Alors que l’Otan mettait en place un vaste système pour accuser la Russie de perpétuer la propagande de l’Union soviétique, une hystérie s’est emparée de Washington. Pour tenter de discréditer le nouveau président US, les médias dominants l’accusent de dire n’importe quoi ; en réponse, celui-ci les accuse de propager de fausses nouvelles. Cette cacophonie est amplifiée par le développement soudain des réseaux sociaux, jadis promus comme armes du département d’État contre les régimes nationalistes, aujourd’hui forum populaires contre les abus des élites de tous poils ; Washington en premier lieu.
Dès l’annonce de son élection surprise et avant même qu’il ait eu accès à la Maison-Blanche, l’immense majorité des médias US et de l’Alliance atlantique ont dénoncé l’incurie et la folie du président Trump. Une bataille s’est engagée entre la classe médiatique et le nouveau président, chacun accusant l’autre de propager de fausses nouvelles.

تقي زاده
Terrorisme chimique : Moscou avertit l’Occident
La Russie tire la sonnette d’alarme quant à la propagation du terrorisme chimique qui pourrait outrepasser les frontières du Moyen-Orient.
Lors de son intervention, jeudi 18 janvier, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU axée sur la non-prolifération des armes de destruction massive « ADM », le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a déclaré: « Il est nécessaire de prendre en considération de réels risques de propagation du terrorisme chimique au-delà du Proche-Orient étant donné le nombre important de combattants étrangers parmi les extrémistes. Venus en Syrie et en Irak de l'étranger, des terroristes ont déjà eu la possibilité d'acquérir une expérience pratique et des compétences pour créer et utiliser des armes chimiques. »

« Certains pays occidentaux préfèrent fermer les yeux sur l’usage par les terroristes des armes chimiques en Irak et en Syrie, ce qui contredit certaines résolutions onusiennes », a-t-il fait savoir.
Sergueï Lavrov a ajouté: « Nous avons proposé à plusieurs reprise d'adopter une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ou au moins une déclaration de son président condamnant les actes concrets de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie et en Irak. Malheureusement, toutes nos propositions ont suscité une résistance de la part de nos collègues occidentaux qui préfèrent fermer les yeux sur les faits d'utilisation et même de fabrication d'armes chimiques par les terroristes et qui lancent des allégations contre Damas. »
Le premier convoi des batteries S-400 arrive en Chine
La Russie a commencé à livrer à la Chine des batteries de son système de défense antimissile S-400, dans le cadre d'un accord signé en 2014, selon des sources proches de l'armée russe.
"La mise en œuvre du contrat a commencé et le premier convoi a été envoyé en Chine", ont rapporté, jeudi 18 janvier, les médias russes citant un responsable qui a requis l'anonymat.
Selon la même source, une station de contrôle, une station radar, du matériel d'énergie et de soutien, des pièces détachées et d'autres éléments constituant le système S-400 composent le premier convoi.
La source anonyme ajoute que ni le transfert de technologie, ni la production sous licence n'ont été prévus dans le contrat.
En 2017, la Russie a fourni des formations nécessaires à un groupe de militaires chinois pour qu'ils puissent manier le système.
Le contrat fait de la Chine le premier client étranger du S-400 russe, suivie par la Turquie. L'accord, scellé en 2014, a été officiellement confirmé le 12 septembre 2017 par la Russie, pour une valeur de 2,5 milliards de dollars.
Fin 2017, Moscou a laissé entendre un accord de vente du système de défense antimissile S-400 à l'Arabie saoudite. Entré en service en 2007, le S-400 est considéré comme le système de missiles antiaériens à longue portée le plus sophistiqué de Russie. Capable d'atteindre des cibles à une distance de 400 km et à une altitude de 30 km, le système peut détruire des avions, des missiles de croisière et des missiles balistiques. Il peut également viser des cibles terrestres.
Le renouvellement d’un pacte nucléaire entre le Japon et les USA
Renouvelant un pacte sur le nucléaire, le Japon et les USA suscitent l’inquiétude de la Chine.
