تقي زاده

تقي زاده

La marine russe entre dans les eaux syriennes pour une nouvelle mission. La frégate russe de la flotte du Nord « Amiral Gorshkov » et sa flottille ont traversé le détroit de Gibraltar et ont pénétré en mer Méditerranée dans le cadre d’une mission à longue distance, a annoncé mardi le service de presse de la flotte du Nord, citée par l’agence de presse russe ITAR-TASS.

« Un escadron de navires et de navires logistiques de la flotte du Nord comprenant la frégate Amiral Flota Sovetskogo Soyuza Gorshkov, le navire de soutien logistique multifonctionnel Elbrus, le remorqueur de sauvetage Nikolaï Chiker et le pétrolier de taille moyenne Kama a traversé le détroit de Gibraltar le lundi 11 mars au soir et est entré en mer Méditerranée », précise le service de presse de la flotte du Nord.

Le changement de régime en Algérie risque d’entraîner des événements tragiques puisqu’un citoyen ordinaire ne comprend pas souvent comment il est instrumentalisé sans le savoir par les fomenteurs de complots étrangers.

Le site web algérien dzayerinfo a publié, ce mardi 12 mars, dans son éditorial, un article intitulé « Le régime Bouteflika connaîtra-t-il le sort de Kadhafi ? L’Algérie, deviendra-t-elle une scène de conflit entre les USA et la Chine ? »

« Les Algériens se sont très bien comportés jusqu’ici, ayant vivement rejeté toute ingérence étrangère dans la crise pesant sur leur pays. Ils savent très bien qu’il faut laver son linge sale en famille. Or, quoique les Algériens fassent preuve d’un comportement exemplaire et malgré leurs revendications légitimes, les étrangers pourront-ils facilement rester en dehors de la crise qui règne actuellement en Algérie ?

En Algérie, certains pensent que le pays a une trop grande dépendance envers les États-Unis et la France, mais la bonne nouvelle est que l’influence de la Chine s’est renforcée pendant les quinze dernières années en Algérie. D’où la détérioration des relations entre Paris et Alger. En septembre 2018, le gouvernement algérien a adopté une décision qui n’a pas été prise au sérieux par les Algériens ; il a décidé de rejoindre le projet économique géant de la Chine surnommé “la Route de la soie”, la décision qui a fait d’Alger un grand allié économique de Pékin. Une telle évolution, en pleine guerre commerciale opposant la Chine aux États-Unis, sera-t-elle facilement acceptée par Washington ?

Un groupe de militaires israéliens ont fait irruption dans la mosquée al-Aqsa.

La mosquée al-Aqsa, dans une atmosphère actuellement très tendue, a été attaquée, ce mardi 12 mars, par un groupe de militaires israéliens.

Les forces spéciales israéliennes s’en sont prises à l’esplanade du lieu saint des musulmans via ses différentes portes avant de passer à tabac les fidèles palestiniens, dont les femmes, les gardiens et le personnel de la mosquée. Quatre Palestiniens, dont deux femmes, ont été arrêtés.

Les militaires israéliens ont fermé toutes les portes d’al-Aqsa et ont expulsé les fidèles après les avoir battus par des bâtons.

En Cisjordanie, les militaires israéliens ont tué un jeune Palestinien en l’accusant de vouloir perpétrer une opération martyre.

Les médias israéliens ont publié une image de ce jeune Palestinien touché par une balle à la poitrine. Le régime israélien tente de faire croire que la victime voulait attaquer les militaires israéliens avec un couteau alors qu’aucun soldat n’a été blessé.

mercredi, 13 mars 2019 09:49

Syrie : changement de rôle à Manbij

Une fois que les Américains seront sortis de Manbij, les forces russes les remplaceront. Dans le cadre d’un accord conclu avec la Russie, tout de suite après la sortie des forces américaines de Manbij, les forces russes se chargeront à défendre cette ville, a déclaré à Al-Monitor un membre du Conseil militaire de Manbij (alliance de groupes armés affiliés aux Forces démocratiques syriennes).

« Il y a deux jours, les commandants russes nous ont dit que si aujourd’hui même les Américains sortaient de cette région, ils déploieraient tout de suite leurs forces dans la zone séparant Manbij de la région sous contrôle des forces turques », a déclaré Mohammed Mustafa au site d’information Al-Monitor.

Cet élément du Conseil militaire de Manbij, surnommé Abou Adel, estime que ce changement de rôle pourrait se faire sans difficulté majeure, « étant donné qu’il n’y a à peine cinq minutes de route entre les positions des forces américaines et russes ».

mercredi, 13 mars 2019 09:47

Hachd al-Chaabi: le pari iranien

Le président de la République islamique d’Iran a déclaré que les nations aussi bien que les gouvernements iraniens et irakiens étaient déterminés à donner de l’essor à leurs relations bilatérales et que les responsables des deux pays avaient mobilisé leurs efforts à ce propos.

Lors d’une rencontre avec Faleh al-Fayyad, chef des Hachd al-Chaabi et conseiller de la sécurité nationale irakienne, ce mardi 12 mars à Bagdad, le président iranien Hassan Rohani a rendu hommage aux efforts, au dévouement et à la bravoure des Hachd al-Chaabi pour la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la stabilité et de la sécurité en Irak.

« Le peuple irakien a largement contribué à la lutte contre les terroristes et a couvert de gloire les musulmans et le monde de l’islam », a déclaré Hassan Rohani.

Selon le président iranien, « les fatwas des éminents oulémas d’Iran et d’Irak en faveur de la lutte antiterroriste et contre le colonialisme bénéficient aux nations de la région ». Il a souligné que les Hachd al-Chaabi occupaient une importante position au sein de la culture irakienne et qu’elles jouaient un rôle majeur dans le renforcement de la solidarité nationale entre les Irakiens.

Pour le chef de l’exécutif iranien, « la présence de millions de pèlerins en Irak pour commémorer les cérémonies de l’Arbaïn est le meilleur témoignage de l’amour éprouvé par les deux nations vis-à-vis de la famille du Prophète de l’islam ».

Hassan Rohani a souhaité que les objectifs des deux nations se concrétisent dans un cadre de paix, permettant ainsi le développement de la région.

De son côté, Faleh al-Fayyad a déclaré que le déplacement du président iranien en Irak visait à assurer les intérêts des deux nations.

« L’essor des relations et de la coopération entre l’Irak et l’Iran rendra le terrain propice à de grandes évolutions dans la région », a souligné Faleh al-Fayyad.

Le chef des Hachd al-Chaabi a ajouté que l’embellie des coopérations culturelles, scientifiques et sociales entre les deux pays favoriserait le rapprochement des deux nations et le développement des deux pays.

« L’Irak défend la République islamique d’Iran dans divers domaines et reste fier des acquis, des progrès politiques, économiques, régionaux et internationaux de ce pays voisin et frère », a précisé Faleh al-Fayyad.

Le Leader de la Révolution islamique, l’ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a attribué le plus haut ordre militaire iranien, « Ordre de Zulfaqar », au commandant de la force de Qods, le général Qassem Soleimani.
 
Le général Soleimani est le premier responsable de l'armée iranienne à recevoir cet ordre après la Révolution islamique de 1979.

Avant l'ordre de Zulfaqar, l'ordre de Fath est l'ordre militaire le plus élevé que le général Soleimani a déjà reçu à trois reprises.

Le général Soleimani commande les forces de Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et est largement reconnu comme l'un des commandants militaires les plus influents au monde.

Le magazine Foreign Policy, basé à Washington, a récemment placé le nom du général Soleimani en tête de sa liste de 201 penseurs mondiaux dans le domaine de la défense et de la sécurité.

