistes, puis les islamistes de Fethullah Gülen. Au total, plus de 70 000 personnes ont été mises en examen et il a fallu libérer des détenus de droit commun pour incarcérer les pro-US.

La folie des grandeurs du président Erdoğan et son délirant palais blanc, son trucage des élections et sa répression tous azimuts en font le bouc émissaire idéal des erreurs commises en Syrie. Cependant, sa résistance à une révolution colorée et à quatre tentatives d’assassinat laissent à penser qu’il ne sera pas possible de l’éliminer rapidement.

L’Arabie saoudite

L’Arabie saoudite est tout aussi indispensable aux États-Unis que la Turquie. Pour trois raisons : d’abord ses réserves pétrolière d’un volume et d’une qualité exceptionnelles (bien qu’il ne s’agit plus pour Washington de les consommer, mais simplement d’en contrôler la vente), ensuite pour les liquidités dont elle disposait (mais ses revenus ont chuté de 70 %) et qui permettaient de financer des opérations secrètes hors du contrôle du Congrès, enfin pour sa main-mise sur les sources du jihadisme. En effet, depuis 1962 et la création de la Ligue islamiste mondiale, Riyad finance pour le compte de la CIA les Frères musulmans et les Naqchbandis, les deux confréries dont est issue la totalité des cadres jihadistes dans le monde.

Toutefois le caractère anachronique de cet État, propriété privée d’une famille princière étrangère aux principes communément admis de liberté d’expression et de religion, contraint à des changements radicaux.

La CIA a donc organisé, en janvier 2015, la succession du roi Abdallah. La nuit de la mort du souverain, la majorité des incapables ont été démis de leurs fonctions et le pays a été entièrement réorganisé conformément à un plan pré-établi. Désormais, le pouvoir est réparti en trois principaux clans : le roi Salmane (et son fils chéri le prince Mohammed), le fils du prince Nayef (l’autre prince Mohammed) et enfin le fils du roi défunt (le prince Mutaib, commandant de la Garde nationale).

Dans la pratique, le roi Salmane (81 ans) laisse son fils, le sémillant prince Mohammed (31 ans), gouverner à sa place. Celui-ci a accru l’engagement saoudien contre la Syrie, puis lancé la guerre contre le Yémen. En outre, il a lancé un vaste programme de réformes économiques et sociétales correspondant à sa « Vision pour 2030 ».

Malheureusement, les résultats ne sont pas au rendez-vous : le royaume est enlisé en Syrie et au Yémen. Cette dernière guerre se retourne contre lui avec les incursions des Houthis sur son territoire et leurs victoires sur son armée. Au plan économique, les réserves pétrolières sécurisées touchent à leur fin et la défaite au Yémen empêche d’exploiter le « Quart vide », c’est-à-dire la région à cheval sur les deux pays. La baisse des prix du pétrole a certes permis d’éliminer bien des concurrents, mais elle a aussi asséché le Trésor saoudien qui se trouve contraint d’emprunter sur les marchés internationaux.

L’Arabie n’a jamais été aussi puissante ni aussi fragile. La répression politique a atteint des sommets avec la décapitation du chef de l’opposition, le cheikh Al-Nimr. La révolte ne gronde pas uniquement parmi la minorité chiite, mais aussi dans les provinces sunnites de l’Ouest. Au plan international, la Coalition arabe est certes impressionnante, mais prend de l’eau de toutes part depuis le retrait égyptien. Le rapprochement public avec Israël contre l’Iran soulève un tollé dans le monde arabe et musulman. Plus qu’une nouvelle alliance, il illustre la panique qui s’est emparée de la famille royale, désormais haïe de tous.

Vu de Washington, le moment est venu de choisir les éléments qu’il convient de sauver en Arabie saoudite et de se débarrasser des autres. La logique voudrait donc que l’on revienne à la répartition du pouvoir précédente entre les Sudeiris (mais sans le prince Mohammed bin Salman qui s’est montré incapable) et les Chammars (la tribu de feu le roi Abdallah).

Le mieux, aussi bien pour Washington que pour les sujets saoudiens, serait que le roi Salmane décède. Son fils Mohammed serait écarté du pouvoir qui reviendrait à l’autre prince Mohammed (le fils de Nayef). Tandis que le prince Mutaib conserverait son poste. Cette succession serait plus facile à gérer pour Washington si elle intervenait avant l’investiture du prochain président, le 6 janvier 2017. L’impétrant pourrait alors rejeter toutes les fautes sur le défunt et annoncer la paix en Syrie et au Yémen. C’est sur ce projet que travaille actuellement la CIA.

En Arabie comme en Turquie et dans d’autres pays alliés la CIA cherche à maintenir les choses en l’état. Pour cela, elle se contente d’organiser en sous-main des tentatives de changements de dirigeants, sans jamais toucher aux structures. Le caractère cosmétique de ces modification facilite l’invisibilité de son travail.

Moscou tente de négocier ensemble le Moyen-Orient et l’Ukraine

La Russie est parvenue à relier les champs de bataille syrien et yéménite. Si ses forces sont publiquement déployées au Levant depuis un an, elles sont officieusement présentes au Yémen depuis trois mois et y participent désormais activement aux combats. En négociant simultanément les cessez-le-feu à Alep et au Yémen, elle a contraint les États-Unis à accepter de lier ces deux théâtres d’opération. Dans ces deux pays, ses armées montrent leur supériorité en matière conventionnelle face aux alliés des États-Unis, tout en évitant une confrontation directe avec le Pentagone. Cette esquive empêche Moscou de s’investir en Irak, malgré ses antécédents historiques dans ce troisième pays.

