تقي زاده

تقي زاده

dimanche, 23 février 2025 21:20

Le Prophète Muhammad (sawas) et le chameau

Le Prophète Muhammad (sawas) et le chameau*
Quand le Messager de Dieu revint de la bataille de Dhât ar-Ruqâ‘ (qui est la bataille de bani Tha‘labat de Ghatfân) et qu’il (sawas) fut proche de Médine, survint un chameau de devant les maisons qui se dirigea vers le Messager de Dieu (sawas) et s’arrêta devant lui (sawas). Alors, il posa son poitrail au sol puis se mit à mugir. Le Messager de Dieu (sawas) dit: “Savez-vous ce qu’est en train de dire ce chameau?” Ils dirent: “Dieu et Son Messager savent plus. ” Il (sawas) dit: “Il m’informe que son propriétaire l’a fait travailler jusqu’à l’avoir vieilli, blessé au dos et l’avoir exténué.

 
Et maintenant, il veut l’égorger et vendre sa viande. ” Ensuite le Messager de Dieu (sawas) dit à Jâber: “Ô Jâber, va avec lui chez son propriétaire et ramène-le-moi. ” Je lui (sawas) répondis que je ne connaissais pas son propriétaire. Il (sawas) me dit: “Il va te l’indiquer. ” Je partis avec le chameau jusqu’atteindre Bani Wâqef. J’entrai dans une ruelle et me trouvai devant une assemblée de gens qui me demandèrent: “Ô Jaber, comment as-tu laissé le Messager de Dieu, et comment as-tu laissé les Musulmans?”
 
Je leur répondis: «ils vont tous bien». Puis je demandai: “Qui d’entre vous est le propriétaire de ce chameau?” Une personne me dit: “Moi!” Je lui dis: “Réponds au Messager de Dieu!” Elle demanda: “Qu’est-ce que j’ai fait?”
Je dis: “Ton chameau a imploré la protection contre toi!” Je revins ainsi avec le chameau et son propriétaire auprès du Messager de Dieu (sawas). Il (sawas) lui dit: “Ton chameau m’a informé que tu l’as fait travailler jusqu’à l’avoir vieilli, blessé au dos et exténué, et que maintenant, tu veux l’égorger et vendre sa chair. ” Il dit: “Oui! Il en est ainsi, ô Messager de Dieu!” Il (sawas) dit: “Vends-le-moi!”

 Il dit: “Il est à toi, ô Messager de Dieu!” Il (sawas) dit: “Non! Vends-le-moi!” Le Messager de Dieu (sawas) l’acheta de lui. Ensuite, il (sawas) frappa sur son flanc et le laissa brouter aux alentours de Médine. L’homme était de nous. S’il voulait aller et revenir, le Messager de Dieu (sawas) le lui accordait. Je l’ai revu [le chameau] après. Sa blessure au dos était guérie et il était en bonne santé. ” 
 
(Rapporté par Jâber fils d’Abdallah (al-Ansarî), in Bihār al-Anwar vol. 17 p402)
dimanche, 23 février 2025 21:17

Hadith, remplir le ventre avec licite

Le Messager d’Allah (s) avait l’habitude de rendre visite aux gens des Abords (Ahl al-Suffa) [de la Mosquée Nabawi], qui étaient ses invités et avaient quitté leurs familles et leurs biens pour émigrer à Médine. Le Prophète (s) les avait installés aux abords de la Mosquée. Ils étaient quatre cent hommes, et il (s) venait les saluer matin et soir. Un jour, il (s) vint les voir alors que certains étaient occupés à raccommoder leurs sandales, d’autres à rapiécer leurs vêtements ou encore à s’épouiller. Le Prophète (s) avait pour habitude de leur donner chaque jour un demi-boisseau de dattes.Un jour, l’un des hommes se leva et dit : «O Messager d’Allah ! Les dattes que tu nous donnes ont brûlé nos estomacs !» Le Messager d’Allah (s) lui dit : «Si j’avais pu vous nourrir avec l’ensemble de ce monde, je l’aurais fait. Cependant, [sachez que] ceux d’entre vous qui me survivront se verront servir des bols [de nourriture] matin et soir, et chacun d’entre vous revêtira une chemise le matin et une autre le soir, et vous ornerez vos maisons [de rideaux et de tapis] comme l’est la Ka’ba.» Un homme se leva et dit : «Ô Messager d’Allah, nous sommes impatients que ce moment vienne, quand cela aura-t-il lieu ?» Il (s) répondit: «L’époque à laquelle vous vivez actuellement est meilleure que celle-là. En vérité, lorsque vous vous remplissez le ventre de ce qui est licite, il est fort possible que vous le remplissiez également de ce qui est illicite.»1735
L'Imam Al-Kadhim (paix soit sur lui)
 
 
إنَّ رسولَ اللّه صلى الله عليه و آله كانَ يأتي أهلَ الصُّفَّةِ وكانوا ضِيفانَ رسولِ اللّه صلى الله عليه و آله ، كانوا هاجَروا مِن أهاليهِم وأموالِهِم إلى المَدينَةِ فأسْكَنَهُم رسولُ اللّه صلى الله عليه و آله صُفَّهَ المَسجِدِ ، وهُم أربَعُمِائةِ رجُلٍ ، يُسَلِّمُ علَيهِم بالغَداةِ والعَشِيِّ ، فأتاهُم ذاتَ يومٍ فمِنهُم مَن يَخصِفُ نَعلَهُ ، ومِنهُم مَن يَرقَعُ ثَوبَةُ ، ومِنهُم مَن يَتَفلّى ، وكانَ رسولُ اللّه صلى الله عليه و آله يَرزُقُهُم مُدّا مُدّا مِن تمرٍ في كُلِّ يَومٍ . فقامَ رجُلٌ مِنهُم فقالَ : يا رسولَ اللّه ، الَّتمرُ الّذي تَرْزُقُنا قَد أحْرَقَ بطُونَنا ! فقالَ رسولُ اللّه صلى الله عليه و آله : أمَا إنّي لَوِ اسْتَطَعْتُ أنْ اُطْعِمَكُمُ الدُّنيا لَأطعَمْتُكُم ، ولكنْ مَن عاشَ مِنكُم بَعدي فسَيُغدى علَيهِ بالجِفانِ ويُراحُ علَيهِ بالجِفانِ ، ويَغدو أحَدُكُم في قَميصةٍ ويَروحُ في اُخرى ، وتُنَجِّدونَ بُيوتَكُم كما تُنَجَّدُ الكَعبَةُ . فقامَ رجُلٌ فقالَ : يا رسولَ اللّه ، إنّا إلى ذلكَ الزَّمانِ بالأشْواقِ ! فمَتى هُو ؟! قالَ صلى الله عليه و آله : زَمانُكُم هذا خَيرٌ مِن ذلكَ الزّمانِ ، إنَّكُم إنْ مَلَأتُم بطُونَكُم مِن الحَلالِ تُوشِكونَ أنْ تَملؤوها مِن الحَرام.
dimanche, 23 février 2025 21:15