Un court article sur le haut commandant iranien le décrit comme «le visage public de la réponse de l’Iran aux menaces du président américain Donald Trump».

Le général Soleimani a fait la une des journaux en juillet dernier en présentant une réponse virulente à un tweet en lettres capitales adressé au président Hassan Rohani dans lequel Trump avait lancé une menace militaire contre la République islamique.

Le commandant du CGRI est largement considéré comme un stratège et un conseiller dans les opérations de lutte contre le terrorisme  Takfiri en Syrie et en Irak.

Le puissant général dirige les conseillers militaires iraniens soutenant les armées nationales syrienne et irakienne dans leur lutte contre le terrorisme.

Le général Soleimani était présent sur le terrain pour superviser les étapes décisives des opérations soutenues par l'Iran contre Daech, qui ont perdu fin 2017 tous les territoires que les terroristes avaient saisis en Irak et en Syrie.

Il a déclaré la fin du règne territorial de Daech dans une lettre adressée au Leader de la Révolution islamique, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei en novembre 2017. L'ayatollah Khamenei l'avait auparavant décrit comme un "martyr vivant".

 
Selon un rapport publié ce 10 février par l'AFP, la victoire de la Révolution islamique iranienne a renversé l'ordre géopolitique au Moyen-Orient et les effets de ce bouleversement se font encore sentir 40 ans plus tard.
 la région, la secousse est d'autant plus forte que le triomphe, en février 1979, de l'ayatollah Khomeiny était «impensable, inattendu», comme le note Clément Therme, chercheur sur l'Iran à l'Institut international pour les études stratégiques (IISS).

«La surprise a été immense au Moyen-Orient et dans le monde à la suite de (cette) victoire», dit-il à l'AFP.

«Pour les mouvements islamistes sunnites et pour les minorités chiites de la région», le message de l'Iran révolutionnaire chiite est «une source d'inspiration», dit encore M. Therme.

Dans le discours officiel iranien, la Révolution islamique n'est pas un événement du passé qui se serait arrêté en 1979 avec le renversement de la monarchie: c'est un processus toujours à l'œuvre, ajouté le rapport.
 
Tout au long de 40 ans après la victoire de la Révolution islamique, l’Iran poursuit sa marche pleine de succès aux niveaux intérieur et extérieur avec détermination et fermeté face aux complots et aux politiques agressifs.
L’Iran,qui célèbre le 40e anniversaire de la victoire de sa révolution islamique, a adopté une politique autonome fondée sur le bon voisinage et l’établissement de bonnes relations avec tous les pays.

L’Iran soutient toujours la cause palestinienne et lutte contre les politiques agressives américaine et israélienne, défiant les pressions occidentales et les sanctions économiques américaines.

L’un des acquis les plus importants réalisé par l’Iran depuis la victoire de la révolution islamique en 1979 figure l’autonomie de sa décision politique, ce qui le rend une force régionale importante.

Le rôle politique et diplomatique privilégié que joue l’Iran depuis la victoire de la révolution aux niveaux régional et international s’est renforcé de manière sans précédent par son rôle de marque dans la participation aux conférences internationales et régionales, ainsi que par son soutien à la Syrie et à l’Irak dans la lutte contre le terrorisme.

Après la révolution, l’Iran a réalisé un saut qualitatif dans divers domaines économique, militaire, scientifique et médical. Les chercheurs et savants iraniens ont pu réaliser des innovations dans plusieurs domaines, notamment dans le domaine de l’énergie nucléaire pacifique malgré les complots des grandes puissances coloniales.

L’Iran a également atteint l’autosuffisance en matière de la fabrication d’équipements militaires et de défense de différents types.

Après la victoire de sa révolution, l’Iran s’est concentré sur le secteur scientifique avec plus de deux mille universités qui enseignent les différentes spécialités, pour se classer ainsi au premier rang mondial en matière de la recherche scientifique, en mesure d’atteindre des postes avancés dans la région et le monde dans le domaine médical.

En dépit des pressions économiques et politiques imposées par les pays occidentaux, l’Iran a grimpé sept rangs dans la classification économique, pour occuper la 69ème place au niveau mondial parmi 137 pays du monde.
 

On croyait impossible que la Cour pénale internationale (CPI) juge des Syriens depuis que la Chine et la Russie ont opposé leur veto à une proposition de résolution occidentale en ce sens. Mais non : une astuce juridique devrait permettre de contourner la décision du Conseil de sécurité. La Cour espère condamner le président Bachar el-Assad, non pas pour l’assassinat de Rafic Hariri (cette imposture a fait long feu), mais pour « crime contre l’humanité ».

Les Nations Unies convoquèrent, en 1998, la Conférence de Rome qui créa la Cour pénale internationale (CPI). Bien sûr, il ne s’agissait pas de créer un supra-Tribunal qui juge à la place des États-membres, au nom de l’humanité, mais de disposer d’un outil capable de juger des criminels à la fin d’une guerre, lorsque les institutions de son pays sont diminuées, voire détruites.

Ainsi, les statuts de la Cour soulignent qu’elle ne peut se saisir d’un cas qu’avec l’assentiment de la Justice locale. Or, ces même statuts prévoient aussi 
- qu’elle puisse se saisir d’un crime commis par un ressortissant d’un pays non-adhérent à la Cour, dans un pays adhérent, à la place de ce pays ; 
- ainsi que d’un crime commis par n’importe qui, n’importe où, lorsqu’elle est saisie par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Dans ces deux cas, le Statut de Rome, élaboré au sein de l’Onu et signé par quelques États, peut s’appliquer à tous les États, même aux non-adhérents.

C’est la raison pour laquelle, les trois premières puissances mondiales —la Chine, les États-Unis et la Russie— ont refusé de le ratifier. Elles y voient, à juste titre, une violation du principe de souveraineté, formulé au XVIIIé siècle par le juriste Emer de Vattel et consacré par la Convention de Vienne sur le droit des traités de 1969 [1].

En septembre dernier, la CPI a déclaré recevable une plainte contre les autorités du Myanmar, qui n’est pourtant pas adhérent, parce qu’ils auraient commis des atrocités qui ont provoqué l’exode des Rohingyas. Elle estime être compétente car les victimes ont fui au Bangladesh, qui est signataire du Statut de Rome [2].

Sur ce modèle, une famille de Frères musulmans vient de porter plainte contre le président Bachar el-Assad et des responsables syriens, alors que la République arabe syrienne n’est pas adhérente. Elle argue avoir assisté à diverses atrocités et avoir été contrainte de fuir en Jordanie. La Cour devrait ignorer que les Frères musulmans sont la matrice du terrorisme islamique et que la Confrérie est classée organisation terroriste dans de nombreux pays. Logiquement, elle devrait se déclarer compétente, car la Jordanie est signataire du Statut de Rome.

Pourtant, le 22 mai 2014, lorsque les Occidentaux et leurs alliés du Golfe voulurent faire saisir la CPI par le Conseil de sécurité à propos des événements syriens, la Chine et la Russie y opposèrent leur veto [3].

Peu importe, la Cour acquiert une autonomie. Elle ne prétends plus aider les États à rendre la Justice, mais s’autoproclame défenderesse de l’humanité contre les États.

Il faut bien comprendre ce qui est en train de se passer : au cours des dernières années, la CPI a principalement été financée par l’Union européenne et a rédigé elle-même son propre Code. Jusqu’en 2016, elle n’a jugé que des prévenus africains, en fonction de ses propres lois, et les a tous condamnés [4]. Le Burundi, après un vote de son Parlement, a alors décidé de se retirer du Statut de Rome, au motif que la CPI était devenue « un instrument de pression sur les gouvernements des pays pauvres ou un moyen de les déstabiliser sous l’impulsion des grandes puissances ». Trois autres États l’ont suivi : la Gambie, les Philippines et l’Afrique du Sud. Cependant, l’Afrique du Sud et la Gambie se ravisèrent après qu’eut été nommée comme nouvelle procureure générale de la Cour, la Gambienne Fatou Bensouda.