Pour la Chine, le renouvellement du pacte qui autorise à mettre en place un système de recyclage du combustible nucléaire, pourrait inciter le Japon à se munir de l’arme nucléaire.
L’agence de presse japonaise Kyodo a confirmé que le pacte de retraitement du combustible nucléaire entre le Japon et les USA se renouvellerait automatiquement en juin 2018, après l’expiration du délai de 30 ans. Selon l’agence, l’accord renforce la dépendance de Tokyo à Washington en matière d’énergie.
La Chine, de son côté, s’inquiète. Le pacte permet au Japon de retraiter le combustible usé des réacteurs nucléaire pour en extraire l’uranium et le plutonium. Elle reproche également aux deux parties à ne pas avoir révisé ni modifié certains articles de l’accord. Mais vu la montée des tensions en Asie de l’Est, l’administration américaine a préféré ne pas revoir le pacte entré en vigueur en 1988.
Selon Ji Young Chang, professeur au département des sciences politiques et des relations internationales de l’université de Pékin, le renouvellement de ce pacte sans révision ni modification est une menace pour toute la région de l’Asie de l’Est. Il démontre que le Japon a l’intention de procéder à l’enrichissement d’uranium. Vu l’ensemble du cycle du combustible nucléaire et des matières que possède Tokyo, ce dernier est parfaitement en mesure de fabriquer des armes nucléaires.
Le Japon dispose de 47 tonnes de plutonium à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Une quantité qui lui permet de fabriquer cinq bombes atomiques.
Le nouveau missile du Hamas défie le Dôme de fer israélien
Israël reconnaît les défis que pourrait représenter un nouveau missile du Hamas pour son système de défense aérien Dôme de fer.
Le site web israélien 0404 fait part de l'inquiétude de l'armée d'Israël face à l'arsenal balistique du Hamas.
"Le Hamas dispose de missiles lourds et sophistiqués, marqués par leur haute précision. Il les utilisera très probablement en cas de déclenchement d'un nouveau conflit", indique le site.
Dans la foulée, une chaîne de télévision israélienne a annoncé que le Hamas possédait de nouveaux missiles à courte portée qui pourraient défier le système de défense aérien Dôme de fer.
"Le Hamas se prépare à un éventuel conflit face à Israël et ne cesse d'optimiser son arsenal d'autant plus qu'il dispose d'un nouveau type de missile à courte portée qui est capable de charger une importante quantité d'explosifs et de causer des dégâts considérables. Ce missile a la capacité de porter entre 160 et 200 kilogrammes d'explosifs et représente une menace sérieuse pour le Dôme de fer. Il a été conçu essentiellement pour contrer les missiles à moyenne et à longue portée. Des missiles auraient été probablement installés près de la frontière de Gaza de sorte à prendre pour cible les forces de l'armée israélienne. Le Hamas a tiré de grandes expériences des précédents conflits. D'où ses efforts inlassables en vue d'accéder à la technologie qui lui permettra de cibler les colonies israéliennes situées près de la frontière de Gaza", ont confié des sources sécuritaires à la télévision israélienne, sous couvert de l'anonymat.
Dans ce droit fil, Amir Bohbot, analyste des questions militaires, a confié au site web Walla que les services de sécurité israéliens s'étonnaient que le Hamas ait pu fabriquer un missile du type R-160, malgré la surveillance perpétuelle de la bande de Gaza.
"Deux missiles R-160 ont été tirés depuis la bande de Gaza vers la ville de Haïfa. Le premier a été abattu mais le deuxième a atteint sa cible", a-t-il prétendu.
Haïfa étant située à 120 kilomètres de la bande de Gaza, Amir Bohbot a fait état de la grande surprise de l'armée israélienne face aux performances du Hamas. Les responsables locaux des colonies israéliennes n'en sont toujours pas informés, ajoute l'expert.
Le ministre israélien des Affaires militaires Avigdor Lieberman a récemment confirmé le test de trois nouveaux missiles par le Hamas.
Forces italiennes en Libye: une présence militaire qui dérange
Un député de la Chambre des représentants libyenne a qualifié d'agression flagrante le déploiement des forces militaires italiennes en Libye.