Toutefois, l’origine de la querelle entre les deux Grands est fondamentalement l’interruption des deux routes de la soie en Syrie, puis en Ukraine. Logiquement, Moscou tente donc de lier les deux dossiers dans ses négociations avec Washington. C’est d’autant plus logique que la CIA elle-même a déjà créé un lien entre les deux champs de bataille via la Turquie.

En se rendant à Berlin, le 19 octobre, le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, entendaient convaincre l’Allemagne et la France, à défaut des États-Unis, de lier ces dossiers. Ils ont donc échangé l’allongement de la trêve en Syrie contre l’arrêt du blocage ukrainien des accords de Minsk. Ce troc ne peut qu’irriter Washington qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour le saboter.

Bien sûr, au final, Berlin et Londres s’aligneront sur leur suzerain otanien. Mais du point de vue de Moscou mieux vaut un conflit gelé qu’une défaite (en Ukraine, comme en Transnitrie par exemple), et tout ce qui entame l’unité de l’Otan anticipe la fin du suprémacisme états-unien.

lundi, 24 octobre 2016 03:01

l'origine de Achoura

D’abord, le nom Achoura qui colle à jamais à celui du nom de l’Imam Hossein (as) qui incarnait les vertus et valeurs les plus nobles de notre société humaine, la dignité et l’honneur, le savoir et la générosité. Qu’il me soit permis, à travers son souvenir et celui de ses sincères et dévoués compagnons à Karbala, la terre du refus de l’injustice, de l’iniquité et de l’oppression de dire et redire mon affection indéfectible à la sainte famille du Noble Prophète de l’Islam Mohammad Al Moustapha (Pslf), mes frères et amis.
Elle est ensuite symbolique de par l’exemple que nous offre le Symbolique, elle l’est encore de par le choix du thème en ce début 21ème siècle Achoura est-il un jour de fête ou de deuil qui sera campé dans un élan de modernité mais aussi d’ancrage profond dans la tradition, les valeurs, la religion, en parfait intellectuel de notre époque, ouvert au monde et fier de son être, de sa culture.
L’événement tragique du martyre de l’Imam Hossein (as) à Karbala a profondément influencé le cours du temps de plusieurs manières, dans les domaines de la philosophie, de la philologie, de la Pensée politique, de la réforme sociale et de la résurgence culturelle dans le monde en générale. Il est constaté, dans beaucoup de pays musulmans, une culture inspirée et motivée par ‘Achoura’. Même au cours de la période des dynasties, Omeyyade, abbasside ou Ottoman et celle de la domination étrangère des territoires islamiques, cette culture fut à la base de l’émergence de la meilleure expression poétique et littéraire sous la forme des élégies (marâthiya) qui exerça une influence marquée sur la culture arabo-africaine, influence qui s’est étendue aux communautés non musulmanes aussi.
Aujourd’hui, l’on peut trouver l’influence du mouvement de ‘achoura’ dans notre contrée ouest africaine aussi bien dans la littérature non musulmane (tajabone) que musulmane. L’impact du mouvement de ‘Achoura’ sur la politique et la culture musulmanes et son rôle à changer et modeler l’histoire de l’islam et du monde peuvent être discutés sous différents angles : impact sur la Théologie musulmane, sur le Mysticisme, la Philosophie, son impact sur les réformes socio-économiques du monde musulman, son impact sur les révoltes dans le monde musulman ainsi que sur la Culture, la Littérature, les Arts et autres expressions créatives.
Ceci dit, et pour entrer dans le vif du sujet, je commencerai par cette citation de l’Imam Hossein ci-après : ‘Je ne me suis pas soulevé par orgueil, ni pour la corruption et encore moins par iniquité. En vérité je me suis soulevé pour réformer la Communauté de mon grand-père. Je veux ordonner le recommandable et agir comme mon père (Ali ibn Abi Taleb) et mon grand-père (Mohammad) Pslf’. C’est par ces mots extraits du discours de l’Imam Hossein (as) à Karbala que nous tenterons de parler de la tragédie du massacre de l’Imam Hossein et la quasi-totalité de l’illustre famille du Grand Prophète de l’Islam, Mohammad Al Moustapha (Pslf), à Karbala qui a eu lieu le 10ème jour du mois de Muharram en l’an 61 de l’hégire.
Tamxarite est le mois où la justice se souleva contre l’injustice et le vrai contre le faux. C’est le mois, par la ferveur des millions de musulmans qui commémorent le martyr du petit-fils du Prophète de l’islam et la quasi totalité de sa famille à Karbala. C’est le sang du prince des martyrs qui réchauffe davantage le sang de toutes les nations musulmanes éprises de paix et de justice. Le Tamxarite doit être toujours maintenu vivant. C’est le moment de le dire avec la provocation des adversaires de l’Islam qui font tout leur possible afin de venir à bout de l’Islam, il est impératif que tous les musulmans s’inpirent des fameux propos de l’Imam Hossein ibn Fatima Zahra (as) susmentionné.
L’Imam Hossein, cet homme qui a brandi dans les ténèbres de l’injustice et de l’iniquité, le rayonnant flambeau du martyr, a soulevé la bannière de la révolte et enseigné à nouveau aux déshérités et aux va-nu-pieds les mots d’ordre de la victoire du sang sur la glaive au moment ou régnait le fer et l’acier. Ce qui a abouti finalement au renversement de la dynastie inique des Omeyyades.
