
تقي زاده
13 Rajab, Heureuse Naissance de Imam Ali ibn AbiTalib, Le maître des croyants
Les frappes US contre la Syrie sont une erreur stratégique
Égypte/explosions : qui veut terroriser al-Sissi ?
En l’espace de quelques heures, l’Égypte a vécu trois attentats, dont un a été déjoué par les forces de sécurité.
Une première attaque kamikaze a visé une église du Caire avec un lourd bilan de morts et de blessés. Le deuxième attentat suicide a ciblé lui aussi la minorité copte cette fois en Alexandrie, quelques heures après la visite du patriarche copte d’Égypte, monseigneur Tawadros.
Daech vient de revendiquer ces attaques qui ont suscité la stupéfaction et les condoléances d’un président Sissi qui, dans son message, dit compatir avec les Coptes d’Égypte, proies faciles d’un « terrorisme aveugle ».

Ces attentats en chaîne qui frappent la sécurité de l’État et remettent en cause l’efficacité des forces de sécurité égyptiennes interviennent 24 heures après la ferme condamnation du président égyptien, qui a eu le courage de ramer à contre-courant des autres pays de la Ligue arabe en « dénonçant les frappes balistiques américaines du vendredi 7 avril » contre la base aérienne syrienne à Homs comme une action « violant le droit international et remettant en cause la vraie lutte contre le terrorisme ».
En prenant le risque de dénoncer la démarche de la nouvelle administration américaine à peine quelques jours après une rencontre avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche qualifiée de « cordiale », le président égyptien, un admirateur notoire de Poutine, n’aurait jamais cru avoir à faire face aussi rapidement aux retombées de la colère de « Big Brother » qui, depuis le 7 avril, change totalement de style et de méthode..
Mais le courageux président d’Égypte, qui prouve à quel point les habits de « vassal » lui siéent mal, ne pourra trouver de pair dans le monde arabe. Il lui faudra regarder plus loin, du côté du Nord et plus précisément vers les pays scandinaves, pour trouver des politiques qui lui ressemblent.
La Suède a connu une attaque terroriste à peine quelques heures après avoir dénoncé la folie stratégique de Trump. Mais là, le décor était différent. C’est un camion qui a foncé sur la foule provoquant la mort de cinq personnes. La liste est-elle pour autant finie ? La Belgique a déjà annoncé avoir suspendu sa participation aux frappes aériennes de la coalition US tout comme l’Allemagne...
Tafsir, le verset de la semaine
LE 10 DU RAJAB, HEUREUSE NAISSANCE D’IMAM MUHAMMAD IBN ALI, AI-JAWAD
Pourquoi les S-400 russes n’ont-ils pas fonctionné ?
L’homme qui avait qualifié à 25 reprises de « mauvaise idée » une action militaire contre la Syrie vient donc de faire ce que son prédécesseur Obama n’avait pas osé faire : prendre pour cible le territoire syrien en recourant à près de 60 missiles. Mis à part les commentaires qui se multiplient dans la presse occidentale ce samedi sur « l’inefficacité » d’un tir de missiles qui « n’a fait que viser une base à moitié vide » au lieu des « batteries de défense antimissile syriennes », une question persiste : pourquoi les S-400 russes n’ont-ils pas fonctionné ?
Ces batteries de missiles ultra-puissantes sont déployées à travers le territoire syrien et elles auraient pu intercepter « au moins quelques-uns des Tomahawk américains ». Le journal russe Izvestia a interviewé Sergueï Soudakov, professeur à l’Académie des sciences militaires de la Fédération de Russie, pour percer cette énigme. « C’est une question que se pose le monde entier. Pourquoi les S-400 n’ont-ils pas détruit en vol les Tomahawk américains ? Les gens estiment qu’il aurait fallu que la riposte ait lieu et que les batteries passent à l’acte, mais ils ne savent pas une chose : une réponse russe aurait pu déclencher une guerre nucléaire ». En effet, la retenue dont la Russie a fait preuve a écarté les risques d’un conflit nucléaire, un conflit entre les deux pays sur le territoire d’un pays tiers.