Je tiens ma promesse! Seyed Hassan Nasrallah

Inna lillah wa inna elayhe Rajeoun انا لله و انا الیه راجعون 
 
Ce Dimanche 23 Février 2025, le cérémonie du funérailles des Martyres Seyed Hassan Nasrallah et Seyed Safiyedine, les Grands Héros du Hezbollah , aura lieu au Liban!
 Sayyed Hassan Nasrallah, ancien secrétaire général du mouvement, qualifié de « martyr des martyrs de la nation islamique ».
 

Imam Khamenei disait: Le grand combattant et porte-étendard de la Résistance dans la région, éminent érudit religieux et leader politique avisé, Sayed Hassan Nasrallah, a été martyrisé, il a rejoint le royaume céleste après avoir consacré des décennies de sa vie au djihad sur le chemin de Dieu.

“Sayyed Hassan Nasrallah n’est plus physiquement parmi nous, mais son esprit, sa voie et sa voix puissante continueront de résonner parmi nous. Il était le porte-étendard de la résistance face aux démons tyranniques et spoliateurs, la voix éloquente des opprimés et le défenseur intrépide de ceux-ci, tout en restant un soutien et une source de motivation pour ceux qui combattent sur le chemin de la vérité. Sa popularité et son influence dépassaient les frontières du Liban, de l’Iran et des pays arabes, et son martyre renforcera désormais cette influence.”

Le monde islamique a perdu une figure éminente, le Front de la Résistance un dirigeant remarquable et le Hezbollah du Liban un leader hors du commun. Toutefois, les bienfaits de ses décennies de lutte et de sagesse ne disparaîtront jamais. 

Le Sayed de la Résistance n'était pas seulement une personne, il représentait une voie et une école de pensée. Cette voie continuera sans relâche. 

 “Le message essentiel de Hassan Nasrallah, à travers ses actions et ses paroles, à travers sa vie dédiée à l'islam, était de ne pas céder au découragement. Il faut resserrer les rangs, résister à l'agression et triompher en ancrant la foi et la confiance en Dieu.”

 

L'influence de la propagande tyrannique sur la perception publique : Une étude de cas tirée du Coran

Le Coran fournit des preuves claires que certains individus parmi les Enfants d'Israël (Bani Israël), influencés par la propagande de Pharaon, considéraient le Prophète Moïse (paix sur lui) comme leur ennemi et refusaient de le suivre. Cela était le résultat de nombreuses années d'oppression, d'esclavage et de manipulation psychologique systématique par Pharaon et son régime. Voici quelques versets clés du Coran qui mettent en évidence ce problème :

1. **La peur de Pharaon a empêché beaucoup de suivre Moïse (PSL)**

Dans la Sourate Yunus, verset 83, le Coran indique explicitement que la plupart des Israélites avaient peur de Pharaon et se retenaient de croire en Moïse (PSL) :

فَمَا آمَنَ لِمُوسَىٰ إِلَّا ذُرِّيَّةٌ مِّن قَوْمِهِ عَلَىٰ خَوْفٍ مِّن فِرْعَوْنَ وَمَلَائِهِمْ أَن يَفْتِنَهُمْ ۚ وَإِنَّ فِرْعَوْنَ لَعَالٍ فِي الْأَرْضِ وَإِنَّهُ لَمِنَ الْمُسْرِفِينَ
(Mais aucun ne crut en Moïse, excepté une progéniture de son peuple, à cause de la peur de Pharaon et de ses chefs, de peur qu'ils ne les persécutent. Et en vérité, Pharaon était arrogant dans le pays et il était certainement parmi les transgresseurs.) [10:83]

Ce verset révèle deux aspects importants :

- Seul un petit nombre d'Israélites osaient croire en Moïse (PSL).
- La majorité étaient paralysés par la peur de Pharaon et de ses élites dirigeantes, ce qui les empêchait d'embrasser la vérité.

2. **La propagande de Pharaon : présenter Moïse comme une menace**

Pharaon dépeignait systématiquement Moïse (PSL) comme un révolutionnaire dangereux qui menaçait l'ordre social et religieux. Dans la Sourate Ghafir, verset 26, Pharaon déclare :

وَقَالَ فِرْعَوْنُ ذَرُونِي أَقْتُلْ مُوسَىٰ وَلْيَدْعُ رَبَّهُ إِنِّي أَخَافُ أَن يُبَدِّلَ دِينَكُمْ أَوْ أَن يُظْهِرَ فِي الْأَرْضِ الْفَسَادَ
(Pharaon dit : "Laissez-moi tuer Moïse, et qu'il invoque son Seigneur ! En vérité, je crains qu'il ne change votre religion ou qu'il ne cause la corruption sur la terre.") [40:26]

Ici, Pharaon manipule la perception publique en :

- Présentant Moïse comme une menace pour la religion, suggérant que ses enseignements perturberaient les croyances traditionnelles.
- Accusant Moïse de propager la corruption, bien que ce soit Pharaon lui-même qui était corrompu.

3. **Les tactiques psychologiques de Pharaon pour tromper les gens**

Dans la Sourate Az-Zukhruf, versets 51-54, Pharaon utilise des comparaisons économiques et sociales pour saper Moïse (PSL) :

وَنَادَىٰ فِرْعَوْنُ فِي قَوْمِهِ قَالَ يَا قَوْمِ أَلَيْسَ لِي مُلْكُ مِصْرَ وَهَٰذِهِ الْأَنْهَارُ تَجْرِي مِن تَحْتِي ۖ أَفَلَا تُبْصِرُونَ ۝ أَمْ أَنَا خَيْرٌ مِّنْ هَٰذَا الَّذِي هُوَ مَهِينٌ وَلَا يَكَادُ يُبِينُ
(Et Pharaon cria parmi son peuple, disant : "Ô mon peuple ! Le royaume d'Égypte ne m'appartient-il pas, et ces fleuves ne coulent-ils pas sous mes pieds ? Ne voyez-vous pas ? Ne suis-je pas meilleur que celui-ci (Moïse), qui est insignifiant et qui ne peut presque pas s'exprimer clairement ?") [43:51-52]

Ici, Pharaon manipule la perception publique en :

- Soulignant sa richesse et son pouvoir pour établir sa supériorité.
- Ridiculisant Moïse (PSL) pour être moins privilégié et moins éloquent.
- Utilisant une rhétorique élitiste pour maintenir son contrôle sur le peuple.