Ibrahim al-Darssi, député de la Chambre des représentants libyenne dont le siège est à Tobrouk, a déclaré, jeudi 18 janvier, que le déploiement des forces militaires italiennes en Libye mettait en évidence les vraies positions de la communauté internationale, au moins celles des grandes puissances.
"Certains pays considèrent comme légal l'envoi de contingent militaire étranger sur le sol libyen sous prétexte que le gouvernement d'entente nationale a donné son aval, alors que celui-ci n'a pas réussi à s'attribuer le vote de confiance du Parlement", a expliqué Ibrahim al-Darssi dans une interview exclusive, accordée à l'agence de presse russe Sputnik.
"Le Parlement et la majorité des Libyens voient dans l'envoi des militaires italien en Libye une agression flagrante et une occupation territoriale. Nous condamnons cet acte qui incarne l'occupation du sol libyen par l'Italie", a-t-il souligné.
Le Parlement italien a ratifié, mercredi 17 janvier, un projet de loi permettant l'envoi de 470 militaires au Niger et l'acheminement de nouveaux contingents en Libye de sorte à porter à 400 le nombre des soldats déjà déployés dans ce pays déchiré par les conflits.
Le parlementaire libyen a ensuite dénoncé le récent discours de Ghassan Salamé, émissaire spécial de l'ONU pour la Libye, auprès du Conseil de sécurité, disant qu'il avait falsifié des réalités à propos de la Libye.
"Ghassan Salamé a jugé tendue la situation dans l'Est libyen alors que la partie orientale de notre pays reste calme et stable contrairement à l'Ouest où les miliciens continuent de déstabiliser Tripoli", a-t-il expliqué.
Al-Qods est la capitale indéniable de la Palestine
L'ayatollah Khamenei a insisté que les gouvernements qui aident les Etats-Unis et le régime sioniste à la mise en place de cette décision sont des traîtres.
Le leader iranien a précisé que la cause palestinien est une question fondamentale pour tous les musulmans. La question de la Palestine ne doit pas être oubliée, a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis accentuent la pression sur les Palestiniens
Le versement de cette somme, correspondant à environ la moitié de la contribution américaine, est gelé et non annulé, a-t-elle assuré, le temps que des réformes soient entreprises au sein de l'agence onusienne.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'est dit "très inquiet" mardi devant ce gel américain. "J'espère très fortement qu'au final, les Etats-Unis pourront maintenir leur financement de l'UNRWA, dont ils sont le principal contributeur", a-t-il dit.
M. Guterres a noté que l'UNRWA, créée en 1949, n'est pas une institution palestinienne, mais onusienne, qui vient en aide aux réfugiés palestiniens et à leurs descendants dans les territoires occupés, ainsi qu'en Jordanie, en Syrie et au Liban.
Les soldats israéliens tuent un jeune palestinien
Un porte-parole de l'armée israélienne a fait état dans un communiqué d'une manifestation au cours de laquelle "des dizaines de Palestiniens ont lancé des pierres sur les soldats".
"Les soldats ont riposté à ces violences en employant des moyens de dispersion et en tirant à balles réelles", a-t-il dit.
"Les informations sur la mort d'un Palestinien sont en cours d'examen", a-t-il dit.
Il s'agit du 17e Palestinien tué lors de violences depuis le 6 décembre et l'annonce par le président américain Donald Trump de la reconnaissance d'al-Qods comme capitale d'Israël. Un Israélien a en outre été assassiné en Cisjordanie.
La décision de M. Trump a provoqué la colère des Palestiniens. Ils voient en elle un déni de leurs revendications sur Jérusalem-Est annexée et occupée, dont ils souhaitent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
Les dirigeants palestiniens étaient réunis lundi à Ramallah pour tenter d'élaborer la riposte aux coups portés selon eux à leur cause par l'administration Trump.