Sudakov a reconnu ensuite que la Syrie faisait de temps à autre l’objet de raids d’Israël et de la Turquie, mais que ces derniers savent très bien comment ne pas franchir la ligne rouge : « Pour les frappes balistiques du vendredi 7 avril, je crois que les autorités politiques russes ont délibérément opté pour la retenue pour la bonne et simple raison que toute riposte aurait pu signifier le début d’une guerre balistique entre la Russie et les États-Unis, avec en filigrane une dérive inévitable vers le nucléaire. »
L’expert a dénoncé l’action militaire US contre la Syrie, qui a créé « une situation de guerre chaude », situation qui sans « la retenue de Moscou » aurait pu dégénérer très rapidement. Pour cet expert, « les batteries de missiles S-400 ont pour mission de protéger les sites et les intérêts russes en Syrie » : « La présence militaire russe est une simple assistance ; la Syrie est un État souverain qui possède ses propres systèmes de défense et elle est bien capable de se défendre. »
Parallèlement à l’analyse de cet expert russe, des spécialistes, cette fois américains, reviennent sur les « dimensions limitées de l’action militaire de Trump », qui visait plus à « épater la galerie qu’autre chose ». « La Russie peut se réjouir, note la Brookings Institution, car l’unilatéralisme de Trump dans cette affaire a porté un nouveau coup aux liens transatlantiques, bien que certains pays européens aient manifesté leur soutien à l’action militaire américaine. Mais personne n’est dupe, et surtout pas les Russes. Le coup de théâtre est trop apprêté pour leurrer les différentes parties : c’est d’ailleurs pour cette même raison que Trump a opté pour le missile Tomahawk, un engin dont l’ogive pèse 453 kilos tout au plus. L’arsenal américain comprend des bombes infiniment plus dévastatrices qui pourraient, une fois larguées depuis des chasseurs, réduire en miettes une piste d’atterrissage. Certes, on évoque les S-200, les S-300 ou encore les S-400 russes, mais le Pentagone détient des chasseurs EA-18G Growler capables de franchir ce bouclier antimissile. Pour le showman qu’est Trump, les missiles de croisière Tomahawk suffisaient largement : Washington ne voulait vraiment pas mettre en colère les Russes. Il n’a même pas voulu mobiliser ses chasseurs à Incirlik, histoire de ne pas avoir affaire à la Turquie ou à ses alliés arabes. Dans ces conditions, était-il réellement nécessaire que la Russie active les S-400 ? »
Les États-Unis auront honte pour les frappes en Syrie (Zakharova)
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a averti que les récentes frappes américaines contre la base aérienne de Shayrat en Syrie rendraient impossible tout accord sur la résolution du Conseil de sécurité concernant l’attaque chimique en Syrie.

Dans un entretien à l’agence de presse russe Interfax, Guennadi Gatilov a souligné : « La question de la résolution onusienne sur l’attaque chimique en Syrie ne se pose plus, car avec les frappes américaines en Syrie, la possibilité d’un accord sur un texte acceptable par toutes les parties concernées s’amenuise. »
Selon Sputnik, Moscou estime que les frappes américaines sur une base en Syrie, dont les Américains auront honte, traduisent la lutte entre des clans et structures militaires, politiques et financiers des États-Unis qui ne parviennent pas à accepter les résultats de la présidentielle.
« Je dirais que ce que nous voyons aujourd’hui, c’est le jeu de “trônes” américain. C’est une guerre entre les clans politiques et les structures militaro-financières et politico-financières qui refusent d’accepter les résultats de la présidentielle », a signalé Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, vendredi soir, en direct sur la chaîne de télévision NTV.
« Ce que nous avons vu aujourd’hui est vain, inepte et dangereux parce que les objectifs ne sont pas compréhensibles. Les États-Unis sont absolument dépourvus de toute stratégie à l’égard de la Syrie. La frappe est une mesure forcée résultant de cette lutte politique intérieure colossale », a-t-elle noté.
La diplomate a ajouté que « les Américains auront honte » pour la frappe sur la Syrie et que la Russie bâtirait ses relations avec les États-Unis en tenant compte du caractère imprévisible de leurs actions.
« Compte tenu de l’imprévisibilité absolue des États-Unis comme pays et partenaire, c’est à partir de telles positions que la Russie construira ses relations », a conclu Mme Zakharova.
L’armée russe se dotera bientôt de systèmes S-500
Le commandant en chef des forces aérospatiales de Russie, Viktor Bondarev, a fait part de l’intégration prochaine de systèmes de défense antiaérienne S-500 dans l’armée russe.