Grâce aux gens qui ont le cœur fendu et brisé et qui continuent toujours de porter, pendant des siècles durant, le deuil à cause de l’amour qu’ils vouent à la famille du Prophète Mohammad (Pslf) et de l’achoura (Tamxarite) cet événement sanglant qui sera toujours perpétué de génération en génération. Il témoignera toujours cette vérité que possède l’Islam originel de Mohammad Al Moustapha (Pslf). Sans le soulèvement de Tamxarite, il serait difficile et même impossible de faire le distinguo entre Islam Originel de Mohammad (Pslf) et celui de la dynastie Omeyyade qui a dirigé le monde musulman pendant mille mois (93 ans) et a eu toute la latitude de modifier et de changer tout ce qui était à la portée de leurs mains tachetées du sang des membres de la sainte famille du Prophète (Pslf).
Pourquoi l’Imam Hossein s’est-t-il soulevé contre l’oligarchie Omeyyade ?
La raison est qu’après la disparition du Sceau des Prophètes de l’Islam Mohammad (Pslf) et la fin du règne des quatre khalifes, les Omeyyades sous l’égide de leur chef Moawiya allaient pousser leur iniquité dans le but de venir à bout du Sublime Islam, en assassinant d’abord l’Imam Ali ibn Abi Taleb (as) et en empoisonnant son fils Imam Hassan (as). Le choix porté sur Yazid pour succéder à son père de Moawiyya avait comme but de faire de l’Islam une royauté qui transformera la spiritualité en idolâtrie. Les coups portés à l’Islam, leur comportement de monarques tyranniques pratiquant les jeux de hasard, consommant de l’alcool, et s’adonnant à la prostitution à grande échelle. Le soulèvement du plus grand des martyrs (as) consistait à un mouvement contre le règne du ‘Taghoût’, ce même règne impie qui désirait donner à l’Islam une autre couleur que celle qu’il avait, il a un tout petit peu même réussi, en partie, à la déformer. Ils voulaient que l’Islam devienne une dynastie alors que la religion est venue pour renverser la dictature, le despotisme et la tyrannie et instaurer la souveraineté divine dans le monde par la justice et l’équité. L’Islam a pour vocation de briser les idoles, de rétablir à sa place Allah, l’Unique. Mais ceux-là voulaient éliminer Allah et le faire remplacer par leur idole préférée ‘Taghoût’, nous ramenant ainsi à l’ère de la ‘Jahiliya’ (ignorance primaire). L’assassinat de l’Imam Hossein (as) n’était pas en soi une défaite mais plutôt un soulèvement divin alors qu’un soulèvement divin ne peut en aucun cas échouer.
Les Omeyyades ont voulu détruire les bases soutenant les principes de l’Islam en créant un Etat basé sur l’ethnie, la race et la langue pour mieux souiller la religion islamique au nom du Khalifat de ce même Islam. On tenta aussi de ternir son image en pratiquant de l’injustice et menant de mauvaises actions.
L’Imam Hossein (as) s’aperçut que l’on ne pouvait pas rester bras croisés devant de tels faits. En effet, comme nous l’apprend l’Islam, si ses enseignements sont menacés, il est du devoir des responsables musulmans de prendre toute leur responsabilité pour les défendre. Ils doivent dénoncer et faire comprendre aux gens que cela est contraire au vrai Islam tel qu’enseigné par le Noble Prophète Mohammad (Pslf). Sinon, aucune excuse ne saurait être acceptée de leur part. ‘Accepter l’injustice et la commettre sont un. Tous les deux ont une même et seule source, qui est l’impiété’, selon le Prophète Mohammed (Pslf).
Le combat de l’Imam Hossein (as) avait pour but d’établir la justice divine, ainsi que la préservation et la sauvegarde des principes sacro-saints divins. Ce qui a abouti à son assassinat. L’Imam a sacrifié tout son honneur, toute sa vie, celle de ses enfants et tout ce qu’il possédait pour la survie des principes islamiques. Il s’est soulevé contre Yazid ibn Moawiya pour que le pouvoir ne se repose dans des mains de quelqu’un comme lui ou de gens suivant son exemple. L’Imam Hossein (as) ne pensait qu’à l’avenir de l’Islam et des Musulmans, car l’Islam se propageait grâce à sa souplesse et l’ordre politique et social qu’il créé dans les sociétés humaines. L’Imam Hossein (as) se sentait dans l’obligation de résister à ce pouvoir despotique, quitte à se faire tuer afin de modifier, par son martyre, la situation catastrophique que vivait le monde islamique.
Ils ont commis un génocide envers la quasi-totalité des membres de l’illustre famille du Prophète (Pslf) dont le seul tort est d’avoir agi pour Dieu et son Prophète Mohammad (Plsf) et pour l’Islam.S’il n’y avait pas de ‘Achoura’ et le dévouement de la famille du Noble Prophète (Pslf), la Révélation de la Mission prophétique et les grandes peines qu’à supportées le Saint Prophète (Pslf) pour anéantir les partisans du ‘Taghoût’ l’Islam serait à la portée des Omeyyades. En effet, lui Yazid répétait toujours : ’Point de nouvelle Révélation, plus de Message.’ Cependant, il convient de préciser que de nombreux événements ont eu lieu durant ce mois beni.
C’est ainsi que le premier jour, d’après la tradition prophétique, correspond à la libération du Prophète Yousouf de la prison où il était détenu par Pharaon ; le cinquième jour est celui où Moussa traversa la Mer Rouge d’après le livre intitulé ‘Tawdhihul Maghâsside’ (L’éclairessissement des objectifs) ; toujours par rapport aux événements qui ont eu lieu durant ce mois, il est dit que le septième jour correspond au jour où Dieu s’adressa au Prophète Moussa au sommet du Mont Sinaï ; Le neuvième jour celle où le Prophète Yunous (Jonas) est rejeté par la baleine, c’est aussi le jour de la naissance du Prophète Yahiya (Jean Baptiste) et de Mariam (la Vierge Marie). Contrairement à la tradition répandue qui veut que tous ces évènements soient intervenus le même jour de Tamxarite.