Il n’en reste pas moins que, jusqu’à la nomination de Madame Bensouda, la CPI n’offrait aucune des garanties attendues d’une juridiction impartiale. Ainsi, lors de l’attaque de la Libye par l’Otan, en violation du mandat du Conseil de sécurité, les « preuves » réunies par le procureur général —l’Argentin Luis Moreno Ocampo— contre Mouamar Kadhafi, son fils Saïf el Islam et son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, se limitaient en tout et pour tout à des coupures de presse des États agresseurs. Pire : lorsque l’Otan bombarda Tripoli, le procureur déclara que Saïf el-Islam Kadhafi avait été arrêté par les Occidentaux et que son bureau organisait son défèrement à La Haye. Ce faisant, il mentait effrontément et démoralisait les Libyens pour qu’ils ne résistent pas à l’agression de l’Otan. En réalité, Saïf el-Islam était sain et sauf, dans les sous-sols de l’hôtel Rixos où je me trouvais.

Le même Luis Moreno Ocampo, dans son bureau à la Cour, viola une journaliste. Il n’échappa à la Justice qu’en raison de son immunité de procureur international [5]. Corrompu, il se fit secrètement payer pour mettre en cause des individus à éliminer [6]. Les comptes bancaires secrets du procureur furent ultérieurement révélés par des enquêtes journalistiques au Panama et aux îles Vierges [7]. Luis Moreno Ocampo n’a jamais été inquiété.

Certes, son successeur, Fatou Bensouda, est plus présentable. Mais la structure n’a pas changé. Les magistrats du siège en sont si conscients que, le 15 janvier 2019, ils se sont révoltés et ont acquitté Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ; deux accusés dont les supposés « crimes contre l’humanité » avaient servi à justifier le « changement de régime » imposé par la France en Côte d’Ivoire. C’était la première fois que la CPI s’écartait du rôle politique que les Européens lui ont assigné.

Le 29 juillet 2015, les Occidentaux tentèrent de faire passer une résolution au Conseil de sécurité déssaisissant la Justice ukrainienne de la destruction du vol MH17 et transférant l’affaire à la CPI. Il s’agissait en fait de préparer l’inculpation du président Vladimir Poutine, alors que la Russie n’est pas signataire du Statut de Rome. La question n’est pas ici de savoir qui a détruit cet avion, mais d’observer la manipulation politique de la Justice pénale internationale. La Russie opposa son veto au projet de résolution occidentale.

Le président syrien, Bachar el-Assad, devrait donc être jugé par contumace par la CPI. Il comparaîtra in abstensia avec d’autres responsables syriens dont les noms ne sont pas encore connus. Il en a l’habitude. En 2005, il avait été accusé d’avoir commandité l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, cette fois avec la complicité du président libanais Émile Lahoud. Une enquête internationale avait été conduite par une équipe germano-israélienne [8]. Puis un pseudo-tribunal avait été créé à l’initiative de l’ambassadeur US à Beyrouth, Jeffrey Feltman. Un traité avait alors été signé par le secrétaire général de l’Onu —avec l’approbation du Conseil de sécurité— et par le nouveau Premier ministre libanais —sans autorisation ni du gouvernement, ni du Parlement—.

À l’époque, l’Occident s’était persuadé de la culpabilité du prévenu. Las ! après un an d’accusations fracassantes, le procureur Detlev Mehlis démissionnait dans un ahurissant scandale : les témoins sur lesquels il s’appuyait étaient des imposteurs payés par ses amis. Le Tribunal spécial pour le Liban poursuit son œuvre malfaisante en accusant cette fois le Hezbollah, alors que celui-ci a publié des enregistrements d’un drone israélien sur les lieux de l’assassinat. Le Tribunal persiste à prétendre que Rafic Hariri a été tué par l’explosion d’une camionnette alors que les relevés médico-légaux sont formels : c’est impossible [9]. Il a dépensé des millions de dollars pour reconstituer la scène et valider sa théorie, en vain. Il travaille donc sur une thèse que tout le monde sait fausse.

La République arabe syrienne a combattu durant 8 ans pour préserver sa souveraineté. Elle ne devrait donc pas autoriser ses dirigeants à se rendre à La Haye. Mais elle peut toujours contester la validité de la procédure.

Celle-ci a été initiée par l’avocat britannique des plaignants, Rodney Dixon, connu pour être aussi celui du Qatar contre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Il a une longue expérience de la « Justice internationale » puisqu’il fut un des conseillers de la Canadienne Louise Arbour, la procureure générale du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et de celui pour le Rwanda ; deux institutions qui ont échoué à faire la lumière sur les crimes qui leur étaient soumis.

Me Dixon a déjà fait savoir qu’il comptait poursuivre les dirigeants syriens pour des « crimes contre l’humanité ». Il s’appuiera sur le Rapport César [10] ; un document rendu public par le Qatar, via le cabinet londonien Carter-Ruck, le 20 janvier 2014, deux jours avant les négociations de paix de Genève 2. Il s’agit de 55 000 photographies de suppliciés prises par un photographe de l’Armée arabe syrienne. Selon, l’accusation, elles représentent les victimes du « régime », selon le gouvernement syrien, ce sont au contraire des clichés des victimes des jihadistes. Ce rapport a été authentifié contre la Syrie par trois procureurs internationaux au passé honteux, ayant travaillé à la Cour spéciale pour le Sierra Leone ou au Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie.

- Sir Desmond Lorenz de Silva est l’auteur d’un rapport commandité, par le Premier ministre britannique sur la mort d’un avocat irlandais, qualifié de « honte » par la famille de la victime. Il y reconnaissait la responsabilité des autorités, que l’on ne pouvait plus cacher, mais escamotait les preuves contre la Couronne. 
- Sir Geoffrey Nice s’est illustré en poursuivant durant deux ans Slobodan Milošević sans jamais parvenir à apporter la moindre preuve de crimes contre l’humanité. Le procès a pris fin avec la mort du détenu, assassiné dans sa prison selon la Russie. 
- David M. Crane est un ancien responsable de la CIA et de la DIA qui dirige depuis le début de la guerre contre la Syrie un programme en vue de traduire Bachar el-Assad devant n’importe quelle cour spéciale internationale et sous n’importe quelle accusation.

En septembre 2012, le département d’État US, sur une idée de l’ambassadeur Jeffrey Feltman devenu assistant de la secrétaire d’État, avait créé une association, le Syria Justice and Accountability Centre (SJAC), chargée de collecter des preuves des crimes du gouvernement syrien. Il la finançait à hauteur de 5 millions de dollars annuels, le reste étant à la charge des « Amis de la Syrie », notamment du Maroc. Deux ans plus tard, Washington renonçait à cet outil. Pourtant, l’ambassadeur Jeffrey Feltman, devenu directeur des affaires politiques de l’Onu, relançait le SJAC, cette fois avec des fonds européens.

Il n’existe aucun contrôle de la CPI, même lorsque son procureur général est un criminel corrompu. La Cour est exclusivement au service de ceux qui la payent : l’Union européenne.

Par le passé, on considérait la guerre comme un moyen de conquérir ou de se défendre. Aujourd’hui, au contraire, on feint de penser que c’est une action illégale en soi, même en légitime défense. Ainsi, celui qui la décide ne doit pas la déclarer, mais établir la preuve a posteriori qu’en commettant ce crime, il défendait le Bien. Ce que le vainqueur pourra toujours prétendre.