La vérité sur les « fake news »
Un peu partout dans les pays de l’Otan —et uniquement dans ces pays—, des responsables politiques dénoncent les fake news. Il s’agit de mettre en lumière l’influence supposée de la propagande russe au sein des « démocraties occidentales ». L’État le plus impacté par cette campagne est la France dont le président Emmanuel Macron a annoncé la rédaction d’une loi spécifique pour lutter contre cette « atteinte à la démocratie », mais uniquement « en période électorale ».
Le fait que l’expression anglaise fake news soit conservée comme telle dans toutes les langues de l’Otan alors qu’elle désigne un phénomène aussi vieux que le monde, les fausses nouvelles, atteste l’origine anglo-saxonne de cette problématique.
Réagissant au projet de loi d’Emmanuel Macron, le ministre russe des Affaires étrangères se demande jusqu’où la censure ira en Europe occidentale.
À l’origine de la campagne contre les « fake news » : l’Otan
En 2009, le président Obama annonça au sommet de l’Otan de Strasbourg-Kehl son intention de créer un service de « Communication stratégique » de l’Alliance [1]. Il fallut six ans pour le mettre en place autour de la 77th Brigade de l’armée de Terre britannique et de la 361st Civil Affairs Brigade de l’armée de Terre états-unienne (basée en Allemagne et en Italie).
La mission de départ était de contrer les discours accusant l’État profond US d’avoir lui-même organisé les attentats du 11-Septembre, puis ceux accusant les Anglo-Saxons d’avoir planifié les « printemps arabes » et la guerre contre la Syrie ; discours qualifiés de « conspirationnistes ». Cependant, rapidement les choses évoluèrent pour convaincre les populations de l’Alliance que la Russie poursuit la propagande de l’Union soviétique —et donc que l’Otan est encore utile—.
En définitive, en avril 2015, l’Union européenne se dota d’un « Groupe de travail pour les communications stratégiques vers l’Est » (East StratCom Task Force). Il adresse chaque semaine à des milliers de journalistes un relevé de la propagande russe. Par exemple, sa dernière édition (datée du 11 janvier 2018) accuse Sputnik d’avoir prétendu que le zoo de Copenhague nourrit ses fauves avec des animaux familiers abandonnés — Bigre, les « démocraties » sont menacées ! À l’évidence, il est difficile pour ces spécialistes de trouver des exemples significatifs de l’ingérence russe. En août de la même année, l’Otan inaugura son « Centre de communication stratégique » à Riga (Lettonie). L’année suivante, le département d’État US se dota, quant à lui, du « Centre d’engagement global » (Global Engagement Center) qui poursuit les mêmes buts.
Comment Facebook, la marotte d’Hillary Clinton, s’est retourné contre elle
En 2009, la secrétaire d’État Hillary Clinton, sous l’impulsion de Jared Cohen (responsable au Bureau de la planification politique), se persuada qu’il était possible de renverser la République islamique d’Iran en manipulant les réseaux sociaux. Cette théorie n’eut pas l’effet escompté. Cependant, deux ans plus tard, en 2011, le même Jared Cohen devenu patron de Google Ideas réussit à mobiliser la jeunesse cairote. Bien que la « révolution » de la place Tahrir n’ait pas influé l’opinion du peuple égyptien, le mythe de l’extension du mode de vie états-unien par Facebook était né. Du coup, le département d’État a sponsorisé quantité d’associations et de congrès pour promouvoir Facebook.
Cependant, l’élection présidentielle US de 2016 créa la surprise. Un outsider, le promoteur immobilier Donald Trump, élimina tous ses rivaux un à un, y compris Hillary Clinton, et fut porté à la Maison-Blanche alors qu’il disposait des conseils de Facebook. Pour la première fois, le rêve de l’égérie des politiciens professionnels devenait réalité, mais contre elle. Du jour au lendemain, Facebook fut diabolisé par la presse dominante.
Il apparait à cette occasion que l’on peut artificiellement créer des mouvements de foule avec les réseaux sociaux, mais qu’au delà de quelques jours, les utilisateurs retrouvent leur esprit. C’est la constante de tous les systèmes de manipulation de l’information : ils sont éphémères. La seule forme de mensonge qui permet de créer des comportements sur le long terme suppose d’avoir poussé les citoyens à un engagement mineur, c’est-à-dire de les embrigader [2].