Le jeûne du 10ème jour est aussi le fruit de l’imagination et le récit fort controversé. En effet, il est dit que le Prophète Mohammad (Pslf) avait demandé à ses compagnons de jeûner le 10ème jour de ce mois. Or, pour avoir vécu des années durant avec les juifs, le Sceau des Prophètes (Pslf) ne pouvait ignorer toutes les traditions des juifs et être ainsi mieux informé que qui que ce soit. D’ailleurs, dans son discours d’adieu à Arafat, il avait annoncé qu’il ne serait pas de ce monde l’année prochaine. Si la fête d’Achoura n’est célébrée qu’à cause de ces évènements comme il est dit que c’est le jour où Adam fut créé, c’est le jour où le Prophète Ibrahim fut sauvé du bûcher de Nemrod, et ce qui déjà précité on arrivera à se demander pourquoi les Musulmans ne fêtent-ils pas Noël et Pacques (chrétiennes) et Yawm Kippour (juive) qui sont aussi des fêtes de gloire pour les Prophètes (Salut de Dieu sur eux) de ces deux grandes religions monothéistes ?
Du moment où l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs, les Omeyyades ont pris les devants pour masquer les crimes odieux perpétrés à l’encontre de la famille du Prophète. Le Jour de l’An musulman se fête aussi au premier jour et non au dixième. Ils ont tout fait pour masquer ce génocide de Karbala. En demandant aux musulmans de jeûner, de faire l’aumône, d’aller rendre visite à un savant, de frotter la tête d’un orphelin, de se raser, de se laver, de… Tout cela représente de bonnes actions certes, mais il est absurde de restreindre ces faits et gestes au seul jour de Tamxarite.
En conclusion quelles en sont les leçons ?
L’une des principales leçons à tirer de cet évènement est que toute action de changement de la morale de la Communauté ne peut se permettre d’affronter ouvertement la moralité corrompue qui sévit car elle serait vite isolée, renfermée sur elle-même et inefficace. Il faut donc procéder de façon à pouvoir donner conscience à la Communauté, l’acte entrepris devant alors être sensé et légitimé. C’est ainsi que l’Imam Hossein (as) a agi, et son action fut reconnue véridique et légitime ; alors que celle des Omeyyades fut taxée d’injuste et de tyrannique.
C’est grâce à cette vision lucide que les Musulmans ont pu s’ouvrir à de nouveaux horizons d’une moralité qui s’oppose au défaitisme. Cette lucidité a secoué la conscience des Musulmans et la secoue encore de nos jours. Ce n’est pas en ébranlant la conscience des Musulmans pendant une seule génération ou en dévoilant la vérité des Omeyyades que le prix du sang de l’Imam Hossein (as) sera payé. La réelle valeur de son martyre réside dans le fait qu’elle préserve son rôle moteur, motivant et purificateur chez toutes les générations musulmanes, tout au long de l’histoire. En pénétrant notre conscience commence la fut le cas pendant presque quatorze siècles, nous apprenons à affronter toutes les tentations et toutes les menaces. Il nous faudra réaliser la grandeur du sacrifice de l’Imam Hossein (as) et le comparer avec tous ceux minimes, que nous sommes parfois appelés à faire, avec ce que nous offrons ou faisons en faveur de l’Islam. L’Islam exige une part infime de sacrifice : il nous faut lui consacrer une partie de notre temps, de notre réconfort, de nos intérêts personnels et de nos désirs, pour mobiliser nos efforts et capacités sur cette voie. Quel sacrifice pourrait être comparé à celui-ci voire même sa dignité, selon les normes de la vie ici-bas ? C’est en vivant cet acte et sa réelle signification que la valeur du martyre de l’Imam Hossein (as) exercera son influence tout au long de l’histoire.
Par conséquent, il est nécessaire que les croyants ou les hommes épris de paix et de justice s’inspirent de cet acte généreux hosseinite qui est une révolution philosophique, intellectuelle, culturelle et scientifique qui caractérise une ère de l’humanité à laquelle toutes les cultures ou ethnies savent qu’elles doivent y accéder. Il ne suffit pas, pour y accéder, d’y figurer comme simple partisan animé par un simple sentiment envers l’Imam Hossein (as). Il nous faut un sentiment basé sur des critères moins contestables qui consistent, sans aucun doute, dans la réinterprétation et la reconstruction de l’idéologie islamique en fonction des défis du temps, pour que celle-ci prenne la forme de la découverte au niveau du Lettré, de l’Intellectuel ou du Penseur ou qu’elle se démocratise en ‘tours de mains’ innovés par le Chercheur.
A cet égard, seuls les Philosophes, les Historiens, les Littéraires, les Artistes, les Hagiographes sont mieux placés pour distinguer parmi les nouveautés sociologiques, culturelles, philosophiques et intellectuelles d’Achoura, etc.… celles qui peuvent être adaptées aux conditions socioculturelles de leur pays ou continent. Ce sont les meilleurs agents d’un savoir moderne vivant pour leur propre société. En retour, ils peuvent servir de médiateurs pour faire bénéficier cette culture hautement positive (Liberté, Indépendance, Dignité, Honneur) qui est le fruit de la vraie sagesse prophétique et imâmite venant des profondeurs de ceux qui font la condition de notre humanité.
La bannière de l’Islam est aujourd’hui déployée partout dans le monde alors que celle de Yazid & C° ne l’est plus. Aujourd’hui, des millions de croyants visitent le mausolée de l’Imam Hossein (as) à Karbala alors que le tombeau de Yazid est méconnu de tout le monde. Nest-ce pas là une belle victoire préliminaire ?! Ceci est un bon exemple pour toute personne persévérante éprise de paix, de justice et de liberté.
lundi, 24 octobre 2016 02:58