[1Defending the Society of States_ Why America Opposes the International Criminal Court and its Vision of World Society, Jason Ralph, Oxford University Press, USA (2007)

[2] « Examen préliminaire : Bangladesh/Myanmar », ICC/CPI.

[3] Bien que non signataires du Statut de Rome, les États-Unis ont co-signé le projet de résolution franco-britannique. « Réunion du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient (vétos) », Réseau Voltaire, 22 mai 2014.

[4Africa and the International Criminal Court, Gerhard Werle, Lovell Fernandez, Moritz Vormbaum, T.M.C. Asser Press (2014). The International Criminal Court at the Mercy of Powerful States. An Assessment of the Neo-Colonialism Claim Made by African Stakehold, Res Schuerch, T.M.C. Asser Press (2017).

[5] « Luis Moreno-Ocampo, pourfendeur du mal épris de lumière », Angélique Mounier-Kuhn, Le Temps, 29 juin 2011.

[6] « Les Secrets de la Cour : Dossiers manipulés, comptes offshore, conflits d’intérêts... : 40 000 documents confidentiels dévoilent les dessous de la CPI », Fabrice Arfi et Stéphanie Maupas, Médiapart, 29 septembre 2017.

[7] « CPI : Luis Moreno Ocampo, l’accusateur accusé », Damien Glez, Jeune Afrique, 4 octobre 2017.

[8L’Effroyable imposture 2, Thierry Meyssan, éditions Demi-Lune, 2018.

[9] « Révélations sur l’assassinat de Rafiq Hariri », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 29 novembre 2010.

[10A Report into the credibility of certain evidence with regard to Torture and Execution of Persons Incarcerated by the current Syrian regime, Carter-Ruck, January 20, 2014

mercredi, 13 mars 2019 09:34

La Reconnaissance de l'Unicité

بسم الله الرحمن الرحيم

Grâce au Nom de Allah, 
Le Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux

La création du monde et la preuve de l'existence de Son Créateur

selon Ali Ibn Mansour déclarant que Hichem Ibn Al-Hakam lui a dit : " Un incroyant d'origine égyptienne ayant entendu parler de l'Imam As-Sadiq (s) se rendit à Médine afin de le rencontrer, mais à cet instant précis l'Imam s'était rendu à La Sainte Mecque où l'égyptien décida de l'y rejoindre. L'Imam accomplissait le tawaf-Circumambulations rituelles autour de la Ka'aba [effectuées sept fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, la Ka'aba se trouvant à gauche du Pèlerin - note du traducteur]. 

" Le visiteur s'approcha de l'Imam (s) au point où son épaule toucha celle de l'Imam. Avant même que le visiteur adressa la parole à l'Imam, celui-ci lui demanda : " Quel est votre nom ? " 
" Le visiteur déclina son identité : " Je m'appelle Abdul Malik, - le serviteur du Roi - ". 

" L'Imam désireux d'en savoir davantage : " Et quel est votre prénom ? " 
" L'homme lui répondit : " Abou Abdi Allâh-le père du Serviteur de الله-ALLAH ! "
" A ce niveau de l'entretien, l'Imam (s) continua à lui poser des questions : " De quel Roi êtes-vous le serviteur ? Est-ce un Roi des Cieux ou un Roi de la terre ? Et votre fils, est-il le serviteur de Dieu des Cieux ou de Dieu de la Terre ? " 
" L'homme marqua un temps de réflexion. L'Imam lui suggéra de dire quelque chose : " Dites ce que bon vous semble, nous saurons vous convaincre ".

" Hichem Ibn Al-Hakam déclare s'être adressé au visiteur : " Pourquoi ne répondez-vous pas à l'Imam ? " 
" L'homme n'apprécia pas l'intervention du partisan de l'Imam.

" L'Imam (s) proposa alors au visiteur : " Après le tawaf, venez me rejoindre ". 
" Quelques instants plus tard, l'homme pouvait rencontrer l'Imam qui en avait terminé avec les rites du Pèlerinage, et l'entretien se poursuivit.

" L'Imam (s) : " Savez-vous que la Terre possède une surface et une profondeur ? " 
" Le visiteur : " Oui, je le sais ".

" L'Imam : " Avez-vous pénétré dans ses profondeurs ? "
" Le visiteur : " Non, jamais ".

" L'Imam : " Connaissez-vous ce que renferme ses profondeurs ? "
" Le visiteur : " Je n'en ai aucune idée, mais je suppose qu'elles sont vides de toute présence ".

" L'Imam : " L'absence de conviction est un obstacle à ce que votre réflexion admet comme certain. Etes-vous monter dans les espaces célestes ? "
" Le visiteur : " Non ".

" L'Imam : " Savez-vous ce qu'ils contiennent ? "
" Le visiteur : " Non ". 

" L'Imam : " Vous êtes une personne étrange et étonnante ! Vous n'avez atteint ni l'Orient ni l'Occident. Vous ne vous êtes pas élevé dans les Cieux. Vous n'êtes pas descendu dans les profondeurs de la Terre. Vous n'avez fait aucun effort en vue d'acquérir du savoir concernant Celui qui les a créés et vous ignorez en conclusion ce qu'ils recèlent. Al-Aqil-L'être intelligent peut-il nier ce qu'il ignore ? "
" Le visiteur : " Jamais un être humain ne m'a tenu de tels propos véridiques ".

" L'Imam : " Et qui plus est vous doutez toujours ! "
" Le visiteur : " Oui ! Cela est vrai ".

" L'Imam : " ô toi, l'homme ! La personne qui ignore n'a aucun argument à présenter face à la personne qui possède la connaissance. Il n'y a aucune conviction chez l'ignorant. ô frère des gens de l'égypte, comprenez que nous, les Ahlul Beyt nous ne doutons jamais de l'existence de الله-ALLAH, exalté soit-IL. Avez-vous remarqué que le soleil, la lune, la nuit et le jour possèdent chacun un rôle bien particulier, une place préétablie dans l'espace ? Sachez que si l'un d'entre eux avait eu le droit de disparaître, il ne serait plus là. N'avez-vous pas remarqué qu'une loi les régit car dans le cas contraire nous serions en droit de nous poser la question du pourquoi ils restent fidèles à leur mission, à leur lieu, à leur fonction, à leur position ? Pourquoi le jour ne pourrait-il pas être au temps de la nuit, et la nuit au temps du jour ?
" Par الله-ALLAH, exalté soit-IL ! Ils sont astreints à accomplir leur mission tant qu'ils existeront ! ? frère des gens de l'égypte ! Celui qui les a contraints est plus Sage, plus Puissant et plus Connaissant qu'eux tous ".

" Le visiteur : " La démonstration est pertinente, vous avez entièrement raison ! "
" L'Imam : " ô frère des gens de l'égypte ! C'est vers LUI que vous marchez ! Même si vous prétendez à l'incroyance de Son Existence ! " 

" Selon certains non croyants c'est l'âge avancé qui nous procure la mort pourquoi alors ce même âge ne pourrait-il pas nous faire revenir à la vie ? Et si c'était l'âge qui nous fasse naître pourquoi n'aurait-il pas la faculté de nous reprendre ?
" Rien de tout cela ! Les créatures sont soumises dans la globalité de leur existence ! ô frère des gens de l'égypte ! Pour qu'elle raison le Ciel est-il au-dessus et la Terre en-dessous ? Et pour quelles raisons les couches terrestres sont-elles différentes les unes des autres ? Pourquoi demeurent-elles en des lieux bien précis ?
Pourquoi ne peuvent-elles d'elles mêmes faire changer leur composition ou bien choisir leur végétation ? "
" Le non croyant : " C'est bien, certes, leur Seigneur et Créateur qui les soutient dans Son Ordre ". 