### 4. Impact Psychologique de la Règle du Pharaon sur les Israélites

Même après leur évasion miraculeuse d'Égypte, de nombreux Israélites portaient encore les cicatrices psychologiques de la domination du Pharaon. Dans la sourate Al-A'raf, versets 138-139, ils demandent à Moïse de créer une idole pour eux :

وَجَاوَزْنَا بِبَنِي إِسْرَائِيلَ الْبَحْرَ فَأَتَوْا عَلَىٰ قَوْمٍ يَعْكُفُونَ عَلَىٰ أَصْنَامٍ لَّهُمْ ۚ قَالُوا يَا مُوسَى اجْعَل لَّنَا إِلَٰهًا كَمَا لَهُمْ آلِهَةٌ ۚ قَالَ إِنَّكُمْ قَوْمٌ تَجْهَلُونَ ۝ إِنَّ هَٰؤُلَاءِ مُتَبَّرٌ مَّا هُمْ فِيهِ وَبَاطِلٌ مَّا كَانُوا يَعْمَلُونَ
(Et Nous avons fait traverser la mer aux Enfants d'Israël, et ils sont tombés sur un peuple dévoué à ses idoles. Ils dirent : "Ô Moïse ! Fais pour nous un dieu comme ils ont des dieux." Il dit : "En vérité, vous êtes un peuple qui agit avec ignorance ! En vérité, ce que ces gens font est voué à la destruction, et ce qu'ils font est faux.") [7:138-139]

Cela démontre :

- Les effets profondément enracinés de la culture du Pharaon sur les esprits des Israélites.
- Leur incapacité à saisir pleinement le monothéisme malgré les miracles divins dont ils ont été témoins.
- La nature progressive de l'éveil spirituel et intellectuel, qui nécessite de la patience.

### Conclusion : Comment les Tyrans Manipulent la Perception Publique

Le Pharaon a utilisé la peur, la tromperie et la guerre psychologique pour faire douter les Israélites de Moïse (PSL).

Il a accusé Moïse de perturber l'ordre social et de semer la corruption, alors que lui-même était le véritable oppresseur.

Même après leur libération, de nombreux Israélites étaient encore mentalement asservis à l'idéologie du Pharaon.

Ce schéma historique se poursuit à l'époque moderne, où les régimes oppressifs et la propagande médiatique façonnent la perception publique pour empêcher les gens de reconnaître la vérité. Tout comme le Pharaon a présenté Moïse (PSL) comme une menace, les tyrans d'aujourd'hui utilisent des tactiques similaires pour diaboliser les mouvements et les individus qui défendent la justice et la liberté.

L'histoire de Moïse (PSL) nous enseigne que la liberté n'est pas seulement une lutte physique, mais aussi une bataille intellectuelle et spirituelle contre des décennies de désinformation et de conditionnement mental.

Au nom de Dieu le Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux

*L’argumentation fondée sur le verset de la Mubahala (l’imprécation mutuelle) comme preuve de l’Imamat.*

*Question :*

Allah, exalté soit-Il, dit : {Si quelqu’un te conteste à ce sujet, après que la science t’est venue, dis : “Venez, appelons nos fils et les vôtres, nos femmes et les vôtres, nos propres personnes et les vôtres, puis invoquons exécration d’Allah sur les menteurs} (Coran, 3:61).
Ce verset indique-t-il l’Imamat de l’Emir des Croyants, Ali (que la paix soit sur lui) ? Et quel est l’argument en ce sens ?

*Réponse : *

Parmi les preuves coraniques sur lesquelles nos savants vertueux, suivant en cela l' enseignement de nos Imams purs (que la paix soit sur eux), se sont appuyés pour démontrer l’Imamat de l’Emir des Croyants (que la paix soit sur lui), on trouve le verset : {Si quelqu’un te conteste à ce sujet, après que la science t’est venue, dis : Venez, appelons nos fils et les vôtres, nos femmes et les vôtres, nos propres personnes et les vôtres, puis invoquons exécration d’Allah sur les menteurs} [Coran, 3:61].

En effet, ce verset béni – connu sous le nom de "verset de la Mubahala" – a été révélé à propos des Gens de la Maison (as). Les savants du Tafsir et du Hadith s’accordent sur le fait que le Prophète (pslf) a désigné par {أَبْنَاءَنَا} (nos fils) Al-Hassan et Al-Hussein (as), par {وَنِسَاءَنَا} (nos femmes) Fatima Az-Zahra (as), et par {وَأَنْفُسَنَا} (nos âmes ou nos propres personnes) Ali ibn Abi Talib (as).

Le Hafiz Mouslim ibn al-Hajjaj a rapporté, d’après ‘Amir ibn Sa’d ibn Abi Waqqas, que son père a dit : « Mu’awiya ibn Abi Soufyan ordonna à Sa’d : “Qu’est-ce qui t’empêche d’insulter Abou Tourab (Ali) ?”
Sa’d répondit : “Puisque je me souviens de trois choses que le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) a dit à son sujet, je ne l’insulterai jamais ! En effet, si je possédais ne serait-ce qu’une seule de ces vertus, elle me serait plus chère que les chameaux rouges (un bien précieux). J’ai entendu le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) lui dire, alors qu’il l’avait laissé à l’arrière lors d’une de ses expéditions : Ali lui dit : “Ô Messager de Dieu ! Tu me laisses avec les femmes et les enfants ?”
Le Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui) répondit : “Ne te suffit-il pas d’être pour moi ce qu’Haroun (Aaron) était pour Moussa (Moïse) ? Toutefois qu’il n’y aura pas de prophète après moi.”
Et je l’ai entendu dire, le jour de Khaybar : « Je donnerai l’étendard à un homme qui aime Allah et Son Messager, et qu’Allah et Son Messager aiment. » Alors, nous avons tous espéré l’obtenir. Puis, il dit : « Appelez-moi Ali. » On l’amena alors qu’il avait les yeux souffrants. Le Prophète (pslf) cracha dans ses yeux et lui remit l’étendard. Ainsi, Allah lui accorda la victoire.
Et lorsque ce verset fut révélé : « Dis : Venez, nous appelons nos fils et vos fils… » (3/Âl ‘Imrân/61), le Prophète (pslf) appela Ali, Fatima, Hassan et Husayn et dit : « Ô Allah ! Ceux-ci sont ma famille. » [Source : Sahih Muslim, vol. 7, p. 121]
L’argument démontrant que ce verset coranique prouve l’Imamat de l’Emir des Croyants (que la paix soit sur lui) est le suivant :
En effet, lorsque l’on établit que le terme {وَأَنْفُسَنَا} dans ce verset fait référence à l'Emir des Croyants (a.s), il est prouvé que celui-ci (a.s) est l'âme du Prophète (s.a.w). Il ne peut pas être question ici de considérer cette âme comme identique à l’autre, mais plutôt que cette âme est semblable à celle-ci. Cette similitude implique une égalité dans toutes les caractéristiques et les perfections intrinsèques, sauf ce qui est spécifié par un texte, comme la prophétie – car il n'y a pas de prophète après le messager de Dieu (pslf).
Cela implique nécessairement que l’Emir des Croyants (que la paix soit sur lui) soit le successeur du Prophète (paix et bénédictions sur lui) pour deux raisons :