Al-Isra (Le voyage nocturne), 60-63

Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Louange au prophète de la paix et de la clémence, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Dans le programme d'aujourd'hui, nous vous présentons la lecture, la traduction et l’exégèse des versets 60 à 63 du chapitre XVII du noble Coran, la sainte sourate «Al-Isra», (Le voyage nocturne).

Dans ce programme de la Voie de la lumière, écoutons, d'abord, le verset 60 de la sainte sourate «Al-Isra», (Le voyage nocturne), puis, nous vous en donnerons la traduction :

وَإِذْ قُلْنَا لَكَ إِنَّ رَ‌بَّكَ أَحَاطَ بِالنَّاسِ ۚ وَمَا جَعَلْنَا الرُّ‌ؤْيَا الَّتِي أَرَ‌يْنَاكَ إِلَّا فِتْنَةً لِّلنَّاسِ وَالشَّجَرَ‌ةَ الْمَلْعُونَةَ فِي الْقُرْ‌آنِ ۚ وَنُخَوِّفُهُمْ فَمَا يَزِيدُهُمْ إِلَّا طُغْيَانًا كَبِيرً‌ا

Et lorsque Nous te disions que ton Seigneur cerne tous les gens par Sa puissance et Son savoir. Quant à la vision que Nous t'avons montrée, Nous ne l'avons faite que pour éprouver les gens, tout comme l'arbre maudit mentionné dans le Coran. Nous les menaçons ; mais cela ne fait qu'augmenter leurs grandes transgressions. (17:60)

Au début du verset 60 de la sourate XVII du noble Coran, Dieu soulage Son vénéré messager et les croyants, et leur dit que l’entêtement et l’obstination des mécréants, face à la justice, et leur animosité et leur rancune, à l’égard des croyants, ne peuvent pas leur porter préjudice, car Dieu, le Très-Haut, cerne tous les gens, par Sa puissance et Son savoir, et Il est plus puissant qu’eux.

Ensuite, dans le verset 60 de la sainte sourate «Al-Isra», (Le voyage nocturne), le noble Coran évoque un rêve du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), rêve, qui fut, selon la vision coranique, une épreuve, pour les gens.

En effet, le saint Coran a évoqué, plusieurs fois, les rêves du noble messager de l’Islam : dans un rêve, avant la guerre de Badr, le vénéré Prophète vit la victoire des Musulmans. Dans un autre rêve, le noble messager de Dieu vit la conquête de la Mecque. Dans le verset 60 de la sourate XVII, l’allusion a été faite à un rêve du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), dans lequel il vit l’arbre maudit. Cet arbre maudit a été évoqué, dans plusieurs versets coraniques. Selon les exégètes chiites et sunnites du Livre saint, l’arbre maudit est une allusion faite à une famille, dont les membres sont tous des êtres méchants, maudits, par Dieu et les vrais croyants.

Dans son rêve, le vénéré messager de Dieu vit des monstres s’asseoir sur sa chaire, à l’intérieur de la mosquée. Quand il se réveilla, il s’attrista. Il demanda à l’archange Gabriel quel était la signification de ce rêve. Gabriel lui dit que ces monstres étaient les enfants des Omeyyades, qui gouverneront mille mois, sur la communauté des Musulmans. Voici, maintenant, le verset 61 de la sainte sourate «Al-Isra», (Le voyage nocturne) :

وَإِذْ قُلْنَا لِلْمَلَائِكَةِ اسْجُدُوا لِآدَمَ فَسَجَدُوا إِلَّا إِبْلِيسَ قَالَ أَأَسْجُدُ لِمَنْ خَلَقْتَ طِينًا

Et lorsque Nous avons dit aux Anges : “Prosternez-vous devant Adam”, ils se prosternèrent, à l'exception d'Iblis, qui dit : “Me prosternerai-je devant quelqu'un que tu as créé d'argile ? ” (17:61)

Pour donner le meilleur exemple de l’arbre maudit évoqué dans le verset précédent, le verset 61 de la sourate XVII dit que, lorsque Dieu demanda aux anges de se prosterner, devant Adam, tous les anges obéirent à l’ordre du Seigneur, sauf Iblis (Satan), qui devint rebelle et désobéit à Dieu.

Il devint orgueilleux et dit qu’il ne se prosternerait pas, devant un être, que Dieu avait créé d’une matière aussi vilaine que la terre. L’orgueil de Satan est, donc, le meilleur exemple de l’arbre maudit, car il amena Iblis à se rebeller et à désobéir au Seigneur.

Satan se crut supérieur à l’humain, et au lieu de se soumettre à la volonté de Dieu, le Très-Haut, devint désobéissant. La soumission à Dieu est, donc, une attitude des anges, tandis que la désobéissance et l’insoumission sont les fruits des tentations sataniques.

Voici, enfin, les versets 62 et 63 de la sourate XVII du noble Coran :

قَالَ أَرَ‌أَيْتَكَ هَـٰذَا الَّذِي كَرَّ‌مْتَ عَلَيَّ لَئِنْ أَخَّرْ‌تَنِ إِلَىٰ يَوْمِ الْقِيَامَةِ لَأَحْتَنِكَنَّ ذُرِّ‌يَّتَهُ إِلَّا قَلِيلًا

Iblis dit encore : “Vois-Tu ? Celui que Tu as honoré au-dessus de moi, si Tu me donnais du répit jusqu'au Jour de la Résurrection ; j'éprouverai, certes sa descendance, excepté un petit nombre parmi eux”. (17:62)

قَالَ اذْهَبْ فَمَن تَبِعَكَ مِنْهُمْ فَإِنَّ جَهَنَّمَ جَزَاؤُكُمْ جَزَاءً مَّوْفُورً‌ا

Et Dieu dit : “Va-t-en ! Quiconque d'entre eux te suivra. Votre sanction sera l'Enfer, une ample rétribution. (17:63)

Satan fut maudit, par Dieu, mais il demanda au Seigneur de lui donner un délai, jusqu’à la fin du temps, et le jour de la résurrection, pour prouver que les descendants d’Adam n’étaient que des pécheurs et des pervers, qui se laisseraient, facilement, tenter, par le diable. Satan dit qu’il réussirait à égarer la plupart des enfants d’Adam, sauf un petit nombre de vrais croyants, qui ne se laisseront pas tromper par lui.