" Il a été dit : " Là, le non croyant est devenu Croyant entre les mains d'Abu Abdullah (s) ". 

" Omran a dit à l'Imam (s) : " Que je sois ta rançon ! Si les non croyants deviennent des Croyants par ton intermédiaire, les polythéistes le sont devenus par l'intermédiaire de ton père ". 

" L'homme devenu croyant par l'intermédiaire de Abu Abdullah (s) dit : " Compte-moi parmi tes élèves ". 

" Abu Abdullah (s) : " ô Hichem Ibn Al-Hakam ! Prends-le et enseigne-lui ". 

" Hichem lui enseigna pour finalement être l'enseignant des gens du Cham et des gens de l'égypte dans les domaines de la foi. Sa purification fut un succès au point où Abu Abdullah (s) le compta parmi les siens ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - Al-Tawhid - page 95, hadith 211 - 

selon Ahmed Ibn Mohsen Al-Maythani ayant dit : 
" J'étais chez Abi Mançour Al-Moutatabbib qui m'informa qu'un homme d'entre nos compagnons lui a dit :
" J'étais en compagnie de Ibn Abi Al-Awja'a et de Abdullah Ibn Muqaffa'a dans la Mosquée Al-Haram. 
Désignant de la main le lieu où s'accomplit le rite des circumambulations, Muqaffa'a dit : "
Apercevez-vous cette créature ? Aucun d'entre eux ne mérite qu'il lui soit attribué le nom d'humain comme le mérite ce scheikh assis - sous-entendu Aba Abdullah Ja'afar Ibn Mohammed (s) -. Quant aux autres, ils composent la populace et son troupeau ". 

" Ibn Abi Al-Awja'a enchérit disant : " Pour quelle raison exclusive as-tu attribué le qualificatif d'humain à ce scheikh (s) en excluant les autres ? "
" Il répondit : " Car je dénote en lui ce que je ne peux dénoter chez personne d'autre ". 

" Ibn Abi Al-Awja'a ajouta : " Il serait bien de réfléchir sur ce que tu dénotes en lui ". 
Ibn Al-Muqaffa'a répondit : " Ne t'y aventures pas car je crains qu'il ne rende vaine ta préoccupation ". 

" Al-Awaja'a ajouta : " Ceci n'est pas ce que tu penses vraiment. En fait, tu crains que ton jugement de valeur le concernant et la position que tu lui accordes ne soient remis en cause par moi ". 

" Ibn Al-Muqaffa'a enchérit par ceci : " Puisque telle est ta pensée à mon égard, lève-toi et va à sa rencontre, mais, fais preuve de vigilance, ne t'abandonne pas à la prolixité car il aura le dessus, il déterminera rapidement ce qui est en ta faveur et ce qui est à ton désavantage ". 

" Alors, l'homme d'entre les compagnons de Al-Maythami dit : eIbn Abi Al-Awja'a se leva, me retrouvant seul assis en compagnie de Ibn Al-Muqaffa'a. Au retour de Ibn Abi Al-Awja'a, il raconta : " Malheur à toi, ô Ibn Al-Muqafffa'a ! Il n'est pas un humain commun ! Si dans ce monde il existe un être capable de se présenter sous la forme apparente d'un humain ou bien sous celle d'un pur esprit, alors, il s'agit d'évidence de lui ". 

" Al-Muqaffa'a répondit : " Comment est-ce possible ? " 
" Al-Jawa'a raconta : " J'ai pis place à ses côtés puis vint le moment où je fus seul en sa compagnie. Il entreprit la conversation avec moi par ceci : Si le propos est tel ce que prétendent ceux-là, alors, il en est bien ainsi. - Ceux-là sous-entendant les gens du rite des circumambulations -. Ces gens sont sains et saufs, et vous êtes dans la perdition. Au cas où votre propos serait identique au leur, mais en fait il ne l'est pas, vous seriez sur le même plan ". 

" Al-Awja'a dit : " Que الله-Allah te fasse miséricorde ! Quel est leur propos ? Mon propos et le leur ne font qu'un ! " 
" L'Imam (s) répondit : Il n'est pas possible que ton propos et le leur soient un même propos car, ceux-là affirment qu'il y a un Retour vers الله-ALLAH, une Récompense et un Châtiment, ils professent l'existence de الله-Allah au Ciel, que celui-ci est habité. Alors que vous, vous affirmez que le Ciel est inhabité et vide de toute présence ". 

" Al-Awja'a : " Là, j'ai pris la parole pour lui dire : " Si tel est le sujet de leurs propos, quel est l'empêchement à Son apparition face à Ses créatures et à Son Appel pour qu'ils L'adorent. Ainsi, il n'y aurait aucune divergence entre deux personnes. Pour quelle raison s'est-IL voilé à leur regard ? Pourquoi leur a-t-Il envoyé des Messagers ? En venant Lui-Même, la croyance en Lui serait rendue bien plus immédiate ". 

" L'Imam (s) m'a répondu : " Malheur à toi ! Comment peut-IL être caché à toi Celui Qui t'a montré Sa Puissance en ton âme et dans ta création. Tu n'étais rien puis tu as connu le vieillissement après avoir connu la jeunesse ; la force après avoir connu la faiblesse ; la faiblesse après avoir connu la force ; la maladie après avoir connu la bonne santé ; la bonne santé après avoir connu la maladie ; la satisfaction après avoir connu le mécontentement ; le mécontentement après avoir connu la satisfaction ; la tristesse après avoir connu la réjouissance ; la réjouissance après avoir connu la tristesse ; l'affection après avoir connu la haine ; la haine après avoir connu l'affection ; la détermination après avoir connu la résignation ; la résignation après avoir connu la détermination ; le désir après avoir connu le mépris ; le mépris après avoir connu le désir ; l'audace après avoir connu la crainte ; la crainte après avoir connu l'audace ; l'espoir après avoir connu le désespoir ; le désespoir après avoir connu l'espoir ; tu as pensé à quelque chose qui ne fait pas partie de ton esprit, écarte de lui la conviction à laquelle tu crois ". 

" Puis, l'Imam (s) poursuivit en évoquant la puissance divine placée en moi, sans pouvoir le contredire au point de penser qu'il avait compris ce qui nous séparait ".
" D'une personne ayant rapporté de certains de nos compagnons le complément suivant au hadith de Abi Al-Jawa'a composé de questions qui lui furent posées par Abi Abdullah (s) : " Le jour suivant, Ibn Abi Al-Jawa'a revint dans l'assemblée patronnée par Abi Abdullah (s). Il prit place et demeura silencieux. 

" Alors, Abi Abdullah (s) le questionna : " Es-tu de retour à des fins de continuer notre entretien ? " 
" Il répondit : " Oui, c'est mon souhait, ô fils du Messager de Allah ! "
" Abi Abdullah (s) : " Ta réponse est surprenante ! Tu nies l'existence de الله-Allah et tu reconnais que je suis le fils du Messager de الله-ALLAH (pslf) ! "
" Al-Jawa'a : " L'habitude me porte à répondre ainsi ". 

" Le savant : " Pourquoi demeures-tu sans parler ? " 
" Il répondit : " Par preuve de respect et d'estime envers toi d'autant que ma langue est muette lorsque je suis face à toi. J'ai assisté à des causeries de savants, j'ai discuté avec des théologiens mais jamais je n'ai été autant pénétré de respect à leur égard comme je le suis face à toi ". 

" Aba Abdullah (s) : " Cela est ainsi. Toutefois, je débuterai par une question : Es-tu un être créé ou un être incréé ? " 
" Abd Al-Karim Ibn Al-Awja'a répondit : " A vrai dire, je suis un être incréé ". 