Le S-500 est un système de nouvelle génération de missiles sol-air avec une portée de 400 à 600 km. Ce système est capable d’intercepter les missiles balistiques intercontinentaux, les avions et les drones, quelle que soit leur vitesse ou altitude, les missiles à moyenne portée et les missiles de croisière hypersoniques volant à plus de 5 fois la vitesse du son, a rapporté Sputnik.
« Chaque année, nous recevons cinq unités de systèmes de missiles sol-air S-400 et de nouveaux radars. C’est une cadence qui nous arrange. Mais l’évolution continue, l’industrie avance et le nouveau complexe S-500 est en élaboration. Dans un proche avenir, les forces de défense aérienne en seront dotées », a-t-il indiqué, selon Sputnik.
2 Nigérianes ont déclenché leurs ceintures d’explosifs, blessant 5 personnes
Ce samedi matin, deux Nigérianes ont activé leurs ceintures d’explosifs à Maiduguri, la capitale du nord-est du Nigéria, blessant 5 personnes, a rapporté Fars News.
Vers 5 h 30 (4 h 30 GMT), « deux femmes avec un engin explosif attaché au corps ont tenté d’entrer dans une mosquée » près de la Haute Cour fédérale de Maiduguri, a expliqué le porte-parole de la police de l’État de Borno, Victor Isuku, a écrit Jeune Afrique.
Elles ont été interceptées avant d’entrer dans la mosquée, mais l’une d’elles a pu déclencher son gilet. L’explosion a tué les deux femmes et a fait cinq blessés, qui ont été évacués dans un hôpital de la ville, a-t-il ajouté, selon cette source.
« Suite à une explosion près de la mosquée […], les équipes d’intervention d’urgence ont évacué les corps de deux femmes probablement tuées dans l’incident », a confirmé à l’AFP Ibrahim Abdulkadir, porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences (Nema), faisant quant à lui état de quatre blessés, toujours selon la même source.
Capitale de l’État de Borno, Maiduguri est le berceau du mouvement terroriste Boko Haram, dont une faction est affiliée au groupe terroriste Daech. La rébellion et sa répression ont fait plus de 20 000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés depuis son début en 2009, a précisé Jeune Afrique.
Sénégal : le mouvement « Y’en a marre » reprend du service contre Macky Sall
Les partisans du mouvement de la société civile « Y’en a marre » se sont regroupés ce vendredi 7 avril pour manifester contre le gouvernement du président sénégalais Macky Sall pour sa gestion des affaires courantes du pays.
« Bradage du foncier sénégalais », « arrestations tous azimuts des candidats potentiels », « promesses non tenues » … « Y’en a marre », Mouvement Citoyen, créé en janvier 2011, a toute une liste de griefs contre le président sénégalais Macky Sall et son gouvernement.
Après plusieurs avertissements, le groupe passe à l’offensive.
Ce vendredi, c’est près d’un million de Sénégalais qu’il a convoqués à la place de la Nation, ex-Obélisque pour une manifestation pacifique. Le rassemblement a été autorisé par le préfet de Dakar, mais l’objectif de réunir le million de personnes semble n’avoir pas été atteint selon la presse locale.
« La société de raffinage a laissé entendre qu’elle n’avait pas la possibilité de traiter tout le potentiel que l’on a au large du Sénégal, c’est pourquoi nous avons le droit d’alerter. Nous avons le droit d’alerter parce que sinon nous allons finir comme le Nigeria », s’est alarmé Fadel Barro, membre fondateur d' « Y'en a marre ».
Dans un contexte politique actuellement tendu au Sénégal, bon nombre des partis de l’opposition politique sénégalaise ont appelé leurs partisans à rejoindre la manifestation, profitant de l’occasion pour appeler à la libération du maire de Dakar, Khalifa Sall.
« Nous avons le droit d’alerter face à cette justice arbitraire. Nous avons le droit d’alerter lorsqu’on nous parle d’une croissance à 6% et que l’on ne nous parle pas du déficit, du surendettement ».
Le Mouvement Citoyen avait compté pour beaucoup dans le scrutin de 2012. Il avait en effet mobilisé plusieurs manifestations tout le long de l’année 2011. Le scrutin avait alors débouché sur la victoire de Macky Sall avec 65 % des suffrages.