Alors, Dieu, le Très-Haut, lui donna ce délai, et dit que le diable et tous ceux qui le suivront, seront châtiés, par Lui, au jour de la résurrection, et qu’ils seront tous logés, dans le feu de l’enfer.

Certes, Satan est l’ennemi de l’humain. Mais il ne peut guider les gens vers le mal, que lorsqu’ils s’éloignent eux-mêmes de leur Créateur. L’humain a, donc, la force de résister aux tentations sataniques, à condition qu’il se soumette à son Créateur. Dieu donna la liberté à l’humain, non pas pour qu’il suive le diable, mais pour qu’il s’en serve, pour se défendre, face aux tentations diaboliques.

lundi, 24 octobre 2016 02:55

Imam sajjad as

La Méthode De L’Imam Ali Zein al-Abidine Dans La Construction Sociale Et Spirituelle

L'Imam Ali Ibn al-Hussein, Zein al-Abidine, as-Sajjad (Que la Paix d'Allah soit sur lui), a abordé certaines questions en relation avec la réalité sociale. De la même manière que nous avons besoin de vivre avec nos Imams (Que la Paix d'Allah soit sur lui) le climat spirituel qui nous attache à Dieu et qui approfondit en nous la foi en Lui, à Lui la Grandeur et la Gloire, il nous est également indispensable de vivre, avec eux, la dimension sociale fondée sur la dimension spirituelle, pour apprendre d'eux, comment affermir notre foi dans notre réalité à travers ces lignes morales.

Voyons quelles sont ces lignes: L'Imam as-Sajjad (Que la Paix d'Allah soit sur lui) a dit:" Je n'aimerais pas gagner les Chameaux rouges si j'avais, en échange, à perdre mon âme".

Les Chameaux rouges, on le sait, constituent une très grande fortune. L'Imam veut dire que si j'avais à choisir entre cette grande fortune et le fait d'accepter d'être humilié par un gouverneur tyrannique, je n'opterais pas pour la fortune car, rien dans cette vie n'a de valeur égale au sentiment de dignité… Tu es donc appelé à ne pas te laisser humilier par une créature qui t'est semblable alors que vous êtes, tous les deux, égaux.

L'Imam (Que la Paix d'Allah soit sur lui) poursuit en disant:"Je n'ai jamais avalé une coupe qui me soit plus douce qu'une coupe de colère que je retiens au lieu de la faire éclater contre une personne qui m'aurait irrité".

Tu es donc invité à supporter la personne qui t'aura porté atteinte même si elle t'irrite. Tu dois dompter ta colère pour te rapprocher de Dieu, car Dieu dit: Que vous soyez justes, c'est plus proche de la crainte révérencielle ﴿ [Sourate La Vache 2:237]

L'Imam as-Sajjad (Que la Paix d'Allah soit sur lui) aborde aussi une question sensible qu'est le fanatisme. Il dit à ce propos:"Le fanatisme qui est péché consiste, pour quelqu'un, dans le fait de considérer les mauvaises personnes parmi les siens comme étant meilleures que les bonnes personnes appartenant à un autre clan". Tu appartiens, par exemple, à un clan, à un parti, à une confession ou à un mouvement donné. Ton fanatisme, si tu es fanatique, te fait voire les mauvaises personnes parmi les tiens comme bien meilleures que les bonnes personnes appartenant à l'autre clan. Alors tu prends le côté de celui qui appartient à ton clan même s'il est méchant et tu le fais rien que parce qu'il appartient à ton clan. Tu prends une attitude hostile à l'autre rien que parce qu'il n'appartient pas à ton clan.

L'Imam (Que la Paix d'Allah soit sur lui) ajoute" Aimer les siens ne fait pas partie du fanatisme, mais les aider à commettre des injustices fait partie du fanatisme". La foi t'oblige de t'opposer à celui qui appartient à ton propre clan lorsqu'il suit la voie de l'injustice, et de soutenir ton ennemi lorsqu'il est traité injustement.

Voilà ce qu'est la grande ligne du concept islamique humain qui gère l'appartenance de l'homme à une sphère familiale, nationale ou ethnique. Il est naturel pour l'homme d'aimer ceux qui se rencontrent avec lui à l'intérieur de cette sphère. Cela constitue une conséquence naturelle au niveau des sentiments des relations humaines normales. Mais dans le cas où cette sphère s'approche des principes afin de les démolir en portant l'homme à soutenir l'oppresseur qui appartient à son clan contre l'opprimé qui n'y appartient pas, l'homme doit se placer du côté du principe et non pas du fanatisme.
Le 12 du mois de Muharram, coïncide avec l'anniversaire de la mort en martyre d'Ali Ibn Hussein nommé Zayn al-Abidine (la perle des dévots) , As-sajjad, 4ème Imam du descendant du noble Prophète(p). Né, en l'an 38 de l'Hégire lunaire, l'Imam Zein-ol Abedin tomba en martyr par empoisonnement, le 12 du mois de Muharram de l'an 95 de l'Hégire lunaire (VIIe siècle de l'ère chrétienne).
 
*Le rôle historique et politique de l’Imam as-Sajjãd

Chacun des Douze Imams joua un rôle historique mémorable dans la sauvegarde du Message de l’Islam. Si l’action politique, éducative, sociale différa de l’un à l’autre selon le contexte et la conjoncture historiques de son époque, il est difficile de dire que l’importance des rôles joués par les uns soit plus grande que celle des autres.