" Le savant (s) continua : " Décris-moi ta forme au cas où tu serais un être créé ? " 
" Abd Al-Karim demeura un moment sans répondre, se distrayant avec un bâton, puis, il entreprit une description : " Je me vois grand, large, gros, petit, en mouvement, immobile ". - Là sont les images produites de son imagination. 

" Le savant (s) dit : " Si tu ne perçois aucune autre image de l'être créé, alors, souhaite d'être créé telle te le suggère ton imagination ". 
" Abd Al-Karim ajouta : " Tu m'as posé une question sur un sujet et personne auparavant ne m'en avait fait part ni aucune autre ne le fera ensuite ". 

" Aba Abdullah (s) : " En admettant que personne ne t'ait questionné auparavant, qui aurait pu prévoir que tu ne le serais jamais.ô Abd Al-Karim ! Ici tu contredis ta façon de penser car, tu as prétendu que tout est semblable à son commencement. Comment est-ce possible d'avancer un propos pour ensuite te contredire ? - Ajoutant :ô Abd Al-Karim ! Je vais t'éclairé davantage. Au cas où tu détiendrais une bourse contenant des bijoux puis, une personne te poserais la question suivante : Y a-t-il un dinar dans ta bourse ? Alors, après avoir répondu qu'elle ne contient aucun dinar, le questionneur te demandes de lui décrire un dinar dont tu ignores l'aspect. Là je te pose la question suivante : Comment peux-tu nier la présence d'un dinar dans ta bourse alors que tu en ignores l'aspect ? " 
" Abd Al-Karim : " Je l'ignore ! " 

" Aba Abdullah (s) enchérit disant : " L'univers étant plus vaste, plus grand et plus large que la bourse, il peut être admis, dans l'univers, la présence d'une création dont tu en ignores l'aspect créé ". 

" Abd Al-Karim demeura silencieux. Finalement, certains de ses compagnons adhérèrent à l'Islam et d'autres demeurèrent de son côté.
" Au troisième jour, Abd Al-Karim revint et dit : " Je reprends le sujet de ma question ". 
" Aba Abdallah (s) lui répondit : " Questionne sur le sujet de ton choix ! " 

" Il lui dit : " De quelle manière est venue à l'existence un corps alors qu'il n'existait pas ? " 

" Aba Abdullah (s) : " Je ne connais pas un corps petit ou grand qui pour en augmenter sa masse n'ait pas eu besoin qu'il lui soit ajouter un élément semblable à sa constitution. Dans cette règle il y a fin de l'état premier par sa modification. Si l'état premier était éternel, il n'y aurait ni fin ni modification alors que ce qui a une fin et une modification est sujet à exister et à disparaître. L'existant après avoir été non existant est une entrée dans ce qui existe en réalité. Le fait d'avoir une fin est un retour à l'état de non existant. Les attributs de l'existant, du non existant, de ce qui existe en réalité et de ce qui est éternel ne peuvent se réunir en un seul corps ". 

" Abd Al-Karim dit : " J'admets que tes arguments concernant les états et les temps soient justes, que la démonstration qu'ils impliquent à propos de la création des corps soit correcte, toutefois, au cas où les corps demeureraient à l'état de petit sans nécessité de grandir, comment, dès lors, argumenteras-tu pour démontrer leur venue à l'existence alors qu'ils n'existaient pas ? " 
" Le savant (s) : " Donc, nous traitions de cet univers établi. Au cas où nous voudrions le changer par un autre cela n'en établirait pas pour autant la preuve du début. Ma réponse correspond à ta question. Cependant je ferai remarquer ceci : Quant au fait d'ajouter à un corps un élément semblable à sa constitution à des fins d'en augmenter sa masse, il demeurerait une utopie d'après ta question. Je rappellerai aussi que la modification s'opérant sur un corps le fait sortir de son état premier et que cette modification fait aussi partie de son commencement. A cela, ô Abd Al-Karim, tu ne peux rien ajouter ". - Alors, Abd Al-Karim, confus, s'est tu.
" L'année suivante, les partisans de l'Imam l'informèrent de la conversion à l'Islam de Ibn Abi Al-Awja'a. Ce à quoi répondit le savant (s) par : " Il est aveugle envers cela, il ne peut se convertir ". 

" Lorsqu'il le rencontra au Sanctuaire Sacré, l'homme concerné s'exclama de la façon suivante : " Mon honorable maître ! " 
" Le savant (s) : " Quelle est la raison de ta présence en cet endroit ? "

" Il répondit : " L'habitude et la coutume du pays, ainsi que pour constater l'état de déchéance des gens se rasant le cuir chevelu et jetant des cailloux ". " Le savant (s) : " Tu es demeuré arrogant et dans la voie de l'égarement, ô Abd Al-Karim ! " 
" Ce dernier se mit à parler. 

" Le savant (s) lui dit : " Pas de polémique lors du rituel du Pèlerinage -, puis, il (s) libéra son vêtement de la main de l'interlocuteur en lui disant : Si ce que tu prétends est vrai, mais ça ne l'est pas, nous serons l'un et l'autre saufs ; si ce que je prétends est vrai, et il l'est, je serai sauf et tu seras châtié ". 
" Là, Abd Al-Karim s'en alla à la rencontre de ceux qui l'avaient accompagné et leur dit : " J'ai ressenti dans mon cœur de la rancœur ! Allons-nous en ! - Ils s'en allèrent. Il décéda. Que الله-Allah ne lui fasse pas Miséricorde ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - Hadith 212 - page 97 à 100. 

selon Mohammed Ibn Abdullah Al-Khorasani, serviteur de Al-Redha (s) ayant dit :
" Un homme d'entre les non croyants entra chez Abi Al-Hassan (s) qui était en réunion avec un groupe de personnes. Abi Al-Hassan (s) déclara : " ô l'homme ! Si ce que tu prétends est vrai, mais ça ne l'est pas, ne sommes-nous pas légalement égaux ? Pour nous, prier, jeûner, faire l'aumône purificatrice, témoigner, n'est pas une charge ". 

" L'homme demeura silencieux. 
" Abu Al-Hassan (s) continua : " Si ce que je dis est vrai, et il l'est, ne vas-tu pas être châtié, et nous préservés ? " 
L'homme ajouta : " Que الله-Allah te fasse miséricorde ! Informe-moi du comment IL est et du où IL est ! " 

" Il lui fut répondu : " Malheur à toi ! Ce que tu prétends est erroné. IL est Celui Qui a fait le où sans où, Qui a fait le comment sans comment. IL ne peut être défini ni par le comment ni par le où ni saisi par un membre ni mesuré ". 
" L'homme dit : " Donc, IL n'est rien, puisque IL ne peut être saisi par l'un de ses membres ! " 
" Abu Al-Hassan (s) : " Malheur à toi ! Par la simple raison que tes membres ne peuvent Le saisir tu en nies Sa Seigneurie, alors que nos membres sont autant incapables de Le saisir, nous sommes convaincus qu'IL est notre Seigneur sans égal ! " 

" L'homme dit : " Réponds-moi ! Quand est-IL apparu ? " 
" Abu Al-Hassan (s) : " éclaire-moi ! A quel moment ne fut-IL pas, pour que je puisse t'instruire du moment où IL est apparu ? " 
" L'homme : " Quel est ton argument pour cela ? " 

" Abu Al-Hassan (s) : " Lorsque j'observe mon corps et que je n'y décèle rien qui doive s'y ajouter ni être retranché dans sa hauteur et sa largeur, dans son état défensif face aux attaques, dans sa disposition d'attirance au bien, alors, je comprends que pour cet édifice il y a eu un Bâtisseur. Dès lors, je l'ai affirmé en y ajoutant ce que je vois de la rotation céleste par Sa puissance, ce que je vois de la formation des nuages, de l'orientation des vents, du parcours du soleil, de la lune, des astres, ainsi que d'autres signes merveilleux et clairs, là aussi, j'ai compris qu'il y avait un Ordonnateur et un Formateur préalable ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 100.101., hadith 213. 

selon Mohammed Ibn Ishaq ayant rapporté que Abdullah Al-Dayaçani a posé la question suivante à Hichem Ibn Al-Hakam : 
" As-tu un Seigneur ? " 
" Hichem lui répondit : " Oui ! " 
" Est-IL puissant ? " 
" Il répondit : IL est Puissant et Dominateur ". 