Premièrement :
L'une des implications est que l'Émir des Croyants (a.s) est égal au Prophète (pslf) dans ses caractéristiques et ses mérites, à l'exception de la prophétie. Cela implique donc qu'il est supérieur à tous les autres êtres humains. Or, il est évident que le plus méritant est le plus légitime pour assumer la fonction d'imam et de califat après le Prophète (pslf), car il est inconcevable de préférer un être inférieur à un être supérieur.

Deuxièmement :
L'autre implication est que, puisque le Prophète (paix et bénédictions sur lui) a plus d’autorité sur les gens qu’ils n’en ont sur eux-mêmes et qu’il détient la wilaya (autorité spirituelle et temporelle) sur eux, il en va de même pour son égal et celui qui occupe sa place, à savoir l’Emir des Croyants (que la paix soit sur lui).

Pour conclure, ce verset est la preuve la plus éloquente de l’établissement de l’Imamat pour Ali (que la paix soit sur lui). En effet, Allah, exalté soit-Il, l’a désigné comme “l' âme ou personne” du Messager de Dieu (paix et bénédictions sur lui). Or, une identité absolue entre les deux est impossible, ce qui signifie que l’intention est bien une égalité. Et puisque le Prophète (paix et bénédictions sur lui) détenait une autorité universelle (wilaya), il en va de même pour son égal.
De plus, si quelqu’un d’autre avait été leur égal ou supérieur à eux dans l’exaucement des invocations, Allah, exalté soit-Il, aurait ordonné de l’emmener avec eux, car c’était un moment de besoin crucial. Puisqu’ils étaient les plus méritants, l’Imamat leur revenait de droit.

Au nom de Dieu le Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux

*Le surnom de l’Émir des croyants Ali (que la paix soit sur lui) : Al-Murtadâ (L’Agrée)*

*Question :* Notre maître Ali ibn Abi Talib (que la paix soit sur lui) est connu sous le titre de "Al-Murtadâ".
Quelle est la signification de ce titre et pourquoi lui a-t-il été attribué ?

*Réponse* : Le titre "Al-Murtadâ" est l’un des surnoms les plus célèbres de l’Émir des croyants (que la paix soit sur lui). C’est un nom dérivé du verbe "irtadâ" (ارتضى), tout comme le titre "Al-Mustafâ" attribué au noble Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui et sa famille), qui est dérivé du verbe "istafâ" (اصطفى).
Les deux termes ont une signification similaire, exprimant le choix et l’élection divine.

Ce titre est considéré comme un titre d'origine divine, car son attribution repose principalement sur les textes religieux, notamment les hadiths, les invocations et les ziyârat.

Parmi ces textes, on trouve ce qui est rapporté dans le hadith de la Tablette Fatimide : « Abû al-Hasan, Ali ibn Abi Talib, Al-Murtadâ. Sa mère est Fatima, fille d’Asad ibn Hâshim ibn Abd Manâf. » [Uyûn Akhbâr al-Ridâ, vol. 1, p. 48].

Parmi les textes confirmant ce titre, on trouve également :

● Ce qui est rapporté dans la ziyâra de Sayyed al-Shuhadâ (l’Imam al-Hussayn, que la paix soit sur lui) : « Que la paix soit sur toi, ô fils d'Ali al-Murtadâ. » [Al-Kâfî, vol. 4, p. 578].

● Ce qui est mentionné dans le sermon de l’Imam as-Sajjâd (que la paix soit sur lui) dans l’assemblée de Yazid : « Je suis le fils de celui qui a été transporté de la Mosquée sacrée (al-Masjid al-Harâm) à la Mosquée lointaine (al-Masjid al-Aqsâ). Je suis le fils d’Ali al-Murtadâ. Je suis le fils de Fatima az-Zahrâ’. » [Manâqib Âl Abî Tâlib, vol. 3, p. 305].
Puisque l’Émir des croyants (que la paix soit sur lui) était obéissant à Dieu Tout-Puissant et à Son noble Messager, recherchant en permanence Leur satisfaction dans toutes ses intentions et actions, Dieu l’a élu et choisi.
Ibn Abbas rapporte à ce sujet : « Ali suivait en toute chose la satisfaction de Dieu Tout-Puissant et de Son Messager, c’est pourquoi il fut nommé Al-Murtadâ (L’Agréé). » [Manâqib Âl Abî Tâlib, vol. 2, p. 305].
Le sens de ce noble titre s’est manifesté lorsque Dieu Tout-Puissant l’a agréé pour être le frère, le soutien, le ministre, le gendre et le successeur de Son Messager al-Mustafâ (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui et sa famille), ainsi que pour d’autres rangs d’élection divine.
L’érudit Al-Hâdî ibn Ibrâhîm ibn ‘Alî al-Wazîr – l’un des savants zaydites (822 H) – a dit : « Ce nom est l’un de ses titres les plus célèbres et apparents. Il est, pour l’Émir des croyants (que la paix soit sur lui), ce que "Al-Mustafâ" est pour le Maître des messagers. Leur signification est identique. »
L’origine de cela réside dans le fait que le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) l’a agréé comme légataire, l’a agréé comme frère, l’a agréé comme gendre, l’a agréé comme soutien, et l’a agréé comme ministre.
Or, le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui et sa famille) ne l’aurait pas agréé sans que Dieu ne l’agrée avant lui.