Au demeurant, Facebook l’a fort bien compris en créant son « Bureau de la Politique mondiale et de la Sensibilisation des gouvernements » et en le confiant à Katie Harbath. Il entend créer des émotions collectives en faveur de tel ou tel client, mais ne cherche pas à organiser des campagnes durables [3]. C’est aussi pourquoi, le président Macron se propose de légiférer les réseaux sociaux uniquement pour les périodes électorales. Lui même a été élu grâce au bref désordre créé conjointement par un hebdomadaire et Facebook contre son rival François Fillon ; opération orchestrée par Jean-Pierre Jouyet [4]. Au demeurant, la crainte d’Emmanuel Macron que la prochaine fois les réseaux sociaux soient utilisés contre lui se superpose avec la volonté de l’Otan de montrer la continuité URSS-Russie en matière de propagande. Il cite donc comme exemple de manipulation une interview de Sputnik à propos de sa vie privée et le relai d’une allégation sur un compte bancaire à l’étranger.
Le rapport de Christopher Steele
- Au Royaume-Uni les jeunes considèrent la rhétorique officielle sur les « fakes news » comme une volonté gouvernementale de leur bourrer le crâne, ainsi qu’en atteste le succès de la marque de jeans Fake News.
Durant la campagne présidentielle US, l’équipe d’Hillary Clinton a commandé à l’ancien agent des services secrets britanniques Christopher Steele une enquête sur le candidat Donald Trump. Ancien patron du « Bureau Russie » du MI6, il est connu pour ses allégations scandaleuses et toujours invérifiables. Après avoir accusé sans preuve Vladimir Poutine d’avoir commandité l’empoisonnement d’Alexander Litvinenko au polonium 210, il l’accusa d’avoir fait tomber Donald Trump dans un piège sexuel et de le faire chanter. Le Dossier Steele est alors discrètement remis à divers journalistes, hommes politiques et maîtres espions, et enfin publié [5].
D’où l’hypothèse selon laquelle, cherchant à faire élire sa marionnette et à empêcher l’élection d’Hillary Clinton, le maître du Kremlin aurait ordonné à « ses » médias d’acheter des publicités sur Facebook et de répandre des calomnies contre l’ancienne secrétaire d’État ; hypothèse qui serait aujourd’hui étayée par une conversation de l’ambassadeur australien à Londres avec un conseiller de Donald Trump [6]. Peu importe que Russia Today et Sputnik n’aient dépensé au total que quelques milliers de dollars pour des publicités rarement consacrées à Madame Clinton, la classe dirigeante US est persuadée qu’ils ont renversé l’engouement en faveur de la candidate démocrate et sa campagne à 1,2 milliard de dollars. À Washington, on persiste à croire que les inventions technologiques permettent de manipuler le genre humain.
Il ne s’agit plus d’observer que Donald Trump et ses partisans ont mené campagne sur Facebook parce que la totalité de la presse écrite et audio-visuelle leur était hostile, mais de prétendre que Facebook a été manipulé par la Russie pour empêcher l’élection de l’égérie de Washington.
- Ancien collaborateur de Condoleezza Rice, puis d’Hillary Clinton et désormais d’Eric Schmidt, Jared Cohen partage la philosophie scientiste des dirigeants de Google (le transhumanisme). Selon lui, il est possible de renverser des gouvernements en utilisant les bons algorithmes sur les réseaux sociaux.
Le privilège juridique de Google, Facebook et Twitter
En cherchant à prouver l’ingérence de Moscou, la presse US a souligné le privilège exorbitant dont disposent Google, Facebook et Twitter : ces trois sociétés ne sont pas considérées comme responsables de leurs contenus. Du point de vue du droit états-unien, elles sont uniquement des transporteurs d’information (common carrier).
Les expériences conduites par Facebook ayant montré la possibilité de créer des émotions collectives d’une part, et l’irresponsabilité juridique de cette société d’autre part, attestent d’une anomalie du système.