" Il lui demanda : " Peut-IL mettre le monde entier dans un œuf sans que l'œuf augmente de volume ni que le monde soit réduit ? " 
" Hichem lui rétorqua : " Accorde-moi un délai de réponse ".

" Il lui répondit : " Je t'accorde un délai d'une année ". 

" Hichem sortit de chez-lui, chevaucha sa monture et se rendit chez Aba Abdullah (s). Il demanda la permission d'entrer. Elle lui fut accordée.

" Hichem : " ô fils du Messager de الله-ALLAH ! Abdullah Al-Dayaçani m'a posé une question, aussi, je ne compte que sur الله-ALLAH et sur toi pour y apporter une réponse ". 

" Aba Abdullah (s) : " Quel est le sujet de la question posée ? " 
" Hichem lui (s) fit part de la question. 

" Aba Abdullah (s) lui dit ceci : " ô Hichem ! Quel est la quantité de tes membres ? " 
" Hichem : " Cinq ! " 

" Aba Abdullah (s) : " Quelle est la dimension de l'œil ? " 
" Hichem : " Celle d'une lentille voire un peu moins ". 

" Aba Abdullah (s) : "ô Hichem ! Porte le regard devant et au-dessus de toi et dis-moi ce que tu y vois ". 

" Hichem : " Je vois un ciel, une terre, des maisons, des palais, des vallées, des montagnes et des rivières ". 

" Aba Abdullah (s) : " Celui Qui fait entrer tout ce que tu vois dans une lentille voire dans plus petit encore, peut faire rentrer le monde entier dans un œuf sans pour autant que le monde soit réduit ni que le volume de l'œuf augmente ". 

" Hichem s'inclina vers lui (s), lui (s) embrassa ses mains, sa tête et ses pieds, lui (s) disant ceci : " Cela me suffit, ô fils du Messager de الله-ALLAH (pslf) ! "
- Puis, il s'en retourna chez lui. 

" Al-Dayaçani lui rendit visite. Il lui dit : " ô Hichem ! Je viens à toi non pour avoir la réponse mais juste pour te saluer ". 

" Hichem lui dit : " Si tu es venu pour connaître la réponse, alors, la voici ". 

" Al-Dayaçani sortit de chez-lui pour se diriger vers la porte de Aba Abdullah (s). Il demanda la permission d'entrer. Elle lui fut accordée. Il dit : " ô Ja'afar Ibn Mohammed (s) ! Guide-moi vers Celui que j'adore ". 

" Aba Abdullah (s) : " Quel est ton nom ? " 
" Il le (s) quitta sans lui avoir donné son nom. Ses compagnons lui demandèrent la raison de son refus. Il leur dit ceci : " Si je lui avais dit : je m'appelle Abdullah, il (s) m'aurait posé la question suivante : De quel الله-Dieu es-tu le serviteur ? " 

" Ses compagnons : " Retourne chez-lui (s) et demande-lui (s) de te guider vers ce que tu dois adorer. Il (s) ne te demandera pas ton nom ". 
" Il retourna chez l'Imam (s). Il lui (s) dit : " ô Ja'afar Ibn Mohammed (s), guide-moi vers ce que je dois adorer et ne me demande pas mon nom ". 

" Aba Abdullah (s) : " Assieds-toi ". 

" Un enfant présent jouait avec un œuf. - Aba Abdullah (s) : ? garçon ! Donne-moi cet œuf. - Il le lui (s) donna. - Abu Abdullah (s) : " Ceci est une citadelle dont le dessus est une couche solide, épaisse, le dessous est une couche très fine et, l'intérieur est fait d'un jaune liquide couleur or et d'un autre liquide couleur argent. Ni la couleur jaune ne se mélange au liquide de couleur argentée, ni la couleur argentée ne se mélange à la couleur or. Ainsi est la constitution de son intérieur. Aucun informateur ne sort de son intérieur pour nous informer de son mauvais état. Nul ne sait s'il est fécondé pour donner naissance à un mâle ou à une femelle. Puis, un jour, l'œuf éclot, laissant apparaître des couleurs telles celles du paon. N'y vois-tu pas là le signe d'un Ordonnateur ? " 

" L'homme demeura pensif, marquant un temps d'arrêt, puis il dit : " J'atteste qu'il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu, Unique, sans associé, que Mohammad est Son Serviteur et Son Messager, que tu es Imam, la Preuve de الله-ALLAH pour Ses créatures. Je me repends pour ce que j'étais auparavant ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 101 à 103, hadith 214.




selon Hichem Ibn Al-Hakim, et à propos d'un libre penseur ayant rendu visite à Aba Abdullah (s). Le contenu des propos de l'Imam (s) étant le suivant : " Ta supposition, pour une partie, est loin d'être totalement insensée lorsque tu dis : Ils sont deux sans début et puissants ou bien ils sont deux impuissants ou bien encore l'un des deux est puissant et l'autre impuissant. Reprenons. S'ils sont l'un et l'autre puissants, alors, pour qu'elle raison l'un des deux ne chasserait-il pas l'autre à des fins de s'accaparer pour lui-même de l'autorité ? Par contre, lorsque tu prétends que l'un est puissant et l'autre impuissant, alors, cela soutient que le premier est bien Wahid-Unique tel nous le témoignons en soulignant chez l'autre son impuissance évidente.

" Si, malgré tout, tu soutiens qu'ils sont deux, cela implique entre eux, une absence sur tous les plans d'accord ou de désaccord. Mais, lorsque nous constatons que la création suit bien un Ordre, que la sphère céleste est bien en mouvement, que l'agencement général est unique, et que la nuit, le jour, le soleil et la lune démontrent l'affirmation de l'Ordre et de l'agencement général en question, alors, tout concorde avec le fait que l'Administrateur ne peut être qu'Un. 

" Or, pour toi, la prétention à vouloir qu'ils soient deux est une cause de déficience chez les deux, se transformant en une troisième déficience impliquant la présence d'un troisième, et si tu avances un troisième cela t'impose d'alléguer ce que tu as déclaré pour les deux autres qui sont cause de déficience, pour finalement être cinq, et ainsi de suite, le nombre se multipliant sans fin ". 

" Hichem dit : " La question du libre penseur fut celle-ci : " Quelle est la preuve de tout cela ? " 
" Aba Abdullah (s) lui répondit ceci : " L'existence des faits prouve qu'il y a bien un Producteur qui les a produits. N'as-tu pas remarqué à la vue d'un édifice que celui-ci a un constructeur même si tu l'ignores et que tu ne l'as pas vu ? " 
" Le libre penseur : " Qui est ce constructeur ? " 

" L'Imam (s) : " C'est là un sujet différent à tout autre, et je redis et confirme cette affirmation qu'IL est la réalité manifestée, affirmée et constatée objectivement et concrètement ; IL n'est ni volume, ni représentation ; IL ne peut être ni senti ni touché ; IL ne peut être atteint par aucun des cinq sens ni imaginé ; le temps et les époques ne peuvent ni Le diminuer ni Le transformer ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 103, hadith 215. 


selon Abi Ja'afar (s) dit ceci :
" Il suffit, comme arguments du Seigneur, à ceux qui sont doués d'intelligence : la Création du Seigneur, Celui Qui assujettit tout ; La Souveraineté du Seigneur, Le Victorieux ; La Majesté manifestée du Seigneur ; La Lumière éclatante du Seigneur ; L'Argument véridique du Seigneur ; Le par quoi IL fit parler les langues des serviteurs ; Le pourquoi IL a envoyé les Messagers, ainsi que tout ce qu'IL a révélé aux serviteurs ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 104, hadith 216. 