Ainsi, il fut "Al-Murtadâ" le jour où le Prophète(sawas) lui confia son secret, et "Al-Murtadâ" le jour de Ghadîr Khumm, lorsqu’il déclara : "Celui dont je suis le maître, alors Ali est son maître."
Il fut "Al-Murtadâ" (L’Agréé) dans le hadith de la fraternisation, et "Al-Murtadâ" lorsqu’il fut chargé d’annoncer la sourate Barâ’ah (Le Désaveu).
Il fut "Al-Murtadâ" dans le hadith de l’oiseau, surpassant tous les autres.
Il fut "Al-Murtadâ" le jour de Khaybar, surclassant tous ceux qui l’entouraient.
Il fut "Al-Murtadâ" lorsqu’il fut marié à la pure et agréée (Fâtima az-Zahrâ’).
Il fut "Al-Murtadâ" lorsque le Prophète le nomma gouverneur de Médine parmi les compagnons guidés.
Il fut "Al-Murtadâ" pour récolter les fruits du Paradis, choisi parmi les proches nobles et inébranlables.
Et il sera "Al-Murtadâ" le Jour du Jugement, sur sa monture tandis que les autres marcheront à pied. » [Al-Burûj fî Asmâ’ Amîr al-Mu’minîn, p. 166-167].

Au nom de Dieu le Travail Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux

*Les vertus d'Abou Talib (que la paix soit sur lui)*

*Question* : Existe-t-il, dans nos récits, des hauts faits et des vertus attribués à l'oncle du Prophète, Abou Talib ?

*Réponse* : Sachez – qu’Allah vous soutienne – qu’Abou Talib (paix sur lui), oncle du Prophète élu et père de l’Imam Ali Al-Mortada (paix sur eux et sur leur famille), possédait des qualités nobles, des vertus sublimes et des rangs élevés qui le distinguaient.

En effet, selon les récits des Imams de la guidée, il était croyant comme le croyant de la famille de Pharaon, dissimulant sa foi à l’instar des compagnons de la caverne. Il fut un serviteur élu, un légataire parmi les légataires, pur et purifié, un intercesseur dont l’intercession est acceptée. Sa lumière, au Jour du Jugement, éclipsera celles des créatures, à l’image de la lumière des quatorze Infaillibles. Il sera ressuscité en compagnie des prophètes, des véridiques, des martyrs et des pieux.
D’autres vertus encore témoignent de sa haute station, comme nous le montrerons à travers les points suivants :

1 – Il fait partie des purs et purifiés

Le cheikh Al-Kulayni rapporte, avec sa chaîne de transmission, un hadith de l’Imam Abou Abdallah (paix sur lui) qui dit :
« Certes, Allah était alors que rien n'existait. Il créa l’existence et l’espace, puis Il créa la Lumière des lumières, d’où émana toute lumière. Il y fit couler de Sa propre lumière, celle dont furent illuminées toutes les lumières. C’est de cette lumière qu’Il créa Muhammad et Ali. Ils demeurèrent ainsi, les deux premières lumières, avant que quoi que ce soit n’existe. Ils continuèrent de se transmettre, purs et purifiés, à travers des lignées immaculées, jusqu’à ce qu’ils se séparent en deux êtres parmi les plus purs : Abdullah et Abou Talib (paix sur eux). » [Al-Kāfī, vol. 1, p. 442]
Il est également mentionné dans la ziyarah de l’Imam Amir al-Mou’minine (paix sur lui) : « J'atteste que tu es pur, purifié et issu d’une lignée pure et purifiée. » [Kāmil al-Ziyārāt, p. 101 ; Man Lā Yahḍuruhu al-Faqīh, vol. 2, p. 590 ; Tahdhīb al-Aḥkām, vol. 6, p. 27].

2 – Sa lumière éclipsera celle des créatures au Jour du Jugement

Ibn Shadhan, Al-Toussi, Al-Karajaki et d’autres rapportent, avec leur chaîne de transmission, un hadith de l’Imam Abou Abdallah (paix sur lui), qui le tient de ses pères, d’Amir al-Mou’minine (paix sur lui) : « Par Celui qui a envoyé Muhammad comme Prophète véridique ! La lumière d'Abou Talib, au Jour du Jugement, éclipsa celle de toutes les créatures, à l’exception de cinq lumières : celle de Muhammad (paix et bénédictions sur lui et sa famille), la mienne, celle de Fatima, ainsi que celles d'Al-Hassan et d'Al-Hussein et de leurs descendants parmi les Imams. Car sa lumière provient de notre lumière, créée par Allah (Exalté soit-Il) deux mille ans avant la création d’Adam. » [Al-Mi’ah Manqabah, p. 174 ; Al-Amālī d’Al-Toussi, p. 305 ; Kanz al-Fawā’id, p. 80].

3 – Il fait partie des légataires des prophètes

Il est rapporté dans un récit que l'on demanda à l'Imam Amir al-Mou’minine (paix sur lui) : « Qui était le dernier des légataires avant le Prophète (paix et bénédictions sur lui et sa famille) ? »
Il répondit : « Mon père. » [Al-Ghadīr, vol. 7, p. 389].
Le pieux Al-Majlisi a dit : “Il est rapporté qu'Abou Talib faisait partie des légataires d'Ibrahim et d'Ismaïl, tout comme son père, `Abd al-Muttalib (paix sur lui). “ [Rawdat al-Muttaqīn, p. 151].
L'Allameh Al-Majlisi a exprimé une idée similaire dans Bihār al-Anwār [vol. 17, p. 142].

4 – Il est un intercesseur dont l’intercession est acceptée

Ibn Shadhan, Al-Toussi, Al-Karajaki et d’autres rapportent, avec leur chaîne de transmission, un hadith de l’Imam Abou Abdallah (paix sur lui), qui le tient de ses pères, d’Amir al-Mou’minine (paix sur lui) :
« Par Celui qui a envoyé Muhammad comme Prophète véridique ! Si mon père intercédait en faveur de tous les pécheurs sur terre, Allah (Exalté soit-Il) exaucerait son intercession pour eux. » [Al-Mi’ah Manqabah, p. 174 ; Al-Amālī d’Al-Toussi, p. 305 ; Kanz al-Fawā’id, p. 80].