D’autant que le privilège de Google, Facebook et Twitter est à l’évidence indu. En effet, ces trois sociétés agissent au moins de deux manières pour modifier les contenus qu’elles transportent. D’abord, elles censurent unilatéralement certains messages, soit par l’intervention directe de leur personnel, soit mécaniquement par des algorithmes cachés. Puis, elles promeuvent leur vision de la vérité au détriment des autres point de vue (fact-checking).
Par exemple, en 2012, le Qatar commanda à Google Ideas, déjà dirigé par Jared Cohen, la création d’un logiciel permettant de suivre la progression des défections dans l’armée arabe syrienne. Il s’agissait de montrer que la Syrie était une dictature et que le peuple entrait en révolution. Or, il s’avéra rapidement que cette vision des choses était fausse. Le nombre de soldats ayant fait défection ne dépassa jamais les 25 000 dans une armée de 450 000 hommes. C’est pourquoi, après avoir fait la promotion de ce logiciel, Google le retira discrètement.
À l’inverse, Google promeut depuis sept ans les articles relayant les communiqués de l’Observatoire syrien des Droits de l’homme (OSDH). Ils donnent, jour après jour, le décompte exact du nombre de victimes dans les deux camps. Sauf que ces chiffres sont imaginaires : il est impossible pour qui que ce soit de les établir. Jamais en période de guerre, un État n’est capable de déterminer quotidiennement le nombre de soldats morts au combat et de civils tués à l’arrière-ligne. Pourtant, au Royaume-Uni, l’OSDH sait ce que les gens sur place, en Syrie, ne peuvent pas savoir.
Loin de n’être que des transporteurs d’information, Google, Facebook et Twitter en sont des façonneurs et, à ce titre, ils devraient être responsables juridiquement de leurs contenus.
Les règles de la liberté d’expression
Considérons que les efforts de l’Otan et ceux du président Macron contre la Russie en matière audiovisuelle et sur Internet sont voués à l’échec. Il n’en reste pas moins qu’il convient de faire rentrer les nouveaux médias dans le droit général.
Les principes régissant la liberté d’expression ne sont légitimes que s’ils sont identiques pour tous les citoyens et sur tous les médias. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Si le droit général s’applique, il n’existe pas de règle précise en matière de démenti ou de droit de réponse pour les messages sur Internet et les réseaux sociaux.
- À propos du Réseau Voltaire, Le Décodex du Monde affirme : « Le site de Thierry Meyssan, un conspirationniste proche du gouvernement syrien. Il affirme notamment, sans preuve, que la tuerie de Charlie-Hebdo est un attentat orchestré par Washington » (sic).
Comme toujours dans l’histoire de l’information, les médias anciens tentent de saboter les nouveaux. Je me souviens ainsi de l’éditorial vengeur que le quotidien français, Le Monde, consacra en 2002 à mon travail sur Internet à propos de la responsabilité des attentats du 11-Septembre. Ce qui choquait le journal tout autant que mes conclusions, c’est que le Réseau Voltaire soit libre des obligations financières dont il se sentait prisonnier [7]. C’est la même attitude corporatiste dont il fait preuve quinze ans plus tard avec son service, Le Décodex. Plutôt que de critiquer les articles ou les vidéos des nouveaux médias, Le Monde se propose de noter la fiabilité des sites Internet rivaux du sien. Bien sûr, seuls les sites émanant de ses confrères papier trouvent grâce à ses yeux, tous les autres sont jugés peu fiables.
- Éminente personnalité maçonnique, Gérard Collomb est un saint-simonien. Proche de Dominique Strauss-Kahn, il rejoignit Emmanuel Macron dès le début de sa campagne électorale. Éternel secrétaire général de la Fondation Jean-Jaurès, depuis sa création en 1992, il lui a fait publier une étude qualifiant ses opposants politiques de « conspirationnistes », puis un faux sondage les accusant de crédulité. Il est ministre de l’Intérieur.