Au sujet du propos disant qu'IL est une chose

selon Abderrahmane Ibn Abi Najran ayant dit avoir questionné Abi Ja'afar (s) au sujet de la Reconnaissance de l'Unicité :
" Je L'imagine sous l'aspect d'une chose ! - L'Imam (s) : Bien ! IL n'est ni accessible ni limité. IL n'est semblable à nulle autre chose de tout ce que tu peux imaginer comme choses, rien ne peut s'y apparenter, les imaginations ne peuvent Le percevoir. En effet, comment les imaginations pourraient-elles Le percevoir alors qu'IL est différent de tout ce qui peut être pensé et imaginé ? En fait, on veut imaginer quelque chose qui n'est ni perceptible ni saisissable ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 104, hadith 217. 

selon Al-Hossein Ibn Saïd ayant rapporté que Abu Ja'afar Al-Thani [Second] (s) fut questionné ainsi : "
Est-il licite d'avancer que Allah est une chose ? " - L'Imam (s) : " Bon ! A condition de Le maintenir en dehors des deux limites : la limite de l'immobilisme et la limite de la ressemblance ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 104, hadith 218. 


selon Abi Al-Moughra le détenant de Abi Ja'afar (s) ayant dit ceci : " الله-ALLAH est différent de Ses créatures, Ses créatures sont différentes de Lui, et tout ce qui est nommé par chose est créé, ce qui ne convient pas à الله-ALLAH ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 104, hadith 219. 

selon Zourara Ibn A'ayan ayant dit avoir entendu Abi Abdullah (s) dire : " الله-Allah est différent de Ses créatures, Ses créatures sont différentes de Lui, et tout ce qui est nommé chose étant créé, cela ne s'applique pas à الله-ALLAH. الله-Allah est Le Créateur de toutes choses. Bénis celui Qui n'a pas de semblable. IL est السميع-Al-Samiou-Celui Qui entend et qui voit ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 104.105., hadith 220. 


selon Hichem Ibn Al-Hakam, selon Abi Abdullah (s) ayant répondu à un libre penseur lui ayant posé la question : " Qui est-Il ? "

" L'Imam (s) : " IL est une chose différente de toutes choses. Je reviens à mon propos confirmant le sens qu'IL est une chose selon la réalité objective, sauf qu'IL n'est ni corps, ni image, qu'IL ne peut être ni senti ni touché, ni accessible par aucun des cinq sens. Les imaginations ne peuvent le percevoir ; les époques ne peuvent Le diminuer ni le temps ne peut le transformer ". 

" Alors, le questionneur fit remarquer : " Tu dis qu'IL entend et qu'IL voit ! " 

" L'Imam (s) : " IL est السميع-Al-Samiou-Celui Qui entend et Qui voit. IL entend sans l'organe de l'ouïe et IL voit sans l'appareil de la vision car, IL entend par Lui-Même et IL voit par Lui-Même. Je ne dis pas que le fait d'entendre par Lui-Même et voire par Lui-Même est une chose et que Son Essence est une autre chose. Mon propos vient de moi-même afin de te donner une réponse compréhensive car je suis le questionné et tu es le questionneur. Je redis qu'IL entend par Son tout car, Son tout n'est pas constitué de parties. A vrai dire, dans mon expression, je n'émets que la référence du fait qu'IL est السميع-Al-Samiou-Celui Qui entend, Qui voit, qu'IL est Celui Qui sait tout, qu'IL est Celui Qui est bien informé, sans modification de Son Essence ni modification dans le sens ". 

" Le questionneur ajouta : " Qui est-IL ? " 

" Aba Abdullah (s) répondit : " IL est Le Seigneur ; IL est L'adoré ; IL est الله-Allah. Je ne veux pas dire par الله-Allah qu'IL est confirmé par des lettres telles que alif, lam, hâ'a, ni ra'a ni bâ'a, mais je soutiens bien le sens qu'IL est la Chose créatrice et formatrice de toutes choses. Les terminologies de ces lettres s'arrêtent au sens par qui est nommé Allah wa Al-Rahman wa Al-Rahim wa Al-Aziz et à tout ce qui peut être assimilé à Ses Noms. IL est l'Adoré, L'Exalté et Le Majestueux ". 

" Le questionneur fit remarquer : " Nous avons constaté que seul l'imaginable est créé ". 

" Aba Abdullah (s) lui dit : " Si tel est ton propos, alors, la Reconnaissance de l'Unicité serait pour nous facultative car, l'on ne peut imposer quelque chose d'inimaginable mais, nous ajoutons que tout ce qui est imaginable par les sens est également limité, appréhendé, et formé par ces mêmes sens ce qui finalement correspond à l'état de créature, donc, la négation de cette évidence consiste à nier et à rejeter. 

" Autrement dit, si la similitude est le qualificatif apparent de ce qui est créé et formé, alors il n'est pas nécessaire de faire la démonstration de l'élément créateur vis-à-vis des choses créées, d'admettre et de souligner qu'elles sont créées et que leur créateur leur est différent et dissemblable car, s'il est semblable à elles dans l'apparence, la forme et la constitution ainsi que dans leur début après ne pas avoir existé, dans leur progression du petit au grand, dans leur passage de l'obscur à la clarté, de la force à la faiblesse, et d'autres états existants dont nous n'avons pas besoin de les citer parce qu'ils sont évidents et vivants ". 

" Le questionneur lui fit remarquer : " Ici, tu L'as limité en prouvant son existence ! " 

" Aba Abdullah (s) répondit : " Je ne L'ai en rien limité mais seulement démontré car, ici, il n'y a aucun espace entre la négation et l'affirmation ". 

" Le questionneur enchérit : " Mais IL a bien un pourquoi et une essence ? " 

" L'Imam (s) : "Bien ! Les choses ne se démontrent que par l'essence et le pourquoi ". 

" Le questionneur ajouta : " A-t-IL un comment ? " 

" L'Imam (s) : " Non ! Car, le comment est synonyme de qualificatif et de délimitation, or, il est indispensable de sortir de la terminologie de la ressemblance et de l'immobilisme car, celui qui Le nie, Le désavoue, rejette Sa Seigneurie et la rend caduque. Celui qui L'assimile à autre que Lui ne fait que Le démontrer par le qualificatif des créés et des formés ne méritant pas le qualificatif de Seigneurie. Cependant, il faut prouver qu'IL a bien un comment que d'autres ne méritent pas et qu'ils ne le partagent pas avec Lui car, IL n'est saisi et connu que par Lui-Même ". 

" Le questionneur demanda : " Ordonne-t-IL les choses de Lui-Même ? " 

" L'Imam (s) : " IL est au-dessus du fait d'ordonner et de traiter des choses par un début car, cela est la spécificité de la créature qui n'obtient quelque chose que par le début d'une entreprise et sa réalisation. IL est Très élevé, Sa Volonté et Son Bon vouloir sont primordiaux, IL fait ce qu'IL veut ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 105 à 106., hadith 222.