5 – Il a annoncé la naissance d’Amir al-Mou’minine trente ans à l’avance

Le cheikh Al-Kulayni rapporte, avec sa chaîne de transmission, un hadith de l’Imam Abou Abdallah (paix sur lui) : « Lorsque Fātimah bint Asad vint annoncer à Abou Talib la naissance du Prophète (paix et bénédictions sur lui et sa famille), celui-ci lui répondit : "Patiente un ‘sabt’ et je t’annoncerai une naissance semblable, à l’exception de la prophétie." Puis il ajouta : “Le ‘sabt’ équivaut à trente ans."
Or, il y avait précisément trente ans d’écart entre la naissance du Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui et sa famille) et celle d’Amir al-Mou’minine (paix sur lui). » [Al-Kāfī, vol. 1, p. 452].

6 – Son exemple est semblable à celui des Compagnons de la Caverne et du Croyant de la famille de Pharaon

Les cheikhs Al-Kulayni et Al-Sadouq rapportent, avec leur chaîne de transmission, un hadith de l’Imam Abou Abdallah (paix sur lui) : «L'exemple d'Abou Talib est semblable à celui des Compagnons de la Caverne : ils dissimulèrent leur foi et affichèrent le polythéisme, et Allah leur accorda ainsi leur récompense à deux reprises. » [Al-Kāfī, vol. 1, p. 373 ; Al-Amālī d'Al-Sadouq, p. 712 ; Ma‘ānī al-Akhbār, p. 285].
Il est rapporté de l’Imam Al-Hassan Al-Askari (paix sur lui), qui le tient de ses pères (paix sur eux), qu’Allah (Exalté soit-Il) révéla à Son Messager (paix et bénédictions sur lui et sa famille) : « Je t’ai soutenu par deux groupes de partisans : un groupe qui te soutiendra en secret et un autre qui te soutiendra ouvertement. Ceux qui te soutiendront en secret ont pour chef et meilleur d’entre eux ton oncle Abou Talib. Quant à ceux qui te soutiendront ouvertement, leur chef et meilleur d’entre eux est son fils, Ali ibn Abi Talib (paix sur lui). »
Puis il ajouta : « Abou Talib est semblable au Croyant de la famille de Pharaon : il dissimulait sa foi. » [Al-Hujjah ‘ala al-Dhahib, p. 362].

7 – Sa protection, son éducation et son soutien au Prophète (paix et bénédictions sur lui et sa famille)

Le cheikh Al-Sadouq rapporte, avec sa chaîne de transmission, un hadith de Habib ibn Abi Thabit qui le tient d’une source élevée : « Le Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui et sa famille) entra auprès de son oncle Abou Talib alors qu’il était étendu sur son lit de décès. Il dit : "Ô mon oncle, tu as pris soin d’un orphelin, tu as élevé un enfant et tu as soutenu un adulte. Qu’Allah te récompense en bien pour ce que tu as fait pour moi."
Puis, il ordonna à Ali (paix sur lui) de le laver (pour les rites funéraires).» [Al-Amālī, p. 489].
Le cheikh Al-Kulayni rapporte, avec sa chaîne de transmission, un hadith de `Ubayd ibn Zurarah, qui le tient de l’Imam Abou Abdallah (paix sur lui) : « Lorsque Abou Talib décéda, Jibril descendit auprès du Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui et sa famille) et lui dit : "Ô Muhammad, quitte La Mecque, car tu n’y as plus de protecteur."
Alors, les Quraychites se soulevèrent contre le Prophète (paix et bénédictions sur lui et sa famille), si bien qu’il s’enfuit et trouva refuge sur une montagne de La Mecque appelée Al-Hajoun. » [Al-Kāfī, vol. 1, p. 439].

8 – Il a nommé le Prophète (paix et bénédictions sur lui et sa famille) "Ahmed"

Le cheikh Al-Kulayni rapporte, avec sa chaîne de transmission, un hadith d’Abou Sa’ib, qui le tient de l’Imam Abou Abdallah (paix sur lui), d’après son père (paix sur lui) : « Abou Talib fit l'‘aqīqah (sacrifice rituel effectué en signe de gratitude pour la naissance d’un enfant) pour le Messager d’Allah (paix et bénédictions sur lui et sa famille) le septième jour de sa naissance. Il convia alors les membres de la famille d'Abou Talib, qui lui demandèrent : "Qu’est-ce que cela ?"
Il répondit : "C’est l’‘aqīqah d’Ahmed."
Ils lui dirent : "Pourquoi l’as-tu nommé Ahmed ?"
Il répondit : "Je l’ai nommé Ahmed en raison des louanges qu’il recevra des habitants du ciel et de la terre." [Al-Kāfī, vol. 6, p. 34].

9 – Il n’a jamais adoré une idole

Le cheikh Al-Sadouq rapporte, avec sa chaîne de transmission, un hadith d’Al-Asbagh ibn Nabatah, qui dit : « J’ai entendu Amir al-Mou’minine (paix sur lui) dire : "Par Allah ! Ni mon père, ni mon grand-père Abd al-Muttalib, ni Hâshim, ni Abd Manâf n’ont jamais adoré une idole !"
On lui demanda alors : "Que faisaient-ils donc ?"
Il répondit : "Ils priaient en direction de la Ka‘bah et suivaient la religion d’Ibrahim (paix sur lui), s’y accrochant fermement." [Kamāl al-Dīn, p. 171].

10 – Celui qui doute de sa foi mérite l’Enfer

Le cheikh Al-Karajaki rapporte, avec sa chaîne de transmission, un hadith d’Aban ibn Muhammad : « J’ai écrit à l’Imam Ar-Rida, Ali ibn Moussa (paix sur lui) : "Que je sois votre rançon ! J’ai des doutes concernant la foi d’Abou Talib."
L’Imam (paix sur lui) me répondit par écrit : "Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Quant à ce qui suit : Celui qui suit un autre chemin que celui des croyants, Nous le laisserons dans l'égarement où il s’est engagé. Si tu ne reconnais pas la foi d’Abou Talib, alors ton sort sera en Enfer." [Kanz al-Fawā’id, p. 80].
Sayyed Fakhar Al-Moussawi rapporte que le cheikh Al-Sadouq mentionne, avec sa chaîne de transmission : « Abd al-Adhīm ibn ‘Abd Allah al-Alawi al-Hassani – enterré à Rayy et agréé (pour sa piété) – écrivit à l’Imam Abou Al-Hassan Ar-Ridha (paix sur lui) : "Ô fils du Messager d’Allah, éclaire-moi au sujet du hadith rapporté selon lequel Abou Talib serait dans une étendue peu profonde de l’Enfer où son cerveau bouillirait."
L’Imam Al-Ridha (paix sur lui) lui répondit : "Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Quant à ce qui suit : Si tu doutes de la foi d’Abou Talib, alors ton sort sera en Enfer." [Al-Hujjah ‘ala al-Dhahib, p. 82].
Nous nous en tenons à cela, Louange à Allah en premier et en dernier.