Pour étayer la campagne contre les réseaux sociaux, la Fondation Jean-Jaurès (c’est-à-dire la fondation du Parti socialiste liée à la National Endowment for Democracy) a publié un sondage imaginaire [8]. Chiffres à l’appui, il vise à démontrer que les gens frustrés, les classes laborieuses et les partisans du Front national sont crédules. Il affirme que 79 % des Français croient une théorie du complot. Pour preuve de leur naïveté, il précise que 9 % d’entre eux sont persuadés que la Terre est plate.
Or, ni moi, ni aucun de mes amis français consultés par Internet n’ont rencontré de compatriotes croyant que la Terre soit plate. Ce chiffre est évidemment inventé et discrédite l’ensemble de l’étude. Au demeurant, bien que liée au Parti socialiste, la Fondation Jean-Jaurès a toujours comme secrétaire général Gérard Collomb, devenu ministre de l’Intérieur du président Macron. Cette même fondation avait déjà publié, il y a deux ans, une étude visant à discréditer les opposants politiques au système qu’il qualifiait déjà de « conspirationnistes » [9].
[1] « La campagne de l’Otan contre la liberté d’expression », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 décembre 2016.
[2] Sur les méthodes de propagande, lire « Les techniques de la propagande militaire moderne », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 mai 2016.
[3] « Comment une cellule secrète de Facebook manipule les opinions publiques », par Shelley Kasli, Traduction Jean-Marc Chicot, Great Game India (Inde) , Réseau Voltaire, 28 décembre 2017.
[4] Personnalité centrale du corps des Inspecteurs des Finances, Jean-Pierre Jouyet fut avocat au très mitterrandien cabinet Jeantet, directeur-adjoint du cabinet de Lionel Jospin, secrétaire d’État aux Affaires européennes sous Nicolas Sarkozy, secrétaire général de l’Élysée sous François Hollande et mentor d’Emmanuel Macron qui l’a immédiatement nommé ambassadeur de France à Londres.
[6] “How the Russia Inquiry Began : A Campaign Aide, Drinks and Talk of Political Dirt”, Sharon LaFranière, Mark Mazzetti et Matt Apuzzo, New York Times, December 30, 2017.
[7] « Le Net et la rumeur », éditorial du Monde, 21 mars 2002.
[8] « Le conspirationnisme dans l’opinion publique française », Rudy Reichstadt, Fondation Jean-Jaurès, 7 janvier 2018.
[9] « L’État contre la République », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 mars 2015.
Zeynab Kobra (as), la petite fille du Messager d'Allah(psl)
Zeynab Kobra (as) est née à Médine la 5ème année de l’hégire. L’appellation de l’enfant a été confiée à son grand-père le prophète qui lui donna le nom de « Zeynab » par révélation divine. Ce nom signifie « arbre splendide ». Ce nom est aussi composé de « Zeyn » et « ab » qui veut dire « beauté du père ». Cette grande dame s’est intellectuellement abreuvée à la source de l’océan de connaissance des éducateurs modèles de l’humanité. Elle a acquis une personnalité forte et à toute épreuve à travers les problèmes et les difficultés.