Certains historiens et biographes ont eu tendance à limiter le rôle de l’Imam as-Sajjãd à ses activités cultuelles et spirituelles, et minimiser son action sociale et combative, ayant préconçu l’idée que la mission des Imams d’Ahl-ul-Bayt s’était écartée de la scène politique et sociale depuis le martyre de l’Imam al-Hussein.

Ils ont avancé à l’appui de leur idée reçue l’œuvre saillante qu’avait laissé l’Imam Zayn Al-`Abedîn, et qui consiste en sa célèbre livre de Supplication, "Zabour Ale Mohammad"(Sahifa s-Sajjadiah), ainsi son "Epître de Droits". Or l’Imam Zayn Al-`Abedîn avait beaucoup fait pour éduquer et former une avant-garde pieuse et consciente.

Par ailleurs des recherches historiques approfondies sur sa vie «ont montré qu’il avait joué un rôle politique très efficace, et que son sens aigu de l’organisation lui avait permis d’élaborer le plan politique le plus intelligent qui puisse être dans la conjoncture historique de son époque.

Le combat politique missionnaire qu’il avait mené en vue d’appliquer ses plans d’action est considéré comme la méthode d’action la plus pertinente et la plus réussie. L’ouvrage  `Allãmah Al-Mohaqqeq, Sayyed Mohammad Ridhã Al-Hossaynî Al-Jalãlî , intitulé "Jihãd Al-Imam as-Sajjãd", ouvre une nouvelle porte pour les chercheurs, leur permettant de revoir et de corriger l’idée reçue à laquelle leurs prédécesseurs ont souscrit trop hâtivement.

*Source: Al-Modhaffar, Mohammad Ridhã, Les Croyances du Chiisme, Édité et traduit par Al-Bostani, Canada.

Evénement: Entrée des prisonniers à Koufa. Discours de son Excellence Zaynab bin Ali paix sur elle, Oum Koulsoum et Fatima dans les rues de Koufa. Enterrement des cadavres de Karbalã par des survivants de la tribu de Bani Asad. Discours d’Ibn Ziyãd à la mosquée de Koufa et opposition de Abdallãh Afif et emprisonnement et martyr de Abdallãh Afif.

Lundi 15 octobre 680,15 Moharram 61

Location: Koufa

Evénement: Départ des prisonniers depuis Koufa vers Damas.

Mercredi 31 octobre 680,1er Safar 61

Location: Damas

Evénement: Arrivée des prisonniers en Syrie (Sh ã m) après dix-huit jours de trajet. Discours de Zaynab bint Ali paix sur elle dans le palais de Yazid maudit soit-il. Discours de l’Imam Sajjad paix sur lui dans la grande mosquée de Damas

20 Safar 61

Location: Karbalã

Evénement: Arrivée de Jabir Ibn Abdallãh à Karbalã pour visiter la tombe de l’Imam. Arrivée de la caravane des prisonniers à Karbalã pour visiter les martyrs. Départ de Karbalã vers Médine.

Dimanche 30 mars 682,15 Rajab 62

Evénement: Décès de Zaynab bint Ali paix sur elle

Que Dieu maudisse tous ceux qui ont assassiné l'imam Hussein, qui ont comploté contre lui ou qui ont réjoui de son assassinat.

                              *****************

C'est ainsi que l'Imam Hussein (psl) décida de se sacrifier pour réveiller la communauté musulmane que les Omeyyades dorlotaient depuis vingt ans. Il voulait donner un coup d’arrêt à la légalisation et à la généralisation de la déviation du Message de l’Islam par les Omeyyades.

La place particulière qu'al-Husayn occupait dans le cœur du Prophète(psl)  et des Musulmans, le sacrifice inégalable qu'il a consenti pour défendre la cause sublime à laquelle il s'est identifié, les pratiques odieuses et la répression sanguinaire des autorités illégitimes qu'il a combattues, tous ces facteurs ont fait du soulèvement du petit-fils du Messager de Dieu, le symbole de la résistance à tous les pouvoirs tyranniques et déviationnistes, et l'inspirateur de maintes révoltes et révolutions que les masses musulmanes ont déclenchées depuis lors contre des gouvernants despotiques qui avaient tendance à faire passer le souci de la conservation du pouvoir ou "la raison d'État" avant la morale islamique et les préceptes de la Charia.

La commémoration de martyr d`Imam Hussein apprend aux musulmanes le courage, la résistance et l`espoir en Allah et que la victoire tôt ou tard est pour les opprimes comme promis dans le saint coran. Prions tous pour la victoire des opprimés dans le monde.


قال النبي (
ص) :

إن لقتل الحسين حرارة في قلوب المؤمنين لا تبرد أبدا

Le Noble Prophète (S) dit : " Assurément, il existe dans les cœurs des Mu'minin (croyants), en respect au martyre d'Al-Hussayn (AS), une ardeur qui ne s'apaise nullement ".

Fait significatif - lorsqu'on sait que la Sunna ou la Tradition consiste en les paroles, les gestes et le comportement du Prophète - le Messager de Dieu le couvrait publiquement de son amour et de sa tendresse, et le portait ainsi que son frère aîné, al-Hassan, contre sa poitrine en exprimant à haute voix, devant ses Compagnons, cet amour paternel généreux:

«Ô mon Dieu! Je les aime et j'aime ceux qui les aiment».(6)

La métaphore suivante en dit long sur l'amour que le Prophète (psl) éprouvait et exprimait pour ses deux petits-fils:

«Mes deux fils(7) que voici sont mes deux basilics de ce bas-monde ». (8)

"Al-Hassan et al-Hussayn sont les deux Maîtres de la jeunesse du Paradis"». (selon Abi Sa`ïd al-Khidri, cité par Ahmad ibn Hanbal)".