Au nom de Dieu le Très Miséricordieux le Plus Miséricordieux

*Pourquoi l'imam Moussa Ibn Jaafar (que la paix soit sur lui) a-t-il été surnommé Al-Kazim (le maître de la retenue) ?*

Sachez – qu’Allah vous soutienne – que l’imam Moussa Ibn Jaafar (que la paix soit sur eux) possède plusieurs surnoms, le plus connu étant « Al-Kazim » (le maître de la retenue). Ce surnom est dérivé du terme « kadhm » qui signifie maîtrise ou rétention. Ainsi, l'expression « Kazma ar-rajul ghayzhah » désigne le fait de réprimer sa colère et de s’abstenir de l’exprimer ou de la montrer. Celui qui est qualifié de « Kazim » est donc celui qui contient sa colère en lui-même, sans la laisser paraître.

À ce propos, Allah dit dans le Coran : {Ceux qui maîtrisent leur colère} (Sourate Al-Imran, verset 134). [Référence : Mu'jam Maqayis al-Lugha, vol. 5, p. 184].
L’origine du surnom de l’Imam (que la paix soit sur lui) en tant qu’« Al-Kazim » provient du texte législatif. En effet, ce titre lui a été attribué dans de nombreuses sources textuelles, notamment des hadiths prophétiques, des prières spécifiques (ziyârat) dédiées aux membres de la famille immaculée (Ahl al-Bayt), et d'autres références similaires.
Parmi ces sources, figure ce qu’a rapporté Jabir al-Ansari du Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui et sa famille), lorsqu’il l’interrogea au sujet des imams issus de la descendance de l’Émir des croyants (Ali, que la paix soit sur lui). Le Prophète répondit : «...Puis (viendra) Ja'far As-Sadiq, fils de Muhammad, ensuite Moussa Al-Kazim, fils de Ja'far, et après lui Ali Ar-Rida, fils de Moussa...» [Références : Kamal ad-Din, vol. 1, p. 258 ; Al-Ihtijaj, vol. 1, p. 68].

Parmi ces récits, il y a également ce que Salman Al-Farisi a rapporté du Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui et sa famille) dans un long hadith : «...Puis son fils, Moussa Ibn Jaafar, Al-Kazim, qui réprime sa colère avec patience pour l’amour d’Allah (Gloire et Majesté à Lui). » [Référence : Dalâ’il al-Imâma, p. 447-449].

Parmi ces références figure également ce qui est mentionné dans la ziyâra (prière dédiée) de l’Imam Ar-Ridâ (que la paix soit sur lui) : « Ô Allah, bénis Moussa Ibn Jaafar Al-Kazim, le serviteur pieux, Ta langue parmi Tes créatures, celui qui s'exprime avec Ta science, et Ton argument contre Tes créatures. Accorde-lui une bénédiction que Toi seul peux dénombrer. » [Référence : Kamil az-Ziyarat, p. 516].

Ensuite, les savants ont mentionné deux raisons principales expliquant pourquoi l’Imam (que la paix soit sur lui) a été surnommé « Al-Kazim » parmi les gens :
La première raison est qu’on lui a attribué ce surnom en raison de sa patience face aux injustices des dirigeants abbassides. L’Imam a passé une grande partie de sa vie transféré d’une prison à une autre.

À ce sujet, le cheikh Al-Mufid déclare : « Il a été surnommé Al-Kazim pour avoir contenu sa colère et supporté avec patience les actes des oppresseurs à son égard, jusqu’à ce qu’il meure en martyr dans leurs prisons, enchaîné. » [Référence : Al-Irshad, p. 216].

La deuxième raison est qu’on lui a donné ce surnom en raison de sa maîtrise de sa colère et de sa retenue face à ce qu’il savait concernant ceux qui allaient nier l’imamat de son fils, l’Imam Ar-Ridâ (que la paix soit sur lui). Ainsi, il a été surnommé Al-Kazim (celui qui réprime sa colère).

Le cheikh As-Sadouq a rapporté, selon Al-Rabi' Ibn Abd Al-Rahman, qui a dit : « Par Allah, Moussa Ibn Jaafar (que la paix soit sur eux) faisait partie de ceux qui avaient une profonde intuition. Il savait qui allait nier son imamat après sa mort et rejeter l’imamat de son successeur. Il réprimait cependant sa colère envers eux et ne leur montrait rien de ce qu’il connaissait à leur sujet. C’est pour cela qu’il fut surnommé Al-Kazim (le maître de la retenue). » [Références : 'Ilal ash-Shara'i, vol. 1, p. 320 ; 'Uyun Akhbar ar-Ridâ, vol. 2, p. 109].

Nous en restons là ; louange à Allah, au commencement et à la fin.

Naissance de Ali Akbar fils d’Imam Al Hussein (as)

*Nom* : Ali ibn Hussein ibn Ali ibn Abu Talib

*Mère* : Layla Bint Abi 'Urwa Ibn Mas'ud Al-Thaqafi,

*Naissance* : 11 chabane à Médine

*Fratrie* : Ali Zein el Abidine, Fatima al-Sughra bint al-Husayn, Safia bint Husayn, Sukayna, Ali al Asghar ibn al-Husayn,Sakinah (Fatima al-Kubra) bint Husayn,Kholat bint Husayn.

*Martyr* : 10 Muharram, Karbala

*Sépulture* : Sanctuaire sacré de l’Imam Hussein, Karbala en Irak

Le visage d’Ali Akbar fut splendeur et lumineux. Il fut très beau et pur. Il fut de taille moyenne avec une peau blanche tendant au rose. Il eut de gros yeux noirs avec de longs cils. Son corps fut équilibré, ni gros et ni mince avec des épaules larges.L’imam al-Husayn (as) dit qu’il était le plus ressemblant au Prophète (pslf) dans sa création, dans ses qualités morales et dans l'éloquence de son langage.