L’Imam Zeinul-Abidine, As-Sadjad (as) dit à Dame Zeynab : « Tu es une savante qui n’a pas suivi de leçons chez quelqu’un, tu comprends sans que quelqu’un ne te fasse comprendre » (2)
C’est par rapport à l’imamat d’Hassan (as) et Hossein (as) qu’on retrouve beaucoup de hadiths sur leurs qualités et presque pas de hadiths sur les autres enfants de l’Imam Ali (as). De manière générale, on peut dire que Zeynab a appris de son père et sa mère les leçons de foi, piété, endurance, persévérance, le combat contre l’injustice, la résistance, la bravoure, la loyauté, l’éloquence, la protection des intérêts de l’Islam, l’imamat et la wilaya. Nous évoquons ici juste quelques qualités de cette héroïne :
1- La foi innombrable de Zeynab
L’amour et la ferme dévotion pour Dieu sont les qualités les plus importantes de cette femme. À la cime de la foi et de sa conviction en Dieu, elle a enduré toutes les difficultés dans la voie de l’agrément de Dieu. Tous ces problèmes lui paraissaient agréables car ils venaient de son seigneur. Lorsqu’Ibn Zyad lui demande à Koufa : « comment tu as trouvé le travail de Dieu sur ton frère ? » Elle a répondu : « je n’ai vu que la beauté ». (3) Car le mouvement était pour la vérité est demeuré éternel. Lorsqu’elle voit le corps déchiqueté de son frère sur la scène elle lève la tête vers le ciel et dit : « Seigneur accepte ce sacrifice de notre part ». (4)
L’adoration de Zeynab est si profonde que l’Imam Hossein (as) lui dit ceci dans ces adieux : « Ma sœur pense moi dans la prière de nuit ». (5) Il est rapporté de l’Imam Sadjad (as) : « Ma tante Zeynab a accomplissait ces mêmes prières surérogatoires sur ce trajet de koufa vers la Syrie après qu’elle soit faite prisonnière. Dans l’un des points de repos elle pria étant assise à cause de la famine qui l’avait affaiblie. C’est après qu’elle réalisa qu’il y a 3 jours qu’elle n’a pas mangé. En effet on donnait un bout de pain par jour à chaque prisonnier et elle donnait sa part aux enfants la plupart des temps ». (6)
2- La connaissance de Zeynab
Zeynab est la dame de sciences et des mérites. Elle tient sa connaissance de son grand-père, son père, sa mère et ses frères, une connaissance reliée à la révélation. Il est écrit qu’elle donnait des leçons de commentaire du coran aux femmes. (7) Ibn Abbas déclare à son sujet : « Zeynab est notre femme sage » (8) Elle est d’ailleurs surnommée au sein de Bani Hachim « la sage ».
A partir des discours et allocutions qu’elle a tenue dans diverses occasions face aux tyrans de cette époque et aux gens durant son périple de Karbala, Koufa et Syrie, on comprend bien que sa connaissance ne vient pas de l’apprentissage ou des études ; sa connaissance avait un côté extraordinaire dévoilant son origine divine. Nous en voulons pour preuve ces propos que l’Imam Sadjad (as) tint à son sujet après le sermon de Koufa : « Du calme chère tante garde ton silence car par la grâce de Dieu tu es une savante qui n’a pas vu d’instituteur et une sage qui ne tient sa sagesse de personne ». (9)
3- La loyauté et le sens du sacrifice du sage de Bani Hachim le voyage historique de Karbala est la meilleure séquence pour connaitre la personnalité de Zeynab, tout comme son rôle déterminant sur la scène d’Achoura, sa capacité et la façon dont elle a affronté les oppresseurs de l’époque. L’histoire ne reflète qu’une infime partie de son action.
Lorsque Zeynab Kobra ressenti sur ses épaules le grand devoir du Jihad et de la lutte contre les athées, elle n’a pas hésité un seul instant. Son foyer, son mari, ses enfants et ses biens pour être présente sur la scène de Karbala prête à donner sa vie. Elle avait entrainé tous ses enfants qu’elle offrit généreusement sur l’autel de sacrifice à Neynawâ ; elle a apporté son assistance à chaque instant guide de cette révolution c’est-à-dire l’Imam Hossein (as).
Après le martyr de l’Imam Hossein, elle a encore pris une nouvelle responsabilité. Elle a tenu face à l’ennemie grâce. (10)
Le rôle de Zeynab fut si important qu’on le ressent encore des siècles après dans la communauté islamique. Beaucoup de gens s’inspirent d’ailleurs de ce courage et cette détermination, au point qu’on a décrété le jour de sa naissance « le jour de l’infirmier ou de gardienne »
Notes:
2- Behar ul anouar vol 45, page 164
3- Behar ul anouar vol 45, page 116
4- Maktal al Hossein, Sayyed Abdou Razâk Mokrim, page 379
5- Zeynab Kobrâ, page 62-63
6- Riyahein ash-shari’a, vol 3, page 62
7- Revue “Didâr ashennâ “, N 25, Sayyed Sadiq, Sayyed Nejad
8- Safinat ul bahar, vol 1, page 558
9- Behar ul anouar vol 45, page 164
10- Revue Didar Ashena, N 117, Leila Zolfikâr.