 

Et les propos suivants ne laissent plus de doute sur la portée et la profondeur de cet amour:

«Al-Hussayn fait partie de moi, et je fais partie d'al-Hussayn. Dieu aimera celui qui aura aimé al-Hussayn».( A1-Tarmadi, citant Ya`li Ibn Marrah rapporte ce témoignage )

«Celui qui aime al-Hassan et al-Hussayn m'aura aimé, et celui qui les déteste, m'aura détesté».(10)

Propos réitérés et confirmés à maintes autres occasions. Par exemple, lorsqu'un jour, le Prophète (psl) qui accomplissait sa prière, que al-Hassan et al-Hussayn se bousculaient sur son dos, en ces moments de recueillement, et que des gens vinrent les éloigner, dit:

«Laissez-les... Par mon père et ma mère, celui qui m'aime, doit les aimer aussi».(11)

Ou encore cette autre métaphore révélatrice et on ne peut plus claire, utilisée par le Prophète(psl) pour mettre en évidence la position prédestinée d'al-Hussayn auprès de Dieu:

«Celui qui se réjouirait de voir un homme destiné au Paradis,(12) qu'il regarde al-Hussayn».(13)

Ainsi, le Prophète(psl) a donc pris soin de faire connaître aux Musulmans le sort de martyr qui attendait al-Hussayn, dés son enfance et de désigner sa position privilégiée dans la Umma, pour que celle-ci ne pardonne jamais à quiconque aurait le malheur de devenir parmi les assassins de son bien-aimé.

 

Malgré toutes les tentatives perfides des Omayyades de justifier l'assassinat d'al-Hussayn et de déformer la noble cause pour laquelle il se battait, l'attachement des Musulmans au petit-fils du Prophète alla grandissant après son martyre. Car, comment auraient-ils pu se détacher de lui, s'ils voulaient rester attachés au Message de leur religion, alors qu'ils savaient que ce martyr faisait partie des Ahl-ul-Bayt (la famille du Prophète) que le Coran leur ordonne d'aimer:

«Dis: " Je ne vous demande aucun salaire pour cela, si ce n'est votre affection envers les proches".(18) A celui qui accomplit une telle action, nous répondrons par quelque chose de plus beau encore». (Coran, XLII, 23);

Selon al-Samhoudi (et selon Anas cité par Ahmad ibn Hanbal) :

"Le Prophète venait chaque matin à la porte de Ali, Fatima al-Hassan et al-Hussayn, et, tenant les deux poteaux (de la porte), il s'écriait trois fois "A la prière, à la prière, à la prière", et de réciter ce verset coranique : "Ô vous les Gens de la Maison (Ahl al-Bayt) : Dieu veut éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement". (Coran, XXXIII, 33)

et qu'il associe au Prophète(psl):

«Si quelqu'un te contredit après ce que tu as vécu en fait de science, dit: "Venez! Appelons nos fils(19) et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une malédiction de Dieu sur les menteurs"». (Coran, III, 61) 

Ibn Sâbit, cité par Ahmad ibn Hanbal, témoigne : "Al-Hussayn Ibn Ali entra un jour dans la mosquée. Jabir Ibn Abdullah dit alors : "Celui qui aimerait voir le maître de la jeunesse du Paradis, qu'il regarde celui-ci (al-Hussayn). C'est ce que j'ai entendu du Prophète".

Le Prophète : le premier à pleurer du martyre d'al-Hussayn

L'Imam Ali, cité par Ahmad ibn Hanbal a raconté :

"Un jour, en entrant chez le Messager de Dieu, j'ai vu que ses yeux débordaient de larmes. Aussi lui demandai-je : - Qu'est-ce qui te fait pleurer Ô Messager de Dieu ? -L An e Gabriel, dit-il, vient de me quitter. I1 m'a informé qu'al-Hussayn serait tué près de l'Euphrate. Et me demandant, "veux-tu sentir la terre où il sera tué» ? Il tendit sa main, ramassa une poignée de terre et me la donna. Je n'ai pu alors empêcher mes yeux de déborder de larmes".Cité par Ibn Kathir

Les larmes d'al-Hussayn fendaient le cœur du Prophète

Lorsque le Prophète entendait al-Hassan ou al-Hussayn pleurer, il disait à sa fille Fatima :

- Pourquoi cet enfant pleure-t-il ? Ne sais-tu pas que ses pleurs me font mal ?

Cité par Abbas Mahmoud al-Aqqad

Le Prophète et al-Hussayn : Deux êtres d'une même essence

Soutenir al-Hussayn est un devoir

Le père de Ach`ath Ibn Samih a dit : "J'ai entendu le Messager de Dieu dire : "Mon fils c'est-à-dire al-Hussayn - sera assassiné sur une terre dénommé Karbala'. Quiconque l'y verra, qu'il le soutienne".Cité par Ibn Kathir

« Il y a pour toi une demeure auprès de Dieu que tu ne peux

atteindre que par le martyre », lui avait dit son grand-père, le

Messager de Dieu(s).

Al-Hussayn : critère de la fidélité au Prophète

Abou Hurayrah, cité par Ahmad ibn Hanbal témoigne : "Le Prophète, (P) regardant al-Hassan, al-Hussayn et Fatima (leur mère), dit : Je serai en guerre contre quiconque aura été en guerre contre vous et en paix avec quiconque aura été en paix avec vous".Cité par Ibn Kathir

Ahmad ibn Hanbal rapporte le témoignage suivant d'Abi Hurayrah : "Le Prophète a dit : "Celui qui aime al-Hassan et al-Hussayn, m'aura aimé, et celui qui les déteste m'aura détesté".Cité par Ibn Kathir