Le jour d’ Achoura, Ali Akbar fut la première personne de Banu Hachim qui prit l’autorisation de l’ Imam al-Husayn pour aller sur le champ de guerre et commencer son combat. Durant sa préparation, l’Imam lui dit : « Ô mon Dieu, sois mon témoin. Certes, un jeune est en train d’aller sur le champ de bataille, celui qui ressemble le plus à Ton Envoyé dans sa création, dans sa conduite et dans l'éloquence de son langage. 
Ô mon Dieu, à chaque fois que le Prophète (pslf) nous manquait, nous regardions Ali Akbar. »

Ali Akbar (as) est l'un des grands héros de la jeunesse hachémite, un brave chevalier, une personnalité qui incarne le sens de la volonté et des sacrifices de l'islam, brillant à l'horizon d'Al-Taf au-dessus du désert de Karbala, croyant, combattant qui est fidèle aux principes de l'Islam, ce qui est dans son cas unique.

Question : *L’être humain mentionné dans le Coran est-il né malheureux, ce qui signifierait qu’il est destiné à vivre dans la souffrance sans avoir le choix, ou bien est-ce lui-même qui crée son propre malheur par ses décisions et ses actes ?

La réponse : Dans le Coran, la souffrance est liée aux conséquences des actes et aux choix de l’être humain, et non à sa nature originelle. Dieu a créé l’homme dans la meilleure des formes et lui a donné la liberté de choisir entre le bien et le mal. Comme le dit le verset : { Nous avons certes créé l’homme dans la meilleure des formes} (At-Tîn, 4). Cela montre que Dieu a créé l’homme dans un état de perfection et avec une disposition naturelle vers le bien, et non dans un état de malheur.

Lorsqu’Allah évoque la souffrance dans le Coran, Il la relie aux conséquences des actes de l’homme et non à une nature imposée dès la création.
Par exemple, Il dit : {Descendez-en tous (du Paradis), [vous serez] ennemis les uns des autres. Puis, quand viendra de Ma part un guide, quiconque le suivra ne s’égarera pas et ne sera point malheureux. Et quiconque se détourne de Mon rappel mènera certes une vie pleine de gêne, et Nous le ressusciterons aveugle au Jour de la Résurrection.} (Tâ-Hâ, 123-124).
Ainsi, dans le Coran, la souffrance n’est pas une caractéristique innée de l’homme dès sa création, mais plutôt le résultat de ses choix et de ses actions.
Dans la perspective coranique, l’être humain est un être complexe composé de raison et de désir. La raison est le centre de la force et du discernement, qui permet à l’homme de percevoir la vérité et de s’élever au-dessus de ses désirs et de son égoïsme. Grâce à la raison, l’homme peut maîtriser ses penchants et orienter sa vie vers le bien, devenant ainsi un instrument pour construire une vie heureuse fondée sur la justice, la miséricorde et toutes les valeurs de la vertu.

En revanche, le désir représente le centre de la faiblesse de l’homme, et c’est à travers lui que se manifestent les tendances égoïstes qui poussent l’homme vers la cupidité, l’envie et la commission de vices. Cela ne signifie pas que le désir en lui-même soit un mal absolu, mais plutôt que le mal réside dans la soumission au désir sans aucune régulation morale ou éthique. Cette dualité entre la raison et le désir façonne la nature humaine et détermine le cours de sa vie.

Le Coran souligne clairement cette opposition dans la nature humaine : il ordonne l’usage de la raison et encourage à la suivre, tout en mettant en garde contre les passions et leur domination. Ainsi, dans le Coran, la raison et l’âme représentent deux forces distinctes, l’une guidant vers la sagesse et l’élévation, l’autre pouvant entraîner l’homme vers l’égarement s’il ne la maîtrise pas.
Allah dit dans le Coran : {Quant à celui qui aura craint de comparaître devant son Seigneur et aura préservé son âme des passions, alors, certes, le Paradis sera son refuge.}  (An-Nâzi‘ât, 40-41).
Il dit aussi : {S’ils ne te répondent pas, sache alors qu’ils ne suivent que leurs propres passions.} (Al-Qasas, 50).
Le Prophète (paix et salut sur lui et sa famille) a également dit : « La raison est un frein contre l’ignorance, et l’âme est semblable aux pires des bêtes ; si elle n’est pas maîtrisée, elle s’égare. » (Tuhaf al-‘Uqoul, p. 15).

L’être humain, par sa volonté et son libre arbitre, est responsable du choix entre suivre la voie de la raison et de la guidance ou celle des passions et de l’égarement. Allah dit : {Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée, et Lui a alors inspiré son immoralité tout comme sa piété.} (Ash-Shams, 7-8).
Cet enseignement signifie qu’Allah a montré à l’homme le chemin du bien et du mal, lui laissant la liberté de choisir son propre parcours.
Ce qui confirme la responsabilité de l’être humain dans le choix de l’une des deux voies, ce sont les versets qui suivent immédiatement, où Allah dit : {A certes réussi celui qui la purifie, et a certes perdu celui qui la corrompt.} (Ash-Shams, 9-10).

Ainsi, l’être humain n’est pas prédestiné à la souffrance, mais il façonne lui-même son destin par ses décisions. S’il choisit la voie de la piété et purifie son âme des désirs excessifs, il atteint le bonheur et l’élévation. En revanche, s’il se laisse dominer par ses penchants et néglige son perfectionnement, il tombe dans la souffrance et la perdition.
Ainsi, la souffrance n’est pas un destin inévitable pour l’homme, mais une conséquence naturelle de l’ignorance de la raison et de la soumission aux passions. La liberté de choix que Dieu a accordée à l’homme façonne son mode de vie : c’est par elle qu’il décide d’être heureux ou malheureux. Allah dit : {Et quiconque se détourne de Mon rappel mènera certes une vie pleine de gêne, et Nous le ressusciterons aveugle au Jour de la Résurrection.} (Tâ-Hâ, 124).
Et Il dit aussi : {Quiconque, homme ou femme, accomplit de bonnes œuvres tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une vie heureuse.} (An-Nahl, 97).

En conclusion, la nature de l’être humain n’est pas fondamentalement fondée sur la souffrance, mais elle repose sur un mélange de deux forces opposées : la raison, qui est la source du bien et du bonheur, et le désir, qui peut être une source de mal et de malheur. Entre ces deux forces, la volonté humaine joue un rôle décisif dans l’orientation du parcours de l’homme et la détermination de son destin. Ainsi, la souffrance n’est ni une fatalité ni un destin imposé, mais une conséquence naturelle des choix et des actions de l’homme.
Louange à Allah, Seigneur des mondes.